Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-06-17
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 17 juin 1854 17 juin 1854
Description : 1854/06/17 (A4,N24). 1854/06/17 (A4,N24).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427184q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS DES OBJECTIFS, par
M. M.-A. GADDIN. — SCIENCES. Elections. Observations
astronomiques et électriques faites simultanément aux
Observatoires «Je Paris et de Londres. M. E. de Poilly.
MIH. Bisson frères. L'esprit frappeur, par M. A.-T. L. —
NOUVELLES EPREUVES de M. le comte AGUADO. —
REVUE PHOTOGRAPHIQUE, MM. DISTÉHI, MOULIN,
Ernest MAYEB.— PUBLICATIONS PHOTOGRAPHIQUES.
MM. Gustave Le Gray, le comte de La Sor et Texier, Bel-
loc. — NOUVELLES DIVERSES.
SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS
DES OBJECTIFS.
L'objectif photographique est une imitation grossière de
l'oeil ; cet organe se compose principalement de la cornée
et du cristallin, séparés par une membrane contraclile,
l'iris, faisant l'office de diaphragme entre ces deux pièces
optiques, qui figurent assez bien : la cornée une lentille,
plan convexe, avec sa courbure en dehors, et le cristallin
une lentille biconvexe.
Le cristallin est une pièce rigide, qui ne parait pas sus-
ceptible de modification, dans sa courbure, par une légère
pression ; la cornée, au contraire, représente assez bien
une lentille à liquide, sa masse intérieure étant com-
posée d'un fluide aqueux, qui subit des déplacements par
la moindre pression. Derrière le cristallin, il y a aussi un
milieu homogène, mais il est plus dense et d'une mobi-
lité moindre ; c'est pourquoi on Ta nommé humeur vitrée,
pour la distinguer du fluide antérieur, qui est l'humeur
aqueuse.
A la limite de l'humeur vitrée, et à l'intérieur de la
capsule sphérique qui la renferme, s'épanouit une mem-
brane nerveuse, d'une délicatesse extrême, qui est la
rétine, c'est-à-dire l'écran destiné à recevoir l'image et à en
transmettre la perception au cerveau.
Par cette construction, la lentille antérieure peut être
modifiée dans sa courbure, la dislance entre la cornée et
le cristallin peut varier, ainsi que la distance enlre le cris-
tallin et la réline; de là cette faculté merveilleuse que
possède l'oeil de donner des images toujours nettes, pour
des distances très-dissemblables.
Les premières observations d'images dessinées sur un
écran par la lumière ont été fuites en se servant d'un
trou pratiqué dans une paroi séparant un lieu éclairé par
la lumière du jour, d'un lieu complètement obscur.
Il se produit souvent des images confuses de ce genre
dans les appartements, à travers les fentes d'un volet ;
les nuages se dessinent, ou les voit passer sur les murs ;
dans une charmille, les disques lumineux circulaires,
larges comme la main, qui tapissent le sol, sont autant
d'images confuses du soleil, qui ont pour origine des
jours excessivement étroits, produits par le croisement
fortuit du feuillage. Pendant les éclipses de soleil, ces
taches lumineuses subissent une transformation curieuse,
que j'ai observée plusieurs fois, et qui vérifie lu cause que
je leur assigne : tous les disques se transforment en crois-
sants, comme le soleil, à mesure qu'il est trlipsé de plus
en plus par la lune.
I.u netteté des images ainsi produites est en rapport
avec la petitesse du trou; cela se conçoit aisément, le trou
étant le lieu du croisement des rayons, le croisement est
d'autant plus précis qu'il approche davantage de la ri-
gueur mathématique. Par suite de l'interposition d'uue
ouverture entre un lieu éclairé et une chambre obscure,
les corps à droite envoient leur lumière à gauche ; les
corps élevés envoient leur lumière en bas, après avoir
traversé l'ouverture; et, de plus, avec cette disposition,
un point lumineux, si petit qu'il soit, envoyant de la lu-
mière à travers toute la surface du trou, produit une
image aussi large que le trou ; celte image est donc à
gros traits quand le trou est large, et ne peut acquérir
de la délicatesse qu'au moyen d'un trou excessivement
petit. De plus, les traits étant toujours à peu près les
mêmes à toutes les dislances en arrière du trou, il n'y a
que les images engendrées très-loin qui peuvent prendre
un corps distinct ; mais comme leur éclat diminue en
raison composée de la petitesse du trou et de leur éloi-
gnement, il s'ensuit qu'elles ne constituent jamais qu'une
apparition éphémère, ne pouvant fournir à la photographie
que des images confuses, comme motif de pure curiosité.
En armant le Irou d'une lentille convergente, plan con-
vexe ou biconvexe d'un foyer quelconque, le résultat
change complètement; avec les lentilles achromatiques
surtout, la netteté devient merveilleuse : on ne se "â*se
jamais de voir ces images, qui sont une représentation, en
miniature, du monde avec ses formes, sa couleur et son
mouvement.
La cause de cet heureux résultat réside dans une pro-
priété commune à tous les verres grossissants, qui con-
siste en ce que tous les rayons lumineux émanés d'un
point en avant, et tombant sur une région quelconque de
la surface de l'objectif, se réunissent tous par derrière en
un seul point ; de sorte que la grandeur de l'ouverture n'a
plus qu'une influence bornée sur la netteté des images,
comparativement à ce qui se passait avec une ouverture
r'Ivée de pièce optique.
Ordinairement on place en avant de l'objectif un disque
métallique, nommé diaphragme, qui donne ;>lus de netteté
aux images. On comprend de suite que la lumière reçue
par l'objectif est proportionnelle à la surface d'ouverture
du diaphragme : et si la diminution de lumière, par suite
de la réduction du diaphragme, n'augmentait pas la durée
de Pimpressionnement dans lu même proportion, on n'em-
ploierait que des diaphragmes excessivement petits.
Que le diaphragme soit rond ou carré, le résultat est
sensiblement le même; la forme ronds est plus facile à
exécuter. Mais nous allons raisonner sur un diaphragme
carré, pour simplifier les rapprochements.
Supposons un objectif muni d'un diaphragme carré, d'un
centimètre de côlé, placé en regard d'un corps quelconque
en avant ; il est évident qu'on pourrait, par la pensée,
placer autant d'appareils autour de ce corps qu'il y aurait
de centimètres carrés dans la demi-sphère, ayant peur
rayon lu distance comprise entre le diaphragme et le corps
éclairé; et si le corps est supposé sphérique, mat et
éclairé par une lumière diffuse, telle que la produit un
temps très-couvert, la quantité de lumière qui traversera
le diaphragme sera, à lu lumière totale, émise par le corps
dans un sens, comme un centimètre carré est à la surface
de la demi-sphère.
Une vue quelconque pouvant ctreassimilée à un assem-
blage d'une infinité de pe'.ils corps en relief, et supposant,
pour un instant, que. l'objet soit une tour éloignée du
diaphragme de cent mètres, il en résulte que chaque ou-
verture du diaphragme recevrait, d'après la formule déjà
indiquée, 2 ^ r * ; 628 millions moins de lumière que la
tour n'en envoie d'un ejté de l'horizon ; et si nous sup-
posons, pour plus de simplicité, que la tour présente une
surface de 628 mètres carrés, nous trouverons que la
lumière, passant à travers le diaphragme, se réduit â la
lumière totale émise par un millimètre carré de la tour.
Cela serait vrai pour tous les objets placés à cette dislance.
Et si, pour une distance double, la lumière reçue est quatre
fois moindre pour l'unité de surface radiante ; comme ces
unités de surface sont quatre fois plus nombreuses dans
ce cas, cela revient toujours au même; mais il faut con-
sidérer que l'image se forme sur une surface derrière l'ob-
jectif, à une distance égale à la longueur focale ; et si l'on
prend un décimètre pour celte longueur focale, on trouve,
que les rayons lumineux sont un million de fois plus serrés
en arrivant sur la substance photogénique qu'en parlant
de l'objet éclairé, situé à 100 mètres en avant; ils ne sont
pas plus serrés que ceux qui partent pour arriver à l'ob-
jectif de la surface d'un corps placé en avant, à une dis-
tance moyenne égale à la longueur focale : dans ce cas,
la quantité de lumière reçue est la 628° partie des rayons
réfléchis par la surface dans toutes les directions comprises
dans une demi-sphère.
Par conséquent, en tenant compte des perles de lumière
par le p'assage à travers l'objectif et à la réflexion sur les
corps, la lumière, au foyer de cette chambre obscure, est
peut-être mille fois moins intense que sur un objet exposé
à la lumière du jour. Ceci explique pourquoi, avec des sur-
faces sensibles, il faut éviter avec tant de soin la lumière
diffuse pendant leur préparation. Le blanc, pour positifs
directs, est produit par la lumière d'une bougie à un déci-
mètre de dislance, au bout de deux minutes ; tandis que la
lumière reçue par un mur élevé, par un beau jour, à l'a-
bri des rayons directs du soleil, peut être évaluée à celle
de 60,000 bougies l à un décimètre de distance.
M. A GAUDIN.
Calculateur du Uurcau de! I.ongiluile».
SCIENCES.
ÉLECTIONS. — M. E. DE POILLY. — MM. BISSON FRÈRES.
L'ESPRIT FRAPPEUR.
L'Académie a procédé, dans la séance du 5 juin, par la
voie du scrutin, à la nomination de la Commission chargée
d'examiner les pièces admises au concours, pour le prix
de la fondation Montyon, concernant les arts insalubres.
MM. Chevreul, Rayer, Dumas, Pelouze et Boussingault,
ayant obtenu la majorité des suffrages, ont été nommés
membres de celte Commission.
MM. Magendie, Flourcns, Rayer, Serres et Milne Ed-
wards ont été également nommés, dans la dernière séance,
membres de la Commission chargée d'examiner les pièces
admises au concours pour le prix de physiologie expéri-
mentale.
MM. liaudens, Laugier, Cl. Bernard, Jobert (de Lam-
balle), Maisonneuve, Malgaigne, Leroy d'Etiolés, ont prié
l'Académie de vouloir bien les comprendre dans le nom-
bre des candidats pour la place vacante, par suite du dé-
cès de M. Roux, dans la section de médecine et de chi-
' Un mur blanc, éclairé par le ciel bleu, par un beau jour,
à midi, vient en deux secondes, avec un diaphragme de 1 cen-
timètre pour un foyer de 1 décimètre ; son éclairage n'est
réellement que de soixante bougies à la distance d'un déci-
mètre: mais la lumière solaire est mille fois plus active que
la lumière de la bougie, qui est une lumière, en grande
partie, jaune et rouge.
SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS DES OBJECTIFS, par
M. M.-A. GADDIN. — SCIENCES. Elections. Observations
astronomiques et électriques faites simultanément aux
Observatoires «Je Paris et de Londres. M. E. de Poilly.
MIH. Bisson frères. L'esprit frappeur, par M. A.-T. L. —
NOUVELLES EPREUVES de M. le comte AGUADO. —
REVUE PHOTOGRAPHIQUE, MM. DISTÉHI, MOULIN,
Ernest MAYEB.— PUBLICATIONS PHOTOGRAPHIQUES.
MM. Gustave Le Gray, le comte de La Sor et Texier, Bel-
loc. — NOUVELLES DIVERSES.
SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS
DES OBJECTIFS.
L'objectif photographique est une imitation grossière de
l'oeil ; cet organe se compose principalement de la cornée
et du cristallin, séparés par une membrane contraclile,
l'iris, faisant l'office de diaphragme entre ces deux pièces
optiques, qui figurent assez bien : la cornée une lentille,
plan convexe, avec sa courbure en dehors, et le cristallin
une lentille biconvexe.
Le cristallin est une pièce rigide, qui ne parait pas sus-
ceptible de modification, dans sa courbure, par une légère
pression ; la cornée, au contraire, représente assez bien
une lentille à liquide, sa masse intérieure étant com-
posée d'un fluide aqueux, qui subit des déplacements par
la moindre pression. Derrière le cristallin, il y a aussi un
milieu homogène, mais il est plus dense et d'une mobi-
lité moindre ; c'est pourquoi on Ta nommé humeur vitrée,
pour la distinguer du fluide antérieur, qui est l'humeur
aqueuse.
A la limite de l'humeur vitrée, et à l'intérieur de la
capsule sphérique qui la renferme, s'épanouit une mem-
brane nerveuse, d'une délicatesse extrême, qui est la
rétine, c'est-à-dire l'écran destiné à recevoir l'image et à en
transmettre la perception au cerveau.
Par cette construction, la lentille antérieure peut être
modifiée dans sa courbure, la dislance entre la cornée et
le cristallin peut varier, ainsi que la distance enlre le cris-
tallin et la réline; de là cette faculté merveilleuse que
possède l'oeil de donner des images toujours nettes, pour
des distances très-dissemblables.
Les premières observations d'images dessinées sur un
écran par la lumière ont été fuites en se servant d'un
trou pratiqué dans une paroi séparant un lieu éclairé par
la lumière du jour, d'un lieu complètement obscur.
Il se produit souvent des images confuses de ce genre
dans les appartements, à travers les fentes d'un volet ;
les nuages se dessinent, ou les voit passer sur les murs ;
dans une charmille, les disques lumineux circulaires,
larges comme la main, qui tapissent le sol, sont autant
d'images confuses du soleil, qui ont pour origine des
jours excessivement étroits, produits par le croisement
fortuit du feuillage. Pendant les éclipses de soleil, ces
taches lumineuses subissent une transformation curieuse,
que j'ai observée plusieurs fois, et qui vérifie lu cause que
je leur assigne : tous les disques se transforment en crois-
sants, comme le soleil, à mesure qu'il est trlipsé de plus
en plus par la lune.
I.u netteté des images ainsi produites est en rapport
avec la petitesse du trou; cela se conçoit aisément, le trou
étant le lieu du croisement des rayons, le croisement est
d'autant plus précis qu'il approche davantage de la ri-
gueur mathématique. Par suite de l'interposition d'uue
ouverture entre un lieu éclairé et une chambre obscure,
les corps à droite envoient leur lumière à gauche ; les
corps élevés envoient leur lumière en bas, après avoir
traversé l'ouverture; et, de plus, avec cette disposition,
un point lumineux, si petit qu'il soit, envoyant de la lu-
mière à travers toute la surface du trou, produit une
image aussi large que le trou ; celte image est donc à
gros traits quand le trou est large, et ne peut acquérir
de la délicatesse qu'au moyen d'un trou excessivement
petit. De plus, les traits étant toujours à peu près les
mêmes à toutes les dislances en arrière du trou, il n'y a
que les images engendrées très-loin qui peuvent prendre
un corps distinct ; mais comme leur éclat diminue en
raison composée de la petitesse du trou et de leur éloi-
gnement, il s'ensuit qu'elles ne constituent jamais qu'une
apparition éphémère, ne pouvant fournir à la photographie
que des images confuses, comme motif de pure curiosité.
En armant le Irou d'une lentille convergente, plan con-
vexe ou biconvexe d'un foyer quelconque, le résultat
change complètement; avec les lentilles achromatiques
surtout, la netteté devient merveilleuse : on ne se "â*se
jamais de voir ces images, qui sont une représentation, en
miniature, du monde avec ses formes, sa couleur et son
mouvement.
La cause de cet heureux résultat réside dans une pro-
priété commune à tous les verres grossissants, qui con-
siste en ce que tous les rayons lumineux émanés d'un
point en avant, et tombant sur une région quelconque de
la surface de l'objectif, se réunissent tous par derrière en
un seul point ; de sorte que la grandeur de l'ouverture n'a
plus qu'une influence bornée sur la netteté des images,
comparativement à ce qui se passait avec une ouverture
r'Ivée de pièce optique.
Ordinairement on place en avant de l'objectif un disque
métallique, nommé diaphragme, qui donne ;>lus de netteté
aux images. On comprend de suite que la lumière reçue
par l'objectif est proportionnelle à la surface d'ouverture
du diaphragme : et si la diminution de lumière, par suite
de la réduction du diaphragme, n'augmentait pas la durée
de Pimpressionnement dans lu même proportion, on n'em-
ploierait que des diaphragmes excessivement petits.
Que le diaphragme soit rond ou carré, le résultat est
sensiblement le même; la forme ronds est plus facile à
exécuter. Mais nous allons raisonner sur un diaphragme
carré, pour simplifier les rapprochements.
Supposons un objectif muni d'un diaphragme carré, d'un
centimètre de côlé, placé en regard d'un corps quelconque
en avant ; il est évident qu'on pourrait, par la pensée,
placer autant d'appareils autour de ce corps qu'il y aurait
de centimètres carrés dans la demi-sphère, ayant peur
rayon lu distance comprise entre le diaphragme et le corps
éclairé; et si le corps est supposé sphérique, mat et
éclairé par une lumière diffuse, telle que la produit un
temps très-couvert, la quantité de lumière qui traversera
le diaphragme sera, à lu lumière totale, émise par le corps
dans un sens, comme un centimètre carré est à la surface
de la demi-sphère.
Une vue quelconque pouvant ctreassimilée à un assem-
blage d'une infinité de pe'.ils corps en relief, et supposant,
pour un instant, que. l'objet soit une tour éloignée du
diaphragme de cent mètres, il en résulte que chaque ou-
verture du diaphragme recevrait, d'après la formule déjà
indiquée, 2 ^ r * ; 628 millions moins de lumière que la
tour n'en envoie d'un ejté de l'horizon ; et si nous sup-
posons, pour plus de simplicité, que la tour présente une
surface de 628 mètres carrés, nous trouverons que la
lumière, passant à travers le diaphragme, se réduit â la
lumière totale émise par un millimètre carré de la tour.
Cela serait vrai pour tous les objets placés à cette dislance.
Et si, pour une distance double, la lumière reçue est quatre
fois moindre pour l'unité de surface radiante ; comme ces
unités de surface sont quatre fois plus nombreuses dans
ce cas, cela revient toujours au même; mais il faut con-
sidérer que l'image se forme sur une surface derrière l'ob-
jectif, à une distance égale à la longueur focale ; et si l'on
prend un décimètre pour celte longueur focale, on trouve,
que les rayons lumineux sont un million de fois plus serrés
en arrivant sur la substance photogénique qu'en parlant
de l'objet éclairé, situé à 100 mètres en avant; ils ne sont
pas plus serrés que ceux qui partent pour arriver à l'ob-
jectif de la surface d'un corps placé en avant, à une dis-
tance moyenne égale à la longueur focale : dans ce cas,
la quantité de lumière reçue est la 628° partie des rayons
réfléchis par la surface dans toutes les directions comprises
dans une demi-sphère.
Par conséquent, en tenant compte des perles de lumière
par le p'assage à travers l'objectif et à la réflexion sur les
corps, la lumière, au foyer de cette chambre obscure, est
peut-être mille fois moins intense que sur un objet exposé
à la lumière du jour. Ceci explique pourquoi, avec des sur-
faces sensibles, il faut éviter avec tant de soin la lumière
diffuse pendant leur préparation. Le blanc, pour positifs
directs, est produit par la lumière d'une bougie à un déci-
mètre de dislance, au bout de deux minutes ; tandis que la
lumière reçue par un mur élevé, par un beau jour, à l'a-
bri des rayons directs du soleil, peut être évaluée à celle
de 60,000 bougies l à un décimètre de distance.
M. A GAUDIN.
Calculateur du Uurcau de! I.ongiluile».
SCIENCES.
ÉLECTIONS. — M. E. DE POILLY. — MM. BISSON FRÈRES.
L'ESPRIT FRAPPEUR.
L'Académie a procédé, dans la séance du 5 juin, par la
voie du scrutin, à la nomination de la Commission chargée
d'examiner les pièces admises au concours, pour le prix
de la fondation Montyon, concernant les arts insalubres.
MM. Chevreul, Rayer, Dumas, Pelouze et Boussingault,
ayant obtenu la majorité des suffrages, ont été nommés
membres de celte Commission.
MM. Magendie, Flourcns, Rayer, Serres et Milne Ed-
wards ont été également nommés, dans la dernière séance,
membres de la Commission chargée d'examiner les pièces
admises au concours pour le prix de physiologie expéri-
mentale.
MM. liaudens, Laugier, Cl. Bernard, Jobert (de Lam-
balle), Maisonneuve, Malgaigne, Leroy d'Etiolés, ont prié
l'Académie de vouloir bien les comprendre dans le nom-
bre des candidats pour la place vacante, par suite du dé-
cès de M. Roux, dans la section de médecine et de chi-
' Un mur blanc, éclairé par le ciel bleu, par un beau jour,
à midi, vient en deux secondes, avec un diaphragme de 1 cen-
timètre pour un foyer de 1 décimètre ; son éclairage n'est
réellement que de soixante bougies à la distance d'un déci-
mètre: mais la lumière solaire est mille fois plus active que
la lumière de la bougie, qui est une lumière, en grande
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