Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-12-09
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 09 décembre 1854 09 décembre 1854
Description : 1854/12/09 (A4,N49). 1854/12/09 (A4,N49).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427212k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
LA. PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE. Nouveau procédé
sur glace, par M. Thomas MOGFOBD. — SCIENCES. OEuvre
de F. Arago. Astronomie populaire. Notice biographique,
par M. A.-T. L. — NOTES DE CHIMIE PHOTOGRA-
PHIQUE. Des sulfures, des agents de sulfuration dans
leurs rapports avec la photographie, par M. Ernest CON-
DDCHB. — PUBLICATIONS PHOTOGRAPHIQUES. Bro-
chure de M. TILLAUD. Procédé sur papier lérébenthino-
ciré. — BEAUX-ARTS, L'ÉGLISE ET LES CLOÎTRES DE
MOISSAC, par M. Paul NIBELLE. — TEMPS PRIMITIFS
DE L'HÊLIOGRAPHIE. Rapports sur les dessins produils
par les procédés de M. Bayard. — NOUVELLES DI-
VERSES.
LA PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE.
NOUVEAU PROCÉDÉ SUR GLACE.
(Extrait du Journal de la Société photographique de Londres.)
Chaque nouveau fail en ''photographie intéresse les
photographes, même lorsqu'il ne peut immédiatement
servir l'art. Chaque résultat nouveau ajoute, de près ou
de loin, à ses ressources. C'est dans cette conviction que
je me décide à vous demander une petite place daus vo-
tre journal, pour rapporter les résultats de quelques ex-
périences que je fais depuis longtemps déjà, et que je n'ai
pas le loisir de poursuivre.
L'objet que j'avais en vue dans ces expériences était
de trouver un procédé sur glace moins coûteux que le
procédé sur collodion. Quoique le désir de faire une sem-
blable découverte soit grandement diminué, si l'on consi-
dère le prix peu élevé du collodion, cependant les résul-
tats que j'ai obtenus possèdent par eux-mêmes un certain
intérêt, en supposant qu'ils n'ouvrent pas un nouveau
champ de recherches.
Première méthode. — Prenez une solution d'albumine,
et ajoutez-y une solution dcbicblorure de mercure, jusqu'à
ce que toute l'albumine soit précipitée. Lavez bien ce pré-
cipité, et redissolvcz-le dans une solution saturée d'iodure
de potassium, autant que celle-ci voudra en dissoudre.
Cette préparation sera dissoute dans trois ou quatre
fois son volume d'eau distillée, et versée sur une glace
parfaitement propre, égoutlée et desséchée devant le
feu. Après le dessèchement, on la place dans le bain d'argent
ordinaire à 7 pour cent ; on l'expose ensuite à la chambre
obscure, après quoi elle est replacée dans le bain pen-
dant deux minutes. On développe ensuite par le proto-
sulfate de fer.
J'ai obtenu de très-bonnes épreuves par ce procédé en
employant le même temps que pour le collodion ordi-
naire.
Deuxième méthode. — Dans ce cas-ci, il n'est pas be-
soin d'un véhicule pour faire adhérer les substances chi-
miques à la glace.
Prenez des solutions saturées dans l'eau distillée de
ferrocyanide de potassium et de bichlorure de mercure ;
on mêle dix gouttes de ferrocyanide de potassium et qua-
torze gouttes de bichlorure de mercure avec une demi-
once d'eau ; versez sur la glace, égoutlcz et desséchez au
feu. Placez-la dans le bain, absolument comme dans la
première méthode, développez ensuile. On obtient par ce
moyen de très-remarquables épreuves positives.
Ou, prenez une solution d'iodure de mercure saturée dans
l'iodure de potassium, dissolvez-la dans la même proportion
et traitez-la de la même manière; le résultat sera le même.
Je n'insiste pas sur les proportions indiquées ci-des-
sus.
Pour les déterminer avec précision, il faudrait beaucoup
d'expériences ; mais ayez toujours soin d'avoir un bain
de nilrate d'argent plus conconlré que les solutions cl'io-
dures ou de chlorures. L'immersion dans le bain d'ar-
gent, après l'exposition dans la chambre, est absolument
nécessaire, parce que le mercure libre et l'argent réduit
tendent à s'amalgamer, pour produire la belle cristallisa-
tion connue sous le nom d'arbre de Diane. Je ne donne
les méthodes précédenles que comme une variété agréa-
ble dans la pratique; mais je pense que le procédé suivant
pourrait peut-être l'emporter sur les glaces albuminées.
