Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1856-02-23
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 23 février 1856 23 février 1856
Description : 1856/02/23 (A6,N8). 1856/02/23 (A6,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272879
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
NOUVEAU procédé pour le fixage des épreuves positives au
moyen du chlorure de platine, de M. Ernest de Caranza,
par M. A. T. L. — ESSAI de photographie comparée, par
■" M. Ernest CONDUCUÉ. — CONSIDÉRATIONS sur le sté-
réoscope, par M. A. CLAUDET. — COLLODION albuminé.
: Lettre de M. l'abbé DESPRATS.— MONUMENT à la mémoire
de Watteau.
NOUVEAU PROCEDE DE FIXAGE DES ÉPREUVES POSITIVES
AU MOYEN DU CHLORURE DE PLATINE
Par M. E. DE CAKANZA.
 M. le secrétaire perpétuel Flourens a présenté à
-l'Académie des sciences, dans la séance de-lundi der-
■Jnier, une intéressante communication de M. de
SCaranza, ingénieur manufacturier au service de l'em-
pire ottoman, membre du jury à l'Exposition uni-
verselle de 1855.
| Chargé depuis dix-huit années de missions scienti-
gfiques, tant ù Constantinople que dans d'autres par-
>|ties de l'empire ottoman, M. de Caranza a consacré,sur-
tout pendant ses voyages, à la photographie, dont il
IJfest un amateur zélé, les instants de loisirs que lui
baissaient parfois les travaux importants faits sous sa
direction.
Î* Ayant pratiqué, dès leur origine, dans un climat si
;|flifrérent du nôtre, les divers procédés photographi-
ques, sans autres guides que les traités de MM. Le-
!fray> Baldus et autres maîtres..., privé de conseils et
::|jjle termes de comparaison, forcé de fabriquer lui-
Sinême une partie des produits, l'habile chimiste a dû
S|on succès à une persévérante étude, et à la ferme
violon té de vaincre les nombreusses difficultés que des
Circonstances exceptionnelles faisaient naître à cha-
ijiue pas.
■*r On ne verra pas sans intérêt que depuis longtemps
•'|t. de Caranza s'occupait de la question capitale du
Jxage des épreuves, et on lui saura bon gré do la
ponimunication désintéressée qu'il fait d'un procédé
fouveau concernant cette intéressante question.
jf Voici en quoi consiste ce procédé :
" Il faut, dans le châssis a reproduction, laisser s'im-
pressionner l'épreuve positive, de manière que les
Wancs de cette épreuve soient arrivés à une teinte
▼iolacée, et que dans les plus grands noirs le chlo-
rure d'argent soit passé à l'état métallique. Cette
épreuve est alors retirée du châssis et plongée entiè-
rement dans une cuvette contenant la dissolution
"Uivante :
ri Kau distillée, 2,000 grammes;
.*• Clilorurc de platine a l'état presque sirupeux, 1 ecn-
«mère cube ;
Acidcchlorhydrique, 30 grammes.
_ L'épreuve prend après quelques secondes d'immer-
•«oii une couleur bleu gris; les parties métallisées de-
viennent noires et les demi-teintes s'éclaircissent; il
Mut choisir, pour la retirer de la solution, le moment
W l'épreuve paraît avoir acquis l'effet qu'elle doit
woir après toute opération.
1 Alors, il faut la plonger immédiatement dans une
;uvette pleine d'eau, et la laver six à huit fois en
lyant soin de renouveler l'eau ; la cinquième l'ois, on
peut ajouter dans l'eau une petite quantité de craie,
et laisser l'épreuve dans le liquide environ deux mi-
nutes en l'agitant continuellement. Cette opération
a pour but de neutraliser la petite quantité d'acide
qui pourrait rester dans la texture du papier. Après
quoi on lave de nouveau avec de l'eau pure.
Toute cette opération doit avoir Heu à la lumière
diffuse, pour ne pas teinter l'épreuve. On la plonge
ensuite dans la solution d'hyposulfite suivante :
Ilyposulfite, 100 grammes;
Eau distillée, G00 grammes.
Dès que l'épreuve est plongée dans cette solution
d'hyposulfite, elle est ramenée à des tons noirs très-
vigoureux, et les demi-teintes prennent une couleur
rosée qui donne à tout l'épreuve une harmonie ex-
traordinaire.
Un quart d'heure suffit pour le fixage, et l'épreuve
traitée alors par l'eau se trouve terminée.
Au moyen de ce procédé, en moins d'un quart
d'heure, l'épreuve vire à un ton noir de gravure
très artistique, sans que les demi-teintes perdent le
moindre détail ; mais la fixité de ces épreuves est sans
contredit le plus important. Celles mises à la disposi-
tion de MM. les membres de l'Académie ont été trai-
tées par ce procédé il y a environ trente mois, et elles
n'ont pas éprouvé le moindre changement.
Les épreuves photographiques fixées jusqu'à pré-
sent par le chlorure d'or ont un aspect bleuâtre qui
ne leur est pas favorable, et elles subis-ent à la longue
une altération très-sensible qui leur donne une teinte
sale très-désagréable, ce qui n'a pas lieu avec le
chlorure de platine.
Ce procédé a en outre l'avantage de réduire de
beaucoup le prix de revient des épreuves, puisque le
prix du chlorure de platine est environ trois fois
moindre que celui du chlorure d'or.
Les épreuves que M. d-j Caranza a obtenues au
moyen de ce procédé sont d'une remarquable beauté
d'exécution. Les négatifs, sur papier ciré, se distin-
guent par une finesse de détails , une transparence
dans les ombres, une vérité de perspective qui en
font de ravissants tableaux. Ce qui frappe surtout
dans ces clichés, c'est "la hardiesse des contrastes et
l'habileté avec laquelle ils sont rendus. On trouve, par
exemple, à côté d'un feuillage sombre, le mur blanc
d'un palais ou d'une mosquée, inondé de soleil. Mais
dans les parties les plus obscures comme dans les
plus éclairées, aucun détail n'est perdu. Il semble,
eu vérité, que pour M de Caranza les ombres et les
lumières, tout en conservant leur valeur, aient une
action égalcsurle papier préparé. On ne saurait mieux
comparer ses vues qu'aux plus chaudes peintures de
Decamps. KUesont des effets et des partis pris que l'on
trouve rarement dans des épreuves photographiques.
Quant aux épreuves positives, elles doivent au mode
de fixage employé par l'ingénieux amateur, une déli-
catesse et une harmonie de tons qui leur donnent un
aspect tout à fait artistique. Ajoutons que la plupart
de ces vues, prises par M. de caranza avec le con-
cours d'un peintre de ses amis, M. ch. I.abbé, repré-
sentent les couvents grecs du mont Athos. L'intérêt
qui s'attache aux sites grandioses et sauvages duMunlv
StmUi, l'architecture mouvementéeet pittoresque des
couvents qui couronnent, comme des nids d'aigles, ses
crêtes les plus élevées, la nature même du sol, font
de cette collection l'une des plus curieuses que l'on
puisse citer. A. T. L.
ESSAI DP. PHOTOGRAPHIE COMPARÉE.
(3e article.)
four terminer l'exposé général des propriétés du
spectre, nous dirons quelques mots du pouvoir élec-
trique de la lumière décomposée. C'est encore au
moyen des phénomènes photographiques que ce pou-
voir a été constaté. On sait que, lorsque deux corps
se trouvent en présence, ils donnent lieu, en s'unis-
sant ou en se décomposant, à des phénomènes élec-
triques qu'il est facile de voir au moyen d'instru-
ments spéciaux. La lumière ou les rayons lumineux,
colorés du spectre qui viennent frapper une surface
photogénique, produisant la décomposition ou le
changement dénature de cette surface, donnera aussi
lieu à des phénomènes électriques. C'est ce qu'ont
constaté plusieurs physiciens et M. Edmond Becque-
rel en particulier. On ne doit pas s'attendre ici a une
analyse complète des procédés employés par l'auteur,
car c'est une question toute spéciale : il nous suffira
d'indiquer les résultats généraux auxquels il est ar-
rivé.
La courbe des pouvoirs électriques tracée par M. E.
Becquerel suit la marche suivante : en partant des
rayons les moins réfrangibles tdu rouge*, elle monte
peu à peu vers l'orangé, arrive à un maximum dans
le jaune, redescend dans le vert, remonte dans le bleu
pour acquérir un nouveau maximum dans cette cou-
leur, redescend dans le violet où elle ne s'arrête pas
brusquement, car elle continue encore en dehors des
parties invisibles les plus réfrangibles. Nous nous
contenterons de cette simple indication en faisant re-
marquer toutefois, qu'il existe pour les pouvoirs élec-
triques deux maniements d'intensité correspondant à
deux ordres de rayons diamétralement opposés au
point de vue photographique : l'un, le jaune, rayon
photographique négatif; l'autre, le bleu, rayon essen-
tiellement photographique.
iieportons maintenant nos regards en arrière, et
nous verrons que la lumière décomposée possède
trois propriétés spéciales qui, plus tard, devront nous
servir :
l° Pouvoir calorifique constaté et mesuré par I!o-
chon, sir John llerschel et Seebeck; dans ce cas, la
courbe tracée varie avec la nature du prisme décom-
posant ;
2° Pouvoir éclairant mesuré par Fraunhofer, et
dont le maximum appartient au jaune;
3° Pouvoir électrique dont nous venons de parler
mesure par M. Ed. Becquerel.
nue nos lecteurs aient ces divers points présents
à l'esprit, car, dans la suite, nous devrons y revenir,
les contrôler et les mettre au service des phénomènes
photographiques.
Il est nécessaire, à propos des rayons colorés du
spectre, de parler des verres colorés qui, sous forme
d'écrans, ont été utilisés dans un grand nombre d'ex-
périences photographiques. On se rappelle, entre au-
tres travaux, ceux de MM. lid. Becquerel, M.-A. Gaudin
NOUVEAU procédé pour le fixage des épreuves positives au
moyen du chlorure de platine, de M. Ernest de Caranza,
par M. A. T. L. — ESSAI de photographie comparée, par
■" M. Ernest CONDUCUÉ. — CONSIDÉRATIONS sur le sté-
réoscope, par M. A. CLAUDET. — COLLODION albuminé.
: Lettre de M. l'abbé DESPRATS.— MONUMENT à la mémoire
de Watteau.
NOUVEAU PROCEDE DE FIXAGE DES ÉPREUVES POSITIVES
AU MOYEN DU CHLORURE DE PLATINE
Par M. E. DE CAKANZA.
 M. le secrétaire perpétuel Flourens a présenté à
-l'Académie des sciences, dans la séance de-lundi der-
■Jnier, une intéressante communication de M. de
SCaranza, ingénieur manufacturier au service de l'em-
pire ottoman, membre du jury à l'Exposition uni-
verselle de 1855.
| Chargé depuis dix-huit années de missions scienti-
gfiques, tant ù Constantinople que dans d'autres par-
>|ties de l'empire ottoman, M. de Caranza a consacré,sur-
tout pendant ses voyages, à la photographie, dont il
IJfest un amateur zélé, les instants de loisirs que lui
baissaient parfois les travaux importants faits sous sa
direction.
Î* Ayant pratiqué, dès leur origine, dans un climat si
;|flifrérent du nôtre, les divers procédés photographi-
ques, sans autres guides que les traités de MM. Le-
!fray> Baldus et autres maîtres..., privé de conseils et
::|jjle termes de comparaison, forcé de fabriquer lui-
Sinême une partie des produits, l'habile chimiste a dû
S|on succès à une persévérante étude, et à la ferme
violon té de vaincre les nombreusses difficultés que des
Circonstances exceptionnelles faisaient naître à cha-
ijiue pas.
■*r On ne verra pas sans intérêt que depuis longtemps
•'|t. de Caranza s'occupait de la question capitale du
Jxage des épreuves, et on lui saura bon gré do la
ponimunication désintéressée qu'il fait d'un procédé
fouveau concernant cette intéressante question.
jf Voici en quoi consiste ce procédé :
" Il faut, dans le châssis a reproduction, laisser s'im-
pressionner l'épreuve positive, de manière que les
Wancs de cette épreuve soient arrivés à une teinte
▼iolacée, et que dans les plus grands noirs le chlo-
rure d'argent soit passé à l'état métallique. Cette
épreuve est alors retirée du châssis et plongée entiè-
rement dans une cuvette contenant la dissolution
"Uivante :
ri Kau distillée, 2,000 grammes;
.*• Clilorurc de platine a l'état presque sirupeux, 1 ecn-
«mère cube ;
Acidcchlorhydrique, 30 grammes.
_ L'épreuve prend après quelques secondes d'immer-
•«oii une couleur bleu gris; les parties métallisées de-
viennent noires et les demi-teintes s'éclaircissent; il
Mut choisir, pour la retirer de la solution, le moment
W l'épreuve paraît avoir acquis l'effet qu'elle doit
woir après toute opération.
1 Alors, il faut la plonger immédiatement dans une
;uvette pleine d'eau, et la laver six à huit fois en
lyant soin de renouveler l'eau ; la cinquième l'ois, on
peut ajouter dans l'eau une petite quantité de craie,
et laisser l'épreuve dans le liquide environ deux mi-
nutes en l'agitant continuellement. Cette opération
a pour but de neutraliser la petite quantité d'acide
qui pourrait rester dans la texture du papier. Après
quoi on lave de nouveau avec de l'eau pure.
Toute cette opération doit avoir Heu à la lumière
diffuse, pour ne pas teinter l'épreuve. On la plonge
ensuite dans la solution d'hyposulfite suivante :
Ilyposulfite, 100 grammes;
Eau distillée, G00 grammes.
Dès que l'épreuve est plongée dans cette solution
d'hyposulfite, elle est ramenée à des tons noirs très-
vigoureux, et les demi-teintes prennent une couleur
rosée qui donne à tout l'épreuve une harmonie ex-
traordinaire.
Un quart d'heure suffit pour le fixage, et l'épreuve
traitée alors par l'eau se trouve terminée.
Au moyen de ce procédé, en moins d'un quart
d'heure, l'épreuve vire à un ton noir de gravure
très artistique, sans que les demi-teintes perdent le
moindre détail ; mais la fixité de ces épreuves est sans
contredit le plus important. Celles mises à la disposi-
tion de MM. les membres de l'Académie ont été trai-
tées par ce procédé il y a environ trente mois, et elles
n'ont pas éprouvé le moindre changement.
Les épreuves photographiques fixées jusqu'à pré-
sent par le chlorure d'or ont un aspect bleuâtre qui
ne leur est pas favorable, et elles subis-ent à la longue
une altération très-sensible qui leur donne une teinte
sale très-désagréable, ce qui n'a pas lieu avec le
chlorure de platine.
Ce procédé a en outre l'avantage de réduire de
beaucoup le prix de revient des épreuves, puisque le
prix du chlorure de platine est environ trois fois
moindre que celui du chlorure d'or.
Les épreuves que M. d-j Caranza a obtenues au
moyen de ce procédé sont d'une remarquable beauté
d'exécution. Les négatifs, sur papier ciré, se distin-
guent par une finesse de détails , une transparence
dans les ombres, une vérité de perspective qui en
font de ravissants tableaux. Ce qui frappe surtout
dans ces clichés, c'est "la hardiesse des contrastes et
l'habileté avec laquelle ils sont rendus. On trouve, par
exemple, à côté d'un feuillage sombre, le mur blanc
d'un palais ou d'une mosquée, inondé de soleil. Mais
dans les parties les plus obscures comme dans les
plus éclairées, aucun détail n'est perdu. Il semble,
eu vérité, que pour M de Caranza les ombres et les
lumières, tout en conservant leur valeur, aient une
action égalcsurle papier préparé. On ne saurait mieux
comparer ses vues qu'aux plus chaudes peintures de
Decamps. KUesont des effets et des partis pris que l'on
trouve rarement dans des épreuves photographiques.
Quant aux épreuves positives, elles doivent au mode
de fixage employé par l'ingénieux amateur, une déli-
catesse et une harmonie de tons qui leur donnent un
aspect tout à fait artistique. Ajoutons que la plupart
de ces vues, prises par M. de caranza avec le con-
cours d'un peintre de ses amis, M. ch. I.abbé, repré-
sentent les couvents grecs du mont Athos. L'intérêt
qui s'attache aux sites grandioses et sauvages duMunlv
StmUi, l'architecture mouvementéeet pittoresque des
couvents qui couronnent, comme des nids d'aigles, ses
crêtes les plus élevées, la nature même du sol, font
de cette collection l'une des plus curieuses que l'on
puisse citer. A. T. L.
ESSAI DP. PHOTOGRAPHIE COMPARÉE.
(3e article.)
four terminer l'exposé général des propriétés du
spectre, nous dirons quelques mots du pouvoir élec-
trique de la lumière décomposée. C'est encore au
moyen des phénomènes photographiques que ce pou-
voir a été constaté. On sait que, lorsque deux corps
se trouvent en présence, ils donnent lieu, en s'unis-
sant ou en se décomposant, à des phénomènes élec-
triques qu'il est facile de voir au moyen d'instru-
ments spéciaux. La lumière ou les rayons lumineux,
colorés du spectre qui viennent frapper une surface
photogénique, produisant la décomposition ou le
changement dénature de cette surface, donnera aussi
lieu à des phénomènes électriques. C'est ce qu'ont
constaté plusieurs physiciens et M. Edmond Becque-
rel en particulier. On ne doit pas s'attendre ici a une
analyse complète des procédés employés par l'auteur,
car c'est une question toute spéciale : il nous suffira
d'indiquer les résultats généraux auxquels il est ar-
rivé.
La courbe des pouvoirs électriques tracée par M. E.
Becquerel suit la marche suivante : en partant des
rayons les moins réfrangibles tdu rouge*, elle monte
peu à peu vers l'orangé, arrive à un maximum dans
le jaune, redescend dans le vert, remonte dans le bleu
pour acquérir un nouveau maximum dans cette cou-
leur, redescend dans le violet où elle ne s'arrête pas
brusquement, car elle continue encore en dehors des
parties invisibles les plus réfrangibles. Nous nous
contenterons de cette simple indication en faisant re-
marquer toutefois, qu'il existe pour les pouvoirs élec-
triques deux maniements d'intensité correspondant à
deux ordres de rayons diamétralement opposés au
point de vue photographique : l'un, le jaune, rayon
photographique négatif; l'autre, le bleu, rayon essen-
tiellement photographique.
iieportons maintenant nos regards en arrière, et
nous verrons que la lumière décomposée possède
trois propriétés spéciales qui, plus tard, devront nous
servir :
l° Pouvoir calorifique constaté et mesuré par I!o-
chon, sir John llerschel et Seebeck; dans ce cas, la
courbe tracée varie avec la nature du prisme décom-
posant ;
2° Pouvoir éclairant mesuré par Fraunhofer, et
dont le maximum appartient au jaune;
3° Pouvoir électrique dont nous venons de parler
mesure par M. Ed. Becquerel.
nue nos lecteurs aient ces divers points présents
à l'esprit, car, dans la suite, nous devrons y revenir,
les contrôler et les mettre au service des phénomènes
photographiques.
Il est nécessaire, à propos des rayons colorés du
spectre, de parler des verres colorés qui, sous forme
d'écrans, ont été utilisés dans un grand nombre d'ex-
périences photographiques. On se rappelle, entre au-
tres travaux, ceux de MM. lid. Becquerel, M.-A. Gaudin
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