Titre : Le Combat : organe de défense ouvrière pour la région du Nord
Éditeur : [s.n.] (Tourcoing)
Date d'édition : 1905-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32744499n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 36 Nombre total de vues : 36
Description : 31 décembre 1905 31 décembre 1905
Description : 1905/12/31 (A1,N11). 1905/12/31 (A1,N11).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54238236
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-91903
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/09/2008
S I 1er janvier lOOQ _
Le Combat *
« ses Lecteurs
VIVE L'AKABCHIÉ ! j c
_ ' ■ t
-* c
c
PF Of|P SOIT '
et veulent les Anarchistes r
Les anarchistes sont des citoyens qui, c
dans un siècle où Ton prêche partout la l
liberté des opinions ont cru de leur de- (
voir de se recommander do la liberté illi-
mitée. 1
Oui, nous sommes de par le monde c
quelques milliers, quelques millions j
peut-être — car nous n'avons d'autre c
mérite que de dire tout haut ce quo la (
foule pense tout bas, — nous sommes (
quelques millions de travailleurs qni ,
revendiquons la liberté absolue, rien que <
la liberté, toute la liberté !
Nous voulons la liberté, c'est-à-dire que ;
nous réclamons pour tout être humain le
droit et le moyen de faire tout ce qui lui
plait et ne faire quo ce qui lui plait; de
satisfaire intégralement tous ses besoins,
sars autre limite que les impossibilités
naturelles et les besoins de ses voisins
également respectables
Nous voulons la liberté, et nous
croyons son. existence incompatible avec
l'existence d'un pouvoirquoleonquo quel-
les que soient son origine et sa forme,
qu'il soit élu ou imposé, monarchique ou
républicain, qu'il s'inspiredu droit divin
ou du droit populaire, de la Sainte-Am-
poule ou du suffrage universel.
C'est quo l'histoire est là pour nous
apprendre que tous les gouvernements se
ressemblent et se valent. Les meilleurs
sont les pires. Plus Jdo cynisme chez les
uns, plus d'hvpocrisie chez les autres !
Au fond toujours les mêmes procédés,
toujours la même intolérance. Il n'est pas
jusqu'aux plus libéraux en apparence
qui n'aient en réserve, sous la poussière
des arsenaux législatifs quelque bonne
petite loi sur l'Internationale, à l'usage
des oppositions gênantes.
Le mal en d'autres termes, aux yeux
des anarchistes, ne réside pas dans telle
forme' de gouvernement plutôt que dans
telle autre. Il est dans l'idée gouverne-
mentale elle-même, ilest dans loprincipe
d'autorité.
La substitution, en un mot, dans les
rapports humains, du libre contrat, per-
pétuellement révisable et résoluble, à la
tutelle administrative et légale, a la dis-
cipline imposée, tel est notre idéal.
Les anarchistes se proposent donc d'ap-
prendre au peuple à se passer du gouver-
nement, comme il commence à apprendre
à se passer de Dieu.
Il apprendra également à se passer de
propriétaires. Le pire des tyrans, en
effet, n'est pas celui qui vous embastille,
c'est celui qui vous jjaiïame ; ce n'est pas
celui qui vous prend au collet, c'est celui
qui vous prend PU ventre.
Pas de liberté sans égalité ! Pas de
liberté dans une société où le capital est
monopolisé entre les mains d'une mino-
rité qui va se réduisant tous les jours et
où rien n'est également réparti, pas môme
l'éducation publique, payée .cependant
des deniers de tous.
Nous croyons, nous, que le capital,
patrimoine commun de l'humanité, puis-
qu'il est lo fruit de la collaboration de
générations passées et de générations
contemporaines, doit-être à la disposition
de tous, de telle sorte que nul no puisse
en être exclu ; quo personne, en revan-
che, no puisse accaparer une part au
détriment du reste.
Nous voulons, en un mot, l'égalité;
l'égalité de fait, comme corroloire ou
plutôt comme condition primordiale de
de la liberté.
Do chacun selon ses facultés, à chacun
selon ses besoins ; voilà ce que nous vou-
lons sincèrement, énergiquement; voilà
ce qui sera, car il n'est point de prescrip-
tion qui puisse prévaloir contre des
revendications à la fois légitimes et
nécessaires.
Voilà pourquoi l'on veut nous vouer à
toutes les flétrissures.
Scélérats que nous sommes ! m, us récla-
mons le pain pour tous, la science pour
tous, le travail pour tous ; pour tous aussi
l'indépendance, et la justice.
Déclaration faite du procès de 1,3011 par
les m cm!): es de l'fnlcrnaUoiwle.
. ~t0
; LES RETRAITES OUVRIÈRES
1
Cerfs de l'usine.
Esclaves de la mine.
' Rètcs de somme des exploiteurs de tous
poils et de toutes industries.
c Soyez heureux et fiers; vos représen-
3 tants s'occupent de vous.
s Dos législateurs de tous clans ; dr
- droite, de gauche ; bleus, blancs, rouge;
cl se démènent à qui mieux mieux.
Les journaux attitrés do vos représen
s tants sont remplis do critiques amures
._ ou d'appréciations savoureuses.
a Vos parlements ont retenti ou relenti
Iront de diatribes des plus violentes, de
plus injurieuses.
Mais finalement, drins quelque ving
ans vous aurez les «retraites ouvrières». A
Et alors, oh alors ! Tout sera pour le j
mieux dans le meilleur des mondes.
Voyez plutôt. (
Natarellement, pour avoir droit à cette
fameuse retraite, il vous faudra, pendant c
toute votre vie de travailleur, payer une
cotisation, exactement comme vous payez
une assurance sur la vie.
L'état entrera pour une part dans la
cotisation convonue.
Le patron pour une autre part.
Vous enfin pour une troisième part.
Pour combler ce trou fait à sa caisse,
pour équilibrer son budget, l'état forcera d
vos législateurs à créor de nouveaux
impôts. v
Et comme il est bien entendu que vos v
patrons vous paient actuellement le maxi- *
mum, et qu'ils ne peuvent augmenter vos °.
salaires: « Demandez-leur et vous verrez
qu'aucun doute n'est possible à ce sujet».
Que se passera-t-il ? £
Grevés de nouveaux impôts, vos exploi- 1
teurs se diront dans la nécessité do dimi- «
nuer,vos salaires; et vous paierez pour <
les retraites ouvrières:
La part de l'Etat ; '
La part du patron ; '
Et enfin la vôtre.
Mais il est juste quo j'ajouto, qu'en
compensation, quand vous serez cassés,
brisés, crevés, par un demi-siècle de sur-
menage au labour, et de privations au
1 logis, on vous donnera en lieu et place de
• l'hospice, une retraite qui vous permettra
i de mourir de faim.
t Voilà la face des choses sous le régime
des retraites, quand celles-ci seront dù-
t ment rétribuées aux travailleurs, c'est-à-
dire 30 ans après la promulgation de la
loi.
On vous trompera, on vous volera une
fois de plus.
1 Ce sera parfait.
Mais, le croiriez-vous, là n'est pas
encore la spoliation la plus révoltante de
r la loi.
Celte dernière existe dans ce fait, qu'au
lieu de disposer graduellement des fonds
versés, pour on faire des retraites propor-
tionnelles, l'Etat s'emparera de ces fonds
pour graisser les pattes aux budgétivores,
et ne mettra la loi en application, et alors
u'une façon intégrale, que 30 années
après sa promulgation.
Or, admettez pendant ce laps de temps,
ts une guerre, un cataclysme quelconque.
Où passeraient les sommes quo vous
1- aurez versées.
Pour ne pas en perdre l'habitude on
le vous les volera voilà tout.
îs La loi sur les retraites ouvrières quoi
qu'on en dise, et quoi qu'on fasse sera
.1- mauvaise à tous les points de vue.
s, N'est-ce pas votre avis?
:i" Peuple, toujours ! tu entends.
es Toujours! retiens lo bien. Les lois seronl
faites contre toi.
Tant que tu n'auras, par un coup ner-
veux brisé le joug infâme que l'on t'im-
pose et que tu subis trop docilement.
Tant qu'il y aura des repus et des crève
de faim.
Tant qu'il y aura des maîtres et des
esclaves.
RINEH.
^
ECHOS
U SÉPARftTIOH
Elle esl faite, la séparation... la séparation
douloureuse de l'Eglise et de l'Elal.
Il parait que les peussahs du catholicisme
vont se transformer en échalas, que les rabbins
vont rentrer dans la finance ca le camelolage
et que les pasteurs vont se voir obligés de
danser quelque cake walk indécent pour nourrir
leur vertueuse famille.
C'est la fin des fins.
Pourtant il me semble qu'il y a peu de choses
de changées. Les églises avec leurs sacrislies
restent à ces messieurs; Les émoluments leur
sont encore versés pendant quelque temps... et
aussi la petite retraite.
Car il n'y a de retraites que pour ceux qui
ne se retirent jamais du travail... parce qu'ils
n'ont jamais travaillé.
Lft GRÈVE DES DOMESTIQUES
L'Eclair, la feuille à Judet, le Jndct du
Petit Idiot, n'est pas contente. Et elle le fait
voir.
Pcniez donc qu'en Pologne, domestiques,
cochers de fiacres et concierges se mettent en
grève. La grève des domestiques a surtout pris
des proportions inouïes — c'est /'Eclair qui
parle. — Plus de 10.0CO valets et servantes
uni quille leurs places. /.ts voyageurs cl, ce
qui est pire, les bourgeois, sont contraints de
se servir crx-rnt'incs. Où allons-nons ; c'est la
fin des fins si la livrée se met de la partie.
El le journal, où Alphonse llumbcrt fil
flor's, de se lamenter, de protester ci d'écrire i.
« Mais ce qu'il y a de plus dangereux, c'est
l'altitude d'une grande parité du public qui,
au lieu de protester violemment contre les
grèves, sonsn il des sommes considérables, en
faveur des grévLlcs. Dans la plupart des cafés,
des urnes rouges s'étalent où tout le monde est
; invité à jeter son o.wle pour la cause révolu-
. lionnaire ».
Ceci, prouve tout simplement que dans le
mouvement actuel, il g a quelques différences
avec les révolutions d'autan. Autrefois, domes-
tiques, cochers ou concierges se fussent bien
' gardés de prendre une part quelconque à i'in-
surrection. Il n'en va plus de même. Tous ceux
• que l'aristocratie et la bourgeoisie se plaisent
• à affubler de costumes spéciaux pour avoir le
5 droit de les li ailer comme des animaux, sentent
que dans leur poitrine bal un cceur humain ;
l cl pareillement au prolétariat industriel et
agi icolc, les « larbins » veulent leur part de
i liberté.
• H0TRE Jli3TiCE
Le Malin rapporte qu'au cours d'une affaire
en correctionnelle, l'avocat de l'inculpé, ayant
demandé le dossier, y trouva la condamnation
I toute faite.
Ce procédé souvent employé est très coir.i
mode et surtout expédilif.
Le Combat *
« ses Lecteurs
VIVE L'AKABCHIÉ ! j c
_ ' ■ t
-* c
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PF Of|P SOIT '
et veulent les Anarchistes r
Les anarchistes sont des citoyens qui, c
dans un siècle où Ton prêche partout la l
liberté des opinions ont cru de leur de- (
voir de se recommander do la liberté illi-
mitée. 1
Oui, nous sommes de par le monde c
quelques milliers, quelques millions j
peut-être — car nous n'avons d'autre c
mérite que de dire tout haut ce quo la (
foule pense tout bas, — nous sommes (
quelques millions de travailleurs qni ,
revendiquons la liberté absolue, rien que <
la liberté, toute la liberté !
Nous voulons la liberté, c'est-à-dire que ;
nous réclamons pour tout être humain le
droit et le moyen de faire tout ce qui lui
plait et ne faire quo ce qui lui plait; de
satisfaire intégralement tous ses besoins,
sars autre limite que les impossibilités
naturelles et les besoins de ses voisins
également respectables
Nous voulons la liberté, et nous
croyons son. existence incompatible avec
l'existence d'un pouvoirquoleonquo quel-
les que soient son origine et sa forme,
qu'il soit élu ou imposé, monarchique ou
républicain, qu'il s'inspiredu droit divin
ou du droit populaire, de la Sainte-Am-
poule ou du suffrage universel.
C'est quo l'histoire est là pour nous
apprendre que tous les gouvernements se
ressemblent et se valent. Les meilleurs
sont les pires. Plus Jdo cynisme chez les
uns, plus d'hvpocrisie chez les autres !
Au fond toujours les mêmes procédés,
toujours la même intolérance. Il n'est pas
jusqu'aux plus libéraux en apparence
qui n'aient en réserve, sous la poussière
des arsenaux législatifs quelque bonne
petite loi sur l'Internationale, à l'usage
des oppositions gênantes.
Le mal en d'autres termes, aux yeux
des anarchistes, ne réside pas dans telle
forme' de gouvernement plutôt que dans
telle autre. Il est dans l'idée gouverne-
mentale elle-même, ilest dans loprincipe
d'autorité.
La substitution, en un mot, dans les
rapports humains, du libre contrat, per-
pétuellement révisable et résoluble, à la
tutelle administrative et légale, a la dis-
cipline imposée, tel est notre idéal.
Les anarchistes se proposent donc d'ap-
prendre au peuple à se passer du gouver-
nement, comme il commence à apprendre
à se passer de Dieu.
Il apprendra également à se passer de
propriétaires. Le pire des tyrans, en
effet, n'est pas celui qui vous embastille,
c'est celui qui vous jjaiïame ; ce n'est pas
celui qui vous prend au collet, c'est celui
qui vous prend PU ventre.
Pas de liberté sans égalité ! Pas de
liberté dans une société où le capital est
monopolisé entre les mains d'une mino-
rité qui va se réduisant tous les jours et
où rien n'est également réparti, pas môme
l'éducation publique, payée .cependant
des deniers de tous.
Nous croyons, nous, que le capital,
patrimoine commun de l'humanité, puis-
qu'il est lo fruit de la collaboration de
générations passées et de générations
contemporaines, doit-être à la disposition
de tous, de telle sorte que nul no puisse
en être exclu ; quo personne, en revan-
che, no puisse accaparer une part au
détriment du reste.
Nous voulons, en un mot, l'égalité;
l'égalité de fait, comme corroloire ou
plutôt comme condition primordiale de
de la liberté.
Do chacun selon ses facultés, à chacun
selon ses besoins ; voilà ce que nous vou-
lons sincèrement, énergiquement; voilà
ce qui sera, car il n'est point de prescrip-
tion qui puisse prévaloir contre des
revendications à la fois légitimes et
nécessaires.
Voilà pourquoi l'on veut nous vouer à
toutes les flétrissures.
Scélérats que nous sommes ! m, us récla-
mons le pain pour tous, la science pour
tous, le travail pour tous ; pour tous aussi
l'indépendance, et la justice.
Déclaration faite du procès de 1,3011 par
les m cm!): es de l'fnlcrnaUoiwle.
. ~t0
; LES RETRAITES OUVRIÈRES
1
Cerfs de l'usine.
Esclaves de la mine.
' Rètcs de somme des exploiteurs de tous
poils et de toutes industries.
c Soyez heureux et fiers; vos représen-
3 tants s'occupent de vous.
s Dos législateurs de tous clans ; dr
- droite, de gauche ; bleus, blancs, rouge;
cl se démènent à qui mieux mieux.
Les journaux attitrés do vos représen
s tants sont remplis do critiques amures
._ ou d'appréciations savoureuses.
a Vos parlements ont retenti ou relenti
Iront de diatribes des plus violentes, de
plus injurieuses.
Mais finalement, drins quelque ving
ans vous aurez les «retraites ouvrières». A
Et alors, oh alors ! Tout sera pour le j
mieux dans le meilleur des mondes.
Voyez plutôt. (
Natarellement, pour avoir droit à cette
fameuse retraite, il vous faudra, pendant c
toute votre vie de travailleur, payer une
cotisation, exactement comme vous payez
une assurance sur la vie.
L'état entrera pour une part dans la
cotisation convonue.
Le patron pour une autre part.
Vous enfin pour une troisième part.
Pour combler ce trou fait à sa caisse,
pour équilibrer son budget, l'état forcera d
vos législateurs à créor de nouveaux
impôts. v
Et comme il est bien entendu que vos v
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mum, et qu'ils ne peuvent augmenter vos °.
salaires: « Demandez-leur et vous verrez
qu'aucun doute n'est possible à ce sujet».
Que se passera-t-il ? £
Grevés de nouveaux impôts, vos exploi- 1
teurs se diront dans la nécessité do dimi- «
nuer,vos salaires; et vous paierez pour <
les retraites ouvrières:
La part de l'Etat ; '
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Et enfin la vôtre.
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compensation, quand vous serez cassés,
brisés, crevés, par un demi-siècle de sur-
menage au labour, et de privations au
1 logis, on vous donnera en lieu et place de
• l'hospice, une retraite qui vous permettra
i de mourir de faim.
t Voilà la face des choses sous le régime
des retraites, quand celles-ci seront dù-
t ment rétribuées aux travailleurs, c'est-à-
dire 30 ans après la promulgation de la
loi.
On vous trompera, on vous volera une
fois de plus.
1 Ce sera parfait.
Mais, le croiriez-vous, là n'est pas
encore la spoliation la plus révoltante de
r la loi.
Celte dernière existe dans ce fait, qu'au
lieu de disposer graduellement des fonds
versés, pour on faire des retraites propor-
tionnelles, l'Etat s'emparera de ces fonds
pour graisser les pattes aux budgétivores,
et ne mettra la loi en application, et alors
u'une façon intégrale, que 30 années
après sa promulgation.
Or, admettez pendant ce laps de temps,
ts une guerre, un cataclysme quelconque.
Où passeraient les sommes quo vous
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Pour ne pas en perdre l'habitude on
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qu'on en dise, et quoi qu'on fasse sera
.1- mauvaise à tous les points de vue.
s, N'est-ce pas votre avis?
:i" Peuple, toujours ! tu entends.
es Toujours! retiens lo bien. Les lois seronl
faites contre toi.
Tant que tu n'auras, par un coup ner-
veux brisé le joug infâme que l'on t'im-
pose et que tu subis trop docilement.
Tant qu'il y aura des repus et des crève
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Tant qu'il y aura des maîtres et des
esclaves.
RINEH.
^
ECHOS
U SÉPARftTIOH
Elle esl faite, la séparation... la séparation
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Il parait que les peussahs du catholicisme
vont se transformer en échalas, que les rabbins
vont rentrer dans la finance ca le camelolage
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danser quelque cake walk indécent pour nourrir
leur vertueuse famille.
C'est la fin des fins.
Pourtant il me semble qu'il y a peu de choses
de changées. Les églises avec leurs sacrislies
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sont encore versés pendant quelque temps... et
aussi la petite retraite.
Car il n'y a de retraites que pour ceux qui
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n'ont jamais travaillé.
Lft GRÈVE DES DOMESTIQUES
L'Eclair, la feuille à Judet, le Jndct du
Petit Idiot, n'est pas contente. Et elle le fait
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Pcniez donc qu'en Pologne, domestiques,
cochers de fiacres et concierges se mettent en
grève. La grève des domestiques a surtout pris
des proportions inouïes — c'est /'Eclair qui
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qui est pire, les bourgeois, sont contraints de
se servir crx-rnt'incs. Où allons-nons ; c'est la
fin des fins si la livrée se met de la partie.
El le journal, où Alphonse llumbcrt fil
flor's, de se lamenter, de protester ci d'écrire i.
« Mais ce qu'il y a de plus dangereux, c'est
l'altitude d'une grande parité du public qui,
au lieu de protester violemment contre les
grèves, sonsn il des sommes considérables, en
faveur des grévLlcs. Dans la plupart des cafés,
des urnes rouges s'étalent où tout le monde est
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. lionnaire ».
Ceci, prouve tout simplement que dans le
mouvement actuel, il g a quelques différences
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tiques, cochers ou concierges se fussent bien
' gardés de prendre une part quelconque à i'in-
surrection. Il n'en va plus de même. Tous ceux
• que l'aristocratie et la bourgeoisie se plaisent
• à affubler de costumes spéciaux pour avoir le
5 droit de les li ailer comme des animaux, sentent
que dans leur poitrine bal un cceur humain ;
l cl pareillement au prolétariat industriel et
agi icolc, les « larbins » veulent leur part de
i liberté.
• H0TRE Jli3TiCE
Le Malin rapporte qu'au cours d'une affaire
en correctionnelle, l'avocat de l'inculpé, ayant
demandé le dossier, y trouva la condamnation
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