Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-05-13
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 13 mai 1854 13 mai 1854
Description : 1854/05/13 (A4,N19). 1854/05/13 (A4,N19).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5427179d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
SOMMAIUE.
MOYEN DE CONSERVER LEUR SENSIBILITÉ AUX PLA-
QUES COLLODIONNÉES, par MM. John SPII.LER et Wil-
liam CHOOKES. — SCIENCES. Rapport de AI. le maréchal
Vaillant, par M. A .-T. L. — SEMAINE PHOTOGRAPHI-
QUE. Toilette du photographe. Emploi de l'eau salée. Bain
d'argent, par M. M.-A. GAUIIIN. — BEAUX-ARTS, TOM-
BEAU DE L'EMPEREUR, par M. Paul NIDELLE. — NOTES
DE CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE, par M. Ernest COSDU-
CUÉ. —TENTE A L'USAGE DES PHOTOGRAPHES.
MOYEN DE CONSERVKH LEUR SENSIBILITÉ
AUX PLAQUES COLLODIONNÉES
Par MM. JOHH SPILL.ER. et "WILLIAM CKOOKES.
II est un fait que nos lecteurs ont, sans doute, re-
marqué comme nous : c'est la curieuse simultanéité
des annonces, faites en France et en Angleterre, de
perfectionnements apportés à la photographie ; si
cette coïncidence fait naître des discussions de prio-
rilé entre les artistes des deux pays, elle indique
aussi une honorable et féconde émulation, que nous
sommes heureux d'avoir si souvent à constater, et
à laquelle tous ceux qui s'intéressent aux progrès
île l'art ne peuvent qu'applaudir.
Nous recevons à l'instant le Philosopliical Maga-
zine de mai, et nous nous empressons de donner à
nos lecteurs la traduction de l'intéressante communi-
cation faite à ce journal, par MM. John SI-UXER et "Wil-
liam CROOKES, concernant le moyen de conserver
leur sensibilité aux plaques collodionnées. En an-
nonçant cette importante découverte de deux sa-
vants qui ont déjà rendu de grands services à la
photographie, nous croyons opportun de rappeler
ce que nousavons rapporté, dans le dernier numéro
de la Lumière, de l'ouverture faite à l'Académie des
sciences d'un paquet cacheté, déposé le 7 novembre
18o.'3, par noire compatriote M. Edouard (et non A.)
DE Poit.Lv, contenant l'exposé d'un procédé de sou
invention, qu'il intitule : MOYHN D'OPËRKR A SEC suit
COLLODION, ainsi qu'une note sur des modifications
nouvelles, apportées par lui à la chambre noire.
Voici la communication du M:\F.J. Spillor et W.
Crookes.
L'extrême sensibilité dit collodion. comparé au papier
ot aux autres surfaces photographiques, rend cette matière
extrêmement précieuse lotîtes les lois que la rapidité est
nécessaire ; mais jusqu'à présent son emploi a été gran-
dement restreint, par l'obligation dans laquelle on se
trouve de préparer la glace et de compléter la série des
manipulations dans un espace de, temps comparativement
très-court, ce qui rend cet utile procédé inapplicable,
d'une manière pratique, lorsqu'on ne peut disposer des
facilités d'un laboratoire.
Depuis quelque temps, nous nous sommes occupés de
rechercher les causes qui empêchent la plaque collodionnéc
de conserver ses qualités plus d'un petit, nombre d'heu-
les. Il semblait très-probable que la sensibililé perma-
nente de la couche photographique dépendait de la con-
servation d'une surface humide ; et que si, par quelque
moyen artificiel, ce résultat pouvait être atteint, la sensi-
bilité, urimitive de la couche serait conservée, sans affai-
blissement, au moins pendant un laps de temps conve-
nable.
Les seules tentatives qui aient été faites pour arriver à
ce but sont je crois, 1" celle de M. Girod (1), qui pro-
pose de renfermer la couche sensible de collodion entre
deux plaques de verre, avec seulement la quantité de so-
lution nilraléc qui peut être retenue par l'attraction ca-
pillaire, et, en retardant ainsi Févaporalion de l'eau, de.
conserver la surface humide, et, par conséquent, sensible,
pendant une période plus longue ; '2." celle de M. Cau-
din (-2), qui conseille l'emploi de boites hermétiquement
fermées, dans lesquelles un certain nombre de plaques
humides pourraient être placées horizontalement, et con-
servées ainsi jusqu'à ce qu'on en fit usage. En outre de
ces deux méthodes, tout le monde sait que la plaque res-
tera sensible, pendant un espace de temps considérable,
si on la maintient plongée dans une solution de nitrate
d'argent; en effet, un bain contenu dans une bassine de
verre verticale a souvent élé employé dans la chambre
noire, alors que l'exposition devait être trop prolongée
pour que la plaque pût être placée dans un châssis ordi-
naire.
Toutefois, au lieu d'avoir recours à un moyeu mécani-
que pour prévenir l'ëvaporation, nous avons recherché
un procédé chimique qui donnât le même résultat, par
l'emploi, dans le bain, de substances ayant une affinité
puissante pour l'eau: dans le choix de ces substances,
nous avons été pourtant limités à celles qui ont une par-
faite neutralité et ne forment point de composés insolu-
bles avec le nitrate d'argent.
Les nitrates et les acétates, surtout les premiers, nous
semblaient plus convenables en raison de leur nature dé-
liquescente , et, pour nos premières expériences, nous
choisîmes les nitrates de chaux, de magnésie et de zinc,
comme promettant le plus de succès. Ces agents furent
d'abord expérimentés de la manière indiquée ci-dessus;
mais, d'après nos essais préliminaires, nous fûmes portés
à donner la préférence au sel de zinc, et nous en avons
obtenu des résultats si satisfaisants, que nous sommes
amenés à les communiquer tout d'abord, plulôt que de les
retenir jusqu'à ce que notre élude des autres sels soit
complétée. En premier lieu, nous avons ajouté le nitrate
de zinc au bain sensibilisateur même; mais la quantité
nécessaire pour empêcher une dose si forte de nitrate
d'argent de se cristalliser sur le verre rendait la solution
trop dense pour être employée.
Le procédé suivant peut être recommandé comme ayant
donné des résultats parfaits entre nos mains; nous ne
douions pas qu'il ne, puisse être considérablement niodilié
et perfectionné; mais, dès à présent, nous sommes heu-
reux d'avoir établi le principe fondamental avec assez de
détail pour assurer de bous résultais, laissant à des re-
cherches ultérieures la considération des détails moins
importants qu'une longue expérience peut seule dévelop-
per.
La plaque recouverte de collodion (celui que nous em-
ployons contient de l'induré, du bromure et du chlorure
d'ammonium en proportions à peu près égales) est rendue
sensible par l'immersion dans la solution ordinaire de
nitrate d'argent (une partie de nitrate pour L'i d'eau), et,
après qu'on l'y a laissé séjourner pendant le temps habi-
tuel, elle est transportée dans une autre solution compo- .
sée de :
Nitrate de zinc (fondu). . . 30 parties (2 onces)
Nitrate d'argent i » (35 grains)
Eau 90 » (6 onces)
La plaque doit être laissée dans ce bain jusqu'à ce que
la solution de zinc ait profondément pénétré la couche de
collodion (cinq minutes nous ont paru suffire amplement,
bien qu'un espace de temps beaucoup plus long n'ait
aucun inconvénient). Elle doit ensuite être retirée, et on
la laisse égoutter verticalement sur du papier buvard, jus-
qu'à ce ipic toute l'humidité qui existe à la surface ait été
absorbée (environ une demi-heure), puis on la met de côté
jusqu'à ce qu'on en fasse usage.
Le nitrate de zinc qui reste encore sur la plaque est
suffisant pour entretenir l'humidité pendant un espace
de temps indéfini, et nous ne voyons pas pourquoi la
sensibilité ne se conserverait pas aussi longtemps : nous
continuerons nos expériences sur ce point; quant à pré-
sent, nous n'avons fait subir aux plaques ainsi préparées
qu'une épreuve d'une semaine, mais nous déclarons qu'au
bout do ce temps, elles n'avaient subi aucune altération
appréciable. Il n'est pas nécessaire que l'exposition à la
chambre noire soit immédiatement suivie du développe-
ment de l'image, celte dernière, opération pouvant être
différée jusqu'à une opportunité convenable, pourvu que
ce ne :ic soit pas au delà d'une semaine.
Avant le développement de l'image, la plaque doit être
plongée, pendant quelques secondes, dans le premier bain
(1 partie de nitrate pour 15 d'eau), puis retirée et soumise
à l'action de l'acide pyrogallique ou du protosj.tlfate de
fer, et enfin fixée, etc., de la manière ordinaire.
Les avantages de ce procédé ne sauraient être trop ap-
préciés. Eu outre de la facilité qu'il procure d'opérer en
plein air, sans aucun appareil embarrassant, la photogra-
phie lui devra de pouvoir être employée dans bien des
circonstances où elle eût été impraticable jusqu'à ce jour :
lorsque la lumière est trop faible , par exemple, lorsqu'il
s'agit de reproduire un intérieur mal éclairé, on peut main-
tenant prolonger l'exposition pendant, une semaine, et
probablement beaucoup plus longtemps: le défaut de lu-
mière solaire peut être même compensé par l'emploi de la
lumière électrique ou toute autre lumière artificielle. Ce
procédé peut être également d'une grande utilité, quand la
plaque doit être conservée toute préparée, et que le mo-
ment de l'exposition dépend de circonstances indépen-
dantes de la volonté de l'opérateur, ou bien encore dans
le cas où il serait impossible de. préparer la glace un
instant avant de l'exposer à la chambre noire.
C'.st ainsi qu'il serait inappréciable, si l'on avait à
l'aire une épreuve au moment d'un combat sur terre ou
sur mer, pour constater d'une façon certaine la position
des forces belligérantes.
lue faible proportion de. nitrate de zinc, ajoutée au
bain ordinaire de nitrate d'argent, ne modifie en aucune
manière son action et peut obvier aux inconvénients qui
résultent souvent, dans les ateliers photographiques, d'une
température élevée, dont l'ellet est de sécher la plaque
collodionnéc avant son exposition à la chambre, noire. Si
on l'ajoute en plus petite quantité encore, à la solution d'ar-
gent employée pour sensibiliser le papier Talhot (1) (sans
(1) Voir sa lettre dans le. journal la Lainière, numéro la,
du 19 mars 1853.
(2) Voir fa lumière du ï mai is.">:î.
(I) Ol.le addition de nitrate de zinean hain d'argent, dans le
procède Talhot,a ele conseillée, nous assure-t-on, il y a déjà
quelque temps, par les operateurs français, mais seulement.
connue moyen d'accélération el non à cause deses propriétés
I conservatrices de la sensibililé.
MOYEN DE CONSERVER LEUR SENSIBILITÉ AUX PLA-
QUES COLLODIONNÉES, par MM. John SPII.LER et Wil-
liam CHOOKES. — SCIENCES. Rapport de AI. le maréchal
Vaillant, par M. A .-T. L. — SEMAINE PHOTOGRAPHI-
QUE. Toilette du photographe. Emploi de l'eau salée. Bain
d'argent, par M. M.-A. GAUIIIN. — BEAUX-ARTS, TOM-
BEAU DE L'EMPEREUR, par M. Paul NIDELLE. — NOTES
DE CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE, par M. Ernest COSDU-
CUÉ. —TENTE A L'USAGE DES PHOTOGRAPHES.
MOYEN DE CONSERVKH LEUR SENSIBILITÉ
AUX PLAQUES COLLODIONNÉES
Par MM. JOHH SPILL.ER. et "WILLIAM CKOOKES.
II est un fait que nos lecteurs ont, sans doute, re-
marqué comme nous : c'est la curieuse simultanéité
des annonces, faites en France et en Angleterre, de
perfectionnements apportés à la photographie ; si
cette coïncidence fait naître des discussions de prio-
rilé entre les artistes des deux pays, elle indique
aussi une honorable et féconde émulation, que nous
sommes heureux d'avoir si souvent à constater, et
à laquelle tous ceux qui s'intéressent aux progrès
île l'art ne peuvent qu'applaudir.
Nous recevons à l'instant le Philosopliical Maga-
zine de mai, et nous nous empressons de donner à
nos lecteurs la traduction de l'intéressante communi-
cation faite à ce journal, par MM. John SI-UXER et "Wil-
liam CROOKES, concernant le moyen de conserver
leur sensibilité aux plaques collodionnées. En an-
nonçant cette importante découverte de deux sa-
vants qui ont déjà rendu de grands services à la
photographie, nous croyons opportun de rappeler
ce que nousavons rapporté, dans le dernier numéro
de la Lumière, de l'ouverture faite à l'Académie des
sciences d'un paquet cacheté, déposé le 7 novembre
18o.'3, par noire compatriote M. Edouard (et non A.)
DE Poit.Lv, contenant l'exposé d'un procédé de sou
invention, qu'il intitule : MOYHN D'OPËRKR A SEC suit
COLLODION, ainsi qu'une note sur des modifications
nouvelles, apportées par lui à la chambre noire.
Voici la communication du M:\F.J. Spillor et W.
Crookes.
L'extrême sensibilité dit collodion. comparé au papier
ot aux autres surfaces photographiques, rend cette matière
extrêmement précieuse lotîtes les lois que la rapidité est
nécessaire ; mais jusqu'à présent son emploi a été gran-
dement restreint, par l'obligation dans laquelle on se
trouve de préparer la glace et de compléter la série des
manipulations dans un espace de, temps comparativement
très-court, ce qui rend cet utile procédé inapplicable,
d'une manière pratique, lorsqu'on ne peut disposer des
facilités d'un laboratoire.
Depuis quelque temps, nous nous sommes occupés de
rechercher les causes qui empêchent la plaque collodionnéc
de conserver ses qualités plus d'un petit, nombre d'heu-
les. Il semblait très-probable que la sensibililé perma-
nente de la couche photographique dépendait de la con-
servation d'une surface humide ; et que si, par quelque
moyen artificiel, ce résultat pouvait être atteint, la sensi-
bilité, urimitive de la couche serait conservée, sans affai-
blissement, au moins pendant un laps de temps conve-
nable.
Les seules tentatives qui aient été faites pour arriver à
ce but sont je crois, 1" celle de M. Girod (1), qui pro-
pose de renfermer la couche sensible de collodion entre
deux plaques de verre, avec seulement la quantité de so-
lution nilraléc qui peut être retenue par l'attraction ca-
pillaire, et, en retardant ainsi Févaporalion de l'eau, de.
conserver la surface humide, et, par conséquent, sensible,
pendant une période plus longue ; '2." celle de M. Cau-
din (-2), qui conseille l'emploi de boites hermétiquement
fermées, dans lesquelles un certain nombre de plaques
humides pourraient être placées horizontalement, et con-
servées ainsi jusqu'à ce qu'on en fit usage. En outre de
ces deux méthodes, tout le monde sait que la plaque res-
tera sensible, pendant un espace de temps considérable,
si on la maintient plongée dans une solution de nitrate
d'argent; en effet, un bain contenu dans une bassine de
verre verticale a souvent élé employé dans la chambre
noire, alors que l'exposition devait être trop prolongée
pour que la plaque pût être placée dans un châssis ordi-
naire.
Toutefois, au lieu d'avoir recours à un moyeu mécani-
que pour prévenir l'ëvaporation, nous avons recherché
un procédé chimique qui donnât le même résultat, par
l'emploi, dans le bain, de substances ayant une affinité
puissante pour l'eau: dans le choix de ces substances,
nous avons été pourtant limités à celles qui ont une par-
faite neutralité et ne forment point de composés insolu-
bles avec le nitrate d'argent.
Les nitrates et les acétates, surtout les premiers, nous
semblaient plus convenables en raison de leur nature dé-
liquescente , et, pour nos premières expériences, nous
choisîmes les nitrates de chaux, de magnésie et de zinc,
comme promettant le plus de succès. Ces agents furent
d'abord expérimentés de la manière indiquée ci-dessus;
mais, d'après nos essais préliminaires, nous fûmes portés
à donner la préférence au sel de zinc, et nous en avons
obtenu des résultats si satisfaisants, que nous sommes
amenés à les communiquer tout d'abord, plulôt que de les
retenir jusqu'à ce que notre élude des autres sels soit
complétée. En premier lieu, nous avons ajouté le nitrate
de zinc au bain sensibilisateur même; mais la quantité
nécessaire pour empêcher une dose si forte de nitrate
d'argent de se cristalliser sur le verre rendait la solution
trop dense pour être employée.
Le procédé suivant peut être recommandé comme ayant
donné des résultats parfaits entre nos mains; nous ne
douions pas qu'il ne, puisse être considérablement niodilié
et perfectionné; mais, dès à présent, nous sommes heu-
reux d'avoir établi le principe fondamental avec assez de
détail pour assurer de bous résultais, laissant à des re-
cherches ultérieures la considération des détails moins
importants qu'une longue expérience peut seule dévelop-
per.
La plaque recouverte de collodion (celui que nous em-
ployons contient de l'induré, du bromure et du chlorure
d'ammonium en proportions à peu près égales) est rendue
sensible par l'immersion dans la solution ordinaire de
nitrate d'argent (une partie de nitrate pour L'i d'eau), et,
après qu'on l'y a laissé séjourner pendant le temps habi-
tuel, elle est transportée dans une autre solution compo- .
sée de :
Nitrate de zinc (fondu). . . 30 parties (2 onces)
Nitrate d'argent i » (35 grains)
Eau 90 » (6 onces)
La plaque doit être laissée dans ce bain jusqu'à ce que
la solution de zinc ait profondément pénétré la couche de
collodion (cinq minutes nous ont paru suffire amplement,
bien qu'un espace de temps beaucoup plus long n'ait
aucun inconvénient). Elle doit ensuite être retirée, et on
la laisse égoutter verticalement sur du papier buvard, jus-
qu'à ce ipic toute l'humidité qui existe à la surface ait été
absorbée (environ une demi-heure), puis on la met de côté
jusqu'à ce qu'on en fasse usage.
Le nitrate de zinc qui reste encore sur la plaque est
suffisant pour entretenir l'humidité pendant un espace
de temps indéfini, et nous ne voyons pas pourquoi la
sensibilité ne se conserverait pas aussi longtemps : nous
continuerons nos expériences sur ce point; quant à pré-
sent, nous n'avons fait subir aux plaques ainsi préparées
qu'une épreuve d'une semaine, mais nous déclarons qu'au
bout do ce temps, elles n'avaient subi aucune altération
appréciable. Il n'est pas nécessaire que l'exposition à la
chambre noire soit immédiatement suivie du développe-
ment de l'image, celte dernière, opération pouvant être
différée jusqu'à une opportunité convenable, pourvu que
ce ne :ic soit pas au delà d'une semaine.
Avant le développement de l'image, la plaque doit être
plongée, pendant quelques secondes, dans le premier bain
(1 partie de nitrate pour 15 d'eau), puis retirée et soumise
à l'action de l'acide pyrogallique ou du protosj.tlfate de
fer, et enfin fixée, etc., de la manière ordinaire.
Les avantages de ce procédé ne sauraient être trop ap-
préciés. Eu outre de la facilité qu'il procure d'opérer en
plein air, sans aucun appareil embarrassant, la photogra-
phie lui devra de pouvoir être employée dans bien des
circonstances où elle eût été impraticable jusqu'à ce jour :
lorsque la lumière est trop faible , par exemple, lorsqu'il
s'agit de reproduire un intérieur mal éclairé, on peut main-
tenant prolonger l'exposition pendant, une semaine, et
probablement beaucoup plus longtemps: le défaut de lu-
mière solaire peut être même compensé par l'emploi de la
lumière électrique ou toute autre lumière artificielle. Ce
procédé peut être également d'une grande utilité, quand la
plaque doit être conservée toute préparée, et que le mo-
ment de l'exposition dépend de circonstances indépen-
dantes de la volonté de l'opérateur, ou bien encore dans
le cas où il serait impossible de. préparer la glace un
instant avant de l'exposer à la chambre noire.
C'.st ainsi qu'il serait inappréciable, si l'on avait à
l'aire une épreuve au moment d'un combat sur terre ou
sur mer, pour constater d'une façon certaine la position
des forces belligérantes.
lue faible proportion de. nitrate de zinc, ajoutée au
bain ordinaire de nitrate d'argent, ne modifie en aucune
manière son action et peut obvier aux inconvénients qui
résultent souvent, dans les ateliers photographiques, d'une
température élevée, dont l'ellet est de sécher la plaque
collodionnéc avant son exposition à la chambre, noire. Si
on l'ajoute en plus petite quantité encore, à la solution d'ar-
gent employée pour sensibiliser le papier Talhot (1) (sans
(1) Voir sa lettre dans le. journal la Lainière, numéro la,
du 19 mars 1853.
(2) Voir fa lumière du ï mai is.">:î.
(I) Ol.le addition de nitrate de zinean hain d'argent, dans le
procède Talhot,a ele conseillée, nous assure-t-on, il y a déjà
quelque temps, par les operateurs français, mais seulement.
connue moyen d'accélération el non à cause deses propriétés
I conservatrices de la sensibililé.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.64%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.64%.
- Auteurs similaires Armoriaux Recueils particuliers Armoriaux Recueils particuliers /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Armoriaux Recueils particuliers "« Recueil des armoiries des premiers et anciens Pairs... de France, et celles des modernes ducz, pairs et non pairs, qui sont aujourd'huy vivants..., contenant aussy les armoiries de tous les princes, seigneurs et prélats qui ont assisté aux sacres des roys Henry-le-Grand... et Louis-le-Juste..., avec un ample discours ou relation de l'origine, création ou institution desdits Pairs... ; le tout recueilly et mis en ordre par le sieur DE VALLES, de la ville de Chartres, en Beauce, résident à Lion, chevalier de l'Ordre du Roy. — Paris. 1635 ». /ark:/12148/btv1b52518328z.highres « La généalogie, tant paternelle que maternelle, de la très illustre maison de Rambures, par Jacques DE MORIN, escuier, sieur de La Masserie, hérault d'armes du Roy. 1631 ». /ark:/12148/btv1b525129196.highresPoitiers Poitiers /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Poitiers " Armoriaux Armoriaux /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Armoriaux "
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5427179d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5427179d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5427179d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5427179d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5427179d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5427179d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5427179d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest