Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1879-03-06
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
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Description : 06 mars 1879 06 mars 1879
Description : 1879/03/06. 1879/03/06.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2008
LA ~~SjE DU JEUDI 6 MARS 187~
procës-verbaux. Les documents émanés de 1
cet agent étaient communiqués aux chan-
celleries des puissances étrangères.
Est-il-vrai que, lorsqu'il a été question
récemment de 'la réunion d'un nouveau
congrès ouvrier a. Marseille, les gouverne-
ments étrangers, l'un d'eux surtout, que
nos lecteurs désigneront d'eux-mêmes, s
aient émis la prétention d'être représentés
à cette réunion et à toutes les autres sem-
blables par des agents directs ?
Nous posons la question simplement, telle
qu'on nous l'a posée, naïvement, serions-'
nous tenté de dire Nous'croyons person-
nellement que cette prétention ir'a pas été
éGuse et que l'on peut répondre non. Mais
si l'on répondait oui, nous commenterions.
~'&o~%och-ette, député de la Loire-Infé-
rieure, qui vient~e mourir subitement, avait
à la-Chambra de vives Sympathies dans tous
les partis.Sa. mort prématurée–il n'avait
que quarante ans, a causé à droite comme
à g&uehe de. sincères regrets.
Dans la courte allocution qu'il a prononcée
en communiquant à la Chambre la triste
nouvelle, M. Gambetta a rendu un juste hom-
mage aux qualités qui distinguaient M. de la
Rochette. Le président de' la Chambre, il
faut le reconnaître, a su parler hier un lan-
gage élevé,. et attester que devant la mort
d'un homme, estimable, aussi convaincu, les
dÏfTérences d'opinion s'effacent pour faire
place à de sincères regrets.
LETTRES ~E VERSAILLES
Cambra ~MdÈput&s.–Mardi soir.
Pendant qu'au Sériat on échangeait
de gros moîs"à:propos de la proposition de
M. de Cara~h-Latou'r, à la Chambre on
continùal~bien tran'qùillement ethiëndou-
cementia discussion des propositions de
loi relatives a. la marine march ande.
Toute la séance, qui d'ailleurs a duré
deux heures et demie, a été occupée par
un discours de M. Gaudin. L'honorable
député de ;la Loire-Inférieure a tenu à don-
ner satisfaction aux nea~reux intéressés,
dont beaucoup sont de''ses compatriotes,
et qui, depuis huit. jours, attendent ûé-
vreusement dans les couloirs de la Cham-
bre qu'on soit sorti des incidents et des
interpellations pour aborder sérieusement
la question de la marine marchande.
M. Gaudin connaît du reste à merveille
le sujet qu'il traite, mais peut-être
Fa-t-il développé avec trop de com-
plaisance il en est, et nous som-
mes du nombre., qui estiment que
son argumentation, si intéressante qu'el-
le soit, aurait gagné à être plus serrée,
plus sobre. Ce discours n'en est pas moins
un des bons discours qui aient été pronon-
cés sur une question depuis longtemps ou-
verte.et qui n'est pas encore formée. Quant
à sa conclusion, la situation et les attaches
de l'orateur la fait deviner sans peine;
l'honorable député de Nantes ne pouvait
point ne"'pas être un des' défenseurs les
plus ardents du'projet'de loi'prôtecteur `
des intérêts de la marine marchande. Nous
y renvoyons le lecteur, que cette question
ne saurait manquer d'intéresser, et qui
trouvera dans le discours~dë M. Graudin
toutes les raisons ~qu'on~ peut faire-valoir
en faveur duprojet.~
Au cours de la séance, M. Gambetta a
fait part a. la Chambre de la nouvelle qu'il
venait de recevoir de la ~mort subite de M.
de laRochette, le collègue précisément de
M. Gaudin dans la Loire-Inférieure. M. de
la Rochëtte représentait la deuxième cir-
conscription de Saint-Nazaire. M. le pré-
sidente en quelques mots émus et tout/a
fait dignes, a rendu justice aux qualités
courtoises: et distinguées qui faisaient de
M. de la Rochëtte un des députés les plus
sympathiques même à ses adversaires po-
litiques. M. de laRochette a été emporte
dans la nuit, en quelques heures. On ne~
nous a pas fait connaître encore la date du
jour où ses .obsèques auront lieu.
Demain, c'est le jour des commissions.
Au fait., vendredi aussi, la Chambre n'aura
pas de séance publique, aux termes de sa
récente résolution. Espérons que les com-
missions hâteront leur travail et nous ap-
FEUILLETON DE LAFAE~E
BD JEUDI 6 MARS 1879
~?.
II
Le lendemain, il y eut à l'école de droit
on s'en soutient encore, un esclan-
dre qui fit du bruit :dans la ville, et dont
les conséquences, extrêmement rapides,
tombèrent, comme un coup de foudre, sur
les principaux personnages que nous avons
mis en sc~ne.
Quelques instants avant l'ouverture du
cours, des groupes d'étudiants se prome-
naient, de long en large, devant la faculté
avec une animation qui n'avait rien d'or-
dinaire.
Les deux jeunes gens qui, la veille,
avaient poursuivi Constance jusque chez
leur camarade Dartois se faisaient remar-
quer parmi les plus exaltés. Comme ils
n'étaient point assez gris pour avoir perdu
la mémoire, ils avaient gardé le souvenir
Reproduction autorisée pour tous les jour-
naux ayant un traité avec la Société des gens
de lettres.
porteront bientôt les éléments de discus-
sion des questions dont le pays attend de-
puis si longtemps la solution.
CHRONIQUE PARLEMENTAIRE
On a distribué hier le rapport de M. Fré-
minet sur un projet de loi concernant les
travaux d'amélioration de la Seine entre Mar-
ciUy et Montereau. La commission est favo-
rable à la proposition du gouvernement' qui
a pour but d'améliorer une partie impor-
tante de la Seine. C'est seulement à Mar-
isilly que commence le uaual de la Haute-
'Serno qui supplée au neuv, et c'est là aussi
que l'Aube, rivière navigable sa réunit à la
Seine.
Faute de ce raccord n~ces~aire, ces deux
voies de navigation demeureraient sans com-
munication effective avec la grande ]igne,
c'&st-â-dire sans débouché, et ce serait en
pure perte que l'Etat aurait dépensé, depuis
plusieurs années, des sommes importantes
pour prolonger le canal de !a Haute Seine en
amont de Troyes jusqu'à Bar sur Seinp.
La dépense des travaux projetés est évaluée
à cinq millions.
La .troisième commission d'initiative parle-
mentaire s'est prononcée pour la prise en
considération de la proposition de MM.Noi-
rot, Versigny et Lelièvre sur les afûoheurs et
les crieurs publics.
D'après la proposition, le droit absolu à
l'affichage serait accordé pour tout ce qui a
trait à la politique au même titre que pour
ce qui concerne l'intéiêt privé.
On a distribué hier à la Chambre des dé-
putés le rapport de M. Boysset, relatif aux
élections des juges des tribunaux de com-
merce.
Gomme conditions de l'électorat un stage
commercial de trois années au moins et un
~lomicile de deux années dans le ressort du
tribunal à l'élection duquel il doit concourir
sont imposés au négociant.
Comme condition de 1'ëIigibHité, tout ma-
gistrat consulaire devra avoir trente ans ac-
complis- et exercer une profession commer-
ciale depuis cinq années au moins.
La formation des listes électorales, les for-
malités de l'élection, la constatation de ses
résultats et les recours possibles .des citoyens
en cas d'erreur, d'omissioB, de malveillance
ou de fraudassent l'objet do/dispositions Spé-
ciales.
La commission chargée d'examiner le pro-
jet de loi sur les conditions d'exercice de la
médecine en France par les étrangers s'est
réunie. A l'unanimité la commission est d'a-
vis qu'il convient d'exiger des médecins
étrangers les mêmes conditions qui sont
imposées aux médecins français à l'étran-
ger.
La sous-commission chargée d'examiner
les opérations électorales de l'arrondissement
de Condom (Gers) s'est réunie hier. Mais un
grand nombre de documents, notamment des
listes de votants, n'étant pas encore parvenus,
la commission s'est ajournée.
Un grand nombre de commissions se réu-
niront aujourd'hui au Palais-Bourbon.
NOUVELLES
<
C'est hier matin mardi que M. do Marcëre
a remis sa démission au président de la Ré-
publique..
~~Le.jeonsBiLdes.Bainistpes-B~st-ensuite ré~mi
sous la présidence de M. Jules Grévy.
M. Lepère, ministre de l'agriculture et du
commerce a été nommé ministre de rintérieur
en remplacement de M. de Marcère. .r
Cette nomination a été accueillie avec une
grande faveur parles groupes républicains.
M. Lepère est très au courant, du 'départe-
ment dont la direction vient de lui être cbn-
néé il a été sous-secrétaire d'Etat à ce mi-
-nistre depuis le 14 décembre..
M. Dévoile, .sous-secrétaire d'Etat au. ,mi-:
nisterede l'intérieur, bien qu'il n'ait pas été'
atteint par lè'votë de la Chambre, à crujiie-
voir suivre M. de Marcëre dans sa retraiter;
c'est M. Martln-FeuiHée qui a été désigné pour-
leremplàcor.'
M. Huriot, conseiller général de FYonne et
ami particulier de M. Lepëre, qui remplissait
les fonctions de chef de cabinet du ministre
de l'agriculture et .du commerce, reste au
ministère de l'intérieur, comme chef de ça-'
binet du nouveau ministre.
de l'accueil qui leur avait été fait la' veille,
en racontaient les principaux épisodes, et
faisaient si bien, plaidaient leur cause avec
tant de chaleur, que~ dans cette jeunesse
facile, ils rencontraient l'approbation gé-
nérale.
Malheureusement, c'était jour de mar-
ché, et dans la rue voisine de la place où
les marchands se tenaient, les maraîchers
rangeaient leurs voitures, après avoir dé-
telé les chevaux qu'ils conduisaient à l'é-
curie, et les dames de la ville passaient le
long des trottoirs, suivies de leurs bonnes,
le panier au bras, et qui jetaient quelques
coups d'œil en dessous, du côté des étu-
diants.
Comme on avait pour habitude de les
entendre parler assez haut, ainsi que tous
les jeunes gens empressés de se faire re-
marquer, on ne prenait pas garde à leur
animation extraordinaire, et l'on se con-
tentait de passer de l'autre côté de la rue,
pour éviter leurs quolibets et aussi leurs
regards .effrontés.
Il était onze heures moins quelques mi-
nutes, c'est-à-dire que le cours n'allait pas
tarder à s'ouvrir, lorsque Robert Dartois
parut, ses livres sous le bras. Peut-être le
souvenir de l'aventure de la veille et des
heures qui l'avaient suivie lui laissait-
il une impression agréable toujours est-il
qu'il paraissait radieux, arrivant à pas
comptés, le sourire aux lèvres et prêt. à
tendre la main à tous ses camarades.
Il fut accueilli par un silence glacial qui
lui causa une surprise bien naturelle mais,
comme tous ceux qui sont doué~ d'une
forte dose d'énergie, il ne perdit pas le
sang-froid; il promena nxëment son regard
sur tous, et reconnaissant les deux cama-
rades que, la veille il avait bousculés, il
devina à peu près ce .que cela voulait dire
et les interpella.
C'était le meilleur moyen d'avoir une
explication rapide, et il la réclama avec
instance, puis, voyant qu'on y mettait des
Nous sommes heureux d'apprendre que M.
Anatole ~e la. Forge conservera la direction
au service delà/presse au ministère de l'in-
térieur. Les opinions politiques de M. do:la.
Forge sont en parfaite communauté d'idées
avec celles de M. Lepère, eUenouveau minis-
tre de l'intérieur lui a d'ailleurs témoigné son
désir de lui voir conserver le poste qu'il
remplit avec autant d'intelligence que d'acti-
vité.
'?"
On parle de la aemission de M. Boucher-
Cadart, directeur du service de la sûreté gé-
nérale au ministère de l'intérieur.
On assure que M. Graux, secrétaire de la
rédaction de la R~pMMt~Me /'m)~aMe, ira oc-
cuper à Constantine le posta devenu vacant
par suite du départ de M. Cambon, nommé
sécrétée général à la préfecture de police.
M.ëtrelle, rédacteur du S~c~e, remplace-
,,j;a;lt à Oran le préfet actuel, M. Nouvion, qui
centrerait dans la vie privée.
Eaûn M. Paysan, ancien rédacteur de l'A~y:-
&ar, actuellement, sous-préfet'dans les Landes
remplacerait M. Brunel à Alger. t*-
M. Waddington, président du conseil, a
reçu, hier matin, les délégués des industries
du Nord, qui s'étaient rendus avant-hier au-
près de M. Lepère.
Hs ont signalé au ministre des aHaires
étrangères l'état de crise que subissent pres-
que toutes les industries arrêts, chômages,
baisse de salaires, etc. M. Paul Cambon, pré-
fet du Nord, et M. Pierre Legrand, député,
qui présentaient la deputation, out confirmé
l'exactitude des faits indiqués au président
du conseil, et qui ont leur gravité, même au
point de vue politique.
M. Waddington a répondu qu'il était gra-
vement préoccupé par l'état des affaires, que
la situation économique de l'Europe et du
monde entier s'était modifiée: le gouverne-
ment sait que les résolutions qu'il aura à
prendre.en matière économique seront des
plus graves.
Le gouvernement aura souci d'assurer le
sort de l'industrie et des populations ouvriè-
res de la France..
M'. Baudet, nouveau maire du premier ar-
rondissement, a adressé l'allocution sui-
vante à son personnel lors de son installa-
tion
« Messieurs,
Monsieur le président de la République
nous ayant appelés, mes amis efmoi, àTnôn-
neur de représenter l'administration du pre-
mier arrondissement de la ville de Paris,
nous voulons répondre à cette haute marque
de conûance par tout le dévouement possible
et prouver que nous saurons nous rendre
dignes de cette mission toute républicaine.
)) Pour réussir dans cette noble tâche, il'
faut qu'à notre tour nous puissions compter
sur votre concours en toutes circonstances,
et 'que chacun de vous, dans son emploi,
continue à donner satisfaction à nos adnnnis-
trés par son zèle et surtout par toute l'aS'abi-
lité que l'on doit attendre du personnel d~une
administration républicaine.
Nous sommes persuadés que vous ne dé-
mériterez pas de notre confiance en vous, et
nous ne nous séparerons pas, messieurs,
sans affirmer ensemble notre attachement
inébranlable à la République." »
Dimanche, le comité démocratique de
Reims, sous la présidence de M. le docteur
Jules Bienfait, a tenu sa première séance pri-
vée en-vue de l'élection législative qui doit
avoir lieu le 6 avril pour pourvoir au rem-
placement de M. Leblond, nommé séna-
teur.
La réunion, préparatoire s'est, tenue à la
salle Beshard. Quatre cents, personnes envi-
ron y assistaient..
Les deux candidats, .MM. Portevin et Las-
serre, ont pris successivement la paroie, puis
Tass~nmTê'e a procédé au vote, qui a donné
!e résultat: suivant. Sur 338 'votants, M. Por-
tevin a obtenu 176 voix~ M. Lasserre, con-
seiller général du 1" canton de Reims, 146.
M. Portevin, ayant Téun;, une majorité de 30
voix, a été proclamé candidat des deux co-
mités'réunis.
Lesous-sectetairo d'E'at aux beaux-arts,
M. Turqnet, vient d'adresser aux directeurs
des théâtres parisiens une lettre par laquelle
il leur annonce ofnciellement la reorgani-
sation du service de l'inspection des .beaux-
arts.
!l'les Invite à prendre toutes les mesures
-nécessaires pour. que les nouveaux inspec-
teurs, MM. de Forges, Régnier, Paul Bourdon
et Lievin paissent ~acquitter sans difficulté
de leur mission, et leur rappelle en même
temps les principales dispositions réglemen-
'taires auxquelles les théâtres de Paris sont
soumis, dans leuis rapports avec l'admi-
nistration, par les lois, décrets et arrêtés qui
régissent la matière..
réticences, il prit'les devants, raconta la
scène telle qu'elle s'était passée/ et de-
manda comment, dans la circonstance, oh
se serait comporté à sa place.
Alertes adhésions abondèrent. Les uns
doQnèrent" raison à Robert Dartois, les
litres ~peFsistèrent a. le laisser' dans son
Tort, et la'discussion devenant générale,
le curieux s'amassèrent.
Pour les éviter, on pénétra dans le
cour de l'école, fermée par une grille, et
où le publie n'avait pas accès, et comme
onze heures sonnaient à l'horloge du pa-
lais de l'université, et que le professeur
venait de traverser la cour, pour aller re-
vêtir sa robe et'monter aussitôt en chaire,
Robert Dartois réclama une explication dé-
cisive.
II lui fut simplement répondu qu'il fal-
lait des excuses.
Des excuses~ à qui ? des excuser pour-
quoi ? À ses deux camarades, parce qu'il
leur avait plu de suivre, jusqu'à sa porte,
en accompagnant 'leur poursuite de pro-
pos inavouables, une jeune fille qui avait
Men le droit d'aller où bon lui sem-
blait, sans demander l'autorisa.i.ion de per-
sonne ? S'il était 'question d'excuses, c'é-
tait à lui d'en recevoir, et en vérité, il ne
comprenait pas comment une pareille
question pouvait être soulevée.'
En tout cas, pour ne point traîner les
choses en longueur, il déclara nettement
qu'il n'en ferait pas et qu'il était disposé a.
tenir la même conduite, au cas où il au-
rait à répondre de nouveau à d'aussiln-
qualinables obsessions.
Ces paroles étaient à peine prononcées
qu'un jsoufûet retentit sur la. joue de Ro-
bert Dartois.
Il devint, à cet outrage, d'une pâleur ef-
frayante, mais il sut conserver, sur lui-
même, assez d'empire et ne le rendit pas.
Voyant même qu'on s'attroupait dans la
rue et que, de l'autre .coté dé la grille, les
curieux s'amassaient, il s'approcha de son
M. Andrieux, député du Rhône, a adressé
les lettres suivantes & son comité et ses
acteurs': .s'
A jf. To'Me)', coKM!~e<' ~f'):J;'< ~M;f?e~ ~sToM!~
< ~ecto~e 7a''4e~{;ons(;f
Mon cher président,
J'adresse à mes électeurs !.a lettre ci-jointe,
que je vous prie de faire contmîtM au comité'do
la 4" circonscription. Je tiens a. honneur de ne
pas représenter malgré eux ceux qui m'ont don-
né leur confiance et qui sont libres de me la re-
tirer.
