Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-06-03
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 03 juin 1854 03 juin 1854
Description : 1854/06/03 (A4,N22). 1854/06/03 (A4,N22).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427182w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIRE.
COLLODION , PAPIER POSITIF, PAPIER CIRÉ , par
M. MAXWELL I.YÏE. —SCIENCES. Nouvelle communica-
tion du M. E. de Poiily. Production d'or artificiel, procédé
de M. Théodore Tifl'ereau, par M. A.-T. I.. — APPLICA-
TION 1>E LA PHOTOGRAPHIE A LA MESURE DE LA
LUMIÈRE, par M. M.-A. GAEDIN. — BEAUX-ARTS, LA
VILLE ET LE CHATEAU DE RICHELIEU, par M. Paul Nl-
BELLE.—EXPOSITION UNIVERSELLE DE NEW-YORK-
COLLODION, PAPIER POSITIF, PAPIER CIRÉ.
Le Journal de la Société photographique de Londres
publie la lettre suivante de M. Maxwell Lyle.
Monsieur,
Comme vous m'avez fait l'honneur de publier une com-
munication que je vous fis relativement au collodion, je
prends la liberté de vous adresser quelques mots sur des
modifications et des simplifications que j'ai apportées à
mon procédé. D'abord, pour faire le collodion,je prends
maintenant une proportion plus grande de papier soluble,
par exemple 12 grammes pour 1/2 litre fort d'étber, et
ayant piacé le papier dans l'élher, j'ajoute, s'il est besoin,
de l'alcool, goutte à goutte, jusqu'à ce que le papier de-
vienne tout à fait transparent, ce qui indique qu'il est dans
une bonne condition pour se dissoudre. Le mélange peut
être agité de temps en temps, jusqu'à ce que la dissolu-
tion soit complète.
Pour sensibiliser le collodion, j'emploie deux prépara- j
tions, une de potassium etraulred'ammonium.Potirla pre-
mière, prenez trois flacons d'égale capacité ; mettez ensuite,
dans !e flacon n° 1, une petite quantité d'iodure de potassium
en poudre très-fine ; dans le flacon n° 2, un peu de bro-
mure de potassium, aussi en poudre ; le 5* flacon doit èlre
vide et très-soigneusement nettoyé. Emplissez aiors le n° 1
d'alcool à 98 pour 100, et remuez jusqu'à ce qu'il ne se
dissolve plus d'iodure ; quand l'excès de ce sel s'est dé-
posé au fond du flacon, décantez le liquide en le versant
dans le flacon n" 2; puis décantez de nouveau, en versant
dans le n° 5. Vous prendrez une partie de cette solution
pour trois de collodion.
L'attire préparation que j'emploie se compose de :
Alcool absolu. 500 grammes.
Iodure d'ammonium. C —
Bromure d'ammonium. 5 —
Mélangez, et, quand tout est dessous, prenez une par-
tie de cette solution pour trois de collodion. Je crois que
l'exactitude des proportions est essentielle en photogra-
phie, et surtout pour ce procédé. On sait que, pour le
daguerréotype, la quantité un peu plus ou moins considé-
rable de brome influe considérablement sur la perfection
des résultats; il en est de même pour le procédé que
j'indique.
Quand on fait le premier des bains sensibilisateurs ci-
dessus, on doit toujours porter la température de la solu-
tion à 1G degrés avant de la décanter. La seconde peut être
maintenue à une chaleur modérée, et lorsqu'elle est re-
froidie, on peut la filtrer avant d'en faire usage. Pour
obtenir les tons noirs, si estimés, la seule condition néces-
saire est d'avoir un bain de nitrate acide; à cet effet, j'ai
essayé les acides nitrique, sulfuriquc, tartrique et acéti-
que. Ce dernier est le meilleur et le plus commode.
Pour préparer le papier salé ordinaire, prenez :
Eau 500 grammes.
Chlorure de barium, 11 —
Chlorure d'ammonium, fi —
Chlorure de potassium, 9 —
Mélangez et laissez le papier sur cette solution pendant
quelques minutes, en ayant soin de mouiller seulement un
côté. Aussitôt qu'il cesse de boursoufler et qu'il s'étend à
plat sur !e liquide, il est temps de le retirer, et de le sus-
pendre pour sécher. Pour le papier albuminé, j'emploie
la même formule que j'ai indiquée précédemment (1) ;
seulement, je crois qu'il est préférable et plus économique
(en ce qui touche le nitrate d'argent), de prendre seule-
ment 10 grammes de chlorure de barium pour 180 gram-
mes d'albumine et 180 grammes d'eau.
Pour sensibiliser, prenez :
Nitrate d'argent 55 gr.
Acide acétique (glacial) 5 1/2
Eau ISO
Mélangez, et laissez séjourner le papier sur cette solu-
tion, pendant au moins cinq minutes, et puis faites-le
sécher. I,e bain d'hyposullite doit être à 25 pour 100, et
d'autant meilleur qu'il est moins neuf. J'ai trouvé que,
presque toujours, l'hyposulfite que le commerce nous
livre a une réaction alcaline ; s'il en était ainsi, il fau-
drait le rendre, autant que possible, neutre, en y ajoutant
une goutte ou deux d'acide acétique.
Maintenant, je dirai quelques mots sur la manière de
cirer le papier, pour les artistes qui pratiquent ce pro-
cédé.
Une des causes principales d'insuccès est dans l'emploi
d'un fer trop chaud pour cette opération. Ne pourrait-on
fabriquer des fers creux et remplis de quelque liquide qui
bouillirait à une baute température, et au moyen duquel
on obtiendrait une chaleur égale ; ou bien les fers ne
pourraient-ils pas être remplis d'huile, dans laquelle un
petit thermomètre serait placé pour indiquer la tempéra-
ture ?
Je me suis occupé aussi d'expériences tendant à con-
server au collodion sa sensibilité pendant quelques heures.
Pour cela, j'étends la couche de collodion comme on le
fait ordinairement, mais sur une plaque de verre dépoli ;
puis, je laisse la plaque collodionnéedans le bain, jusqu'à
ee qu'elle soit entièrement sensibilisée; alors je la retire
de la bassine et j'applique dessus une plaque de verre poli.
Je replonge ces deux plaques dans le bain , en ayant soin
de les séparer et de les réunir successivement pour chas-
ser les bulles d'air; ensuite je les retire du liquide cl les
place ensemble dans le châssis. Dans ce cas, le bain d'ar-
gent doit être plus faible de moitié (pic d'habitude. L'adhô-
reuce du collodion au verre dépoli est nécessaire pour que
l'on puisse plus facilement séparer les deux plaques après
l'exposition à la chambre noire; de celte façon aussj
l'humidité du collodion se conserve plus longtemps.
Agréez, etc. MAXWELL LYTE.
SCIENCES.
M. le secrétaire perpétuel Flourens a lu, dans la dernière
séance, une note de M. E. de Poiily. L'auteur fait con-
naître les nouveaux perfectionnements qu'il a apportés à
son procédé pour opérer à sec sur collodion. Nous revien-
drons sur cette communication, devant aujourd'hui réser-
ver la place à la partie la plus intéressante du mémoire
de M. T. Tiffereau, dont nous avons promis de donner la
suite.
Moijens d'obtenir l'or artificiellement, d'opérer la trans-
formation d'argent en or, par M. THÉODORE TIFFEREAU,
chimiste, artiste photographe.
(Suite.)
« 1° Un premier fait, que chacun peut reproduire à vo-
lonté, a été mon point de départ. Si l'on réduit en limaille
de l'argent pur, et que l'on fasse agir sur lui de l'acide
azotique également pur, certaines parcelles de cette limaille
resteront insolubles dans l'acide; elles ne disparaîtront
qu'après que la dissolution aura été, pendant plusieurs
jours, abandonnée au repos.
» 2° Si l'on projette de la limaille d'argent pur dans des
tubes de verre de 4 à 5 millimètres de diamètre, sur 12 à
15 centimètres de hauteur, remplis, au tiers de leur capa-
cité, d'acide azotique à 50 degrés, après que cet acide aura
été, pendant un certain temps, exposé à l'action des rayons
solaires, on verra 'qu'une certaine portion des parcelles
d'argent restera complètement insoluble dans l'acide, mal-
gré i'élévatioD de température produite par la réaction.
« 5° Si l'on opère sur un alliage de neuf dixièmes d'ar-
gent cl un dixième de cuivre, la réaction sera plus vive et
l'insolubilité de certaines parties de l'alliage sera la même
que dans l'opération précédente.
