Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1855-02-10
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 10 février 1855 10 février 1855
Description : 1855/02/10 (A5,N6). 1855/02/10 (A5,N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427224s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
LA. PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE. Procédé pour
conserver la sensibilité du collodion, pur M. SHADBOLT, —
SCIENCES. Esthétique des couleurs. Disque cliiomuarmoni-
quedeM.F.-G. Unger. Cercle chromatique de M. Chevreul.
Clavecin oculaire du P. Casiel, par M. A.-T. L. — NOTES
DE CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE. De la reproduction de
l'alcool au moyen du bicarbure d'hydrogène, par M. Ernest
CONDUCBÊ.— MONUMENT ÉLEVÉ A LA MÉMOIRE DE
F. ARAGO. — SUR UNE NOUVELLE APPLICATION
DE LA PHOTOGRAPHIE, par M. Ernest CONDUCHÈ. —
BEAUX-ARTS. L'église de Sainl-Sernin à Toulouse, par
M. Paul NIBELLE. — CORRESPONDANCE. Lettre de
I M. Quinet sur les amplifications et réductions phologra-
j phiques.—EXPOSITION UNIVERSELLE.—ÉVOCATION
s DES OMBRES, par M. Victor MISONIER.
| LA PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE.
| PROCÉDÉ
| POUR CONSERVER LA SENSIBILITÉ DU COLLODION,
| Par M. SBADBOI.T.
| Depuis la communication que j'ai faite sur ce sujet dans
jj le courant du mois de juillet, et dont un extrait a paru
I dans ce journal, j'ai continué mes expériences, dans le
f; double but de rendre le procédé à la fois simple dans sa
s manipulation et certain dans ses résultats. Comme je
| crois avoir réussi dès maintenant, je vais exposer sue-
Il cinctement les détails de l'opération, telle que je la pratique
É actuellement avec succès.
Ë Après avoir préparé et sensibilisé le collodion de la ma-
il nière ordinaire, au sortir du bain de nitrate, on doit lais—
É ser égoiitlcr soigneusement la glace pendant environ une
,_, dcmi-minule, et la plonger ensuite dans un second bain
", d'eau distillée, à laquelle on a ajouté une partie du bain
., sensibilisateur, dans la prnporlionde 51 grammes pour une
quantité de 000 à 900 grammes d'eau (la proportion exacte
n'est pas d'une grande importance). On laisse la plaque
dans cette dernière solulion jusqu'à ce que le liquide roule
v également sur la surface de la glace , lorsqu'on la retire,
ce qui arrive environ deux ou trois minutes après l'im-
, meision. Le but de celle opération est d'enlever l'excès de
' nitrate d'argent, de façon à ce qu'il n'en reste qu'une lé-
geie trace, la cristallisation de ce sel à la surface du col-
lodion étant une des causes de détérioration des glaces.—
1 Ce bain d'eau distillée doit être employé dans une bassine
M'ilicale, semblable à celle qui contient le bain sensibili-
^ sateur, et la même solulion pourra servir indéfiniment si
' on a soin d'en extraire les impuretés à mesure qu'elles s'y
foi ment. Afin de la distinguer des autres, je la nommerai
l>am de lavage.
Après avoir retiré la plaque de ce bain, on la laisse
-, «goutter parfaitement, puis on y étend une certaine quan-
ti"- de sirop préservateur, qu'on verso et qu'on retire
«eux ou tmis f„jS) en ayant soin d'éviter les bulles d'air,
0, 1 la présence d'aucune matière étrangère ; alors on pose
J< idéalement la plaque sur du papier buvard bien propre,
1( 1 <'>le collodiouiié tourné vers le mur, afin de la (aire
SLI1'W. Au bout de dix minutes, on touche légèrement,
, *y'edu papier buvard propre, le bord inférieur de la glace
>»«' le sirop s'est aggloméré, afin d'en absorber le surplus,
ensuite on la place dans le châssis, ou dans une boite
»'cn close si l'on ne doit s'en servir que plus lard.
Le sirop préservateur est composé de la manière sui- I
vante :
Prenez du miel pur et de Veau distillée, à parties éga-
les ; mélangez bien et filtrez. Dans mes premières commu-
nications, je conseillais l'addition d'alcool dans la propor-
tion d'un sixième en volume ; mais des expériences
récentes m'ont démontré que celte addition était inutile,
sinon préjudiciable.
