Presse et revues
6 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1855-10-06
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 06 octobre 1855 06 octobre 1855
Description : 1855/10/06 (A5,N40). 1855/10/06 (A5,N40).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427265q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
Toutes les lettres el communications relatives à |
la RÉDACTION doivent êlre adressées (franco) au
Rédacteur en chef, M. Ernest LACAN, faubourg
Snint-Ilonoré, u° 52. — Pour les réclamations re-
latives nu service et pour les AIÎONNKM EINTSJ , à
1WM. Alexis GAUDIN et frère, propriétaire-gérant,
ine de la Perle, n" il. —Toute lettre non affranchie
sera rigoureusement refusée, Les demandes d'abon-
nement doivent èlre accompagnées d'un NON suit
LA POSTK, à l'ordre du Gérant.
SOMMAIRE.
EXPOSITION UNIVERSELLE, PHOTOGRAPHIE (*• article),
par M. E. LACAN. — AI.RU.M do M. Clausel, de Troyes.—
ENCAUSTIQUE LUSTRÉE. Nouveau procédé do Ikap-e, par
M. AI. CLAUSEL. — SCIENCES. Nulo sur divers phéno-
mènes d'oxygénation, par M. F. KUIILMANN.—QUESTION
DU FIXAGE DES ÉPREUVES POSITIVES. Lettre do
M. Ar.iNAiti, de Florence, sur lo procédé, do M. T. SUTTON.
— REVUE des produits cliimiipies de l'Exposition uni-
vcrsollc, par M. Erucsl CONDDCHI;. — Éprouves steréosco-
picpies surplace, par M. l'ahlié DLSPHATS (suiie et (in).—
EXPOSITION UNIVERSELLE, BKAIX-AIUS. IVinlure.
XVII. ECOI.I: IT.IHENM! (suiie et lin), par M. Paul Ni-
HF.LLIÎ. — Clôture do riïxpo.-ilion. — LA PRESSE DES
ENFANTS, nouveau journal par M. ViclorMiUNir.it.—
DES PORTRAITS Cl do leur ressemblance, par M. Charles
BALLOT.
EXPOSITION UNIVERSELLE.
'lme ARTICLE.
M. André Giroux est un peintre de talent. Si on
l'ignorait, il serait facile de le deviner à l'examen
de ses paysages photographiques (n" 91;V> ). Les
spécimens qu'il a exposés se distinguent par l'ef-
fet artistique cl le choix des sujets. Ce qui frappe
tout d'abord c'est la beaufé des ciels; mais un oeil
tant soit peu exercé reconnaîtra bientôt qu'ils sont
habilement rapportés. De nombreuses relouches
rendent plus net cl plus ferme le dessin souvent
indécis des arbres dont les feuilles s'agitent au
moindre vent ; 011(111 des clichés renversés, adroi-
tement tirés, donnent aux eaux la transparence
qu'elles ont dans la nature, (les spécimens sont
donc à la fois des dessins el des épreuves photo-
graphiques, aussi ont-ils un caractère à part, el qui
plaît, quoi qu'il en soil. ("est là, en définitive, le
poinl important, et il doit èlre permis à l'artiste
d'employer lotis les moyens qui sont en son pouvoir
pour rendre avec toute la vérité el tout le charme
possibles l'aspect de la nature.
Il y a dans le cadre de .M. Giroux des paysages
qui rappellent les toiles de Jules Pupré et de Théo-
dore Rousseau. Tanlol c'esl une chaumière posée
au bord d'une roule, avec sa mare bourbeuse et
son noyer chargé de fruits ; tanlol c'est un ruisseau
qui coule capricieusement dans les hautes herbes,
au milieu d'une campagne qu'un ciel orageux as-
sombrit, et qui n'oflrc a l'oeil que des lignes mono-
tones. Un saule penché domine celle solitude, et
dessine sa silhouette sur les nuages qui courent à
l'horizon. 11 semble qu'une lourde atmosphère (lèse
sur celle nature; la nuit s'esl l'aile avant l'heure, le
troupeau a quitté hâtivement la prairie; le mois-
sonneur a regagné son gîte cl les oiseaux agités ont
cessé leur chant dans les haies. Celle épreuve est
pleine d'une poétique tristesse.
