Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-08-12
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 12 août 1854 12 août 1854
Description : 1854/08/12 (A4,N32). 1854/08/12 (A4,N32).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54271943
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
SEMAINE PHOTOGRAPHIQUE. Influence de l'état de la
surface du verre et du collodion, pour la production des
épreuves positives et négatives, par M. M.-A. GACDIS. —
SCIENCES. Legs de 50,000 francs par le professeur Lnlle-
mand.— Nouvelle planète.— Mémoire do M. Clievreul sur
les tables tournantes.— Histoire de Jacques Aymar, par
M. A.-T. L. — Papier colloilionné, de M. CAMPBELL, —
BEAUX-ARTS. Saint-Wandrille, par M. Paul NIBF.LLE.—
Des produits qui se forment dans le collodion et dans le
bain d'argent, par M. E. CONDUCHÉ. — PUBLICATIONS
PHOTOGRAPHIQUES. Procédé de M. Cuvelier (brochure
deM. Ch. Chevalier).— SUR LE CHANGEMENT DE RÉ-
FRANGIBILITÉ DE LA LUMIERE, par le profess.STOCKES
(suite cl lin).
SEMAINE PHOTOGRAPHIQUE.
INFLUENCE DE L KTAT DE LA SURFACE DU VERRE ET DU
COLLODION POUR LA PRODUCTION DES ÉPREUVES POSITIVES
ET NÉGATIVES.
J'ai insisté, je pense, suffisamment sur la manière de
nettoyer les glaces et les empêcher d'èlre grasses. L'ob-
tenlion des épreuves positives d'une grande transparence
enlre les plans avec du détail dans les ombres les plus
forlcs, à la suite d'une pose très-courte, indique toujours
une plaque très-pure, ou, mieux encore, apte à donner
les meilleures épreuves.
Il ne suffit donc pas que la surface de la plaque soit
débarrassée de tout corps gras; il est, de plus, utile, pour
la rapidité, qu'elle soit couverle d'une matière organique
amenée à un élat de division extrême; pourvu que le li-
quide employé pour le nettoyage des glaces soit acide et
exempt de corps gras, il peut conserver une foule de corps
étrangers : c'est pourquoi l'eau de lavage est excellente.
Suivant ma méthode habituelle, j'ai poussé les choses à
l'extrême : immédiatement avant de verser le collodion,
j'aifroité desplaqucs avec une solution concentréed'acide
gallique, étant bien sûr que la plaque reslerait enduite
d'une couche infiniment mince de ce corps éminemment
réducteur. J'ai obtenu ainsi une promptitude extraordi-
naire, c'est-à-dire des négatifs puissants, pour une pose
de faible durée. Indépendamment de la promptitude, la
présence de l'acide gallique se manifestait par la
nuance des négatifs qui tirait sur le rouge violet,
et par la présence de traînées d'un noir intense partout
où le verre offrait des raies ou des cavités imperceptibles,
où l'acide gallique n'avait pu être diminué indéfiniment
par le frottage, fies traînées seraient un obstacle pour
l'emploi de ce liquide concentré; mais on se rend compte
maintenant de la convenance des eaux de lavage pour le
même objet, parce qu'elles contiennent des corps réduc-
teurs en faible proportion, et des acides qui diminuent
encore leur énergie.
Le proto-sulfate de fer est le corps le plus enclin à for-
mer des traînées d'argent réduit entre le collodion et le
verre, pour peu qu'il s'y trouve un dépôt de corps gras ;
l'effet le plus visible que j'aie observé en ce genre, était
produit par l'empreinte des doigts. Il importe donc de ne
jamais employer des chiffons percés pour assécher les pla-
ques, à moins de les réunir en tampons.
Outre la surface du verre, il y a la surface du collodion
qui est aussi sujette à des inégalités particulières.
Dans les premiers instants de son contact avec le. bain
d'argent, la surface du collodion est grasse, le bain n'y
adhère pas du tout, cl se sépare en filets déliés. Si la pla-
que était impressionnée dans cet état, la modification de
l'iodure d'argent sousjacent serait néanmoins égale par-
tout; mais comme l'image ne peut se développer qu'à
l'aide du nitrate d'argent, les parties couvertes par les
rameaux liquides seraient bien plus marquées. On ne man-
que jamais de faire disparaître les stries graisseuses par
un grand nombre d'émersions et d'immersions.
Cette dernière précaution est indispensable et n'est
omise par personne; mais elle ne suffit pas : il faut que
le bain d'argent réunisse plusieurs autres propriétés pour
qu'il s'applique en nappe mince adhérente, qui n'ait pas de
tendance à se séparer en filets, quelques minutes après
la sortie du bain.
