Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1855-03-24
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 24 mars 1855 24 mars 1855
Description : 1855/03/24 (A5,N12). 1855/03/24 (A5,N12).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427230h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
LA PHOTOGRAPHIE EN PLEINE MER. Collodion. Papier
positif instantané, lettre de M. Henri CI.AUDF.T. — PHO-
TOGRAPHIE SUR VERRE ET SUR PAPIER. Céroléine,
lettre de M. Stéphane GBOFFRAY.—SCIENCES. Séance de
l'Académie. Poisson monstre, lettre de M. A. de Uum-
boldt. Observatoire des divers pays. Observatoire impé-
riale, par M. A.-T. L. — EXPOSITION PHOTOGRA-
PHIQUE A AMSTERDAM. Programme. —LA PHOTO-
GRAPHIE ET LA GÉOLOGIE, par M. Ernest CONDUCUÉ.
— NOUVELLE PUBLICATION SCIENTIFIQUE. - L'A-
LUMINIUM, par M. JOETTE. —NOUVELLES DIVERSES.
LA PHOTOGRAPHIE EN PLEINE MER.
COLLODION. — PAPIER POSITIF INSTANTANE.
Un jeune officier de marine qui porte un nom
cher à la photographie, M. Henri Claudet, l'un des
fils du célèbre photographe de Londres, nous
adresse, à son retour d'un long voyage transatlan-
tique, une intéressante communication : elle se com-
pose d'une lettre et d'une épreuve.
L'épreuve est une des plus curieuses que nous
ayons vues. Elle a été faite en pleine mer, à bord
du navire que M. Claudel commandait en second
et qui transportait en Amérique quelques centaines
de ces malheureux Allemands qui s'exilent, chaque
jour, pour aller peupler les villes ou les cimetières
du Nouveau-Monde.
Qu'on se figure une foule d'hommes, de femmes,
d'enfants dans toutes les altitudes, dans tous les
costumes, réunis sur le pont mouvant d'un bâ-
timent que le flot incline, cl reproduits avec
autant de netteté et d'exactitude que s'ils avaient
posé un à un devant l'objectif. Tous vivent sous le
regard qui les observe : l'un pense, la tête appuyée
sur sa main; l'autre allume sa pipe; ces deux-là
causent 5 celui-ci rit aux éclats; un enfant sourit aux
anges en remuant son hochet : une jeune femme, à
demi couchée près de lui, penche sa lôle charmante
pour regarder son bonnet qui vient de se détacher
et qu'une autre jeune femme ramasse. Toutes ces
physionomies sont saisissantes de vérité. Au-dessus
de ces groupes, qui se perdent dans réloignemenl,
les voiles se gonflent, les mâts se dressent connue
des colonnes, les cordages se lendenl comme les
réseaux d'un immense filet. Tout cela est d'une net-
teté si parfaite, que l'on oublie complètement, en
regardant celle vue, qu'elle a élé prise au beau mi-
lieu de l'Océan, entre deux vagues cl pendant que
passagers et navire s'en allaient d'un continent à
l'autre.
Nous avons décrit l'épreuve-, voici maintenant la
lcllrc ■■ E. L.
Mou cher Monsieur,
••• Je vous envoie une copie de la petite vue du pont de
" Helle-Assise, avec nos passagers. Le bâtiment filait à
l'eu Près 7 milles a l'heure, étant environ vers le 26° de
atitude nord. Je crois que peu de personnes ont songé à
faire de la photographie à bord d'un bâtiment en pleine
mer. Le collodion dont je me sers est fait par moi. Voici
sa composition :
Coton-poudre, 40er-,00 de nitrate de potasse,
55 OU d'acide sulfurique,
2 56 de colon.
Je laisse le colon environ 50 secondes, en agitant avec
deux baguettes de verre ; au bout de 50 secondes, cela forme
une pâle très-épaisse que je plonge immédiatement dans
l'eau; je lave à II ou 10 eaux, dont au moins 2 d'eau dis-
tillée.
Collodion, 0er,45 de colon-poudre,
51 00 d'élher rectifié,
1 80 d'alcool.
Quand c'est bien fait, cela ne donne aucun résidu, et
on peut s'en servir jusqu'à la dernière goutte.