Nous ne décrirons pas lotis les spécimens exposés
par M. Giroux. Nous dirons seulement que son ex-
position est digne de la réputation qu'il s'esl faite
comme artiste de goûl et connue opérateur habile.
Les clichés de M. Giroux sont sur verre collo-
dionné.
AI. Fcrricr avait d'abord envoyé à l'Exposition
quelques-unes des vues sléréosropiques qu'il a rap-
portées de ses voyages en Italie cl sur les bords du
Hhin. Biais comme M. Ferrier travaille toujours
el qu'il veut toujours augmenter sa collection déjà
si riche, un beau malin que le soleil lui souriait,
il a pris bien vite ses appareils, son bàlon ferré, el
s'en est allé en Suisse. Pendant plusieurs semaines,
il erra sur les bords des lacs, au milieu des glaciers
ou sur les sentiers périlleux des Alpes; si bien que
quand il revint il apporlnil avec, lui une abondante
moisson do vues plus merveilleuses les unes que
les autres. Quelques unes figurent aujourd'hui dans
ses cadres, de sorte qu'en examinant lotir à tour ses
spécimens au stéréoscope on voyage, en traversant
les Allies, de Venise à Cologne, du pays des doges
au pays des burgraves, des lagunes sillonnées de
gondoles aux rochers couronnés de ruines. Voici
le ponl des Soupirs, cl Saint-Marc, el le Lido; voici
le Capitule el l'arc de Constantin, el lcColisée; voici
le Campo-Saiito, e' la Tour penchée ; puis le pano-
rama de, Florence-, le Mole de Gènes; puis encore
le panorama de Sion, Inlerlaken el la Vungfrati,
lîricnz cl son lac, el enfin Ileidelberg. Mayence,
Coblcnlz,el Reineck, el Slolzenfels, el les sept mon-
tagnes.
Il va dans le nouveau voyage de M. Ferrier des
effets qui n'avaient pas encore été rendus en photo-
graphie. Ainsi une de ses épreuves, prise dans le
glacier inférieur du Uosenlain, nous montre, sur le
premier plan, un blo- de glace dans lequel une ar-
cade s'est formée. Grâce au relief sléréoscopique el
à l'exactitude men eilleuse de l'image, le regard
pénètre au fond de celte voûte aux parois transpa-
rentes, qui semblent prèles à fondre sous le premier
rayon de soleil qui les louchera. Aucun spécimen
ne pourrait mieux faire comprendre la puissance
de la photographie appliquée au stéréoscope.
Nous avons entendu quelques personnes repro-
cher à ces magnifiques épreuves un peu de dureté
dans lescontouts; mais il suffit d'avoir clé dans les
montagnes pour savoir que l'almosphère étant beau-
coup [ilus pure, les lignes s'y découpent avec une
(donnante nellelé, a tel point qu'un ai lire ou un
débris de rocher qui se trouve à plusieurs kilomè-
tres esl aussi distinct à l'oeil que s'il était éloigné
seulement de quelques pas.
Au contraire, les vues de M. Ferrier sont d'une
grande harmonie de Ions et montrent que dans des
mains habiles l'albumine perd la sécheresse de
contours qu'on lui a quelquefois reprochée.
L'exposition de M. fJilordeaux se compose en-
tièrement de reproductions de bas-reliefs. On sait
que! succès obtint, lorsqu'elle parut, une des pre-
mières épreuves decel artiste, le Calvaire, d'après
Justin. C'est aux compositions de ce sculpteur et à
celles de M. Chalrousse que l'habile photographe
a emprunté ses modèles. Nous avons remarqué sur-
loul, parmi les spécimens qui figurent dans ses ca-
dres, lu Fondation de Marseille, le Retour des cen-
dres de UEmpereur, l'Invasion, le Couronnement
d'épines el lo groupe d'Hèloise el iVAbailard.
M. Uilordoaux sail admirablement éclairer son
modèle, el ses épreuves sur papier ciré ont la fi-
nesse des clichés sur verre. E. L.
Au moment de mettre, FOUS presse, nous apprenons
que .MM. Itlampinrl Kvrard el Sullnii fondent en An-
gleterre une imprimerie photographique, à l'instigation
et sons le patronage de S. A. li. le prince Albert, toujours
prompt à encourager le progrès des arts el dos sciences.