« 4° Le phénomène se reproduira encore, si l'on opère
sur le même alliage, hors du contact des rayons solaires.
« 5° Dans toutes ces expériences, indépendamment de
l'insolubilité des parcelles d'argent pur ou d'alliage, on
pourra constater la présenced'un léger dépôt brun insoluble.
« (î° En variant ces expériences par l'emploi de l'acide
azotique à divers degrés de dilution, après l'avoir toutefois
exposé à l'action des rayons solaires pendant un temps plus
ou moins prolongé, j'ai pu recueillir des parcelles de mé-
tal parfaitement insolubles dans l'acide azotique pur et
bouillant, solubles' au contraire dans la solution de chlore.
« 7" Des expériences comparatives m'ont permis de re-
connaître :
«1° Que l'or, introduit en petite quantité dans l'alliage,
facilite la production artificielle de ce métal.
« 2" Que l'argent pur est beaucoup plus difficile à faire
I passer à l'état d'or que lorsqu'il est allié à d'autres mé-
taux.
«. 5° Que, comme je l'ai énoncé dans mon premier mé-
moire, la force catalylique est pour quelque chose dans la
transmutation des métaux.
« i" Que le chlore, le brome, l'iode et le'soufre, en pré-
ser :e des composés oxygénés de l'azote, favorisent la pro-
duction des métaux précieux.
« 5° Que l'air ozonisé parait activer cette production.
« fi° Que la température de 25 degrés et au-dessus est
favorable à l'accomplissement de ce phénomène.
7" Que les résultats heureux dépendent, en grande par-
tic, de la durée des opérations.
« Sur ces premiers faits observés, qui ne s'étaient pas of-
ferts avec le même degré de certitude, non plus qu'avec des
caractères parfaitement identiques, je basais de nouvelles
recherches ayant pour principe l'influence de la lumière
solaire, si intense et si favorable sous le beau climat du
Mexique. Mon premier succès fut obtenu à Guadalajara.
Voici dans quelles circonstances :
« Aprèsavoir exposé, pendant deux jours, a l'action des
(1) Voir la Lumière du 5 novembre 1853.
COLLODION , PAPIER POSITIF, PAPIER CIRÉ , par
M. MAXWELL I.YÏE. —SCIENCES. Nouvelle communica-
tion du M. E. de Poiily. Production d'or artificiel, procédé
de M. Théodore Tifl'ereau, par M. A.-T. I.. — APPLICA-
TION 1>E LA PHOTOGRAPHIE A LA MESURE DE LA
LUMIÈRE, par M. M.-A. GAEDIN. — BEAUX-ARTS, LA
VILLE ET LE CHATEAU DE RICHELIEU, par M. Paul Nl-
BELLE.—EXPOSITION UNIVERSELLE DE NEW-YORK-
COLLODION, PAPIER POSITIF, PAPIER CIRÉ.
Le Journal de la Société photographique de Londres
publie la lettre suivante de M. Maxwell Lyle.
Monsieur,
Comme vous m'avez fait l'honneur de publier une com-
munication que je vous fis relativement au collodion, je
prends la liberté de vous adresser quelques mots sur des
modifications et des simplifications que j'ai apportées à
mon procédé. D'abord, pour faire le collodion,je prends
maintenant une proportion plus grande de papier soluble,
par exemple 12 grammes pour 1/2 litre fort d'étber, et
ayant piacé le papier dans l'élher, j'ajoute, s'il est besoin,
de l'alcool, goutte à goutte, jusqu'à ce que le papier de-
vienne tout à fait transparent, ce qui indique qu'il est dans
une bonne condition pour se dissoudre. Le mélange peut
être agité de temps en temps, jusqu'à ce que la dissolu-
tion soit complète.
Pour sensibiliser le collodion, j'emploie deux prépara- j
tions, une de potassium etraulred'ammonium.Potirla pre-
mière, prenez trois flacons d'égale capacité ; mettez ensuite,
dans !e flacon n° 1, une petite quantité d'iodure de potassium
en poudre très-fine ; dans le flacon n° 2, un peu de bro-
mure de potassium, aussi en poudre ; le 5* flacon doit èlre
vide et très-soigneusement nettoyé. Emplissez aiors le n° 1
d'alcool à 98 pour 100, et remuez jusqu'à ce qu'il ne se
dissolve plus d'iodure ; quand l'excès de ce sel s'est dé-
posé au fond du flacon, décantez le liquide en le versant
dans le flacon n" 2; puis décantez de nouveau, en versant
dans le n° 5. Vous prendrez une partie de cette solution
pour trois de collodion.
L'attire préparation que j'emploie se compose de :
Alcool absolu. 500 grammes.
Iodure d'ammonium. C —
Bromure d'ammonium. 5 —
Mélangez, et, quand tout est dessous, prenez une par-
tie de cette solution pour trois de collodion. Je crois que
l'exactitude des proportions est essentielle en photogra-
phie, et surtout pour ce procédé. On sait que, pour le
daguerréotype, la quantité un peu plus ou moins considé-
rable de brome influe considérablement sur la perfection
des résultats; il en est de même pour le procédé que
j'indique.
Quand on fait le premier des bains sensibilisateurs ci-
dessus, on doit toujours porter la température de la solu-
tion à 1G degrés avant de la décanter. La seconde peut être
maintenue à une chaleur modérée, et lorsqu'elle est re-
froidie, on peut la filtrer avant d'en faire usage. Pour
obtenir les tons noirs, si estimés, la seule condition néces-
saire est d'avoir un bain de nitrate acide; à cet effet, j'ai
essayé les acides nitrique, sulfuriquc, tartrique et acéti-
que. Ce dernier est le meilleur et le plus commode.
Pour préparer le papier salé ordinaire, prenez :
Eau 500 grammes.
Chlorure de barium, 11 —
Chlorure d'ammonium, fi —
Chlorure de potassium, 9 —
Mélangez et laissez le papier sur cette solution pendant
quelques minutes, en ayant soin de mouiller seulement un
côté. Aussitôt qu'il cesse de boursoufler et qu'il s'étend à
plat sur !e liquide, il est temps de le retirer, et de le sus-
pendre pour sécher. Pour le papier albuminé, j'emploie
la même formule que j'ai indiquée précédemment (1) ;
seulement, je crois qu'il est préférable et plus économique
(en ce qui touche le nitrate d'argent), de prendre seule-
ment 10 grammes de chlorure de barium pour 180 gram-
mes d'albumine et 180 grammes d'eau.
Pour sensibiliser, prenez :
Nitrate d'argent 55 gr.
Acide acétique (glacial) 5 1/2
Eau ISO
Mélangez, et laissez séjourner le papier sur cette solu-
tion, pendant au moins cinq minutes, et puis faites-le
sécher. I,e bain d'hyposullite doit être à 25 pour 100, et
d'autant meilleur qu'il est moins neuf. J'ai trouvé que,
presque toujours, l'hyposulfite que le commerce nous
livre a une réaction alcaline ; s'il en était ainsi, il fau-
drait le rendre, autant que possible, neutre, en y ajoutant
une goutte ou deux d'acide acétique.
Maintenant, je dirai quelques mots sur la manière de
cirer le papier, pour les artistes qui pratiquent ce pro-
cédé.
Une des causes principales d'insuccès est dans l'emploi
d'un fer trop chaud pour cette opération. Ne pourrait-on
fabriquer des fers creux et remplis de quelque liquide qui
bouillirait à une baute température, et au moyen duquel
on obtiendrait une chaleur égale ; ou bien les fers ne
pourraient-ils pas être remplis d'huile, dans laquelle un
petit thermomètre serait placé pour indiquer la tempéra-
ture ?
Je me suis occupé aussi d'expériences tendant à con-
server au collodion sa sensibilité pendant quelques heures.
Pour cela, j'étends la couche de collodion comme on le
fait ordinairement, mais sur une plaque de verre dépoli ;
puis, je laisse la plaque collodionnéedans le bain, jusqu'à
ee qu'elle soit entièrement sensibilisée; alors je la retire
de la bassine et j'applique dessus une plaque de verre poli.
Je replonge ces deux plaques dans le bain , en ayant soin
de les séparer et de les réunir successivement pour chas-
ser les bulles d'air; ensuite je les retire du liquide cl les
place ensemble dans le châssis. Dans ce cas, le bain d'ar-
gent doit être plus faible de moitié (pic d'habitude. L'adhô-
reuce du collodion au verre dépoli est nécessaire pour que
l'on puisse plus facilement séparer les deux plaques après
l'exposition à la chambre noire; de celte façon aussj
l'humidité du collodion se conserve plus longtemps.
Agréez, etc. MAXWELL LYTE.
SCIENCES.
M. le secrétaire perpétuel Flourens a lu, dans la dernière
séance, une note de M. E. de Poiily. L'auteur fait con-
naître les nouveaux perfectionnements qu'il a apportés à
son procédé pour opérer à sec sur collodion. Nous revien-
drons sur cette communication, devant aujourd'hui réser-
ver la place à la partie la plus intéressante du mémoire
de M. T. Tiffereau, dont nous avons promis de donner la
suite.
Moijens d'obtenir l'or artificiellement, d'opérer la trans-
formation d'argent en or, par M. THÉODORE TIFFEREAU,
chimiste, artiste photographe.
(Suite.)
« 1° Un premier fait, que chacun peut reproduire à vo-
lonté, a été mon point de départ. Si l'on réduit en limaille
de l'argent pur, et que l'on fasse agir sur lui de l'acide
azotique également pur, certaines parcelles de cette limaille
resteront insolubles dans l'acide; elles ne disparaîtront
qu'après que la dissolution aura été, pendant plusieurs
jours, abandonnée au repos.
» 2° Si l'on projette de la limaille d'argent pur dans des
tubes de verre de 4 à 5 millimètres de diamètre, sur 12 à
15 centimètres de hauteur, remplis, au tiers de leur capa-
cité, d'acide azotique à 50 degrés, après que cet acide aura
été, pendant un certain temps, exposé à l'action des rayons
solaires, on verra 'qu'une certaine portion des parcelles
d'argent restera complètement insoluble dans l'acide, mal-
gré i'élévatioD de température produite par la réaction.
« 5° Si l'on opère sur un alliage de neuf dixièmes d'ar-
gent cl un dixième de cuivre, la réaction sera plus vive et
l'insolubilité de certaines parties de l'alliage sera la même
que dans l'opération précédente.
« 4° Le phénomène se reproduira encore, si l'on opère
sur le même alliage, hors du contact des rayons solaires.
« 5° Dans toutes ces expériences, indépendamment de
l'insolubilité des parcelles d'argent pur ou d'alliage, on
pourra constater la présenced'un léger dépôt brun insoluble.
« (î° En variant ces expériences par l'emploi de l'acide
azotique à divers degrés de dilution, après l'avoir toutefois
exposé à l'action des rayons solaires pendant un temps plus
ou moins prolongé, j'ai pu recueillir des parcelles de mé-
tal parfaitement insolubles dans l'acide azotique pur et
bouillant, solubles' au contraire dans la solution de chlore.
« 7" Des expériences comparatives m'ont permis de re-
connaître :
«1° Que l'or, introduit en petite quantité dans l'alliage,
facilite la production artificielle de ce métal.
« 2" Que l'argent pur est beaucoup plus difficile à faire
I passer à l'état d'or que lorsqu'il est allié à d'autres mé-
taux.
«. 5° Que, comme je l'ai énoncé dans mon premier mé-
moire, la force catalylique est pour quelque chose dans la
transmutation des métaux.
« i" Que le chlore, le brome, l'iode et le'soufre, en pré-
ser :e des composés oxygénés de l'azote, favorisent la pro-
duction des métaux précieux.
« 5° Que l'air ozonisé parait activer cette production.
« fi° Que la température de 25 degrés et au-dessus est
favorable à l'accomplissement de ce phénomène.
7" Que les résultats heureux dépendent, en grande par-
tic, de la durée des opérations.
« Sur ces premiers faits observés, qui ne s'étaient pas of-
ferts avec le même degré de certitude, non plus qu'avec des
caractères parfaitement identiques, je basais de nouvelles
recherches ayant pour principe l'influence de la lumière
solaire, si intense et si favorable sous le beau climat du
Mexique. Mon premier succès fut obtenu à Guadalajara.
Voici dans quelles circonstances :
« Aprèsavoir exposé, pendant deux jours, a l'action des
(1) Voir la Lumière du 5 novembre 1853.
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