Il est inconcevable qu'aucun des" traités de photographie
ne parle de la nécessité de saturer le nitrate d'argent d'io-
dure d'argent, pour que le bain n'en dépouille pas les
premières plaques; cela vient de ce que tous les auteurs
sont généralement des opérateurs, qui n'ont presque ja-
mais occasion de préparer un bain entièrement neuf ; ils
ajoutent du nouveau nitrate à leur ancien bain; par là ils
ne se sont pas aperçus de l'inconvénient d'un bain neuf
privé d'iodure. Il n'en est pas de même des débutants : il
importe que leur bain soit bon dès le commencement.
M. Bertsch seul a indiqué une précaution qui, jusqu'à
un certain point, donne immédiatement au bain toutes les
qualités désirables : il ajoute au bain d'argent une faible
proportion de collodion ; par ce moyen, il y introduit de
l'iodure, de l'élher et de l'alcool. Il y manque encore de
l'acide acétique, qui est un des meilleurs agents pour
mouiller les plaques avec persistance. 11 faut donc tou-
jours ajouter de l'acide acétique au bain; c'est indispen-
sable pour l'emploi des proto-sels de fer. Si l'on craignait
de nuire à la sensibilité pour les négatifs à l'acide pyrogal-
lique, on pourrait diminuer la proportion à ajouter à l'a-
cide pyrogallique lui-même.
L'addition de l'acide acétique au bain d'argent permet
d'y introduire une faible proportion d'acide gallique qui
aurait la sensibilité au point de donner une épreuve visible,
au sortir de la chambre noire, et qui se renforce d'elle-
même de plus en plus avec le temps, avant l'application
du liquide réducteur.
Le bain d'argent acidulé par l'acide acétique est telle-
ment essentiel, quand on fait usage des proto-sels de fer,
que l'acétate d'argent, converti en nitrate par l'addition
suffisante d'acide nitrique, donne le bain le plus sensible
qu'on puisse préparer. J'en ai fait l'essai direct.
L'ioduration du bain d'argent se produit au mieux en
versant dans le bain concentré une solution alcoolique
i\\m iodure; mais il importe que l'alcool soit île première
qualité : pour cela il faut faire usage d'alcool rectifié, qui
présente toute garantie. Faute d'avoir sous la main de
l'alcool rectifié, j'ai commis un jour la faute d'employer à
cet usage de l'alcool de marc contenant naturellement de
l'huile essentielle; il en est résulté un bain qui communi-
quait au colloilioii une insensibilité presque complète. Il
prenait une teinte d'un vert bleuâtre magnifique, mais il
fallait une durée de pose excessive pour obtenir des épreu-
ves à peine visibles. L'argent réduit de ce bain, qui con-
servait encore l'odeur particulière à cet alcool, a imprimé
au nitrate une insensibilité pour ainsi dire originelle.
La nature de l'iodure "i introduire dans le collodion
n'est pas non plus indifférente. L'iodure de potassium a
été abandonné parce qu'il exigeait la présence de l'eau.
L'iodure d'ammonium donne des cnll (lions qui \onl bien
pendant les premiers jours de leur préparation ; mais il
produit bienlôi un excès d'iode, avec formation de créo-
sote, ot h sensibilité disparaît en même temps. C'est pour-
quoi les iorjures de zinc et de cadmium sont préférables
pour les collodions à sensibilité constante.
M.-A. GAUDIX,
C.ïicithleur
SCIENCES.
Legs de KO,000/V. fait à l'Académie par le professeur
Lalleinand. —Nouvelle planète.— Mémoires deM. Clie-
vreul sur les tables tournantes, etc. — M. le secrétaire
perpétuel dit qu'il a reçu, du notaire dépositaire du testa-
mentde feu M. le docteur [.allemand, une lettre tlins la-
quelle il annonce qu'un legs de cinquante mille francs a
été mis, par le savant professeur, à la disposition de l'A-
cadémie des sciences ; il joint à sa lettre un extrait du
testament, et prie M. le secrétaire perpétuel de vouloir
bien lui donner avis de l'acceptation du legs par l'Aca-
démie. Le généreux testateur désire que ces fonds soient
employés à donner des encouragements aux jeunes sa-
vants qui hâteront, par leurs rcchciv'ics ou leurs décou-
vertes, les progrès des sciences médicales, dont il était un
des plus célèbres praticiens.