Troisième méthode. — Dissolvez du gluten de blé dans
de l'alcool, iodurez-Ie comme si vous faisiez du collodion,
ajoutez-y quelques gouttes d'acide acétique, versez alors
sur la glace, et desséchez ; ou si la glace peut être placée
dans le bain avant qu'elle soit sèche, elle est plus sensible;
mais, desséchée, la glace s'impressionne très-lentement,
et le procédé est praticable lorsqu'on prend des vues loin
d'un cabinet noir. Ce procédé a, sur celui par l'albumine,
l'avantage de permettre une application plus facile de la
couche sur la glace ; celte couche n'est pas sujette au fen-
dillement, enfin, elle ne détache pas de la glace. Je ne
donne pas de proportions, parce que je ne les ai pas suffi-
samment déterminées. Je ne doute pas que d'autres opé-
rateurs, avec plus de science et de loisir, ne perfectionnent
bientôt ce procédé, s'il a de la valeur, et c'est dans cet es-
poir que je le soumets à leur jugement.
Je suis, etc. THOMAS MOGFOUD.
SCIENCES.
OEUVRES DE FRANÇOIS AIUGO. — Astronomie populaire-
— Notices biographiques (1).
M. le secrétaire perpétuel Flourens a présenté à l'Aca-
démie, dans une des dernières séances, au nom de M. Bar-
rai et de MM. Gide et Baudry, deux nouveaux volumes
des oeuvres de M. F. Arago : le tome II des Xotices
biographiques , comprenant les biographies d'Ampère,
Condorcet, Bailly, Mongc et Poisson, et le tome I du traité intitulé Astronomie populaire. L'honorable
M. Flourens , qui a exercé alternativement avec M. Ara-
go , pendant vingt années les nobles fonctions de se-
crétaire perpétuel, ne peut cacher sa vive émotion
toutes les fois qu'il prononce le nom de son collègue tant
regretté." Je viens, dit-il,de parcourir dans ce dernier vo-
lume l'avertissement de l'auteur, et je n'ai pu lire, sans
être profondément louché, la phrase rpii le termine, les
dernières paroles peut-être qu'ait prononcées, relativement
a ses travaux, noire illustre confrère; » et bien persuadé
que l'Académie partagera, en les entendant, le sentiment
qu'il a éprouvé, il cite la phrase suivante (page vi de
l'avertissement) :
a Galilée, déjà aveugle depuis quelque temps, écrivait,
en 16G0, que se servir des yeux et de la main d'un autre,
(I) Gide et Baudry, éditeurs, 5, rue Bonaparte.
c'était presque comme jouer aux échecs avec les yeux
bandés ou fermés. Pour moi, dans l'état de santé où je me
trouve, au moment où je dicte ces dernières lianes, ne
voyant plus, n'ayant que quelques jours à vivre encore,
je ne puis que confier à des mains amies, actives et dé-
vouées, une oeuvre dont il ne me sera pas donné de sur-
veiller la publication. »
Ces dernières volontés du célèbre savant sont religieu-
sement remplies, cl les habiles éditeurs font preuve d'une
grande activité et d'un rare dévoùmenl, en livrant à la pu-
blicité, dans un court espace de quelques mois, quatre
splendides volumes de CoO à 700 pages. Le tome 1er de
l'Astronomie populaire renferme à lui seul 128 figures
intercalées dans le texte et exécutées avec le plus grand
soin.
Ce livre du savant maître était ardemment désiré, sou-
vent annoncé comme devant paraître prochainement ;
mais M. Arago, lorsqu'il éiail sollicité, pressé trop vive-
ment, se contentait de sourire, et à propos d'une commu-
nication, quelquefois insignifiante, d'en lire de mémoire
(il était déjà privé de la vue) une page inédite. On prêtait
alors une oreille attentive à ces dernières leçons du sa-
vant académicien, et cette intelligence supérieure, qui,
pendant plus de dix-huit ans, avait attiré là-bas, au cours
de l'Observatoire, de si nombreux auditeurs, éclairait en-
core de ses dernières lueurs, dans le sein de l'Académie,
une assemblée choisie et empressée d'écouler celle grande
voix près de s'éteindre. Mais M. Arago avait décidé,
comme on l'a vu plus haut, (pie l'Astronomie populaire se-
rait une oeuvre posthume, et il ne livrait rien à la pu-
blicité.
