Presse et revues
6 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-11-25
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 25 novembre 1854 25 novembre 1854
Description : 1854/11/25 (A4,N47). 1854/11/25 (A4,N47).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54272093
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
COMMUNICATION DE M. MOIGNO. — LA PHOTOGRA-
PHIE EN ANGLETERRE. Procédé do M. Tiiomas-L.
MANSELLE.—EXPOSITION UNIVERSELLE DES BEAUX-
ARTS DE 1835. — SCIENCES. Production d'ulcool au
moyen do la cellulose. Réclamation de priorité. Reproduc-
tion photographique des beaux types d'architecture par
MM. Bisson frères; par M. A.-T. L. — BEAUX-ARTS.
L'ÉGLISE DE SAIXT-JOUIN, par M. Paul NIBF.LLK. — VUES
DE VERSAILLES. Epreuves de M. Briquet, par M. A.-T.
L. — L'ALCHIMIE ET LES ALCHIMISTES de M. Louis
Figuier, par M. M.-A. GACDIN. — PUBLICATIONS PHO-
TOGRAPHIQUES. Brochure de M. Tillard de Bayeux.
Nouveau procédé de M. DE BRÉBISSON.—NOTES DE CHI-
MIE PHOTOGRAPHIQUE. Des o\ydes et de leurs rapports
avec la photographie, par M. Ernest CONDDCHÉ. —COR-
RESPONDANCE. Lettre de M. l'abbé MAHAIS, chanoine
de Bayeux.—NOUVELLES DIVERSES.
M. Moigno, rédacteur du Cosmos, nous adresse
la communication suivante :
«Le2 septembre 1854, le journal la Lumière pu-
bliait un article de polémique irréprochable dans
la forme; cet article, dû à la plume de M. Ernest
Lacan, répondait à un article signé de nous, publié
dans le journal le Cosmos, du 15 août 1854.
« Sous l'impression du moment, nous répondîmes
à M. Lacan, dans le numéro du Cosmos du 22 sep-
tembre suivant, par un article dans lequel figurent
des expressions dont M. Lacan s'est ému à juste
titre. Les mots : mauvaise foi, — interprétations
essentiellement fausses,—perfidie judaïque,—odieux
mensonge,—provoqué lâchement, — tombèrent de
notre plume en exagérant notre pensée. Aussi nous
proposions-nous de corriger réprouve de cet ar-
ticle cl de retirer ces expressions; mais un départ
forcé nous ayant empêché de faire ces corrections,
l'article parut en noire absence, tel qu'il avait été
écrit.
« Notre but et notre pensée, en publiant cet arti-
cle, ont été uniquement de soutenir une discussion
et non pas d'offenser un confrère.
« Nous n'hésitons donc pas à déclarer que nous
relirons ces expressions blessantes pour M. Lacan,
à la considération duquel nous n'avons jamais en-
tendu l'orler atteinte.
« F. MOIGNO. »
Paris, le 15 novembre IS.'ii.
LA PHOTOGRAPHIE VA ANliLKTEURK.
Nous empruntons aux Notes and Queries le pro-
cédé suivant, qui est une modification du procédé
de M. Shadboll, publié dans la Lumière.
1° Nettoyez parfaitement la place 'ceci est très-essentiel)
avec de l'acide nuirialiipieoii de l'acide nitrique; lavez-la
et mettez-la dans une solution de soude caustique ordi-
naire, lavez encore et polissez la plaque avec un chiffon
de soie. Avant d'y étendre le collodion, frottez-la encore
légèrement avec un vieux chiffon de batiste.
2° Versez le collodion aussi également que possible.
5° Plongez la glace, pendant deux minutes, dans un
bain de nitrate d'argent (à 35 grains) bien ioduré. J'emploie
une bassine plate, dans laquelle je |fais facilement ondoyer
la glace, le côté collodionné en dessus; 12 onces de liquide
suffisent pour préparer des plaques de 8 pouces 1/2 sur
6 1/2. Je relire ensuite la plaque et je la pose verticale-
ment, le bord inférieur reposant sur du papier buvard.
4° Versez ensuite, par trois fois, sur la glace le sirop
préservateur (miel et eau distillée, que l'on filtre après le
mélange, et auxquels on ajoute de l'alcool, une drachme
par once). La première fois, on baisse le sirop séjourner
deux minutes en inclinant la plaque de côté et d'autre, la
seconde fois trois minutes, la troisième fois quatre mi-
nutes; le sirop qui a servi une fois doit être jeté. Placez
le bord inférieur de. la plaque sur du papier buvard, afin
que l'excès de sirop soit absorbé, et que vous obteniez une
surface bien unie. Placez la glace, ainsi préparée, dans
une boîte à négatifs ou dans un châssis fermé; elle con-
servera sa sensibilité pendant un mois. J'avoue que je n'ai
jamais eu la patience d'attendre plus d'une semaine. Il
faut avoir soin de ne pas Irak) prolonger l'exposition : elle
ne doit pas être plus longueflue quand on opère avec des
glaces préparées nouvellement. On peut développer quand
on veut. En la retirant du châssis, versez très-doucement
sur l'épreuve de l'eau distillée ou de l'eau de pluie re-
cueillie par un temps calme, afin d'enlever le sirop Répé-
tez trois fois ce lavage en laissant, chaque fois, la surface
impressionnée s'imbiber pendant quelques minutes. Epon-
gez le bord cl les angles inférieurs avec du papier buvard;
puis, versez encore sur la glace, très-doucement, une so-
lution de nitrate d'argent (à 10 grains), saturée d'iodure,
que vous y laissez séjourner pendant trente secondes, en
la faisant ondoyer. Versez environ 20 minimes de celle
solution dans un récipient, et jetez le reste ; développez
au moyen de la solution, ordinaire d'acide pyrogalliquc.
Souvent l'épreuve se développe parfaitement ainsi. Dans le
cas où elle paraîtrait trop faible après 50 secondes, rever-
sez la solution d'acide pyrogalliquc dans le verre contenant
la solution de nilrale dont je viens de parler, et répandez
ce mélange sur l'épreuve : elle apparaîtra rapidement.
Fixez à l'hypiisulfile, etc.
Ce procédé réussit parfaitement neuf fois sur dix, pour
des glaces de six pouces surcinq, et il dispense de l'usage
de deux bassines. Quand j'emploie des plaques plus gran-
des, je préfère les soumettre à un bain pendant 10 à 15
minutes pour en enlever le sirop ; autrement, il est diffi-
cile d'oblenir une épreuve également venue dans toutes ses
parties. Je les plonge ensuite pendant 50 secondes dans un
bain de nilrale d'argent salure d'iodure (10 grains).
J'ai essayé de laver les plaques dans de l'eau distillée,
après les avoir indurées, mais avant l'application du sirop
que je faisais en une seule fois, selon la recommandation
de M. Shadboll ; celle manière de procéder ne m'a jamais
donné que des épreuves toutes tachetées. L'addition d'un
grain de nilrale d'argf ul pour chaque once du bain peut
prévenir cet effet. Le miel doit être aussi peu acide que
possible.
Les négatifs que j'ai obtenus ainsi sont excellents, avec
des lumières transparentes el des noirs intenses, le car-
bone contenu dans le sirop aidant à la réduction de l'ar-
gent ' THOMAS !.. MAXSKI.L.
Gucrnsey.
SCIENCES.
Production de l'alcool au moyen de la cellulose, —
Réclamation de priorité. — A l'occasion de la récente
communication de AI. J.-Kd. Arnoultsur l'alcool de bois,
M. Tribouillet s'est empressé d'adresser à l'Académie, dans
la séance du 15 de ce mois, une réclamation de priorité
dont la légitimité a élé reconnue par l'honorable M. Pe-
louze. L'intéressante communication de M. Arnould
ayant été insérée dans le numéro U, du 4 novembre, il
est de toute justice que la note du réclamant trouve ici sa
place.
« J'ai la conviction, dit M. Tribouillet, que si, depuis
trentC'Cinq ans, la belle découverte de M. Braconnot, n'a
pas reçu d'application industrielle, c'est que la quantité
d'acide sulfurique concentré, qu'il est nécessaire d'em-
ployer, rendait l'opération onéreuse ou peu avantageuse
malgré le prix parfois élevé de l'alcool. Cela m'a fait naî-
tre l'idée d'utiliser cet acide, qui reste en quantité presque
égale à celle employée, et qui conserve presque toute sa
puissance primitive, quoique mélangé d'eau, de dexlrine
ou de glucose, et combiné à peu de matière organique qui
forme un acide que M. ïiraconnol a nommé végélo-sulfu •
rique. J'emploie tout ce mélange pour la décomposition
du savon calcaire, tel qu'on l'obtient pour la fabrication
des bougies, c'est-à-dire des acides gras. Ceux-ci viennent
à la surface, et le sulfate de chaux, très-peu soluble, se
précipite ; enfin, l'eau sucrée se sépare, et ou la fait fer-
menter par les moyens ordinaires, puis on distille pour
en obtenir de l'alcool. »
M. Tribouillet a pris, depuis un an, des brevets en
France et à l'étranger, pour cet ensemble de fabrication,
et il a jointà sa communication une copie desdits brevets,
il se croit donc en droit de réclamer la priorité pour l'ap-
plication industrielle de la découverte de M. Braconnot,
en utilisant l'acide qui a opéré la désagrégation de lu cel-
lulose.
Tout en reconnaissant la légitimité de cette réclamation,
M. Pelouzc, qui avait présenté la note de M. Arnould, fait
remarquer qu'elle ne pouvait être prévue, puisque M. Tri-
bouillet n'avait point fait connaître le résultat de ses re-
cherches dans les publications périodiques consacrées aux
travaux de ce genre. A. T. L.
REPRODUCTIONS PHOTOGRAPHIQUES
OES rus m AUX TVPKS K'AIICIIITKC.TUIS;--
PAR MM. EÏSSON FP.Èr.ES.
Trois grandes et belles épreuves photographiques, dé-
posées par MM. liisson frères dans la salle d'attente de
l'Académie, oui attiré l'attention générale avant, pendant
el après la séance de lundi dernier. A la suite du dé-
pouillement de la correspondance, M. le secrétaire perpé-
tuel Elie de Reauniont a présenté, au nom de. ces habiles
opérateurs, les trois premières livraisons de l'oeuvre
qu'ils viennent d'entreprendre sous la direction de
MM. Duban, de Gisors, II. Labrouste, l.efuel, l.assus
Vaudoyei, Viollel-Lcduc, etc., intitulée <■ Reproductions
photographiques des plus beaux types d'architecture, d'a-
près les monuments les plus remarquables et les plus
caractéristiques de chaque époque. » Chacune de ces li«
COMMUNICATION DE M. MOIGNO. — LA PHOTOGRA-
PHIE EN ANGLETERRE. Procédé do M. Tiiomas-L.
MANSELLE.—EXPOSITION UNIVERSELLE DES BEAUX-
ARTS DE 1835. — SCIENCES. Production d'ulcool au
moyen do la cellulose. Réclamation de priorité. Reproduc-
tion photographique des beaux types d'architecture par
MM. Bisson frères; par M. A.-T. L. — BEAUX-ARTS.
L'ÉGLISE DE SAIXT-JOUIN, par M. Paul NIBF.LLK. — VUES
DE VERSAILLES. Epreuves de M. Briquet, par M. A.-T.
L. — L'ALCHIMIE ET LES ALCHIMISTES de M. Louis
Figuier, par M. M.-A. GACDIN. — PUBLICATIONS PHO-
TOGRAPHIQUES. Brochure de M. Tillard de Bayeux.
Nouveau procédé de M. DE BRÉBISSON.—NOTES DE CHI-
MIE PHOTOGRAPHIQUE. Des o\ydes et de leurs rapports
avec la photographie, par M. Ernest CONDDCHÉ. —COR-
RESPONDANCE. Lettre de M. l'abbé MAHAIS, chanoine
de Bayeux.—NOUVELLES DIVERSES.
M. Moigno, rédacteur du Cosmos, nous adresse
la communication suivante :
«Le2 septembre 1854, le journal la Lumière pu-
bliait un article de polémique irréprochable dans
la forme; cet article, dû à la plume de M. Ernest
Lacan, répondait à un article signé de nous, publié
dans le journal le Cosmos, du 15 août 1854.
« Sous l'impression du moment, nous répondîmes
à M. Lacan, dans le numéro du Cosmos du 22 sep-
tembre suivant, par un article dans lequel figurent
des expressions dont M. Lacan s'est ému à juste
titre. Les mots : mauvaise foi, — interprétations
essentiellement fausses,—perfidie judaïque,—odieux
mensonge,—provoqué lâchement, — tombèrent de
notre plume en exagérant notre pensée. Aussi nous
proposions-nous de corriger réprouve de cet ar-
ticle cl de retirer ces expressions; mais un départ
forcé nous ayant empêché de faire ces corrections,
l'article parut en noire absence, tel qu'il avait été
écrit.
« Notre but et notre pensée, en publiant cet arti-
cle, ont été uniquement de soutenir une discussion
et non pas d'offenser un confrère.
« Nous n'hésitons donc pas à déclarer que nous
relirons ces expressions blessantes pour M. Lacan,
à la considération duquel nous n'avons jamais en-
tendu l'orler atteinte.
« F. MOIGNO. »
Paris, le 15 novembre IS.'ii.
LA PHOTOGRAPHIE VA ANliLKTEURK.
Nous empruntons aux Notes and Queries le pro-
cédé suivant, qui est une modification du procédé
de M. Shadboll, publié dans la Lumière.
1° Nettoyez parfaitement la place 'ceci est très-essentiel)
avec de l'acide nuirialiipieoii de l'acide nitrique; lavez-la
et mettez-la dans une solution de soude caustique ordi-
naire, lavez encore et polissez la plaque avec un chiffon
de soie. Avant d'y étendre le collodion, frottez-la encore
légèrement avec un vieux chiffon de batiste.
2° Versez le collodion aussi également que possible.
5° Plongez la glace, pendant deux minutes, dans un
bain de nitrate d'argent (à 35 grains) bien ioduré. J'emploie
une bassine plate, dans laquelle je |fais facilement ondoyer
la glace, le côté collodionné en dessus; 12 onces de liquide
suffisent pour préparer des plaques de 8 pouces 1/2 sur
6 1/2. Je relire ensuite la plaque et je la pose verticale-
ment, le bord inférieur reposant sur du papier buvard.
4° Versez ensuite, par trois fois, sur la glace le sirop
préservateur (miel et eau distillée, que l'on filtre après le
mélange, et auxquels on ajoute de l'alcool, une drachme
par once). La première fois, on baisse le sirop séjourner
deux minutes en inclinant la plaque de côté et d'autre, la
seconde fois trois minutes, la troisième fois quatre mi-
nutes; le sirop qui a servi une fois doit être jeté. Placez
le bord inférieur de. la plaque sur du papier buvard, afin
que l'excès de sirop soit absorbé, et que vous obteniez une
surface bien unie. Placez la glace, ainsi préparée, dans
une boîte à négatifs ou dans un châssis fermé; elle con-
servera sa sensibilité pendant un mois. J'avoue que je n'ai
jamais eu la patience d'attendre plus d'une semaine. Il
faut avoir soin de ne pas Irak) prolonger l'exposition : elle
ne doit pas être plus longueflue quand on opère avec des
glaces préparées nouvellement. On peut développer quand
on veut. En la retirant du châssis, versez très-doucement
sur l'épreuve de l'eau distillée ou de l'eau de pluie re-
cueillie par un temps calme, afin d'enlever le sirop Répé-
tez trois fois ce lavage en laissant, chaque fois, la surface
impressionnée s'imbiber pendant quelques minutes. Epon-
gez le bord cl les angles inférieurs avec du papier buvard;
puis, versez encore sur la glace, très-doucement, une so-
lution de nitrate d'argent (à 10 grains), saturée d'iodure,
que vous y laissez séjourner pendant trente secondes, en
la faisant ondoyer. Versez environ 20 minimes de celle
solution dans un récipient, et jetez le reste ; développez
au moyen de la solution, ordinaire d'acide pyrogalliquc.
Souvent l'épreuve se développe parfaitement ainsi. Dans le
cas où elle paraîtrait trop faible après 50 secondes, rever-
sez la solution d'acide pyrogalliquc dans le verre contenant
la solution de nilrale dont je viens de parler, et répandez
ce mélange sur l'épreuve : elle apparaîtra rapidement.
Fixez à l'hypiisulfile, etc.
Ce procédé réussit parfaitement neuf fois sur dix, pour
des glaces de six pouces surcinq, et il dispense de l'usage
de deux bassines. Quand j'emploie des plaques plus gran-
des, je préfère les soumettre à un bain pendant 10 à 15
minutes pour en enlever le sirop ; autrement, il est diffi-
cile d'oblenir une épreuve également venue dans toutes ses
parties. Je les plonge ensuite pendant 50 secondes dans un
bain de nilrale d'argent salure d'iodure (10 grains).
J'ai essayé de laver les plaques dans de l'eau distillée,
après les avoir indurées, mais avant l'application du sirop
que je faisais en une seule fois, selon la recommandation
de M. Shadboll ; celle manière de procéder ne m'a jamais
donné que des épreuves toutes tachetées. L'addition d'un
grain de nilrale d'argf ul pour chaque once du bain peut
prévenir cet effet. Le miel doit être aussi peu acide que
possible.
Les négatifs que j'ai obtenus ainsi sont excellents, avec
des lumières transparentes el des noirs intenses, le car-
bone contenu dans le sirop aidant à la réduction de l'ar-
gent ' THOMAS !.. MAXSKI.L.
Gucrnsey.
SCIENCES.
Production de l'alcool au moyen de la cellulose, —
Réclamation de priorité. — A l'occasion de la récente
communication de AI. J.-Kd. Arnoultsur l'alcool de bois,
M. Tribouillet s'est empressé d'adresser à l'Académie, dans
la séance du 15 de ce mois, une réclamation de priorité
dont la légitimité a élé reconnue par l'honorable M. Pe-
louze. L'intéressante communication de M. Arnould
ayant été insérée dans le numéro U, du 4 novembre, il
est de toute justice que la note du réclamant trouve ici sa
place.
« J'ai la conviction, dit M. Tribouillet, que si, depuis
trentC'Cinq ans, la belle découverte de M. Braconnot, n'a
pas reçu d'application industrielle, c'est que la quantité
d'acide sulfurique concentré, qu'il est nécessaire d'em-
ployer, rendait l'opération onéreuse ou peu avantageuse
malgré le prix parfois élevé de l'alcool. Cela m'a fait naî-
tre l'idée d'utiliser cet acide, qui reste en quantité presque
égale à celle employée, et qui conserve presque toute sa
puissance primitive, quoique mélangé d'eau, de dexlrine
ou de glucose, et combiné à peu de matière organique qui
forme un acide que M. ïiraconnol a nommé végélo-sulfu •
rique. J'emploie tout ce mélange pour la décomposition
du savon calcaire, tel qu'on l'obtient pour la fabrication
des bougies, c'est-à-dire des acides gras. Ceux-ci viennent
à la surface, et le sulfate de chaux, très-peu soluble, se
précipite ; enfin, l'eau sucrée se sépare, et ou la fait fer-
menter par les moyens ordinaires, puis on distille pour
en obtenir de l'alcool. »
M. Tribouillet a pris, depuis un an, des brevets en
France et à l'étranger, pour cet ensemble de fabrication,
et il a jointà sa communication une copie desdits brevets,
il se croit donc en droit de réclamer la priorité pour l'ap-
plication industrielle de la découverte de M. Braconnot,
en utilisant l'acide qui a opéré la désagrégation de lu cel-
lulose.
Tout en reconnaissant la légitimité de cette réclamation,
M. Pelouzc, qui avait présenté la note de M. Arnould, fait
remarquer qu'elle ne pouvait être prévue, puisque M. Tri-
bouillet n'avait point fait connaître le résultat de ses re-
cherches dans les publications périodiques consacrées aux
travaux de ce genre. A. T. L.
REPRODUCTIONS PHOTOGRAPHIQUES
OES rus m AUX TVPKS K'AIICIIITKC.TUIS;--
PAR MM. EÏSSON FP.Èr.ES.
Trois grandes et belles épreuves photographiques, dé-
posées par MM. liisson frères dans la salle d'attente de
l'Académie, oui attiré l'attention générale avant, pendant
el après la séance de lundi dernier. A la suite du dé-
pouillement de la correspondance, M. le secrétaire perpé-
tuel Elie de Reauniont a présenté, au nom de. ces habiles
opérateurs, les trois premières livraisons de l'oeuvre
qu'ils viennent d'entreprendre sous la direction de
MM. Duban, de Gisors, II. Labrouste, l.efuel, l.assus
Vaudoyei, Viollel-Lcduc, etc., intitulée <■ Reproductions
photographiques des plus beaux types d'architecture, d'a-
près les monuments les plus remarquables et les plus
caractéristiques de chaque époque. » Chacune de ces li«
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