Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-04-15
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Description : 15 avril 1876 15 avril 1876
Description : 1876/04/15. 1876/04/15.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/02/2008
J~JS~~ DU SAMËM le &'VRÏÎ. i~
cuhers, et que toutes les industries, gran-
des ou petites, soient également l'aise.
Ceux qui ont vu l'Exposition de 1867
se rappellent encore combien les indus'
tries maritimes étaient à l'étroit, sur le
coin de rivière qu~ longe là partie nord-
ouest du Chaude-Mars et dans les an-
nexes qu on -avait élevées au bord de l'eau;
ou trouvp;j.ait-on pour ces mêmes indus-
u-iHb un. emplacement comparable au cours
M la Seipje longeant le parc de Boulogne,
comme nous le disions hier, sur une éten-
uMd~ plusieurs kil6mètres ?
L~s bâtiments seront provisoires; la. com-
sussi.on en a décidé ainsi, par. ce mo-"
.que, s'il se fait une nouvelle Exposi-
tion en 1889 ou 90, celle-ci devra avoir des
proportions plus vastes encore que l'Expo-
sition de:1878. Mais ~ette partie intéres-
sante de ~-Exposit~n qui concerne l'agri-
culture, l'arboriculture, l'horticulture, et
~l~lle 1~ commission paraît vouloir
donner une importance exceptionnelle,
pour-fait être établie à demeure, non pas au
L.namp de M.ars assurément, mais au bois
M Bouler, aux: alentours du champ de
courses-, et, dans tous les cas, dût-on la
Qetru;ire au bout de quelques mois, nulle
Rut~-e pa.rt elle ne serait aussi bien placée.
Sans parler des beautés exception--
ueil~g de l'emplacement, dont on ne tient
.peut-être pas. assez .compte, on voit com-
~MD de raisons militent en faveur, du
Cûamp de courses de Longchamp. La
commission les appréciera certainement,
e'- elle ne voudra pas, comme pouvaient
~e faire craindre hier des Informations heu-
reusement inexactes, se contenter, en 1878,
u'une,contrefaçon de l'Exposition de 1867.
Les.arrnateurs et les principaux négociants
Ms p~.ts français ont entrepris de mettre un
's à la pénible situation dans laquelle se
ue.ba.t notre marine marchande. Nous avons
"ejà reproduit, il y a quelques jours, lapro-.
'°s'Mn adressée au ministre du commerce
~a.r M. Petitdidier, directeur de la Compagnie
l p
<_ as armements maritimes, contre, la lenteur
de faction administrative. Il y a. quelques a.n-
~6es, une enquête parlementaire a été ordon-
née au sujet de la. marine marchande. Cette'~
enquêta a. eu lieu en 1873. Pendant toute re
uuree du séjour de M. Calllaux au ministère
Ms travaux publics, les conclusions de. la
commission n'ont pas même été discutées.
.ans sa. protestation, M. Petitdidier, deman-
naAta.~ nouveau ministre d'ordonner que
s dite fût donnée aux travaux de la com-
mission.
Nul doute que cette demande n'ait été ac-
cueillie et que la question ne soit mise à l'étu-
oa. Mais les principaux intéressés ont voulu
.donner à l'administration le moyen, de con--
''a.ître exactement leurs désirs. Ils se sont
réunis, hier, en assemblée générale, dans les s
bureaux de la Compagnie d'armements mari-
times. Parmi les dôMgués des ports français
(!ii y ont assisté, s.-e trouvaient MM. A. Petit-
didier, armateur, président du comité central
maritime de Paris; Le Pomellec, député, ar-
mateur:a_-c,aint-MaIo; Riotteau, député de
Granv.dle: ~Bergasso, président :du comité des
armateurs de Marseille; Bossière, délégué des
armateurs du Havre; Bordes, délégué desar-
luateurs de Bordeaux; Barbey, ancien arma-
tëu.r; Armange, Bonnemant, La Cour, délé-
gués de Nantes; Vignal, président de la Socié-
te-des chargeurs réunis; .Combes, secrétaire
gÔBë-ral de la Société des transports mariti-
mes; J~ Martin, délégué de Dieppe; Fernahdez
P9.tto, négociant.
L'assemblée a nommé président M."Jules
Peuivé, ancien député;vice-prêsidents, MM. La-
biche, sénateur, président du.conseil général
d'Eure-et-Loir e-t Bergasse; secrétaire, M. Ca-
mille Doré.
M.PeuIvé a. fait Texposé de la situation.
D'après.lui, toute nouvelle enquête est inutile;
celle de 1873 a sumsammeht mis au jour l'é-
tat p,t lesbesoins de la marine marchande,
Timpossibilité dans laquelle elle se trouve de
lutter, par exemple, contre les compagnies
étrangères subventionnées.
Bergasse, pour permettre à notre marine
de reprendre le rôle' qui lui appartient, re-
pousse le rétablissement de surtaxe des pa-
'villon, et la mise en pratique d'une liberté il-
.limitéo. Il préfère le système de subvention
proposé par la commission de 1873, en subs-
tituant la prime par tonneau de jauge et par
mois à celle par chaque homme inscrit.
MM. Armange, Bonnemant et Lacour ont
conseillé, avant de prendre une résolution
définitive, d'attendre une prochaine réunion.
L'assemblée à été unanime à reconnaître
l'inutilité de nouvelles enquêtes et la conve-
nance d'adopter pour base de discussion les
'conclusions de la commission de la marine
FEUILLETON DE IA ME~B
BU SAMEDI 15 AVRIL 1876
–23–
~LE-
aiPELETB'AMM
SCËNES DE LA'VIE REELLE
Pu! s elle était tombée évanouie dans la
1-ourelle, hors de la vue de Robert et d'Hé-
léna, qui s'éloignèrent ensemble du châ-
teau d'Uriage.
Maman, maman, reviens à toi, disait
la petite nlle toute en larmes, ne sachant'
de quelle façon secourir sa mère.
On accourut à ses cris et à ses pleurs.
La jeune damé fut transportée dans Tap-
Tartement du comte de Saint-Ferriol, qui
apprenant que Madame Mason, alors à
~Greaoble, lui portait de l'intérêt, la Rt pr@-
~veQir de rétat dans lequel se trouvait sa
"protégée.
Cette jeune dame était la nlle de Zori-
'gues, toujours installée à Theys, dans la
;maison où, sur le désir deMmeMason,
'elle avait consenti à élever ensemble les
~deux petites Rlles nées à quelques jours
~'intervalle, dans la même maison d'ac-
couchement, l'une nommée Nadine, dont
Robert était la père, l'autre nommée Bcr-
~tie, dont elle ignorait l'origine.
marchande, nommée par décret du 15 octo- 1
breJ8?3.
Elle s'est ajournée à mercredi prochain
19 avril, pour se prononcer définitivement
sur le caractère des, demandes qui devront
être adressées, au nom des intérêts mariti-
mes, au gouvernement et aux Chambres.
Avant la réunion d'hier, plusieurs dos dé-
putés représentant pour la plupart des dépar-
tements du littoral, MM. Trystram, A. Adam,
Chiris, Leurent, Thiesso, Louis Legrand, Du-
biest, Borriglione, Henri Lefèvre, Pierre Le-
grand, de Roissart de Bellet, Guillemin, Lu-
nel, Deregnaucourt et Mention, avaient de-
mandé. la nomination d'une commission qui
devra préparer un projet de loi sur la marine
marchande et les constructions navales., A
l'appui de cette proposition, ces députés si-
gnalaient la part de plus en plus faible du pa-
villon franc-ais dans le mouvement général
'des transports. En 1875, cette part n'a été que
de 35 3/4 0/0. De 1865 à 1875, la part du pavil-
lon français dans le tonnage des navires char-
gés a baissé de 87 0/0 à Nantes, del9'0/Q à
Bayonne, de 17 0/0 au Havre et à Dunker-
que, de 9 0/0 à Bordeaux.
En présence des instances des députés des
départements du littoral et des résolutions de
l'assemblée des armateurs,\il est impossible
que les Chambres ne s'émeuvent et'ne met-'
tent enfin un terme à des maux qui ilniraient
par entraîner la ruine complète de notre ma-
rine marchande.
D'après une lettre adressé de Belgrade .à
la C'o?'re~MH~!MC6~o&Me de Vienne, les
aimements se continuent sans relâche en.
'Serbie: La cavalerie et l'artillerie sont déjà.
pourvues de chevaux. Les armes arrivent
tous les jours. 100,000 sacs militaires ont
été commandes à l'étranger. La milice tout
entière se tient prête à partir, et on assure
que le départ est nxé au 18 avril, sous le
prétexte d'exercices militaires à la fron-
tière. Le prince Milan, qui s'est montré
pendant longtemps peu disposé à la guerre,
commence, dit-on, àmanifester des instincts
belliqueux..
Le même journal annonce, d'après une
dépêche du 8 avril, qu'un combat a eu lieu
à Jassenitza.entre 3,000 insurgés et .4,000
bachi-bozpuks. Ces derniers ont lâché pied
en laissant 500 morts et blesses derrière
eux. Ils avaient lutté toute la journée. Un
autre combat important a été livré a. Pa-
lahka. La Co?'?'espoM~Mce. déclare, qu'il
n'est plus douteux que les opérations ne
soient conduites par la. Serbie. Celle-ci,
'dit-elle, a envoyé non-seulement des fusils
au nombre de 25,000, de l'argent et des pro-
visions, mais encore des officiers, qui diri-
gent le mouvement..L'insurrection prend
tous les jours une plus grande extension et.
on assure que, dans plusieurs endroits, les
mahométans sejoig-nent au mouvement.
L'antagonisme qui règne entre la presse
allemande et la presse russe semble pren-
dre des proportions considérables. Mais on
aurait tort d'attribuer à cette guerre de
journaux plus d'importance qu'elle n'en
comporte. La paix générale n'est nulle-
ment menacée; mais ces polémiques mon-
trent que, des deux côtes de la Prosna, on
est agité par des préoccupations identiques.
Toutefois si les Allemands attaquent avec
vigueur, les Russes, ne sont pas en.
retard pourra riposte. C'est ainsi qu'un
journal de Saint-Pétersbourg, le Go/o~
(la Fb!r), reproduisant.. l'article de la
Gazette e~e ~~e~a~Me e~< .A~'< dont
nous avons parlé hier, pense que cet
article doit concorder avec la manière
de voir des cercles officiels prussiens,
et déclare qu'il renferme en lui-même la
réponseque la presse moscovite pourrait
lui faire. Il sufnrait, ajoute la feuille libé-
rale, de mettre les mots jRM~'e et russe
partout où se trouvent les mots ~~em~He
et ~M~e, allemand et p~MMz'en. Là où la
Gazette de ~~e~a~Me ~M ~o~~ disait que
le gouvernement de Berlin peut se passer
de l'amitié de la cour de Pétersbourg, le
Go&Ms répondrait que la Russie n'a que faire
de l'alliance de l'Allemagne et, tandis que
l'organe officieux du prince de Bismarck
afnrmait que « jamais la peur n'a fait par-
tie des traditions de la Prusse, pas plus du
côté de l'est que du côté de l'ouest, .la
'.feuille russe riposterait en disant que le ca-
'binet du prince GortschakoS ne redoute
personne et ne craint pas plu s l'Allemagne
qu'aucune autre puissance.
Aujourd'hui, la G~e~ ~e .f~Me/b~,
Berthe était la Me du baron BornstorS.
Le baron BornstoS avait, dans tout le.
Dauphiné, une grande réputation de cha-
rité, de piété et de chasteté. Il devait à son
renom de vertu une auréole qu'il méritait
en partie, et surtout qu'il tenait a. conser-
ver. Cette auréole avait contribué a. sa for-
tune, en inspirantE une conaanee absolue
;dans sa probité à la noblesse, à la magis-
trature et au clergé, qui formaient le fond
de la clientelle de sa maison'de banque.
Quoique de moeurs réellement austères,
d'une vie et d'une conduite régulières, le
baron BornstorS avait eu un jour de fai-
blesse dans son château des Abeilles, et il
était devenu le père d'une nlle naturelle
dont la mère, simple et grossière paysanne,
fêtait, on l'a vu, morte en donnant le jour à
Berthe, dans la maison d'accouchement, où
Nadine était venue au monde.
Il s'était eonné, sous le sceau du secret, `
àMmeMason, qui patronnait, de moitié avec
lui, toutes les œuvres dé bienfaisance de la
ville de Grenoble et de la vallée duGrrési-
vaudan.,
C'est aiQsîqu'Edmée était devenue la mè-
re adoptive de Berthe, que le baron Borns-
torS venait voir quelquefois, toujours ac-
compagné de Mme Mason, sans avouer sa
paternité. Mais s'il aimait sa réputation, il'
adorait sa fille, et il se promettait de lui
laisser toute la fortune qu'il avait acquise~
dans les anaires.Aussi sùivàit-ilson éduca-
tion avec une sollicitude attentive et om-
.brageuse.
La beauté, les 'qualités, la distinction
d'Edmée l'avaient frappé, et souvent il se
idis&it, quelquefois môme il avouait à Mme
Mason que, si elle n'avait pas elle-même
une fille dont il n'était pas le père, il ne
serait pas éloigné d'en faire sa femme, à la
seule, condition qu'elle consentirait a. se
dire la mère de Berthe, afin qu'elle pût
être légitimée au moment du mariage.
Edmée ne soupçonnait pas les idées eties
sentiments du baron BornstorS, quietait
parlant de l'éventualité de l'avènement du
czarewitch au trône de Russie~ constate
qu'un changement de gouvernement, en
raison de l'animosité qui règne parmi les
conseillers du prince héritier contre tout
ce qui est Allemand, pourrait provoquer
de sérieuses inquiétudes. Mais elle se ras-
sure en pensant que les difficultés intérieu-
res feraient, contre-poids à toute tentative
de politique agressive, que la propagande
socialiste'fait des progrès en Russie, et que
ceux-ci sont d'autant plus redoutables qu'ils
s'accomplissent sans bruit, etenûnqueles
~conquêtes colossales faites par la Russie,
dans l'Asie centrale, immobilisent fatale-
ment des forces considérables. « II ne faut
donc pas, ajoute la feuille prussienne en
terminant, s'exagérer, comme on est trop
porté à le faire en Allemagne, les ressour-
ces militaires, ûnànciëres et économiques
de la Russie.))
Nous sommes bien loin aujourd'hui de
cette cordiale entente qui caractérisait, il y
a encore quelques semaines, les rapports
quotidiens de la presse russe et allemande.
Mais si nous n'en concluons pas que les re-
lations entre les.deux gouvernements sont
tendues, nous constaterons du moins.qu'il
existe des causes de dissentiment entre
Berlin et Pétersbourg.
D'après une correspondance publiée par~
le journal l'jË'M~'ope ~p~oma~Me, un des
organes spéciaux les plus complets et, les
mieux informés, la Sotte russe qui doit
être en activité dans la Baltique, cet été, et
dont l'armement est commencé, se compo-
sera des forces suivantes.:
L'escadre cuirassée d'évolution, sous les
ordres du vice-amiral Boutakow, comprenant
vaisseau cuirassé, 4 frégates blindées, 1
batterie cuirassée de 14 canons, 1 canonnière
blindée à 8 tourelles, 6 monitors, 3 vapeurs à
aubes, 1 aviso et 1 canonnière à hélice;
~La division d'instruction de l'artillerie, com-
prenant une batterie blindée de 17 canons, 1
canonnière blindée à 2 tourelles, 1 monitor et
1 canonnière a.hélice
La division des torpilles, commandée par le
contre-amiral :Pilkine, et formée d'une fré-
gate à tourelles, d'une canonnière blindée,
d'un clipper à vapeur et d'une canonnière à
hélice
La division de l'école,, navale, formée d'une
corvette à hélice, jle 3 corvettes à voiles,,
d'une canonnière à hélice et d'un yacht.
Un certain nombre de canonnières et de va-
peurs à aubes et à hélice sont désignées pour
des travaux hydrographiqueset le service du
pilotage..
Quelques bâtiments de la ûotte de la Balti-
que en seront détachés pour des destinations
lointaines: 1 vaisseau blindé, 1 corvette à hé-
lice se rendront dans la Méditerranée, et '1
frégate cuirassée et 2 clippers à vapeur seront
envoyés dans.l'océan Pacinque.
CHRON~UE P&RLEMENT&SRE
11 paraît certain que M. Ricard a l'intention
de s'installer déûnitivement à Versailles
après les'vacances. Il- y transporterait avec
lui les principaux services du ministère de
l'intérieur.
Neus avons aunoncé hier dans nosDerniè-
res nouvelles que tous les collèges élëctoraux
dans lesquels il y a des sièges vacants se-
raient convoqués en même temps, le 21 mai
prochain. Ces collèges sont au nombre de
quinze, et voici, avec leur indication, 'les
noms des députés invalidés:
JMM. Gavini, élu à Corte (Corse); Haentjens, au
Mans (Sarthe); Miramon-Fargues, au Puy (Haute-
Loire) Faire, -a Angers (Maine-et-Loire); Rouher,
àAjaccio(Corse);MaJartre, à Tssëngeaux (Hte-
Loire); Chesnelong,' à Orthez (Basses-Pyrénées);
de Boigne, à Thonon (Hte-Savoie); Veillet, à Lou-
déac (Cotes-du-Nord); de Feltre, à Guingamp
(Côtes-du-Nord); Aymé de la Chevrenière, à MeUe
(Deux-Sëvres); de la Rochejaquelem, à Bressuire
(Beux-Sëvres); Cunëod'Ornano, à Cognac.(Cha-
rente) ;Peyrusse, à Auch (Gers), doCardenau,
a Dax (Landes).
Le JbMt'na! o/~cte! enregistre, ce matin, la
nomination de M. La Serve comme sénateur
à la Réunion.
Un très grand nombre de sénateurs et de
députés étant en même temps conseillers
généraux, presque tous ont dé~à quitté Ver-
sailles ou Paris pour, assister aux séances du
conseil général. Bien que la'loi n'ait pas Sx6
la date de cette session, la plupart des con-
.seils se réunissent après Pâques; Yoici, d'a.-
toujours avec elle d'une grande réserve, ét
qui n'était jamais seul lorsqu'il -venait à
Theys. Elle ignorait, d'ailleurs, qu'il fût le
/père de Berthe, ou si elle le soupçonnait, à
raison de ses_ mystérieuses et fréquentes
:visites, elle n'en avait pas la certitude.
Elle partageait son temps, ses soins, sa
tendresse également entre Nadine et Ber-
the, qui étaient inséparables.
Cependant, le 1" août 1847, pour la pre-
mière fois depuis six ans, Edmée; était sor-
-'tiede Theys seulement avee Berthe, pour
visiter le magninque, château d'Uriage,
où l'attendait la plus grande douleur de
sa vie.
Cette fois encore, dès son arrivée en
Dauphiné, Robert, très aSècté delà mort
~de -Mathilde d'Ormoy, s'était partout in-
formé du sort d'Edmée.
Le souvenir de ce premier amour lui re-
venait toujours à la pensée, chaque fois
qu'une douleur, nouvelle venait attrister
son cœur et briser son âme.
Mais, malgré tous ses. ea'orts, malgré_
toutes ses investigations, pour la seconde
fois il. s'était épuisé en vaines, recherches,
sans réussir a apprendre ce qu'Edmée était
~devenue, sans môme rencontrer le moindre
indice qui pût le mettre sur la trace delà
destinée de cette jeune fille, si~ brusque-
rment arrachée à sa tendresse.
Jl ne sûtriënde ce qui~ s'était passé au
château d'Uriage, en dehors desa conyer-
.sation avec Héléna, à Theure où il l'y avait
''rencontrée.
~1 ignora qu'il s'y était trouvé en même
temps qu'Edmée, et rien ne .!lui-at soup-
çonner le drame dont il avait ;été la cause
involontaire.
Dès le lendemain.'d'&illeurs, il avait quit-
té Grenoble avec Héléna..
.Mme Mason était accourue auprès d'Ed-
mée, dès qu'elle l'avaitsue malade ~àu châ-
teau d'Uriage~ et aussitôt, en vraie soeur de
charité,~ ëUe s'était InstaUee.a son chevet.
près l'JEc~, d'ailleurs, les dates d'ouverture
dessessions:
Haute-Loire, 1T avril; Savoie, Haute-Savoie,
Loir-et-Cher, 18 avril; Basses-Alpes, 20 avril;
Manche, Orne, Hérault, Charente, Aveyron, Ven-
dée, Bouehes-du-Rhône, 85 avril; Lozère, 26
~avril Hautes-Alpes, 27 avril; Lozère, Haute-Saône.,
''1er mai Jura, .8 ma!.
Les conseils généraux des Soixante autres
départements se réuniront le 24 avril.
Les conseils généraux .de l'Aube, de la
Loire-Inférieure, du Doubs, de Meurthe-et-
Moselle, de la Meuse et du Calvados se sont
déjà réunis.
Les sous-commissions du budget se sont
réunies hier au Palais-Bourbon. On sait 'que
la commission doit avoir une réunion géné-
rale demain,
Nous avons dit que la commission extra-
parlementaire chargée do la loi municipale
s'était réunie hier au ministère de l'intérieur.
Nous apprenons qu'elle'continuera à se réu-
nir pendant toute la durée des vacances.,
C'Bst M. de Marcère qui présidera les séances,
en l'absence du ministre.
Nous trouvons dans plusieurs journaux la
.note suivante:
« M. SpuIIer, .qui a déanitivemont quitte la re-.
'daction de la RepM&~Me /;as!ure-t-on, la direction politique d'un journal
républicain fonde par un grand nombre de séna-
itéurs et'de députes, et qui paraîtra dans les pre-
miers jours du mois de mai.
Au moment où l'on s'occupe de la question;.
d'amnistie, nous pouvons annoncer que les
.ministres de la justice et de la marine font
simultanément rechercher quels sont les con-
damnés de la Commune qui se sont fait re-
marquer. par leur bonne 'conduite depuis leur
internement à la Nouvelle-Calédonie. Cette
recherche facilitera l'établissement d'une liste
:de, propositions de grâces.
OnIitdansleJKoMtteMrMHMe~
«Nous croyons savoir que la lettre adresser
par le cardinal de Paris à la commission d'en-
quête, parlementaire sur l'élection de Pontivy, a
ét& considérée par cette, commission comme une
réponse complète aux demandes qu'elle comptait
faireàPhonorablë prélat." »
Par suite d'une ommission dans la loi du 21
décembre 1871, qui régit la nomination des
membres. des tribunaux de commerce, il
n'existe actuellement, dit le Stëc~, aucun
moyen de~pourvoir au remplacement des ma-
gistrats qui, pour une cause quelconque, sont
empêchés de siéger; les justiciables sont obli-
gés de se pourvoir devant les cours d'appel
pour se faire désigner un autre tribunal dans
un arrondissement ou dans un département
voisin.
On conçoit que de nombreux inconvénients
résultent de cet état de choses, et, pour y
obvier u& député, M. Houyvet, vient de pré-
senter à la Chambre un projet de loi tendant
à compléter l'art. 618 du code, de commerce
par la disposition suivante:
Lorsque par des récusations ou empêchements
il ne restera pas un nombre sufûsant de juges
ou de juges-suppléants, il y sera pourvu au moyen
d'une liste formée annuellement par chaque tri-
bunal de commerce entre les eligibles.du ressort
et, en cas d'insuffisance, entre les électeurs ayant
les uns et les autres leur résidence dans la ville
oùsiegele.tribunal.
Cette liste sera. de 50 noms à Paris, de 25 noms
pour les tribunaux de neuf membres,'de 15 noms
pour les.autres tribunaux.
Les juges,complémentaires seront appelés dans
l'ordre nxe par un tirage au sort fait en séance
publique, par. le président du tribunal, entre tous
lesnomsdeîaliste..
La crise de la sucrerie indigène, qui tient à
des causes diverses, et notamment aux incer-
titudes qu'ont fait naître les récents change-
ments de législation, menaçant de prendre
des proportions plus graves, un groupe de
députés, MM. Louis Legrand, F.Brasme, C.
Mention,'De'smoutiers, Deusy, Devaux et Flo-
rent Lefebvre ont présenté à la Chambre une
proposition tendant à faire nommer une
commission de vingt-deux membres qui se-
ra chargée de rechercher les moyens'do
remédier à la situation do l'industrie su-
criëre.
MM. Marcel Barth8,Villain et. Cherpin, dé-
putés, chargés de l'enquête sur l'élection de
M. d'Ayguesvives, sont arrivés à Toulouse. On
communique à la JMp~cAe la. lettre de convo-
cation.adressée par les députés aux électeurs
qui sont en situation de les renseigner. Voici.
letextedelalettre: le
Joueuse, le Il'avril 1876.'
Monsieur,
La sous-commission derla Chambre des députes
L'évanouissement d'Emée dura plusieurs
heures.
Où suis-je, mon Dieu! dit Edmée en
revenant à elle, et que m'est-il arrivé ?
Ah! te voilà, Berthe. je me souviens.
Pauvre petite. tu as dû avoir bien peur.
Pourquoi me suis-je réveillée?. j'aurais'
tant voulu dormir toujours
–Edmée, qu'avez-vous eu? dit en s'a-
vançant Mme Mason, qui s'était d'abord
tenue à l'écart pour ne pas enrayer la ma-
lade..
Vous, près de moi! s'écria Edmée sur-
prise, en apercevant Mme Mason. Comment
vous trouvez-vous ici ?
–j'y suis, parce que j'ai su que vous
étiez malade au château d'Uriage.
Merci d'être venue; A vous, du moins,
Depuis dire le secret qui m'étoune. Je l'ai
revu.
–Qui avez-vous revu?. °
–Lui. Robert. M. Dartoy. le père
dé Nadine. hier, dans la galerie. avec
une autre femme. Il l'aime. Comprenez-
vous ~maintenant pourquoi je voudrais
mourir?. 0ht quejesouSre!
~–Calmez-vous, mon enfant, calmez-
vous. Quand ce ne serait que pour sa nlle,
pour Nadine, vous devez vivre.
–Nadine. du passé, elle seule me
reste. je l'ai laissée a Theys parce qu'elle
avait un gros rhume.
Ah! si Dieu me la reprenait, je n'aurais
plus rien de mon Robert, pas même un
souvenir.Ce n'est plus la mère de Na-
dine qu'il aime.
i'Mon Dieu, quelle affreuse pensée ? Peut-
être lé mal s'est-il aggravé. Peut-être Na-
dine m'appelle-t-elle dans sa sounrance.
'Je veux ~partir, je veux partir d'ici, je
veux retourner auprès d'elle, je ne veux
pas qu'elle m'accuse de l'avoir abandon-
née, comme lui, qui ne sait seulement pas
que j'étais mère, et qu'il a ùne'ûlle.
Edmée retomba dans une crise plus ef-
frayante que la première, et lorsqu'elle
chargée de procéder à une enquête sur l'élection
de M. le comte d'Ayguesvives dans ~a 3" circons-
cription de l'arrondissement do Toulouse, tiendra
ses séances à Toulouse les 12, 13, 14, 15 avril
courant, de S h. à onze heures le matin, et.de2h.
à 5 h. le soir, à la -préfecture de la Haute-Ga-
ronne.
Toutes les personnes en situation de la rensei-
gner peuvent se présenter à elle.
Ayant appris que vous connaissiez des faits de
nature à éclairer la Chambre sur cette élection,
la sous-commission vous invite, monsieur, à
venir déposer devant elle l'un des jours ludiques
ci-dessus.
Veuillez agréer, etc.
~.epre~e~ de la coH:M!MM)! (f/aj?fMt
MARCEL BARTHE, député
La D~pcc/M engage les électeurs à ne pas
manquer de se rendre à l'appel des commis-
saires enquêteurs.
EXTERIEUR
DjËP~CHES T~LËGRAPme~ES
Amgtetefa'e.
Londres,13avril.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Angle"
terre donneles résultats suivants: ,.L
~!
Circulation. 244.105 liv.
Comptes particuliers 1.672.0'?!
D:t?:?:M
Encaisse métallique. 4.422
Portefeuille. 819.845
Comptes du Trésor.2.'78-t.396'
Réserve desbillets. 88.335
Proportion de l'encaisse aux engagements
463/8.'
Il est passé cette semaine par le Bankers Clea-
ring House pour 109 millions sterling de lettres
de change et mandats. Pendant la semaine cor-
respondante de l'année dernière, il en ëtaitpassa'
94miliions.
Il y a donc augmentation de 15 millions ster-
ling.
A.mtFtchc
'Vienne,~i3avril.
A propos des suppositions alarmantes expri-
mées par la NoMMeHe Pre~e, .et des bruits. d& pré-
tendues dissensions entre l'Àutri.chë et la Russie,
la Co~'MpoH~nnce po~t~Me déclare, sur la base
d'informatiocs authentiques, que les cabinets do
'Vienne, et de Saint-Pétersbourg marchent inva-
riablement d'accord dans l'œuvre de pacincation,
et qu'i) ne s'est pas manifesté la moindre diver-
gence ni dans les vues, ni dans les procédés des' =
deux cabinets.'
'Egypte.
Le Caire, ISavriI.
Les délégués du comité formé à Alexandrie ont
-été reçus aujourd'hui en audience par le ministre
des finances, qui leur a déclaré que le gouverne-
ment égyptien donnerait aux questions ûnanciè-
res pendantes la solution la plus prompte possi-
ble.
Les consuls appuient les demandes de leurs
nationaux respectifs.
'E!sjta.gms.
Madrid.,13 avril.
On donne comme certain que le gouvernement
proposera aux Certes la suppression des /Me?'o~
des provinces basques, qui seraient soumises aux
impôts et à la conscription comme les autres
provinces de l'Espagne, tout en conservant leur 'r
orgams~tion municipale démocratique. La mino-~
rite parlementaire accepte cette solution, qui sera
certainement approuvée par les Cortés.
La cour assistera aux cérémonies de la semai-
nesainte pour fatre preuve de respect aux tradi-
tions qui existent en Espagne.
Madrid, 13avril..
D'après le D:a)'o espanol, organe ministériel,
des personnes fort bién informées afnrment que
le gouvernement espagnol n'a ni proposé ni pu
proposer de rétablir le concordat de 1851, attendu
que l'article l" du concordat est en opposition
avec l'article 11 de la Constitution projetée.
La cour de cassation a rejeté le pourvoi de
Pastor, condamné à mort pour avoir tiré sur le
roi Amédée. Pastor est en fuite. On ignore où il
se trouve.
BL~sste
Saint-Pêterbourg, 13 avril.
Le JoK~:a~ ~e Sam~-Fe~oM~ se dÊclare auto-
risé, en vertu d'une communication officielle qui
lui est adressée de Vienne, à déclarer que les
paroles attribuées au général Rodisch, concernant
la.Russie, sont entièrement cpntrouvees.
LeCo/os, soumettant les propositions de paix
des insurgés de l'Herzégovine à un examen ap-
profondi, déclare approuver l'idée d'instituer
sur les lieux une. commission executive interna-
tionale. j
ACTES OFFICIELS
tM'tét'tetM*. Par décretdu 13 avril
M. le baron d'Huart, préfet de la Meuse, a. été
nomme 'préfet' du département de l'Ain, en
remplacement de M. Esterhazy.nomme.prefet~du
TarQ.
revint de ce second évanouissement, elle
eut une fièvre ardente, elle eut un affreux~
délire.
Elle resta plusieurs semaines au château
d'Uriage entre la vie et la mort.
Mme Mason, voulant épargner à Berthe
le spectacle navrant des douleurs physiques
et morales de sa mère adbptive, l'avait re-
conduite à Theys, auprès de Nadine, dont
l'état lui avait paru inquiétant.
Un matin, par une brumeuse jour-
née de septembre, pendant'qu'Ëdmée,
trop faible encore pour être transportable,
habitait toujours le château d'Uriage, on
vit sortir de. sa maison de Theys un petit
cercueil qui fut porté au cimetière de
Sainte-Hélène. °
Le vieux curé qui avait enseigné le caté-
chisme à la mie de Zongues~sur la de-
mande de Germaine et sur le désir de Ro-
bert, accompagnait seul ce cercueil d'en-
fant, qui fut enseveli dans une fosse que
l'on recouvrit d'une pierre tombale sur
laquelle on ne lisait que ces trois mots:
.Gi gît Berthe! 1
.'XV~
LA FÉE DU LAC
Après leur rencontre dans le château
d'Uriage, le marquis de Montboran et la
vèùvë démord Dudiey voyagèrent plusieurs
moisensembleenSuissè, sur les bords du
Rhin, en Belgique.
Leur liaison, qu'ils ne cherchaient pas
plus l'un que l'autre à dissimuler, devint
publique.
Dans cette situation, Robert ne pouvait
plus songer a. aucun mariage.
Il resta fidèle à Héléha.
L'irrégularité de sa vie eut sur l'esprit de
Robert une iniluence inattendue. Elle le
disposa à entrer en révolte contre les lois 's
sociales, ët'.somme il n'osait pas les atta-
quer ouvertement dans ses écrits, il essaya
M. Guyot de ViUeneuve, préfet 'de Seine-et-
Marne, a été nommé préfet du département de
l'Aisne, en remplacement de M. de Crisenoy,
nomme préfet de Seine-et-uise.
M. du Chevalard, préfet de' l'Ardëche,, a été
nommé préfet du. département de l'Allier, en
remplacement de M. le baron de Nervo, nommé
préfet d'Eure-et-Loir.
M. Poulin, sous-préfet de Coutances, a été
nommé préfet du département/des Basses-Alpes,
en remplacement de M. Picquet-Damesme, nom-.
mé préfet de Loir-et-Cher.
M. Letendro do Tourville, préfet d'Eure-et-Loir,
a été nommé préfet du département do l'Ardè-
che, en remplacement de M. du Chevalard, nom-
mé préfet de l'Allier.
M. de Lestaubière~ ancien sous-préfet, a été
nommé préfet du département do l'Ariêge, en
remplacement de M. da Biancour, mis en dispo-
nibilité..
M. Firbach, sous-préfet de Compiègne, aet&
nommé préfet de l'Aude,' en remplacement de
M. Baile, nommé préfet de là Drôme.
M. Paul Fabre, préfet des Pyrénées-Orientales,
a été nommé préfet du département de l'Avoy-
ron, en remplacement de M. de Bassoneourt, dé-
missionnaire.
M.Poizat, préfet des Hautes-Pyrénées, a été
nommé préfet du département du Cantal, en
remplacement de M. de Chazelle, nommé pj"Met
des Hautes-Pyrénées.
M. Pradelle, sous-préfet deDôIe,aetënomm&
préfet du departement de la Charente, en rem-
placement de M. Peloux, mis en disponibilité sur
'.sa demande.
M. Regnauld, ancien préfet, a été nommé pré-
,fet du département de la Charente-Inférieure, en
'remplacement de M. Mahou, nommé préfet de
.Seine-et-Marne.
t .M..Degrond, .préfet de Saône-et-Loire, a.été'
nommé préfet du département du~Cher, en
remplacement de M. Lauras, nommé, préfet de
l'Isère.
M. Giaize, ancien secrétaire général, a été'
'nommé préfet du département de ta .Corrêze., en
remplacement de M. Sanial'du Fay, nommé pré-
fet de la Haute-Savoie.
M, André, préfet de l'Isère, a été nommé pré-
fet du département de la Cote-d'Or, en rempla-
cement de M. Spuyestre, nommé préfetfdu Finis-
tère.
M. Lorois, préfet do la Lozère, a été nommé
préfet du département de la Creuse, en rempla-
cement de M. le vicomte Sébastian!, nommé pré-
fet de la Nièvre.
M. Delpon de Vissée, préfet d'IlIe-et-Vilaine, a
été nommé préfet du département do la Dordo-
gne, en remplacement de M. Vivaux, nommé pré-
'fetd'Ille-et-Vilaine.
M. Baile, préfet.de l'Aude, a été nommé préfet
du département de la Drôme, en remplacement
de M. Amiel-Dabeaux.
M. Tassin, préfet de la Sarthe, a été nomme
préfet du département de l'Eure, en remplacement
do M. le baron Sers, nommé préfet de Saône-ët-
Loire.
M.io-DarondeJorvo.preiot ae i Ailier, a été
nommé préfet du département d'Eure-et-Loir, en-
remplacement de M. Letendre de Tourville, nom-
mé préfet de l'Ardeche.
M. Souvestre, préfet de la. Côte-d'Or/a. et6~
nommé préfet du département, du. Finistère~ en
remplacement de M. Plhoret, nommé préfet de la.
Loire.
M. Delmas, préfets de la Vienne, a été nomme
préfet du département de l'Hérault, en rempla-
cement de M. do Vallavieille, nommé préfet delà
Savoie.
M. Vivaux, préfet de la Dordogne,a été nomme
mé préfet du département d'HIe-et-Vilaine, en
remplacement de M. Delpon de Vissée, nomme
préfet de la Dordogne.
M. Laùras, préfet du Cher, a été nommé pré-
fet du département de l'Isère, en remplacement
de M. Andréa nommé préfet de laC&te-d'Or.
M. Larnao, préfet de l'Orne, a été nommé
préfet du département des Landes,'en remplace-
ment de M. d'Etohegoyen, nommé préfet, de la
Lozère..
M. Picquet-Damesme, préfet des Basses-Alpes,
:a été nommé préfet du département de Loir-et-
Cher, en remplacement de M. Fournier-Sarloveze,
nommé préfet de la Vienne.
M.~Pihoret,- préfet du' Finistère, a été nommé
préfet du département de la Loire, en remplace-
ment dé M. de Blignièros, appelé à d'autres fonc-
tions.
M. Labordère, avocat au conseil d'Etat et à.la
cour de cassation, a été nommé préfet du dépar-
tement de la Haute-Loire, en: remplacement da
M. le comte de Revel du PerrM, misen:di8poni-'
bilité sur sa demande.
M. Porteu, sous-préfet de Lisieux, a été nomme
préfet du département du Lot, en remplacement
deM.deGombert.
M. d'Etchegoyen, préfet .des Landes, a été
nommé préfet du département de la Lozère, en
remplacement de M. Lerois, nommé préfet de la
Creuse..
M. Ducrest de Villeneuve, préfet de l'.Ypnne., a
été nommé préfet du département de la Marne,
en remplacement de M. de Vaufreland, nommé
préfet des Basses-Pyrénées.
M. Decazes, préfet do la NièYfe~aêtêhommé
préfet du département de la Haute-Marne, en
remplacement de M. le comte de Masin, nommé
préfet de la Haute-Saône.
M. Grangier de la Marinière, ancien préfet, 'a
été nommé préfet, du département' de la Meuse,
en remplacement de M. le baron d'Huart, nommé
préfet de l'Ain.
M. le vicomte Sébastiàni, préfet de'ia Creuse, a
été nommé'préfet du département de la Nièvre,
en remplacement de M. Bëcazes, "nommé préfet
de la Haute-Marne.
M. Paul-Léon Lagrange de Langres, ancien in-
tendant au titre auxiliaire, chevalier de la Légion
d'honneur, a été nommé préfet du département
de les miner sourdement, en démolissant
les institutions politiques.
Revenu à Paris/ le fils puîné du (Tue de
Montboransetint parole. Son âge ne lui
avait pas permis de se faire élire député,
sous la monarchie de 1830. Il n'avait pas
encore trente ans, lorsque' survinrent les
journées de lévrier. H ne: proclama .pas la
République à la tribune du palais Bourbon.
Mais il l'acclama sur la place de l'Hôtel-de-
yille, où il lui prêta l'appui de sa gloire et
le concours de'son éloquence.
.m'avait ensuite défendue à la Consti-
tuante et à la Législative. Après le coup
d'Etat de décembre, il s'était .volontaire-
ment expatrié, et, accompagné de lady
Dudtey, il avait Gxé sa résidence à Genève..
En 1857, par une belle soirée d'été, par un
magnifique clair de lune, Robert causait
avec Héléna. sur le pont du bateau à' va-
peur qui fait le service du lac de Genève.
–Robert, quelle est donc cette jeune.
fille dont vos regards ne peuvent se déta-
cher? dit avec impatience Héléna,indi-
quant un ~groupe ou se trouvait Mme~
Masqn.
Je ne sais rien d'elle, répondit Robert
avec une nuance d'irritation dans la voix.
–MmeMason n'est pas sa mëre.:Com-~
ment se fait-il que ce soit elle qui lui fasse
visiter la Suisse?
Il paraît que la mère de eette jeune
611e vit dàn's une retraite absolue au châ-
teau des Abeilles, qui appartient à son
man.Cemari n'est sans doute pas le baron
BornstorS que j'ai connu propriétaire de
cette splendide résidence et qui était-céli-
bataire. Je suppose qu'il l'aura vendue au
përe de cette enfant, que la mère confie à
Mme Mason pour que son dégoût du monde
ne la prive pas de toute distraction.
À..BE CËSENA.
(Â.iMt'UM.) s
cuhers, et que toutes les industries, gran-
des ou petites, soient également l'aise.
Ceux qui ont vu l'Exposition de 1867
se rappellent encore combien les indus'
tries maritimes étaient à l'étroit, sur le
coin de rivière qu~ longe là partie nord-
ouest du Chaude-Mars et dans les an-
nexes qu on -avait élevées au bord de l'eau;
ou trouvp;j.ait-on pour ces mêmes indus-
u-iHb un. emplacement comparable au cours
M la Seipje longeant le parc de Boulogne,
comme nous le disions hier, sur une éten-
uMd~ plusieurs kil6mètres ?
L~s bâtiments seront provisoires; la. com-
sussi.on en a décidé ainsi, par. ce mo-"
.que, s'il se fait une nouvelle Exposi-
tion en 1889 ou 90, celle-ci devra avoir des
proportions plus vastes encore que l'Expo-
sition de:1878. Mais ~ette partie intéres-
sante de ~-Exposit~n qui concerne l'agri-
culture, l'arboriculture, l'horticulture, et
~l~lle 1~ commission paraît vouloir
donner une importance exceptionnelle,
pour-fait être établie à demeure, non pas au
L.namp de M.ars assurément, mais au bois
M Bouler, aux: alentours du champ de
courses-, et, dans tous les cas, dût-on la
Qetru;ire au bout de quelques mois, nulle
Rut~-e pa.rt elle ne serait aussi bien placée.
Sans parler des beautés exception--
ueil~g de l'emplacement, dont on ne tient
.peut-être pas. assez .compte, on voit com-
~MD de raisons militent en faveur, du
Cûamp de courses de Longchamp. La
commission les appréciera certainement,
e'- elle ne voudra pas, comme pouvaient
~e faire craindre hier des Informations heu-
reusement inexactes, se contenter, en 1878,
u'une,contrefaçon de l'Exposition de 1867.
Les.arrnateurs et les principaux négociants
Ms p~.ts français ont entrepris de mettre un
's à la pénible situation dans laquelle se
ue.ba.t notre marine marchande. Nous avons
"ejà reproduit, il y a quelques jours, lapro-.
'°s'Mn adressée au ministre du commerce
~a.r M. Petitdidier, directeur de la Compagnie
l p
<_ as armements maritimes, contre, la lenteur
de faction administrative. Il y a. quelques a.n-
~6es, une enquête parlementaire a été ordon-
née au sujet de la. marine marchande. Cette'~
enquêta a. eu lieu en 1873. Pendant toute re
uuree du séjour de M. Calllaux au ministère
Ms travaux publics, les conclusions de. la
commission n'ont pas même été discutées.
.ans sa. protestation, M. Petitdidier, deman-
naAta.~ nouveau ministre d'ordonner que
s dite fût donnée aux travaux de la com-
mission.
Nul doute que cette demande n'ait été ac-
cueillie et que la question ne soit mise à l'étu-
oa. Mais les principaux intéressés ont voulu
.donner à l'administration le moyen, de con--
''a.ître exactement leurs désirs. Ils se sont
réunis, hier, en assemblée générale, dans les s
bureaux de la Compagnie d'armements mari-
times. Parmi les dôMgués des ports français
(!ii y ont assisté, s.-e trouvaient MM. A. Petit-
didier, armateur, président du comité central
maritime de Paris; Le Pomellec, député, ar-
mateur:a_-c,aint-MaIo; Riotteau, député de
Granv.dle: ~Bergasso, président :du comité des
armateurs de Marseille; Bossière, délégué des
armateurs du Havre; Bordes, délégué desar-
luateurs de Bordeaux; Barbey, ancien arma-
tëu.r; Armange, Bonnemant, La Cour, délé-
gués de Nantes; Vignal, président de la Socié-
te-des chargeurs réunis; .Combes, secrétaire
gÔBë-ral de la Société des transports mariti-
mes; J~ Martin, délégué de Dieppe; Fernahdez
P9.tto, négociant.
L'assemblée a nommé président M."Jules
Peuivé, ancien député;vice-prêsidents, MM. La-
biche, sénateur, président du.conseil général
d'Eure-et-Loir e-t Bergasse; secrétaire, M. Ca-
mille Doré.
M.PeuIvé a. fait Texposé de la situation.
D'après.lui, toute nouvelle enquête est inutile;
celle de 1873 a sumsammeht mis au jour l'é-
tat p,t lesbesoins de la marine marchande,
Timpossibilité dans laquelle elle se trouve de
lutter, par exemple, contre les compagnies
étrangères subventionnées.
Bergasse, pour permettre à notre marine
de reprendre le rôle' qui lui appartient, re-
pousse le rétablissement de surtaxe des pa-
'villon, et la mise en pratique d'une liberté il-
.limitéo. Il préfère le système de subvention
proposé par la commission de 1873, en subs-
tituant la prime par tonneau de jauge et par
mois à celle par chaque homme inscrit.
MM. Armange, Bonnemant et Lacour ont
conseillé, avant de prendre une résolution
définitive, d'attendre une prochaine réunion.
L'assemblée à été unanime à reconnaître
l'inutilité de nouvelles enquêtes et la conve-
nance d'adopter pour base de discussion les
'conclusions de la commission de la marine
FEUILLETON DE IA ME~B
BU SAMEDI 15 AVRIL 1876
–23–
~LE-
aiPELETB'AMM
SCËNES DE LA'VIE REELLE
Pu! s elle était tombée évanouie dans la
1-ourelle, hors de la vue de Robert et d'Hé-
léna, qui s'éloignèrent ensemble du châ-
teau d'Uriage.
Maman, maman, reviens à toi, disait
la petite nlle toute en larmes, ne sachant'
de quelle façon secourir sa mère.
On accourut à ses cris et à ses pleurs.
La jeune damé fut transportée dans Tap-
Tartement du comte de Saint-Ferriol, qui
apprenant que Madame Mason, alors à
~Greaoble, lui portait de l'intérêt, la Rt pr@-
~veQir de rétat dans lequel se trouvait sa
"protégée.
Cette jeune dame était la nlle de Zori-
'gues, toujours installée à Theys, dans la
;maison où, sur le désir deMmeMason,
'elle avait consenti à élever ensemble les
~deux petites Rlles nées à quelques jours
~'intervalle, dans la même maison d'ac-
couchement, l'une nommée Nadine, dont
Robert était la père, l'autre nommée Bcr-
~tie, dont elle ignorait l'origine.
marchande, nommée par décret du 15 octo- 1
breJ8?3.
Elle s'est ajournée à mercredi prochain
19 avril, pour se prononcer définitivement
sur le caractère des, demandes qui devront
être adressées, au nom des intérêts mariti-
mes, au gouvernement et aux Chambres.
Avant la réunion d'hier, plusieurs dos dé-
putés représentant pour la plupart des dépar-
tements du littoral, MM. Trystram, A. Adam,
Chiris, Leurent, Thiesso, Louis Legrand, Du-
biest, Borriglione, Henri Lefèvre, Pierre Le-
grand, de Roissart de Bellet, Guillemin, Lu-
nel, Deregnaucourt et Mention, avaient de-
mandé. la nomination d'une commission qui
devra préparer un projet de loi sur la marine
marchande et les constructions navales., A
l'appui de cette proposition, ces députés si-
gnalaient la part de plus en plus faible du pa-
villon franc-ais dans le mouvement général
'des transports. En 1875, cette part n'a été que
de 35 3/4 0/0. De 1865 à 1875, la part du pavil-
lon français dans le tonnage des navires char-
gés a baissé de 87 0/0 à Nantes, del9'0/Q à
Bayonne, de 17 0/0 au Havre et à Dunker-
que, de 9 0/0 à Bordeaux.
En présence des instances des députés des
départements du littoral et des résolutions de
l'assemblée des armateurs,\il est impossible
que les Chambres ne s'émeuvent et'ne met-'
tent enfin un terme à des maux qui ilniraient
par entraîner la ruine complète de notre ma-
rine marchande.
D'après une lettre adressé de Belgrade .à
la C'o?'re~MH~!MC6~o&Me de Vienne, les
aimements se continuent sans relâche en.
'Serbie: La cavalerie et l'artillerie sont déjà.
pourvues de chevaux. Les armes arrivent
tous les jours. 100,000 sacs militaires ont
été commandes à l'étranger. La milice tout
entière se tient prête à partir, et on assure
que le départ est nxé au 18 avril, sous le
prétexte d'exercices militaires à la fron-
tière. Le prince Milan, qui s'est montré
pendant longtemps peu disposé à la guerre,
commence, dit-on, àmanifester des instincts
belliqueux..
Le même journal annonce, d'après une
dépêche du 8 avril, qu'un combat a eu lieu
à Jassenitza.entre 3,000 insurgés et .4,000
bachi-bozpuks. Ces derniers ont lâché pied
en laissant 500 morts et blesses derrière
eux. Ils avaient lutté toute la journée. Un
autre combat important a été livré a. Pa-
lahka. La Co?'?'espoM~Mce. déclare, qu'il
n'est plus douteux que les opérations ne
soient conduites par la. Serbie. Celle-ci,
'dit-elle, a envoyé non-seulement des fusils
au nombre de 25,000, de l'argent et des pro-
visions, mais encore des officiers, qui diri-
gent le mouvement..L'insurrection prend
tous les jours une plus grande extension et.
on assure que, dans plusieurs endroits, les
mahométans sejoig-nent au mouvement.
L'antagonisme qui règne entre la presse
allemande et la presse russe semble pren-
dre des proportions considérables. Mais on
aurait tort d'attribuer à cette guerre de
journaux plus d'importance qu'elle n'en
comporte. La paix générale n'est nulle-
ment menacée; mais ces polémiques mon-
trent que, des deux côtes de la Prosna, on
est agité par des préoccupations identiques.
Toutefois si les Allemands attaquent avec
vigueur, les Russes, ne sont pas en.
retard pourra riposte. C'est ainsi qu'un
journal de Saint-Pétersbourg, le Go/o~
(la Fb!r), reproduisant.. l'article de la
Gazette e~e ~~e~a~Me e~< .A~'< dont
nous avons parlé hier, pense que cet
article doit concorder avec la manière
de voir des cercles officiels prussiens,
et déclare qu'il renferme en lui-même la
réponseque la presse moscovite pourrait
lui faire. Il sufnrait, ajoute la feuille libé-
rale, de mettre les mots jRM~'e et russe
partout où se trouvent les mots ~~em~He
et ~M~e, allemand et p~MMz'en. Là où la
Gazette de ~~e~a~Me ~M ~o~~ disait que
le gouvernement de Berlin peut se passer
de l'amitié de la cour de Pétersbourg, le
Go&Ms répondrait que la Russie n'a que faire
de l'alliance de l'Allemagne et, tandis que
l'organe officieux du prince de Bismarck
afnrmait que « jamais la peur n'a fait par-
tie des traditions de la Prusse, pas plus du
côté de l'est que du côté de l'ouest, .la
'.feuille russe riposterait en disant que le ca-
'binet du prince GortschakoS ne redoute
personne et ne craint pas plu s l'Allemagne
qu'aucune autre puissance.
Aujourd'hui, la G~e~ ~e .f~Me/b~,
Berthe était la Me du baron BornstorS.
Le baron BornstoS avait, dans tout le.
Dauphiné, une grande réputation de cha-
rité, de piété et de chasteté. Il devait à son
renom de vertu une auréole qu'il méritait
en partie, et surtout qu'il tenait a. conser-
ver. Cette auréole avait contribué a. sa for-
tune, en inspirantE une conaanee absolue
;dans sa probité à la noblesse, à la magis-
trature et au clergé, qui formaient le fond
de la clientelle de sa maison'de banque.
Quoique de moeurs réellement austères,
d'une vie et d'une conduite régulières, le
baron BornstorS avait eu un jour de fai-
blesse dans son château des Abeilles, et il
était devenu le père d'une nlle naturelle
dont la mère, simple et grossière paysanne,
fêtait, on l'a vu, morte en donnant le jour à
Berthe, dans la maison d'accouchement, où
Nadine était venue au monde.
Il s'était eonné, sous le sceau du secret, `
àMmeMason, qui patronnait, de moitié avec
lui, toutes les œuvres dé bienfaisance de la
ville de Grenoble et de la vallée duGrrési-
vaudan.,
C'est aiQsîqu'Edmée était devenue la mè-
re adoptive de Berthe, que le baron Borns-
torS venait voir quelquefois, toujours ac-
compagné de Mme Mason, sans avouer sa
paternité. Mais s'il aimait sa réputation, il'
adorait sa fille, et il se promettait de lui
laisser toute la fortune qu'il avait acquise~
dans les anaires.Aussi sùivàit-ilson éduca-
tion avec une sollicitude attentive et om-
.brageuse.
La beauté, les 'qualités, la distinction
d'Edmée l'avaient frappé, et souvent il se
idis&it, quelquefois môme il avouait à Mme
Mason que, si elle n'avait pas elle-même
une fille dont il n'était pas le père, il ne
serait pas éloigné d'en faire sa femme, à la
seule, condition qu'elle consentirait a. se
dire la mère de Berthe, afin qu'elle pût
être légitimée au moment du mariage.
Edmée ne soupçonnait pas les idées eties
sentiments du baron BornstorS, quietait
parlant de l'éventualité de l'avènement du
czarewitch au trône de Russie~ constate
qu'un changement de gouvernement, en
raison de l'animosité qui règne parmi les
conseillers du prince héritier contre tout
ce qui est Allemand, pourrait provoquer
de sérieuses inquiétudes. Mais elle se ras-
sure en pensant que les difficultés intérieu-
res feraient, contre-poids à toute tentative
de politique agressive, que la propagande
socialiste'fait des progrès en Russie, et que
ceux-ci sont d'autant plus redoutables qu'ils
s'accomplissent sans bruit, etenûnqueles
~conquêtes colossales faites par la Russie,
dans l'Asie centrale, immobilisent fatale-
ment des forces considérables. « II ne faut
donc pas, ajoute la feuille prussienne en
terminant, s'exagérer, comme on est trop
porté à le faire en Allemagne, les ressour-
ces militaires, ûnànciëres et économiques
de la Russie.))
Nous sommes bien loin aujourd'hui de
cette cordiale entente qui caractérisait, il y
a encore quelques semaines, les rapports
quotidiens de la presse russe et allemande.
Mais si nous n'en concluons pas que les re-
lations entre les.deux gouvernements sont
tendues, nous constaterons du moins.qu'il
existe des causes de dissentiment entre
Berlin et Pétersbourg.
D'après une correspondance publiée par~
le journal l'jË'M~'ope ~p~oma~Me, un des
organes spéciaux les plus complets et, les
mieux informés, la Sotte russe qui doit
être en activité dans la Baltique, cet été, et
dont l'armement est commencé, se compo-
sera des forces suivantes.:
L'escadre cuirassée d'évolution, sous les
ordres du vice-amiral Boutakow, comprenant
vaisseau cuirassé, 4 frégates blindées, 1
batterie cuirassée de 14 canons, 1 canonnière
blindée à 8 tourelles, 6 monitors, 3 vapeurs à
aubes, 1 aviso et 1 canonnière à hélice;
~La division d'instruction de l'artillerie, com-
prenant une batterie blindée de 17 canons, 1
canonnière blindée à 2 tourelles, 1 monitor et
1 canonnière a.hélice
La division des torpilles, commandée par le
contre-amiral :Pilkine, et formée d'une fré-
gate à tourelles, d'une canonnière blindée,
d'un clipper à vapeur et d'une canonnière à
hélice
La division de l'école,, navale, formée d'une
corvette à hélice, jle 3 corvettes à voiles,,
d'une canonnière à hélice et d'un yacht.
Un certain nombre de canonnières et de va-
peurs à aubes et à hélice sont désignées pour
des travaux hydrographiqueset le service du
pilotage..
Quelques bâtiments de la ûotte de la Balti-
que en seront détachés pour des destinations
lointaines: 1 vaisseau blindé, 1 corvette à hé-
lice se rendront dans la Méditerranée, et '1
frégate cuirassée et 2 clippers à vapeur seront
envoyés dans.l'océan Pacinque.
CHRON~UE P&RLEMENT&SRE
11 paraît certain que M. Ricard a l'intention
de s'installer déûnitivement à Versailles
après les'vacances. Il- y transporterait avec
lui les principaux services du ministère de
l'intérieur.
Neus avons aunoncé hier dans nosDerniè-
res nouvelles que tous les collèges élëctoraux
dans lesquels il y a des sièges vacants se-
raient convoqués en même temps, le 21 mai
prochain. Ces collèges sont au nombre de
quinze, et voici, avec leur indication, 'les
noms des députés invalidés:
JMM. Gavini, élu à Corte (Corse); Haentjens, au
Mans (Sarthe); Miramon-Fargues, au Puy (Haute-
Loire) Faire, -a Angers (Maine-et-Loire); Rouher,
àAjaccio(Corse);MaJartre, à Tssëngeaux (Hte-
Loire); Chesnelong,' à Orthez (Basses-Pyrénées);
de Boigne, à Thonon (Hte-Savoie); Veillet, à Lou-
déac (Cotes-du-Nord); de Feltre, à Guingamp
(Côtes-du-Nord); Aymé de la Chevrenière, à MeUe
(Deux-Sëvres); de la Rochejaquelem, à Bressuire
(Beux-Sëvres); Cunëod'Ornano, à Cognac.(Cha-
rente) ;Peyrusse, à Auch (Gers), doCardenau,
a Dax (Landes).
Le JbMt'na! o/~cte! enregistre, ce matin, la
nomination de M. La Serve comme sénateur
à la Réunion.
Un très grand nombre de sénateurs et de
députés étant en même temps conseillers
généraux, presque tous ont dé~à quitté Ver-
sailles ou Paris pour, assister aux séances du
conseil général. Bien que la'loi n'ait pas Sx6
la date de cette session, la plupart des con-
.seils se réunissent après Pâques; Yoici, d'a.-
toujours avec elle d'une grande réserve, ét
qui n'était jamais seul lorsqu'il -venait à
Theys. Elle ignorait, d'ailleurs, qu'il fût le
/père de Berthe, ou si elle le soupçonnait, à
raison de ses_ mystérieuses et fréquentes
:visites, elle n'en avait pas la certitude.
Elle partageait son temps, ses soins, sa
tendresse également entre Nadine et Ber-
the, qui étaient inséparables.
Cependant, le 1" août 1847, pour la pre-
mière fois depuis six ans, Edmée; était sor-
-'tiede Theys seulement avee Berthe, pour
visiter le magninque, château d'Uriage,
où l'attendait la plus grande douleur de
sa vie.
Cette fois encore, dès son arrivée en
Dauphiné, Robert, très aSècté delà mort
~de -Mathilde d'Ormoy, s'était partout in-
formé du sort d'Edmée.
Le souvenir de ce premier amour lui re-
venait toujours à la pensée, chaque fois
qu'une douleur, nouvelle venait attrister
son cœur et briser son âme.
Mais, malgré tous ses. ea'orts, malgré_
toutes ses investigations, pour la seconde
fois il. s'était épuisé en vaines, recherches,
sans réussir a apprendre ce qu'Edmée était
~devenue, sans môme rencontrer le moindre
indice qui pût le mettre sur la trace delà
destinée de cette jeune fille, si~ brusque-
rment arrachée à sa tendresse.
Jl ne sûtriënde ce qui~ s'était passé au
château d'Uriage, en dehors desa conyer-
.sation avec Héléna, à Theure où il l'y avait
''rencontrée.
~1 ignora qu'il s'y était trouvé en même
temps qu'Edmée, et rien ne .!lui-at soup-
çonner le drame dont il avait ;été la cause
involontaire.
Dès le lendemain.'d'&illeurs, il avait quit-
té Grenoble avec Héléna..
.Mme Mason était accourue auprès d'Ed-
mée, dès qu'elle l'avaitsue malade ~àu châ-
teau d'Uriage~ et aussitôt, en vraie soeur de
charité,~ ëUe s'était InstaUee.a son chevet.
près l'JEc~, d'ailleurs, les dates d'ouverture
dessessions:
Haute-Loire, 1T avril; Savoie, Haute-Savoie,
Loir-et-Cher, 18 avril; Basses-Alpes, 20 avril;
Manche, Orne, Hérault, Charente, Aveyron, Ven-
dée, Bouehes-du-Rhône, 85 avril; Lozère, 26
~avril Hautes-Alpes, 27 avril; Lozère, Haute-Saône.,
''1er mai Jura, .8 ma!.
Les conseils généraux des Soixante autres
départements se réuniront le 24 avril.
Les conseils généraux .de l'Aube, de la
Loire-Inférieure, du Doubs, de Meurthe-et-
Moselle, de la Meuse et du Calvados se sont
déjà réunis.
Les sous-commissions du budget se sont
réunies hier au Palais-Bourbon. On sait 'que
la commission doit avoir une réunion géné-
rale demain,
Nous avons dit que la commission extra-
parlementaire chargée do la loi municipale
s'était réunie hier au ministère de l'intérieur.
Nous apprenons qu'elle'continuera à se réu-
nir pendant toute la durée des vacances.,
C'Bst M. de Marcère qui présidera les séances,
en l'absence du ministre.
Nous trouvons dans plusieurs journaux la
.note suivante:
« M. SpuIIer, .qui a déanitivemont quitte la re-.
'daction de la RepM&~Me /
républicain fonde par un grand nombre de séna-
itéurs et'de députes, et qui paraîtra dans les pre-
miers jours du mois de mai.
Au moment où l'on s'occupe de la question;.
d'amnistie, nous pouvons annoncer que les
.ministres de la justice et de la marine font
simultanément rechercher quels sont les con-
damnés de la Commune qui se sont fait re-
marquer. par leur bonne 'conduite depuis leur
internement à la Nouvelle-Calédonie. Cette
recherche facilitera l'établissement d'une liste
:de, propositions de grâces.
OnIitdansleJKoMtteMrMHMe~
«Nous croyons savoir que la lettre adresser
par le cardinal de Paris à la commission d'en-
quête, parlementaire sur l'élection de Pontivy, a
ét& considérée par cette, commission comme une
réponse complète aux demandes qu'elle comptait
faireàPhonorablë prélat." »
Par suite d'une ommission dans la loi du 21
décembre 1871, qui régit la nomination des
membres. des tribunaux de commerce, il
n'existe actuellement, dit le Stëc~, aucun
moyen de~pourvoir au remplacement des ma-
gistrats qui, pour une cause quelconque, sont
empêchés de siéger; les justiciables sont obli-
gés de se pourvoir devant les cours d'appel
pour se faire désigner un autre tribunal dans
un arrondissement ou dans un département
voisin.
On conçoit que de nombreux inconvénients
résultent de cet état de choses, et, pour y
obvier u& député, M. Houyvet, vient de pré-
senter à la Chambre un projet de loi tendant
à compléter l'art. 618 du code, de commerce
par la disposition suivante:
Lorsque par des récusations ou empêchements
il ne restera pas un nombre sufûsant de juges
ou de juges-suppléants, il y sera pourvu au moyen
d'une liste formée annuellement par chaque tri-
bunal de commerce entre les eligibles.du ressort
et, en cas d'insuffisance, entre les électeurs ayant
les uns et les autres leur résidence dans la ville
oùsiegele.tribunal.
Cette liste sera. de 50 noms à Paris, de 25 noms
pour les tribunaux de neuf membres,'de 15 noms
pour les.autres tribunaux.
Les juges,complémentaires seront appelés dans
l'ordre nxe par un tirage au sort fait en séance
publique, par. le président du tribunal, entre tous
lesnomsdeîaliste..
La crise de la sucrerie indigène, qui tient à
des causes diverses, et notamment aux incer-
titudes qu'ont fait naître les récents change-
ments de législation, menaçant de prendre
des proportions plus graves, un groupe de
députés, MM. Louis Legrand, F.Brasme, C.
Mention,'De'smoutiers, Deusy, Devaux et Flo-
rent Lefebvre ont présenté à la Chambre une
proposition tendant à faire nommer une
commission de vingt-deux membres qui se-
ra chargée de rechercher les moyens'do
remédier à la situation do l'industrie su-
criëre.
MM. Marcel Barth8,Villain et. Cherpin, dé-
putés, chargés de l'enquête sur l'élection de
M. d'Ayguesvives, sont arrivés à Toulouse. On
communique à la JMp~cAe la. lettre de convo-
cation.adressée par les députés aux électeurs
qui sont en situation de les renseigner. Voici.
letextedelalettre: le
Joueuse, le Il'avril 1876.'
Monsieur,
La sous-commission derla Chambre des députes
L'évanouissement d'Emée dura plusieurs
heures.
Où suis-je, mon Dieu! dit Edmée en
revenant à elle, et que m'est-il arrivé ?
Ah! te voilà, Berthe. je me souviens.
Pauvre petite. tu as dû avoir bien peur.
Pourquoi me suis-je réveillée?. j'aurais'
tant voulu dormir toujours
–Edmée, qu'avez-vous eu? dit en s'a-
vançant Mme Mason, qui s'était d'abord
tenue à l'écart pour ne pas enrayer la ma-
lade..
Vous, près de moi! s'écria Edmée sur-
prise, en apercevant Mme Mason. Comment
vous trouvez-vous ici ?
–j'y suis, parce que j'ai su que vous
étiez malade au château d'Uriage.
Merci d'être venue; A vous, du moins,
Depuis dire le secret qui m'étoune. Je l'ai
revu.
–Qui avez-vous revu?. °
–Lui. Robert. M. Dartoy. le père
dé Nadine. hier, dans la galerie. avec
une autre femme. Il l'aime. Comprenez-
vous ~maintenant pourquoi je voudrais
mourir?. 0ht quejesouSre!
~–Calmez-vous, mon enfant, calmez-
vous. Quand ce ne serait que pour sa nlle,
pour Nadine, vous devez vivre.
–Nadine. du passé, elle seule me
reste. je l'ai laissée a Theys parce qu'elle
avait un gros rhume.
Ah! si Dieu me la reprenait, je n'aurais
plus rien de mon Robert, pas même un
souvenir.Ce n'est plus la mère de Na-
dine qu'il aime.
i'Mon Dieu, quelle affreuse pensée ? Peut-
être lé mal s'est-il aggravé. Peut-être Na-
dine m'appelle-t-elle dans sa sounrance.
'Je veux ~partir, je veux partir d'ici, je
veux retourner auprès d'elle, je ne veux
pas qu'elle m'accuse de l'avoir abandon-
née, comme lui, qui ne sait seulement pas
que j'étais mère, et qu'il a ùne'ûlle.
Edmée retomba dans une crise plus ef-
frayante que la première, et lorsqu'elle
chargée de procéder à une enquête sur l'élection
de M. le comte d'Ayguesvives dans ~a 3" circons-
cription de l'arrondissement do Toulouse, tiendra
ses séances à Toulouse les 12, 13, 14, 15 avril
courant, de S h. à onze heures le matin, et.de2h.
à 5 h. le soir, à la -préfecture de la Haute-Ga-
ronne.
Toutes les personnes en situation de la rensei-
gner peuvent se présenter à elle.
Ayant appris que vous connaissiez des faits de
nature à éclairer la Chambre sur cette élection,
la sous-commission vous invite, monsieur, à
venir déposer devant elle l'un des jours ludiques
ci-dessus.
Veuillez agréer, etc.
~.epre~e~ de la coH:M!MM)! (f
MARCEL BARTHE, député
La D~pcc/M engage les électeurs à ne pas
manquer de se rendre à l'appel des commis-
saires enquêteurs.
EXTERIEUR
DjËP~CHES T~LËGRAPme~ES
Amgtetefa'e.
Londres,13avril.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'Angle"
terre donneles résultats suivants: ,.L
~!
Circulation. 244.105 liv.
Comptes particuliers 1.672.0'?!
D:t?:?:M
Encaisse métallique. 4.422
Portefeuille. 819.845
Comptes du Trésor.2.'78-t.396'
Réserve desbillets. 88.335
Proportion de l'encaisse aux engagements
463/8.'
Il est passé cette semaine par le Bankers Clea-
ring House pour 109 millions sterling de lettres
de change et mandats. Pendant la semaine cor-
respondante de l'année dernière, il en ëtaitpassa'
94miliions.
Il y a donc augmentation de 15 millions ster-
ling.
A.mtFtchc
'Vienne,~i3avril.
A propos des suppositions alarmantes expri-
mées par la NoMMeHe Pre~e, .et des bruits. d& pré-
tendues dissensions entre l'Àutri.chë et la Russie,
la Co~'MpoH~nnce po~t~Me déclare, sur la base
d'informatiocs authentiques, que les cabinets do
'Vienne, et de Saint-Pétersbourg marchent inva-
riablement d'accord dans l'œuvre de pacincation,
et qu'i) ne s'est pas manifesté la moindre diver-
gence ni dans les vues, ni dans les procédés des' =
deux cabinets.'
'Egypte.
Le Caire, ISavriI.
Les délégués du comité formé à Alexandrie ont
-été reçus aujourd'hui en audience par le ministre
des finances, qui leur a déclaré que le gouverne-
ment égyptien donnerait aux questions ûnanciè-
res pendantes la solution la plus prompte possi-
ble.
Les consuls appuient les demandes de leurs
nationaux respectifs.
'E!sjta.gms.
Madrid.,13 avril.
On donne comme certain que le gouvernement
proposera aux Certes la suppression des /Me?'o~
des provinces basques, qui seraient soumises aux
impôts et à la conscription comme les autres
provinces de l'Espagne, tout en conservant leur 'r
orgams~tion municipale démocratique. La mino-~
rite parlementaire accepte cette solution, qui sera
certainement approuvée par les Cortés.
La cour assistera aux cérémonies de la semai-
nesainte pour fatre preuve de respect aux tradi-
tions qui existent en Espagne.
Madrid, 13avril..
D'après le D:a)'o espanol, organe ministériel,
des personnes fort bién informées afnrment que
le gouvernement espagnol n'a ni proposé ni pu
proposer de rétablir le concordat de 1851, attendu
que l'article l" du concordat est en opposition
avec l'article 11 de la Constitution projetée.
La cour de cassation a rejeté le pourvoi de
Pastor, condamné à mort pour avoir tiré sur le
roi Amédée. Pastor est en fuite. On ignore où il
se trouve.
BL~sste
Saint-Pêterbourg, 13 avril.
Le JoK~:a~ ~e Sam~-Fe~oM~ se dÊclare auto-
risé, en vertu d'une communication officielle qui
lui est adressée de Vienne, à déclarer que les
paroles attribuées au général Rodisch, concernant
la.Russie, sont entièrement cpntrouvees.
LeCo/os, soumettant les propositions de paix
des insurgés de l'Herzégovine à un examen ap-
profondi, déclare approuver l'idée d'instituer
sur les lieux une. commission executive interna-
tionale. j
ACTES OFFICIELS
tM'tét'tetM*. Par décretdu 13 avril
M. le baron d'Huart, préfet de la Meuse, a. été
nomme 'préfet' du département de l'Ain, en
remplacement de M. Esterhazy.nomme.prefet~du
TarQ.
revint de ce second évanouissement, elle
eut une fièvre ardente, elle eut un affreux~
délire.
Elle resta plusieurs semaines au château
d'Uriage entre la vie et la mort.
Mme Mason, voulant épargner à Berthe
le spectacle navrant des douleurs physiques
et morales de sa mère adbptive, l'avait re-
conduite à Theys, auprès de Nadine, dont
l'état lui avait paru inquiétant.
Un matin, par une brumeuse jour-
née de septembre, pendant'qu'Ëdmée,
trop faible encore pour être transportable,
habitait toujours le château d'Uriage, on
vit sortir de. sa maison de Theys un petit
cercueil qui fut porté au cimetière de
Sainte-Hélène. °
Le vieux curé qui avait enseigné le caté-
chisme à la mie de Zongues~sur la de-
mande de Germaine et sur le désir de Ro-
bert, accompagnait seul ce cercueil d'en-
fant, qui fut enseveli dans une fosse que
l'on recouvrit d'une pierre tombale sur
laquelle on ne lisait que ces trois mots:
.Gi gît Berthe! 1
.'XV~
LA FÉE DU LAC
Après leur rencontre dans le château
d'Uriage, le marquis de Montboran et la
vèùvë démord Dudiey voyagèrent plusieurs
moisensembleenSuissè, sur les bords du
Rhin, en Belgique.
Leur liaison, qu'ils ne cherchaient pas
plus l'un que l'autre à dissimuler, devint
publique.
Dans cette situation, Robert ne pouvait
plus songer a. aucun mariage.
Il resta fidèle à Héléha.
L'irrégularité de sa vie eut sur l'esprit de
Robert une iniluence inattendue. Elle le
disposa à entrer en révolte contre les lois 's
sociales, ët'.somme il n'osait pas les atta-
quer ouvertement dans ses écrits, il essaya
M. Guyot de ViUeneuve, préfet 'de Seine-et-
Marne, a été nommé préfet du département de
l'Aisne, en remplacement de M. de Crisenoy,
nomme préfet de Seine-et-uise.
M. du Chevalard, préfet de' l'Ardëche,, a été
nommé préfet du. département de l'Allier, en
remplacement de M. le baron de Nervo, nommé
préfet d'Eure-et-Loir.
M. Poulin, sous-préfet de Coutances, a été
nommé préfet du département/des Basses-Alpes,
en remplacement de M. Picquet-Damesme, nom-.
mé préfet de Loir-et-Cher.
M. Letendro do Tourville, préfet d'Eure-et-Loir,
a été nommé préfet du département do l'Ardè-
che, en remplacement de M. du Chevalard, nom-
mé préfet de l'Allier.
M. de Lestaubière~ ancien sous-préfet, a été
nommé préfet du département do l'Ariêge, en
remplacement de M. da Biancour, mis en dispo-
nibilité..
M. Firbach, sous-préfet de Compiègne, aet&
nommé préfet de l'Aude,' en remplacement de
M. Baile, nommé préfet de là Drôme.
M. Paul Fabre, préfet des Pyrénées-Orientales,
a été nommé préfet du département de l'Avoy-
ron, en remplacement de M. de Bassoneourt, dé-
missionnaire.
M.Poizat, préfet des Hautes-Pyrénées, a été
nommé préfet du département du Cantal, en
remplacement de M. de Chazelle, nommé pj"Met
des Hautes-Pyrénées.
M. Pradelle, sous-préfet deDôIe,aetënomm&
préfet du departement de la Charente, en rem-
placement de M. Peloux, mis en disponibilité sur
'.sa demande.
M. Regnauld, ancien préfet, a été nommé pré-
,fet du département de la Charente-Inférieure, en
'remplacement de M. Mahou, nommé préfet de
.Seine-et-Marne.
t .M..Degrond, .préfet de Saône-et-Loire, a.été'
nommé préfet du département du~Cher, en
remplacement de M. Lauras, nommé, préfet de
l'Isère.
M. Giaize, ancien secrétaire général, a été'
'nommé préfet du département de ta .Corrêze., en
remplacement de M. Sanial'du Fay, nommé pré-
fet de la Haute-Savoie.
M, André, préfet de l'Isère, a été nommé pré-
fet du département de la Cote-d'Or, en rempla-
cement de M. Spuyestre, nommé préfetfdu Finis-
tère.
M. Lorois, préfet do la Lozère, a été nommé
préfet du département de la Creuse, en rempla-
cement de M. le vicomte Sébastian!, nommé pré-
fet de la Nièvre.
M. Delpon de Vissée, préfet d'IlIe-et-Vilaine, a
été nommé préfet du département do la Dordo-
gne, en remplacement de M. Vivaux, nommé pré-
'fetd'Ille-et-Vilaine.
M. Baile, préfet.de l'Aude, a été nommé préfet
du département de la Drôme, en remplacement
de M. Amiel-Dabeaux.
M. Tassin, préfet de la Sarthe, a été nomme
préfet du département de l'Eure, en remplacement
do M. le baron Sers, nommé préfet de Saône-ët-
Loire.
M.io-DarondeJorvo.preiot ae i Ailier, a été
nommé préfet du département d'Eure-et-Loir, en-
remplacement de M. Letendre de Tourville, nom-
mé préfet de l'Ardeche.
M. Souvestre, préfet de la. Côte-d'Or/a. et6~
nommé préfet du département, du. Finistère~ en
remplacement de M. Plhoret, nommé préfet de la.
Loire.
M. Delmas, préfets de la Vienne, a été nomme
préfet du département de l'Hérault, en rempla-
cement de M. do Vallavieille, nommé préfet delà
Savoie.
M. Vivaux, préfet de la Dordogne,a été nomme
mé préfet du département d'HIe-et-Vilaine, en
remplacement de M. Delpon de Vissée, nomme
préfet de la Dordogne.
M. Laùras, préfet du Cher, a été nommé pré-
fet du département de l'Isère, en remplacement
de M. Andréa nommé préfet de laC&te-d'Or.
M. Larnao, préfet de l'Orne, a été nommé
préfet du département des Landes,'en remplace-
ment de M. d'Etohegoyen, nommé préfet, de la
Lozère..
M. Picquet-Damesme, préfet des Basses-Alpes,
:a été nommé préfet du département de Loir-et-
Cher, en remplacement de M. Fournier-Sarloveze,
nommé préfet de la Vienne.
M.~Pihoret,- préfet du' Finistère, a été nommé
préfet du département de la Loire, en remplace-
ment dé M. de Blignièros, appelé à d'autres fonc-
tions.
M. Labordère, avocat au conseil d'Etat et à.la
cour de cassation, a été nommé préfet du dépar-
tement de la Haute-Loire, en: remplacement da
M. le comte de Revel du PerrM, misen:di8poni-'
bilité sur sa demande.
M. Porteu, sous-préfet de Lisieux, a été nomme
préfet du département du Lot, en remplacement
deM.deGombert.
M. d'Etchegoyen, préfet .des Landes, a été
nommé préfet du département de la Lozère, en
remplacement de M. Lerois, nommé préfet de la
Creuse..
M. Ducrest de Villeneuve, préfet de l'.Ypnne., a
été nommé préfet du département de la Marne,
en remplacement de M. de Vaufreland, nommé
préfet des Basses-Pyrénées.
M. Decazes, préfet do la NièYfe~aêtêhommé
préfet du département de la Haute-Marne, en
remplacement de M. le comte de Masin, nommé
préfet de la Haute-Saône.
M. Grangier de la Marinière, ancien préfet, 'a
été nommé préfet, du département' de la Meuse,
en remplacement de M. le baron d'Huart, nommé
préfet de l'Ain.
M. le vicomte Sébastiàni, préfet de'ia Creuse, a
été nommé'préfet du département de la Nièvre,
en remplacement de M. Bëcazes, "nommé préfet
de la Haute-Marne.
M. Paul-Léon Lagrange de Langres, ancien in-
tendant au titre auxiliaire, chevalier de la Légion
d'honneur, a été nommé préfet du département
de les miner sourdement, en démolissant
les institutions politiques.
Revenu à Paris/ le fils puîné du (Tue de
Montboransetint parole. Son âge ne lui
avait pas permis de se faire élire député,
sous la monarchie de 1830. Il n'avait pas
encore trente ans, lorsque' survinrent les
journées de lévrier. H ne: proclama .pas la
République à la tribune du palais Bourbon.
Mais il l'acclama sur la place de l'Hôtel-de-
yille, où il lui prêta l'appui de sa gloire et
le concours de'son éloquence.
.m'avait ensuite défendue à la Consti-
tuante et à la Législative. Après le coup
d'Etat de décembre, il s'était .volontaire-
ment expatrié, et, accompagné de lady
Dudtey, il avait Gxé sa résidence à Genève..
En 1857, par une belle soirée d'été, par un
magnifique clair de lune, Robert causait
avec Héléna. sur le pont du bateau à' va-
peur qui fait le service du lac de Genève.
–Robert, quelle est donc cette jeune.
fille dont vos regards ne peuvent se déta-
cher? dit avec impatience Héléna,indi-
quant un ~groupe ou se trouvait Mme~
Masqn.
Je ne sais rien d'elle, répondit Robert
avec une nuance d'irritation dans la voix.
–MmeMason n'est pas sa mëre.:Com-~
ment se fait-il que ce soit elle qui lui fasse
visiter la Suisse?
Il paraît que la mère de eette jeune
611e vit dàn's une retraite absolue au châ-
teau des Abeilles, qui appartient à son
man.Cemari n'est sans doute pas le baron
BornstorS que j'ai connu propriétaire de
cette splendide résidence et qui était-céli-
bataire. Je suppose qu'il l'aura vendue au
përe de cette enfant, que la mère confie à
Mme Mason pour que son dégoût du monde
ne la prive pas de toute distraction.
À..BE CËSENA.
(Â.iMt'UM.) s
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