— C'est le 22 juillet dernier, à -11 h. 45 m., TM., que
M. Hind a découvert une pouvellc planète. Klle présente,
l'aspect d'une étoile de dixième grandeur. Une réduction
provisoire des observations a donné les positions sui-
vantes :
RpRPnls-rarkTM. Al) nist.,111 pAleNord.
Jnil. 22. 11 h. ,16 m. 5r> S. 2! h. 9 ni. 505.G!) 10G°,20r2G"
» » 13 II. dm. 29 s. 1S«,12 2()'tâ"
» 2:i. 10 h. M m. ,Ï2 s. 21 li. 9 m. 1»,29 100».2.'VI3'
Nous donnerons le nom, lorsqu'il sera adopté officielle-
ment.
— 51. Selilagintwoit, jeune cl savant ingénieur étranger
(.le lierlin), a présenté à l'Académie, dans la séance de ce
jour : I" un plan en relief, très-cninpict et très-exact,
quoique sur une petite échelle, de la chaîne des Alpes;
2" un album de dessins lithographies et calories, faits par
lui et son fière, représentant les pics les plus élevés et les
sites les plus remarquables de celle vaste étendue de ter-
riloirc, lrès-imp.irf>i,tcmeut connue jusqu'alors; ils sont
mesurés avec une assez grande exactitude pour servir
Irès-ulileinent aux éludes des géologues et aux cartes
géodésiques ; T>" des vues slérénseopiqiics sur plaques
faites d'après les modèles en relief des sites les plus cu-
rieux et les plus accidentés de ces montaenes.
MM. les membres de I Académie en examinant alfenti-
vemenl, et pend.m! longtemps, ces divers et remarquables
travaux du jeune savant, lui ont d.i'.iué une grande preuve
du vif intérêt ave- leipicl ils accueillaient sa communica-
tion.
! Les nombreux é'-ue< que M. Selilaginlweit a reçus de
l'élite des savants français S'TCIII pour lui une douce ré-
compense de ses travaux, et un précieux encouragement
pour cciw qu'il se propose d'entreprendre, fortifié par
les conseils du célè! rc Alexandre de lluniboldt, par la
protection éclairée de S. M. le roi de Prusse, M.Sehla-
ginlweil part sous peu d.> jours pour l'Amérique, et por-
tera aux sommets presque inconnus de l'Himalaya ses
reeliotvlies géologiques, mélérénlogiquas cl lopo-raplii-
ques. Nous félicitons l'auteur'de celle intéressante eom-
niiimcaliou d■• l'application qu'il a failedc la photographie
a des études aussi sérieuses, sur laquelle nous comptons
revenir dans le prochain numéro.
SEMAINE PHOTOGRAPHIQUE. Influence de l'état de la
surface du verre et du collodion, pour la production des
épreuves positives et négatives, par M. M.-A. GACDIS. —
SCIENCES. Legs de 50,000 francs par le professeur Lnlle-
mand.— Nouvelle planète.— Mémoire do M. Clievreul sur
les tables tournantes.— Histoire de Jacques Aymar, par
M. A.-T. L. — Papier colloilionné, de M. CAMPBELL, —
BEAUX-ARTS. Saint-Wandrille, par M. Paul NIBF.LLE.—
Des produits qui se forment dans le collodion et dans le
bain d'argent, par M. E. CONDUCHÉ. — PUBLICATIONS
PHOTOGRAPHIQUES. Procédé de M. Cuvelier (brochure
deM. Ch. Chevalier).— SUR LE CHANGEMENT DE RÉ-
FRANGIBILITÉ DE LA LUMIERE, par le profess.STOCKES
(suite cl lin).
SEMAINE PHOTOGRAPHIQUE.
INFLUENCE DE L KTAT DE LA SURFACE DU VERRE ET DU
COLLODION POUR LA PRODUCTION DES ÉPREUVES POSITIVES
ET NÉGATIVES.
J'ai insisté, je pense, suffisamment sur la manière de
nettoyer les glaces et les empêcher d'èlre grasses. L'ob-
tenlion des épreuves positives d'une grande transparence
enlre les plans avec du détail dans les ombres les plus
forlcs, à la suite d'une pose très-courte, indique toujours
une plaque très-pure, ou, mieux encore, apte à donner
les meilleures épreuves.
Il ne suffit donc pas que la surface de la plaque soit
débarrassée de tout corps gras; il est, de plus, utile, pour
la rapidité, qu'elle soit couverle d'une matière organique
amenée à un élat de division extrême; pourvu que le li-
quide employé pour le nettoyage des glaces soit acide et
exempt de corps gras, il peut conserver une foule de corps
étrangers : c'est pourquoi l'eau de lavage est excellente.
Suivant ma méthode habituelle, j'ai poussé les choses à
l'extrême : immédiatement avant de verser le collodion,
j'aifroité desplaqucs avec une solution concentréed'acide
gallique, étant bien sûr que la plaque reslerait enduite
d'une couche infiniment mince de ce corps éminemment
réducteur. J'ai obtenu ainsi une promptitude extraordi-
naire, c'est-à-dire des négatifs puissants, pour une pose
de faible durée. Indépendamment de la promptitude, la
présence de l'acide gallique se manifestait par la
nuance des négatifs qui tirait sur le rouge violet,
et par la présence de traînées d'un noir intense partout
où le verre offrait des raies ou des cavités imperceptibles,
où l'acide gallique n'avait pu être diminué indéfiniment
par le frottage, fies traînées seraient un obstacle pour
l'emploi de ce liquide concentré; mais on se rend compte
maintenant de la convenance des eaux de lavage pour le
même objet, parce qu'elles contiennent des corps réduc-
teurs en faible proportion, et des acides qui diminuent
encore leur énergie.
Le proto-sulfate de fer est le corps le plus enclin à for-
mer des traînées d'argent réduit entre le collodion et le
verre, pour peu qu'il s'y trouve un dépôt de corps gras ;
l'effet le plus visible que j'aie observé en ce genre, était
produit par l'empreinte des doigts. Il importe donc de ne
jamais employer des chiffons percés pour assécher les pla-
ques, à moins de les réunir en tampons.
Outre la surface du verre, il y a la surface du collodion
qui est aussi sujette à des inégalités particulières.
Dans les premiers instants de son contact avec le. bain
d'argent, la surface du collodion est grasse, le bain n'y
adhère pas du tout, cl se sépare en filets déliés. Si la pla-
que était impressionnée dans cet état, la modification de
l'iodure d'argent sousjacent serait néanmoins égale par-
tout; mais comme l'image ne peut se développer qu'à
l'aide du nitrate d'argent, les parties couvertes par les
rameaux liquides seraient bien plus marquées. On ne man-
que jamais de faire disparaître les stries graisseuses par
un grand nombre d'émersions et d'immersions.
Cette dernière précaution est indispensable et n'est
omise par personne; mais elle ne suffit pas : il faut que
le bain d'argent réunisse plusieurs autres propriétés pour
qu'il s'applique en nappe mince adhérente, qui n'ait pas de
tendance à se séparer en filets, quelques minutes après
la sortie du bain.
Il est inconcevable qu'aucun des" traités de photographie
ne parle de la nécessité de saturer le nitrate d'argent d'io-
dure d'argent, pour que le bain n'en dépouille pas les
premières plaques; cela vient de ce que tous les auteurs
sont généralement des opérateurs, qui n'ont presque ja-
mais occasion de préparer un bain entièrement neuf ; ils
ajoutent du nouveau nitrate à leur ancien bain; par là ils
ne se sont pas aperçus de l'inconvénient d'un bain neuf
privé d'iodure. Il n'en est pas de même des débutants : il
importe que leur bain soit bon dès le commencement.
M. Bertsch seul a indiqué une précaution qui, jusqu'à
un certain point, donne immédiatement au bain toutes les
qualités désirables : il ajoute au bain d'argent une faible
proportion de collodion ; par ce moyen, il y introduit de
l'iodure, de l'élher et de l'alcool. Il y manque encore de
l'acide acétique, qui est un des meilleurs agents pour
mouiller les plaques avec persistance. 11 faut donc tou-
jours ajouter de l'acide acétique au bain; c'est indispen-
sable pour l'emploi des proto-sels de fer. Si l'on craignait
de nuire à la sensibilité pour les négatifs à l'acide pyrogal-
lique, on pourrait diminuer la proportion à ajouter à l'a-
cide pyrogallique lui-même.
L'addition de l'acide acétique au bain d'argent permet
d'y introduire une faible proportion d'acide gallique qui
aurait la sensibilité au point de donner une épreuve visible,
au sortir de la chambre noire, et qui se renforce d'elle-
même de plus en plus avec le temps, avant l'application
du liquide réducteur.
Le bain d'argent acidulé par l'acide acétique est telle-
ment essentiel, quand on fait usage des proto-sels de fer,
que l'acétate d'argent, converti en nitrate par l'addition
suffisante d'acide nitrique, donne le bain le plus sensible
qu'on puisse préparer. J'en ai fait l'essai direct.
L'ioduration du bain d'argent se produit au mieux en
versant dans le bain concentré une solution alcoolique
i\\m iodure; mais il importe que l'alcool soit île première
qualité : pour cela il faut faire usage d'alcool rectifié, qui
présente toute garantie. Faute d'avoir sous la main de
l'alcool rectifié, j'ai commis un jour la faute d'employer à
cet usage de l'alcool de marc contenant naturellement de
l'huile essentielle; il en est résulté un bain qui communi-
quait au colloilioii une insensibilité presque complète. Il
prenait une teinte d'un vert bleuâtre magnifique, mais il
fallait une durée de pose excessive pour obtenir des épreu-
ves à peine visibles. L'argent réduit de ce bain, qui con-
servait encore l'odeur particulière à cet alcool, a imprimé
au nitrate une insensibilité pour ainsi dire originelle.
La nature de l'iodure "i introduire dans le collodion
n'est pas non plus indifférente. L'iodure de potassium a
été abandonné parce qu'il exigeait la présence de l'eau.
L'iodure d'ammonium donne des cnll (lions qui \onl bien
pendant les premiers jours de leur préparation ; mais il
produit bienlôi un excès d'iode, avec formation de créo-
sote, ot h sensibilité disparaît en même temps. C'est pour-
quoi les iorjures de zinc et de cadmium sont préférables
pour les collodions à sensibilité constante.
M.-A. GAUDIX,
C.ïicithleur
SCIENCES.
Legs de KO,000/V. fait à l'Académie par le professeur
Lalleinand. —Nouvelle planète.— Mémoires deM. Clie-
vreul sur les tables tournantes, etc. — M. le secrétaire
perpétuel dit qu'il a reçu, du notaire dépositaire du testa-
mentde feu M. le docteur [.allemand, une lettre tlins la-
quelle il annonce qu'un legs de cinquante mille francs a
été mis, par le savant professeur, à la disposition de l'A-
cadémie des sciences ; il joint à sa lettre un extrait du
testament, et prie M. le secrétaire perpétuel de vouloir
bien lui donner avis de l'acceptation du legs par l'Aca-
démie. Le généreux testateur désire que ces fonds soient
employés à donner des encouragements aux jeunes sa-
vants qui hâteront, par leurs rcchciv'ics ou leurs décou-
vertes, les progrès des sciences médicales, dont il était un
des plus célèbres praticiens.
— C'est le 22 juillet dernier, à -11 h. 45 m., TM., que
M. Hind a découvert une pouvellc planète. Klle présente,
l'aspect d'une étoile de dixième grandeur. Une réduction
provisoire des observations a donné les positions sui-
vantes :
RpRPnls-rarkTM. Al) nist.,111 pAleNord.
Jnil. 22. 11 h. ,16 m. 5r> S. 2! h. 9 ni. 505.G!) 10G°,20r2G"
» » 13 II. dm. 29 s. 1S«,12 2()'tâ"
» 2:i. 10 h. M m. ,Ï2 s. 21 li. 9 m. 1»,29 100».2.'VI3'
Nous donnerons le nom, lorsqu'il sera adopté officielle-
ment.
— 51. Selilagintwoit, jeune cl savant ingénieur étranger
(.le lierlin), a présenté à l'Académie, dans la séance de ce
jour : I" un plan en relief, très-cninpict et très-exact,
quoique sur une petite échelle, de la chaîne des Alpes;
2" un album de dessins lithographies et calories, faits par
lui et son fière, représentant les pics les plus élevés et les
sites les plus remarquables de celle vaste étendue de ter-
riloirc, lrès-imp.irf>i,tcmeut connue jusqu'alors; ils sont
mesurés avec une assez grande exactitude pour servir
Irès-ulileinent aux éludes des géologues et aux cartes
géodésiques ; T>" des vues slérénseopiqiics sur plaques
faites d'après les modèles en relief des sites les plus cu-
rieux et les plus accidentés de ces montaenes.
MM. les membres de I Académie en examinant alfenti-
vemenl, et pend.m! longtemps, ces divers et remarquables
travaux du jeune savant, lui ont d.i'.iué une grande preuve
du vif intérêt ave- leipicl ils accueillaient sa communica-
tion.
! Les nombreux é'-ue< que M. Selilaginlweit a reçus de
l'élite des savants français S'TCIII pour lui une douce ré-
compense de ses travaux, et un précieux encouragement
pour cciw qu'il se propose d'entreprendre, fortifié par
les conseils du célè! rc Alexandre de lluniboldt, par la
protection éclairée de S. M. le roi de Prusse, M.Sehla-
ginlweil part sous peu d.> jours pour l'Amérique, et por-
tera aux sommets presque inconnus de l'Himalaya ses
reeliotvlies géologiques, mélérénlogiquas cl lopo-raplii-
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