**i»
ENCAUSTIQUE LUSTRÉE DE M. ALEXANDRE
CLAUSEL.
II y a dans la deuxièni" travée de droite, occupée par la
photographie française, trois épreuves sur papier qui se
font remarquer par la (inesse du rendu el surtout par les
Ions vigoureux el la transparence que leur donne un vernis
particulier doul elles soûl recouvertes. Elles sont signées
Clause!, arlisle peintre el. photographe à Troyes.
M. Clausel, ayanl envoyé trop lard ses spécimens à l'Ex-
posiiioii, a'a pu y oliienir une place convenable. Il est à re-
yreiier siirloul qu'il n'ait pu exposer un magnifique allmm
de soixante planches environ, iuliliilé Troyes photogra-
phié, cl conquise d'un choix de 1res belles vues de rues,
places, édifices publics, oonslriielions rurales, paysa-
ges, o!c, prises Imiles à Troyes el dans ses environs.
A peine l'Iiali.lc arlisle avad-ii entrepris la monographie
du du /'-Uni de son déparleiiienl, que déjà il avait reçu
celle des récompenses qu'il ambilioiinail lo plus, puisque
ses essais lui nul mérilé les encouragements ds la Société
académique de l'Anhe, sou premier soiiseriplour, et du
Conseil généri.l qui l'a inscrit sur son liudgel.
Les éprouves qui composent cet album oui un mérite
arli.-liquo iueonleslal le, el. ii-és-romarquahles comme pho-
tographies, eiles son! rehaussées par l'application d'un
vérins composé par M. Clausel, cl qu'il appelle encausti-
ipie lustiér. Avant qu'il s'adonnât à la photographie,
M. Clausel élail pendre; dès IN~N, il recouvrait les aqua-
relles de ce vernis el rendait leurs couleurs plus fixes en
leur donnant un brillant p'us vil'. En 1S1-2, la Société des
heaiix-ari- de Paris, à laquelle il pi oscilla son procédé de
peinture à l'oncaiisliquo,lui accordait une médaille d'argent.
Appliquant en IS.'iri à la photographie ce procodé, dont
une expérience île plusieurs années lui avait prouvé la
valeur réelle, il a acquis la conviction que par ce moyen
on donnait aux épreuves photographiques comme aux
aqiiorollos une durée indéfinie, eu les garantissant de toute
altération.
la RÉDACTION doivent êlre adressées (franco) au
Rédacteur en chef, M. Ernest LACAN, faubourg
Snint-Ilonoré, u° 52. — Pour les réclamations re-
latives nu service et pour les AIÎONNKM EINTSJ , à
1WM. Alexis GAUDIN et frère, propriétaire-gérant,
ine de la Perle, n" il. —Toute lettre non affranchie
sera rigoureusement refusée, Les demandes d'abon-
nement doivent èlre accompagnées d'un NON suit
LA POSTK, à l'ordre du Gérant.
SOMMAIRE.
EXPOSITION UNIVERSELLE, PHOTOGRAPHIE (*• article),
par M. E. LACAN. — AI.RU.M do M. Clausel, de Troyes.—
ENCAUSTIQUE LUSTRÉE. Nouveau procédé do Ikap-e, par
M. AI. CLAUSEL. — SCIENCES. Nulo sur divers phéno-
mènes d'oxygénation, par M. F. KUIILMANN.—QUESTION
DU FIXAGE DES ÉPREUVES POSITIVES. Lettre do
M. Ar.iNAiti, de Florence, sur lo procédé, do M. T. SUTTON.
— REVUE des produits cliimiipies de l'Exposition uni-
vcrsollc, par M. Erucsl CONDDCHI;. — Éprouves steréosco-
picpies surplace, par M. l'ahlié DLSPHATS (suiie et (in).—
EXPOSITION UNIVERSELLE, BKAIX-AIUS. IVinlure.
XVII. ECOI.I: IT.IHENM! (suiie et lin), par M. Paul Ni-
HF.LLIÎ. — Clôture do riïxpo.-ilion. — LA PRESSE DES
ENFANTS, nouveau journal par M. ViclorMiUNir.it.—
DES PORTRAITS Cl do leur ressemblance, par M. Charles
BALLOT.
EXPOSITION UNIVERSELLE.
'lme ARTICLE.
M. André Giroux est un peintre de talent. Si on
l'ignorait, il serait facile de le deviner à l'examen
de ses paysages photographiques (n" 91;V> ). Les
spécimens qu'il a exposés se distinguent par l'ef-
fet artistique cl le choix des sujets. Ce qui frappe
tout d'abord c'est la beaufé des ciels; mais un oeil
tant soit peu exercé reconnaîtra bientôt qu'ils sont
habilement rapportés. De nombreuses relouches
rendent plus net cl plus ferme le dessin souvent
indécis des arbres dont les feuilles s'agitent au
moindre vent ; 011(111 des clichés renversés, adroi-
tement tirés, donnent aux eaux la transparence
qu'elles ont dans la nature, (les spécimens sont
donc à la fois des dessins el des épreuves photo-
graphiques, aussi ont-ils un caractère à part, el qui
plaît, quoi qu'il en soil. ("est là, en définitive, le
poinl important, et il doit èlre permis à l'artiste
d'employer lotis les moyens qui sont en son pouvoir
pour rendre avec toute la vérité el tout le charme
possibles l'aspect de la nature.
Il y a dans le cadre de .M. Giroux des paysages
qui rappellent les toiles de Jules Pupré et de Théo-
dore Rousseau. Tanlol c'esl une chaumière posée
au bord d'une roule, avec sa mare bourbeuse et
son noyer chargé de fruits ; tanlol c'est un ruisseau
qui coule capricieusement dans les hautes herbes,
au milieu d'une campagne qu'un ciel orageux as-
sombrit, et qui n'oflrc a l'oeil que des lignes mono-
tones. Un saule penché domine celle solitude, et
dessine sa silhouette sur les nuages qui courent à
l'horizon. 11 semble qu'une lourde atmosphère (lèse
sur celle nature; la nuit s'esl l'aile avant l'heure, le
troupeau a quitté hâtivement la prairie; le mois-
sonneur a regagné son gîte cl les oiseaux agités ont
cessé leur chant dans les haies. Celle épreuve est
pleine d'une poétique tristesse.
Nous ne décrirons pas lotis les spécimens exposés
par M. Giroux. Nous dirons seulement que son ex-
position est digne de la réputation qu'il s'esl faite
comme artiste de goûl et connue opérateur habile.
Les clichés de M. Giroux sont sur verre collo-
dionné.
AI. Fcrricr avait d'abord envoyé à l'Exposition
quelques-unes des vues sléréosropiques qu'il a rap-
portées de ses voyages en Italie cl sur les bords du
Hhin. Biais comme M. Ferrier travaille toujours
el qu'il veut toujours augmenter sa collection déjà
si riche, un beau malin que le soleil lui souriait,
il a pris bien vite ses appareils, son bàlon ferré, el
s'en est allé en Suisse. Pendant plusieurs semaines,
il erra sur les bords des lacs, au milieu des glaciers
ou sur les sentiers périlleux des Alpes; si bien que
quand il revint il apporlnil avec, lui une abondante
moisson do vues plus merveilleuses les unes que
les autres. Quelques unes figurent aujourd'hui dans
ses cadres, de sorte qu'en examinant lotir à tour ses
spécimens au stéréoscope on voyage, en traversant
les Allies, de Venise à Cologne, du pays des doges
au pays des burgraves, des lagunes sillonnées de
gondoles aux rochers couronnés de ruines. Voici
le ponl des Soupirs, cl Saint-Marc, el le Lido; voici
le Capitule el l'arc de Constantin, el lcColisée; voici
le Campo-Saiito, e' la Tour penchée ; puis le pano-
rama de, Florence-, le Mole de Gènes; puis encore
le panorama de Sion, Inlerlaken el la Vungfrati,
lîricnz cl son lac, el enfin Ileidelberg. Mayence,
Coblcnlz,el Reineck, el Slolzenfels, el les sept mon-
tagnes.
Il va dans le nouveau voyage de M. Ferrier des
effets qui n'avaient pas encore été rendus en photo-
graphie. Ainsi une de ses épreuves, prise dans le
glacier inférieur du Uosenlain, nous montre, sur le
premier plan, un blo- de glace dans lequel une ar-
cade s'est formée. Grâce au relief sléréoscopique el
à l'exactitude men eilleuse de l'image, le regard
pénètre au fond de celte voûte aux parois transpa-
rentes, qui semblent prèles à fondre sous le premier
rayon de soleil qui les louchera. Aucun spécimen
ne pourrait mieux faire comprendre la puissance
de la photographie appliquée au stéréoscope.
Nous avons entendu quelques personnes repro-
cher à ces magnifiques épreuves un peu de dureté
dans lescontouts; mais il suffit d'avoir clé dans les
montagnes pour savoir que l'almosphère étant beau-
coup [ilus pure, les lignes s'y découpent avec une
(donnante nellelé, a tel point qu'un ai lire ou un
débris de rocher qui se trouve à plusieurs kilomè-
tres esl aussi distinct à l'oeil que s'il était éloigné
seulement de quelques pas.
Au contraire, les vues de M. Ferrier sont d'une
grande harmonie de Ions et montrent que dans des
mains habiles l'albumine perd la sécheresse de
contours qu'on lui a quelquefois reprochée.
L'exposition de M. fJilordeaux se compose en-
tièrement de reproductions de bas-reliefs. On sait
que! succès obtint, lorsqu'elle parut, une des pre-
mières épreuves decel artiste, le Calvaire, d'après
Justin. C'est aux compositions de ce sculpteur et à
celles de M. Chalrousse que l'habile photographe
a emprunté ses modèles. Nous avons remarqué sur-
loul, parmi les spécimens qui figurent dans ses ca-
dres, lu Fondation de Marseille, le Retour des cen-
dres de UEmpereur, l'Invasion, le Couronnement
d'épines el lo groupe d'Hèloise el iVAbailard.
M. Uilordoaux sail admirablement éclairer son
modèle, el ses épreuves sur papier ciré ont la fi-
nesse des clichés sur verre. E. L.
Au moment de mettre, FOUS presse, nous apprenons
que .MM. Itlampinrl Kvrard el Sullnii fondent en An-
gleterre une imprimerie photographique, à l'instigation
et sons le patronage de S. A. li. le prince Albert, toujours
prompt à encourager le progrès des arts el dos sciences.
**i»
ENCAUSTIQUE LUSTRÉE DE M. ALEXANDRE
CLAUSEL.
II y a dans la deuxièni" travée de droite, occupée par la
photographie française, trois épreuves sur papier qui se
font remarquer par la (inesse du rendu el surtout par les
Ions vigoureux el la transparence que leur donne un vernis
particulier doul elles soûl recouvertes. Elles sont signées
Clause!, arlisle peintre el. photographe à Troyes.
M. Clausel, ayanl envoyé trop lard ses spécimens à l'Ex-
posiiioii, a'a pu y oliienir une place convenable. Il est à re-
yreiier siirloul qu'il n'ait pu exposer un magnifique allmm
de soixante planches environ, iuliliilé Troyes photogra-
phié, cl conquise d'un choix de 1res belles vues de rues,
places, édifices publics, oonslriielions rurales, paysa-
ges, o!c, prises Imiles à Troyes el dans ses environs.
A peine l'Iiali.lc arlisle avad-ii entrepris la monographie
du du /'-Uni de son déparleiiienl, que déjà il avait reçu
celle des récompenses qu'il ambilioiinail lo plus, puisque
ses essais lui nul mérilé les encouragements ds la Société
académique de l'Anhe, sou premier soiiseriplour, et du
Conseil généri.l qui l'a inscrit sur son liudgel.
Les éprouves qui composent cet album oui un mérite
arli.-liquo iueonleslal le, el. ii-és-romarquahles comme pho-
tographies, eiles son! rehaussées par l'application d'un
vérins composé par M. Clausel, cl qu'il appelle encausti-
ipie lustiér. Avant qu'il s'adonnât à la photographie,
M. Clausel élail pendre; dès IN~N, il recouvrait les aqua-
relles de ce vernis el rendait leurs couleurs plus fixes en
leur donnant un brillant p'us vil'. En 1S1-2, la Société des
heaiix-ari- de Paris, à laquelle il pi oscilla son procédé de
peinture à l'oncaiisliquo,lui accordait une médaille d'argent.
Appliquant en IS.'iri à la photographie ce procodé, dont
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