Je désire savoir si le comité quo vous avez pré-
sidé pense que je me suis séparé de mes élec-
teurs en agissant suivant les inspirations de ma
conscience dans la discussion do l'amnistie.
Avous,
ANDRIEUX.
AMtc ~MeMfs de Ja 4~ ctrco~o'ïpttOTt c!M .RMne
Meschers concitoyens,
A ta veille de la discussion, sur la loi d'amnis-
tie, quelques électeurs de la 4° circonscription
m'ont fait l'honneur de m'écrire pour me deman-
der de défendre la proposition d'amnistie pleine
et entière.
Fallait i), quinze jours après l'élévation de M.
Grévy à la présidence de la République, renver-
ser sur .cette question son premier ministère?
Fallait-il refuser'notre confiance à un cabinet
qui compte dans son sein notre éminent conci-
toyen, M. le garde des sceaux Le noyer?
Fallait-i), pour la vaine satisfaction de provo-
quer une manifestation stérile, compromettre le
succès d'une loi qui bientôt aura rendu la patrie
et les droits de citoyen a'tous ceux qui méritent
quelque intérêt ou quelque pitié? Failait-il enfin
accorder l'amnistie, mémo aux auteurs des vols
etdes assassinats?
Jenel'aipaspensé.
En votant le projet du gouvernement, amendé
dans un sens libéral par la'commission dent j'é-
tais le rapporteur, j'ai cru concilier vos senti-
ments de justice avec vos désira de clémence.
Qùelqùes-ucs prétendent que j'ai trompé l'at-
tente de mes électeurs et manqué à mes enga-
gements envers eux. t ¡'
Permettez moi de vous rappeler qu'en I876,
quand vos délégués sont venus m'offrir une can-
didature que je n'avais pas sollicitée, ils se sont
adressés à moi parce que, pour inspirer con-
fiance aux électeurs de la quatrième! circonscrip-
tion, ils cherchaient un candidat qui ne pût
être suspect de sympathie ou de faiblesse pour
les hommes où pour les doctrines de la Com-
'muné.
Rappelez-vous mes professions de foi avant
l'élection. Je YMSMtî promis un égal dévouement
à la cause de l'ordre et celle de la République.
S'il en est qui ont pensé que ces promesses'
n'étaient destinées qu'à surprendre les suffrages
de nos laborieuses et honnête s populations des
campagnes, ceux-là sana doute se sont trompés;
mais je n'avais rien fait pour encourager leurs
secrètes espérances.
Depuis lors, à la tribune de la Chambre.com-
'me à monsiége de conseiller général,' et surtout
dans ces réunions familières où chaque année
je me fais un devoir de vous rendre compte de
mon mandat, j'ai constamment combattu les pro-
positions d'amnistie plénière. J'ai toujours in-
sisté sur la nécessité d'exclure de toute mesure
de pardon certains criminels qui ne rentreraient
en France que pour la'honte et lëmaihéurdo ce
paya."
Ce langage ne vous a point empêchés de re-
nouveler mon mandat au 14 octobre 18n.
J'estime donc que, dans la dernière discussion
sur la loi d'amnistie, j'ai représenté fidèlement
'les électeura de la 4~ circonscription du Rhône.
Toutefois, je ne puis accepter qu'il y ait un
douter cetégard.
Je ne suis lié par aucun mandat impératif je
n'ai donné à aucun comité aucune de ces démis-
sions en blanc auxquelles la mauvaise foi sait si
facilement se soustraire.
Mais si les honorables membres, du comité
électoral qui a patronné ma candidature jugent à
.propos de me demander en ce moment ma dé-
mission jdë~ ma. libre volonté et n'obéissant qu'à
mes scrupules, je déclare qu'elle est à leur dis-
position.
Je me réserve, toutefois, de .me représenter
devant mes électeurs, qui sont mes juges dén-
nitifs.
Veuillez agréer, mes chers concitoyens, la
nouvelle assurance de mon profond dévoue-
ment.
'ANDRIEUX.
~X~Et~IETJ~
g?ÉNEMENTS D'ORIENT
Tlrnova,4mars,soir.
On.assure .que le 3 ma!, limite extrême Bx6e
par'le Traité de'Berlin, le prmce Dbndoukof
gùittera la Bulgarie où il ne restera plus au-
cun employé ni soldat russe.
L'exarque bulgare, à l'occasion de l'avéne
ment du czar, a présente hier~au prince Doa-
agresseur, et s'adressant à lui, visage con-
tre yisage..
-–J'ai assez de vigueur, lui dit-il, pour
vous écraser ici, si je voulais mais si vous
avez autant de courage aujourd'hui que
vous avez montré, hier soir, de lâcheté et
de sottise, choisissez deux amis, ils s'en-
tendront avec deux des miens et nous
nous retrouverons sur un terrain où vous
pourrez regretter, peut-être, votre bru-
talité.
Il n'y eut point d'autres paroles pronon-
cées, et pendant que la foule s'amassait
de plus en plus, et cherchait à pénétrer,
dans la cour, pour mieux jouir du specta-
cle, les étudiants entrèrent dans la salle
du cours, où le professeur, dans sa chaire,
attendait son auditoire et procéda aussitôt
a.l'appelnominal.
Le cours une fois terminé, les étudiants
se séparèrent en deux bandes d'un côté,
ceux qui venaient de donner raison à Ro-
bert Dartols de l'autre, les tenants de son
adversaire.
Pendant cette heure-là, le bruit de l'al-
tercation n'avait pas tardé de se répandre
dans la ville. On savait, qu'avant l'heure
du cours, il y,avait eu du tumulte devant
l'école, et que, sans respect pour les sta-
tues. de Malherbe et de Laplace, enfoncées
dans leur niche, de chaque côté de la
porte principale, les tapageurs avaient été
jusqu'aux voies de fait.
La cause premiëre de la querelle était
encore inconnue, mais ce n'était qu'une
affaire d'heures, car les témoins de l'alter-
cation ne se tairaient certainement pas et
la journée ne devait pas se passer, sans
qu'on sût, dans toute la viDe, qu'un étu-
diant avait été souffleté et que le nom de
la belle Constance Giraudel se trouvait
mêlé à toute cette affaire.
Le cours terminé, Dartois rentra chez
lui, âpres avoir chargé deux de ses amis de
s'entendre avec deux étudiants désignés
par son agresseur. Seulement, comme dans
doukofune adresse de remercîments cou-
Yortedo signatures.
Le gênerai Grësser, délègue aux an'aires
intérieures de la Bulgarie, prépare des esti-
mations devant servir de base à' l'établisse-
ment d'un premier budget des recettes.
Les commissaires européens ont l'intention
d'offrir un banquet au prince Doudoukof. Ce
dernier retournera à Sophia aussitôt que les
Bulgares auront commencé la discussion du
stàtutorga.niquo.
Roustchouk, 4 mars.
L'anniversaire de la signature du traité de
San-Stefano a été célébré, hier, daps plu-
sieurs vil:es de la Bulgarie, qui ont envoyé
des adresses au czar et au général Ignatief.
Dans ces adresses, les signataires expriment,
outre leurs sentiments de reconnaissance, la
ferme volont&~de poursuivre à tout prix
l'union de'tous les Bulgares sous un même
gouvernement.
Le mpnitor russe on station à Tchernavoda
a fêté le même anniversaire en tirant de nom-
breuses salves d'artillerie.
Tirnova, 5 mars. Il parai!, peu douteux
que l'occupation de la Bulgarie par les Rus-
ses soit prolongée de six mois. Les négocia-
tions à cet effet continu ont.
AMestagme
Berlin,4mars.
Il est procédé à la première délibération
sur le'projet de'loi concernant les pouvoirs
disciplinaires du parlement.
M. Friedberg, secrétaire d'Etat, expose les
motifs du projet de loj. II. rappelle lacritique
défavorable à laquelle ce projet a été soumis
dans 'les diètes do plusiëu) s Etats confédérés,
ainsi que dans la presse. L'orateur ajoute
que les gouvernements confédérés ne. sont
pas très sûrs que le projet soit adopté, mais.
pensent toutefois que leur devoir les obli-
geait à le présenter. L
)' Tel est le principal motif qui engage le
gouvernement à s'eNorcer de faire cesser,
par une loi, un état de choses que tout le
monde reconnaît'intolérable, mais auquel le
Parlement ne pouvait mettre un terme, en
vertu de ses pouvoirs actuels; Si le projet
''Xstrenvoyé à unecommission, dit en termi-
nant l'orateur du gouvernement, j'espère
qu'on pourra parvenir à une entente, o (Ap-
plaudissements à droite.)
Berlin, 4'mars.
Rttc/M~ M. Hermann, du centre, parle
contre le projet de.loi disciplinaire.
M. Helldorf, conservateur''allemand, de-
mande le renvoi du projet à une commission
qui pourra l'amender.
M. Lasker, se prononce contre la proposi-
tion do renvoi à la commission et demande
que la.discussion du projet de loi soit épui-
sée devant la Ghambrer tout entière.' `
M. de Bismarck, ne veut pas s'occuper du
projet en tant qu'il a trait a.u règlement in-
térieur de la Chambre. Il fait remarquer que
les membres du conseil fé'déralnë 'jouissent
pas de la même liberté de parole qùë'Ies dé-
putés au Reichstag, mais sont soumis au
droit commun pour leurs discours. Suivant
le chancelier, le projet de loi a pour but
d'empêcher les offenses, et de' supprimer les
agitations
« Le Reichstag, dit-il, ne peut que gagner
à l'augmentation .de l'autorité de son prési-
dent. Le rappel à l'ordre dont dispose le pré'
sident ne garantit pas contre les oSdnses,los
diN'amatiohs, et n'empêche pas la provocation
à l'insurrection, comme ra prouvé le discours
de M. Hasselmann, pendant la dernière ses-
sion. -r-
Le projet, suivant lui, a pour but d'em-
pêcher là' propagation do discours socialistes
révolutionnaires que la justice ne peut attein-
dre.Une doit. pas-être considéré comme un
empiétement sur les adroits -du Parlement,
mais seulement comme'un moyen de préve-
nir une agitation socialiste ultérieure. Les
dangers qui menacent de ce'côté ne 'sont pas
encore tellement écartés qu'on puisse'se pas-
ser detouto autre mesure de précaution.-
Après un discours de M. Kielst-Retzow en
faveur du projet, la suite de la discussion
estrenvoyée à demain.. ~a
\Am)it;jfiche' )'
J': ..<< ('
,Pestb,4mars.
La commission du budget de la délégation
du -Relchsrath a résolu, après un long débat
et conformément à la motion Sturm, d'ap-
prouver la dépense de 4,172,000 norinsiàlte
en sus 'du crédit de 60 millions déjà. accordé,
toute cette jeunesse,il était le seul à n'a-
voir point perdu la tête, il prévit ce qui de-
vait se passer, tout le. bruit qui serait fait
autour d'un -duel qu'il voulait sérieux, et
le préjudice qui devait en retomber non-
seulement sur lui, mais sur ceux qui l'as-
sisteraient, lui aussi bien que son adver-
saire.
Alors il exprima le désir, très juste et
très prudent, de .faire appel à quelques
sous-ofnciers de la garnison dont on pour-
rait s'assurer le cen cours, une fois les con-
ditions du duel parfaitement posées, .de
façona. faire rejaillir sur lui seul et sur
son adversaire la colère de la faculté. Tou-
tefois, il demeura entendu que, dans la~
circonstance, il ne s'agissait' point d'une
simple piqûre d'épingle et qu'on irait très
loin..
Une fois entré dans sa chambre, Robert
Dartois réfléchit plus mûrement à la situa-
tion que lui faisaient deux camarades pris
de vin, et surtout à la situation de Cons-
tance Giraudel, qui ne pouvait sortir in-
demne de cette malenconteuse amire.
D'une' imagination très vive et prête à
tout mettre au pire, il jugea que le pre-
mier mot de leur amour devait en être bien
probablement le dernier, et qu'une situa-
tion nouvelle pour t(fus les deux allait
être créée par cette agression fâcheuse,
terminée par .un duel dont la cause ne
pouvait rester longtemps cachée.
Encore sous l'impression de la soirée de
la veille, qui l'avait surpris, au moment
même où il faisait tous ses eSorts, sinon
pour oublier, du moins po.ur lutter avec
énergie, il reconnut, non sans frayeur,
qu'il se trouvait plus faible maintenant,
vis-à-vis de la femme qui était devenue sa
maîtresse, et lorsque l'idée d'une sépara-
tion possible, inévitable, se présenta à son
esprit, il tressaillit, comme un homme
qui serait .surpris par une nouvelleaussi
terrible qu'inattendue.
Cette séparation, maintenant, ne faisait
en réservant toutefois son opinion touchant
le résulta.t descomptes définitifs. La commis-
slon a résolu ensuite de refuser au gouver-
nement un'ereditsupplementairo de 5 millions
pour les mois de novembre et décembre' l'STS.'
Une moHon~ rendant'a accorder''cette somme
avait été d'abord repousséo par 11 voix
contre 8. E~9'Pte _`
Egypte 'q
Alexandrie, 4 mars.
Les nouvelles reçues du Caire su!" la réu-
nion des consuls généraux, qui a eu lieu hier
portent que, malgré l'opposition des consuls
anglais et français, une majorité do cinq voix
a Insisté sur le paiement des créanciers de
la dette flottante, de préférence aux autres
créanciers.
Les consuls allemand, russe et autrichien
auraient reçu des instructions positives dans
ce sens.. 1
La crise mmistérieUe continue. Le khé-
dive insiste pour rester à la tête du gouver-
nement.
Le Bat d'Alexandrie
Un télégramme du Caire annonce la ren-
trée de Nubar-Pacha dans le cabinet égyptien.
Espagne
Madrid, 4 mars.
M. Canovas a dit au roi que le moment était
venu de traiter la question de la dissolution
des Certes et que, pour faciliter une décision
royale sur ce grave sujet, le ministère pré-
sentait sa démission.
Le roi a demandé aux ministres de garder
leurs portefeuilles jusqu'à la nomination de
leurs successeurs.
S. M. a annoncé l'intention'de consulter les
présidents des Chambres, ainsrqueMM. Sa-
gasta, Liorente, Santa.Cruz, Moyano, Posada.
Herrera et les généraux Novaliches, Balma–
seda,QuesadaetMartinezCampos.
Le bruit court que les constitutionnels s'op-
posent à~Ia nomination d'un ministère tran-
sitoire pour la périole électorale.
Les ministres signent seulement les affaires
urgentes.
Madrid,4mars.
Le roi a entendu seize notabilités poétiques
au:sujet de lasituation. M. Sagasta a dit qu'il
n'y, avait de possible qu'un cabinet Canovas
ou un cabinet Sagasta à cause de la gravite
des questions à résoudre.
Saint-Sébastien, 4 mars,
Le prince de GaUes se trouve ici incognito.
Aujourd'hui, comme il sortait de l'hôtel de
Londres pour alter faire une promenade, ses
chevaux ont été eCrayés par un obstacle ac-
cidentel et 'ont' brisé l'avant-train de la 'voi-
ture le prince a couru un moment un réel
danger'; mais, conservant son sang-froid,'11
est descendu de voiture et a eontinuésapro.
menade à pied, se dirigeant vers la cita-
delle.
Etats-~mEa
Washington, 4 mars.
Le congrès a siégé toute la nuit aans tom-"
ber d'accord sur leocto que le'président
Hayos a opposé au bill relatif à L'immigration
chinoise; 'la majorité en faveur du Mil ne
réunissant pas les deux tiers des voix,: chif-
fre nécessaire pour passer outre au t)esidentiel.
RMssie
Saint Pétersbourg, 4 mars.
On a reçu de Kief les, 'renseignements om<
ciels suivants
« Par suite d'une communication concer~
nant l'existence d'une" imprimerie clande's-
tine, des perquisitions ont eu )ieu dans dein:
maisons.-Ië'23 février, à huit heures du sbir.j
HjL'e's. gendarmes'et les fonctionnaires de
la police ont été accueillis ~par une grêle de
coups'de fusil et ont été forcés de faire usage
de. leurs armes.
"Un sous-officier a été tué et un ofncier a
été .contusionne. Deux s ergénts de ville et un
gendarme ont été blessés.
)' Oh'a arrêté cinq 'femmes et onze hommes
Parmi~ ces derniers, 'quatre-sont grièvement
blessés.
)' On a trouvé dans la maison où ont eu
lieu les perquisitions, :din'érents manuscrits,
une imprimerie avec accessoires, des contre-
façons des cachets de plusieurs établisse-
ments, des documents faux, dos brochures
révolutionnaires, des revolvers et des poi.
gnàrds.
') Une enquête est ouverte. H
pas, pour lui, l'objet d'un doute. Comment
se produirait-elle? C'est ce qu'il n'aurait
su dire; mais, ce qu'il y avait de certain,
c'est que le vieux Giraudel allait bientôt
tout savoir, ainsi que la famille. Aicard,' et!
que si sa situation, à lui, n'était pas rassu-
rante, celle de Constance était pire, sinon
tout à: fait compromise.
En outre, la possession avait transformé
ses idées. Cette passion de jeune homme
pour une jeune femme, généralement aussi
ardente que vite oubliée, avait pris une
nouvelle forme depuis quelques heures et
s'était fixée plus avant dans son cœur sous
les coups répétés d'un très récent sou-
.venir. >
Malheureusement, cette passion qui au-
rait pu vivre et s'accroître encore; à l'om-
bre du mystëre, ne pouvait plus compter
sur le silence. Toute la ville, dans peu
d'heures, allait en retentir et Constance
Giraudelétait perdue, perdue pour lui et
par lui.
Cette belle 611e qu'il aimait et que le
hasard lui avait livrée, grâce à la compli-
cité de deux étourdis, lui échappait, quoi-
qu'il voulût faire pour la retenir. Peut-
être même ne la reverrait-il plus. Le vieux
Giraudel, avec son humeur jaloues, se por-
terait peut-être même à quelque extré-
mité fâcheuse et ferait acte brutal d'auto-
rité paternelle, aussitôt que le bruit de
l'aventure, suivi de l'éclat du duel, aurait
pénétré dans la prison, où le tenaient; coh-
nné les blessures. encore mal cicatrisées
qu'il avait reçues lors, de l'émeute des pri-
sonniers.
'CHARLES CANIVET'
(~4 S!f~
procës-verbaux. Les documents émanés de 1
cet agent étaient communiqués aux chan-
celleries des puissances étrangères.
Est-il-vrai que, lorsqu'il a été question
récemment de 'la réunion d'un nouveau
congrès ouvrier a. Marseille, les gouverne-
ments étrangers, l'un d'eux surtout, que
nos lecteurs désigneront d'eux-mêmes, s
aient émis la prétention d'être représentés
à cette réunion et à toutes les autres sem-
blables par des agents directs ?
Nous posons la question simplement, telle
qu'on nous l'a posée, naïvement, serions-'
nous tenté de dire Nous'croyons person-
nellement que cette prétention ir'a pas été
éGuse et que l'on peut répondre non. Mais
si l'on répondait oui, nous commenterions.
~'&o~%och-ette, député de la Loire-Infé-
rieure, qui vient~e mourir subitement, avait
à la-Chambra de vives Sympathies dans tous
les partis.Sa. mort prématurée–il n'avait
que quarante ans, a causé à droite comme
à g&uehe de. sincères regrets.
Dans la courte allocution qu'il a prononcée
en communiquant à la Chambre la triste
nouvelle, M. Gambetta a rendu un juste hom-
mage aux qualités qui distinguaient M. de la
Rochette. Le président de' la Chambre, il
faut le reconnaître, a su parler hier un lan-
gage élevé,. et attester que devant la mort
d'un homme, estimable, aussi convaincu, les
dÏfTérences d'opinion s'effacent pour faire
place à de sincères regrets.
LETTRES ~E VERSAILLES
Cambra ~MdÈput&s.–Mardi soir.
Pendant qu'au Sériat on échangeait
de gros moîs"à:propos de la proposition de
M. de Cara~h-Latou'r, à la Chambre on
continùal~bien tran'qùillement ethiëndou-
cementia discussion des propositions de
loi relatives a. la marine march ande.
Toute la séance, qui d'ailleurs a duré
deux heures et demie, a été occupée par
un discours de M. Gaudin. L'honorable
député de ;la Loire-Inférieure a tenu à don-
ner satisfaction aux nea~reux intéressés,
dont beaucoup sont de''ses compatriotes,
et qui, depuis huit. jours, attendent ûé-
vreusement dans les couloirs de la Cham-
bre qu'on soit sorti des incidents et des
interpellations pour aborder sérieusement
la question de la marine marchande.
M. Gaudin connaît du reste à merveille
le sujet qu'il traite, mais peut-être
Fa-t-il développé avec trop de com-
plaisance il en est, et nous som-
mes du nombre., qui estiment que
son argumentation, si intéressante qu'el-
le soit, aurait gagné à être plus serrée,
plus sobre. Ce discours n'en est pas moins
un des bons discours qui aient été pronon-
cés sur une question depuis longtemps ou-
verte.et qui n'est pas encore formée. Quant
à sa conclusion, la situation et les attaches
de l'orateur la fait deviner sans peine;
l'honorable député de Nantes ne pouvait
point ne"'pas être un des' défenseurs les
plus ardents du'projet'de loi'prôtecteur `
des intérêts de la marine marchande. Nous
y renvoyons le lecteur, que cette question
ne saurait manquer d'intéresser, et qui
trouvera dans le discours~dë M. Graudin
toutes les raisons ~qu'on~ peut faire-valoir
en faveur duprojet.~
Au cours de la séance, M. Gambetta a
fait part a. la Chambre de la nouvelle qu'il
venait de recevoir de la ~mort subite de M.
de laRochette, le collègue précisément de
M. Gaudin dans la Loire-Inférieure. M. de
la Rochëtte représentait la deuxième cir-
conscription de Saint-Nazaire. M. le pré-
sidente en quelques mots émus et tout/a
fait dignes, a rendu justice aux qualités
courtoises: et distinguées qui faisaient de
M. de la Rochëtte un des députés les plus
sympathiques même à ses adversaires po-
litiques. M. de laRochette a été emporte
dans la nuit, en quelques heures. On ne~
nous a pas fait connaître encore la date du
jour où ses .obsèques auront lieu.
Demain, c'est le jour des commissions.
Au fait., vendredi aussi, la Chambre n'aura
pas de séance publique, aux termes de sa
récente résolution. Espérons que les com-
missions hâteront leur travail et nous ap-
FEUILLETON DE LAFAE~E
BD JEUDI 6 MARS 1879
~?.
II
Le lendemain, il y eut à l'école de droit
on s'en soutient encore, un esclan-
dre qui fit du bruit :dans la ville, et dont
les conséquences, extrêmement rapides,
tombèrent, comme un coup de foudre, sur
les principaux personnages que nous avons
mis en sc~ne.
Quelques instants avant l'ouverture du
cours, des groupes d'étudiants se prome-
naient, de long en large, devant la faculté
avec une animation qui n'avait rien d'or-
dinaire.
Les deux jeunes gens qui, la veille,
avaient poursuivi Constance jusque chez
leur camarade Dartois se faisaient remar-
quer parmi les plus exaltés. Comme ils
n'étaient point assez gris pour avoir perdu
la mémoire, ils avaient gardé le souvenir
Reproduction autorisée pour tous les jour-
naux ayant un traité avec la Société des gens
de lettres.
porteront bientôt les éléments de discus-
sion des questions dont le pays attend de-
puis si longtemps la solution.
CHRONIQUE PARLEMENTAIRE
On a distribué hier le rapport de M. Fré-
minet sur un projet de loi concernant les
travaux d'amélioration de la Seine entre Mar-
ciUy et Montereau. La commission est favo-
rable à la proposition du gouvernement' qui
a pour but d'améliorer une partie impor-
tante de la Seine. C'est seulement à Mar-
isilly que commence le uaual de la Haute-
'Serno qui supplée au neuv, et c'est là aussi
que l'Aube, rivière navigable sa réunit à la
Seine.
Faute de ce raccord n~ces~aire, ces deux
voies de navigation demeureraient sans com-
munication effective avec la grande ]igne,
c'&st-â-dire sans débouché, et ce serait en
pure perte que l'Etat aurait dépensé, depuis
plusieurs années, des sommes importantes
pour prolonger le canal de !a Haute Seine en
amont de Troyes jusqu'à Bar sur Seinp.
La dépense des travaux projetés est évaluée
à cinq millions.
La .troisième commission d'initiative parle-
mentaire s'est prononcée pour la prise en
considération de la proposition de MM.Noi-
rot, Versigny et Lelièvre sur les afûoheurs et
les crieurs publics.
D'après la proposition, le droit absolu à
l'affichage serait accordé pour tout ce qui a
trait à la politique au même titre que pour
ce qui concerne l'intéiêt privé.
On a distribué hier à la Chambre des dé-
putés le rapport de M. Boysset, relatif aux
élections des juges des tribunaux de com-
merce.
Gomme conditions de l'électorat un stage
commercial de trois années au moins et un
~lomicile de deux années dans le ressort du
tribunal à l'élection duquel il doit concourir
sont imposés au négociant.
Comme condition de 1'ëIigibHité, tout ma-
gistrat consulaire devra avoir trente ans ac-
complis- et exercer une profession commer-
ciale depuis cinq années au moins.
La formation des listes électorales, les for-
malités de l'élection, la constatation de ses
résultats et les recours possibles .des citoyens
en cas d'erreur, d'omissioB, de malveillance
ou de fraudassent l'objet do/dispositions Spé-
ciales.
La commission chargée d'examiner le pro-
jet de loi sur les conditions d'exercice de la
médecine en France par les étrangers s'est
réunie. A l'unanimité la commission est d'a-
vis qu'il convient d'exiger des médecins
étrangers les mêmes conditions qui sont
imposées aux médecins français à l'étran-
ger.
La sous-commission chargée d'examiner
les opérations électorales de l'arrondissement
de Condom (Gers) s'est réunie hier. Mais un
grand nombre de documents, notamment des
listes de votants, n'étant pas encore parvenus,
la commission s'est ajournée.
Un grand nombre de commissions se réu-
niront aujourd'hui au Palais-Bourbon.
NOUVELLES
<
C'est hier matin mardi que M. do Marcëre
a remis sa démission au président de la Ré-
publique..
~~Le.jeonsBiLdes.Bainistpes-B~st-ensuite ré~mi
sous la présidence de M. Jules Grévy.
M. Lepère, ministre de l'agriculture et du
commerce a été nommé ministre de rintérieur
en remplacement de M. de Marcère. .r
Cette nomination a été accueillie avec une
grande faveur parles groupes républicains.
M. Lepère est très au courant, du 'départe-
ment dont la direction vient de lui être cbn-
néé il a été sous-secrétaire d'Etat à ce mi-
-nistre depuis le 14 décembre..
M. Dévoile, .sous-secrétaire d'Etat au. ,mi-:
nisterede l'intérieur, bien qu'il n'ait pas été'
atteint par lè'votë de la Chambre, à crujiie-
voir suivre M. de Marcëre dans sa retraiter;
c'est M. Martln-FeuiHée qui a été désigné pour-
leremplàcor.'
M. Huriot, conseiller général de FYonne et
ami particulier de M. Lepëre, qui remplissait
les fonctions de chef de cabinet du ministre
de l'agriculture et .du commerce, reste au
ministère de l'intérieur, comme chef de ça-'
binet du nouveau ministre.
de l'accueil qui leur avait été fait la' veille,
en racontaient les principaux épisodes, et
faisaient si bien, plaidaient leur cause avec
tant de chaleur, que~ dans cette jeunesse
facile, ils rencontraient l'approbation gé-
nérale.
Malheureusement, c'était jour de mar-
ché, et dans la rue voisine de la place où
les marchands se tenaient, les maraîchers
rangeaient leurs voitures, après avoir dé-
telé les chevaux qu'ils conduisaient à l'é-
curie, et les dames de la ville passaient le
long des trottoirs, suivies de leurs bonnes,
le panier au bras, et qui jetaient quelques
coups d'œil en dessous, du côté des étu-
diants.
Comme on avait pour habitude de les
entendre parler assez haut, ainsi que tous
les jeunes gens empressés de se faire re-
marquer, on ne prenait pas garde à leur
animation extraordinaire, et l'on se con-
tentait de passer de l'autre côté de la rue,
pour éviter leurs quolibets et aussi leurs
regards .effrontés.
Il était onze heures moins quelques mi-
nutes, c'est-à-dire que le cours n'allait pas
tarder à s'ouvrir, lorsque Robert Dartois
parut, ses livres sous le bras. Peut-être le
souvenir de l'aventure de la veille et des
heures qui l'avaient suivie lui laissait-
il une impression agréable toujours est-il
qu'il paraissait radieux, arrivant à pas
comptés, le sourire aux lèvres et prêt. à
tendre la main à tous ses camarades.
Il fut accueilli par un silence glacial qui
lui causa une surprise bien naturelle mais,
comme tous ceux qui sont doué~ d'une
forte dose d'énergie, il ne perdit pas le
sang-froid; il promena nxëment son regard
sur tous, et reconnaissant les deux cama-
rades que, la veille il avait bousculés, il
devina à peu près ce .que cela voulait dire
et les interpella.
C'était le meilleur moyen d'avoir une
explication rapide, et il la réclama avec
instance, puis, voyant qu'on y mettait des
Nous sommes heureux d'apprendre que M.
Anatole ~e la. Forge conservera la direction
au service delà/presse au ministère de l'in-
térieur. Les opinions politiques de M. do:la.
Forge sont en parfaite communauté d'idées
avec celles de M. Lepère, eUenouveau minis-
tre de l'intérieur lui a d'ailleurs témoigné son
désir de lui voir conserver le poste qu'il
remplit avec autant d'intelligence que d'acti-
vité.
'?"
On parle de la aemission de M. Boucher-
Cadart, directeur du service de la sûreté gé-
nérale au ministère de l'intérieur.
On assure que M. Graux, secrétaire de la
rédaction de la R~pMMt~Me /'m)~aMe, ira oc-
cuper à Constantine le posta devenu vacant
par suite du départ de M. Cambon, nommé
sécrétée général à la préfecture de police.
M.ëtrelle, rédacteur du S~c~e, remplace-
,,j;a;lt à Oran le préfet actuel, M. Nouvion, qui
centrerait dans la vie privée.
Eaûn M. Paysan, ancien rédacteur de l'A~y:-
&ar, actuellement, sous-préfet'dans les Landes
remplacerait M. Brunel à Alger. t*-
M. Waddington, président du conseil, a
reçu, hier matin, les délégués des industries
du Nord, qui s'étaient rendus avant-hier au-
près de M. Lepère.
Hs ont signalé au ministre des aHaires
étrangères l'état de crise que subissent pres-
que toutes les industries arrêts, chômages,
baisse de salaires, etc. M. Paul Cambon, pré-
fet du Nord, et M. Pierre Legrand, député,
qui présentaient la deputation, out confirmé
l'exactitude des faits indiqués au président
du conseil, et qui ont leur gravité, même au
point de vue politique.
M. Waddington a répondu qu'il était gra-
vement préoccupé par l'état des affaires, que
la situation économique de l'Europe et du
monde entier s'était modifiée: le gouverne-
ment sait que les résolutions qu'il aura à
prendre.en matière économique seront des
plus graves.
Le gouvernement aura souci d'assurer le
sort de l'industrie et des populations ouvriè-
res de la France..
M'. Baudet, nouveau maire du premier ar-
rondissement, a adressé l'allocution sui-
vante à son personnel lors de son installa-
tion
« Messieurs,
Monsieur le président de la République
nous ayant appelés, mes amis efmoi, àTnôn-
neur de représenter l'administration du pre-
mier arrondissement de la ville de Paris,
nous voulons répondre à cette haute marque
de conûance par tout le dévouement possible
et prouver que nous saurons nous rendre
dignes de cette mission toute républicaine.
)) Pour réussir dans cette noble tâche, il'
faut qu'à notre tour nous puissions compter
sur votre concours en toutes circonstances,
et 'que chacun de vous, dans son emploi,
continue à donner satisfaction à nos adnnnis-
trés par son zèle et surtout par toute l'aS'abi-
lité que l'on doit attendre du personnel d~une
administration républicaine.
Nous sommes persuadés que vous ne dé-
mériterez pas de notre confiance en vous, et
nous ne nous séparerons pas, messieurs,
sans affirmer ensemble notre attachement
inébranlable à la République." »
Dimanche, le comité démocratique de
Reims, sous la présidence de M. le docteur
Jules Bienfait, a tenu sa première séance pri-
vée en-vue de l'élection législative qui doit
avoir lieu le 6 avril pour pourvoir au rem-
placement de M. Leblond, nommé séna-
teur.
La réunion, préparatoire s'est, tenue à la
salle Beshard. Quatre cents, personnes envi-
ron y assistaient..
Les deux candidats, .MM. Portevin et Las-
serre, ont pris successivement la paroie, puis
Tass~nmTê'e a procédé au vote, qui a donné
!e résultat: suivant. Sur 338 'votants, M. Por-
tevin a obtenu 176 voix~ M. Lasserre, con-
seiller général du 1" canton de Reims, 146.
M. Portevin, ayant Téun;, une majorité de 30
voix, a été proclamé candidat des deux co-
mités'réunis.
Lesous-sectetairo d'E'at aux beaux-arts,
M. Turqnet, vient d'adresser aux directeurs
des théâtres parisiens une lettre par laquelle
il leur annonce ofnciellement la reorgani-
sation du service de l'inspection des .beaux-
arts.
!l'les Invite à prendre toutes les mesures
-nécessaires pour. que les nouveaux inspec-
teurs, MM. de Forges, Régnier, Paul Bourdon
et Lievin paissent ~acquitter sans difficulté
de leur mission, et leur rappelle en même
temps les principales dispositions réglemen-
'taires auxquelles les théâtres de Paris sont
soumis, dans leuis rapports avec l'admi-
nistration, par les lois, décrets et arrêtés qui
régissent la matière..
réticences, il prit'les devants, raconta la
scène telle qu'elle s'était passée/ et de-
manda comment, dans la circonstance, oh
se serait comporté à sa place.
Alertes adhésions abondèrent. Les uns
doQnèrent" raison à Robert Dartois, les
litres ~peFsistèrent a. le laisser' dans son
Tort, et la'discussion devenant générale,
le curieux s'amassèrent.
Pour les éviter, on pénétra dans le
cour de l'école, fermée par une grille, et
où le publie n'avait pas accès, et comme
onze heures sonnaient à l'horloge du pa-
lais de l'université, et que le professeur
venait de traverser la cour, pour aller re-
vêtir sa robe et'monter aussitôt en chaire,
Robert Dartois réclama une explication dé-
cisive.
II lui fut simplement répondu qu'il fal-
lait des excuses.
Des excuses~ à qui ? des excuser pour-
quoi ? À ses deux camarades, parce qu'il
leur avait plu de suivre, jusqu'à sa porte,
en accompagnant 'leur poursuite de pro-
pos inavouables, une jeune fille qui avait
Men le droit d'aller où bon lui sem-
blait, sans demander l'autorisa.i.ion de per-
sonne ? S'il était 'question d'excuses, c'é-
tait à lui d'en recevoir, et en vérité, il ne
comprenait pas comment une pareille
question pouvait être soulevée.'
En tout cas, pour ne point traîner les
choses en longueur, il déclara nettement
qu'il n'en ferait pas et qu'il était disposé a.
tenir la même conduite, au cas où il au-
rait à répondre de nouveau à d'aussiln-
qualinables obsessions.
Ces paroles étaient à peine prononcées
qu'un jsoufûet retentit sur la. joue de Ro-
bert Dartois.
Il devint, à cet outrage, d'une pâleur ef-
frayante, mais il sut conserver, sur lui-
même, assez d'empire et ne le rendit pas.
Voyant même qu'on s'attroupait dans la
rue et que, de l'autre .coté dé la grille, les
curieux s'amassaient, il s'approcha de son
M. Andrieux, député du Rhône, a adressé
les lettres suivantes & son comité et ses
acteurs': .s'
A jf. To'Me)', coKM!~e<' ~f'):J;'< ~M;f?e~ ~sToM!~
< ~ecto~e 7a''4e~{;ons(;f
Mon cher président,
J'adresse à mes électeurs !.a lettre ci-jointe,
que je vous prie de faire contmîtM au comité'do
la 4" circonscription. Je tiens a. honneur de ne
pas représenter malgré eux ceux qui m'ont don-
né leur confiance et qui sont libres de me la re-
tirer.
Je désire savoir si le comité quo vous avez pré-
sidé pense que je me suis séparé de mes élec-
teurs en agissant suivant les inspirations de ma
conscience dans la discussion do l'amnistie.
Avous,
ANDRIEUX.
AMtc ~MeMfs de Ja 4~ ctrco~o'ïpttOTt c!M .RMne
Meschers concitoyens,
A ta veille de la discussion, sur la loi d'amnis-
tie, quelques électeurs de la 4° circonscription
m'ont fait l'honneur de m'écrire pour me deman-
der de défendre la proposition d'amnistie pleine
et entière.
Fallait i), quinze jours après l'élévation de M.
Grévy à la présidence de la République, renver-
ser sur .cette question son premier ministère?
Fallait-il refuser'notre confiance à un cabinet
qui compte dans son sein notre éminent conci-
toyen, M. le garde des sceaux Le noyer?
Fallait-i), pour la vaine satisfaction de provo-
quer une manifestation stérile, compromettre le
succès d'une loi qui bientôt aura rendu la patrie
et les droits de citoyen a'tous ceux qui méritent
quelque intérêt ou quelque pitié? Failait-il enfin
accorder l'amnistie, mémo aux auteurs des vols
etdes assassinats?
Jenel'aipaspensé.
En votant le projet du gouvernement, amendé
dans un sens libéral par la'commission dent j'é-
tais le rapporteur, j'ai cru concilier vos senti-
ments de justice avec vos désira de clémence.
Qùelqùes-ucs prétendent que j'ai trompé l'at-
tente de mes électeurs et manqué à mes enga-
gements envers eux. t ¡'
Permettez moi de vous rappeler qu'en I876,
quand vos délégués sont venus m'offrir une can-
didature que je n'avais pas sollicitée, ils se sont
adressés à moi parce que, pour inspirer con-
fiance aux électeurs de la quatrième! circonscrip-
tion, ils cherchaient un candidat qui ne pût
être suspect de sympathie ou de faiblesse pour
les hommes où pour les doctrines de la Com-
'muné.
Rappelez-vous mes professions de foi avant
l'élection. Je YMSMtî promis un égal dévouement
à la cause de l'ordre et celle de la République.
S'il en est qui ont pensé que ces promesses'
n'étaient destinées qu'à surprendre les suffrages
de nos laborieuses et honnête s populations des
campagnes, ceux-là sana doute se sont trompés;
mais je n'avais rien fait pour encourager leurs
secrètes espérances.
Depuis lors, à la tribune de la Chambre.com-
'me à monsiége de conseiller général,' et surtout
dans ces réunions familières où chaque année
je me fais un devoir de vous rendre compte de
mon mandat, j'ai constamment combattu les pro-
positions d'amnistie plénière. J'ai toujours in-
sisté sur la nécessité d'exclure de toute mesure
de pardon certains criminels qui ne rentreraient
en France que pour la'honte et lëmaihéurdo ce
paya."
Ce langage ne vous a point empêchés de re-
nouveler mon mandat au 14 octobre 18n.
J'estime donc que, dans la dernière discussion
sur la loi d'amnistie, j'ai représenté fidèlement
'les électeura de la 4~ circonscription du Rhône.
Toutefois, je ne puis accepter qu'il y ait un
douter cetégard.
Je ne suis lié par aucun mandat impératif je
n'ai donné à aucun comité aucune de ces démis-
sions en blanc auxquelles la mauvaise foi sait si
facilement se soustraire.
Mais si les honorables membres, du comité
électoral qui a patronné ma candidature jugent à
.propos de me demander en ce moment ma dé-
mission jdë~ ma. libre volonté et n'obéissant qu'à
mes scrupules, je déclare qu'elle est à leur dis-
position.
Je me réserve, toutefois, de .me représenter
devant mes électeurs, qui sont mes juges dén-
nitifs.
Veuillez agréer, mes chers concitoyens, la
nouvelle assurance de mon profond dévoue-
ment.
'ANDRIEUX.
~X~Et~IETJ~
g?ÉNEMENTS D'ORIENT
Tlrnova,4mars,soir.
On.assure .que le 3 ma!, limite extrême Bx6e
par'le Traité de'Berlin, le prmce Dbndoukof
gùittera la Bulgarie où il ne restera plus au-
cun employé ni soldat russe.
L'exarque bulgare, à l'occasion de l'avéne
ment du czar, a présente hier~au prince Doa-
agresseur, et s'adressant à lui, visage con-
tre yisage..
-–J'ai assez de vigueur, lui dit-il, pour
vous écraser ici, si je voulais mais si vous
avez autant de courage aujourd'hui que
vous avez montré, hier soir, de lâcheté et
de sottise, choisissez deux amis, ils s'en-
tendront avec deux des miens et nous
nous retrouverons sur un terrain où vous
pourrez regretter, peut-être, votre bru-
talité.
Il n'y eut point d'autres paroles pronon-
cées, et pendant que la foule s'amassait
de plus en plus, et cherchait à pénétrer,
dans la cour, pour mieux jouir du specta-
cle, les étudiants entrèrent dans la salle
du cours, où le professeur, dans sa chaire,
attendait son auditoire et procéda aussitôt
a.l'appelnominal.
Le cours une fois terminé, les étudiants
se séparèrent en deux bandes d'un côté,
ceux qui venaient de donner raison à Ro-
bert Dartols de l'autre, les tenants de son
adversaire.
Pendant cette heure-là, le bruit de l'al-
tercation n'avait pas tardé de se répandre
dans la ville. On savait, qu'avant l'heure
du cours, il y,avait eu du tumulte devant
l'école, et que, sans respect pour les sta-
tues. de Malherbe et de Laplace, enfoncées
dans leur niche, de chaque côté de la
porte principale, les tapageurs avaient été
jusqu'aux voies de fait.
La cause premiëre de la querelle était
encore inconnue, mais ce n'était qu'une
affaire d'heures, car les témoins de l'alter-
cation ne se tairaient certainement pas et
la journée ne devait pas se passer, sans
qu'on sût, dans toute la viDe, qu'un étu-
diant avait été souffleté et que le nom de
la belle Constance Giraudel se trouvait
mêlé à toute cette affaire.
Le cours terminé, Dartois rentra chez
lui, âpres avoir chargé deux de ses amis de
s'entendre avec deux étudiants désignés
par son agresseur. Seulement, comme dans
doukofune adresse de remercîments cou-
Yortedo signatures.
Le gênerai Grësser, délègue aux an'aires
intérieures de la Bulgarie, prépare des esti-
mations devant servir de base à' l'établisse-
ment d'un premier budget des recettes.
Les commissaires européens ont l'intention
d'offrir un banquet au prince Doudoukof. Ce
dernier retournera à Sophia aussitôt que les
Bulgares auront commencé la discussion du
stàtutorga.niquo.
Roustchouk, 4 mars.
L'anniversaire de la signature du traité de
San-Stefano a été célébré, hier, daps plu-
sieurs vil:es de la Bulgarie, qui ont envoyé
des adresses au czar et au général Ignatief.
Dans ces adresses, les signataires expriment,
outre leurs sentiments de reconnaissance, la
ferme volont&~de poursuivre à tout prix
l'union de'tous les Bulgares sous un même
gouvernement.
Le mpnitor russe on station à Tchernavoda
a fêté le même anniversaire en tirant de nom-
breuses salves d'artillerie.
Tirnova, 5 mars. Il parai!, peu douteux
que l'occupation de la Bulgarie par les Rus-
ses soit prolongée de six mois. Les négocia-
tions à cet effet continu ont.
AMestagme
Berlin,4mars.
Il est procédé à la première délibération
sur le'projet de'loi concernant les pouvoirs
disciplinaires du parlement.
M. Friedberg, secrétaire d'Etat, expose les
motifs du projet de loj. II. rappelle lacritique
défavorable à laquelle ce projet a été soumis
dans 'les diètes do plusiëu) s Etats confédérés,
ainsi que dans la presse. L'orateur ajoute
que les gouvernements confédérés ne. sont
pas très sûrs que le projet soit adopté, mais.
pensent toutefois que leur devoir les obli-
geait à le présenter. L
)' Tel est le principal motif qui engage le
gouvernement à s'eNorcer de faire cesser,
par une loi, un état de choses que tout le
monde reconnaît'intolérable, mais auquel le
Parlement ne pouvait mettre un terme, en
vertu de ses pouvoirs actuels; Si le projet
''Xstrenvoyé à unecommission, dit en termi-
nant l'orateur du gouvernement, j'espère
qu'on pourra parvenir à une entente, o (Ap-
plaudissements à droite.)
Berlin, 4'mars.
Rttc/M~ M. Hermann, du centre, parle
contre le projet de.loi disciplinaire.
M. Helldorf, conservateur''allemand, de-
mande le renvoi du projet à une commission
qui pourra l'amender.
M. Lasker, se prononce contre la proposi-
tion do renvoi à la commission et demande
que la.discussion du projet de loi soit épui-
sée devant la Ghambrer tout entière.' `
M. de Bismarck, ne veut pas s'occuper du
projet en tant qu'il a trait a.u règlement in-
térieur de la Chambre. Il fait remarquer que
les membres du conseil fé'déralnë 'jouissent
pas de la même liberté de parole qùë'Ies dé-
putés au Reichstag, mais sont soumis au
droit commun pour leurs discours. Suivant
le chancelier, le projet de loi a pour but
d'empêcher les offenses, et de' supprimer les
agitations
« Le Reichstag, dit-il, ne peut que gagner
à l'augmentation .de l'autorité de son prési-
dent. Le rappel à l'ordre dont dispose le pré'
sident ne garantit pas contre les oSdnses,los
diN'amatiohs, et n'empêche pas la provocation
à l'insurrection, comme ra prouvé le discours
de M. Hasselmann, pendant la dernière ses-
sion. -r-
Le projet, suivant lui, a pour but d'em-
pêcher là' propagation do discours socialistes
révolutionnaires que la justice ne peut attein-
dre.Une doit. pas-être considéré comme un
empiétement sur les adroits -du Parlement,
mais seulement comme'un moyen de préve-
nir une agitation socialiste ultérieure. Les
dangers qui menacent de ce'côté ne 'sont pas
encore tellement écartés qu'on puisse'se pas-
ser detouto autre mesure de précaution.-
Après un discours de M. Kielst-Retzow en
faveur du projet, la suite de la discussion
estrenvoyée à demain.. ~a
\Am)it;jfiche' )'
J': ..<< ('
,Pestb,4mars.
La commission du budget de la délégation
du -Relchsrath a résolu, après un long débat
et conformément à la motion Sturm, d'ap-
prouver la dépense de 4,172,000 norinsiàlte
en sus 'du crédit de 60 millions déjà. accordé,
toute cette jeunesse,il était le seul à n'a-
voir point perdu la tête, il prévit ce qui de-
vait se passer, tout le. bruit qui serait fait
autour d'un -duel qu'il voulait sérieux, et
le préjudice qui devait en retomber non-
seulement sur lui, mais sur ceux qui l'as-
sisteraient, lui aussi bien que son adver-
saire.
Alors il exprima le désir, très juste et
très prudent, de .faire appel à quelques
sous-ofnciers de la garnison dont on pour-
rait s'assurer le cen cours, une fois les con-
ditions du duel parfaitement posées, .de
façona. faire rejaillir sur lui seul et sur
son adversaire la colère de la faculté. Tou-
tefois, il demeura entendu que, dans la~
circonstance, il ne s'agissait' point d'une
simple piqûre d'épingle et qu'on irait très
loin..
Une fois entré dans sa chambre, Robert
Dartois réfléchit plus mûrement à la situa-
tion que lui faisaient deux camarades pris
de vin, et surtout à la situation de Cons-
tance Giraudel, qui ne pouvait sortir in-
demne de cette malenconteuse amire.
D'une' imagination très vive et prête à
tout mettre au pire, il jugea que le pre-
mier mot de leur amour devait en être bien
probablement le dernier, et qu'une situa-
tion nouvelle pour t(fus les deux allait
être créée par cette agression fâcheuse,
terminée par .un duel dont la cause ne
pouvait rester longtemps cachée.
Encore sous l'impression de la soirée de
la veille, qui l'avait surpris, au moment
même où il faisait tous ses eSorts, sinon
pour oublier, du moins po.ur lutter avec
énergie, il reconnut, non sans frayeur,
qu'il se trouvait plus faible maintenant,
vis-à-vis de la femme qui était devenue sa
maîtresse, et lorsque l'idée d'une sépara-
tion possible, inévitable, se présenta à son
esprit, il tressaillit, comme un homme
qui serait .surpris par une nouvelleaussi
terrible qu'inattendue.
Cette séparation, maintenant, ne faisait
en réservant toutefois son opinion touchant
le résulta.t descomptes définitifs. La commis-
slon a résolu ensuite de refuser au gouver-
nement un'ereditsupplementairo de 5 millions
pour les mois de novembre et décembre' l'STS.'
Une moHon~ rendant'a accorder''cette somme
avait été d'abord repousséo par 11 voix
contre 8. E~9'Pte _`
Egypte 'q
Alexandrie, 4 mars.
Les nouvelles reçues du Caire su!" la réu-
nion des consuls généraux, qui a eu lieu hier
portent que, malgré l'opposition des consuls
anglais et français, une majorité do cinq voix
a Insisté sur le paiement des créanciers de
la dette flottante, de préférence aux autres
créanciers.
Les consuls allemand, russe et autrichien
auraient reçu des instructions positives dans
ce sens.. 1
La crise mmistérieUe continue. Le khé-
dive insiste pour rester à la tête du gouver-
nement.
Le Bat
Un télégramme du Caire annonce la ren-
trée de Nubar-Pacha dans le cabinet égyptien.
Espagne
Madrid, 4 mars.
M. Canovas a dit au roi que le moment était
venu de traiter la question de la dissolution
des Certes et que, pour faciliter une décision
royale sur ce grave sujet, le ministère pré-
sentait sa démission.
Le roi a demandé aux ministres de garder
leurs portefeuilles jusqu'à la nomination de
leurs successeurs.
S. M. a annoncé l'intention'de consulter les
présidents des Chambres, ainsrqueMM. Sa-
gasta, Liorente, Santa.Cruz, Moyano, Posada.
Herrera et les généraux Novaliches, Balma–
seda,QuesadaetMartinezCampos.
Le bruit court que les constitutionnels s'op-
posent à~Ia nomination d'un ministère tran-
sitoire pour la périole électorale.
Les ministres signent seulement les affaires
urgentes.
Madrid,4mars.
Le roi a entendu seize notabilités poétiques
au:sujet de lasituation. M. Sagasta a dit qu'il
n'y, avait de possible qu'un cabinet Canovas
ou un cabinet Sagasta à cause de la gravite
des questions à résoudre.
Saint-Sébastien, 4 mars,
Le prince de GaUes se trouve ici incognito.
Aujourd'hui, comme il sortait de l'hôtel de
Londres pour alter faire une promenade, ses
chevaux ont été eCrayés par un obstacle ac-
cidentel et 'ont' brisé l'avant-train de la 'voi-
ture le prince a couru un moment un réel
danger'; mais, conservant son sang-froid,'11
est descendu de voiture et a eontinuésapro.
menade à pied, se dirigeant vers la cita-
delle.
Etats-~mEa
Washington, 4 mars.
Le congrès a siégé toute la nuit aans tom-"
ber d'accord sur leocto que le'président
Hayos a opposé au bill relatif à L'immigration
chinoise; 'la majorité en faveur du Mil ne
réunissant pas les deux tiers des voix,: chif-
fre nécessaire pour passer outre au t)e
RMssie
Saint Pétersbourg, 4 mars.
On a reçu de Kief les, 'renseignements om<
ciels suivants
« Par suite d'une communication concer~
nant l'existence d'une" imprimerie clande's-
tine, des perquisitions ont eu )ieu dans dein:
maisons.-Ië'23 février, à huit heures du sbir.j
HjL'e's. gendarmes'et les fonctionnaires de
la police ont été accueillis ~par une grêle de
coups'de fusil et ont été forcés de faire usage
de. leurs armes.
"Un sous-officier a été tué et un ofncier a
été .contusionne. Deux s ergénts de ville et un
gendarme ont été blessés.
)' Oh'a arrêté cinq 'femmes et onze hommes
Parmi~ ces derniers, 'quatre-sont grièvement
blessés.
)' On a trouvé dans la maison où ont eu
lieu les perquisitions, :din'érents manuscrits,
une imprimerie avec accessoires, des contre-
façons des cachets de plusieurs établisse-
ments, des documents faux, dos brochures
révolutionnaires, des revolvers et des poi.
gnàrds.
') Une enquête est ouverte. H
pas, pour lui, l'objet d'un doute. Comment
se produirait-elle? C'est ce qu'il n'aurait
su dire; mais, ce qu'il y avait de certain,
c'est que le vieux Giraudel allait bientôt
tout savoir, ainsi que la famille. Aicard,' et!
que si sa situation, à lui, n'était pas rassu-
rante, celle de Constance était pire, sinon
tout à: fait compromise.
En outre, la possession avait transformé
ses idées. Cette passion de jeune homme
pour une jeune femme, généralement aussi
ardente que vite oubliée, avait pris une
nouvelle forme depuis quelques heures et
s'était fixée plus avant dans son cœur sous
les coups répétés d'un très récent sou-
.venir. >
Malheureusement, cette passion qui au-
rait pu vivre et s'accroître encore; à l'om-
bre du mystëre, ne pouvait plus compter
sur le silence. Toute la ville, dans peu
d'heures, allait en retentir et Constance
Giraudelétait perdue, perdue pour lui et
par lui.
Cette belle 611e qu'il aimait et que le
hasard lui avait livrée, grâce à la compli-
cité de deux étourdis, lui échappait, quoi-
qu'il voulût faire pour la retenir. Peut-
être même ne la reverrait-il plus. Le vieux
Giraudel, avec son humeur jaloues, se por-
terait peut-être même à quelque extré-
mité fâcheuse et ferait acte brutal d'auto-
rité paternelle, aussitôt que le bruit de
l'aventure, suivi de l'éclat du duel, aurait
pénétré dans la prison, où le tenaient; coh-
nné les blessures. encore mal cicatrisées
qu'il avait reçues lors, de l'émeute des pri-
sonniers.
'CHARLES CANIVET'
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