Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1856-03-08
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 08 mars 1856 08 mars 1856
Description : 1856/03/08 (A6,N10). 1856/03/08 (A6,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272894
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE. '
PHOTOGRAPHIE sur pierre de M. Lemercier, par M. K. L.
UU FIXAGE des épreuves positives. Preuve à fournir de
' la date réelle de leur tirage.— PRODUCTION artificielle
cl par la voie humide d'argent chloruré, par M. I''- Kulil-
; uiann, par M. A. T. L.— ESSAI de photographie comparée
S y article), par M. Ernest CONUUCHÉ.— CHIMIE PHOTO-
? GRAPHIQUE. Do l'iode et de ses composés (suite), par
I M. S. DE LICA. — TRAITÉ général de photographie, par
S M. D. VAX MOXCKIIOVEN, 2e édition. —LE LOUVRE, par
\ M. Paul NIBELI.E.
|>- ==
I Photographie sur pierre.
1 Les essais de photographie sur pierre com-
mencés il y a trois ans par MM. Lemercier, Le-
arebours, Barresvilet Davaime, ot repris derniè-
prernent par M. Lemercier, avec cette ardeur et
jjeette intelligence artistique qu'il apporte tou-
jours dans ses travaux, donnent aujourd'hui des
yosultats très-remarquables. La livraison pu-
ffiliée dernièrement par les auteurs de ce procédé
|$t qui contenait six planches de grande dimen-
sion, représentant HMC des portes latérales de la
^atlicdralr de Iicauvais, le Portail- et le Cadran
lie Chartres, la Porte romaine de Neuviller (Al
Iiice), les Saints du portail do Saint-Loup de
siiud et le Tympan de la porte principale de la
atliédrale de Strasbourg (d'après les clichés de
I. Henry Le Secq), révélaient déjà d'importants
ii'ogrès. Le premier et le dernier spécimen sur-
out sont d'une exécution qui laisse bien peu à
lésirer, et donnent une idée des tons moel-
eux et de l'effet artistique que l'on peut ob-
enir par cette méthode. Mais les nouvelles
Hanches que M. Lemercier nous a mon-
fyees sont encore plus complètes, et nous espe-
;||ons qu'il les fera, bientôt connaître au pu-
gflic, car il y a dans cette réussite un fait d'une
afrande importance pour la photographie. En
:pffet, jusqu'à ce jour, les essais tentés par dif-
férentes personnes, avec plus ou moins de suc-
"^C";' " 0i't pas encore amené la photographie sur
"pierre à un degré pratique suffisant pour qu'elle
■■■puisse remplacer le tirage des épreuves positi-
ves sur papier, ce qui est si désirable au point
;4e vue surtout de la vulgarisation. Mais nous
"Crovons (nie les résultats obt 'nus par M. Lemer-
3e'1'' rlul ;l pour lui une si longue expérience de
..^lithographie, et qui s'est fait photographe pour
qu aucune ressource ne lui manquât, sont déci-
*p, et que bientôt, grâce à lui, le problème sera
..enfin résolu. C'est du moins ce que nous croyons
*P'è< un examen attentif tle ses dernières plan-
cL(>s- K. !..
QUESTION DU FIXAGE DES ÉPREUVES POSITIVES.
.. U est certain, dit le .l/,rcurj de S.mx^, que Vienne
■*j»ru, eu 1800, une exposition universelle l.e i>rojet
•tteud encore l'approbation de l'empereur, mais elle
ne sera pas refusée. Les ministres de l'intérieur, dus
finances et du commerce ont pris cette affaire à coeur ;
M. ISuol-Schauenstein partage au fond l'idée de ses
collègues, mais il hésite seulement sur l'opportunité.
Au moment où l'on construira le palais de l'Indus-
trie, on mettra, dit-on, la première main à la réalisa-
tion d'un projet général d'embellissement de la capi-
tale de l'Autriche.
L'importante question du fixage des épreuves po-
sitives a été traitée, depuis près d'une année, dans les
colonnes des journaux spéciaux, par des savants de
tous les pays, et partout, comme en Angleterre et en
France, on en a cherché la solution avec le plus grand
zèle. Les procédés indiqués ont été, sans aucun doute,
pratiqués par un grand nombre d'opérateurs; car,
quelle que soit la position du photographe, qu'il pro-
duise comme amateur ou pour tirer profit de son
travail, il désire naturellement que son oeuvre ait les
pins grandes chances de durée: ce sera donc avec une
véritable satisfaction que l'artiste fournira la preuve,
jusqu'ici souvent contestée, de "ette qualité essen-
tielle des oeuvres photographiques.
Si, comme il y a lieu de l'espérer d'après l'article du
Afercurede Sounbc, que nous publions plus haut, il doit
y avoir en 1860 une Exposition universelle à Vienne ,
MM. les photographes qui se proposent d'y envoyer
les plus belles de leurs épreuves no devraient-ils
pas préparer, pendant la campagne qui va s'ouvrir,
quelques positifs destinés à ce grand concours, afin
d'être à même de les présenter, au bout de quatre ans,
dans un état de conservation qui ne laisserait plus
aucun doute sur la solidité du fixage des épreuves?
.Mais comme il est nécessaire qu'à une époque si
reculée, il ne puisse s'élever aucune contestation sur
l'origine vraie, nous croyons qu'il serait important
que la date précise ainsi que l'indication sommaire
du procédé fussent écrites sur les épreuves auxquel-
les on donnerait cette destination.
L'n comité de la rédaction de la Liunicr?. composé
de MM. Lacan, M. A. Gandin et Ernest Conduché, se
met à la disposition de ceux de MM. les photographes
français qui approuveraient ce projet et qui, en
acceptant un contrôle désintéressé et impartial,
rendraient incontestable l'authenticité de leur décla-
E. L.
Production iirtiflcielle et |iar In vole
liumide d'argent chloruré.
M. V. Kuhlmann avait déjà entretenu l'Académie
des sciencesde la production artificielle par voie hu-
mide de diverses espèces minérales; la note qu'il a lue
dans la dernière séance comprend, entre autres ex-
périences, celle tle la formation artificielle du chlo-
rure d'argent corné, qui, comme on levait, contient
~'-> parties d'argent et iî> de. chlore. Pensant que les
études faites sur ce produit doivent intéresser les pho-
tographes nous indiquons le procédé au moyeu du-
quel XI. kuhlmann est parvenu à l'obtenir.
Après avoir l'empli complètement un ballon d'une
dissolution tle nitrate d'argent, on ferme l'orifice du
col avec un tampon d'un corps poreux, tel «pie de
l'amiante, de la pierre pouce, de l'éponge de platine ,
de la laine, etc. On renverse le ballon dans un bain
d'acide chlorhydrique en évitant toute rentrée d'air,
de telle manière que le corps poreux se trouve bai-
gné d'un côté par la dissolution d'argent et de l'autre
par l'acide chlorhydrique.
Bientôt les deux liquides se mettent en contact im-
médiat à travers le bouchon poreux, et il se forme à
la surface supérieure de ce bouchon une petite cou-
che de chlorure d'argent précipité, à travers laquelle
la réaction se continue lentement en donnant nais-
sance à une arborisation de chlorure d'argent corné,
qui étend ses rameaux mamelonnés dans la dissolu-
tion du sel d'argent. Ce chlorure, blanc d'abord, de-
vient, souslinfluence de la lumière, d'un brun violacé.
Il présente la demi-transparence, la cassure cou-
choïde et vitreuse, la- consistance molle et la fusibilité
de l'argent chloruré naturel, comme il en a la com-
position.
Cette formation artificielle et par voie humide d'une
matière à aspect vitreux n'est pas sans intérêt pour
la géologie; elle donne la clef de la formation d'un
grand nombre de minéraux qui ont les mêmes pro-
priétés physiques et paraissent de même avoir été
fondus.
Comme le chlorure d'argent natif se trouve souvent
associé avec de l'argent métallique, il paraît très-
vraisemblable que la formation du m.;tal résulte, dans
cocas, de la réduction dune partie du chlorure et
qu'elle a tous les caractères d'une épigénie. Ou sait
depuis longtemps avec quelle facilité le chlorure d'ar-
gent cède son chlore à l'hydrogène naissant.
A. T. L.
ESSAI DE PHOTOGRAPHIE COMPARÉE.
(.'ic article.)
L'action chimique de la lumière a depuis longtemps
frappé les esprits observateurs ; nous n'en voulons
pour preuve que les quelques faits dont nous allons
faire l'exposition, en essayant de les faire rentrer,
autant que possible, dans le cadre de nos études ha-
bituelles. Il en découlera pour nous cette conclusion
que Vartinismc est une des propriétés générales do la
matière, laissant à l'avenir et aux chimistes le soin de
le démontrer, nous demandant, connue un illustre
savant, XI. lliot, s'il n'y a pas là toute, une, science, et
si la chimie ne doit pas enfin tenir compte des ré-
sultats qui s'accumulent tous les jours et les étudier
autrement qu'elle ne l'a fait jusqu'à ce moment.
Nous avons dit que l'observation tle l'action chimi-
que de la lumière était tle date ancienne : nous allons
le démontrer. Pour cela, il nous suffira de tracer en
quelques lignes et tle résumer ce qui a été dit tou-
chant l'action que la lumière solaire exerce sur les
véirétaux.
Observez les fouilles d'acacia tant qu'elles sont
exposées à la lumière; vous verrez (pie toutes les
folioles sont placées sur un même plan horizontal.
Dès que la lumière commence à décroître, ces filioles
s'abaissent, de sorte qu'à l'obscurité toutes sont pen-
dantes, verticales et dans un état de relâchement qui
cesse tlès que la lumière reparaît.
Au reste, ce qui prouve que la lumière, à l'exclusion
de la chaleur qu'elle peut produire, possède une pro-
priété spéciale, c'est qu'un célèbre botaniste, de Can-
PHOTOGRAPHIE sur pierre de M. Lemercier, par M. K. L.
UU FIXAGE des épreuves positives. Preuve à fournir de
' la date réelle de leur tirage.— PRODUCTION artificielle
cl par la voie humide d'argent chloruré, par M. I''- Kulil-
; uiann, par M. A. T. L.— ESSAI de photographie comparée
S y article), par M. Ernest CONUUCHÉ.— CHIMIE PHOTO-
? GRAPHIQUE. Do l'iode et de ses composés (suite), par
I M. S. DE LICA. — TRAITÉ général de photographie, par
S M. D. VAX MOXCKIIOVEN, 2e édition. —LE LOUVRE, par
\ M. Paul NIBELI.E.
|>- ==
I Photographie sur pierre.
1 Les essais de photographie sur pierre com-
mencés il y a trois ans par MM. Lemercier, Le-
arebours, Barresvilet Davaime, ot repris derniè-
prernent par M. Lemercier, avec cette ardeur et
jjeette intelligence artistique qu'il apporte tou-
jours dans ses travaux, donnent aujourd'hui des
yosultats très-remarquables. La livraison pu-
ffiliée dernièrement par les auteurs de ce procédé
|$t qui contenait six planches de grande dimen-
sion, représentant HMC des portes latérales de la
^atlicdralr de Iicauvais, le Portail- et le Cadran
lie Chartres, la Porte romaine de Neuviller (Al
Iiice), les Saints du portail do Saint-Loup de
siiud et le Tympan de la porte principale de la
atliédrale de Strasbourg (d'après les clichés de
I. Henry Le Secq), révélaient déjà d'importants
ii'ogrès. Le premier et le dernier spécimen sur-
out sont d'une exécution qui laisse bien peu à
lésirer, et donnent une idée des tons moel-
eux et de l'effet artistique que l'on peut ob-
enir par cette méthode. Mais les nouvelles
Hanches que M. Lemercier nous a mon-
fyees sont encore plus complètes, et nous espe-
;||ons qu'il les fera, bientôt connaître au pu-
gflic, car il y a dans cette réussite un fait d'une
afrande importance pour la photographie. En
:pffet, jusqu'à ce jour, les essais tentés par dif-
férentes personnes, avec plus ou moins de suc-
"^C";' " 0i't pas encore amené la photographie sur
"pierre à un degré pratique suffisant pour qu'elle
■■■puisse remplacer le tirage des épreuves positi-
ves sur papier, ce qui est si désirable au point
;4e vue surtout de la vulgarisation. Mais nous
"Crovons (nie les résultats obt 'nus par M. Lemer-
3e'1'' rlul ;l pour lui une si longue expérience de
..^lithographie, et qui s'est fait photographe pour
qu aucune ressource ne lui manquât, sont déci-
*p, et que bientôt, grâce à lui, le problème sera
..enfin résolu. C'est du moins ce que nous croyons
*P'è< un examen attentif tle ses dernières plan-
cL(>s- K. !..
QUESTION DU FIXAGE DES ÉPREUVES POSITIVES.
.. U est certain, dit le .l/,rcurj de S.mx^, que Vienne
■*j»ru, eu 1800, une exposition universelle l.e i>rojet
•tteud encore l'approbation de l'empereur, mais elle
ne sera pas refusée. Les ministres de l'intérieur, dus
finances et du commerce ont pris cette affaire à coeur ;
M. ISuol-Schauenstein partage au fond l'idée de ses
collègues, mais il hésite seulement sur l'opportunité.
Au moment où l'on construira le palais de l'Indus-
trie, on mettra, dit-on, la première main à la réalisa-
tion d'un projet général d'embellissement de la capi-
tale de l'Autriche.
L'importante question du fixage des épreuves po-
sitives a été traitée, depuis près d'une année, dans les
colonnes des journaux spéciaux, par des savants de
tous les pays, et partout, comme en Angleterre et en
France, on en a cherché la solution avec le plus grand
zèle. Les procédés indiqués ont été, sans aucun doute,
pratiqués par un grand nombre d'opérateurs; car,
quelle que soit la position du photographe, qu'il pro-
duise comme amateur ou pour tirer profit de son
travail, il désire naturellement que son oeuvre ait les
pins grandes chances de durée: ce sera donc avec une
véritable satisfaction que l'artiste fournira la preuve,
jusqu'ici souvent contestée, de "ette qualité essen-
tielle des oeuvres photographiques.
Si, comme il y a lieu de l'espérer d'après l'article du
Afercurede Sounbc, que nous publions plus haut, il doit
y avoir en 1860 une Exposition universelle à Vienne ,
MM. les photographes qui se proposent d'y envoyer
les plus belles de leurs épreuves no devraient-ils
pas préparer, pendant la campagne qui va s'ouvrir,
quelques positifs destinés à ce grand concours, afin
d'être à même de les présenter, au bout de quatre ans,
dans un état de conservation qui ne laisserait plus
aucun doute sur la solidité du fixage des épreuves?
.Mais comme il est nécessaire qu'à une époque si
reculée, il ne puisse s'élever aucune contestation sur
l'origine vraie, nous croyons qu'il serait important
que la date précise ainsi que l'indication sommaire
du procédé fussent écrites sur les épreuves auxquel-
les on donnerait cette destination.
L'n comité de la rédaction de la Liunicr?. composé
de MM. Lacan, M. A. Gandin et Ernest Conduché, se
met à la disposition de ceux de MM. les photographes
français qui approuveraient ce projet et qui, en
acceptant un contrôle désintéressé et impartial,
rendraient incontestable l'authenticité de leur décla-
E. L.
Production iirtiflcielle et |iar In vole
liumide d'argent chloruré.
M. V. Kuhlmann avait déjà entretenu l'Académie
des sciencesde la production artificielle par voie hu-
mide de diverses espèces minérales; la note qu'il a lue
dans la dernière séance comprend, entre autres ex-
périences, celle tle la formation artificielle du chlo-
rure d'argent corné, qui, comme on levait, contient
~'-> parties d'argent et iî> de. chlore. Pensant que les
études faites sur ce produit doivent intéresser les pho-
tographes nous indiquons le procédé au moyeu du-
quel XI. kuhlmann est parvenu à l'obtenir.
Après avoir l'empli complètement un ballon d'une
dissolution tle nitrate d'argent, on ferme l'orifice du
col avec un tampon d'un corps poreux, tel «pie de
l'amiante, de la pierre pouce, de l'éponge de platine ,
de la laine, etc. On renverse le ballon dans un bain
d'acide chlorhydrique en évitant toute rentrée d'air,
de telle manière que le corps poreux se trouve bai-
gné d'un côté par la dissolution d'argent et de l'autre
par l'acide chlorhydrique.
Bientôt les deux liquides se mettent en contact im-
médiat à travers le bouchon poreux, et il se forme à
la surface supérieure de ce bouchon une petite cou-
che de chlorure d'argent précipité, à travers laquelle
la réaction se continue lentement en donnant nais-
sance à une arborisation de chlorure d'argent corné,
qui étend ses rameaux mamelonnés dans la dissolu-
tion du sel d'argent. Ce chlorure, blanc d'abord, de-
vient, souslinfluence de la lumière, d'un brun violacé.
Il présente la demi-transparence, la cassure cou-
choïde et vitreuse, la- consistance molle et la fusibilité
de l'argent chloruré naturel, comme il en a la com-
position.
Cette formation artificielle et par voie humide d'une
matière à aspect vitreux n'est pas sans intérêt pour
la géologie; elle donne la clef de la formation d'un
grand nombre de minéraux qui ont les mêmes pro-
priétés physiques et paraissent de même avoir été
fondus.
Comme le chlorure d'argent natif se trouve souvent
associé avec de l'argent métallique, il paraît très-
vraisemblable que la formation du m.;tal résulte, dans
cocas, de la réduction dune partie du chlorure et
qu'elle a tous les caractères d'une épigénie. Ou sait
depuis longtemps avec quelle facilité le chlorure d'ar-
gent cède son chlore à l'hydrogène naissant.
A. T. L.
ESSAI DE PHOTOGRAPHIE COMPARÉE.
(.'ic article.)
L'action chimique de la lumière a depuis longtemps
frappé les esprits observateurs ; nous n'en voulons
pour preuve que les quelques faits dont nous allons
faire l'exposition, en essayant de les faire rentrer,
autant que possible, dans le cadre de nos études ha-
bituelles. Il en découlera pour nous cette conclusion
que Vartinismc est une des propriétés générales do la
matière, laissant à l'avenir et aux chimistes le soin de
le démontrer, nous demandant, connue un illustre
savant, XI. lliot, s'il n'y a pas là toute, une, science, et
si la chimie ne doit pas enfin tenir compte des ré-
sultats qui s'accumulent tous les jours et les étudier
autrement qu'elle ne l'a fait jusqu'à ce moment.
Nous avons dit que l'observation tle l'action chimi-
que de la lumière était tle date ancienne : nous allons
le démontrer. Pour cela, il nous suffira de tracer en
quelques lignes et tle résumer ce qui a été dit tou-
chant l'action que la lumière solaire exerce sur les
véirétaux.
Observez les fouilles d'acacia tant qu'elles sont
exposées à la lumière; vous verrez (pie toutes les
folioles sont placées sur un même plan horizontal.
Dès que la lumière commence à décroître, ces filioles
s'abaissent, de sorte qu'à l'obscurité toutes sont pen-
dantes, verticales et dans un état de relâchement qui
cesse tlès que la lumière reparaît.
Au reste, ce qui prouve que la lumière, à l'exclusion
de la chaleur qu'elle peut produire, possède une pro-
priété spéciale, c'est qu'un célèbre botaniste, de Can-
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