Si on le tient soigneusement à l'abri de la lumière, les
plaques ainsi préparées se conserveront très-longtemps.
J'ai deux petits clichés stéréoscopiques sur des glaces
sensibilisées le 50 novembre dernier, et exposées seule-
ment à la chambre noire le 28 décembre, c'est-à-dire exac-
tement au bout de quatre semaines. — Ces négatifs
n'ont élé développés que douze heures après l'exposition ;
voici comment j'opère pour ce développement.
La glace est plongée de nouveau dans le bain de lavage,
où on la laisse de une à dix minutes, en la soulevant de
temps en temps pour la débarrasser plus aisémentde l'excès
de sirop. Plus la plaque est anciennement préparée, plus
elle doit séjourner dans ce bain. Quand on retire la glace
du bain de lavage, il faut verser de la manière ordinaire
une certaine quantité de la liqueur réductrice, et pourvu
que la plaque ail clé convenablement soumise au bain de
lavage, il n'y a pas plus de difficulté à celle opération que
si l'on traitait une plaque nouvellement préparée. — L'i-
mage doit apparaître très-lcnlcmenl, et quand tous les dé-
tails sont venus, mais faiblement, la solulion doit èlrc
reversée dans le verre gradué {il faut avoir soin que la
plus petite portion du liquide restant sur la glace n'y
trace plus de lignes en coulant). On redresse rapide-
ment la plaque, et on la maintient dans une position ho-
rizontale. Après cela, on verse dans le verre gradué un
peu du bain de nitrate, environ le sixième en volume du
liquide qui s'y trouve déjà, et une proportion égale de si-
rop préservateur ; on mêle bien, et on répand ce mélange
sur la glace, ni la faisant mouvoir jusqu'à ce que l'image
soit suffisamment inlense. On peut de celle manière ob-
tenir une iiilensilé assez grande pour que, même après
une exposition d'un jour entier à la lumière directe du
soleil, les noirs du négatif n'aient donné aucune impres-
sion sur le papier pos til'.—J'indique ce fait seulement
pour donner une idée delà vigueur qu'on peut obtenir.
Quand l'image est suffisamment développée, on la lave,
et on la fixe de la manière ordinaire, soit à l'hyposulfile
de soude, soit au cyanure de potassium.
A la suite de celle communication, M. Shadbolt
répond d'une façon très-courtoise à la lettre de
M. Maxwell l.ylo, dans laquelle ce dernier lui dis-
tillait l'honneur d'avoir indiqué ce procédé de con-
serratian des plaques eollodionnées. Il fait remar-
quer ipie M. .Maxwell Lyle recommande l'addition
du nitrate d'argent, au sirop préservateur, tandis que
lui, au contraire, conseille de n'en laisser qu'une
très-faible quantité ; (pie le but de M. Lyle était
Vaugmentation de la sensibilité, tandis que le sien
est seulement la conservation de celte sensibilité;
que par conséquent s'ils ont employé les mêmes ma-
tières, c'était dans une intention différente. « Du
reste, dit M. Shadbolt, je reconnais bien volontiers
que 31. Lyle a le premier indiqué l'emploi du miel
en photographie. » Ceci est une erreur que le savant
opérateur nous permettra de lui signaler. En effet,
on sait que dans sa note sur la photographie sur
verre , présentée à l'Académie des sciences, le
19 août 1850, M. Niépce de Saint-Victor indiquait
le miel comme donnant plus de sensibilité à l'albu-
mine.
Nous sommes persuadé que M. Shadbolt nous
saura gré de réparer cet oubli involontaire.
SCIENCES.
ESTHETIQUE DES COULEURS.
Disque chromharmonique de M. F.-G. Unger.—Cercle
chromatique de M. Chevreul. — Clavecin oculaire
du P. Casiel.
M. Chevreul présente à l'Académie, au nom de M. Fré-
déric-Guillaume Unger, secrélaire-bibliolhécaire à Got-
lingeu, uu disque chromharmonique. « Ce disque ex-
plique, dit l'auteur, les règles de l'harmonie des couleurs,
cl sert à obtenir des combinaisons harmonieuses de cou-
leurs par un moyen mécanique. Il représente les douze
couleurs suivantes : rouge bas (cramoisi) ; rouge haut
(cerise); orangé bas (rougeaurore) ; orangé haut; jaune ;
vert bas; vert haut ; bleu bas (azur) ; bleu haut (indigo);
violet bas (pensée); violet haut (lilas); rouge-brun,
(pourpre).
Ces couleurs sont analogues aux douze tons musi-
caux de la gamine chromatique, quant à la vitesse des
vibrations de la lumière. C'est pourquoi on peut en com-
poser des harmonies ou accords selon la théorie des sons.
On trouve les principes qui ont conduit M. l'\-G. Un-
ger à composer ce disque exposés dans les Annalen dur
l'hysik ttnd Chcmie von Poggendorff, série 5, tome XXVil,
Leipsik, 18,'i2, page 121 ; et pour les expliquer mieux,
on a ajouté à chaque couleur du disque la vitesse de sa
vibrai ion et la note musicale correspondante, et, en outre,
on a mis aux places respectives les lignes noires de Fraun-
lioller avec la vifesse de vibration qui les regarde.
On fait voir les accords en couvrant le disque avec
des carions qui portent la désignation des harmonies.
Ces cartons sont noirs , et chacun d'eux porte des
éelianerui'cs qui ne laissent apercevoir du disque (pie les
couleurs qui composent une certaine harmonie, qui peut
être bicolore, tricolore, quadricolore. v
M. Chevreul, après s'èlre acquitté auprès de l'Acadé-
mie de la inissiiiu dont 11. F.-G. Ingéra bien voulu le
charger, expose quelques remarques sur les harmonies des
couleurs, qu'il a envisagées à mi point de, vue différent de
celui où le savant Allemand s'est placé.
M. Unger, eu appliquant le principe des harmonies
des sons aux harmonies des couleurs, part précisément
de la méthode (i priori.
M. Chevreul, dans son livre Du Contraste, a dit ex-
pressément : qu'en elablissmil m.ix KKMIEK D'HARMONIES
DESCOL'I.EI'RS, des harmonies d'analogue, et des liarmonifs
de contraste, il partait de l'expérience, c'est-à-dire, delà
mélliode à posteriori. 11 a montré, par la loi du conlrasl*'
simultané des couleurs, ce (pie deux couleurs placées a.
côté l'une de l'autre deviennent en vertu de cette loi, re-
lativement à l'effet qu'elles produisent en nous : elles pa-
raissent alors les plus différentes possible.
LA. PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE. Procédé pour
conserver la sensibilité du collodion, pur M. SHADBOLT, —
SCIENCES. Esthétique des couleurs. Disque cliiomuarmoni-
quedeM.F.-G. Unger. Cercle chromatique de M. Chevreul.
Clavecin oculaire du P. Casiel, par M. A.-T. L. — NOTES
DE CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE. De la reproduction de
l'alcool au moyen du bicarbure d'hydrogène, par M. Ernest
CONDUCBÊ.— MONUMENT ÉLEVÉ A LA MÉMOIRE DE
F. ARAGO. — SUR UNE NOUVELLE APPLICATION
DE LA PHOTOGRAPHIE, par M. Ernest CONDUCHÈ. —
BEAUX-ARTS. L'église de Sainl-Sernin à Toulouse, par
M. Paul NIBELLE. — CORRESPONDANCE. Lettre de
I M. Quinet sur les amplifications et réductions phologra-
j phiques.—EXPOSITION UNIVERSELLE.—ÉVOCATION
s DES OMBRES, par M. Victor MISONIER.
| LA PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE.
| PROCÉDÉ
| POUR CONSERVER LA SENSIBILITÉ DU COLLODION,
| Par M. SBADBOI.T.
| Depuis la communication que j'ai faite sur ce sujet dans
jj le courant du mois de juillet, et dont un extrait a paru
I dans ce journal, j'ai continué mes expériences, dans le
f; double but de rendre le procédé à la fois simple dans sa
s manipulation et certain dans ses résultats. Comme je
| crois avoir réussi dès maintenant, je vais exposer sue-
Il cinctement les détails de l'opération, telle que je la pratique
É actuellement avec succès.
Ë Après avoir préparé et sensibilisé le collodion de la ma-
il nière ordinaire, au sortir du bain de nitrate, on doit lais—
É ser égoiitlcr soigneusement la glace pendant environ une
,_, dcmi-minule, et la plonger ensuite dans un second bain
", d'eau distillée, à laquelle on a ajouté une partie du bain
., sensibilisateur, dans la prnporlionde 51 grammes pour une
quantité de 000 à 900 grammes d'eau (la proportion exacte
n'est pas d'une grande importance). On laisse la plaque
dans cette dernière solulion jusqu'à ce que le liquide roule
v également sur la surface de la glace , lorsqu'on la retire,
ce qui arrive environ deux ou trois minutes après l'im-
, meision. Le but de celle opération est d'enlever l'excès de
' nitrate d'argent, de façon à ce qu'il n'en reste qu'une lé-
geie trace, la cristallisation de ce sel à la surface du col-
lodion étant une des causes de détérioration des glaces.—
1 Ce bain d'eau distillée doit être employé dans une bassine
M'ilicale, semblable à celle qui contient le bain sensibili-
^ sateur, et la même solulion pourra servir indéfiniment si
' on a soin d'en extraire les impuretés à mesure qu'elles s'y
foi ment. Afin de la distinguer des autres, je la nommerai
l>am de lavage.
Après avoir retiré la plaque de ce bain, on la laisse
-, «goutter parfaitement, puis on y étend une certaine quan-
ti"- de sirop préservateur, qu'on verso et qu'on retire
«eux ou tmis f„jS) en ayant soin d'éviter les bulles d'air,
0, 1 la présence d'aucune matière étrangère ; alors on pose
J< idéalement la plaque sur du papier buvard bien propre,
1( 1 <'>le collodiouiié tourné vers le mur, afin de la (aire
SLI1'W. Au bout de dix minutes, on touche légèrement,
, *y'edu papier buvard propre, le bord inférieur de la glace
>»«' le sirop s'est aggloméré, afin d'en absorber le surplus,
ensuite on la place dans le châssis, ou dans une boite
»'cn close si l'on ne doit s'en servir que plus lard.
Le sirop préservateur est composé de la manière sui- I
vante :
Prenez du miel pur et de Veau distillée, à parties éga-
les ; mélangez bien et filtrez. Dans mes premières commu-
nications, je conseillais l'addition d'alcool dans la propor-
tion d'un sixième en volume ; mais des expériences
récentes m'ont démontré que celte addition était inutile,
sinon préjudiciable.
Si on le tient soigneusement à l'abri de la lumière, les
plaques ainsi préparées se conserveront très-longtemps.
J'ai deux petits clichés stéréoscopiques sur des glaces
sensibilisées le 50 novembre dernier, et exposées seule-
ment à la chambre noire le 28 décembre, c'est-à-dire exac-
tement au bout de quatre semaines. — Ces négatifs
n'ont élé développés que douze heures après l'exposition ;
voici comment j'opère pour ce développement.
La glace est plongée de nouveau dans le bain de lavage,
où on la laisse de une à dix minutes, en la soulevant de
temps en temps pour la débarrasser plus aisémentde l'excès
de sirop. Plus la plaque est anciennement préparée, plus
elle doit séjourner dans ce bain. Quand on retire la glace
du bain de lavage, il faut verser de la manière ordinaire
une certaine quantité de la liqueur réductrice, et pourvu
que la plaque ail clé convenablement soumise au bain de
lavage, il n'y a pas plus de difficulté à celle opération que
si l'on traitait une plaque nouvellement préparée. — L'i-
mage doit apparaître très-lcnlcmenl, et quand tous les dé-
tails sont venus, mais faiblement, la solulion doit èlrc
reversée dans le verre gradué {il faut avoir soin que la
plus petite portion du liquide restant sur la glace n'y
trace plus de lignes en coulant). On redresse rapide-
ment la plaque, et on la maintient dans une position ho-
rizontale. Après cela, on verse dans le verre gradué un
peu du bain de nitrate, environ le sixième en volume du
liquide qui s'y trouve déjà, et une proportion égale de si-
rop préservateur ; on mêle bien, et on répand ce mélange
sur la glace, ni la faisant mouvoir jusqu'à ce que l'image
soit suffisamment inlense. On peut de celle manière ob-
tenir une iiilensilé assez grande pour que, même après
une exposition d'un jour entier à la lumière directe du
soleil, les noirs du négatif n'aient donné aucune impres-
sion sur le papier pos til'.—J'indique ce fait seulement
pour donner une idée delà vigueur qu'on peut obtenir.
Quand l'image est suffisamment développée, on la lave,
et on la fixe de la manière ordinaire, soit à l'hyposulfile
de soude, soit au cyanure de potassium.
A la suite de celle communication, M. Shadbolt
répond d'une façon très-courtoise à la lettre de
M. Maxwell l.ylo, dans laquelle ce dernier lui dis-
tillait l'honneur d'avoir indiqué ce procédé de con-
serratian des plaques eollodionnées. Il fait remar-
quer ipie M. .Maxwell Lyle recommande l'addition
du nitrate d'argent, au sirop préservateur, tandis que
lui, au contraire, conseille de n'en laisser qu'une
très-faible quantité ; (pie le but de M. Lyle était
Vaugmentation de la sensibilité, tandis que le sien
est seulement la conservation de celte sensibilité;
que par conséquent s'ils ont employé les mêmes ma-
tières, c'était dans une intention différente. « Du
reste, dit M. Shadbolt, je reconnais bien volontiers
que 31. Lyle a le premier indiqué l'emploi du miel
en photographie. » Ceci est une erreur que le savant
opérateur nous permettra de lui signaler. En effet,
on sait que dans sa note sur la photographie sur
verre , présentée à l'Académie des sciences, le
19 août 1850, M. Niépce de Saint-Victor indiquait
le miel comme donnant plus de sensibilité à l'albu-
mine.
Nous sommes persuadé que M. Shadbolt nous
saura gré de réparer cet oubli involontaire.
SCIENCES.
ESTHETIQUE DES COULEURS.
Disque chromharmonique de M. F.-G. Unger.—Cercle
chromatique de M. Chevreul. — Clavecin oculaire
du P. Casiel.
M. Chevreul présente à l'Académie, au nom de M. Fré-
déric-Guillaume Unger, secrélaire-bibliolhécaire à Got-
lingeu, uu disque chromharmonique. « Ce disque ex-
plique, dit l'auteur, les règles de l'harmonie des couleurs,
cl sert à obtenir des combinaisons harmonieuses de cou-
leurs par un moyen mécanique. Il représente les douze
couleurs suivantes : rouge bas (cramoisi) ; rouge haut
(cerise); orangé bas (rougeaurore) ; orangé haut; jaune ;
vert bas; vert haut ; bleu bas (azur) ; bleu haut (indigo);
violet bas (pensée); violet haut (lilas); rouge-brun,
(pourpre).
Ces couleurs sont analogues aux douze tons musi-
caux de la gamine chromatique, quant à la vitesse des
vibrations de la lumière. C'est pourquoi on peut en com-
poser des harmonies ou accords selon la théorie des sons.
On trouve les principes qui ont conduit M. l'\-G. Un-
ger à composer ce disque exposés dans les Annalen dur
l'hysik ttnd Chcmie von Poggendorff, série 5, tome XXVil,
Leipsik, 18,'i2, page 121 ; et pour les expliquer mieux,
on a ajouté à chaque couleur du disque la vitesse de sa
vibrai ion et la note musicale correspondante, et, en outre,
on a mis aux places respectives les lignes noires de Fraun-
lioller avec la vifesse de vibration qui les regarde.
On fait voir les accords en couvrant le disque avec
des carions qui portent la désignation des harmonies.
Ces cartons sont noirs , et chacun d'eux porte des
éelianerui'cs qui ne laissent apercevoir du disque (pie les
couleurs qui composent une certaine harmonie, qui peut
être bicolore, tricolore, quadricolore. v
M. Chevreul, après s'èlre acquitté auprès de l'Acadé-
mie de la inissiiiu dont 11. F.-G. Ingéra bien voulu le
charger, expose quelques remarques sur les harmonies des
couleurs, qu'il a envisagées à mi point de, vue différent de
celui où le savant Allemand s'est placé.
M. Unger, eu appliquant le principe des harmonies
des sons aux harmonies des couleurs, part précisément
de la méthode (i priori.
M. Chevreul, dans son livre Du Contraste, a dit ex-
pressément : qu'en elablissmil m.ix KKMIEK D'HARMONIES
DESCOL'I.EI'RS, des harmonies d'analogue, et des liarmonifs
de contraste, il partait de l'expérience, c'est-à-dire, delà
mélliode à posteriori. 11 a montré, par la loi du conlrasl*'
simultané des couleurs, ce (pie deux couleurs placées a.
côté l'une de l'autre deviennent en vertu de cette loi, re-
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