Sensibiliser le collodion 0sr-,25 d'iodure de potassium,
7 10 d'alcool à 5G°,
21 50 de collodion,
10 gouttes de bromo - iodure
d'argent.
Ce bromo-iodure d'argent est dissous dans de l'alcool,
bien entendu, et c'est de 10 gouttes de celte solution sa-
turée que je me sers.
Ce collodion est excessivement sensible. J'ai pris des
vues à la Nouvelle-Orléans, avec un objectif à vue, plaque
entière, diaphragme 12 pouce d'ouverture, en 2 minutes,
ot c'était eu hiver. Li vue que je vous envoie est instan-
tanée avec un diaphragme de 2 pouces d'ouverture.
Je développe de la manière habituelle, avec de l'acide
pyrogallique, et je fixe avec du cyanure de potassium. J'ai
trouvé l'eau de mer distillée comme on le l'ail à bord des
liùliinenls, très-bonne pour toutes ces opérations, et je
m'en suis toujours servi avec succès.
Papier positif instantané préparé au moyen du bichlo-
rure de. mercure et du nitrate d'argent. — Je fais une
dissolution de bichlorure de mercure saturée, 51 grammes
par exemple; j'en prends 21 grammes dans un demi-litre
d'eau distillée; je prépare le papier sur celle solution, en
la niellant dans une cuvette plate et en faisant flotter le
papier dessus, l.orsqu ■ le papier est sec, je le. sensibi-
lise avec une solution d'< au distillée et de nitrate d'argent
(585r-,10 pour 51 grain nés d'eau). Il faut donc avoir soin
de faire cette dernière préparation dans un endroit noir,
n'ayant qu'une bougie dont l;i flamme soit recouverte
d'un verre jaune. J'expose ce papier de 2 à J0 secondes
en été, el à peu près une minute en hiver. Pour que cette
opération soit bien faite, il faut mettre le négatif sur le pa-
pier prépaie dans le châssis à la lumière jaune, recouvrir
le châssis d'un drap noir, cl quand on est arrivé dans le lieu
où l'on doit copier, placer le châssis de manière à ce qu'il
reçoive les rayons le plus perpendiculairement possible;
puis on relire le drap noir et on recouvre le châssis aussi-
tôt que le temps de l'exposition est écoulé. L'image parait
très-faiblement lorsqu'on relire le papier du châssis, mais
on la développe lout à fait au moyen du proto-sulfate de
fer, 1 gramme pour 51 d'eau distillée et 1,70 d'acide acéti-
que glacial. H faut bien veiller a ce que le développement
soit arrêté à temps. Je lave aussitôt à plusieurs eaux et je
fixe avec une solution d'hyposuliite de soude ; celle opé-
ration prend environ 15 minutes. J'obtiens ainsi une belle
couleur noire neutre. Je n'ai malheureusement pas assez
de temps à moi pour continuer ces expériences ; mais je
vous fais part de ce que j'ai fait, espérant que cela
pourra servir plus tard aux personnes qui sont obligées
de copier en hiver, el qui sont, pour ainsi dire, arrêtées
par le mauvais temps.
Agréez, elc. HENRI CLAUDET,
Capitaine au long cours.
PHOTOGRAPHIE SUR VERRE
ET SUR PAPIER.
Nous devons à l'obligeance de M. Stéphane-
Geoffray la communication suivante, extraite d'une
brochure qu'il va faire paraître incessamment :
Céroléine sur verre. — Prenez : coton-poudre, 8 gram-
mes ; élher rectifié à 65 degrés, 500 grammes ; solution de
céroléine, 70 grammes ; sensibilisez suivant le but. On
voit que, dans ce collodion, l'alcool est remplacé par la
solution de céroléine ; il a plus de corps que le collodion
ordinaire, résiste beaucoup mieux aux bains et lavages, se
transporte plus facilement sur papier, elc., etc. Il est
surtout précieux pour les vues; l'image qu'il donne a plus
de profondeur.
Céroicine sur papier. — 1° Si le papier est mince, pre-
nez : solution de céroléine, 250 grammes ; iodure de po-
tassium porphyrisé, G grammes ; bromure de potassium,
I gramme ; teinture d'iode, une goulle. 2° Si le papier est
fort, prenez : solution de céroléine, 250 grammes ; iodure
de polassium porphyrisé, i grammes ; bromure de potas-
sium, 50 centigrammes; mêlez le tout, aidez la dissolu-
tion complète, filtrez avec soin. L'iodure de zinc peut être
avantageusement suhslituéà l'iodure de polassium, lorsque
la température élevée oblige à augmenter la dose des
agents sensibilaleurs. L'addition de 1 gramme de cyanure
d'iode et d'argent augmente beaucoup la rapidité de l'ac-
tion de la lumière, mais le papier sensibilisé se conserve à
sec moins longtemps.
Passé au bain et séché, le papier normal ci-dessus se
conserve indéfiniment, et devient meilleur en vieillissant.
Au moment de l'employer, on le place sur un bain d'ar-
gent formé de : eau distillée, 100 grammes; nitrate d'ar-
gent fondu, 5 grammes; acide acétique cristallisé, 12'gram-
mes. Sur le bain, le papier prend une teinte blanc-jaunâtre
très-uniforme; on l'enlève quand, vu par transparence, il
ne présente plus aucune tache. Si l'on veut opérer par
voie humide, on étend simplement la feuille sortie du bain,
et en évitant scrupuleusement les bulles d'air, sur un verre
déjà recouvert d'un papier non collé bien mouillé, et ou
place le verre ainsi garni dans le châssis, pour le porter
dans la chambre noire.
Si l'on doit opérer par la voie sèche, on procédera
comme il suit : au sortir du bain d'argent, lavez rapide-
ment la feuille, à moins qu'elle ne soil très-mince, dans
de l'eau distillée aiguisée d'acide acétique, et suspendez-la,
sans élancher, par un angle pour laisser sécher. Quand
vous aurez préparé et obtenu ainsi séché le nombre de
feuilles dont vous avez besoin, vous mettrez celles-ci entre
les pages d'un cahier de papier buvard, séparées les unes
des autres.
On peut aussi, avant'que le papier soit complètement
sec, l'étendre sur un verre, sur un carton ciré ou verni,
ou enfin sur une planchette vernie, en le collant sur les
bords avec de la colle de farine épaissie. En achevant de
se sécher, le papier se tend et donne une surface très-
plane, facile à placer au foyer, et pouvant recevoir une
image d'une grande netteté.
LA PHOTOGRAPHIE EN PLEINE MER. Collodion. Papier
positif instantané, lettre de M. Henri CI.AUDF.T. — PHO-
TOGRAPHIE SUR VERRE ET SUR PAPIER. Céroléine,
lettre de M. Stéphane GBOFFRAY.—SCIENCES. Séance de
l'Académie. Poisson monstre, lettre de M. A. de Uum-
boldt. Observatoire des divers pays. Observatoire impé-
riale, par M. A.-T. L. — EXPOSITION PHOTOGRA-
PHIQUE A AMSTERDAM. Programme. —LA PHOTO-
GRAPHIE ET LA GÉOLOGIE, par M. Ernest CONDUCUÉ.
— NOUVELLE PUBLICATION SCIENTIFIQUE. - L'A-
LUMINIUM, par M. JOETTE. —NOUVELLES DIVERSES.
LA PHOTOGRAPHIE EN PLEINE MER.
COLLODION. — PAPIER POSITIF INSTANTANE.
Un jeune officier de marine qui porte un nom
cher à la photographie, M. Henri Claudet, l'un des
fils du célèbre photographe de Londres, nous
adresse, à son retour d'un long voyage transatlan-
tique, une intéressante communication : elle se com-
pose d'une lettre et d'une épreuve.
L'épreuve est une des plus curieuses que nous
ayons vues. Elle a été faite en pleine mer, à bord
du navire que M. Claudel commandait en second
et qui transportait en Amérique quelques centaines
de ces malheureux Allemands qui s'exilent, chaque
jour, pour aller peupler les villes ou les cimetières
du Nouveau-Monde.
Qu'on se figure une foule d'hommes, de femmes,
d'enfants dans toutes les altitudes, dans tous les
costumes, réunis sur le pont mouvant d'un bâ-
timent que le flot incline, cl reproduits avec
autant de netteté et d'exactitude que s'ils avaient
posé un à un devant l'objectif. Tous vivent sous le
regard qui les observe : l'un pense, la tête appuyée
sur sa main; l'autre allume sa pipe; ces deux-là
causent 5 celui-ci rit aux éclats; un enfant sourit aux
anges en remuant son hochet : une jeune femme, à
demi couchée près de lui, penche sa lôle charmante
pour regarder son bonnet qui vient de se détacher
et qu'une autre jeune femme ramasse. Toutes ces
physionomies sont saisissantes de vérité. Au-dessus
de ces groupes, qui se perdent dans réloignemenl,
les voiles se gonflent, les mâts se dressent connue
des colonnes, les cordages se lendenl comme les
réseaux d'un immense filet. Tout cela est d'une net-
teté si parfaite, que l'on oublie complètement, en
regardant celle vue, qu'elle a élé prise au beau mi-
lieu de l'Océan, entre deux vagues cl pendant que
passagers et navire s'en allaient d'un continent à
l'autre.
Nous avons décrit l'épreuve-, voici maintenant la
lcllrc ■■ E. L.
Mou cher Monsieur,
••• Je vous envoie une copie de la petite vue du pont de
" Helle-Assise, avec nos passagers. Le bâtiment filait à
l'eu Près 7 milles a l'heure, étant environ vers le 26° de
atitude nord. Je crois que peu de personnes ont songé à
faire de la photographie à bord d'un bâtiment en pleine
mer. Le collodion dont je me sers est fait par moi. Voici
sa composition :
Coton-poudre, 40er-,00 de nitrate de potasse,
55 OU d'acide sulfurique,
2 56 de colon.
Je laisse le colon environ 50 secondes, en agitant avec
deux baguettes de verre ; au bout de 50 secondes, cela forme
une pâle très-épaisse que je plonge immédiatement dans
l'eau; je lave à II ou 10 eaux, dont au moins 2 d'eau dis-
tillée.
Collodion, 0er,45 de colon-poudre,
51 00 d'élher rectifié,
1 80 d'alcool.
Quand c'est bien fait, cela ne donne aucun résidu, et
on peut s'en servir jusqu'à la dernière goutte.
Sensibiliser le collodion 0sr-,25 d'iodure de potassium,
7 10 d'alcool à 5G°,
21 50 de collodion,
10 gouttes de bromo - iodure
d'argent.
Ce bromo-iodure d'argent est dissous dans de l'alcool,
bien entendu, et c'est de 10 gouttes de celte solution sa-
turée que je me sers.
Ce collodion est excessivement sensible. J'ai pris des
vues à la Nouvelle-Orléans, avec un objectif à vue, plaque
entière, diaphragme 12 pouce d'ouverture, en 2 minutes,
ot c'était eu hiver. Li vue que je vous envoie est instan-
tanée avec un diaphragme de 2 pouces d'ouverture.
Je développe de la manière habituelle, avec de l'acide
pyrogallique, et je fixe avec du cyanure de potassium. J'ai
trouvé l'eau de mer distillée comme on le l'ail à bord des
liùliinenls, très-bonne pour toutes ces opérations, et je
m'en suis toujours servi avec succès.
Papier positif instantané préparé au moyen du bichlo-
rure de. mercure et du nitrate d'argent. — Je fais une
dissolution de bichlorure de mercure saturée, 51 grammes
par exemple; j'en prends 21 grammes dans un demi-litre
d'eau distillée; je prépare le papier sur celle solution, en
la niellant dans une cuvette plate et en faisant flotter le
papier dessus, l.orsqu ■ le papier est sec, je le. sensibi-
lise avec une solution d'< au distillée et de nitrate d'argent
(585r-,10 pour 51 grain nés d'eau). Il faut donc avoir soin
de faire cette dernière préparation dans un endroit noir,
n'ayant qu'une bougie dont l;i flamme soit recouverte
d'un verre jaune. J'expose ce papier de 2 à J0 secondes
en été, el à peu près une minute en hiver. Pour que cette
opération soit bien faite, il faut mettre le négatif sur le pa-
pier prépaie dans le châssis à la lumière jaune, recouvrir
le châssis d'un drap noir, cl quand on est arrivé dans le lieu
où l'on doit copier, placer le châssis de manière à ce qu'il
reçoive les rayons le plus perpendiculairement possible;
puis on relire le drap noir et on recouvre le châssis aussi-
tôt que le temps de l'exposition est écoulé. L'image parait
très-faiblement lorsqu'on relire le papier du châssis, mais
on la développe lout à fait au moyen du proto-sulfate de
fer, 1 gramme pour 51 d'eau distillée et 1,70 d'acide acéti-
que glacial. H faut bien veiller a ce que le développement
soit arrêté à temps. Je lave aussitôt à plusieurs eaux et je
fixe avec une solution d'hyposuliite de soude ; celle opé-
ration prend environ 15 minutes. J'obtiens ainsi une belle
couleur noire neutre. Je n'ai malheureusement pas assez
de temps à moi pour continuer ces expériences ; mais je
vous fais part de ce que j'ai fait, espérant que cela
pourra servir plus tard aux personnes qui sont obligées
de copier en hiver, el qui sont, pour ainsi dire, arrêtées
par le mauvais temps.
Agréez, elc. HENRI CLAUDET,
Capitaine au long cours.
PHOTOGRAPHIE SUR VERRE
ET SUR PAPIER.
Nous devons à l'obligeance de M. Stéphane-
Geoffray la communication suivante, extraite d'une
brochure qu'il va faire paraître incessamment :
Céroléine sur verre. — Prenez : coton-poudre, 8 gram-
mes ; élher rectifié à 65 degrés, 500 grammes ; solution de
céroléine, 70 grammes ; sensibilisez suivant le but. On
voit que, dans ce collodion, l'alcool est remplacé par la
solution de céroléine ; il a plus de corps que le collodion
ordinaire, résiste beaucoup mieux aux bains et lavages, se
transporte plus facilement sur papier, elc., etc. Il est
surtout précieux pour les vues; l'image qu'il donne a plus
de profondeur.
Céroicine sur papier. — 1° Si le papier est mince, pre-
nez : solution de céroléine, 250 grammes ; iodure de po-
tassium porphyrisé, G grammes ; bromure de potassium,
I gramme ; teinture d'iode, une goulle. 2° Si le papier est
fort, prenez : solution de céroléine, 250 grammes ; iodure
de polassium porphyrisé, i grammes ; bromure de potas-
sium, 50 centigrammes; mêlez le tout, aidez la dissolu-
tion complète, filtrez avec soin. L'iodure de zinc peut être
avantageusement suhslituéà l'iodure de polassium, lorsque
la température élevée oblige à augmenter la dose des
agents sensibilaleurs. L'addition de 1 gramme de cyanure
d'iode et d'argent augmente beaucoup la rapidité de l'ac-
tion de la lumière, mais le papier sensibilisé se conserve à
sec moins longtemps.
Passé au bain et séché, le papier normal ci-dessus se
conserve indéfiniment, et devient meilleur en vieillissant.
Au moment de l'employer, on le place sur un bain d'ar-
gent formé de : eau distillée, 100 grammes; nitrate d'ar-
gent fondu, 5 grammes; acide acétique cristallisé, 12'gram-
mes. Sur le bain, le papier prend une teinte blanc-jaunâtre
très-uniforme; on l'enlève quand, vu par transparence, il
ne présente plus aucune tache. Si l'on veut opérer par
voie humide, on étend simplement la feuille sortie du bain,
et en évitant scrupuleusement les bulles d'air, sur un verre
déjà recouvert d'un papier non collé bien mouillé, et ou
place le verre ainsi garni dans le châssis, pour le porter
dans la chambre noire.
Si l'on doit opérer par la voie sèche, on procédera
comme il suit : au sortir du bain d'argent, lavez rapide-
ment la feuille, à moins qu'elle ne soil très-mince, dans
de l'eau distillée aiguisée d'acide acétique, et suspendez-la,
sans élancher, par un angle pour laisser sécher. Quand
vous aurez préparé et obtenu ainsi séché le nombre de
feuilles dont vous avez besoin, vous mettrez celles-ci entre
les pages d'un cahier de papier buvard, séparées les unes
des autres.
On peut aussi, avant'que le papier soit complètement
sec, l'étendre sur un verre, sur un carton ciré ou verni,
ou enfin sur une planchette vernie, en le collant sur les
bords avec de la colle de farine épaissie. En achevant de
se sécher, le papier se tend et donne une surface très-
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