En parcourant ce premier volume, nous avons remar-
qué avec satisfaction cette phrase, en lèle du chapitre vm
du livre III. Notions d'optique : « Les notions précédentes
sur les lentilles, notions qui sont devenues populaires,
depuis l'invention du daguerréotype et des autres procé-
dés photographiques, nous niellent en mesure de rendre
compte du mode d'action des verres dont une lunette se
compose. »
Ce témoignage, rendu par un si grand auteur, prouve
d'abord (pic la pratique des procédés photographiques
esl d'une grande utilité au point de vue de la science, et
ensuite qu'ils sont généralement répandus cl devenus po-
pulaires.
Tout ce livre III, qui traite des notions d'optique, con-
tient de si précieux renseignements pour tous ceux qui
s'occupent de daguerréotype ou de photographie, (pie nous
croyons devoir les engager à consulter souvent ces pages
si instructives. Nous transcrivons, dans ce premier article,
les extraits suivants qui donneront, mieux qu'une analyse
succincte, une idée du style simple cl précis du savant
auteur.
MAMF.ni: DONT s'OPGRF. LA VISION'.
Jusqu'ici nous n'avons considéré le grossissement d'une
petite lentille que comme un fail connu de lotit le inonde,
ou que chacun peut aisément vérifier.
Il nous reste maintenant à expliquer comment le mi-
croscope simple du naturaliste, comment la lentille ocu-
laire grossit les objets matériels ou les images de ces ob-
jets engendrées au foyer d'une première lentille; mais
cette explication exigera que nous rendions compte de la
manière dont s'opère la vision.
Revenons sur nos pas. Nous n'avons encore parlé des
foyers qu'en tant qu'ils résultent des inflexions imprimées
aux faisceaux parallèles ou non parallèles par une seule
LA. PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE. Nouveau procédé
sur glace, par M. Thomas MOGFOBD. — SCIENCES. OEuvre
de F. Arago. Astronomie populaire. Notice biographique,
par M. A.-T. L. — NOTES DE CHIMIE PHOTOGRA-
PHIQUE. Des sulfures, des agents de sulfuration dans
leurs rapports avec la photographie, par M. Ernest CON-
DDCHB. — PUBLICATIONS PHOTOGRAPHIQUES. Bro-
chure de M. TILLAUD. Procédé sur papier lérébenthino-
ciré. — BEAUX-ARTS, L'ÉGLISE ET LES CLOÎTRES DE
MOISSAC, par M. Paul NIBELLE. — TEMPS PRIMITIFS
DE L'HÊLIOGRAPHIE. Rapports sur les dessins produils
par les procédés de M. Bayard. — NOUVELLES DI-
VERSES.
LA PHOTOGRAPHIE EN ANGLETERRE.
NOUVEAU PROCÉDÉ SUR GLACE.
(Extrait du Journal de la Société photographique de Londres.)
Chaque nouveau fail en ''photographie intéresse les
photographes, même lorsqu'il ne peut immédiatement
servir l'art. Chaque résultat nouveau ajoute, de près ou
de loin, à ses ressources. C'est dans cette conviction que
je me décide à vous demander une petite place daus vo-
tre journal, pour rapporter les résultats de quelques ex-
périences que je fais depuis longtemps déjà, et que je n'ai
pas le loisir de poursuivre.
L'objet que j'avais en vue dans ces expériences était
de trouver un procédé sur glace moins coûteux que le
procédé sur collodion. Quoique le désir de faire une sem-
blable découverte soit grandement diminué, si l'on consi-
dère le prix peu élevé du collodion, cependant les résul-
tats que j'ai obtenus possèdent par eux-mêmes un certain
intérêt, en supposant qu'ils n'ouvrent pas un nouveau
champ de recherches.
Première méthode. — Prenez une solution d'albumine,
et ajoutez-y une solution dcbicblorure de mercure, jusqu'à
ce que toute l'albumine soit précipitée. Lavez bien ce pré-
cipité, et redissolvcz-le dans une solution saturée d'iodure
de potassium, autant que celle-ci voudra en dissoudre.
Cette préparation sera dissoute dans trois ou quatre
fois son volume d'eau distillée, et versée sur une glace
parfaitement propre, égoutlée et desséchée devant le
feu. Après le dessèchement, on la place dans le bain d'argent
ordinaire à 7 pour cent ; on l'expose ensuite à la chambre
obscure, après quoi elle est replacée dans le bain pen-
dant deux minutes. On développe ensuite par le proto-
sulfate de fer.
J'ai obtenu de très-bonnes épreuves par ce procédé en
employant le même temps que pour le collodion ordi-
naire.
Deuxième méthode. — Dans ce cas-ci, il n'est pas be-
soin d'un véhicule pour faire adhérer les substances chi-
miques à la glace.
Prenez des solutions saturées dans l'eau distillée de
ferrocyanide de potassium et de bichlorure de mercure ;
on mêle dix gouttes de ferrocyanide de potassium et qua-
torze gouttes de bichlorure de mercure avec une demi-
once d'eau ; versez sur la glace, égoutlcz et desséchez au
feu. Placez-la dans le bain, absolument comme dans la
première méthode, développez ensuile. On obtient par ce
moyen de très-remarquables épreuves positives.
Ou, prenez une solution d'iodure de mercure saturée dans
l'iodure de potassium, dissolvez-la dans la même proportion
et traitez-la de la même manière; le résultat sera le même.
Je n'insiste pas sur les proportions indiquées ci-des-
sus.
Pour les déterminer avec précision, il faudrait beaucoup
d'expériences ; mais ayez toujours soin d'avoir un bain
de nilrate d'argent plus conconlré que les solutions cl'io-
dures ou de chlorures. L'immersion dans le bain d'ar-
gent, après l'exposition dans la chambre, est absolument
nécessaire, parce que le mercure libre et l'argent réduit
tendent à s'amalgamer, pour produire la belle cristallisa-
tion connue sous le nom d'arbre de Diane. Je ne donne
les méthodes précédenles que comme une variété agréa-
ble dans la pratique; mais je pense que le procédé suivant
pourrait peut-être l'emporter sur les glaces albuminées.
Troisième méthode. — Dissolvez du gluten de blé dans
de l'alcool, iodurez-Ie comme si vous faisiez du collodion,
ajoutez-y quelques gouttes d'acide acétique, versez alors
sur la glace, et desséchez ; ou si la glace peut être placée
dans le bain avant qu'elle soit sèche, elle est plus sensible;
mais, desséchée, la glace s'impressionne très-lentement,
et le procédé est praticable lorsqu'on prend des vues loin
d'un cabinet noir. Ce procédé a, sur celui par l'albumine,
l'avantage de permettre une application plus facile de la
couche sur la glace ; celte couche n'est pas sujette au fen-
dillement, enfin, elle ne détache pas de la glace. Je ne
donne pas de proportions, parce que je ne les ai pas suffi-
samment déterminées. Je ne doute pas que d'autres opé-
rateurs, avec plus de science et de loisir, ne perfectionnent
bientôt ce procédé, s'il a de la valeur, et c'est dans cet es-
poir que je le soumets à leur jugement.
Je suis, etc. THOMAS MOGFOUD.
SCIENCES.
OEUVRES DE FRANÇOIS AIUGO. — Astronomie populaire-
— Notices biographiques (1).
M. le secrétaire perpétuel Flourens a présenté à l'Aca-
démie, dans une des dernières séances, au nom de M. Bar-
rai et de MM. Gide et Baudry, deux nouveaux volumes
des oeuvres de M. F. Arago : le tome II des Xotices
biographiques , comprenant les biographies d'Ampère,
Condorcet, Bailly, Mongc et Poisson, et le tome I
M. Flourens , qui a exercé alternativement avec M. Ara-
go , pendant vingt années les nobles fonctions de se-
crétaire perpétuel, ne peut cacher sa vive émotion
toutes les fois qu'il prononce le nom de son collègue tant
regretté." Je viens, dit-il,de parcourir dans ce dernier vo-
lume l'avertissement de l'auteur, et je n'ai pu lire, sans
être profondément louché, la phrase rpii le termine, les
dernières paroles peut-être qu'ait prononcées, relativement
a ses travaux, noire illustre confrère; » et bien persuadé
que l'Académie partagera, en les entendant, le sentiment
qu'il a éprouvé, il cite la phrase suivante (page vi de
l'avertissement) :
a Galilée, déjà aveugle depuis quelque temps, écrivait,
en 16G0, que se servir des yeux et de la main d'un autre,
(I) Gide et Baudry, éditeurs, 5, rue Bonaparte.
c'était presque comme jouer aux échecs avec les yeux
bandés ou fermés. Pour moi, dans l'état de santé où je me
trouve, au moment où je dicte ces dernières lianes, ne
voyant plus, n'ayant que quelques jours à vivre encore,
je ne puis que confier à des mains amies, actives et dé-
vouées, une oeuvre dont il ne me sera pas donné de sur-
veiller la publication. »
Ces dernières volontés du célèbre savant sont religieu-
sement remplies, cl les habiles éditeurs font preuve d'une
grande activité et d'un rare dévoùmenl, en livrant à la pu-
blicité, dans un court espace de quelques mois, quatre
splendides volumes de CoO à 700 pages. Le tome 1er de
l'Astronomie populaire renferme à lui seul 128 figures
intercalées dans le texte et exécutées avec le plus grand
soin.
Ce livre du savant maître était ardemment désiré, sou-
vent annoncé comme devant paraître prochainement ;
mais M. Arago, lorsqu'il éiail sollicité, pressé trop vive-
ment, se contentait de sourire, et à propos d'une commu-
nication, quelquefois insignifiante, d'en lire de mémoire
(il était déjà privé de la vue) une page inédite. On prêtait
alors une oreille attentive à ces dernières leçons du sa-
vant académicien, et cette intelligence supérieure, qui,
pendant plus de dix-huit ans, avait attiré là-bas, au cours
de l'Observatoire, de si nombreux auditeurs, éclairait en-
core de ses dernières lueurs, dans le sein de l'Académie,
une assemblée choisie et empressée d'écouler celle grande
voix près de s'éteindre. Mais M. Arago avait décidé,
comme on l'a vu plus haut, (pie l'Astronomie populaire se-
rait une oeuvre posthume, et il ne livrait rien à la pu-
blicité.
En parcourant ce premier volume, nous avons remar-
qué avec satisfaction cette phrase, en lèle du chapitre vm
du livre III. Notions d'optique : « Les notions précédentes
sur les lentilles, notions qui sont devenues populaires,
depuis l'invention du daguerréotype et des autres procé-
dés photographiques, nous niellent en mesure de rendre
compte du mode d'action des verres dont une lunette se
compose. »
Ce témoignage, rendu par un si grand auteur, prouve
d'abord (pic la pratique des procédés photographiques
esl d'une grande utilité au point de vue de la science, et
ensuite qu'ils sont généralement répandus cl devenus po-
pulaires.
Tout ce livre III, qui traite des notions d'optique, con-
tient de si précieux renseignements pour tous ceux qui
s'occupent de daguerréotype ou de photographie, (pie nous
croyons devoir les engager à consulter souvent ces pages
si instructives. Nous transcrivons, dans ce premier article,
les extraits suivants qui donneront, mieux qu'une analyse
succincte, une idée du style simple cl précis du savant
auteur.
MAMF.ni: DONT s'OPGRF. LA VISION'.
Jusqu'ici nous n'avons considéré le grossissement d'une
petite lentille que comme un fail connu de lotit le inonde,
ou que chacun peut aisément vérifier.
Il nous reste maintenant à expliquer comment le mi-
croscope simple du naturaliste, comment la lentille ocu-
laire grossit les objets matériels ou les images de ces ob-
jets engendrées au foyer d'une première lentille; mais
cette explication exigera que nous rendions compte de la
manière dont s'opère la vision.
Revenons sur nos pas. Nous n'avons encore parlé des
foyers qu'en tant qu'ils résultent des inflexions imprimées
aux faisceaux parallèles ou non parallèles par une seule
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.27%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.27%.
- Auteurs similaires France-Chine France-Chine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Sinica1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5427212k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5427212k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5427212k/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5427212k/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5427212k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5427212k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5427212k/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest