Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-22
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Description : 22 novembre 1878 22 novembre 1878
Description : 1878/11/22. 1878/11/22.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2008
LA MN~B D~ VBNDMBï S2 NOVEMBRE 18M
par les malheureux effets do notre politique
passée; »
Le TMMM confirme la nouvelle que l'émir a
refusé de répondre à l'ultimatum, et ce jour-
pal croit que la question est maintenant tout
entière entre les mains du vice-roi dont les
troupes occuperont probablement les défilés
du Kaïber et la vallée de Khurum.
On télégraphie de Lahore au Standard
Le gouvernement a préparé une proclama-
tion qui sera publiée aujourd'hui, pour ex-
pliquer qu'une action vigoureuse est devenue
inévitable.
On assure que la garnison de la première
forteresse afghane, dans la vallée du Kua-
rum, est disposée à capituler à la première
sommation, >
Le Standard publie une dépêche de Pesth,
annonçant que le sultan considère plus fa-
vorablement la proposition de la Russie de-
mandant au sultan de reconnaître la validité
des stipulations du traité de San Stefano qui
n'ont pas été annulées par le traité do Berlin,
D'après des nouvelles de Salonique, les
troupes turques concentrées dans cette direc-
tion sont actuellement prêtes à prendre l'of-
fensive contre les insurgés de Macédoine.
Londres, 20 novembre.
Tous les ministres assistaient au conseil
de cabinet qui a été tenu cette, après-midi à
la Trésorerie.
Il y avait foule à Downing-street. Elle a
chaleureusement acclamé lord Beaconsûeld
et le marquis do Salisbury à leur arrivée.
Un ou deux individus ont crié A la Tour
avec lord Lavo'ehce.'
Londres, 20 novembre.
Les journaux du soir annoncent qu'une dé-
pêche importanto~estarn.véohiersoir au mi-
nistère, jdes Indes.
Cette dépêche contiendrait la réponse de
Shere-Aliàl'MKtnKttuM du vice-roi:
Dès la réception du télégrame, le conseil
indien a été immédiatement convoqué.
Le résultat de, cette réunion, aussitôt com-
muniqué à lOTaBoacons&eld, a été, assure-t-
on, soumis au cabinet qui a tenu uue réunion
aujourd'hui..
AMemagme
Berlin; 20 novembre.
jSëaKce; de ChtMK&re des dëpM~ de jPfMMe.
La Chambre réélit son ancien bureau par
acclamation'. M. de Bennigsan, président, de-
mande *et obtient de tous les membres dé
l'Assemblée l'autorisation de faire agréer à
l'empereur l'expression de sympathie et de
reconnaissance de la Chambre des députés à
l'occasion des douloureux événements qui se
sont produits l'été dernier.
Le ministre des finances dépose le projet
*do budget do 1878-79. L'excédant de l'année
précédente s'élève à 5,400,000 marcs, mais il
est absorbé par les contributions matriculai-
res qui doivent être payées à l'empire. Les
recettes ordinaires s'élèvent à 652,500,000
inarcs, les dépenses ordinaires, à 652,667,000
marcs. Les dépenses extraordinaires seront
de 64'667,000 marcs..
Le déficit total est de 73,750,000 marcs. Le
ministre déclare que le principal moyen que
l'on puisse employer pour remédier à cet
état de choses consiste à exempter l'Etat des
contributions matriculaires en créant des re-
cettes spéciales à l'empire et en réformant le
système d'impôts des communes. Le ministre
a ajouté que le gouvernement pouvait com-
bler le déficit de l'année prochaine en con-
tractant un emprunt.
Anttiche
Pesth, 20 novembre.
La Chambre des députés continue la dis-
cussion de l'adresse.
Le ministre de la justice, M. Pauler, dans
un long discours interrompu par de fréquents
applaudissements, se prononce en faveur du
projet d'adresse présenté par la commission
et défend les vues~dù gouvernement dans la
politique orientale contre le s attaque s de l'op-
position.
Pesth, 20 novembre.
Dans la séance d'aujourd'hui de la délëga.
tion du Relchsrath, M. GrochotsM et les au-
tres membre du même groupe ont interpellé
le ministre des affaires étrangères au sujet
des nouvelles d'après lesquelles la Russie de-
manderait à la Turquie de conclure un traité
spécial et voudrait faire dépendre de cette
convention .la date de l'évacuation du terri-
toire ottoman.'
Les mêmes députés ont interpellé le minis-
tre concernant l'Incorporation d'un grand
nombre d'officiers et de soldats russes dans
la milice bulgare.
Ils ont émis l'opinion que ces faits consti-
tuaient une violation du traité de Berlin.
Vienne, 20 novembre.
Le bulletin des ordonnances, concernant
l'armée, publie une lettre adressée le'18par-
l'empereur au général de PhMippovitch. Dans
cette lettre, l'empereur remercie le général
des services qu'il a rendus au pays et déclare
consentir à ce que cet officier supérieur re-
nonce au commandement du 2<= corps d'ar-
mée et reprenne les fonctions de comman-
dant en chef des troupes à Prague.
L'empereur a nommé, en outre, le due de
Wurtemberg commandant en chef et gouver-
neur en Bosnie et en Herzégovine et lui a
adjoint comme suppléant le baron de Jovano~
vitch.
Espagne
Madrid, 20 novembre.
Le représentant du gouvernement espagnol
à Tanger annonce que la santé publique est
satisfaisante dans le Maroc. Aucun uquveau
cas de choléra n'a été constaté à Tanger ni sur
d'autres points.
Lé défenseur de Monc~si a terminé sa plai-
doirie éccite.
La cour royale évoquera cette cause la se
maine prochaine.
KaMe
Rome, 20 novembre, soir.
Le czar a chargé le baron d'Uxhull, son
ambassadeur à Rome,d'envoyer tous les jours
à Livadia des nouvelles de la santé du roi
d'Italie.
Un service d'action de grâces a été célébré
ce matin à la chapelle de l'ambassade russe.
Les représentants des puissances font pren-
dre très souvent, au ministère des affaires.
étrangères, des nouvelles de M, Cairoll.
Les manifestations contre l'attentat et con-
tres les internationalistes continuent.
Rome, 20 novembre, soir-
L'OpMMOHe exprime sa satisfaction ~gg
moignages de sympathie ~voyés au roi
d'Italie parle président ~3 la République fran-
çaise et le gouvernement français à la nou-
velle de l'attentat. E)lo se réjouit aussi de
l'excollento attitude de la presse républicaine
française. L'QpMto~ constate que la Républi-
que française est dirigée par des républi-
cains, mais qu'en dehors du territoire français
elle est l'amie de tous les souverains des
pays voisins.
Rome, SI novembre.
Hier, à l'occasion de l'anniversaire de la
naissance de la reine, de grandes démons-
trations ont eu lien dans toute l'Italie.
A Pise, pendant que les étudiants et les
habitants de la ville se livraient à une ma-
nifestation, une bombe a éclaté au milieu
de la foule, heureusement sans causer de
grave accident.
Un individu, présume l'auteur du méfait, a
été arrêté immédiatement. Les agents de po-
lice ne l'ont sauvé de la fureur populaire
qu'avec les plus grandes difficultés.
Rome, 20 novembre..
Hter soir, une grande manifestation à la-
quetle ont pris part 80,000 personnes a eu
lieu devant le palais habité par Leurs Ma-
jestés..
Le roi Humbert s'est montré au balcon
pour remercier la foule.
Un dîner a été donné hier à la cour des
représentants du Parlement y assistaient.
Aujourd'hui on fête 1~'jour de naissance de
la reine.
M. Gairoli garde encore le lit. On espère
qu'il pourra le quitter dans deux ou trois
jours. Toutefois l'état général de sa santé est
bon..
Passavant! a été enfermé dans la prison ju-
diciaire. Il continue à affirmer qu'il n'a eu
aucun complice; ses réponses sont emprein-
tes d'un grand cynisme.
Parmi les personnes arrêtées à Naples, se
trouve un certain Ciccaresse,qui dans lama-
tiuée du jour où les souverains devaient ar-
river avait dit à un de ses compagnons
« Ce soir ou demain nous aurons la ré-
gence M
Le roi a envoyé l'exe~ua~uf à l'archevêque
de Naples.
àCTES OFFICIELS 1
CMerre. Par décret du président de la
République, en date du 19 novembre 18~8, rendu
sûr là proposition du ministre de la guerre.~ont
ëtë nommés, dans l'arme de l'infanterie, les offi-
ciera dont les noms suivent, savoir
A quatre eMp!oM ~e co~on~
126' rég. d'infanterie de ligne, M. Doumenjou,
lieutenant-colonel du 11.2e régiment de ligne.
31° régiment d'infanterie de ligne. M. Larchey)
lieutenant-colonel du 1°'' régiment de tirailleurs
algériens.
10e régiment d'infanterie do ligne. M. Colomb,
lieutenant-colonel du 54° régiment de ligne.
65° régiment d'infanterie-de ligne. (Non acti-
vité.) M. d'Arbo, colonel d'infanterie en non-
activité.
Quatre emplois de ~e:<~e)t
93° régiment d'infanterie de ligne. M. Mathieu,
chef de batailton au 118° régiment de ligne.
36° régiment d'infanterie de ligne. M. de Ri-
couart d'Hérouville~ chef de bataillon au 43° ré-
giment de ligne.
39° régiment d'infanterie de ligne. M. Malcor,
chef de bataillon au 138° régiment de ligne.
112° régiment d'infanterie de ligne. M. Sancery,
chef de bataillon au. 29" régiment de ligne.
Jnsttee. Par décret en date du 14 novem-
bre 1878, rendu sur le rapport du ministre de la
marine et des colonies, ont été nommes
tpge de paix à Chandernagor (Inde), M. Floren-
tin Molin, ancien juge de paix.
1" suppléant de la justice de paix de Pondi-
chéry (Inde); M. Faillies, 2° suppléant delà même
justice de paix.
t.ég:om d hcnmemr Par décret du 17
novembre 1878, le président de la République,
sur la proposition du ministre de la guerre, vu
la déclaration du conseil de l'Ordre, portant que
les présentes nominations sont faites en confor-
mité des lois, décrets et règlements en vigueur,
a nommé au grade de chevalier de la Légion
d'honneur, savoir:
GENDARMERIE
28° légion. Nerdin, capitaine a la compagnie
des Bouches-dû Rhône; 24 ans de services, 5
campagnes a fait preuve de dévouement, de
fermeté et de modération pendant les troubles
qui cet eu lieu à Marseille les 28 juin et 22 juil-
let 18-78.
SERVICE DES POUDRES ET SALPÊTRES.
Sivori, ingénieur de deuxième classe, directeur
de la poudrerie de Vonges douze ans de service
une blessure reçue dans une explosion de nitrate
deméthyte; services..exceptionnels. A couru les
plus grands dangers en dirigeant les travaux de
déblaiement exécutés à la suite d'une explosion
de dynamite au fort du Larmont, et a fait preuve
dans cette circonsta.nca d'habileté et du plus
granddevouemeat.
tnstfnctSon pmMi~me Le ministre
de l'instruetionpubUque, des cultes et des beaux~
arts,
Vu l'article 6 de l'arrêté du 27 juillet 1860,
Arrête:.
Les textes & tirer au sort, en 1879, par les
candidats au eertincat d'aptitude àrenseigne-
meut de la langue allemande, seront spéciale-
ment choisis dans les ouvrages ci-après dési-
gnÊs
~Lessing. La Dramaturgie.
Gœthe. Les Élégies.
Sohiller. ~a//e~eM.
N.B.–Les caBdidata auront à répondre à
des questions générales sur la littérature alle-
mande ils devront aussi montrer qu'ils possè-
dent à fond la langue usuelle.
Fait a. Paris, le 2 novembre 1878.
A. BARDOUX..
En vertu d'un autre arrêté en date du 5 no-
vembre 1878, les textes quf doivent être tirés au
sort par les candidats à l'agrégation de la langue
ang)aise en 18~9, seront spécialement choisis
dans les onvra.gas ci-après désignes:
Shakespeare. Jfea~Mfe /or n:ea~Mfg.
Lord Bacon. Fssay~.
EMitton. Pa~aa'Me Boo~ V, FA
Dryden. E~ay on Dt-a~a~c.
S.Johnson.M.?o/'
METTE'~ë-MM
Un document, dont l'existence était connue
mais dont l'authenticité était contestée ius-
qu'à à présent, vient d'être examiné dans les
conditions de critique les plus scrupuleuses.
Le résultat de cet examen a été la narfaita
reconnaissance de l'authenticité de cet a"-
qui n'est autre que le testament a.
de Luther. C'est l'Eglise éva~ -graphe
grie qui possède cette r~ -ë~ique de Hon-
stituô par le couv~ ~ce, quun comité in-
ner.Lesm~' .t général vient d'exami-
cois P-' t., -~ss de ce comité étaient Fran-
~ts~ky. Guillaume Giœry et Guillaume
rrancknoi. M: Puiszky apporta des autogra-
phes de Luther qui servirent. de point de
comparaison.
Cette pièce parvint en Hongrie avec d'au-
tres manuscrits qui appartenaient au savant
théologien Jean Bénédict Carpzovius, et fut
achetée par M. Jankovic, un .riche amateur
de curiosités. L'archiduchesse lui acheta le
document au prix do 400 Sorins d'or, et en
Qt don à l'église êvangélique qui le mit dans
ses archives, sans plus s'eninquiter.
Aujourd'hui le testament de Luther a été
retrouvé et reconnu pour authentique. Il faut
espérer qu'on en publiera prochainement le
texte.
**?
La commission des beaux-arts du conseil
municipal était .convoquée mardi, à cinq
heures, pour entendre la lecture du rapport
de M. Viollet-le-Duc sur la demande de M.
Bardoux tendant à donner gratuitement la
salle du Théâtre-Historique pour en faire un
théâtre de musique au lieu d'un théâtre de
drame.
Le rapport de M. Viollet-le-Duc, tout en se
montrant favorable à l'idée de créer un Opéra
populaire, conclut à laisser le Théâtre-Histo-
rique au drame.
Il est d'avis que, si l'on prend une des
salles existantes pour un Opéra populaire, le
Châtelet conviendrait mieux, à tous les points
de vue.
C'est demain que les conclusions du rap-
port doivent être discutées par le conseil mu-
nicipal.
Le jury de la section de sculpture s'est
réuni hier à l'Ecole des beaux-arts pour ren-
dre son jugement sur les concours de compo-
sition (esquisse, ronde-bosse) et de figures
modelées d'après nature.
Les récompenses 'suivantes ont été décer-
nées
PoMf compoMMoH. Une seconde médaille
à M. Peynot, élevé do M. JouSfoy, et trois
troisièmes médailles à MM. Davenet. élève
de M. Dumont; Récipion, ld.;Lée, élève de
M. Cavelier.
J'OM'médailles à MM. Chava.Uiaud, élève de MM.
Jouffroy et Roubaud jeuie, et Larche, élève
de MM. JouHroy et Delapiauche.
La distribution des prix aura lieu dimanche
prochain, à dix.heures, dans la salle Melpo-
mène.
M. Guillaume, directeur général des beaux-
arts, présidera cette cérémonie..
~j~
On annpnce~pour le 27 novembre; à: l'hô-
tel des commissaires-priseurs, une vente ar-
tistique de bienfaisance, qui mérite toute
l'attention et toute la. sympathie des ama-
teurs..
Organisée sous les auspices du comite-de
l'Association des artistes peintres, sculpteurs
architectes, graveurs et desslnateurs,:fondée
par M. le baron Taylor,par des amis du pein-
tre feu Thollot.pour venir on aide â.sa veuve,
et spécialement intéressante par la variété
des œuvres qui la composent et les noms
des artistes qui y ngureront, cette vente se
recommande particulièrement par une dis-
position de prévoyance dont elle réalise la
première application.
Les fonds qu'elle produira seront, versés, à
titre de capital inaliénable, dans la caisse de
l'association, et c'est par le revenu servi
comme pension.viagère que.les confrères de
Thollot assureront l'existence de.sa veuve,
transmettant, après elle, la même pension à
d'autres titulaires.
Ces prévisions si sages ont déterminé un
grand nombre de nos.artlstes lesplus émi-
nonts et les plus en faveur près du public,
à contribuer, par le don de quelqu'une de
leurs œuvres, à la formation de cette pré-
cieuse collection, et à donner ainsi, pour les
ventes de confraternité artistique à venir, un
exemple qui ne peut manquer d'être suivi.
Quand on a annoncé qu'un anglais, acqué-
reur du ballon captif, en avait pris livraison
après le dégonnement, et que ce gigantesque
aérostat serait transporté de Paris à-Lon-
dres, sur un grand bateau plat, les rensei-
gnements étaient parfaitement exacts.
A cette époque, onigaorai~que cette acqui-
sition cachait un mystère, Or, voici le mystère
dévoilé
En apprenant que la compagnie anglaise
du CfM~-F~ace avait l'intention d'acquérir
le ballon, un industriel anglais s'était rendu
à Paris et l'avait acheté cent mille francs un
à-compte de 1,000 francs avait été donné
comme conclusion du marché.
Cet Anglais ne s'en était rendu propriétaire
qu'en vue de le revendre avec bënénoes à la
compagnie du Cristal-Palace; mais celie-ci qui
n'avaitpoint entendu se servir d'intermédiaire
refusa net d'entrer en pourparlers.
M. GifTard croyait que la compagnie en
question l'avait acquis en apprenant la vé-
rité,il s'empressa de renvoyer les 1,000 francs
à l'Anglais qui n'était pas en position de rem-
plir les engagements pris au nom de ladite
compagnie.
Ainsi le ballon est destiné, selon toute ap-
parence, à renouveler ses ascensions l'année
prochaine.
On va le remiser avec le filet, la nacelle
et le câble enroule autour d'une énorme bo-
bine.
L'explo'tE.tiondes mines d'or découvertes
dans l'onde anglaise au mois de février der-
nier vient de commencer sous la direction
d'ingénieurs australiens. Ces, mines sont si-
tuées dans le district de Winand (présidence
de Madras), sur le versant occidental des
monts NeiJgherrîes.
D'après le rapport de M. l'ingénieur Smy-
the, délégué du vice-roi, l'étendue des gise-
ments est de 25 milles sur 13, avec une épais-
seur de 2 à 4 pieds, pouvant produire jusqu'à
200 onces par tonne.
Pendant la semaine unissant le 14 novem-
bre, 960 décès ont été déclarés à l'état civil.
Ce chiffre constitue une augmentation de 90
sur celui du précédent septénaire et une pro-
portion annuelle par 1,000 habitants de 25 1
au lieu de 22,2. Ces décès, sur lesquels 728
ont été constatés à domicile et 232 dans les
hôpitaux, ont été causés par les maladies sui-
vantes
tjfievre typhoïde. 17
Rougeole.g 2
Scarlatine. l
Variole. 4 4
Croup. 12
Angine couemeuse. 11
Bronchite aiguë. 47
Pneumonie. 42
Diarrhée choleriforme des jeunes enfants 8
CholÉra-nostras.
Dyssenterie. 2
Atfections puerpérales. 3
Erysipèle. 5
Autres affections aiguës. 232
ASections chroniques (dont 196 dues à I..
> la phthisie pulmonaire). 504
Affections chirurgicales. 46
Causes accidentelles. 3o
Le temps est très mauvais, brumeux et plu-
vieux. La température est toujours basse sans
qn'ilgèle.
Mécfotegîe
com'mS~P~ aa
commère ~g gg~g~ gg~ décède Mer à l'âge
coixante-quatorze ans.
M. Devinck, après avoir été en 1851 le can-
didat de l'Assemblée nationale contre la po-
litique de l'Elysée et avoir été relu de Paris
devint, après le coup d'Etat, le candidat ofq'.
ciel du gouvernement impérial, mais à partir
de 1863 son manque absolu d'indépendance
le fit échouer dans toutfs ses candidatures. En
dépit des efforts désespérés do l'administra-
tion en sa faveur, il fat remplacé par M
Thiers au Corps législatif.
On annonce la mort du savant orienta-
liste et voyageur, Nicolas de Khanikof, dé-
cédé à Rambouillet, le 15 novembre, à l'âge
de cinquante-neuf. Les obsèques se feront
demain vendredi à l'agli~ j-usse,. à.~Bz&
heures précises.
M.doKhan!bof,qui iastmort avec le titre
de conseiller d'Etat, avait commence sa car-
rière dans la diplomatie et avait été envoyé
.par son gouvernement dans des postes im-
portants en Orient. Consul général en Perse,
il avait fait le voyage de Meched-AU, le chef-
lieu du Khorassan ëtl'un des principaux sanc-
tuaires du rite chiite.
Chargé d'une mission à Bokhara, il avait
eu l'occasion de visiter cette vitle et les prin-
cipautés de l'Asie centrale à une époque où
tout Européen qui y pénétrait ne pouvait en-
treprendre un pareil voyage qu'au péril de
sa vie.
Profondément versé dans les langues
orientales, M. de Khanikof a publié plusieurs
ouvrages qui font autorité sur l'histoire, la.
géographie et l'ethnographie de la Perse et
do l'Asie centrale. Dans ces dernières années,
il avait fait de la France, et de Paris princi-
palement, sa résidence habituelle.
MURR!ER DES THEATRES
PREMBERES REPRESEKTATMafS
t&ematssa.nce Za Ca~a~o, opéra-comique
en trois actes' de MM.Yanloo et Leterrior mu-
sique dëM.Leeocq.
Un succès ? Je le crois.
Les procèdes sont bien un peu toujours
les mêmes; de pièce, à vrai dire, iln'y en a
pas; mais les scènes se succèdent vives,
gaies, aimables..L'esprit abonde et la musi-
que du maestro Lecocq coule toujours avec
autant de facilite. Plus d'un air do laCa-
marafo va bientôt courir les rues sur les ailes
de la popularité.
