Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1855-03-31
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 31 mars 1855 31 mars 1855
Description : 1855/03/31 (A5,N13)- (DOUBLE). 1855/03/31 (A5,N13)- (DOUBLE).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427232b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
Document : page de titre correspond au 31/03/1855 et les pages suivantes au 24/03/1855
pour le 31/03/1855 voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5427233r
pour le 24/03/1855 voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5427230h/f1.item
Toutes les lettres et communications relatives à
la RÉDACTION doivent Cire adressées (franco) au
Rédacteur en chef, M. Ernest LACAN, faubourg
Sainl-IIonoré, n° 52. — Pour les réclamations re-
latives au service et pour les ABONNEMENTS, à
MM. Alexis GAUDIN cl frère, propriétaire-gérant,
rue de la Perle, n" 9. —Toute lettre non affranchie
sera rigoureusement refusée. Les demandes d'abon-
nement doivent être accompagnées d'un bon sur la
poste, à Tordre du Gérant.
SOMMAIIIE.
AVIS. — PUBLICATIONS PHOTOGRAPHIQUES. Traite du
photographie sur collodion, par M. Van MONCKIIOVEN. —
PHOTOGRAPHIE SIGNALÉTIQUE. — SCIENCES. For-
mation dos monstres doubles chez les poissons. Viabilité
de la duplicité monstrueuse chez l'homme. Communication
photographique de M. E. do Poilly, par M. A.-T. L. —
LA PHOTOGRAPHIE ET L'ANTIIROI'OI.OGIE, par
M. Ernest CONDDCIIÉ. — BEAUX-ARTS. Les cascadesdu
Tarn et laligjndedu Sabot, par M. Paul NIKBI.I.E.—
CORRESPONDANCE. Lettre do M. l'abbé DESIMIAT sur le
stéréoscope. Lettres de MM. Tiiucmu.ur et Wui-FF. —
EXPOSITION UNIVERSELLE.
^— ■ I M——— "" —— !■■' ■■ —' ■■»
AVIS.
Lorsqu'on nous a demandé pourquoi nous n'in-
diquions pas dans nos colonnes les noms et adresses
des principaux photographes, nous avons toujours
répondu qu'il n'entrait pns dans nos vues de citer
des noms propres. Cependant la publicité de la
Lumière, seul journal hebdomadaire consacré
spécialement à la photographie, s'accroissant jour-
nellement, le propriétaire-gérant a dû souscrire aux
désirs qui lui étaient exprimés, et il a l'honneur de
prévenir le public, qu'a l'avenir une colonne du
journal sera réservée à l'insertion des noms cl
adresses de MM. les photographes qui se feront
inscrire au bureau du Journal, rue de la Perle, n° 9.
Celle nouvelle mesure étant adoptée à l'occasion de
l'Exposition universelle, les annonces cl réclames
pourront Cire insérées pendant un ou plusieurs
mois, au gré des souscripteurs.
PUBLICATIONS IMIOTOClUiMIIQl,KS.
TKAITÏO 1)10 I'IIOTOGII.U'IHIO SL'It COLLODION.
l'Ali M. VAN MONCKIIOWN.
Sons le litre de Traité de photographie sur collo-
liinn (I), un amateur belge, M. Van Moneklioven
\ient de publier un volume qui esl destiné , selon
nous, à avoir un grand succès. Tout en annonçant
dans sa préface que son « but n'est pas de donner
fies procédés entièrement nouveaux, » l'auleur a
indiqué plus d'une formule due à son expérience.
Prenant parmi les procédés publiés déjà ceux qui
donnent les résultats ies plus parfaits et les plus cer-
tains, il les a étudiés en savant, el modifiés, selon
qu'il élail nécessaire, en praticien consommé. —
Tout le inonde sait combien d'insuccès unissent,
pour les pholographes voyageurs, des différences
climalériques, el pour les photographes sédentaires,
des variations de la lemp rature. Nous avons été
témoin pins d'une fois de mécomptes provenant
de celle dernière cause. — M. Van Monckhovcn a
compris l'importance de ces changemenls, el il
fournil les moyens d'en éviter les conséquences.
Ainsi il indique des formules différentes suivant
la saison pendant laquelle on opère. En hiver, sous
une température de — A" à + 4°, le collodion se
composera, d'après ses expériences, de :
Kl lier (anhydre), SI) ccnlim. cubes.
Alcool (!)'.)"), 70 id.
Collodinn épais, 00 id.
A une température moyenne, de 4 à 1G" :
Kllier (00 à (if"), 70 eetilim. cubes.
Alcool (01 à 08"), 80 id.
Collodion épais, 00 id.
En été el pendant les fortes chaleurs, de 1 (i à 32".
Ktlier (.'i8<>) fiOceulim. cubes.
Alcool (00°) 00 id.
Collodion épais 00 id.
On le voit, à mesure que la température s'élève
el que l'évaporisaiion devient plus facile et plus
prompte, M. Van Monckhovcn réduit la quantité
d'éther de la solution. La proportion de l'éther à
l'alcool esl d'abord de 6 à 3, [mis de 3 à 3, et enfin
de 4 à 3.
Il recommandeencorc,entre aulreschosos, quele
collodion soil rigoureusement anhydre en hiver, si
l'on veut éviter que l'épreuve soil criblée de trous.
Jusqu'à présent M. Van Monckhovcn esl le pre-
mier auteur qui, dans une brochure, ail porté ail-
lant de soins à celle importante question.
Il a aussi accordé une grande attention au ti-
rage des épreuves positives sur papier. Le chapitre
qu'il a consacré à celle opération esl très-remar-
quable.
En lisant l'introduction de ce Traité, (pie nous
donnons plus loin, i! esl facile de rccomiailrc que
rauleurest un écrivain consciencieux, qui s,lit beau-
coup, el qui veut l'aire progresser l'ait dont il a étu-
dier les dillb'uliés et les ressources,
E. !..
l'Iloroi'.ltAIMIIK SI I! COLLODION.
l'.n publiant ce polit Irailé, notre but n'i-sl pas dodeliner
■i nos lecteurs dos procodes ciilièrcmciil nouveaux, mais
bien de développer plus amplement <|ii'on ne l'a l'ail jus-
qu'ici les cnnsitléi niions théoriques qui doivent èlre
observées dans-lu composition des divers liquides avant
in: rapport direct avec la photographie sur collodion. Nous
sommes convaincu que s'ils veulent oludior avec quel-
que attention la méthode que nous leur soumettons, ils par-
viendront à prévenir tous les insuccès, et ils considéreront
ce beau, niais capricieux précédé, comme leurélanl acquis
d'une manière invariable.
Connaissant les formules que l'on emploie, il est facile
de prévoir b-s ré-uilals que l'on obtiendra. Du reste, voici
à cet égard quelques notions générales sur l'ensemble des
opéra lions héliographiques.
Lu ioilure alea'iu esl dissous dans le collodion, rendu
assez (luide pour donner une couche unie sur une glace
bien débarrassée t\c corps étrangers. Celle glace étant plon-
gée clans une dissoluli'ui de nilrale d'argent, l'induré
alcalin passera nécessairement à l'é'al d'induré d'argent.
Kxposons, pendant quelques secondes, celte glace ainsi
sensibilisée à l'action de la lumière dans une chambre
noire, el passons-la alors dans un bain réducteur, l'acide
pyrogallique, par exemple. Par une action inexpliquée
jusqu'ici, la lumière aura donné à l'iodurc d'argent la
propriété d'être précipité à l'étal métallique, el de plus
Vanjcnt réduit ilu nitrate, se portant sur l'iodurc altéré,
renforcera l'image. Ou enlève alors par tut dissolvant l'io-
durc d'argent non réduil.
Il en résulte qu'en définitive, l'image photographique
est formée par de l'argent en poudre d'une ténuité ex-
trême, ipie le pyroxyle maintient, en couche uniforme.
Maintenant, si les parties très-blanches du modèle se
traduisent sur l'épreuve en noir opaque, on dit que l'image,
esl négative ; si, au eonlrairc. ces parties ne sont que fai-
blement marquées, ou dit qu'ellejost positive (par réflexion,
bien entendu).
L'image étant formée partie l'argent réduit, qui pro-
duira une couche d'aulant plus épaisse que le collodion
renfermait plus d'induré el. de pyroxyle, que le nilrale
d'argent était plus concentré, et l'impression lumineuse
plus longue, il eu résulte que l'acide pyrogallique, ayant
trouvé matière, à réduire une grande quantité d'argent,
fournira une épreuve \ igoiircuse, négative par conséquent.
Mais si l'on diminue la dose des iodurcs, la couche sen-
sible sera moins épaisse, et quelque longue que pourrait
èlre l'exposition à la lumière, le réducteur ne formera ja-
mais un négatif, vu qu'il ne trouvera pas assez d'argent à
précipilcr pour produire un dessin vigoureux; on obtien-
dra alors un positif.
Le lecteur peut déjà voir qu'il existe une grande har-
monie cuire les produits de l'action lumineuse et la quan-
tité de matière fournie au réducteur par le collodion et le
bain d'argenl.Quelques personnes n'ont jamais pu obtenir
th' négatifs directs , parce qu'ordinairement leur bain
d'iirgc.il n'éliiil pas assez concentré. Il ne faut pas em-
ployer un enlioilioii Irès-iodtiré avec un bain sensibilisa-
teur f.iible, et puis exagérer l'exposition à la lumière ;
jamais de celle manière on ne parviendra ù un résultai sa-
tisfaisant. Do iiièuie, possédant di^ bains propres à la
production do négatifs, ou ne dcil pas espérer obtenir des
imagos positives, on diminuant l'colion lumineuse, jamais
ou n'aura de delai's dans les blancs, ou bien, si, par suite,
d'une oo-e considérablement d u.inuée, ou parvient à sur-
monter celle dernii're ; ' i If i---. It <■. les parties peu éclairées
du modèle ne seront aui'tincineiil venues.
Ainsi, en règle générale, veut-on obtenir dos négatifs,
il faut emplover un coliodion épais cl fortement induré,
un bain d'argent < onivnlré, une exposition à la lumière
relativement longue, el enlin un réducteur puissant. Si
l'on désire des positifs, il faut, au eonlrairc, diminuer les
doses d'induré, de nitrate, d'argent el. d'acide pyrogalli-
que, et par suite de la faible couche à réduire, rendre
l'action lumineuse beaucoup plus courte.
(I) Au bureau de Journal.
la RÉDACTION doivent Cire adressées (franco) au
Rédacteur en chef, M. Ernest LACAN, faubourg
Sainl-IIonoré, n° 52. — Pour les réclamations re-
latives au service et pour les ABONNEMENTS, à
MM. Alexis GAUDIN cl frère, propriétaire-gérant,
rue de la Perle, n" 9. —Toute lettre non affranchie
sera rigoureusement refusée. Les demandes d'abon-
nement doivent être accompagnées d'un bon sur la
poste, à Tordre du Gérant.
SOMMAIIIE.
AVIS. — PUBLICATIONS PHOTOGRAPHIQUES. Traite du
photographie sur collodion, par M. Van MONCKIIOVEN. —
PHOTOGRAPHIE SIGNALÉTIQUE. — SCIENCES. For-
mation dos monstres doubles chez les poissons. Viabilité
de la duplicité monstrueuse chez l'homme. Communication
photographique de M. E. do Poilly, par M. A.-T. L. —
LA PHOTOGRAPHIE ET L'ANTIIROI'OI.OGIE, par
M. Ernest CONDDCIIÉ. — BEAUX-ARTS. Les cascadesdu
Tarn et laligjndedu Sabot, par M. Paul NIKBI.I.E.—
CORRESPONDANCE. Lettre do M. l'abbé DESIMIAT sur le
stéréoscope. Lettres de MM. Tiiucmu.ur et Wui-FF. —
EXPOSITION UNIVERSELLE.
^— ■ I M——— "" —— !■■' ■■ —' ■■»
AVIS.
