Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1855-03-03
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 03 mars 1855 03 mars 1855
Description : 1855/03/03 (A5,N9). 1855/03/03 (A5,N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272271
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAH'iIC.
MICROLOGIE, par M. E. L. - LA. PHOTOGRAPHIE UN*
ANGLETERRE. Procédé pour ia conservation îles plaques
tollodionuées, par M. Thomas MAXSI-.LI.. — PIIOTOGRA-
" l'HIi; SUR VERRE COLLODIONNE. Lettre du M. Julien
BLOT.—LA PHOTOGRAPHIE DANS LES INDES ORIEN-
TALES. DES COULEURS NATURELLES AU DAGUERRÉOTYPE,
p.u M. MIDDLETOX. — SCIENCES. Des mesures à prendre
contre la contagion cl les épidémies, par M. A.-T. L. —
I oublie-vue Napoléon III, par M. Porro.—BEAUX-ARTS
I e Musée de Toulouse, par M. Paul NIBELLE.—NOTES DE
CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE, par M. Ernest CONDUCUÉ.
„—FROMENT MEURICE cl ses travaux. — EXPOSITION
* UNIVERSELLE.
NÉCROLOGIE.
• C'est avec un sentiment de profonde tristesse que
*ous annonçons la mort d'un photographe habile,
jtun peintre de talent, d'un homme distingué que
nous avons connu cl aimé. M. A. Gouin vient de
_ JÙccomber à une de ces affections cérébrales qui
Jbappenl avec la rapidité de la foudre.
Elève de Girodel, M. Gouin était déjà un peintre
de mérite quand parut le daguerréolype, qu'il fut
un des premiers à étudier et à pratiquer. Compre-
nant que l'opération la plus importante des mani-
||lalions daguerriennes était le polissage des pla-
ces, il chercha les moyens de le perfectionner.
Boue d'un esprit ingénieux, il eut bientôt inventé
«le machine, au moyen de laquelle on obtient, avec
;Mc grande économie de temps et de travail, un
P|li bien supérieur à celui que donnaient les diffé-
fjfils systèmes employés jusqu'alors.
""j|Ses beaux portraits, non pas coloriés, mais peints
«fec tant d'habileté, le placèrent au premier rang
*J nos photographes.
Quand vint le stéréoscope, M. Gouin en étudia
fcil ressources cl les effets. Ses portraits, ses acadé-
Wcs sont, par le bon goût des arrangements, la
^auté du modelé, la vérité du relief et de la cou-
#r, les plus complètes et les plus admirables qui
•lent été faites en ce genre. Nous l'avons dit déjà,
ï|rce que la comparaison est toute naturelle,
1?. Gouin était le Claudel parisien. Il y a quinze
jours à peine, nous avons pu constater encore par
nems-même les éloges sincères qu'il recueillait de
.» bouche de ses confrères, d'hommes de goiït,
H^sles distingués, dans une réunion dont la
■gniére a rendu compte, et à l'intérêt de laquelle
:■£• merveilleuses épreuves sléréoscopiques ont puis-
Mmmcnt contribué.
_v*I. Gouin a laissé deux élèves qui l'ont toujours
,**<,ndc avec intelligence et talent : sa veuve et sa
«'"«Jourd-l.uiM-'-lîrnqucliais.Klles partageaient
^ ravaux, l'une en ce qui concerne les opérations
yoRraphiqucs, l'autre pour la peinture; seule-
■g>i, quand il s'agissait de recueillir des louanges,
«•es la.ssa.enl ignorer leur coopération. Elles con-
tinueront sans doute à professer cet art qu'elles
aiment, et si nous avons perdu dans M. Gouin un c
homme de coeur, digne à tous égards d'estime et de £
regrets, nous retrouvons en elles l'artiste dont nous ''
aimions tant les oeuvres. E. L.
1
„_ 1
LA PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE. '
I
— i
(
PROCEDE POUR LA CONSERVATION DES PLAQUES
COLLODIONNÉES.
RI. RIanscII a adressé au Journal de la Société '
photographique de Londres la communication sui- .
vante, qui complète celle que nous avons déjà re-
produite du même auteur.
(Voir la Lumière du 30 décembre 1854.) :
i
La plaque ayant été soigneusement nettoyée et indurée
comme à l'ordinaire, les manipulations subséquentes se
résument comme il suit :
1" Héduirc la quantité de nilMle d'argent étendue sur
la plaque au minimum nécessaire à la sensibilité du col-
lodion.
