Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-08-27
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 27 août 1854 27 août 1854
Description : 1854/08/27 (A4,N34). 1854/08/27 (A4,N34).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427196x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
SUR LA DÉFORMATION DES IMAGES PAR LES OB-
JECTIFS, par M. M.-A. GAWIN. — SCIENCES. De la
baguette divinatoire, etc., par M. Chevreùl, membre de
l'Institut. Epreuves subies par M. Aymar, par M. A.-T. L.
-LA PHOTOGRAPHIE ET L'ANTHROPOLOGIE. —LA
PHOTOGRAPHIE ET LES FÊTES PUBLIQUES, par
M. Paul NIBELLE. - NOTES DE CHIMIE PHOTOGRA-
PHIQUE. Des produits qui se forment dans le collodion et
dans le bain d'argent, par M. E. CONDCCHÉ.—NOUVEAU
PROCÉDÉ POUR RENDRE LE COLLODION PLUS SEN-
SIBLE, par M. Thomas WOODS.—PUBLICATIONS PHO-
TOGRAPHIQUES. Brochure de M. Chevalier, lettre de
M. COVELIER (suite). — CORRESPONDANCE. Lettre de
M. J.-B. LESPIAOLT.
SUR LA DÉFORMATION DES IMAGES
PAR LES OBJECTIFS.
Les objectifs photographiques fonctionnent comme l'oeil
humain, ils produisent en arrière une image des objets
placés en avant, image dont les dimensions varient avec
la courbure des verres et l'éloignement.
On accuse généralement les objectifs d'être de beau-
coup inférieurs à l'oeil pour l'achromatisme, la netteté et
le rendu de la perspective aérienne : le reproche est fondé,
si l'on se contente de comparer une image photogênée à
l'image même de la nature, comme nous la percevons
avec nos yeux ; mais il est bon de remarquer que nos
yeux ne voient nettement qu'une faible étendue d'un ta-
bleau quelconque soumis à nos regards. Si ce sont des
objets naturels eu relief, nous ne pouvons pas voir dis-
tinctement et du même coup d'oeil les objels du premier
plan et le lointain; pour chaque plan, il faut un ajuste-
ment particulier de l'oeil.
L'étendue de la vue distincte, de près comme de loin,
est très-limitée, bien plus limitée qu'on ne l'imagine. Si
l'on cherche à s'en rendre compte, on reconnaît aven
élonnemer.t que la surface de vue distincte ne dépasse
pas la base d'un cône de cinq à six degrés d'ouverture, et
que la vision d'une plus large surface et de tous les
objels en général s'effectue par un transport rapide et in-
cessant du point de vue distinct, qui est toujours dans un
plan passant par l'axe des yeux ; par conséquent, il ré-
sulte de celte analyse des fouctions de l'oeil que la nclteté
des images perçues n'a lieu que pour uu seul plan à la
fois, et sur une étendue très-limitée ; il en est de même
de l'achromatisme et de la perspective aérienne.
Si l'on n'exigeait que cela des objectifs photographi-
ques, on l'obtiendrait facilement; mais on exige que la
netteté soit égale sur toute l'étendue delà hase d'un cône
de 30 degrés d'ouvcrture: que les premiers plans soient
aussi nets que le lointain, et que l'achromatisme s'y trouve
avec la perspective aérienne.
Quand nous examinons un objet quelconque, une page
imprimée, un corps en relief ou une vue, il n'y a de
net qu'une très-faible partie du tableau, un mot de l'im-
primé, un détail très-circonserit du corps en relief ou de
la vue ; mais un instant très-court suffit pour que l'oeil se
fixe successivement sur toutes les parties ; tout ce qui
est en dehors du cercle de la vue distincte est aperçu
confusément.
Il se peut que l'image des parties en dehors de la vue
distincte soit nette sur la réline, mais nous n'en avons au-
cune preuve ; quanta la netteté simultanée des divers plans
superposés, elle n'existe pas ; chacun peut s'en convaincre
en remarquant qu'il faut une intention pour voir distinc-
tement des détails sur chaque plan.
Les objectifs photographiques à verre achromatique
simple, d'un court foyer, armés d'un très-petit dia-
phragme, donnent des images très-neltes jusqu'aux bords
et pour tous les plans, avec un achromatisme par-
fait; mais tous les objectifs possibles donnent des images
enlachées d'un défaut originel impossible à éviter: je veux
dire le manque de parallélisme des lignes verticales.
Je dis que c'est là un défaut originel et inévitable,
parce qu'il est un résultat géométrique nécessaire de la
transmission de la lumière à travers un appareil optique
quelconque, même à travers l'oeil.
Si les lignes verticales sont infléchies à droite et à
gauche, en dessus comme en dessous de la ligne d'ho-
rizon, et s'iuclinant toujours vers la verticale, passant par
le centre du tableau, qui seul est une verticale, cet
effet a une cause indépendante de la courbure des
objectifs ; c'est un effet inséparable de la déviation des
rayons par leur réfraction à travers le verre.
Supposons un carré divisé par des lignes horizontales
et verticales, équidistantes en un grand nombre de pe-
tits carrés tous d'égale superficie : il est évident que, de
tous ces carrés, ce serait le carré du centre, au niveau
de l'oeil, qui fournirait dans l'oeil l'image la plus grande,
puisqu'il en est le plus près. Au-dessus et au-dessous, à
droite comme à gauche, l'image des carrés irait toujours
en diminuant à mesure qu'ils s'éloigneraient du carré
central; en un mot. il est certain que des espaces de
même étendue compris dans un même plan forment dans
notre oeil, comme à travers un appareil optique quelconque,
des images d'inégale grandeur; la courbure sphérique
de l'écran destiné à recueillir l'image ne pourrait que
rendre les différences encore plus grandes.
Dans le cas d'un simple trou d'un très-petit diamètre
avec un écran plan , les carrés formeraient tous des
images identiques, car ou peut facilement imaginer des
lignes parlant de chaque angle des cariés et aboutissant
à un point situé sur ia normale à ce plan ; ces lignes, pro-
longées jusqu'à la rencontre d'un écran coupé par cette
normale à une distance double de son point de départ,
représenteraient parfaitement la marche des rayons lu-
mineux dans le cas d'un trou infiniment petit, faisant
fonction de diaphragme.
Dès qu'on emploie un appareil optique, les rayons sont
déviés de leur chemin direct ; ils sont d'autant plus rappro-
chés de l'axe de l'objectif, qu'ils tombent sous une inci-
dence plus oblique ; en un mol, ils sont forcés de conver-
ger, 11 celle convergence produit, sur un tableau de grande
étendue, une déviation des lignes verticales qui saute aux
yeux, en raison de la proximité des lignes d'encadrement.
Ou est convenu d'appeler ce phénomène aberration de
sphéricité ou de réfrangibililé.
La déformation des lignes, qui est très-manifeste sur
les bords du tableau, existe aussi, mais à un degré beau-
coup plus faible en s'approrhanl du centre ; ceci n'existe
pas pour l'oeil, qui ne voit distinctement les objels que
dans la direction et au voisinage de sou axe optique. Un
tableau rectangulaire, vu de très-près avec un seul oeil,
paraît sensiblement déformé de la même manière, en fixant
le regard sur son centre.
Les objectifs doubles, qui ont encore plus de rapports
avec la construction de l'oeil, ne donnent comme lui une
image nette que pour un même plan, et dans une faible
étendue au voisinage de l'axe. ' La grande intensité de
lumière qu'ils produisent les rend avantageux pour les
porlrails, pourvu que les images ne soient pas déformées
par les réfractions successives et les inégalités de là' ma-
tière.
Il ne suffit pas de constater la netteté des images pro-
duites par un objectif double ; pour le déclarer bon, il faut
encore s'assurer de leur identité avec les objets naturels :
pour cela, rien n'est plus significatif que le portrait d'une
personne que l'on connaît bien ; la moindre déformation
nuit à la ressemblance, et accuse un défaut de construc-
tion de l'objectif. J'ai eu plusieurs fois occasion de con-
stater une grande netteté accompagnée d'un défaut con-
stant de ressemblance, avec des objectifs doubles.
Depuis quelques années, les opticiens fabricants ont
singulièrement perfectionné ce genre d'objectifs ; on est
étonné de l'éclat et de la netteté des images obtenues avec
des ouvertures totales qui contribuent aussi à l'accroisse-
ment du relief.
M.-A. GAUDIN,
Calculateur du Bureau do» Longitude*.:
SCIENCES.
De la Baguette divinatoire, rftt Pendule dit explorateur
et des Tables tournantes, par M. E. CHEVRF.M., membre
de l'Instilut.
Le savant auteur s'est proposé de montrer, dans le livre
qu'il vient de faire parailre, ainsi que dans les mémoires
qu'il a lus à l'Académie des sciences, que l'explication
qu'il publia en 1835 (Lettre à M. Ampère, sur une classe
particulière de mouvements musculaires (1), des mouve-
ments du pendule dit explorateur, s'applique au mouve-
ment des tables tournantes et à la baguette divinatoire,
en tant qu'elfes sont mises en mouvement par des gens de
nonne foi. Il ramène l'explication de ces phénomènes «au
développement qui se fait en nous d'une action muscu-
laire qui n'est pas le produit d'une volonté, mais le résul-
suilut d'une pensée qui se porte sur un phénomène du
monde extérieur, sans préoccupation de l'action muscu-
laire indispensable à la manifestation du phénomène.»
11 montre, pour l'examen critique des principaux ou-
vrages concernant la baguette divinatoire, que, de 1689
à 1702, la baguette divinatoire donna lieu aux mêmes
illusions que les tables tournantes. Enfin, il montre l'in-
fluence que le principe du pendule explorateur peut exer-
cer dans les expériences scientifiques auxquelles nos or-
ganes prennent part, et son intervention dans un grand
nombre d'actes de noire vie. En définitive, M. Ghevrcul
montre qu'il n'y a rien Je surnaturel dans les phénomènes
qu'il a étudiés.
La remarquable introduction placée en tête de ce vo-
lume est intitulée : « Considérations générales sur les
sciences occultes, les sciences du domaine de la philoso-
phie naturelle, et la méthode expérimentale. » Elle ren-
ferme un exposé succinct et très-lucide des méthodes
suivies depuis plusieurs siècles par les auteurs qui se sont
livrés à l'étude de la philosophie naturelle, science qui
n'a été en progrès qu'après l'époque où la méthode A.
(I) On trouve dans le volume édité par M. Maltet-Bachelier
la reproduction textuelle et complète de celte lettre, qui fut im-
primée, en mars 1833, dans la Revue des deux Monde*.
SUR LA DÉFORMATION DES IMAGES PAR LES OB-
JECTIFS, par M. M.-A. GAWIN. — SCIENCES. De la
baguette divinatoire, etc., par M. Chevreùl, membre de
l'Institut. Epreuves subies par M. Aymar, par M. A.-T. L.
-LA PHOTOGRAPHIE ET L'ANTHROPOLOGIE. —LA
PHOTOGRAPHIE ET LES FÊTES PUBLIQUES, par
M. Paul NIBELLE. - NOTES DE CHIMIE PHOTOGRA-
PHIQUE. Des produits qui se forment dans le collodion et
dans le bain d'argent, par M. E. CONDCCHÉ.—NOUVEAU
PROCÉDÉ POUR RENDRE LE COLLODION PLUS SEN-
SIBLE, par M. Thomas WOODS.—PUBLICATIONS PHO-
TOGRAPHIQUES. Brochure de M. Chevalier, lettre de
M. COVELIER (suite). — CORRESPONDANCE. Lettre de
M. J.-B. LESPIAOLT.
SUR LA DÉFORMATION DES IMAGES
PAR LES OBJECTIFS.
Les objectifs photographiques fonctionnent comme l'oeil
humain, ils produisent en arrière une image des objets
placés en avant, image dont les dimensions varient avec
la courbure des verres et l'éloignement.
On accuse généralement les objectifs d'être de beau-
coup inférieurs à l'oeil pour l'achromatisme, la netteté et
le rendu de la perspective aérienne : le reproche est fondé,
si l'on se contente de comparer une image photogênée à
l'image même de la nature, comme nous la percevons
avec nos yeux ; mais il est bon de remarquer que nos
yeux ne voient nettement qu'une faible étendue d'un ta-
bleau quelconque soumis à nos regards. Si ce sont des
objets naturels eu relief, nous ne pouvons pas voir dis-
tinctement et du même coup d'oeil les objels du premier
plan et le lointain; pour chaque plan, il faut un ajuste-
ment particulier de l'oeil.
L'étendue de la vue distincte, de près comme de loin,
est très-limitée, bien plus limitée qu'on ne l'imagine. Si
l'on cherche à s'en rendre compte, on reconnaît aven
élonnemer.t que la surface de vue distincte ne dépasse
pas la base d'un cône de cinq à six degrés d'ouverture, et
que la vision d'une plus large surface et de tous les
objels en général s'effectue par un transport rapide et in-
cessant du point de vue distinct, qui est toujours dans un
plan passant par l'axe des yeux ; par conséquent, il ré-
sulte de celte analyse des fouctions de l'oeil que la nclteté
des images perçues n'a lieu que pour uu seul plan à la
fois, et sur une étendue très-limitée ; il en est de même
de l'achromatisme et de la perspective aérienne.
Si l'on n'exigeait que cela des objectifs photographi-
ques, on l'obtiendrait facilement; mais on exige que la
netteté soit égale sur toute l'étendue delà hase d'un cône
de 30 degrés d'ouvcrture: que les premiers plans soient
aussi nets que le lointain, et que l'achromatisme s'y trouve
avec la perspective aérienne.
Quand nous examinons un objet quelconque, une page
imprimée, un corps en relief ou une vue, il n'y a de
net qu'une très-faible partie du tableau, un mot de l'im-
primé, un détail très-circonserit du corps en relief ou de
la vue ; mais un instant très-court suffit pour que l'oeil se
fixe successivement sur toutes les parties ; tout ce qui
est en dehors du cercle de la vue distincte est aperçu
confusément.
Il se peut que l'image des parties en dehors de la vue
distincte soit nette sur la réline, mais nous n'en avons au-
cune preuve ; quanta la netteté simultanée des divers plans
superposés, elle n'existe pas ; chacun peut s'en convaincre
en remarquant qu'il faut une intention pour voir distinc-
tement des détails sur chaque plan.
Les objectifs photographiques à verre achromatique
simple, d'un court foyer, armés d'un très-petit dia-
phragme, donnent des images très-neltes jusqu'aux bords
et pour tous les plans, avec un achromatisme par-
fait; mais tous les objectifs possibles donnent des images
enlachées d'un défaut originel impossible à éviter: je veux
dire le manque de parallélisme des lignes verticales.
Je dis que c'est là un défaut originel et inévitable,
parce qu'il est un résultat géométrique nécessaire de la
transmission de la lumière à travers un appareil optique
quelconque, même à travers l'oeil.
Si les lignes verticales sont infléchies à droite et à
gauche, en dessus comme en dessous de la ligne d'ho-
rizon, et s'iuclinant toujours vers la verticale, passant par
le centre du tableau, qui seul est une verticale, cet
effet a une cause indépendante de la courbure des
objectifs ; c'est un effet inséparable de la déviation des
rayons par leur réfraction à travers le verre.
Supposons un carré divisé par des lignes horizontales
et verticales, équidistantes en un grand nombre de pe-
tits carrés tous d'égale superficie : il est évident que, de
tous ces carrés, ce serait le carré du centre, au niveau
de l'oeil, qui fournirait dans l'oeil l'image la plus grande,
puisqu'il en est le plus près. Au-dessus et au-dessous, à
droite comme à gauche, l'image des carrés irait toujours
en diminuant à mesure qu'ils s'éloigneraient du carré
central; en un mot. il est certain que des espaces de
même étendue compris dans un même plan forment dans
notre oeil, comme à travers un appareil optique quelconque,
des images d'inégale grandeur; la courbure sphérique
de l'écran destiné à recueillir l'image ne pourrait que
rendre les différences encore plus grandes.
Dans le cas d'un simple trou d'un très-petit diamètre
avec un écran plan , les carrés formeraient tous des
images identiques, car ou peut facilement imaginer des
lignes parlant de chaque angle des cariés et aboutissant
à un point situé sur ia normale à ce plan ; ces lignes, pro-
longées jusqu'à la rencontre d'un écran coupé par cette
normale à une distance double de son point de départ,
représenteraient parfaitement la marche des rayons lu-
mineux dans le cas d'un trou infiniment petit, faisant
fonction de diaphragme.
Dès qu'on emploie un appareil optique, les rayons sont
déviés de leur chemin direct ; ils sont d'autant plus rappro-
chés de l'axe de l'objectif, qu'ils tombent sous une inci-
dence plus oblique ; en un mol, ils sont forcés de conver-
ger, 11 celle convergence produit, sur un tableau de grande
étendue, une déviation des lignes verticales qui saute aux
yeux, en raison de la proximité des lignes d'encadrement.
Ou est convenu d'appeler ce phénomène aberration de
sphéricité ou de réfrangibililé.
La déformation des lignes, qui est très-manifeste sur
les bords du tableau, existe aussi, mais à un degré beau-
coup plus faible en s'approrhanl du centre ; ceci n'existe
pas pour l'oeil, qui ne voit distinctement les objels que
dans la direction et au voisinage de sou axe optique. Un
tableau rectangulaire, vu de très-près avec un seul oeil,
paraît sensiblement déformé de la même manière, en fixant
le regard sur son centre.
Les objectifs doubles, qui ont encore plus de rapports
avec la construction de l'oeil, ne donnent comme lui une
image nette que pour un même plan, et dans une faible
étendue au voisinage de l'axe. ' La grande intensité de
lumière qu'ils produisent les rend avantageux pour les
porlrails, pourvu que les images ne soient pas déformées
par les réfractions successives et les inégalités de là' ma-
tière.
Il ne suffit pas de constater la netteté des images pro-
duites par un objectif double ; pour le déclarer bon, il faut
encore s'assurer de leur identité avec les objets naturels :
pour cela, rien n'est plus significatif que le portrait d'une
personne que l'on connaît bien ; la moindre déformation
nuit à la ressemblance, et accuse un défaut de construc-
tion de l'objectif. J'ai eu plusieurs fois occasion de con-
stater une grande netteté accompagnée d'un défaut con-
stant de ressemblance, avec des objectifs doubles.
Depuis quelques années, les opticiens fabricants ont
singulièrement perfectionné ce genre d'objectifs ; on est
étonné de l'éclat et de la netteté des images obtenues avec
des ouvertures totales qui contribuent aussi à l'accroisse-
ment du relief.
M.-A. GAUDIN,
Calculateur du Bureau do» Longitude*.:
SCIENCES.
De la Baguette divinatoire, rftt Pendule dit explorateur
et des Tables tournantes, par M. E. CHEVRF.M., membre
de l'Instilut.
Le savant auteur s'est proposé de montrer, dans le livre
qu'il vient de faire parailre, ainsi que dans les mémoires
qu'il a lus à l'Académie des sciences, que l'explication
qu'il publia en 1835 (Lettre à M. Ampère, sur une classe
particulière de mouvements musculaires (1), des mouve-
ments du pendule dit explorateur, s'applique au mouve-
ment des tables tournantes et à la baguette divinatoire,
en tant qu'elfes sont mises en mouvement par des gens de
nonne foi. Il ramène l'explication de ces phénomènes «au
développement qui se fait en nous d'une action muscu-
laire qui n'est pas le produit d'une volonté, mais le résul-
suilut d'une pensée qui se porte sur un phénomène du
monde extérieur, sans préoccupation de l'action muscu-
laire indispensable à la manifestation du phénomène.»
11 montre, pour l'examen critique des principaux ou-
vrages concernant la baguette divinatoire, que, de 1689
à 1702, la baguette divinatoire donna lieu aux mêmes
illusions que les tables tournantes. Enfin, il montre l'in-
fluence que le principe du pendule explorateur peut exer-
cer dans les expériences scientifiques auxquelles nos or-
ganes prennent part, et son intervention dans un grand
nombre d'actes de noire vie. En définitive, M. Ghevrcul
montre qu'il n'y a rien Je surnaturel dans les phénomènes
qu'il a étudiés.
La remarquable introduction placée en tête de ce vo-
lume est intitulée : « Considérations générales sur les
sciences occultes, les sciences du domaine de la philoso-
phie naturelle, et la méthode expérimentale. » Elle ren-
ferme un exposé succinct et très-lucide des méthodes
suivies depuis plusieurs siècles par les auteurs qui se sont
livrés à l'étude de la philosophie naturelle, science qui
n'a été en progrès qu'après l'époque où la méthode A.
(I) On trouve dans le volume édité par M. Maltet-Bachelier
la reproduction textuelle et complète de celte lettre, qui fut im-
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