Lorsqu'on nous a demandé pourquoi nous n'in-
diquions pas dans nos colonnes les noms et adresses
des principaux photographes, nous avons toujours
répondu qu'il n'entrait pns dans nos vues de citer
des noms propres. Cependant la publicité de la
Lumière, seul journal hebdomadaire consacré
spécialement à la photographie, s'accroissant jour-
nellement, le propriétaire-gérant a dû souscrire aux
désirs qui lui étaient exprimés, et il a l'honneur de
prévenir le public, qu'a l'avenir une colonne du
journal sera réservée à l'insertion des noms cl
adresses de MM. les photographes qui se feront
inscrire au bureau du Journal, rue de la Perle, n° 9.
Celle nouvelle mesure étant adoptée à l'occasion de
l'Exposition universelle, les annonces cl réclames
pourront Cire insérées pendant un ou plusieurs
mois, au gré des souscripteurs.
PUBLICATIONS IMIOTOClUiMIIQl,KS.
TKAITÏO 1)10 I'IIOTOGII.U'IHIO SL'It COLLODION.
l'Ali M. VAN MONCKIIOWN.
Sons le litre de Traité de photographie sur collo-
liinn (I), un amateur belge, M. Van Moneklioven
\ient de publier un volume qui esl destiné , selon
nous, à avoir un grand succès. Tout en annonçant
dans sa préface que son « but n'est pas de donner
fies procédés entièrement nouveaux, » l'auleur a
indiqué plus d'une formule due à son expérience.
Prenant parmi les procédés publiés déjà ceux qui
donnent les résultats ies plus parfaits et les plus cer-
tains, il les a étudiés en savant, el modifiés, selon
qu'il élail nécessaire, en praticien consommé. —
Tout le inonde sait combien d'insuccès unissent,
pour les pholographes voyageurs, des différences
climalériques, el pour les photographes sédentaires,
des variations de la lemp rature. Nous avons été
témoin pins d'une fois de mécomptes provenant
de celle dernière cause. — M. Van Monckhovcn a
compris l'importance de ces changemenls, el il
fournil les moyens d'en éviter les conséquences.
Ainsi il indique des formules différentes suivant
la saison pendant laquelle on opère. En hiver, sous
une température de — A" à + 4°, le collodion se
composera, d'après ses expériences, de :
Kl lier (anhydre), SI) ccnlim. cubes.
Alcool (!)'.)"), 70 id.
Collodinn épais, 00 id.
A une température moyenne, de 4 à 1G" :
Kllier (00 à (if"), 70 eetilim. cubes.
Alcool (01 à 08"), 80 id.
Collodion épais, 00 id.
En été el pendant les fortes chaleurs, de 1 (i à 32".
Ktlier (.'i8<>) fiOceulim. cubes.
Alcool (00°) 00 id.
Collodion épais 00 id.
On le voit, à mesure que la température s'élève
el que l'évaporisaiion devient plus facile et plus
prompte, M. Van Monckhovcn réduit la quantité
d'éther de la solution. La proportion de l'éther à
l'alcool esl d'abord de 6 à 3, [mis de 3 à 3, et enfin
de 4 à 3.
Il recommandeencorc,entre aulreschosos, quele
collodion soil rigoureusement anhydre en hiver, si
l'on veut éviter que l'épreuve soil criblée de trous.
Jusqu'à présent M. Van Monckhovcn esl le pre-
mier auteur qui, dans une brochure, ail porté ail-
lant de soins à celle importante question.
Il a aussi accordé une grande attention au ti-
rage des épreuves positives sur papier. Le chapitre
qu'il a consacré à celle opération esl très-remar-
quable.
En lisant l'introduction de ce Traité, (pie nous
donnons plus loin, i! esl facile de rccomiailrc que
rauleurest un écrivain consciencieux, qui s,lit beau-
coup, el qui veut l'aire progresser l'ait dont il a étu-
dier les dillb'uliés et les ressources,
E. !..
l'Iloroi'.ltAIMIIK SI I! COLLODION.
l'.n publiant ce polit Irailé, notre but n'i-sl pas dodeliner
■i nos lecteurs dos procodes ciilièrcmciil nouveaux, mais
bien de développer plus amplement <|ii'on ne l'a l'ail jus-
qu'ici les cnnsitléi niions théoriques qui doivent èlre
observées dans-lu composition des divers liquides avant
in: rapport direct avec la photographie sur collodion. Nous
sommes convaincu que s'ils veulent oludior avec quel-
que attention la méthode que nous leur soumettons, ils par-
viendront à prévenir tous les insuccès, et ils considéreront
ce beau, niais capricieux précédé, comme leurélanl acquis
d'une manière invariable.
Connaissant les formules que l'on emploie, il est facile
de prévoir b-s ré-uilals que l'on obtiendra. Du reste, voici
à cet égard quelques notions générales sur l'ensemble des
opéra lions héliographiques.
Lu ioilure alea'iu esl dissous dans le collodion, rendu
assez (luide pour donner une couche unie sur une glace
bien débarrassée t\c corps étrangers. Celle glace étant plon-
gée clans une dissoluli'ui de nilrale d'argent, l'induré
alcalin passera nécessairement à l'é'al d'induré d'argent.
Kxposons, pendant quelques secondes, celte glace ainsi
sensibilisée à l'action de la lumière dans une chambre
noire, el passons-la alors dans un bain réducteur, l'acide
pyrogallique, par exemple. Par une action inexpliquée
jusqu'ici, la lumière aura donné à l'iodurc d'argent la
propriété d'être précipité à l'étal métallique, el de plus
Vanjcnt réduit ilu nitrate, se portant sur l'iodurc altéré,
renforcera l'image. Ou enlève alors par tut dissolvant l'io-
durc d'argent non réduil.
Il en résulte qu'en définitive, l'image photographique
est formée par de l'argent en poudre d'une ténuité ex-
trême, ipie le pyroxyle maintient, en couche uniforme.
Maintenant, si les parties très-blanches du modèle se
traduisent sur l'épreuve en noir opaque, on dit que l'image,
esl négative ; si, au eonlrairc. ces parties ne sont que fai-
blement marquées, ou dit qu'ellejost positive (par réflexion,
bien entendu).
L'image étant formée partie l'argent réduit, qui pro-
duira une couche d'aulant plus épaisse que le collodion
renfermait plus d'induré el. de pyroxyle, que le nilrale
d'argent était plus concentré, et l'impression lumineuse
plus longue, il eu résulte que l'acide pyrogallique, ayant
trouvé matière, à réduire une grande quantité d'argent,
fournira une épreuve \ igoiircuse, négative par conséquent.
Mais si l'on diminue la dose des iodurcs, la couche sen-
sible sera moins épaisse, et quelque longue que pourrait
èlre l'exposition à la lumière, le réducteur ne formera ja-
mais un négatif, vu qu'il ne trouvera pas assez d'argent à
précipilcr pour produire un dessin vigoureux; on obtien-
dra alors un positif.
Le lecteur peut déjà voir qu'il existe une grande har-
monie cuire les produits de l'action lumineuse et la quan-
tité de matière fournie au réducteur par le collodion et le
bain d'argenl.Quelques personnes n'ont jamais pu obtenir
th' négatifs directs , parce qu'ordinairement leur bain
d'iirgc.il n'éliiil pas assez concentré. Il ne faut pas em-
ployer un enlioilioii Irès-iodtiré avec un bain sensibilisa-
teur f.iible, et puis exagérer l'exposition à la lumière ;
jamais de celle manière on ne parviendra ù un résultai sa-
tisfaisant. Do iiièuie, possédant di^ bains propres à la
production do négatifs, ou ne dcil pas espérer obtenir des
imagos positives, on diminuant l'colion lumineuse, jamais
ou n'aura de delai's dans les blancs, ou bien, si, par suite,
d'une oo-e considérablement d u.inuée, ou parvient à sur-
monter celle dernii're ; ' i If i---. It <■. les parties peu éclairées
du modèle ne seront aui'tincineiil venues.
Ainsi, en règle générale, veut-on obtenir dos négatifs,
il faut emplover un coliodion épais cl fortement induré,
un bain d'argent < onivnlré, une exposition à la lumière
relativement longue, el enlin un réducteur puissant. Si
l'on désire des positifs, il faut, au eonlrairc, diminuer les
doses d'induré, de nitrate, d'argent el. d'acide pyrogalli-
que, et par suite de la faible couche à réduire, rendre
l'action lumineuse beaucoup plus courte.
(I) Au bureau de Journal.
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