Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-11-17
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 17 novembre 1854 17 novembre 1854
Description : 1854/11/17 (A4,N46). 1854/11/17 (A4,N46).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427208p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIMï.
PAPIER TÉRÉBENTHINO-CIRÉ Procédés de MM. Tliillard
el J. Blol, par M. Maurice LESPIABLT. — SCIENCES.
Alcool d'asphodèle, par MM. Clerget el Jacquelain. Tissus
fabriqués avec les fibres des plantes du genre urtica (or-
lies) ou herbes de Chine, par M. A.-T. L. — Effets mer-
veilleux de la foudre. Images produites parfois sur les per-
sonnes foudrojôes, par M. Victor MEUNIER. — REVUE
PHOTOGRAPHIQUE. M. Pierson, par M. Ernest LACAS.
— BEAUX-ARTS, LA SAINTE CHAPELLE DE CHAMPIGXY,
par M. Paul NIBELLE. — NOTES DE CHIMIE PHOTO-
GRAPHIQUE. Des oxydes dans leurs rapports avec la pho-
tographie, par M. Ernest CONDDCHÉ.—NOUVELLES DI-
VERSES.
PAPIER TÉREBENTHINO-ClRE.
M. M. Lespiaull, à qui nous devons déjà de si
intéressantes communications, cl donl la dernière
lettre, insérée dans la Lumière, a élé reproduite,
comme les précédentes, par les journaux photogra-
phiques d'Angleterre et des Etals-Unis, et par plu-
sieurs autres publications scientifiques, nous adresse
le travail suivant, qui prouve avec quelle ardeur et
quelle persévérance il poursuit ses éludes, en môme
temps qu'il démontre, par des résultais pratiques,
la valeur des procédés de MM. Tliillard el J. Biot,
quelcs journaux élrangersont également reproduits.
E. L.
Monsieur le rédacteur,
Vous avez publié pour le papier lérclienlliîno - ciré
deux nouvelles formules, l'une de M. Tliillard, l'autre de
M. Julien Blot; je les ai lues avec le plus vif intérêt, et
j'espère que vous voudrez bien accueillir quelques obser-
vations, el les éludes nouvelles que j'ai faites de mon côté.
Qu'il me soit permis d'abord de remercier bien sincè-
rement les deux honorables photographes de leurs re-
cherches, ainsi que M. de Brébisson qui a bien voulu
les appuyer de l'aulorilé de son nom.
En essayant la dissolution iodée que M. de Brébisson a
publiée au nom de M. Tliillard, j'ai obtenu des clichés très-
vigoureux et très-fins, bien homogènes et sans grenu, et
j'ai vu avec plaisir la réalisation des résultats annoncés.
Cependant j'ai trouvé à ce procédé quelques légers dé-
fauts, qui deviennent, du reste, des qualités dans beaucoup
de circonstances. J'entre dans quelques détails.
La pose n'est pas plus longue qu'avec la plupart des
attires papiers secs ; mais le développement de l'image
dans l'acide gallique est extrêmement lent; en voici un
exemple : j'ai posé pour des arbres parfaitement éclairés,
quinze minutes, avec une feuille préparée selon mon pro-
cédé primitif; au bout d'une heure d'immersion, l'image
était bien venue, avec l'intensité de Ion convenable.
Une feuille de papier Tliillard. que j'ai exposée immé-
diatement après et durant le même espace de temps, n'a
donné une image complète qu'après un séjour de vingl-
qualre heures dans l'acide gallique additionné delà même
quantité d'acélo-nilrale: elle s'est montrée alors parfaite
dans ses détails, avec beaucoup de finesse, des blancs
très-purs et des ncirs d'une intensité puissante.
Cette étonnante conservation des transparences du
cliché, et qui n'a d'égale dans aucun autre procédé , est
précisément la cause du défaut donl je veux parler : les
noirs arrivent à l'opacité absolue avant que les clairs
aient commencé à se teinter. Il en résulte une épreuve
trop vigoureuse et manquant de transparence dans les
ombres, du moins lorsque les objets sont éclairés par
une vive lumière ; mais si le soleil est pale ou à demi
voilé par des nuages, le cliché est ordinairement très-
harmonieux, et le ciel devient seul d'un noir opaque.
La formule Tliillard est, du reste, très-facile dans son
application, d'une remarquable simplicité, et mérite de
devenir usuelle. J'ai trouvé la solution d'un pour deux
cents trop peu iodurée, et j'ai doublé avec succès la dose
d'iode. Les papiers ainsi préparés se conservent très-
longtemps avant leur sensibilisation, car il y a une véri-
table combinaison avec effervescence de l'iode et de la
solution térébenthino-cirée. Les papiers se maintiennent
parfaitement blancs, et aucune odeur ne décèle le déga-
gement de l'iode. J'ai tenté inutilement d'y ajouter du
brome, la dissolution prenant alors la consistance du
miel.
M. Julien Blotpropose une modification que j'ai essayée,
que je trouve bonne à beaucoup d'égards ; cependant il
reproche à ce procédé de donner des épreuves grenues ,
ce que je ne saurais admettre: mais je dois d'abord ex-
pliquer ce que j'entends par ce. terme ûe grenu sur lequel
les photographes semblent peu d'accord.
Tous les clichés sur papier, quel que soit le procédé
par lequel on les a obtenus, oiïrcnt un grain plus ou moins
fin, plus ou moins serré, selon la qualité et l'épaisseur
des feuilles. Les papiers anglais, bien homogènes de pâte,
et les papiers de Saxe très-minces (6 à 7 kilos), donnent
un grain très-fin et peu apparent après le cirage (1). Ils
oiïrcnt à la loupe l'apparence d'un verre dépoli avec soin,
et le grain, lorsque les opérations ont élé bien conduites,
ne se reproduit dans l'épreuve positive que par un léger
effacement des lignes trop sèches (sfumato des peintres
italiens), qualité précieuse qui manque presque toujours
aux clichés albuminés. Ce genre de grenu ne peut devenir
un inconvénient que par le tissu trop grossier du papier
ou sa trop grande épaisseur. Il existe plus ou moins avec
tous les papiers, et n'est pas dû à la présence de la cire.
Il m'est arrivé d'obtenir souvent avec le papier cire de
M. Legray des épreuves tout aussi fines de teinte qu'avec
les papiers albuminés cl gélatines; or, cela n'arriverait
pas si la cire était la véritable cause du grenu. Je citerai
encore, à l'appui de ce que je viens de dire, l'expérience
suivante : si l'on prend deux feuilles cirées de papier
Marion, l'une très-épaisse cl l'autre très-mince, el qu'a-
près les avoir indurées et nitralécs selon la înéibode
Legray, on refonde la cire près ilu feu, on remarquera
dans la feuille la plus épaisse un grenu pareil à celui d'un
(t) J'ai cmnm.'iR'é quelques expériences dans le but de
donner beaucoup plus d'homogénéité el de transparence à
la plie du papier par une opération préliminaire. C'est à
l'aide de l'acide pectique que j'espère arriver à ce résultat,
les épreuves sur papier n'auraient alors rien à envier au
colloilion. Celle préparation pourrait, du reste, :e faire dans
les papeteries. Le papier vêa'tal est obtenu à l'aide de lil.isse
de chanvre ou de lin érrus. L'acide pecli|ue el les pédales
interposés entre les libres forment une sorte d'encollage qui
donne la transparence. Le papier des Miels île banque est
fabriqué de la même manière. La filasse de chanvre ou de
lin esi seulement préparée avec plus de soin et lessivée
d'avance.
verre grossièrement dépoli, tandis que la plus mince pa-
raîtra presque aussi fine qu'une glace collodionnée.
Indépendamment du grenu donl je viens de parler,
inhérent à tous les procédés sur papier, il en est un autre
qui produit les plus fâcheux effets en étant toute finesse
aux épreuves positives et leur donnant un aspect fort
désagréable, analogue à celui des mauvaises lilhographies.
Ce grenu ou piqué, comme on voudra l'appeler, se mani-
feste toutes les fois que le bain d'acide gallique contient
une trop forte proportion d'acélo-nitrate d'argent, ou
qu'il est lui-même trop saturé. L'image se développe
alors rapidement et avec de beaux noirs, mais il se préci-
pite dans les pores du papier un gallate d'argent qui
produit une granulation confuse, effet pareil à celui des
cristallisations résultant de dissolutions rapidement va-
porisées.
Tous les papiers sont-ils également sujets à recevoir ce
précipité de gallate d'argent? Non, et c'est, je crois, ce
qui constitue la véritable différence des procédés, quant
au grenu. Ce grenu n'existerait jamais avec aucun pro-
cédé, si la manipulation était toujours parfaite et si l'on
n'employait l'acide gallique et l'acélo-nitrale qu'à doses
très-faibles ; mais il n'en est pas ainsi, et la plupart des
insuccès sont dus à l'impatience des opérateurs qui hâtent
irop la venue de l'image.
Les divers papiers m'ont paru résister à l'action de l'a-
cide gallique et de l'acélo-nitrale d'une manière fort iné-
gale, ou, en d'autres termes, sont plus ou moins sujets au
grenu, et l'on pourrait, je crois, sous ce rapport, les
classer dans l'ordre suivant :
Moins. — Papier térébenthine (Tliillard.)
Papiers térébenthines (Blot et Lespiaull).
Papiers gélatines, albuminés, au sérum, etc.;
Papier ciré au fer chaud (Legray).
Maintenant, pourquoi M. Julien Blol a-t-il obtenu avec
la dissolution Tliillard des épreuves grenues, tandis que
ce même procédé me donne des clichés extrêmement fins,
et que M. de Brébisson et M. Tliillard en ont obtenu de pa-
reils? A mon avis, cela ne peut tenir qu'à un défaut de
manipulation, ou bien à la mauvaise qualité d'un papier
qui se trouverait amélioré par l'encollage an fucus et au
sucre de. miel. La modification de M. Blot réussit du reste
fort bien, et, si elle ne m'a pas donné plus de finesse, elle
ajoute certaines qualités au papier Tliillard, plus de pro-
fondeur de Ion et des demi-teintes mieux graduées. Mais
le fucus crispus semble inférieur comme encollage à la
colle de poisson. Ce varech, comme le lichen d'Islande,
ne contient guère, à part quelques traces d'iode et de
brome, que de la cellulose faiblement agrégée et un peu
d'imiline, et la dose de deux ou trois grammes par litre,
ne pouvant cire dépassée sans que. le liquide se prenne
en gelée, n'esl pas susceptible de donner un encollage
bien puissant. La colle de poisson, au contraire, à dix
grammes par litre, se maintient parfaitement liquide à la
température de 1-2 à 13 degrés.
.l'ai essayé aussi une variante du procédé Blot, en em-
ployant une dissolution alcoolique d'iodure d'ammonium
palmée d'iodure d'argent; elle donne une rapidité excep-
tionnelle.
Je vais présenter ici le résumé des diverses prépara-
lions du papier lérébenlhino-ciié. J'en citerai trois qui
m'ont semblé réunir les plus grands avantages :
1» Essence de térébenthine rectifiée, \ litre, saturée, à
la température ordinaire, de cire blanche en graius (bO
gr, environ) : une partie restera au fond du flacon.
PAPIER TÉRÉBENTHINO-CIRÉ Procédés de MM. Tliillard
el J. Blol, par M. Maurice LESPIABLT. — SCIENCES.
Alcool d'asphodèle, par MM. Clerget el Jacquelain. Tissus
fabriqués avec les fibres des plantes du genre urtica (or-
lies) ou herbes de Chine, par M. A.-T. L. — Effets mer-
veilleux de la foudre. Images produites parfois sur les per-
sonnes foudrojôes, par M. Victor MEUNIER. — REVUE
PHOTOGRAPHIQUE. M. Pierson, par M. Ernest LACAS.
— BEAUX-ARTS, LA SAINTE CHAPELLE DE CHAMPIGXY,
par M. Paul NIBELLE. — NOTES DE CHIMIE PHOTO-
GRAPHIQUE. Des oxydes dans leurs rapports avec la pho-
tographie, par M. Ernest CONDDCHÉ.—NOUVELLES DI-
VERSES.
PAPIER TÉREBENTHINO-ClRE.
M. M. Lespiaull, à qui nous devons déjà de si
intéressantes communications, cl donl la dernière
lettre, insérée dans la Lumière, a élé reproduite,
comme les précédentes, par les journaux photogra-
phiques d'Angleterre et des Etals-Unis, et par plu-
sieurs autres publications scientifiques, nous adresse
le travail suivant, qui prouve avec quelle ardeur et
quelle persévérance il poursuit ses éludes, en môme
temps qu'il démontre, par des résultais pratiques,
la valeur des procédés de MM. Tliillard el J. Biot,
quelcs journaux élrangersont également reproduits.
E. L.
Monsieur le rédacteur,
Vous avez publié pour le papier lérclienlliîno - ciré
deux nouvelles formules, l'une de M. Tliillard, l'autre de
M. Julien Blot; je les ai lues avec le plus vif intérêt, et
j'espère que vous voudrez bien accueillir quelques obser-
vations, el les éludes nouvelles que j'ai faites de mon côté.
Qu'il me soit permis d'abord de remercier bien sincè-
rement les deux honorables photographes de leurs re-
cherches, ainsi que M. de Brébisson qui a bien voulu
les appuyer de l'aulorilé de son nom.
En essayant la dissolution iodée que M. de Brébisson a
publiée au nom de M. Tliillard, j'ai obtenu des clichés très-
vigoureux et très-fins, bien homogènes et sans grenu, et
j'ai vu avec plaisir la réalisation des résultats annoncés.
Cependant j'ai trouvé à ce procédé quelques légers dé-
fauts, qui deviennent, du reste, des qualités dans beaucoup
de circonstances. J'entre dans quelques détails.
La pose n'est pas plus longue qu'avec la plupart des
attires papiers secs ; mais le développement de l'image
dans l'acide gallique est extrêmement lent; en voici un
exemple : j'ai posé pour des arbres parfaitement éclairés,
quinze minutes, avec une feuille préparée selon mon pro-
cédé primitif; au bout d'une heure d'immersion, l'image
était bien venue, avec l'intensité de Ion convenable.
Une feuille de papier Tliillard. que j'ai exposée immé-
diatement après et durant le même espace de temps, n'a
donné une image complète qu'après un séjour de vingl-
qualre heures dans l'acide gallique additionné delà même
quantité d'acélo-nilrale: elle s'est montrée alors parfaite
dans ses détails, avec beaucoup de finesse, des blancs
très-purs et des ncirs d'une intensité puissante.
Cette étonnante conservation des transparences du
cliché, et qui n'a d'égale dans aucun autre procédé , est
précisément la cause du défaut donl je veux parler : les
noirs arrivent à l'opacité absolue avant que les clairs
aient commencé à se teinter. Il en résulte une épreuve
trop vigoureuse et manquant de transparence dans les
ombres, du moins lorsque les objets sont éclairés par
une vive lumière ; mais si le soleil est pale ou à demi
voilé par des nuages, le cliché est ordinairement très-
harmonieux, et le ciel devient seul d'un noir opaque.
La formule Tliillard est, du reste, très-facile dans son
application, d'une remarquable simplicité, et mérite de
devenir usuelle. J'ai trouvé la solution d'un pour deux
cents trop peu iodurée, et j'ai doublé avec succès la dose
d'iode. Les papiers ainsi préparés se conservent très-
longtemps avant leur sensibilisation, car il y a une véri-
table combinaison avec effervescence de l'iode et de la
solution térébenthino-cirée. Les papiers se maintiennent
parfaitement blancs, et aucune odeur ne décèle le déga-
gement de l'iode. J'ai tenté inutilement d'y ajouter du
brome, la dissolution prenant alors la consistance du
miel.
M. Julien Blotpropose une modification que j'ai essayée,
que je trouve bonne à beaucoup d'égards ; cependant il
reproche à ce procédé de donner des épreuves grenues ,
ce que je ne saurais admettre: mais je dois d'abord ex-
pliquer ce que j'entends par ce. terme ûe grenu sur lequel
les photographes semblent peu d'accord.
Tous les clichés sur papier, quel que soit le procédé
par lequel on les a obtenus, oiïrcnt un grain plus ou moins
fin, plus ou moins serré, selon la qualité et l'épaisseur
des feuilles. Les papiers anglais, bien homogènes de pâte,
et les papiers de Saxe très-minces (6 à 7 kilos), donnent
un grain très-fin et peu apparent après le cirage (1). Ils
oiïrcnt à la loupe l'apparence d'un verre dépoli avec soin,
et le grain, lorsque les opérations ont élé bien conduites,
ne se reproduit dans l'épreuve positive que par un léger
effacement des lignes trop sèches (sfumato des peintres
italiens), qualité précieuse qui manque presque toujours
aux clichés albuminés. Ce genre de grenu ne peut devenir
un inconvénient que par le tissu trop grossier du papier
ou sa trop grande épaisseur. Il existe plus ou moins avec
tous les papiers, et n'est pas dû à la présence de la cire.
Il m'est arrivé d'obtenir souvent avec le papier cire de
M. Legray des épreuves tout aussi fines de teinte qu'avec
les papiers albuminés cl gélatines; or, cela n'arriverait
pas si la cire était la véritable cause du grenu. Je citerai
encore, à l'appui de ce que je viens de dire, l'expérience
suivante : si l'on prend deux feuilles cirées de papier
Marion, l'une très-épaisse cl l'autre très-mince, el qu'a-
près les avoir indurées et nitralécs selon la înéibode
Legray, on refonde la cire près ilu feu, on remarquera
dans la feuille la plus épaisse un grenu pareil à celui d'un
(t) J'ai cmnm.'iR'é quelques expériences dans le but de
donner beaucoup plus d'homogénéité el de transparence à
la plie du papier par une opération préliminaire. C'est à
l'aide de l'acide pectique que j'espère arriver à ce résultat,
les épreuves sur papier n'auraient alors rien à envier au
colloilion. Celle préparation pourrait, du reste, :e faire dans
les papeteries. Le papier vêa'tal est obtenu à l'aide de lil.isse
de chanvre ou de lin érrus. L'acide pecli|ue el les pédales
interposés entre les libres forment une sorte d'encollage qui
donne la transparence. Le papier des Miels île banque est
fabriqué de la même manière. La filasse de chanvre ou de
lin esi seulement préparée avec plus de soin et lessivée
d'avance.
verre grossièrement dépoli, tandis que la plus mince pa-
raîtra presque aussi fine qu'une glace collodionnée.
Indépendamment du grenu donl je viens de parler,
inhérent à tous les procédés sur papier, il en est un autre
qui produit les plus fâcheux effets en étant toute finesse
aux épreuves positives et leur donnant un aspect fort
désagréable, analogue à celui des mauvaises lilhographies.
Ce grenu ou piqué, comme on voudra l'appeler, se mani-
feste toutes les fois que le bain d'acide gallique contient
une trop forte proportion d'acélo-nitrate d'argent, ou
qu'il est lui-même trop saturé. L'image se développe
alors rapidement et avec de beaux noirs, mais il se préci-
pite dans les pores du papier un gallate d'argent qui
produit une granulation confuse, effet pareil à celui des
cristallisations résultant de dissolutions rapidement va-
porisées.
Tous les papiers sont-ils également sujets à recevoir ce
précipité de gallate d'argent? Non, et c'est, je crois, ce
qui constitue la véritable différence des procédés, quant
au grenu. Ce grenu n'existerait jamais avec aucun pro-
cédé, si la manipulation était toujours parfaite et si l'on
n'employait l'acide gallique et l'acélo-nitrale qu'à doses
très-faibles ; mais il n'en est pas ainsi, et la plupart des
insuccès sont dus à l'impatience des opérateurs qui hâtent
irop la venue de l'image.
Les divers papiers m'ont paru résister à l'action de l'a-
cide gallique et de l'acélo-nitrale d'une manière fort iné-
gale, ou, en d'autres termes, sont plus ou moins sujets au
grenu, et l'on pourrait, je crois, sous ce rapport, les
classer dans l'ordre suivant :
Moins. — Papier térébenthine (Tliillard.)
Papiers térébenthines (Blot et Lespiaull).
Papiers gélatines, albuminés, au sérum, etc.;
Papier ciré au fer chaud (Legray).
Maintenant, pourquoi M. Julien Blol a-t-il obtenu avec
la dissolution Tliillard des épreuves grenues, tandis que
ce même procédé me donne des clichés extrêmement fins,
et que M. de Brébisson et M. Tliillard en ont obtenu de pa-
reils? A mon avis, cela ne peut tenir qu'à un défaut de
manipulation, ou bien à la mauvaise qualité d'un papier
qui se trouverait amélioré par l'encollage an fucus et au
sucre de. miel. La modification de M. Blot réussit du reste
fort bien, et, si elle ne m'a pas donné plus de finesse, elle
ajoute certaines qualités au papier Tliillard, plus de pro-
fondeur de Ion et des demi-teintes mieux graduées. Mais
le fucus crispus semble inférieur comme encollage à la
colle de poisson. Ce varech, comme le lichen d'Islande,
ne contient guère, à part quelques traces d'iode et de
brome, que de la cellulose faiblement agrégée et un peu
d'imiline, et la dose de deux ou trois grammes par litre,
ne pouvant cire dépassée sans que. le liquide se prenne
en gelée, n'esl pas susceptible de donner un encollage
bien puissant. La colle de poisson, au contraire, à dix
grammes par litre, se maintient parfaitement liquide à la
température de 1-2 à 13 degrés.
.l'ai essayé aussi une variante du procédé Blot, en em-
ployant une dissolution alcoolique d'iodure d'ammonium
palmée d'iodure d'argent; elle donne une rapidité excep-
tionnelle.
Je vais présenter ici le résumé des diverses prépara-
lions du papier lérébenlhino-ciié. J'en citerai trois qui
m'ont semblé réunir les plus grands avantages :
1» Essence de térébenthine rectifiée, \ litre, saturée, à
la température ordinaire, de cire blanche en graius (bO
gr, environ) : une partie restera au fond du flacon.
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