Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1854-04-15
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 15 avril 1854 15 avril 1854
Description : 1854/04/15 (A4,N15). 1854/04/15 (A4,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54271691
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2008
AVIS A NOS ABONNÉS D'ANGLETERRE.
Nous avons l'honneur de prévenir nos abonnés
d'Angleterre qu'à partir du Ier janvier 1834, les
bureaux du journal la Lumière, à Londres, ont été
transférés, 07, Newgate street, City, chez M. Eug.
Benlheim, agent de la maison Alexis Gaudin dans
cette ville. Les demandes d'abonnement pourront
être envoyées à celte adresse, ainsi que tout ce qui
concerne l'administration du journal.
w. — ~ -*
SOMMAIRE.
SCIENCES. Séance de l'Académie. Notes sur la coloration
des mers, MM. Camille Darest et de Paravey. par M. A.-
T. L. — PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER, Lettre de M. le
vicomte VIGIEII. — NOTE extraite de l'Invention sur
M. Niépce de Saint-Victor. — GRAVURE HÉLIOGRA-
PHIQUE. Planches gravées en creux , reports en relief,
procédés de M. Baldus. — PHOTOGRAPHIES DES
GLACIERS DES ALPES, épreuves de M. Marions, par
M. M.-A. GAUDIN. — EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ
DES AUTISTES ANGLAIS. — BEAUX-ARTS. FONTAI-
NEBLEAU (suite), par M. Paul NIBELLK. — NOTES DE
CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE, par M. Ernest CONDUCHÈ.
— CORRESPONDANCE. Lettre de M. Lespiault.
J
^ SCIENCES.
Séance du 10 mars. — Elections. — L'Académie a
s procédé, pendant une grande partie de cette séance, à
■s l'élection des membres composant diverses commissions.
% Pendant ces opérations, deux mémoires ont été lus par
~ MM. Lesliboudois et Ville. Après le dépouillement des
scrutins, M. le président ayant annoncé que la lecture,
s par M. le secrétaire perpétuel, de !a correspondance heb-
', domadairc, était renvoyée à huitaine, la séance publique
t a été levée, et l'Académie s'est formée en comité secret.
L'abondance des matières nous avait forcé de remettre
1 deux communications très-intéressantes faites, dans les
j dernières séances, par MM. Camille Dareste et de Paravey;
elles trouveront ici leur place, cl n'auront éprouvé qu'un
* faible relard.
NOTES sur la coloration des eaux de la mer de Chine,
v par M. CAMILLE DAKRSTP., et sur l'origine des nom* mer
Noire, mer Rouge, mer Blanche, par M. w. PAKAVK». —
Dans la dernière et irès-inléressanle communication qu'il
a faile à l'Académie, M. Camille Dareste rappelle les ob-
servations de M. Ehrenberg ; cl celles plus récentes de
MM. Eveuor, Dupont et Montagne, elles nous ont appris
que les eaux de la mer Rouge sont, à certaines époques,
colorées en rouge par le développement, en quantité pro-
digieuse, d'algues microscopiques, appartenant à une
espèce que M. Ehrenberg a décrite sous le nom de frirho-
desmium erylhroeum : dès l'époi|iie où ces observations
ont été faites, on a pensé qu'elles donneraient l'explication
d'un grand nombre de colorations accidentelles des eaux
i de la mer, phénomènes dont il est question dans beait-
l coup de récils do voyages. Les naturalistes ayant démontré
l l'intérêt scientifique que présentent de pareils pbéno -
\ mènes, ils ont dû cire observés et décrits plus fréquem-
\ ment, et le jeune savant s'empresse de porter à la con-
| naissance de l'Académie un nouveau fait de ce genre qu'il
a été à même d'observer, grâce à l'obligeance de M. Mol-
lien, ancien consul général de France à la Havane. Ce
dernier avait remarqué, l'année dernière, que la mer de
Chine était colorée eu jaune et en rouge sur une très-
grande étendue, et que celle coloration n'était pas con-
tinue, mais qu'elle se présentait par plaques, séparées les
unes des autres par des intervalles transparents. La cou-
leur rouge prédomine dans cette partie de la mer qui est
appelée plus spécialement mer de Chine (Nan-Haï), celle
qui baigne les côtes de la partie méridionale de la Chine,
au sud de l'île Formose; tandis que la couleur jaune pré-
domine au nord de Pile, dans la partie de la mer que l'on
désigne sous le nom de mer Jaune (Ilong-Haï). La cause
de ce phénomène était inconnue.
M. Mollien, uc retour en France, a remis à M. Dareste
une certaine quanlilé de cette eauicolorée, puisée dans un
endroit oùla mer était rouge, atiinnisdc septembre dernier.
Celle eau avait laissé déposer un limon de couleur brune,
que ce dernier a soumis à l'observation microscopique. 11
a reconnu (pie ce limon ne contenait point de particules
terreuses, et qu'il était forme uniquement par l'agglomé-
ration de petites algues, presque microscopiques, et plus
ou moins altérées. Ces algues appartiennent i l'espèce
même que M. Ehrenberga découverte dans la mer Uouge.
M. Monlague, membre de l'Institut, a reçu cette même
algue de Ceylan, d'où elle lui a été envoyée par M. Thwailes.
Il est donc évident que le trichodesmium erylhroeum se
retrouve dans presque toute l'élenduc de la mer du Sud,
depuis l'Afrique jusqu'à la Chine; et que cette petite
plante microscopique esl l'une de celles qui occupent la
plus large surface sur le globe. M. C. Dareste en con-
clut que telle esl la cause d'un grand nombre de colora-
lions accidentelles des eaux de la mer, et que la coloration
jaune, qui se retrouve surtout au nord de Pile de Formose,
peut être également attribuée à la même cause, surtout
pour qui connaît la variabilité de la couleur des algues.
M. le secrétaire perpétuel, Elie de lieaumont, a lu, dans
la séance suivante (5 avril;, une lettre de M. nr. PAUAVLY,
.sur l'origine des noms mer Uouge, mer Blanche, etc. Il
résulterait de l'extrait de celle lettre, inséré dans le
compte-rendu, que le savant orientaliste, sans nier l'exis-
tence des phénomènes locaux signalés par M. C. Dareste,
n'admet pas que les noms de mer Uouge, mer Jaune, mer
Vermeille, etc., aient été donnés à certaines mers, pane
que l'on y voit, des algues microscopiques, soit rouges,
soit jaunes ; puisque, suivant lui, ces phénomènes MMI!
momentanés et fort peu étendus.
« Je no sache pas, dil M. de Paravey, que l'on ail lroii\é
des algues ou des poussières blanches dans la Médilerra-
liée, dite mer BlauHr- dans tout l'Orient; je. n'ai pas vu
non plus (pie dos algues noires se soient trouvées dans lo
Ponl-F.uxin, et lui aient fait donner le nom antique de
mer Xoire. Le golfe Persique s- nomme mer Verte chez
les Orientaux, et l'Océan, à l'est de la Chine, a également
reçu le nom de mer Verte ïsing-llaï); ou n'y a pas
trouvé, des algues microscopiques colorées en UTI que
je sache. »
Voici l'explication, si'M'f crrilahk suivant iui, (pie
M. de Paravey a donnée, il va près de trente ans, du nom
antique, par ies couleurs, des grandes cl des peldes mers.
Le calendrier Vve-Ling, composé vers les lemps d'A-
lexandre, et consené en Chine, calendrier combiné en
Assyrie, pays central, et non en Chine, assigne au nord,
la couleur «oiVc ; à Vest, la couleur vcrle ; au sud, la cou-
leur rouge ; àVouesl, la couleur blanche; et au centre,
la couleur jaune ou orangée.
Si l'on se place vers Palmyre, comme centre, et eu
Syrie, pays central et Jaune, sens essentiel du nom Syrie,
et qui a fait nommer le Jaxarle Sir-Daria ou fleuve Jaune,
couleur de cî're chez nous; alors, on a au nord, le
Pont-Euxiu, de là dit Noir ; au sud, le golfe Arabique, de
là dil Bouge ; à Vest, le golfe de Perse, nommé mer Verte,
chez ies Orientaux; à l'ouest, la Méditerranée, appelée nier
Blanche (lacïhassala) par tous les Orientaux.
D'une part, M. de Paravey, dont l'Académie a depuis si
longtemps apprécié les laborieux travaux, fonde son opi-
nion sur un système mnémonique qui est de toute anti-
quité en Asie et chez les anciens Arabes et Chaldéens ;
d'autre part, M. C. Dareste invoque, à l'appui de la sienne,
des faits récents, et il cite les noms de plusieurs savants
contemporains dont l'autorité est grande en pareille ma-
tière. Ne pourrait-on pas admettre que, par une remar-
quable coïncidence, les phénomènes observés récemment,
surtout si l'on tient compte de la variabilité de la couleur
des algues, vinssent confirmer les dénominations ancien-
nes données aux diverses mers?
Dans les preuves de. la théorie de la terre, Buflbn a
dit : « On a donné à ce bras de l'Océan le nom de mer
Rouge, parce qu'elle a en effet celle couleur dans tous les
endroits où il se trouve des madréopores sur son fond. »
C'est donc aussi au célèbre naturaliste que M. de Paravey
s'adresse, quand il dit : On a entretenu plusieurs fois l'A-
cadémie des causes prétendues qui ont fait donner à cer-
taines mers le nom de mer Rouge, etc. » Nous trouvons
dans le même auteur les lignes suivantes, que, dans les
circonstances actuelles l'on nous permettra de transcrire :
« L'eau de la mer Noire parait être moins claire, et elle
esl beaucoup moins salée que celle de l'Océan. On ne
Irouveaucuneiledans toute l'étenduede cettemer;Ies tem-
pêtes y sont très-violentes et plus dangereuses que sur
l'Océan, parce que toutes les eaux étant contenues dans
un bassin qui n'a pour ainsi dire aucune issue, elles ont
une espèce de mouvement de tourbillon, lorsqu'elles sont
agitées, qui bal les vaisseaux de tous les côlés avec une
violence insupportable. A. T. L.
PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER.
M. LE VICOMTE VICIER.
En voyant les admirables épreuves que M. le vi-
comte Vigier a rapportées de son voyage dans les
Pyrénées, on nous demandait chaque jour au moyen
de quel procédé ces vues, dont le succès est si
grand el si légitime, ont été obtenues. M. le vi-
comte Vigier a bien voulu nous adresser la lettre sui-
vante,en réponse à ces demandes que nous lui avions
fait connaître. Nous sommes persuadés que sa bien-
veillante communication sera accueillie avec recon-
naissance par tous nos lecteurs.
T"*, près Londres, le 11 avril 185J.
Je. m'empresse, Monsieur, de vous adresser les rensei-
gnements que vous m'avez demandés sur le procédé que
j'ai employé dans les Pyrénées. Hélas! il n'est pas nou-
veau ; il existait à peu près tel quel, avant tous les per-
fectionnements qui ont illustré les adeptes du papier.
C'est, en un mot, le vieux procédé de M. Fox Talbol, celui
qui accompagnait son invention, dont je vous transmets,
sauf quelques modifications, le détail et les proportions.
Nous avons l'honneur de prévenir nos abonnés
d'Angleterre qu'à partir du Ier janvier 1834, les
bureaux du journal la Lumière, à Londres, ont été
transférés, 07, Newgate street, City, chez M. Eug.
Benlheim, agent de la maison Alexis Gaudin dans
cette ville. Les demandes d'abonnement pourront
être envoyées à celte adresse, ainsi que tout ce qui
concerne l'administration du journal.
w. — ~ -*
SOMMAIRE.
SCIENCES. Séance de l'Académie. Notes sur la coloration
des mers, MM. Camille Darest et de Paravey. par M. A.-
T. L. — PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER, Lettre de M. le
vicomte VIGIEII. — NOTE extraite de l'Invention sur
M. Niépce de Saint-Victor. — GRAVURE HÉLIOGRA-
PHIQUE. Planches gravées en creux , reports en relief,
procédés de M. Baldus. — PHOTOGRAPHIES DES
GLACIERS DES ALPES, épreuves de M. Marions, par
M. M.-A. GAUDIN. — EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ
DES AUTISTES ANGLAIS. — BEAUX-ARTS. FONTAI-
NEBLEAU (suite), par M. Paul NIBELLK. — NOTES DE
CHIMIE PHOTOGRAPHIQUE, par M. Ernest CONDUCHÈ.
— CORRESPONDANCE. Lettre de M. Lespiault.
J
^ SCIENCES.
Séance du 10 mars. — Elections. — L'Académie a
s procédé, pendant une grande partie de cette séance, à
■s l'élection des membres composant diverses commissions.
% Pendant ces opérations, deux mémoires ont été lus par
~ MM. Lesliboudois et Ville. Après le dépouillement des
scrutins, M. le président ayant annoncé que la lecture,
s par M. le secrétaire perpétuel, de !a correspondance heb-
', domadairc, était renvoyée à huitaine, la séance publique
t a été levée, et l'Académie s'est formée en comité secret.
L'abondance des matières nous avait forcé de remettre
1 deux communications très-intéressantes faites, dans les
j dernières séances, par MM. Camille Dareste et de Paravey;
elles trouveront ici leur place, cl n'auront éprouvé qu'un
* faible relard.
NOTES sur la coloration des eaux de la mer de Chine,
v par M. CAMILLE DAKRSTP., et sur l'origine des nom* mer
Noire, mer Rouge, mer Blanche, par M. w. PAKAVK». —
Dans la dernière et irès-inléressanle communication qu'il
a faile à l'Académie, M. Camille Dareste rappelle les ob-
servations de M. Ehrenberg ; cl celles plus récentes de
MM. Eveuor, Dupont et Montagne, elles nous ont appris
que les eaux de la mer Rouge sont, à certaines époques,
colorées en rouge par le développement, en quantité pro-
digieuse, d'algues microscopiques, appartenant à une
espèce que M. Ehrenberg a décrite sous le nom de frirho-
desmium erylhroeum : dès l'époi|iie où ces observations
ont été faites, on a pensé qu'elles donneraient l'explication
d'un grand nombre de colorations accidentelles des eaux
i de la mer, phénomènes dont il est question dans beait-
l coup de récils do voyages. Les naturalistes ayant démontré
l l'intérêt scientifique que présentent de pareils pbéno -
\ mènes, ils ont dû cire observés et décrits plus fréquem-
\ ment, et le jeune savant s'empresse de porter à la con-
| naissance de l'Académie un nouveau fait de ce genre qu'il
a été à même d'observer, grâce à l'obligeance de M. Mol-
lien, ancien consul général de France à la Havane. Ce
dernier avait remarqué, l'année dernière, que la mer de
Chine était colorée eu jaune et en rouge sur une très-
grande étendue, et que celle coloration n'était pas con-
tinue, mais qu'elle se présentait par plaques, séparées les
unes des autres par des intervalles transparents. La cou-
leur rouge prédomine dans cette partie de la mer qui est
appelée plus spécialement mer de Chine (Nan-Haï), celle
qui baigne les côtes de la partie méridionale de la Chine,
au sud de l'île Formose; tandis que la couleur jaune pré-
domine au nord de Pile, dans la partie de la mer que l'on
désigne sous le nom de mer Jaune (Ilong-Haï). La cause
de ce phénomène était inconnue.
M. Mollien, uc retour en France, a remis à M. Dareste
une certaine quanlilé de cette eauicolorée, puisée dans un
endroit oùla mer était rouge, atiinnisdc septembre dernier.
Celle eau avait laissé déposer un limon de couleur brune,
que ce dernier a soumis à l'observation microscopique. 11
a reconnu (pie ce limon ne contenait point de particules
terreuses, et qu'il était forme uniquement par l'agglomé-
ration de petites algues, presque microscopiques, et plus
ou moins altérées. Ces algues appartiennent i l'espèce
même que M. Ehrenberga découverte dans la mer Uouge.
M. Monlague, membre de l'Institut, a reçu cette même
algue de Ceylan, d'où elle lui a été envoyée par M. Thwailes.
Il est donc évident que le trichodesmium erylhroeum se
retrouve dans presque toute l'élenduc de la mer du Sud,
depuis l'Afrique jusqu'à la Chine; et que cette petite
plante microscopique esl l'une de celles qui occupent la
plus large surface sur le globe. M. C. Dareste en con-
clut que telle esl la cause d'un grand nombre de colora-
lions accidentelles des eaux de la mer, et que la coloration
jaune, qui se retrouve surtout au nord de Pile de Formose,
peut être également attribuée à la même cause, surtout
pour qui connaît la variabilité de la couleur des algues.
M. le secrétaire perpétuel, Elie de lieaumont, a lu, dans
la séance suivante (5 avril;, une lettre de M. nr. PAUAVLY,
.sur l'origine des noms mer Uouge, mer Blanche, etc. Il
résulterait de l'extrait de celle lettre, inséré dans le
compte-rendu, que le savant orientaliste, sans nier l'exis-
tence des phénomènes locaux signalés par M. C. Dareste,
n'admet pas que les noms de mer Uouge, mer Jaune, mer
Vermeille, etc., aient été donnés à certaines mers, pane
que l'on y voit, des algues microscopiques, soit rouges,
soit jaunes ; puisque, suivant lui, ces phénomènes MMI!
momentanés et fort peu étendus.
« Je no sache pas, dil M. de Paravey, que l'on ail lroii\é
des algues ou des poussières blanches dans la Médilerra-
liée, dite mer BlauHr- dans tout l'Orient; je. n'ai pas vu
non plus (pie dos algues noires se soient trouvées dans lo
Ponl-F.uxin, et lui aient fait donner le nom antique de
mer Xoire. Le golfe Persique s- nomme mer Verte chez
les Orientaux, et l'Océan, à l'est de la Chine, a également
reçu le nom de mer Verte ïsing-llaï); ou n'y a pas
trouvé, des algues microscopiques colorées en UTI que
je sache. »
Voici l'explication, si'M'f crrilahk suivant iui, (pie
M. de Paravey a donnée, il va près de trente ans, du nom
antique, par ies couleurs, des grandes cl des peldes mers.
Le calendrier Vve-Ling, composé vers les lemps d'A-
lexandre, et consené en Chine, calendrier combiné en
Assyrie, pays central, et non en Chine, assigne au nord,
la couleur «oiVc ; à Vest, la couleur vcrle ; au sud, la cou-
leur rouge ; àVouesl, la couleur blanche; et au centre,
la couleur jaune ou orangée.
Si l'on se place vers Palmyre, comme centre, et eu
Syrie, pays central et Jaune, sens essentiel du nom Syrie,
et qui a fait nommer le Jaxarle Sir-Daria ou fleuve Jaune,
couleur de cî're chez nous; alors, on a au nord, le
Pont-Euxiu, de là dit Noir ; au sud, le golfe Arabique, de
là dil Bouge ; à Vest, le golfe de Perse, nommé mer Verte,
chez ies Orientaux; à l'ouest, la Méditerranée, appelée nier
Blanche (lacïhassala) par tous les Orientaux.
D'une part, M. de Paravey, dont l'Académie a depuis si
longtemps apprécié les laborieux travaux, fonde son opi-
nion sur un système mnémonique qui est de toute anti-
quité en Asie et chez les anciens Arabes et Chaldéens ;
d'autre part, M. C. Dareste invoque, à l'appui de la sienne,
des faits récents, et il cite les noms de plusieurs savants
contemporains dont l'autorité est grande en pareille ma-
tière. Ne pourrait-on pas admettre que, par une remar-
quable coïncidence, les phénomènes observés récemment,
surtout si l'on tient compte de la variabilité de la couleur
des algues, vinssent confirmer les dénominations ancien-
nes données aux diverses mers?
Dans les preuves de. la théorie de la terre, Buflbn a
dit : « On a donné à ce bras de l'Océan le nom de mer
Rouge, parce qu'elle a en effet celle couleur dans tous les
endroits où il se trouve des madréopores sur son fond. »
C'est donc aussi au célèbre naturaliste que M. de Paravey
s'adresse, quand il dit : On a entretenu plusieurs fois l'A-
cadémie des causes prétendues qui ont fait donner à cer-
taines mers le nom de mer Rouge, etc. » Nous trouvons
dans le même auteur les lignes suivantes, que, dans les
circonstances actuelles l'on nous permettra de transcrire :
« L'eau de la mer Noire parait être moins claire, et elle
esl beaucoup moins salée que celle de l'Océan. On ne
Irouveaucuneiledans toute l'étenduede cettemer;Ies tem-
pêtes y sont très-violentes et plus dangereuses que sur
l'Océan, parce que toutes les eaux étant contenues dans
un bassin qui n'a pour ainsi dire aucune issue, elles ont
une espèce de mouvement de tourbillon, lorsqu'elles sont
agitées, qui bal les vaisseaux de tous les côlés avec une
violence insupportable. A. T. L.
PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER.
M. LE VICOMTE VICIER.
En voyant les admirables épreuves que M. le vi-
comte Vigier a rapportées de son voyage dans les
Pyrénées, on nous demandait chaque jour au moyen
de quel procédé ces vues, dont le succès est si
grand el si légitime, ont été obtenues. M. le vi-
comte Vigier a bien voulu nous adresser la lettre sui-
vante,en réponse à ces demandes que nous lui avions
fait connaître. Nous sommes persuadés que sa bien-
veillante communication sera accueillie avec recon-
naissance par tous nos lecteurs.
T"*, près Londres, le 11 avril 185J.
Je. m'empresse, Monsieur, de vous adresser les rensei-
gnements que vous m'avez demandés sur le procédé que
j'ai employé dans les Pyrénées. Hélas! il n'est pas nou-
veau ; il existait à peu près tel quel, avant tous les per-
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