Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1855-09-08
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 08 septembre 1855 08 septembre 1855
Description : 1855/09/08 (A5,N36). 1855/09/08 (A5,N36).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272612
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
Toutes les lellrcs et communications relaiives à
la RÉDACTION 1 doivent ùlre adressées (franco) au
Rédacteur en chef, M. Eniosl LACAN, faubourg
Sainl-IIonoré, n" ;V2. — Pour les réclamations re-
latives au service et pour les ABOXN'P.MKNTS , a
MM. Alexis (ÎAURIN et frère, propriéiaire-gérniil,
rue de la Perle, n" 5). —Toute lettre non affranchie
sera rigoureusement refusée. Les, demandes d'abon-
nement doivent être accompagnées d'un nox sur.
LA. POSTE, à l'ordre du Gérant.
SOMMAIIIK.
NOUVEAU PROCÉDÉ DE PHOTOGRAPHIE SUR COI.I.O-
DION SEC, [>:■ r M. J.M. TU'PESOT. —NOUYE\U PRO-
CÉDÉ POUR LE TIRAGE DES ÉPREUVES POSITIVES,
par M. Thomas SCTTON. — SCIENCES. I.a photographie
et l'électricité en aslronoinie, par M. A.-T. L. — ISIRI.IO-
GRAPI1IE. Recherches photographiques de. .M. N'iépee île
Sainl-Viclor, par M Maurice LIISPIACI.T. — EXPOSITION'
UNIVERSELLE. itr.ACX-AUTS. Peinture. XIII. ECOI.F. !
FRANÇAIS!-. McLsonnier, Dia/., Glnizc, Jailin, Decamps,
par M. Paul NiiiEr.u;.— EXPOSITION' UNIVERSELLE.
— TREMBLEMENT DE TERRE du 25 juillet 185:., exilait
des journaux du Suisse cl de Savoie (stiilc).
NOUVEAU PROCÉDÉ DE PHOTOGRAPHIE
srit COI.I.OIMO.V Ai.nr.MiNi': suc.
PAR M. J.-M. TAUPEXOT, DOCTF.UII i:s SCIENCES.
Professeur de chimie ou ITylnniv impérial milil.iirr.
Vernis à l'iilliiniiine.
Avant d'exposer ce uou\ eati procédé, je parlerai d'aliord
d'une application de l'allnuiiine, pouvant rendre des ser-
vices aux photographes, et qui m'a mis sur la voie des !
expériences, à la suite desquelles je suis arrivé à obtenir !
sur plaques sèches, préparées de la veille, tout ce que ■
donne le coilodion le plus rapide employé à l'iuslant de ;
sa préparation.
On sait que les clichés de eollodiou ont hesnin d'élre
vernis pour résister au tirage des épreu\es dirccles. Les
vernis employés jusqu'ici sont ions plus ou moins dispen-
dieux; on n'est pas toujours à perlée de se les procurer
au moment du hesoiu, cl, d'aillems, leur emploi demande j
des précautions cl une rcrlahie adresse. Enlin ils empà- i
tent et oliseuicissciil toujours un peu le cliché, ou, comme !
on dit eu photographie, ils le l'ont descendre. L'albumine
n'a aucun de ces inconvénients. Elle peut donner aux cli-
chés une grande solidilé, sans en altérer la transparence j
ni la pureté des ligues On peut toujours eu préparer au
moment du hesoin, ou mieux, on en fait fermenter une
certaine quantité avec du miel, à raison de dix de miel
environ pour eenl d'alluimine, que l'on additionne d'un
peu de levure de liièiv et de un et demi d'iudure de po-
tassium. Après la ferinciilalion, on filtre et on partage en
flacons de cent ou dmx cents grammes, pour c\ lier l'ac-
tion de l'air sur le flacon entamé. Ile celle manière, on a
une provision pour une année et plus; celle alliuniine
fdlre aussi \ile (pie l'eau, et on peut lonjours l'avoir par-
faitement exemple de poussière an moment de l'employer.
Si l'on préfère, on peut se servir de l'albumine fraîche,
préparée à la manière ordinaire et iodurée aussi à un cl
dc:ni pour cent. Qu'elle roil ancienne ou récente, on em-
ploie l'albumine comme vernis de la manière suivante :
Sur le cliché de coilodion fixé et lavé, ou verse un peu
d'alliumine, en ayant soin qu'il ru soit recouvert, et on
laisse égnuller et sécher en appuyant la glace contre un
mur, rimaire tournée vers le mur peur éviter la poussière.
On passe ensuite au bain d'aci'lo-nitrate ordinaire, on lave
cl ou passe immédiatement au bain d'byposuHile. Un der-
nier lavage Icnnine l'opération.Si ce n'était le temps employé
pour dessécher l'alhumine, qui est, du reste, très cou ri,
parce que la couche est mince, l'opération ne durerait pas
une minute. Coaiuilée par ce double bain, l'alhumine de-
vient résislaiile et très-adhérente. Elle protège parfaite-
ment l'image, et des clichés ainsi préparés oui résisté à
des tirages nombreux, ont voyagé sans précaution entre
deux feuilles de papier, oui passé de mains en mains d'un
grand nombre de personnes sans éprouver la moindre al-
tération. Les clichés qui avaient élé biches de nilrale d'ar-
gent dans le tirage ont pu être ramenés complètement
parmi bain prolongé d'hyposullile concenlré, qui a dis-
sous tout le nilrale sans attaquer l'image du cliché, parfai-
tement protégée par la peilienle d'albumine, quoique
celle-ci soit si mince que, comme je l'ai dit en commen-
çant, eile n'altère aucunement la transparence ni la pureté
des lignes.
On pourrait employer l'albumine pure cl coaguler sim-
plement par l'acide acétique étendu ; mais l'adhérence est
moindre, et il peut se former des cloches. D'ailleurs, l'o-
péralion n'est guère plus simple que celle qui est dé-
crite précédemment.
Photographie sur coilodion albuminé.
Ayant obtenu un si bon résultai d'une mince couche
: d'albumine employée comme vernis sur le coilodion, j'ai
I pensé (pie celle couche punirait peut-être faire conserver
au coilodion sa sensibilité. Après divers.essais, je suis ar-
rivé au procédé suivant, par lequel ou peut obtenir avec
i des plaques sèches tout ce que donne le cnlloilion humide
! et récemment pi'épi'ré. Sur une plaque collodionnée, pas-
sée au bain d'argent et lavée à l'eau distillée, on verse,
j connue pour vernir un cliché, de l'albumine indurée à un
| et demi pour cent, fraie..e ou ancienne, et on laisse égout-
ler et sécher. Dans cet étal, la plaque se muserve plu-
i sieurs jours. Pour s'en servir, on la passe au bain d'acé-
In-nilrale 10 de nilr.ile et 10 d'acide acétique dans 100
d'eau d'slillée) ; on laisse la plaque dix à vingt secondes
l dans ce bain, qui doit avoir élé lillré avec soin au n ionien t
i de s'en servir, snrloul si l'on veut plus lard employer l'a-
| ciile pv rogallique pour faire développer l'image. On lave
; la pla pie a l'eau diment jKuilan! i:uV:!e c.-l encore humide, soit dans la jour-
née de la p. ; '. '-'in. soil même le lendemain. Dans huiles
j mes expérience;, j'ai lonjours \u la sensibilité se con-
server la même cl être précisément égale à celle du coi-
lodion dont je me servais quand je remployais seul cl
humide à la manière ordinaire. Il n'est pas nécessaire de
développer l'image aussitôt qu'on a fait impressionner.
Ou peut aussi attendre pour cela jusqu'au lendemain, si
c'est nécessaire.
L'acide galhque en dissolution saturée et additionnée
de quelques coudes d'aceto-uilrale neuf développe par-
faitement l'image, mais lentement, en un quart d'heure,
une demi heure, un jour, deux el même trois jours, sui-
vant le temps de la pause et la quantité d'acélo-nilrate
ajoutée a l'acide gallique.
Les clichés ainsi développés ont toujours plus de
durcie que ceux obtenus par l'acide pyrogallique. J'em-
ploie ce dernier à diflercnles doses, suivant l'effet désiré.
Ordinairement la solution contient un demi pour cent
d'acide pyrogallique et six pour cent d'acide acétique.
Je la mêle avec un volume égal d'une solution contenant
deux pour cent de nitrate d'argent, el je verse le mélange
sur la glace d'abord mouillée de l'eau distillée pour éviter
les temps d'arrêt. Le mélange doit être reversé dans le
verre, puis sur la glace, et ainsi de suite jusqu'à ce que
l'image soit suffisamment développée ou que ce mélange
commence à devenir boueux, ce qui arrive promptemeut
quand le verre, la glace ou les mains ne sont pas parfaite-
ment propres et ont surfont des traces d'hyposullile.
Dans de bonnes conditions, le mélange d'acide pyrogal-
lique el de nilrale d'argent s'altère lentement, et il n'est
pas nécessaire, de le renouveler pour achever l'apparition
de l'image, qui demande ordinairement de cinq à dix mi-
nules, quelquefois une ou deux seulement.
Lntin, on peut aussi employer le bain de fer. M. Disdéri,
photographe, do l'Exposition universelle, avec lequel j'ai
eu l'occasion d'opérer, l'a employé (levant moi avec un
succès complet. L'imagé s'est développée presque inslan-
lanément, et il m'a semblé qu'avec ce bain on aurait en-
core plus de rapidilé qu'avec l'acide galhque el l'acide
pyrogallique. Quoi qu'il en soil, on peut avec ces derniers
opérer très-rapidement. J'ai fait ainsi sur plaques sèches
préparées de la veille, dans un temps qui a varié de six
secondes à une minute, des groupes cl vues avec nom-
breux personnages, par exemple, plusieurs vues de la
Procession de la Fête-Dieu, dans la cour d'honneur et
dans le parc du l'ryt niée ; les Llèves travaillant au
Gymnase; la grande Revue d'honneur, des groupes de
Joueurs de houle, etc.
Les photographes, surtout ceux qui voyagent, appré-
cieront ce nouveau procédé, qui permettra d'avoir des
plaques toujours piètes pour saisir au vol un site, une
coupe de terrain, un arbre, un costume, un trait de
ino'urs. On pourra peut-être employer utilement ce nou-
veau procédé dans les reconnaissances mi.ilaires, et
même, avec celle facilité de l'aire impressionner successi-
\einciil autant de plaques qu'on voudra, conserver la tn.ee
de titilles les péripéties d'une grande manoeuvre, voire
même d'une bataille, ce qui serait une application remar-
quable de la photographie, donnant des documents histo-
riques incontestables et que ne pourraient fournir les
procédés connus jusqu'à présent. Mais c'est principale-
ment pour les reproductions d'intérieur peu éclairées et
des tableaux dans les .Musées que ce procédé rendra des
services. Il ne sera pas nécessaire d'aller s'établir avec sou
laboratoire à proximité des objets à reproduire, ce qui
n'est d'ailleurs pas toujours possible, pour l'es Musées sur-
tout. Ensuite, nu eoiieuii qu'une plaque sensible, qui peut
po-er une journée, donnera des résultats qu'on ne saurait
obtenir par les moyens ordinaires. Je citerai, à cet égard
la vue du mailre-aiilel dans la chapelle du l'rylanée, la
liihliolhèqiic, etc. Eu publiant ce procédé cl le livrant à
l'usage de lous, je crois donc avoir fait une chose bonne
cl utile ; j'espère que les photographes qui le mettront
en usage en obtiendront les résultats (pie j'en ai obtenus
moi-même, résultais qui ont élé présentés trop lard pour
pouvoir ligiirer à l'Exposition universelle, niais qui ont
obtenu la haute approbation de l'Académie des sciences
et de lous les hommes compétents auxquels ils ont élé
soumis.
la RÉDACTION 1 doivent ùlre adressées (franco) au
Rédacteur en chef, M. Eniosl LACAN, faubourg
Sainl-IIonoré, n" ;V2. — Pour les réclamations re-
latives au service et pour les ABOXN'P.MKNTS , a
MM. Alexis (ÎAURIN et frère, propriéiaire-gérniil,
rue de la Perle, n" 5). —Toute lettre non affranchie
sera rigoureusement refusée. Les, demandes d'abon-
nement doivent être accompagnées d'un nox sur.
LA. POSTE, à l'ordre du Gérant.
SOMMAIIIK.
NOUVEAU PROCÉDÉ DE PHOTOGRAPHIE SUR COI.I.O-
DION SEC, [>:■ r M. J.M. TU'PESOT. —NOUYE\U PRO-
CÉDÉ POUR LE TIRAGE DES ÉPREUVES POSITIVES,
par M. Thomas SCTTON. — SCIENCES. I.a photographie
et l'électricité en aslronoinie, par M. A.-T. L. — ISIRI.IO-
GRAPI1IE. Recherches photographiques de. .M. N'iépee île
Sainl-Viclor, par M Maurice LIISPIACI.T. — EXPOSITION'
UNIVERSELLE. itr.ACX-AUTS. Peinture. XIII. ECOI.F. !
FRANÇAIS!-. McLsonnier, Dia/., Glnizc, Jailin, Decamps,
par M. Paul NiiiEr.u;.— EXPOSITION' UNIVERSELLE.
— TREMBLEMENT DE TERRE du 25 juillet 185:., exilait
des journaux du Suisse cl de Savoie (stiilc).
NOUVEAU PROCÉDÉ DE PHOTOGRAPHIE
srit COI.I.OIMO.V Ai.nr.MiNi': suc.
PAR M. J.-M. TAUPEXOT, DOCTF.UII i:s SCIENCES.
Professeur de chimie ou ITylnniv impérial milil.iirr.
Vernis à l'iilliiniiine.
Avant d'exposer ce uou\ eati procédé, je parlerai d'aliord
d'une application de l'allnuiiine, pouvant rendre des ser-
vices aux photographes, et qui m'a mis sur la voie des !
expériences, à la suite desquelles je suis arrivé à obtenir !
sur plaques sèches, préparées de la veille, tout ce que ■
donne le coilodion le plus rapide employé à l'iuslant de ;
sa préparation.
On sait que les clichés de eollodiou ont hesnin d'élre
vernis pour résister au tirage des épreu\es dirccles. Les
vernis employés jusqu'ici sont ions plus ou moins dispen-
dieux; on n'est pas toujours à perlée de se les procurer
au moment du hesoiu, cl, d'aillems, leur emploi demande j
des précautions cl une rcrlahie adresse. Enlin ils empà- i
tent et oliseuicissciil toujours un peu le cliché, ou, comme !
on dit eu photographie, ils le l'ont descendre. L'albumine
n'a aucun de ces inconvénients. Elle peut donner aux cli-
chés une grande solidilé, sans en altérer la transparence j
ni la pureté des ligues On peut toujours eu préparer au
moment du hesoin, ou mieux, on en fait fermenter une
certaine quantité avec du miel, à raison de dix de miel
environ pour eenl d'alluimine, que l'on additionne d'un
peu de levure de liièiv et de un et demi d'iudure de po-
tassium. Après la ferinciilalion, on filtre et on partage en
flacons de cent ou dmx cents grammes, pour c\ lier l'ac-
tion de l'air sur le flacon entamé. Ile celle manière, on a
une provision pour une année et plus; celle alliuniine
fdlre aussi \ile (pie l'eau, et on peut lonjours l'avoir par-
faitement exemple de poussière an moment de l'employer.
Si l'on préfère, on peut se servir de l'albumine fraîche,
préparée à la manière ordinaire et iodurée aussi à un cl
dc:ni pour cent. Qu'elle roil ancienne ou récente, on em-
ploie l'albumine comme vernis de la manière suivante :
Sur le cliché de coilodion fixé et lavé, ou verse un peu
d'alliumine, en ayant soin qu'il ru soit recouvert, et on
laisse égnuller et sécher en appuyant la glace contre un
mur, rimaire tournée vers le mur peur éviter la poussière.
On passe ensuite au bain d'aci'lo-nitrate ordinaire, on lave
cl ou passe immédiatement au bain d'byposuHile. Un der-
nier lavage Icnnine l'opération.Si ce n'était le temps employé
pour dessécher l'alhumine, qui est, du reste, très cou ri,
parce que la couche est mince, l'opération ne durerait pas
une minute. Coaiuilée par ce double bain, l'alhumine de-
vient résislaiile et très-adhérente. Elle protège parfaite-
ment l'image, et des clichés ainsi préparés oui résisté à
des tirages nombreux, ont voyagé sans précaution entre
deux feuilles de papier, oui passé de mains en mains d'un
grand nombre de personnes sans éprouver la moindre al-
tération. Les clichés qui avaient élé biches de nilrale d'ar-
gent dans le tirage ont pu être ramenés complètement
parmi bain prolongé d'hyposullile concenlré, qui a dis-
sous tout le nilrale sans attaquer l'image du cliché, parfai-
tement protégée par la peilienle d'albumine, quoique
celle-ci soit si mince que, comme je l'ai dit en commen-
çant, eile n'altère aucunement la transparence ni la pureté
des lignes.
On pourrait employer l'albumine pure cl coaguler sim-
plement par l'acide acétique étendu ; mais l'adhérence est
moindre, et il peut se former des cloches. D'ailleurs, l'o-
péralion n'est guère plus simple que celle qui est dé-
crite précédemment.
Photographie sur coilodion albuminé.
Ayant obtenu un si bon résultai d'une mince couche
: d'albumine employée comme vernis sur le coilodion, j'ai
I pensé (pie celle couche punirait peut-être faire conserver
au coilodion sa sensibilité. Après divers.essais, je suis ar-
rivé au procédé suivant, par lequel ou peut obtenir avec
i des plaques sèches tout ce que donne le cnlloilion humide
! et récemment pi'épi'ré. Sur une plaque collodionnée, pas-
sée au bain d'argent et lavée à l'eau distillée, on verse,
j connue pour vernir un cliché, de l'albumine indurée à un
| et demi pour cent, fraie..e ou ancienne, et on laisse égout-
ler et sécher. Dans cet étal, la plaque se muserve plu-
i sieurs jours. Pour s'en servir, on la passe au bain d'acé-
In-nilrale 10 de nilr.ile et 10 d'acide acétique dans 100
d'eau d'slillée) ; on laisse la plaque dix à vingt secondes
l dans ce bain, qui doit avoir élé lillré avec soin au n ionien t
i de s'en servir, snrloul si l'on veut plus lard employer l'a-
| ciile pv rogallique pour faire développer l'image. On lave
; la pla pie a l'eau di
née de la p. ; '. '-'in. soil même le lendemain. Dans huiles
j mes expérience;, j'ai lonjours \u la sensibilité se con-
server la même cl être précisément égale à celle du coi-
lodion dont je me servais quand je remployais seul cl
humide à la manière ordinaire. Il n'est pas nécessaire de
développer l'image aussitôt qu'on a fait impressionner.
Ou peut aussi attendre pour cela jusqu'au lendemain, si
c'est nécessaire.
L'acide galhque en dissolution saturée et additionnée
de quelques coudes d'aceto-uilrale neuf développe par-
faitement l'image, mais lentement, en un quart d'heure,
une demi heure, un jour, deux el même trois jours, sui-
vant le temps de la pause et la quantité d'acélo-nilrate
ajoutée a l'acide gallique.
Les clichés ainsi développés ont toujours plus de
durcie que ceux obtenus par l'acide pyrogallique. J'em-
ploie ce dernier à diflercnles doses, suivant l'effet désiré.
Ordinairement la solution contient un demi pour cent
d'acide pyrogallique et six pour cent d'acide acétique.
Je la mêle avec un volume égal d'une solution contenant
deux pour cent de nitrate d'argent, el je verse le mélange
sur la glace d'abord mouillée de l'eau distillée pour éviter
les temps d'arrêt. Le mélange doit être reversé dans le
verre, puis sur la glace, et ainsi de suite jusqu'à ce que
l'image soit suffisamment développée ou que ce mélange
commence à devenir boueux, ce qui arrive promptemeut
quand le verre, la glace ou les mains ne sont pas parfaite-
ment propres et ont surfont des traces d'hyposullile.
Dans de bonnes conditions, le mélange d'acide pyrogal-
lique el de nilrale d'argent s'altère lentement, et il n'est
pas nécessaire, de le renouveler pour achever l'apparition
de l'image, qui demande ordinairement de cinq à dix mi-
nules, quelquefois une ou deux seulement.
Lntin, on peut aussi employer le bain de fer. M. Disdéri,
photographe, do l'Exposition universelle, avec lequel j'ai
eu l'occasion d'opérer, l'a employé (levant moi avec un
succès complet. L'imagé s'est développée presque inslan-
lanément, et il m'a semblé qu'avec ce bain on aurait en-
core plus de rapidilé qu'avec l'acide galhque el l'acide
pyrogallique. Quoi qu'il en soil, on peut avec ces derniers
opérer très-rapidement. J'ai fait ainsi sur plaques sèches
préparées de la veille, dans un temps qui a varié de six
secondes à une minute, des groupes cl vues avec nom-
breux personnages, par exemple, plusieurs vues de la
Procession de la Fête-Dieu, dans la cour d'honneur et
dans le parc du l'ryt niée ; les Llèves travaillant au
Gymnase; la grande Revue d'honneur, des groupes de
Joueurs de houle, etc.
Les photographes, surtout ceux qui voyagent, appré-
cieront ce nouveau procédé, qui permettra d'avoir des
plaques toujours piètes pour saisir au vol un site, une
coupe de terrain, un arbre, un costume, un trait de
ino'urs. On pourra peut-être employer utilement ce nou-
veau procédé dans les reconnaissances mi.ilaires, et
même, avec celle facilité de l'aire impressionner successi-
\einciil autant de plaques qu'on voudra, conserver la tn.ee
de titilles les péripéties d'une grande manoeuvre, voire
même d'une bataille, ce qui serait une application remar-
quable de la photographie, donnant des documents histo-
riques incontestables et que ne pourraient fournir les
procédés connus jusqu'à présent. Mais c'est principale-
ment pour les reproductions d'intérieur peu éclairées et
des tableaux dans les .Musées que ce procédé rendra des
services. Il ne sera pas nécessaire d'aller s'établir avec sou
laboratoire à proximité des objets à reproduire, ce qui
n'est d'ailleurs pas toujours possible, pour l'es Musées sur-
tout. Ensuite, nu eoiieuii qu'une plaque sensible, qui peut
po-er une journée, donnera des résultats qu'on ne saurait
obtenir par les moyens ordinaires. Je citerai, à cet égard
la vue du mailre-aiilel dans la chapelle du l'rylanée, la
liihliolhèqiic, etc. Eu publiant ce procédé cl le livrant à
l'usage de lous, je crois donc avoir fait une chose bonne
cl utile ; j'espère que les photographes qui le mettront
en usage en obtiendront les résultats (pie j'en ai obtenus
moi-même, résultais qui ont élé présentés trop lard pour
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