Ayant fait sécher la glace, plongez-la pendant deux ou
trois minutes dans une bassine verticale cotiteuanl de l'eau
distillée ; en l'en retirant, séchez-la en la plaçant, par un
de ses bords, sur du papier buvard. Une autre méthode
consiste à verser sur la plaque, très-doucement et pas
toujours au même endroit, autant d'eau distillée qu'elle en
pourra conlenir,et qu'on y laissera séjourner pendantdcux
minutes. Je préfère le bain; mais la seconde manière peut
être quelquefois utile.
Jtemarqucs. — L'addition de nitrate d'argent au bain
de lavage est superflue, grâce à la capillarité de sa surface.
La couche iodurée en retient une quantité suffisante.
De plus, le bain prend bientôt une certaine dose de ni-
trate, enlevée aux plaques qu'on y plonge ; mais cela n'a
aucun inconvénient, jusqu'à ce que cette quantité devienne
excessive. Quand elle excède un grain par once (ti centi-
grammes par 51 g.), il faut remettre de l'eau distillée.
2° Conserver à la surface de la plaque son humidité et
prévenir la cristallisation du nitrate d'argent qui s'y trouve,
au moyen d'une couche hygrométrique de sirop.
Répandez à deux reprises le sirop préservateur sur la
glace lavée, comme il a été dit précédemment, en ayant
soin de lui imprimer chaque fois un mouvement d'oscilla-
tion, alin que le sirop se répande également. J'emploie,
pour la première cciuclie. de sirop, celui qui a déjà servi
une l'ois sur une autre plaque ; la .seconde couche est tou-
jours composée d'un sirop qui n'a pas encore été employé,
faites osciller la duce, comme je l'ai dit, alin d'avoir une
couche bien égale; elle se conservera ainsi pendant un
mois ou six semaines.
Remarques. — l.e sirop est composé de miel et d'eau
distillée, à partie? égales; on le, filtre. Il doit être assez:
liquide pour pouvoir passer dans un filtre ordinaire en pa-
pier blanc. On doit éviter avec le plus grand soin la ré-
duction delà plus petite quantité du nitrate resté libre sur
les plaques loni/tewps conservée a, en formant une couche
hygrométrique qui en contienne le moins possible.
ô" Knlever complètement le sirop de la .surface de la
plaque avant de développer l'im âge.
La perfection du résultat dépend principalement de
cette opération. Quand il a séjourné quelque temps sur la
glace, le sirop forme deux couches distinctes: l'une exté-
rieure, qui conserve ses propriétés, et qui est soluble dans
l'eau froide; l'autre intérieure, composée de sirop et de
nitrate, insoluble dans l'eau froide. On a facilement la
preuve de ceci en lavant la plaque dans une bassine de verre
verticale, où l'on voitcelle couche se séparer en écailles, que
l'eau détache. On peut recueillir ces écailles sur un filtre
pour les étudier. La couche intérieure (à une température
moyenne de 4G 0 Fareinh), après cent cinquante heure-
environ, devient adhérente au collodion ; d'abord autour
des bords de la plaque, puis sur toute sa surface, la cou-
vrant comme un vernis, qu'aucun lavage à l'eau froide ne
peut enlever. Ce sirop durci est soluble dans l'eau chaude ;
mais on l'enlève bien plus facilement et plus sûrement en
le faisant couler. Quand la plaque sort de la chambre
noire, plongez-la dans le bain d'eau distillée pendant cinq
minutes, pour enlever le sirop extérieur; séchez-la, puis
soumetlcz-la (le côté collodionné en dessous) à la vapeur
d'eau bouillante, pendant environ dixminules. L'eau bouil-
lante, placée dans une poêle, doit être renouvelée si les
vapeurs ne s'en dégagent pas librement. 11 faut avoir soin
de tenir la plaque à quatre ou cinq pouces au-dessus de
l'eau. Le sirop durci se dissoudra graduellement, et si on
incline la glace, il s'écoulera par un des angles.