L'interprétation, excellente, est pour une
bonne part dans le succès et M. Kohing,
l'enfant chéri de la victoire, a du rêver lau-
riers la nuit dernière lauriers d'or.
L. K.
M. Valentin Caquineau, directeur du Concert-
Parisien a adresse à M. le ministre des beaux-
arts~ au nom des directeurs des cafés-concerts
de Paris, la:rlettre.suivante.
t Monsieur !e ministre,
'a De même que les directeurs do thë&tres,
nous sommes citoyens français.jouissant de tous
Dûs droits civils et politiques. Messieurs les di-
recteurs de théâtre sont partisans de la liberté
et naus aussi. Nous réel amons l'égalité et pro-,
testons energiquemect contre-les prétentions de
ces messieurs, qui voudraient amoindrir leurs
charges et augmenter les nôtres, ce qui serait
inique et incompatible avec.Ies institutions ré-
publicaines.
» Nous demandons justice et vous prions, mon-
sieur le ministre, de vouloir bien ne prendre au-
cune résolution avant de nous avoir accoid6
l'honneur d'une audience.
)) Agréez, monsieur le ministre, l'assurance de
notre profond respect,
Pour le comité, son .président,
)) 'V. CAQUINEAU.
Paris, ce 20 novembre 1878. o
BAMCE M FRANCE El SUCCURSALES
St'
ACTIF .1
Argent monnaye et ungoia a
Paris et dans les succursales. 3.074.200.198 a
Effets échus hier à recevoir ce
jour. 1.533.433
Portefeuille de Paria
Commerce. 2f5.430.90a B
Bons duTrësor. 138.345.080
Portefeuille des succursales
Effets sur place. 31S.088.840 JO
Avances sur lingots et monnaies. 56 496.400 JO
Avances sur lingots etmonnaiea
dànales succursales. 4.432.500
Avances sur etrets publics fran-
çais. 34 868 300 ·
Avances sur effets publics fran-
çais dans les succursales. 29.736.000 »
Avances sur actions et obliga- `
tions de chemins de fer. 21.535,'MO
Avances sur actions et obli-
gations de chemins de fer
dans les succursales. 20.185.500
Avances sur obligations du Crédit
foncier. 1.635.200
Avances sur obligations du CrÉdit
foncier dans les succursales.. 1.059.900
Avances à rEtat (convention du
10 juin 1857). 60.000.008
Rentes de la reserve
Loi du 17 mai 1834. (a) 10.000.000
Ex-banques départementales. (A) 2.980.780 x
Rentes disponibles.= 81.988.823
Rentes immobilisées (loi du
9 juin 1857, compris 9,125,000
do larëservo. (c) 100.000.000
Hôtel et mobilier de la Banque, (f~) 4.000.000
Immeubles des succursales. 5.971.321 ))
Dépenses d'administration de la
Banque et des succursales. 3.908.323
Emploi de la réserve spéciale.. 10.780.000 n
Divers. 27.347.799' n
3.237.506.69520 20
PASSt? il. u" ~h
Capttal de la Banque. 182.&UO.UUU
Bénéfices en addition au capital
(art.3,'l6idù9jdihl857). 8.083.S1S
réserves mobilières
Loi'du 17 mai 1834. M 10.000.000
Ex-banques départementales. (A) 2.930.'750
Loi du 9 juin 185T. (M 9.125.000
Réserve immobiliêfe de !& Ban-
que.t. M 4.000.000
~Réserve spéciale. 10.80.000 B
Billets au porteur en cireulation
(Baùqueëtsueëur~lea). 2.235.'7S1~30
Arrérages de valeurs transférées
ou dÈposees. 6.5S0.400 w
Billets à ordra et récénisaês
payables & Paris et dans les
succursales. 65.102.811
ComDte courant du 'Mesor, cré-
diteur. ~2.636.346
Comptes courants da Paris. 334.275.837 D
Comptes courants dans les suc-
cursales. 42.070.739 a
Dividendes a payer. 1.465.2)8
Effets au comptant non dispo-
nibles. 3.-190.388
Escomptes et intérêts divers à
Paris et dans les succursales. 7.223.783
Réescompte du dernier semestre .143.206 »
àParisetdanslessuccursales. 1.143.206 !<
Réserve pour enets prorogés en
souffrance. 2.224.365
D'vers. 19.161.335
3.337.506,695 20
1 Certifte conforme aux Écritures
7
r Mp],~p,
Faits divers
P~M
.te ménage A. habite la rue Tiquetonn6.-
le mari est tailleur;la femme, âgée de trente-
deux âne, a été enfermée autrefois à Sainte-
Anne. A sa sortie de l'asile, elle paraissait
complètement guérie. Or, mardi matin, le
mari étant sorti, la pauvre femme fut prise
d'un accès de folie, et, après avoir mis le feu
au lit de son enfant, elle alluma un amas de
copeaux qu'elle avait transporté sur le palier.
Aux cris poussés par les voisins, le con-
cierge alla chercher des gardiens de la paix,
qui conduisirent ;cette malheureuse au com-
missariat de police. Là, il fut impossible
d'obtenir d'elle une réponse sensée; elle
avait oublié même son nom. A toutes les
demandes qui lui furent posées, elle répondit
qu'elle avait faim, et c'est en lui faisant
croire qu'on la conduisait dans un restaurant
que les.inspeeteurs l'ont menée à l'innrmerle
du Dépôt..
Ila,~ constaté qu'elle avait tenté d'incen-
dier la maison en mettant le feu en trois en-
ftrnit!!
quelle avait employées à cet effet étalent
humides et n'ont pu brûler.
Ses vêtements avaient pris feu et ont etë
éteints par les voisins, ainsi que le berceau
qui brûlait.
Un individu, paraissant âgé d'environ
vingt ans et mis avec élégance, s'est empare
d un sac contenant 1,700 fr. et divers objets
qu'une dame, rentière à Nancy, tenait sur
ses genoux dans une des salles de la gare
de l'Est. Poursuivi par les témoins du fait,
et criant lui-même an voleur, il a réussi à
disparaître au coin de la rue du Faubourg-
Saint-Martin. 1
Victor Viette, convaincu d'avoir fait des
aveux mensongers, n'a pas renonce pour cela
à s'avouer coupable d'un assassinat.
Interrogé par M. Féray, juge d'instruction,
il prétend maintenant avoir tué une autre
jeune ûlle que Marie T.
Il aurait fait connaissance, au bal Bullier,
dune seconde Marie, dont il ne connaît pas
le nom de famille, et qui aurait demeuré fau-
bourg du Temple. En sortant du bal lis se
seraient disput'és pour savoir s'ils iraient chez
elle ou chez lui, rue do Chazelles. H l'aurait
frappée et blessée légèrement de deux coups
de poignard au sein, et alors seulement,
chose bien improbable, elle serait ren-
trée avec lui.
Là, elle l'aurait menace de porter plainte,
et alors ill'aurait étranglée pendant son
sommeil il l'aurait coupée .en deux et aurait
porté les deux parties du~corps dans la Seine
en deux fois les restes étaient enveloppés
dans les vêtements de lajeune nlle.
M. Macé, commissaire aux délégations,
chargé de l'enquête, s'est rendu dans la
chambre du garni de la rue de Chazellos où
se serait passé ce drame invraisemblable: il
n'a pas trouvé la moindre trace ni~de sang ni
des. instruments employés, d'après le prison-
nier, à la section du corps. Ni le logeur ni les
locataires voisins n'ont rien vu ni entendu
pendant la huit'indiquée.
Victor a. été conduit, avec .toutes .les pré-
cautions nécessaires, à duMrents endroits où
il aurait pu donner des preuves du fait; il
n'a rien su montrer. Jl -sera amené, demain au
local des bals Bullier et d'un bal de Mont-
rouga où il s'est trouvé, dit~il, avac_les deux
Marie".
La police fera également explorer le canal
Saint-Martin, pour rechercher les restes de la
seconde M~rie, victime prétendue, sans
doute, comme .la .première.
La photographie que Victor a. remiser M.
Jaeob, est celte d'une jeûna Bile de dix-huit
à vingt ans, aux traits Uns, aux cheveux
blonds, et vêtue très convenablement, à.peu
près comme uns demoiselle de magasin, et
non comme une habituée des bals publics.
Aucune disparition, se ra.pportan.t..à cette.
photographie, n'a d'ailleurs été signalée à la
préfecture versi'époque indiquée, par Vie-.
tor.
On s'occupe beaucoup en -ce 'moment, à
.Montrouge, d'un drame de famille terrible
qui s'est passé avenue d'Orléans.
Il'y a quelque temps, un négociant de cet
arrondissement, M. P. épousait une jeune
nlle très belle qui habitait avec ses parents,
et. dont la dot était de 40,000 francs.
Ces jours derniers, la jeune femme s'ab-
sentait pendant une partie de la journée,
sans en avertir son-mari. Celui-ci apprit, par
une Indiscrétion d'un das parents de sa fem-
me, que celle-ci s'était rendue a Longjumeau
pour y vcir une petite nlle âgée de neuf mois,
qui s'y trouvait en nourrice. Il voulut ac-
quérir la certitude du fait et partit pour
Longjumeau par la voiture do la. rue Dau-
phine.'
Il revint à Paris dans un état d'exaltation
Impossible à décrire, et, sans avoir cherché
a. obtenir des explications dd sa femme, il se
pré?er)ta ch.fz les parents de cette dernière.
Ilavaitàpeine franchi le seuit de la porte
qu'il sortit un revolver de sa pocha et tira
deux coups sar M. S. qui reçut doux bles-
sures très graves au poignet et à l'oeil gau-
che.
'M. S. se baissa aûn d'éviter de nouvelles
décharges. P. croyant avoir tué son beau-
père, chercha inutilement à ouvrir une porto
derrière laquelle Mme S. était barricadée.
M. S. qui s'était relevé, et la bonne se
jetèrent sur P. et parvinrent à. le désar-
mer. P. comprenant la gravité de l'action
qu'il venait de commettre, devint plus calme
et expliqua aux époux S. qu'il avait agi
sous l'empire'd'une surexcitation nerveuse
causée par la révélation qui lui avait été
faite.
Les époux S. s'engagèrent, sur la demande
formelle de M. P. à reprendre leur nlle.
L'auairo a transpiré dans le quartier de Mont-
rouge, où elle est actuellement l'objet de
toutes les conversations. La blessure que M.
S. a reçue à l'œil gauche est très grave, bien
que la balle ait dévié et ne soit pas entrée
dans la plaie.
DËPAR.TËMENTS
CHARENTE.–Une tentative d'assassinat a eu
lieu lundi dans les circonstances suivantes
dans la Charente: ¡
Les deux frères Dulac, Jean, âgé de S5 ans,
et Loui' de 23 ans,exploitaient6nsemble une
~Mière, sise au Pont-de-Vinson, près Ssiat-
~ârc.
Louis, d'un caractëfe sombre et vindicatif,
voyait avec un vif mécon.tenteinent son frère,
retenu depuis peu du service, partager-avec
lui cette exploitation, et avait, à diverses re-
prises, demandé la dissolution de l'associa-
tion, ce à quoi Jean s'était refuse.
Dimanche dernier, Louis Dutac monta en
ville, nt l'emplette d'un revolver qu'il mon-
tra à plusieurs personnes en disant Demain,
je l'essaierai sur mon père et mon frère;
propos auquel on ne fit pas attention. Hier,
vêts trois heures, Louïs rencontra, son frère
et lui dit Tiens, voilà pour nous deux.,
Au même instant, le coup partit et l'infor-
tuné Jean tomba frappé de cinq balles. L'as-
sassin dirigea alors l'arme sur lui-même, se
nt à la tête une blessure légère et s'enfuit. -`
Jean réunit toutes ses forces et parvint à se
rendre à la demeure de M.Turmeau,proprîe--
taire au lieu dit les Jésuites qui l'accueilUt.
Pendant ce temps, l'un aes ouvriers des
frères Dulac, M. Pigeolat, vint prévenir la
gendarmerie d'Angoulême qui se mit à la re-
cherche de 1'a.ssassin, qu'elle arrêta chez lui
une heure après.
Le médecin-major au régiment, qui se
trouvait au champ de tir, prévenu, se ren-
dit aussitôt près du blessé auquel il put ex-
traire deux balles en attendant l'arrivée de
la justice et l9 transport du b!ë?sé à l'hospice
d'Angoulême, où les soins les plus empressé
lui sont prodigua
Voici, d'après M C~feM~e, comment sPSt
faite l'arrestation de l'assassin: elle présen-
tâiUes dus grands dangers, car il était armé
d'un pistolet à deux coups et placé à une
distance de <~ m~?'ss e/Mwon. Pour arriver
lusou'a lui, il Mlu, aux deux courageux
Steurs de loi, un grand sang-froid, car
m~dUsontfrap~ à sa porte et qu'ils l'ont
apP~ P~oSom.ti ~ur arépondu «En-
trez en ajoutant aussitôt
« Je sais bien que vous venf~ P~
rëter, mais n'avancez pas ou je vrn~ ~~=
-'L.ux et moi ensuite l'instant d après,
les u~ -~ntposé à portée de sa ma~ son
1 assassin a~\ -~Q Dalloux, prompt comp~
pistolet, le gend~ ~.u. Malheureusement
l'éclair, se précipita, sur ~ts~let et, sans
le meurtrier avait reprit ~oux a.~ait payer
le brigadier, le gendarme b~ car Dutac
de sa vie son acte de dévouement. ~ras,
aUait faire feu. Le brigadier lui arrêtait,
tandis que le gendarme Dailoux faisait partir
la détente. Alors, l'assassin s'écria « Je suis
perdu H et il se laissa emmener sans résis-
tance.
ETRANGER
ETATS-UNis. La police déploie une acti-
vité fébrile pour tâcher de découvrir les au
teurs du vol de trois millions de dollars
Depuis le surintendant jusqu'au dernier cM-
teeMt!~ tous les membres de la force vont
viennent, courent, à pied, à cheval, en voi-
~ssant. se
consultent, se séparent, se parlent à l'ore'lle
hochent la tête, clignent de l'œil, prennent
dea airs entendus et même sous-entendus,
donnent en un mot tous les signes ordinaires
et extraordinaires d'une agitation morcurieHe.
Résultat jusqu'à présent rien. On ne sait
pas,un iota de plus que ce qu'a raconté l'in-
fortuné concierge Werckio au moment où il
s'est précipité, les menottes aux mains, chez
son ami et voisin le barbier qui, le croyant
fou, voulait absolument le saigner hic et MMHo.
Et pour le dire en passant, la supposition
du barbier pourrait bien se réaliser. Werckie
est maintenant l'homme le plus aceabfé de
New York, I[ a été obligé de répéter succes-
sivement à deux mille sept cents curieux, of-
ficiels ou ofScieux, le récit qu'il avait d'a-
bord confié aux oreilles discrètes du cheva-
lier du rasoir. Des nuées de gens se disant
plus ou moins reporters continuent à lenour-
suivre, l'épier et le traquer, pour tâcher de
lui extraire encore son histoire, et il passe
ses journées à se cacher et ses nuits à avoir
le cauchemar.
Pour en revenir à la police, elle n'a pas
découvert un e~to, ou, pour être plus véridi-
que, elle en a trop découvert, do quarante à
cinquante, tous de faux o~que de n'en pas avoir. On vogue à pleines
voiles sur 1 océan des suppositions. Une des
plus curieuses est que la teetative d'assassi-
nat de l'alderman Morris faisait partie du plan
de la dévalisation de la banque.
On savait, M. Morris étant très populaire,
aldermanpar dessus le marché, que toute
la police serait mise sur pied pour découvrir
1 assassin. On savait aussi qu'elle ne le dé-
couvrirait pas. Ces prémisses posées, l'alder-
man Morris a été frappé de trois coup de cou-
teau à seule et unique fin de donner de l'oc-
cupation à la police. Et quand tous ses li-
miers ont été surles dents, après des jours et
des nuits de recherches aussi actives qu'in-
fructueuses, on a dévalisé la .banque" Man.
hattan. C'était le moment psychologique.
Le jury international de l'Exposition uni-
verselle de 1878 a, comme celui de Londres
en 1862 et celui de Paris en 1867, décerné
pour la troisième fois à M. A. Préterre, le
dentiste américain,.si connu à Paris, où il
réside depuis longtemps, la MM ~'
Déplacer le mal en attirant le sang vers la
peau, voilà l'explication des resuMa.tg sire-
marguables obtenus avec le PaptCt* tL.afdy
'dans le'BTAMmM a~Ms CM e/troMt~MM, &roKc~es
.eotat~/tes, asS'M-~e, ainsi que_ dans le5_~oMtMm&ag'o, etc. 1 fr. 50 la boîte.
Nous pensons rendre service à nos lecteurs
en leur .signalant tout particulièrement la.
MaisonÂD. GoDCHAu, 12, rue du Faubourg-
Montmartre, qui en ce moment Mt.fureur
pour'ses vêtements de sàîscn d'hiver. ·
Jamais on n'a vu de si énormes quantités
de marchandises, jamais si beaux choix~ ja-
mais de prix aussi modiques. Les magasins
de la Maison Godchau ne desemplissent pas
et nous engageons nos lecteurs à s'y rendre
sans retard pour profiter des Immenses avan-
tages que seule cette maison de premier or-
dre peut offrir.
TRtBUNAUX
MoMvetIes jmtMciaifes
Hier ont commencé, devant la 1~ chambre
du tribunal civil de la Seine, les débats du
procès intenté à l'Etat par l'ex-impératrice
Eugénie et par sonnis, l'ex-prineo Louis, qui
réclament divers objets faisant partie du do-
maine privé de l'ex-empereur, et notamment
le musée chinois de Fontainebleau, la collec-
tion d'armes du château de Pierrefondset
plusieurs tableaux.
Une transaction était déjà intervenue, en
1873, entre M, Rouher, mandataire de l'ex-
impératrice, et le liquidateur de la liste ci-
vite; cette transaction, soumise au conseil
des ministres, avait été ratinée par décret fn
date du 12 novembre 1873. L'exécution de
cette transaction a donné lieu aux dimcultés
qui sont en ce moment soumises as tribu-
nal.
M" Grandperret a plaidé pour les deman-
deurs.
1/aSaire a.été remise à huitaine.
Dans l'affaire T'Eint, 5î. l'avocat général vaa
Berchem n'a fait encore qn~examiner les faits
généraux qui se rapportent à l'accusé et &u
prévenu.
Il a ét6 d'une grande sévérité à l'égard de
l'ancien goC~erneur de la Banque de Belgi-
que, dont on ne s'explique pas. disait-il,
<' l'incompréhensible intimité avecT'Rint s e~
la confiance aveugle qu'il conservait à son
égard, malgré la lumière qui se faisait de
tous côtés.
Fortamps n'a pas pn ignorer ce que tout
le monde savait le ministère public en trouve
une nouvelle preuve dans la manière dont il
accueillait les révélations ou les communica-
tions qui lui étaient faites sur T'Kint tant pay
les employés que parles actionnaires; lui,
l'homme à l'abord facile et dont on vantait
l'aménité, tournait les talons ou éeonduisait
ceux qui se plaignaient, en affectant des airs
nonchalant? et mettant toutes ces clameurs
contre son subordonné sur le compte de
l'envie, de la calomnie ou de manœuvres de
baissiers en un mot, par son attitude, il dé-
courageait toutes les vigilances. On se le te-
nait pour dit, et aucun employé ne se per-
mettait plus d'observations, craignant de
nerdre sa place. ?
M. Van Berchem présente la physionomie
de T'Kint, qui a, dit-il, fait servir son habi-
leté à créer tant de misères. Son audace n'a-
vait pas d'égale lorsqu'il se sentait soupçon-
né, ii était le premier à demander la vérin-
cation des dépôts. Si on l'eût pris au mot la.
première fols, on eût reconnu qu'il manquait
déjà 5 millions. Plus tard, il se fait faire des
excuses par M. Heyvaert; il manquait alors
7 millions. N'est ce pas lui qui écrit à un ac-
tionnaire qu'il avait dépouillé de ses valeurs:
« Le mépris seul doit répondre aux calom-
nies bien faire et laisser dire » Et il ajoute,
personniûant en lui la Banque de Belgique
«Si nous pouvons vous être utHes, usez et
abusez de nous. » En attendant, il avait vidé
le portefeuille du déposant.
Le ministère public combat le système de
T'Kint, qui veut faire croire que les détour-
nements n'ont eu lieu que dans l'intérêt des
opérations qu'il suivait pour le compte de ia.
Banque de Belgique, et qui vamêmejtKqu~à
p~riM' de son dévouement. Pour cela, i! fau-
dran ~u'il n'y eût pas de détournements av&nt
1875.'
Or.iles~matérieIIementprouvë que. dès 1871-
peut-être même des 1866, T'Kint détournait
des valeurs pour la facilité de ses opérations.
de jeu. opérations qui lui étaient toutes per-
sonnelles. Il aurait commencé par réussir
dans ses spéculations, et ce serait l'arigine de
ce que l'on a appelé sa fortune, qu'il n'a pu
fonder que sur le détournement des valeurs
remises en dépôt à la Banque. Certaines de
ces valeurs n'ont pu être rétab!ies,alors,-mais
lofait criminel reste.
Le ministère public~établit l'accusation de
faux résultant soit du transport fictif de va-
leurs à certains comptes, soit de l'altération
de bordereaux au moyen de laquePo il put
désavouer les investigations de M. V
~lut à l'application la plus sévère de la
Il cou~ du ~jre renvoyé à au.jour<
faits délictueux re-
Le réquisitore.. -~e sera donnée
dhui pour examiner i~
proches à Fortampa, La p!
ensuite à la défense. "=r
~G~<:BO!LEAD;.
~§tMP'i~'
par les malheureux effets do notre politique
passée; »
Le TMMM confirme la nouvelle que l'émir a
refusé de répondre à l'ultimatum, et ce jour-
pal croit que la question est maintenant tout
entière entre les mains du vice-roi dont les
troupes occuperont probablement les défilés
du Kaïber et la vallée de Khurum.
On télégraphie de Lahore au Standard
Le gouvernement a préparé une proclama-
tion qui sera publiée aujourd'hui, pour ex-
pliquer qu'une action vigoureuse est devenue
inévitable.
On assure que la garnison de la première
forteresse afghane, dans la vallée du Kua-
rum, est disposée à capituler à la première
sommation, >
Le Standard publie une dépêche de Pesth,
annonçant que le sultan considère plus fa-
vorablement la proposition de la Russie de-
mandant au sultan de reconnaître la validité
des stipulations du traité de San Stefano qui
n'ont pas été annulées par le traité do Berlin,
D'après des nouvelles de Salonique, les
troupes turques concentrées dans cette direc-
tion sont actuellement prêtes à prendre l'of-
fensive contre les insurgés de Macédoine.
Londres, 20 novembre.
Tous les ministres assistaient au conseil
de cabinet qui a été tenu cette, après-midi à
la Trésorerie.
Il y avait foule à Downing-street. Elle a
chaleureusement acclamé lord Beaconsûeld
et le marquis do Salisbury à leur arrivée.
Un ou deux individus ont crié A la Tour
avec lord Lavo'ehce.'
Londres, 20 novembre.
Les journaux du soir annoncent qu'une dé-
pêche importanto~estarn.véohiersoir au mi-
nistère, jdes Indes.
Cette dépêche contiendrait la réponse de
Shere-Aliàl'MKtnKttuM du vice-roi:
Dès la réception du télégrame, le conseil
indien a été immédiatement convoqué.
Le résultat de, cette réunion, aussitôt com-
muniqué à lOTaBoacons&eld, a été, assure-t-
on, soumis au cabinet qui a tenu uue réunion
aujourd'hui..
AMemagme
Berlin; 20 novembre.
jSëaKce; de ChtMK&re des dëpM~ de jPfMMe.
La Chambre réélit son ancien bureau par
acclamation'. M. de Bennigsan, président, de-
mande *et obtient de tous les membres dé
l'Assemblée l'autorisation de faire agréer à
l'empereur l'expression de sympathie et de
reconnaissance de la Chambre des députés à
l'occasion des douloureux événements qui se
sont produits l'été dernier.
Le ministre des finances dépose le projet
*do budget do 1878-79. L'excédant de l'année
précédente s'élève à 5,400,000 marcs, mais il
est absorbé par les contributions matriculai-
res qui doivent être payées à l'empire. Les
recettes ordinaires s'élèvent à 652,500,000
inarcs, les dépenses ordinaires, à 652,667,000
marcs. Les dépenses extraordinaires seront
de 64'667,000 marcs..
Le déficit total est de 73,750,000 marcs. Le
ministre déclare que le principal moyen que
l'on puisse employer pour remédier à cet
état de choses consiste à exempter l'Etat des
contributions matriculaires en créant des re-
cettes spéciales à l'empire et en réformant le
système d'impôts des communes. Le ministre
a ajouté que le gouvernement pouvait com-
bler le déficit de l'année prochaine en con-
tractant un emprunt.
Anttiche
Pesth, 20 novembre.
La Chambre des députés continue la dis-
cussion de l'adresse.
Le ministre de la justice, M. Pauler, dans
un long discours interrompu par de fréquents
applaudissements, se prononce en faveur du
projet d'adresse présenté par la commission
et défend les vues~dù gouvernement dans la
politique orientale contre le s attaque s de l'op-
position.
Pesth, 20 novembre.
Dans la séance d'aujourd'hui de la délëga.
tion du Relchsrath, M. GrochotsM et les au-
tres membre du même groupe ont interpellé
le ministre des affaires étrangères au sujet
des nouvelles d'après lesquelles la Russie de-
manderait à la Turquie de conclure un traité
spécial et voudrait faire dépendre de cette
convention .la date de l'évacuation du terri-
toire ottoman.'
Les mêmes députés ont interpellé le minis-
tre concernant l'Incorporation d'un grand
nombre d'officiers et de soldats russes dans
la milice bulgare.
Ils ont émis l'opinion que ces faits consti-
tuaient une violation du traité de Berlin.
Vienne, 20 novembre.
Le bulletin des ordonnances, concernant
l'armée, publie une lettre adressée le'18par-
l'empereur au général de PhMippovitch. Dans
cette lettre, l'empereur remercie le général
des services qu'il a rendus au pays et déclare
consentir à ce que cet officier supérieur re-
nonce au commandement du 2<= corps d'ar-
mée et reprenne les fonctions de comman-
dant en chef des troupes à Prague.
L'empereur a nommé, en outre, le due de
Wurtemberg commandant en chef et gouver-
neur en Bosnie et en Herzégovine et lui a
adjoint comme suppléant le baron de Jovano~
vitch.
Espagne
Madrid, 20 novembre.
Le représentant du gouvernement espagnol
à Tanger annonce que la santé publique est
satisfaisante dans le Maroc. Aucun uquveau
cas de choléra n'a été constaté à Tanger ni sur
d'autres points.
Lé défenseur de Monc~si a terminé sa plai-
doirie éccite.
La cour royale évoquera cette cause la se
maine prochaine.
KaMe
Rome, 20 novembre, soir.
Le czar a chargé le baron d'Uxhull, son
ambassadeur à Rome,d'envoyer tous les jours
à Livadia des nouvelles de la santé du roi
d'Italie.
Un service d'action de grâces a été célébré
ce matin à la chapelle de l'ambassade russe.
Les représentants des puissances font pren-
dre très souvent, au ministère des affaires.
étrangères, des nouvelles de M, Cairoll.
Les manifestations contre l'attentat et con-
tres les internationalistes continuent.
Rome, 20 novembre, soir-
L'OpMMOHe exprime sa satisfaction ~gg
moignages de sympathie ~voyés au roi
d'Italie parle président ~3 la République fran-
çaise et le gouvernement français à la nou-
velle de l'attentat. E)lo se réjouit aussi de
l'excollento attitude de la presse républicaine
française. L'QpMto~ constate que la Républi-
que française est dirigée par des républi-
cains, mais qu'en dehors du territoire français
elle est l'amie de tous les souverains des
pays voisins.
Rome, SI novembre.
Hier, à l'occasion de l'anniversaire de la
naissance de la reine, de grandes démons-
trations ont eu lien dans toute l'Italie.
A Pise, pendant que les étudiants et les
habitants de la ville se livraient à une ma-
nifestation, une bombe a éclaté au milieu
de la foule, heureusement sans causer de
grave accident.
Un individu, présume l'auteur du méfait, a
été arrêté immédiatement. Les agents de po-
lice ne l'ont sauvé de la fureur populaire
qu'avec les plus grandes difficultés.
Rome, 20 novembre..
Hter soir, une grande manifestation à la-
quetle ont pris part 80,000 personnes a eu
lieu devant le palais habité par Leurs Ma-
jestés..
Le roi Humbert s'est montré au balcon
pour remercier la foule.
Un dîner a été donné hier à la cour des
représentants du Parlement y assistaient.
Aujourd'hui on fête 1~'jour de naissance de
la reine.
M. Gairoli garde encore le lit. On espère
qu'il pourra le quitter dans deux ou trois
jours. Toutefois l'état général de sa santé est
bon..
Passavant! a été enfermé dans la prison ju-
diciaire. Il continue à affirmer qu'il n'a eu
aucun complice; ses réponses sont emprein-
tes d'un grand cynisme.
Parmi les personnes arrêtées à Naples, se
trouve un certain Ciccaresse,qui dans lama-
tiuée du jour où les souverains devaient ar-
river avait dit à un de ses compagnons
« Ce soir ou demain nous aurons la ré-
gence M
Le roi a envoyé l'exe~ua~uf à l'archevêque
de Naples.
àCTES OFFICIELS 1
CMerre. Par décret du président de la
République, en date du 19 novembre 18~8, rendu
sûr là proposition du ministre de la guerre.~ont
ëtë nommés, dans l'arme de l'infanterie, les offi-
ciera dont les noms suivent, savoir
A quatre eMp!oM ~e co~on~
126' rég. d'infanterie de ligne, M. Doumenjou,
lieutenant-colonel du 11.2e régiment de ligne.
31° régiment d'infanterie de ligne. M. Larchey)
lieutenant-colonel du 1°'' régiment de tirailleurs
algériens.
10e régiment d'infanterie do ligne. M. Colomb,
lieutenant-colonel du 54° régiment de ligne.
65° régiment d'infanterie-de ligne. (Non acti-
vité.) M. d'Arbo, colonel d'infanterie en non-
activité.
Quatre emplois de ~e:<~e)t
93° régiment d'infanterie de ligne. M. Mathieu,
chef de batailton au 118° régiment de ligne.
36° régiment d'infanterie de ligne. M. de Ri-
couart d'Hérouville~ chef de bataillon au 43° ré-
giment de ligne.
39° régiment d'infanterie de ligne. M. Malcor,
chef de bataillon au 138° régiment de ligne.
112° régiment d'infanterie de ligne. M. Sancery,
chef de bataillon au. 29" régiment de ligne.
Jnsttee. Par décret en date du 14 novem-
bre 1878, rendu sur le rapport du ministre de la
marine et des colonies, ont été nommes
tpge de paix à Chandernagor (Inde), M. Floren-
tin Molin, ancien juge de paix.
1" suppléant de la justice de paix de Pondi-
chéry (Inde); M. Faillies, 2° suppléant delà même
justice de paix.
t.ég:om d hcnmemr Par décret du 17
novembre 1878, le président de la République,
sur la proposition du ministre de la guerre, vu
la déclaration du conseil de l'Ordre, portant que
les présentes nominations sont faites en confor-
mité des lois, décrets et règlements en vigueur,
a nommé au grade de chevalier de la Légion
d'honneur, savoir:
GENDARMERIE
28° légion. Nerdin, capitaine a la compagnie
des Bouches-dû Rhône; 24 ans de services, 5
campagnes a fait preuve de dévouement, de
fermeté et de modération pendant les troubles
qui cet eu lieu à Marseille les 28 juin et 22 juil-
let 18-78.
SERVICE DES POUDRES ET SALPÊTRES.
Sivori, ingénieur de deuxième classe, directeur
de la poudrerie de Vonges douze ans de service
une blessure reçue dans une explosion de nitrate
deméthyte; services..exceptionnels. A couru les
plus grands dangers en dirigeant les travaux de
déblaiement exécutés à la suite d'une explosion
de dynamite au fort du Larmont, et a fait preuve
dans cette circonsta.nca d'habileté et du plus
granddevouemeat.
tnstfnctSon pmMi~me Le ministre
de l'instruetionpubUque, des cultes et des beaux~
arts,
Vu l'article 6 de l'arrêté du 27 juillet 1860,
Arrête:.
Les textes & tirer au sort, en 1879, par les
candidats au eertincat d'aptitude àrenseigne-
meut de la langue allemande, seront spéciale-
ment choisis dans les ouvrages ci-après dési-
gnÊs
~Lessing. La Dramaturgie.
Gœthe. Les Élégies.
Sohiller. ~a//e~eM.
N.B.–Les caBdidata auront à répondre à
des questions générales sur la littérature alle-
mande ils devront aussi montrer qu'ils possè-
dent à fond la langue usuelle.
Fait a. Paris, le 2 novembre 1878.
A. BARDOUX..
En vertu d'un autre arrêté en date du 5 no-
vembre 1878, les textes quf doivent être tirés au
sort par les candidats à l'agrégation de la langue
ang)aise en 18~9, seront spécialement choisis
dans les onvra.gas ci-après désignes:
Shakespeare. Jfea~Mfe /or n:ea~Mfg.
Lord Bacon. Fssay~.
EMitton. Pa~aa'Me Boo~ V, FA
Dryden. E~ay on Dt-a~a~c.
S.Johnson.M.?o/'
METTE'~ë-MM
Un document, dont l'existence était connue
mais dont l'authenticité était contestée ius-
qu'à à présent, vient d'être examiné dans les
conditions de critique les plus scrupuleuses.
Le résultat de cet examen a été la narfaita
reconnaissance de l'authenticité de cet a"-
qui n'est autre que le testament a.
de Luther. C'est l'Eglise éva~ -graphe
grie qui possède cette r~ -ë~ique de Hon-
stituô par le couv~ ~ce, quun comité in-
ner.Lesm~' .t général vient d'exami-
cois P-' t., -~ss de ce comité étaient Fran-
~ts~ky. Guillaume Giœry et Guillaume
rrancknoi. M: Puiszky apporta des autogra-
phes de Luther qui servirent. de point de
comparaison.
Cette pièce parvint en Hongrie avec d'au-
tres manuscrits qui appartenaient au savant
théologien Jean Bénédict Carpzovius, et fut
achetée par M. Jankovic, un .riche amateur
de curiosités. L'archiduchesse lui acheta le
document au prix do 400 Sorins d'or, et en
Qt don à l'église êvangélique qui le mit dans
ses archives, sans plus s'eninquiter.
Aujourd'hui le testament de Luther a été
retrouvé et reconnu pour authentique. Il faut
espérer qu'on en publiera prochainement le
texte.
**?
La commission des beaux-arts du conseil
municipal était .convoquée mardi, à cinq
heures, pour entendre la lecture du rapport
de M. Viollet-le-Duc sur la demande de M.
Bardoux tendant à donner gratuitement la
salle du Théâtre-Historique pour en faire un
théâtre de musique au lieu d'un théâtre de
drame.
Le rapport de M. Viollet-le-Duc, tout en se
montrant favorable à l'idée de créer un Opéra
populaire, conclut à laisser le Théâtre-Histo-
rique au drame.
Il est d'avis que, si l'on prend une des
salles existantes pour un Opéra populaire, le
Châtelet conviendrait mieux, à tous les points
de vue.
C'est demain que les conclusions du rap-
port doivent être discutées par le conseil mu-
nicipal.
Le jury de la section de sculpture s'est
réuni hier à l'Ecole des beaux-arts pour ren-
dre son jugement sur les concours de compo-
sition (esquisse, ronde-bosse) et de figures
modelées d'après nature.
Les récompenses 'suivantes ont été décer-
nées
PoMf compoMMoH. Une seconde médaille
à M. Peynot, élevé do M. JouSfoy, et trois
troisièmes médailles à MM. Davenet. élève
de M. Dumont; Récipion, ld.;Lée, élève de
M. Cavelier.
J'OM'
Jouffroy et Roubaud jeuie, et Larche, élève
de MM. JouHroy et Delapiauche.
La distribution des prix aura lieu dimanche
prochain, à dix.heures, dans la salle Melpo-
mène.
M. Guillaume, directeur général des beaux-
arts, présidera cette cérémonie..
~j~
On annpnce~pour le 27 novembre; à: l'hô-
tel des commissaires-priseurs, une vente ar-
tistique de bienfaisance, qui mérite toute
l'attention et toute la. sympathie des ama-
teurs..
Organisée sous les auspices du comite-de
l'Association des artistes peintres, sculpteurs
architectes, graveurs et desslnateurs,:fondée
par M. le baron Taylor,par des amis du pein-
tre feu Thollot.pour venir on aide â.sa veuve,
et spécialement intéressante par la variété
des œuvres qui la composent et les noms
des artistes qui y ngureront, cette vente se
recommande particulièrement par une dis-
position de prévoyance dont elle réalise la
première application.
Les fonds qu'elle produira seront, versés, à
titre de capital inaliénable, dans la caisse de
l'association, et c'est par le revenu servi
comme pension.viagère que.les confrères de
Thollot assureront l'existence de.sa veuve,
transmettant, après elle, la même pension à
d'autres titulaires.
Ces prévisions si sages ont déterminé un
grand nombre de nos.artlstes lesplus émi-
nonts et les plus en faveur près du public,
à contribuer, par le don de quelqu'une de
leurs œuvres, à la formation de cette pré-
cieuse collection, et à donner ainsi, pour les
ventes de confraternité artistique à venir, un
exemple qui ne peut manquer d'être suivi.
Quand on a annoncé qu'un anglais, acqué-
reur du ballon captif, en avait pris livraison
après le dégonnement, et que ce gigantesque
aérostat serait transporté de Paris à-Lon-
dres, sur un grand bateau plat, les rensei-
gnements étaient parfaitement exacts.
A cette époque, onigaorai~que cette acqui-
sition cachait un mystère, Or, voici le mystère
dévoilé
En apprenant que la compagnie anglaise
du CfM~-F~ace avait l'intention d'acquérir
le ballon, un industriel anglais s'était rendu
à Paris et l'avait acheté cent mille francs un
à-compte de 1,000 francs avait été donné
comme conclusion du marché.
Cet Anglais ne s'en était rendu propriétaire
qu'en vue de le revendre avec bënénoes à la
compagnie du Cristal-Palace; mais celie-ci qui
n'avaitpoint entendu se servir d'intermédiaire
refusa net d'entrer en pourparlers.
M. GifTard croyait que la compagnie en
question l'avait acquis en apprenant la vé-
rité,il s'empressa de renvoyer les 1,000 francs
à l'Anglais qui n'était pas en position de rem-
plir les engagements pris au nom de ladite
compagnie.
Ainsi le ballon est destiné, selon toute ap-
parence, à renouveler ses ascensions l'année
prochaine.
On va le remiser avec le filet, la nacelle
et le câble enroule autour d'une énorme bo-
bine.
L'explo'tE.tiondes mines d'or découvertes
dans l'onde anglaise au mois de février der-
nier vient de commencer sous la direction
d'ingénieurs australiens. Ces, mines sont si-
tuées dans le district de Winand (présidence
de Madras), sur le versant occidental des
monts NeiJgherrîes.
D'après le rapport de M. l'ingénieur Smy-
the, délégué du vice-roi, l'étendue des gise-
ments est de 25 milles sur 13, avec une épais-
seur de 2 à 4 pieds, pouvant produire jusqu'à
200 onces par tonne.
Pendant la semaine unissant le 14 novem-
bre, 960 décès ont été déclarés à l'état civil.
Ce chiffre constitue une augmentation de 90
sur celui du précédent septénaire et une pro-
portion annuelle par 1,000 habitants de 25 1
au lieu de 22,2. Ces décès, sur lesquels 728
ont été constatés à domicile et 232 dans les
hôpitaux, ont été causés par les maladies sui-
vantes
tjfievre typhoïde. 17
Rougeole.g 2
Scarlatine. l
Variole. 4 4
Croup. 12
Angine couemeuse. 11
Bronchite aiguë. 47
Pneumonie. 42
Diarrhée choleriforme des jeunes enfants 8
CholÉra-nostras.
Dyssenterie. 2
Atfections puerpérales. 3
Erysipèle. 5
Autres affections aiguës. 232
ASections chroniques (dont 196 dues à I..
> la phthisie pulmonaire). 504
Affections chirurgicales. 46
Causes accidentelles. 3o
Le temps est très mauvais, brumeux et plu-
vieux. La température est toujours basse sans
qn'ilgèle.
Mécfotegîe
com'mS~P~ aa
commère ~g gg~g~ gg~ décède Mer à l'âge
coixante-quatorze ans.
M. Devinck, après avoir été en 1851 le can-
didat de l'Assemblée nationale contre la po-
litique de l'Elysée et avoir été relu de Paris
devint, après le coup d'Etat, le candidat ofq'.
ciel du gouvernement impérial, mais à partir
de 1863 son manque absolu d'indépendance
le fit échouer dans toutfs ses candidatures. En
dépit des efforts désespérés do l'administra-
tion en sa faveur, il fat remplacé par M
Thiers au Corps législatif.
On annonce la mort du savant orienta-
liste et voyageur, Nicolas de Khanikof, dé-
cédé à Rambouillet, le 15 novembre, à l'âge
de cinquante-neuf. Les obsèques se feront
demain vendredi à l'agli~ j-usse,. à.~Bz&
heures précises.
M.doKhan!bof,qui iastmort avec le titre
de conseiller d'Etat, avait commence sa car-
rière dans la diplomatie et avait été envoyé
.par son gouvernement dans des postes im-
portants en Orient. Consul général en Perse,
il avait fait le voyage de Meched-AU, le chef-
lieu du Khorassan ëtl'un des principaux sanc-
tuaires du rite chiite.
Chargé d'une mission à Bokhara, il avait
eu l'occasion de visiter cette vitle et les prin-
cipautés de l'Asie centrale à une époque où
tout Européen qui y pénétrait ne pouvait en-
treprendre un pareil voyage qu'au péril de
sa vie.
Profondément versé dans les langues
orientales, M. de Khanikof a publié plusieurs
ouvrages qui font autorité sur l'histoire, la.
géographie et l'ethnographie de la Perse et
do l'Asie centrale. Dans ces dernières années,
il avait fait de la France, et de Paris princi-
palement, sa résidence habituelle.
MURR!ER DES THEATRES
PREMBERES REPRESEKTATMafS
t&ematssa.nce Za Ca~a~o, opéra-comique
en trois actes' de MM.Yanloo et Leterrior mu-
sique dëM.Leeocq.
Un succès ? Je le crois.
Les procèdes sont bien un peu toujours
les mêmes; de pièce, à vrai dire, iln'y en a
pas; mais les scènes se succèdent vives,
gaies, aimables..L'esprit abonde et la musi-
que du maestro Lecocq coule toujours avec
autant de facilite. Plus d'un air do laCa-
marafo va bientôt courir les rues sur les ailes
de la popularité.
L'interprétation, excellente, est pour une
bonne part dans le succès et M. Kohing,
l'enfant chéri de la victoire, a du rêver lau-
riers la nuit dernière lauriers d'or.
L. K.
M. Valentin Caquineau, directeur du Concert-
Parisien a adresse à M. le ministre des beaux-
arts~ au nom des directeurs des cafés-concerts
de Paris, la:rlettre.suivante.
t Monsieur !e ministre,
'a De même que les directeurs do thë&tres,
nous sommes citoyens français.jouissant de tous
Dûs droits civils et politiques. Messieurs les di-
recteurs de théâtre sont partisans de la liberté
et naus aussi. Nous réel amons l'égalité et pro-,
testons energiquemect contre-les prétentions de
ces messieurs, qui voudraient amoindrir leurs
charges et augmenter les nôtres, ce qui serait
inique et incompatible avec.Ies institutions ré-
publicaines.
» Nous demandons justice et vous prions, mon-
sieur le ministre, de vouloir bien ne prendre au-
cune résolution avant de nous avoir accoid6
l'honneur d'une audience.
)) Agréez, monsieur le ministre, l'assurance de
notre profond respect,
Pour le comité, son .président,
)) 'V. CAQUINEAU.
Paris, ce 20 novembre 1878. o
BAMCE M FRANCE El SUCCURSALES
St'
ACTIF .1
Argent monnaye et ungoia a
Paris et dans les succursales. 3.074.200.198 a
Effets échus hier à recevoir ce
jour. 1.533.433
Portefeuille de Paria
Commerce. 2f5.430.90a B
Bons duTrësor. 138.345.080
Portefeuille des succursales
Effets sur place. 31S.088.840 JO
Avances sur lingots et monnaies. 56 496.400 JO
Avances sur lingots etmonnaiea
dànales succursales. 4.432.500
Avances sur etrets publics fran-
çais. 34 868 300 ·
Avances sur effets publics fran-
çais dans les succursales. 29.736.000 »
Avances sur actions et obliga- `
tions de chemins de fer. 21.535,'MO
Avances sur actions et obli-
gations de chemins de fer
dans les succursales. 20.185.500
Avances sur obligations du Crédit
foncier. 1.635.200
Avances sur obligations du CrÉdit
foncier dans les succursales.. 1.059.900
Avances à rEtat (convention du
10 juin 1857). 60.000.008
Rentes de la reserve
Loi du 17 mai 1834. (a) 10.000.000
Ex-banques départementales. (A) 2.980.780 x
Rentes disponibles.= 81.988.823
Rentes immobilisées (loi du
9 juin 1857, compris 9,125,000
do larëservo. (c) 100.000.000
Hôtel et mobilier de la Banque, (f~) 4.000.000
Immeubles des succursales. 5.971.321 ))
Dépenses d'administration de la
Banque et des succursales. 3.908.323
Emploi de la réserve spéciale.. 10.780.000 n
Divers. 27.347.799' n
3.237.506.69520 20
PASSt? il. u" ~h
Capttal de la Banque. 182.&UO.UUU
Bénéfices en addition au capital
(art.3,'l6idù9jdihl857). 8.083.S1S
réserves mobilières
Loi'du 17 mai 1834. M 10.000.000
Ex-banques départementales. (A) 2.930.'750
Loi du 9 juin 185T. (M 9.125.000
Réserve immobiliêfe de !& Ban-
que.t. M 4.000.000
~Réserve spéciale. 10.80.000 B
Billets au porteur en cireulation
(Baùqueëtsueëur~lea). 2.235.'7S1~30
Arrérages de valeurs transférées
ou dÈposees. 6.5S0.400 w
Billets à ordra et récénisaês
payables & Paris et dans les
succursales. 65.102.811
ComDte courant du 'Mesor, cré-
diteur. ~2.636.346
Comptes courants da Paris. 334.275.837 D
Comptes courants dans les suc-
cursales. 42.070.739 a
Dividendes a payer. 1.465.2)8
Effets au comptant non dispo-
nibles. 3.-190.388
Escomptes et intérêts divers à
Paris et dans les succursales. 7.223.783
Réescompte du dernier semestre .143.206 »
àParisetdanslessuccursales. 1.143.206 !<
Réserve pour enets prorogés en
souffrance. 2.224.365
D'vers. 19.161.335
3.337.506,695 20
1 Certifte conforme aux Écritures
7
r Mp],~p,
Faits divers
P~M
.te ménage A. habite la rue Tiquetonn6.-
le mari est tailleur;la femme, âgée de trente-
deux âne, a été enfermée autrefois à Sainte-
Anne. A sa sortie de l'asile, elle paraissait
complètement guérie. Or, mardi matin, le
mari étant sorti, la pauvre femme fut prise
d'un accès de folie, et, après avoir mis le feu
au lit de son enfant, elle alluma un amas de
copeaux qu'elle avait transporté sur le palier.
Aux cris poussés par les voisins, le con-
cierge alla chercher des gardiens de la paix,
qui conduisirent ;cette malheureuse au com-
missariat de police. Là, il fut impossible
d'obtenir d'elle une réponse sensée; elle
avait oublié même son nom. A toutes les
demandes qui lui furent posées, elle répondit
qu'elle avait faim, et c'est en lui faisant
croire qu'on la conduisait dans un restaurant
que les.inspeeteurs l'ont menée à l'innrmerle
du Dépôt..
Ila,~ constaté qu'elle avait tenté d'incen-
dier la maison en mettant le feu en trois en-
ftrnit!!
quelle avait employées à cet effet étalent
humides et n'ont pu brûler.
Ses vêtements avaient pris feu et ont etë
éteints par les voisins, ainsi que le berceau
qui brûlait.
Un individu, paraissant âgé d'environ
vingt ans et mis avec élégance, s'est empare
d un sac contenant 1,700 fr. et divers objets
qu'une dame, rentière à Nancy, tenait sur
ses genoux dans une des salles de la gare
de l'Est. Poursuivi par les témoins du fait,
et criant lui-même an voleur, il a réussi à
disparaître au coin de la rue du Faubourg-
Saint-Martin. 1
Victor Viette, convaincu d'avoir fait des
aveux mensongers, n'a pas renonce pour cela
à s'avouer coupable d'un assassinat.
Interrogé par M. Féray, juge d'instruction,
il prétend maintenant avoir tué une autre
jeune ûlle que Marie T.
Il aurait fait connaissance, au bal Bullier,
dune seconde Marie, dont il ne connaît pas
le nom de famille, et qui aurait demeuré fau-
bourg du Temple. En sortant du bal lis se
seraient disput'és pour savoir s'ils iraient chez
elle ou chez lui, rue do Chazelles. H l'aurait
frappée et blessée légèrement de deux coups
de poignard au sein, et alors seulement,
chose bien improbable, elle serait ren-
trée avec lui.
Là, elle l'aurait menace de porter plainte,
et alors ill'aurait étranglée pendant son
sommeil il l'aurait coupée .en deux et aurait
porté les deux parties du~corps dans la Seine
en deux fois les restes étaient enveloppés
dans les vêtements de lajeune nlle.
M. Macé, commissaire aux délégations,
chargé de l'enquête, s'est rendu dans la
chambre du garni de la rue de Chazellos où
se serait passé ce drame invraisemblable: il
n'a pas trouvé la moindre trace ni~de sang ni
des. instruments employés, d'après le prison-
nier, à la section du corps. Ni le logeur ni les
locataires voisins n'ont rien vu ni entendu
pendant la huit'indiquée.
Victor a. été conduit, avec .toutes .les pré-
cautions nécessaires, à duMrents endroits où
il aurait pu donner des preuves du fait; il
n'a rien su montrer. Jl -sera amené, demain au
local des bals Bullier et d'un bal de Mont-
rouga où il s'est trouvé, dit~il, avac_les deux
Marie".
La police fera également explorer le canal
Saint-Martin, pour rechercher les restes de la
seconde M~rie, victime prétendue, sans
doute, comme .la .première.
La photographie que Victor a. remiser M.
Jaeob, est celte d'une jeûna Bile de dix-huit
à vingt ans, aux traits Uns, aux cheveux
blonds, et vêtue très convenablement, à.peu
près comme uns demoiselle de magasin, et
non comme une habituée des bals publics.
Aucune disparition, se ra.pportan.t..à cette.
photographie, n'a d'ailleurs été signalée à la
préfecture versi'époque indiquée, par Vie-.
tor.
On s'occupe beaucoup en -ce 'moment, à
.Montrouge, d'un drame de famille terrible
qui s'est passé avenue d'Orléans.
Il'y a quelque temps, un négociant de cet
arrondissement, M. P. épousait une jeune
nlle très belle qui habitait avec ses parents,
et. dont la dot était de 40,000 francs.
Ces jours derniers, la jeune femme s'ab-
sentait pendant une partie de la journée,
sans en avertir son-mari. Celui-ci apprit, par
une Indiscrétion d'un das parents de sa fem-
me, que celle-ci s'était rendue a Longjumeau
pour y vcir une petite nlle âgée de neuf mois,
qui s'y trouvait en nourrice. Il voulut ac-
quérir la certitude du fait et partit pour
Longjumeau par la voiture do la. rue Dau-
phine.'
Il revint à Paris dans un état d'exaltation
Impossible à décrire, et, sans avoir cherché
a. obtenir des explications dd sa femme, il se
pré?er)ta ch.fz les parents de cette dernière.
Ilavaitàpeine franchi le seuit de la porte
qu'il sortit un revolver de sa pocha et tira
deux coups sar M. S. qui reçut doux bles-
sures très graves au poignet et à l'oeil gau-
che.
'M. S. se baissa aûn d'éviter de nouvelles
décharges. P. croyant avoir tué son beau-
père, chercha inutilement à ouvrir une porto
derrière laquelle Mme S. était barricadée.
M. S. qui s'était relevé, et la bonne se
jetèrent sur P. et parvinrent à. le désar-
mer. P. comprenant la gravité de l'action
qu'il venait de commettre, devint plus calme
et expliqua aux époux S. qu'il avait agi
sous l'empire'd'une surexcitation nerveuse
causée par la révélation qui lui avait été
faite.
Les époux S. s'engagèrent, sur la demande
formelle de M. P. à reprendre leur nlle.
L'auairo a transpiré dans le quartier de Mont-
rouge, où elle est actuellement l'objet de
toutes les conversations. La blessure que M.
S. a reçue à l'œil gauche est très grave, bien
que la balle ait dévié et ne soit pas entrée
dans la plaie.
DËPAR.TËMENTS
CHARENTE.–Une tentative d'assassinat a eu
lieu lundi dans les circonstances suivantes
dans la Charente: ¡
Les deux frères Dulac, Jean, âgé de S5 ans,
et Loui' de 23 ans,exploitaient6nsemble une
~Mière, sise au Pont-de-Vinson, près Ssiat-
~ârc.
Louis, d'un caractëfe sombre et vindicatif,
voyait avec un vif mécon.tenteinent son frère,
retenu depuis peu du service, partager-avec
lui cette exploitation, et avait, à diverses re-
prises, demandé la dissolution de l'associa-
tion, ce à quoi Jean s'était refuse.
Dimanche dernier, Louis Dutac monta en
ville, nt l'emplette d'un revolver qu'il mon-
tra à plusieurs personnes en disant Demain,
je l'essaierai sur mon père et mon frère;
propos auquel on ne fit pas attention. Hier,
vêts trois heures, Louïs rencontra, son frère
et lui dit Tiens, voilà pour nous deux.,
Au même instant, le coup partit et l'infor-
tuné Jean tomba frappé de cinq balles. L'as-
sassin dirigea alors l'arme sur lui-même, se
nt à la tête une blessure légère et s'enfuit. -`
Jean réunit toutes ses forces et parvint à se
rendre à la demeure de M.Turmeau,proprîe--
taire au lieu dit les Jésuites qui l'accueilUt.
Pendant ce temps, l'un aes ouvriers des
frères Dulac, M. Pigeolat, vint prévenir la
gendarmerie d'Angoulême qui se mit à la re-
cherche de 1'a.ssassin, qu'elle arrêta chez lui
une heure après.
Le médecin-major au régiment, qui se
trouvait au champ de tir, prévenu, se ren-
dit aussitôt près du blessé auquel il put ex-
traire deux balles en attendant l'arrivée de
la justice et l9 transport du b!ë?sé à l'hospice
d'Angoulême, où les soins les plus empressé
lui sont prodigua
Voici, d'après M C~feM~e, comment sPSt
faite l'arrestation de l'assassin: elle présen-
tâiUes dus grands dangers, car il était armé
d'un pistolet à deux coups et placé à une
distance de <~ m~?'ss e/Mwon. Pour arriver
lusou'a lui, il Mlu, aux deux courageux
Steurs de loi, un grand sang-froid, car
m~dUsontfrap~ à sa porte et qu'ils l'ont
apP~ P~oSom.ti ~ur arépondu «En-
trez en ajoutant aussitôt
« Je sais bien que vous venf~ P~
rëter, mais n'avancez pas ou je vrn~ ~~=
-'L.ux et moi ensuite l'instant d après,
les u~ -~ntposé à portée de sa ma~ son
1 assassin a~\ -~Q Dalloux, prompt comp~
pistolet, le gend~ ~.u. Malheureusement
l'éclair, se précipita, sur ~ts~let et, sans
le meurtrier avait reprit ~oux a.~ait payer
le brigadier, le gendarme b~ car Dutac
de sa vie son acte de dévouement. ~ras,
aUait faire feu. Le brigadier lui arrêtait,
tandis que le gendarme Dailoux faisait partir
la détente. Alors, l'assassin s'écria « Je suis
perdu H et il se laissa emmener sans résis-
tance.
ETRANGER
ETATS-UNis. La police déploie une acti-
vité fébrile pour tâcher de découvrir les au
teurs du vol de trois millions de dollars
Depuis le surintendant jusqu'au dernier cM-
teeMt!~ tous les membres de la force vont
viennent, courent, à pied, à cheval, en voi-
~ssant. se
consultent, se séparent, se parlent à l'ore'lle
hochent la tête, clignent de l'œil, prennent
dea airs entendus et même sous-entendus,
donnent en un mot tous les signes ordinaires
et extraordinaires d'une agitation morcurieHe.
Résultat jusqu'à présent rien. On ne sait
pas,un iota de plus que ce qu'a raconté l'in-
fortuné concierge Werckio au moment où il
s'est précipité, les menottes aux mains, chez
son ami et voisin le barbier qui, le croyant
fou, voulait absolument le saigner hic et MMHo.
Et pour le dire en passant, la supposition
du barbier pourrait bien se réaliser. Werckie
est maintenant l'homme le plus aceabfé de
New York, I[ a été obligé de répéter succes-
sivement à deux mille sept cents curieux, of-
ficiels ou ofScieux, le récit qu'il avait d'a-
bord confié aux oreilles discrètes du cheva-
lier du rasoir. Des nuées de gens se disant
plus ou moins reporters continuent à lenour-
suivre, l'épier et le traquer, pour tâcher de
lui extraire encore son histoire, et il passe
ses journées à se cacher et ses nuits à avoir
le cauchemar.
Pour en revenir à la police, elle n'a pas
découvert un e~to, ou, pour être plus véridi-
que, elle en a trop découvert, do quarante à
cinquante, tous de faux o~
voiles sur 1 océan des suppositions. Une des
plus curieuses est que la teetative d'assassi-
nat de l'alderman Morris faisait partie du plan
de la dévalisation de la banque.
On savait, M. Morris étant très populaire,
aldermanpar dessus le marché, que toute
la police serait mise sur pied pour découvrir
1 assassin. On savait aussi qu'elle ne le dé-
couvrirait pas. Ces prémisses posées, l'alder-
man Morris a été frappé de trois coup de cou-
teau à seule et unique fin de donner de l'oc-
cupation à la police. Et quand tous ses li-
miers ont été surles dents, après des jours et
des nuits de recherches aussi actives qu'in-
fructueuses, on a dévalisé la .banque" Man.
hattan. C'était le moment psychologique.
Le jury international de l'Exposition uni-
verselle de 1878 a, comme celui de Londres
en 1862 et celui de Paris en 1867, décerné
pour la troisième fois à M. A. Préterre, le
dentiste américain,.si connu à Paris, où il
réside depuis longtemps, la MM
Déplacer le mal en attirant le sang vers la
peau, voilà l'explication des resuMa.tg sire-
marguables obtenus avec le PaptCt* tL.afdy
'dans le'BTAMmM a~Ms CM e/troMt~MM, &roKc~es
.eotat~/tes, as
Nous pensons rendre service à nos lecteurs
en leur .signalant tout particulièrement la.
MaisonÂD. GoDCHAu, 12, rue du Faubourg-
Montmartre, qui en ce moment Mt.fureur
pour'ses vêtements de sàîscn d'hiver. ·
Jamais on n'a vu de si énormes quantités
de marchandises, jamais si beaux choix~ ja-
mais de prix aussi modiques. Les magasins
de la Maison Godchau ne desemplissent pas
et nous engageons nos lecteurs à s'y rendre
sans retard pour profiter des Immenses avan-
tages que seule cette maison de premier or-
dre peut offrir.
TRtBUNAUX
MoMvetIes jmtMciaifes
Hier ont commencé, devant la 1~ chambre
du tribunal civil de la Seine, les débats du
procès intenté à l'Etat par l'ex-impératrice
Eugénie et par sonnis, l'ex-prineo Louis, qui
réclament divers objets faisant partie du do-
maine privé de l'ex-empereur, et notamment
le musée chinois de Fontainebleau, la collec-
tion d'armes du château de Pierrefondset
plusieurs tableaux.
Une transaction était déjà intervenue, en
1873, entre M, Rouher, mandataire de l'ex-
impératrice, et le liquidateur de la liste ci-
vite; cette transaction, soumise au conseil
des ministres, avait été ratinée par décret fn
date du 12 novembre 1873. L'exécution de
cette transaction a donné lieu aux dimcultés
qui sont en ce moment soumises as tribu-
nal.
M" Grandperret a plaidé pour les deman-
deurs.
1/aSaire a.été remise à huitaine.
Dans l'affaire T'Eint, 5î. l'avocat général vaa
Berchem n'a fait encore qn~examiner les faits
généraux qui se rapportent à l'accusé et &u
prévenu.
Il a ét6 d'une grande sévérité à l'égard de
l'ancien goC~erneur de la Banque de Belgi-
que, dont on ne s'explique pas. disait-il,
<' l'incompréhensible intimité avecT'Rint s e~
la confiance aveugle qu'il conservait à son
égard, malgré la lumière qui se faisait de
tous côtés.
Fortamps n'a pas pn ignorer ce que tout
le monde savait le ministère public en trouve
une nouvelle preuve dans la manière dont il
accueillait les révélations ou les communica-
tions qui lui étaient faites sur T'Kint tant pay
les employés que parles actionnaires; lui,
l'homme à l'abord facile et dont on vantait
l'aménité, tournait les talons ou éeonduisait
ceux qui se plaignaient, en affectant des airs
nonchalant? et mettant toutes ces clameurs
contre son subordonné sur le compte de
l'envie, de la calomnie ou de manœuvres de
baissiers en un mot, par son attitude, il dé-
courageait toutes les vigilances. On se le te-
nait pour dit, et aucun employé ne se per-
mettait plus d'observations, craignant de
nerdre sa place. ?
M. Van Berchem présente la physionomie
de T'Kint, qui a, dit-il, fait servir son habi-
leté à créer tant de misères. Son audace n'a-
vait pas d'égale lorsqu'il se sentait soupçon-
né, ii était le premier à demander la vérin-
cation des dépôts. Si on l'eût pris au mot la.
première fols, on eût reconnu qu'il manquait
déjà 5 millions. Plus tard, il se fait faire des
excuses par M. Heyvaert; il manquait alors
7 millions. N'est ce pas lui qui écrit à un ac-
tionnaire qu'il avait dépouillé de ses valeurs:
« Le mépris seul doit répondre aux calom-
nies bien faire et laisser dire » Et il ajoute,
personniûant en lui la Banque de Belgique
«Si nous pouvons vous être utHes, usez et
abusez de nous. » En attendant, il avait vidé
le portefeuille du déposant.
Le ministère public combat le système de
T'Kint, qui veut faire croire que les détour-
nements n'ont eu lieu que dans l'intérêt des
opérations qu'il suivait pour le compte de ia.
Banque de Belgique, et qui vamêmejtKqu~à
p~riM' de son dévouement. Pour cela, i! fau-
dran ~u'il n'y eût pas de détournements av&nt
1875.'
Or.iles~matérieIIementprouvë que. dès 1871-
peut-être même des 1866, T'Kint détournait
des valeurs pour la facilité de ses opérations.
de jeu. opérations qui lui étaient toutes per-
sonnelles. Il aurait commencé par réussir
dans ses spéculations, et ce serait l'arigine de
ce que l'on a appelé sa fortune, qu'il n'a pu
fonder que sur le détournement des valeurs
remises en dépôt à la Banque. Certaines de
ces valeurs n'ont pu être rétab!ies,alors,-mais
lofait criminel reste.
Le ministère public~établit l'accusation de
faux résultant soit du transport fictif de va-
leurs à certains comptes, soit de l'altération
de bordereaux au moyen de laquePo il put
désavouer les investigations de M. V
~lut à l'application la plus sévère de la
Il cou~ du ~jre renvoyé à au.jour<
faits délictueux re-
Le réquisitore.. -~e sera donnée
dhui pour examiner i~
proches à Fortampa, La p!
ensuite à la défense. "=r
~G~<:BO!LEAD;.
~§tMP'i~'
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