Dans celte opération, si quelque partie de la plaque sem-
ble disposée à sécher, ce qui arrivera quelquefois, par
suite du peu d'épaisseur du sirop dans certains endroits,
on rendra cette partie humide eu y dirigeant le sirop déjà
fondu. On laisse sécher la plaque et on en enlève ce qui
reste du sirop en y versant doucement, une fois ou deux, de
l'eau distillée. Séchez de nouveau et versez l'acide pyrogal-
liquc (aucune image n'apparaît encore); après une minute
ou deux, quand la couche iodurée est bien imprégnée,
reversez l'acide pyrogallique dans un verre contenant en-
viron le demi-quart de sa capacité d'une solution de ni-
trate d'argent à 2 grammes, et répandez immédiatement ce
mélange sur la plaque. L'image apparaît aussitôt et peut
être développée autant qu'on le veut.
lu-marques. — Le premier lavage de ia couche exté-
rieure de sirop peut être effectué en versant à une ou
deux reprises de l'eau sur la glace, et en l'y laissant pen-
dant quelques minutes. Je préfère le bain ; et je mentionne
seulement cet autre moyeu comme un tour de main pour
les voyageurs. Le développement se fait si également que
sur une plaque de neuf pouces sur sept, il est presque im-
possible de savoir où il commence; le développement
uniforme d'une image est la plus merveilleuse expérience
qu'on puisse l'aire; elle se révèle, comme une apparition, et
sa perfection est exquise. Les lumières du négatif sont
aussi transparentes que du verre, les demi-teintes et les
noirs aussi complets qu'on peut le désirer. La plaque sou-
mise à la vapeur et la\ée, avant le développement, consiste
en une. couche d'ioilurc d'argent presque pur, le nitrate
d'argent libre ayant été presque entièrement entraîné. En
renouvelant l'action de la vapeur et de l'eau, on peut faire,
celte opération si parfaitement, que la plaque puisse être
exposée à la lumière sans inconvénient. Celte expérience
esl extrêmement remarquable, elle jette beaucoup de lu-
mière sur la théorie de notre art merveilleux, cl elle est
de nature à dédommager largement quiconque l'entre-
prendra. Les négatifs obtenus avec des plaques qui ont été
ainsi débarrassées de leur nitrate d'argent libre sont égaux
i en lous points à ceux qui n'ont pas été traités de la même
manière.
MICROLOGIE, par M. E. L. - LA. PHOTOGRAPHIE UN*
ANGLETERRE. Procédé pour ia conservation îles plaques
tollodionuées, par M. Thomas MAXSI-.LI.. — PIIOTOGRA-
" l'HIi; SUR VERRE COLLODIONNE. Lettre du M. Julien
BLOT.—LA PHOTOGRAPHIE DANS LES INDES ORIEN-
TALES. DES COULEURS NATURELLES AU DAGUERRÉOTYPE,
p.u M. MIDDLETOX. — SCIENCES. Des mesures à prendre
contre la contagion cl les épidémies, par M. A.-T. L. —
I oublie-vue Napoléon III, par M. Porro.—BEAUX-ARTS
I e Musée de Toulouse, par M. Paul NIBELLE.—NOTES DE
CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE, par M. Ernest CONDUCUÉ.
„—FROMENT MEURICE cl ses travaux. — EXPOSITION
* UNIVERSELLE.
NÉCROLOGIE.
• C'est avec un sentiment de profonde tristesse que
*ous annonçons la mort d'un photographe habile,
jtun peintre de talent, d'un homme distingué que
nous avons connu cl aimé. M. A. Gouin vient de
_ JÙccomber à une de ces affections cérébrales qui
Jbappenl avec la rapidité de la foudre.
Elève de Girodel, M. Gouin était déjà un peintre
de mérite quand parut le daguerréolype, qu'il fut
un des premiers à étudier et à pratiquer. Compre-
nant que l'opération la plus importante des mani-
||lalions daguerriennes était le polissage des pla-
ces, il chercha les moyens de le perfectionner.
Boue d'un esprit ingénieux, il eut bientôt inventé
«le machine, au moyen de laquelle on obtient, avec
;Mc grande économie de temps et de travail, un
P|li bien supérieur à celui que donnaient les diffé-
fjfils systèmes employés jusqu'alors.
""j|Ses beaux portraits, non pas coloriés, mais peints
«fec tant d'habileté, le placèrent au premier rang
*J nos photographes.
Quand vint le stéréoscope, M. Gouin en étudia
fcil ressources cl les effets. Ses portraits, ses acadé-
Wcs sont, par le bon goût des arrangements, la
^auté du modelé, la vérité du relief et de la cou-
#r, les plus complètes et les plus admirables qui
•lent été faites en ce genre. Nous l'avons dit déjà,
ï|rce que la comparaison est toute naturelle,
1?. Gouin était le Claudel parisien. Il y a quinze
jours à peine, nous avons pu constater encore par
nems-même les éloges sincères qu'il recueillait de
.» bouche de ses confrères, d'hommes de goiït,
H^sles distingués, dans une réunion dont la
■gniére a rendu compte, et à l'intérêt de laquelle
:■£• merveilleuses épreuves sléréoscopiques ont puis-
Mmmcnt contribué.
_v*I. Gouin a laissé deux élèves qui l'ont toujours
,**<,ndc avec intelligence et talent : sa veuve et sa
«'"«Jourd-l.uiM-'-lîrnqucliais.Klles partageaient
^ ravaux, l'une en ce qui concerne les opérations
yoRraphiqucs, l'autre pour la peinture; seule-
■g>i, quand il s'agissait de recueillir des louanges,
«•es la.ssa.enl ignorer leur coopération. Elles con-
tinueront sans doute à professer cet art qu'elles
aiment, et si nous avons perdu dans M. Gouin un c
homme de coeur, digne à tous égards d'estime et de £
regrets, nous retrouvons en elles l'artiste dont nous ''
aimions tant les oeuvres. E. L.
1
„_ 1
LA PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE. '
I
— i
(
PROCEDE POUR LA CONSERVATION DES PLAQUES
COLLODIONNÉES.
RI. RIanscII a adressé au Journal de la Société '
photographique de Londres la communication sui- .
vante, qui complète celle que nous avons déjà re-
produite du même auteur.
(Voir la Lumière du 30 décembre 1854.) :
i
La plaque ayant été soigneusement nettoyée et indurée
comme à l'ordinaire, les manipulations subséquentes se
résument comme il suit :
1" Héduirc la quantité de nilMle d'argent étendue sur
la plaque au minimum nécessaire à la sensibilité du col-
lodion.
Ayant fait sécher la glace, plongez-la pendant deux ou
trois minutes dans une bassine verticale cotiteuanl de l'eau
distillée ; en l'en retirant, séchez-la en la plaçant, par un
de ses bords, sur du papier buvard. Une autre méthode
consiste à verser sur la plaque, très-doucement et pas
toujours au même endroit, autant d'eau distillée qu'elle en
pourra conlenir,et qu'on y laissera séjourner pendantdcux
minutes. Je préfère le bain; mais la seconde manière peut
être quelquefois utile.
Jtemarqucs. — L'addition de nitrate d'argent au bain
de lavage est superflue, grâce à la capillarité de sa surface.
La couche iodurée en retient une quantité suffisante.
De plus, le bain prend bientôt une certaine dose de ni-
trate, enlevée aux plaques qu'on y plonge ; mais cela n'a
aucun inconvénient, jusqu'à ce que cette quantité devienne
excessive. Quand elle excède un grain par once (ti centi-
grammes par 51 g.), il faut remettre de l'eau distillée.
2° Conserver à la surface de la plaque son humidité et
prévenir la cristallisation du nitrate d'argent qui s'y trouve,
au moyen d'une couche hygrométrique de sirop.
Répandez à deux reprises le sirop préservateur sur la
glace lavée, comme il a été dit précédemment, en ayant
soin de lui imprimer chaque fois un mouvement d'oscilla-
tion, alin que le sirop se répande également. J'emploie,
pour la première cciuclie. de sirop, celui qui a déjà servi
une l'ois sur une autre plaque ; la .seconde couche est tou-
jours composée d'un sirop qui n'a pas encore été employé,
faites osciller la duce, comme je l'ai dit, alin d'avoir une
couche bien égale; elle se conservera ainsi pendant un
mois ou six semaines.
Remarques. — l.e sirop est composé de miel et d'eau
distillée, à partie? égales; on le, filtre. Il doit être assez:
liquide pour pouvoir passer dans un filtre ordinaire en pa-
pier blanc. On doit éviter avec le plus grand soin la ré-
duction delà plus petite quantité du nitrate resté libre sur
les plaques loni/tewps conservée a, en formant une couche
hygrométrique qui en contienne le moins possible.
ô" Knlever complètement le sirop de la .surface de la
plaque avant de développer l'im âge.
La perfection du résultat dépend principalement de
cette opération. Quand il a séjourné quelque temps sur la
glace, le sirop forme deux couches distinctes: l'une exté-
rieure, qui conserve ses propriétés, et qui est soluble dans
l'eau froide; l'autre intérieure, composée de sirop et de
nitrate, insoluble dans l'eau froide. On a facilement la
preuve de ceci en lavant la plaque dans une bassine de verre
verticale, où l'on voitcelle couche se séparer en écailles, que
l'eau détache. On peut recueillir ces écailles sur un filtre
pour les étudier. La couche intérieure (à une température
moyenne de 4G 0 Fareinh), après cent cinquante heure-
environ, devient adhérente au collodion ; d'abord autour
des bords de la plaque, puis sur toute sa surface, la cou-
vrant comme un vernis, qu'aucun lavage à l'eau froide ne
peut enlever. Ce sirop durci est soluble dans l'eau chaude ;
mais on l'enlève bien plus facilement et plus sûrement en
le faisant couler. Quand la plaque sort de la chambre
noire, plongez-la dans le bain d'eau distillée pendant cinq
minutes, pour enlever le sirop extérieur; séchez-la, puis
soumetlcz-la (le côté collodionné en dessous) à la vapeur
d'eau bouillante, pendant environ dixminules. L'eau bouil-
lante, placée dans une poêle, doit être renouvelée si les
vapeurs ne s'en dégagent pas librement. 11 faut avoir soin
de tenir la plaque à quatre ou cinq pouces au-dessus de
l'eau. Le sirop durci se dissoudra graduellement, et si on
incline la glace, il s'écoulera par un des angles.
Dans celte opération, si quelque partie de la plaque sem-
ble disposée à sécher, ce qui arrivera quelquefois, par
suite du peu d'épaisseur du sirop dans certains endroits,
on rendra cette partie humide eu y dirigeant le sirop déjà
fondu. On laisse sécher la plaque et on en enlève ce qui
reste du sirop en y versant doucement, une fois ou deux, de
l'eau distillée. Séchez de nouveau et versez l'acide pyrogal-
liquc (aucune image n'apparaît encore); après une minute
ou deux, quand la couche iodurée est bien imprégnée,
reversez l'acide pyrogallique dans un verre contenant en-
viron le demi-quart de sa capacité d'une solution de ni-
trate d'argent à 2 grammes, et répandez immédiatement ce
mélange sur la plaque. L'image apparaît aussitôt et peut
être développée autant qu'on le veut.
lu-marques. — Le premier lavage de ia couche exté-
rieure de sirop peut être effectué en versant à une ou
deux reprises de l'eau sur la glace, et en l'y laissant pen-
dant quelques minutes. Je préfère le bain ; et je mentionne
seulement cet autre moyeu comme un tour de main pour
les voyageurs. Le développement se fait si également que
sur une plaque de neuf pouces sur sept, il est presque im-
possible de savoir où il commence; le développement
uniforme d'une image est la plus merveilleuse expérience
qu'on puisse l'aire; elle se révèle, comme une apparition, et
sa perfection est exquise. Les lumières du négatif sont
aussi transparentes que du verre, les demi-teintes et les
noirs aussi complets qu'on peut le désirer. La plaque sou-
mise à la vapeur et la\ée, avant le développement, consiste
en une. couche d'ioilurc d'argent presque pur, le nitrate
d'argent libre ayant été presque entièrement entraîné. En
renouvelant l'action de la vapeur et de l'eau, on peut faire,
celte opération si parfaitement, que la plaque puisse être
exposée à la lumière sans inconvénient. Celte expérience
esl extrêmement remarquable, elle jette beaucoup de lu-
mière sur la théorie de notre art merveilleux, cl elle est
de nature à dédommager largement quiconque l'entre-
prendra. Les négatifs obtenus avec des plaques qui ont été
ainsi débarrassées de leur nitrate d'argent libre sont égaux
i en lous points à ceux qui n'ont pas été traités de la même
manière.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.73%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.73%.
- Auteurs similaires Société française d'archéologie Société française d'archéologie /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société française d'archéologie" or dc.contributor adj "Société française d'archéologie")Congrès archéologique de France : séances générales tenues ... par la Société française pour la conservation des monuments historiques /ark:/12148/bpt6k3210010q.highres Séances générales tenues en ... - Société française pour la conservation des monuments historiques /ark:/12148/bpt6k42251600.highresCaumont Arcisse de Caumont Arcisse de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Caumont Arcisse de" or dc.contributor adj "Caumont Arcisse de") Cougny Gustave de Cougny Gustave de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Cougny Gustave de" or dc.contributor adj "Cougny Gustave de") Palustre Léon Palustre Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Palustre Léon" or dc.contributor adj "Palustre Léon")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k54272271/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k54272271/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k54272271/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k54272271/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k54272271
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k54272271
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k54272271/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest