Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-03-18
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 mars 1876 18 mars 1876
Description : 1876/03/18. 1876/03/18.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/02/2008
LA PRESSE DU SAMEDI 18 MARS 1876
tailles auxquelles ils ont assisté. Mais les au-
torités prussiennes en ont jugé autrement.
Le lieutenant de police de Haderslev qui, il
y a quelques mois, trouvait inconvenant
qu'un maître d'école de cette ville se pro-
menât dans les rues avec son fils, un offi-
cier danois, s'est mis en mouvement pour
arrêter l'affluence des anciens militaires
habitant le Schleswig chez les hommes qui
sont chargé^ de rédiger leurs demandes
dans la forme convenable et de les expédier
a Copenhague.
D'après la Correspondance Scandinave,
l'un de ces hommes, ancien sergent-major
dans l'armée danoise, a été appelé, samedi,
chez le lieutenant de police, qui, après lui
avoir reproché d'avoir fait une démonstra-
tion illicite en annonçant, dans le Dane-
virke, qu'il écrivait gratuitement pour les
personnes peu aisées les pétitions relatives
à la médaille militaire danoise, lui a dé-
fendu., sous peine de 20 marcs d'amende
ou de quatre jours de prison, de renouve-
ler l'insertion de cette annonce.
Ce n'est certainement pas par ces mesu-
res aussi arbitraires que vexatoires que le
gouvernement prussien réussira à germa-
niser et à dompter les vaillantes popula-
tions du Schleswig.
LETTRES DE VERSÂIflES
Jeudi soir.
Journée terne, insignifiante. Le Sénat
n'est point réuni", et la Chambre des dépu-
tes ne tient séance que pour la forme. Ou-
verte à trois heures, cette séance est levée
à quatre. Dix élections y sont validées sans
contestation. Et, faute dé rapporteurs prêts,
on s'ajourne àsamedi, sur l'invitation même
au président. Il faut espérer que les bu-
reaux nous prépareront quelques nouveaux
rapports à la faveur de ce jour de congé
quer la Chambre basse se donne, sans
doute pour imiter l'exemple qui lui vient
de la Chambre haute.;
Avant la séance^ on a nommé des com-
missions- la commission -d'initiative' parle-
mentaire, la commission du règlement, la
commission des pétitions, la commission
ti'ihtérèt local. Tous les candidats des gau-
ches ont été élus, comme on devait s'y at-
tendre.
Dans les couloirs, on ne causait que du
mouvement préfectoral et sous-préfectoral.
Une liste, qui serait assurément piquante,
ce serait la/ liste de tous les administra-
teurs inquiets qui encombrent en ce mo-
ment les antichambres ministérielles, où
ils se heurtent avec les candidats armés de
leurs titres. Mais notre discrétion nous dé-
fend de donner les noms des uns et des
autres. D'ailleurs, le Journal officiel aura
incessamment la parole, et nous ne vou-
lons pas déflorer le succès de la première
représentation. ̃
CSS5OKS©UE PARMÏMENTABÉIE
Nous avons dit Mer que les chefs de cabi-
net des nouveaux ministres étaient tous pris
parmi les auditeurs au conseil d'Etat. C'est
encore un auditeur au conseil d'Etat, M. de
Rouville, qui vient d'être désigné pour être
chef de cabinet de M. de Marcère, sous-secré-
taire d'Etat au ministère de l'intérieur.
Plusieurs journaux parlent d'une proposi-
tion tendant à la levée de l'état de siège
avant le 1" mai, qui serait déposée prochai-
nement sur le bureau de la Chambre des dé-
putés. Nous pouvons dire qu'on n'a point en-
core arrêté les termes de cette proposition,
sur lesquelles les deu'x Chambres n'auraient
peut-être pas le temps de statuer pendant
cette première session, qui sera forcément
courte; mais la proposition se produira peut-
être sous la forme d'une question qui per-
mettra au cabinet de faire connaître son
sentiment. Il est bien certain, d'ailleurs, que
le ministère n'entend point gouverner avec
l'état de siège.
Ainsi que nous l'avons annoncé, les bu-
reaux de la Chambre des députés ont nommé
hier, avant la séance, les premières commis-
sions mensuelles. La majorité a fait passer
tous ses candidats, laissant à. l'opposition la
consolation d'être largement représentée dans
la commission des congés. Voici la composi-
sition des diverses commissions nommées
Mer
Ira commission d'initiative parlementaire 1"
bureau, MM. Bastid (Raymond), Andrieus. 2»
bureau, MM-. Merlin, Margue. 3° bureau, MM.
Malézieux, Labadié. 4° bureau, MM. Méline,
Lisbonne. 5= bureau, MM. Fréminet, Girerd.
6<= bureau, MM. Thourel, Renault (Léon). > bu-
reau, MM. Robert de Massy, Lockroy. 8= bu-
FEUILLETON DE LA PRESSE
DTJ SAMEDI 18 MARS 1876
^O
LE ̃̃̃
CHAPELET. D'AMOUR
111é lJ
SCMES DE LA YIE MELLE
L'autorité s'était seulement assurée que
c'était bien les deux assassins de Germaine
qui s'étaient battus et entre-tués dans une
auberge située dans le voisinage du village
de la Rochette, où ils étaient arrivés en
compagnie d'une jeune iille.
Leurs cadavres avaient été ensuite re-
connus pour être ceux d'Humbert et de
Zorigues, et on se félicitait de voir la con-
trée enfin délivrée miraculeusement de
deux malfaiteurs devenus aussi dange-
reux.
Ou était leur jeune compagne? On ne
put jamais le découvrir.
Comment se trouvait-elle avec ces deux
misérables? Qui était-elle? A quel moment
s'était-elle enfuie? On l'ignorait compléte-
ment.
Robert dut quitter Grenoble, où la pau-
reau, MM. Turquet, Fallières. 0» bureau, MM.
Berlet, Legrand (Pierre). 10°. bureau, MM. Brice
(René), Allain-Targé. 11° bureau, MM. Claude,
Legrand (Louis).,
lro commission d'intérêt local 1er bureau, M.
Liouvillo. 2° bureau, M. Guinot. 3° bureau,
M. Le Pomelloc. 4° bureau, M. Mayet. 5e bu-
reau, M. Morol. 6e bureau, M. Drumel.– 7° bu-
reau, M. Mercier. 8° bureau, M. Belle. –9e bu-
reau, M. Colin. 10° bureau, M. Roudier. 118
bureau, M.Jamefel.
lr0 commission des congés lor bureau, M. Rou-
hor. –2e bureau, M. Savoye. 3° bureau, M. le
vicomte Blin de Bourdon. 4° bureau, M. le vi-
comte de Chambrun. 5° bureau, M. Mêdal.
6° bureau, M. Adrian. 7e bureau, M. Martin-
Feuilléo. 8° bureau, M. Daron. 9° .bureau,
M. le marquis de La Rochejaquelcin. 10° bu-
reau, M. Pellet. 11° bureau, M. le baron de
Saint-Paul.
lr° commission des pétitions. 1er bureau, M.
Joly (Albert). 2° bureau, M.Dubois (Côte-d'Or).
3° bureau, M. Cornil. 4» bureau, M. Salo-
mon. 5» bureau, M. Constans. 6= bureau, M.
Destremx. 7° bureau, M. Chaix (Cyprien). 8"
bureau, M, Gudin. 9° bureau, M. Frogier de
Ponlevoy. 10° bureau, M. Mir. 11° bureau,
M. Waddington (Richard).
Commission chargée de préparer unjprojet de
règlement. 1er bureau, M. Leblond. 2° bu-
reau, M. LaCaze. 3° bureau, M. Desseaux. –4°
bureau, M. Roger-Marvaise. 5° bureau, M.
Cherpin. 6° bureau, M. Tirard. 7e bureau,
M. Noël-Parfait. 8° bureau, M. Grollier. 9°
bureau, M. Dréo. 10° bureau, M. Bardoux.
11° bureau, M. Millaud (Edouard).
Dans le 8e bureau, au moment du vote pour
lanomination de la commission du règlement,
une question intéressante a. été soulevée par
M. Bouchet. Le député des Bouches-du-Rhône
a demandé que l'on ne pût voter pour les ab-
sents que muni d'une procuration en bonne
forme. Cette motion a reçu l'assentiment du
bureau.
Les trois questeurs de la Chambre des dé-
putés, MM. Gailly, Denfert-Rocherèau et Faye,
ont visité, hier, après la séance, la tribune de
la presse, afin de constater par eux-mêmes les
inconvénients qui ont été signalés dès le pre-
mier jour. Les questeurs ont reconnu en mê-
me temps que les communications étaient à
peu près impossibles entre les députés et les
journalistes dans les conditions actuelles. M.
de Joly, architecte de la Chambre, et M. Cla-
vely-clîef du- bureau de la questure, accompa-
gnaient MM. les questeurs. Les améliorations,
si justement réclamées, no se feront pas long-
temps attendre.
Le Rappel publie sur la question de l'am-
nistie la nouvelle note suivante
«. La Chambre des députés ne tenant pas
séance aujourd'hui, vendredi, les sénateurs de la
gauche se réuniront seuls pour examiner la pro-
position d'amnistie que doivent déposer, mardi
prochain, Victor Hugo et F.-V. Raspail. La réu-
nion générale des sénateurs et des députés n'aura
lieu que lundi prochain, à deux heures, dans le
local du 10° bureau. »
Les électeurs sénatoriaux de Belfort vont
être convoqués, par suite de l'option de M.
Thiers pour le mandat de député, à l'effet de
nommer un sénateur. On sait d'avance que
M. Yieillard-Migeon a beauc'oux> de chances
d'être élu. ;̃'̃
On parle d'une proposition tendant à resti-
tuer au Sénégal et à la Guyanne la représen-
tation qui leur avait été enlevée par l'Assem-
blée nationale.
Quoique la Chambre des députés ne tienne
pas séance aujourd'hui, un certain nombre de
commissions se réunissent dans leurs bu-
reaux.
La 4"! sous-commission du 4? bureau se réu-
nit pour vérification de pouvoirs.
Le 5e bureau est convoqué pour entendre
les protestations soulevées contre, les élec-
tions de La Réole, de Châteauroux, de Lo-
dève.
La 3a sous-commission du 5e bureau se réu-
nit également pour vérification de pouvoirs.
La 6° sous-commission du 88 bureau exa-
minera l'élection de la lro circonscription de
Boulogne.
La 7° sous-commission du 9° bureau exa-
minera l'élection de M. Haentjens'.
PARLEMENT
CHAMBRE ©ES IKEPUim
[Séance du jeudi 16 mars.
PRÉSIDENCE DE M. GRÉVY.
La séance est ouverte à trois heures.
Le procès-verbal est adopté.
La Chambre valide les élections suivantes
GARD. Arrondissement du Vigan, M. Marce-
lin Pelet. M. Ordinaire, rapporteur.
SAVOIE. Arrondissement de Moutiers, M.
Mayet. M. Pierre Legrand, rapporteur.
ALPES (BASSES-). –Arrondissement de Siste-
ron, M. Thourel. M. Ganivet, rapporteur.
vre Edmée se mourait à l'hospice, dans l'i-
gnorance absolue du sort de sa maîtresse,
toujours aimée, toujours adorée.
Dans la lettre que Robert avait chargé
Edmée de remettre à Germaine se trouvait
un mandat de cinq mille francs sur le ban-
quier Bornstoff.
Ce banquier était le propriétaire du châ-
teau des Abeilles et de l'îlot des Sapins.
Au lieu d'aller à Grenoble toucher le
montant de ce mandat, Germaine trouva
plus simple d'envoyer le jardinier au châ-
teau des Abeilles demander cette somme.
M. Bornstoff compta obligeamment les
cinq mille francs à cet homme, qui en
parla dans le hameau.
Sorti de prison, Zorigues avait rencontré
Bertold, qui l'avait mis sur les traces de sa
fille.
Aidé d'Humbert, il n'avait pas eu; de
peine à apprendre que Mme Dartoy, l'ha-
bitante de la villa.de l'îlot des Sapins,
c'était Edmée.
Mais, instruit par les bavardages des
commères du hameau de Sainte-Hélène
qu'il y avait beaucoup d'argent entre les
mains de Germaine, il se promit de voler
la femme de charge, en même temps qu'il
reprendrait sa fille.
Accompagné d'Humbert, il se rendit vers
-neuf heures du soir à la villa, le 10 novem-
bre.
Il -déclara, ce qui était vrai, au jardinier
et à la cuisinière, que là prétendue Mme
Dartoy était sa fille mineure, qu'il venait la
cher,cher pour la ramener chez lui, comme
c'était son droit, et que s'ils s'y opposaient
il les accuserait en justice de s'être faits
les complices d'un rapt.
Depuis le départ de Robert, la situation
d'Edmée leur paraissait suspecte.
Leurs dispositions pour, elle étaient mal-
veillantes.
FINISTERE. Arrondissement de Brest, lre
circonscription, M. de Gastô. M. Lebourgeois,
rapporteur..
VAUCLDSE. Arrondissement d'Apt, M. Na-
quet. M. Roné Eschassériaux, rapporteur.
MAINE-ET-LOIRE. Arrondissement de Sau-
mur. M.' Berger. M. Dréolle, rapporteur.
SS. le présîsïeMt annonce que M. Sansas a
déposé une proposition tendant à l'abrogation
du décret du 29 décembre 1851 sur les cafés, ca-
barets et débits do boissons.
ILLE-ET- VILAINE. Arrondissement de Fou-
gères, M. de Dalmas. M. Laroche-Joubert, rappor-
teur.
DORDOGNE. Arrondissement de Sarlat, lr8
circonscription, M. de Bosredon. M. Naduud, rap-
porteur.
AVEYRON. Arrondissement de Milhau, M.
Mas. M. Joubert, rapporteur.
HAUTE-SAONE. Arrondissement de Gray, M.
Versign.y. M. Anisson-Dupéron, rapporteur.
M. Êe ps*êsâaieiît renouvelle son invitatipa
aux bureaux de presser leurs rapports et propose
à la Chambre de s'ajourner à samedi. (Assenti-
ment.)
Demain vendredi, il n'y aura pas de séance.
La séance est levée à quatre heures.
EXTÉRIEUR
DÉPÊCHES TÊLËGRAPHIQVES
AsBgîetcE*B*e.
Londres, 16 mars.
Chambre des commuHës. M. Disraeli, répon-
dant à M. Barclay, dit que lord Derby n'a reçu le
rapport de M. Cave que mardi dernier. Ni lui, ni
sir H. Northcoto n'ont encore lu ce rapport; con-
sôquemment il ne peut dire quand il sera pré-
senté au Parlement.
Londres, 16 mars.
Le Times, .commentant l'annexion de Khokand,
dit que la Russie ne saurait être blâmée pour
cela. « L'histoire de nos'conquêles dans les Indes
nous permet de p"rédire de nouveaux progrès de
la Russie; elle ne pourrait pas s'arrêter, même
quand elle le voudrait. Les personnages les plus
élevés du monde officiel et militaire, dans les
Indes, ont cru longtemps que l'Anglbterre devait
employer la pression politique, la menace et la
force, et annexer le plus de pays possible; mais
l'opinion a bien changé depuis quarante ans.
Plus on étudie les progrès de la Russie, moins
les hommes sensés s'en effraient. La route 'des
Indes n'est ni par Kashgar, ni par la Chine, ni
par des possessions telles que Khokand. Ces an-
nexions, ne peuvent, être qu'une source de fai-
blesse pour la Russie. »
Le Times s'attache ensuite à démontrer l'absur-
dité des craintes d'une invasion par la mer Cas-
pienne, Asterabad, Meshed, Hérat il conclut en
disant « La vérité est que les Indes sont mieux
protégées contre l'invasion que l'Angleterre elle-
même, qui n'est gardée que par un fossé de
22 milles de large. Plus la Russie se rapprochera
des frontières des Indes, plus elle verra claire-
ment les difficultés insurmontables de l'invasion.
Nous pouvons ajouter que notre pays attendrait
l'attaque avec une parfaite confiance. De là le
calme avec lequel nous enregistrons.les change-
ments successifs qui se produisent dans la géo-
graphie politique de l'Asie. »
Londres, 17 mars.
• Le Daihj News rapporte qu'hier, à la réunion
des directeurs de la Banque d'Angleterre, on s'est
occupé de la question de la dépréciation de l'ar-
gent.
Le gouverneur de la Banque a dit qu'il faut
laisser au temps le seul soin d'apporter le re-
mède au mal. Ce n'est pas l'affaire de la Banque
d'Angleterre de donner des conseils aux gouver-
.nements étrangers. » Nous devons simplement,
a-t-il ajouté, accommoder les transactions aux
circonstances. »
Le Times annonce qu'une armée russe de
12,000 hommes est entrée en Corée sous prétexte
de punir les brigands.
Un service do steamers et de chaloupes canon-
nières sera prochainement établi entre l'île de
Saghalien et Shangaï.
Le Daily News annonce que M. Rivers AVilson
est arrivé à Alexandrie.
Espagne
Espàpe
'Madrid, 15 mars, soir.
Aujourd'hui, à la Chambre des députés, M. Ca-
novas, président du conseil des ministres, répon-
dant au marquis de Sardoal, député radical (qui,
dans un langage mesuré, avait discuté l'abdica-
tion de la reine Isabelle en faveur du roi Alphonse
et la lettre de celui-ci au général Cabrera où il
est dit « que le général n'a jamais combattu son
trône ») a fait des déclarations de la plus haute
portée au point de vue de la politique espagnole.
M. Canovas -a déclaré que le droit du roi Al-
phonse au trône était un droit héréditaire, anté-
rieur et indépendant de la Constitution que son
émancipation absolue de la tutelle maternelle
était consignée dans le manifeste de Sandhurst
avec l'acquiescement du père et de la mère de
don Alphonse qu'il n'y .avait pas de solidarité
politique entre le règne d'Alphonse XII et celui
d'Isabelle II, rappelant, à l'appui de cette propo-
sition, les jugements sévères portés sous Philippe
IV contré la politique de son père et sous Isabelle
II, contre celle de Ferdinand VII par de hauts
personnages en fonctions sous le souverain ré-
gnant enfin que le règne' d'Alphonse XII n'était
pas et ne serait pas la suite de la Révolution de
1868, mais que cependant il ne pourrait pas établir
une solution de continuité avec cette période ni
échapper à la loi constante qui veut que les idées
La cuisinière remonta dans sa ehambre,
sans faire aucune observation.
Le jardinier ouvrit à Zorigues et à Hum-
bert la porte particulière de l'appartement
de Germaine et â'Edmée, et se promena
dans le jardin pour attendre' leur sortie et
refermer la grille d'entrée. ̃
Réveillée en sursaut, frappée de trois
coups de couteau, sans pouvoir même se
défendre et se débattre, Germaine expira
dans son lit, n'ayant proféré aucune parole,
n'ayant jeté aucun cri.
Les deux assassins ouvrirent le secré-
taire, trouvèrent l'argent, s'en emparèrent
en toute hâte puis, ayant pénétré dans la
chambre à coucher d'Edmée endormie, ils
la bâillonnèrent, la garrottèrent, s'échap-
pèrent de l'habitation et du parc, sans
prévenir le' jardinier de leur départ, et la
jetèrent, à demi morte de frayeur et de
désespoir, sur une charrette qui prit le
chemin du village de la Rochette.
Ils s'étaient contentés de jeter sur elle
une couverture de laine dans laquelle ils
l'avaient enveloppée pour l'emporter hors
de la villa..
Après une longue attente, le jardinier
était monté, saisi enfin d'une vague in-
quiétude, à l'appartement de Germaine,
qui était aussi redevenu celui d'Edmée de-
puis le départ de Robert pour Paris.
Il vit Germaine inanimée dans son lit,
baignée dans son sang.
Il vit le secrétaire, qui avait été forcé,
vide. ̃̃̃-̃•̃ ̃̃̃'̃̃.̃
Il entra dans la chambre à coucher d'Ed-
mée.
Elle était déserte. La vérité lui apparut
alors; accablante et accusatrice.
Il se sentit coupable au moins d'impru-
dence et ci indiscrétion, puis (le faiblesse
et de crédulité.
C'est par lui qu'on avait su dans le ha-
dominantes dans une époque s'infiltrent à travers
tous les régimes.
Madrid, 16 mars.
Le roi arrivera aujourd'hui à Palencia.
La Havane, 15 mars.
(Officiel). La marine espagnole a capturé,' dans
les eaux des AntiHes, lo vapeur flibustier Odavia..
Madrid, 1G mars.
Congrès. M. Castelar prononce un discours où
il défend la révolution de 1868.
Presque tous les souverains et les ministres
des puissances européennes ont envoyé lonrs fé-
licitations à Alphonse XII, à l'occasion de la fin
de- la guerre. On remarque, notamment, celles
de la France, de la Russie, de l'Allemagne, du
Portugal, do l'Italio et do la Belgique.
Il est maintenant certain que le roi rentrera
dimanche à Madrid.
La Havane, 16 mars.
La Gazette officielle publie un décret réformant
l'administration et réduisant les dépenses.
Le yacht flibustier Odavia, capturé près do Por-
to-Pdco parla canonnière espagnole Hernand Cartes,
portait une cargaison de munitions et de fusils et
deux' canons.' On croit que YOduvia avait quelque
connexion avec les mouvements du Quesada, qui
a quitté New- York le 1« mars^ :̃:•'•
̃ -Italie '̃'̃
Rome, 16 mars.
Chambre des députés. M. Minghetti fait son
exposé financier. Il constate que l'exercice de 1875
a été clos avec une différence entre les encaisse-
ments et les payements de 28 millions seulement
au lieu de 77, chiffre prévu, bien qu'après le vote
du budget la Chambre eût voté 15 millions de
plus pour la construction des chemins do fer, et
6 millions de rente en échange des obligations
romaines.
Le ministre expose la manière dont il a été
pourvu à ces 28 millions. Il analyse les recettes
et les dépenses de 1875, et montre que le rende-
ment des impôts est en augmentation. Il montre
aussi que 20 millio ts d'économies ont été 'réali-
sées. La situation financière s'est donc améliorée
de 50 millions sur les prévisions, savoir 30 mil-
lions par suite de l'augmentation des recettes, et
20 millions par suite d'économies.
Le ministre s'occupe ensuite du budget défini-
tif pour 1876. 11 examine les nouvelles dépenses
qui pourraient être nécessaires, outre celles por-
tées au budget. Parmi ces dépenses figure le
service des intérêts du capital affecté à la con-
struction des chemins de fer. Le budget de 1876
présentera un excédant de 10 millions de. recettes
sur les dépenses.
Le ministre parle du service de la, trésorerie
pour 1876, service qui pourra s'effectuer, sans de-
mander à la Chambre aucune mesure nouvelle.
M. Minghetti présente ensuite le budget de
1877. Les recettes y figurent pour 1,305 millions
et les dépenses pour 1,290. Il y a donc un excé-
dant de 15 millions.
Le ministre fait observer qu'il y a aussi 11 mil-
lions résultant d'améliorations patrimoniales par
suite d'amortissements et que 15 millions sont
encore inscrits pour la construction des chemins
de fer* ce qui augmenterait l'excédant.
L'éventualité d'une diminution future dos re-
cettes extraordinaires et de la nécessité de nou£
velles dépenses, est compensée par l'augmenta
tion naturelle des impôts, augmentation dont
l'expérience des trois dernières années prouve
l'importance et le caractère progressif. On devra,
enfin, tenir compte des résultats financiers des
nouveaux traités de commerce. Le ministre parle
des négociations entamées et des principes qui
ont présidé à ces négociatoins. Il exprime la con-
flanca que les nouveaux traités pourront être
utiles, non-seulement au Trésor, mais encore aux
intérêts économiques du pays. Il conclut en se
félicitant de ce résultat, et dit que le mérite d'a-
voir ainsi assuré l'avenir des finances italiennes
appartient aux bonnes dispositions du peuple
italien et aux efforts constants du Parlement.
Ici, le ministre aborde la question de l'achat
des chemins de fer et en fait l'historique. Il con-
firme que la surcharge du Trésor sera, pour les
railways romains, de 5 millions et demi. Pour les
ràilways méridionaux, il n'y aura pas de sur-
charge pour le Trésor. 11 calcule que, pour les
chemins de la Haute-Italie, la surcharge sera en
tout de 10 millions. Il signale les avantages qu'on
peut réaliser par le remaniement des tarifs et le
développement du trafic. Relativement à l'exploi-
tation, le ministre croit qu'il convient de l'attri-
buer au gouvernement. Il examiné cependant
quatre hypothèses possibles et démontre qu'au-
cune de ces hypothèses n'étant praticable en ce
moment, l'exploitation par l'Etat était inévitable.
Il dit que l'exploitation pourra se faire, sans per-
turbation des administrations existantes et sans
préjuger l'avenir, moyennant l'engagement de
présenter, dans le terme de deux ans, un projet
d'augmentation définitive. Appliquant au budget
les données financières de ces opérations, le mi-
Bistre prouve que l'équilibre ne sera pas altéré.
Le ministre des affaires étrangères a présenté
le traité de commerce conclu entre l'Italie et le
Paraguay. ̃̃'̃•̃_̃̃̃
Rome, 16 mars.
Sur la demande de M. Minghetti, la Chambre
renvoie à samedi la discussion de l'interpellation
sur la mouture.
M. Minghetti présente à la Chambre plusieurs
projets. Herzégovine
Herzégovine
-Raguse, 16 mars.
(Source slave). Aujourd'hui, MM. Bozo Petro^
vich, président du sénat au Monténégro, Moso
Verbiza, ministre des affaires étrangères, et Bos-
covich, sénateur, sont arrivés à Grahovo pour en-
gager les insurgés à se soumettre et pour empê-
cher les étrangers de venir s'enrôler chez les in-
surgés en passant par les frontières du Monténé-
gro.
meau que Germaineavait touché cinqmille
francs. C'est lui qui avait introduit les vor
leurs, devenus assassins, dans l'habitation.
La peur le prit. Il abandonna la villa
de l'ilot des Sapins, suivi par la cuisinière,
et tous deux disparurent du pays, après
avoir insinué dans le hameau de Sainte-
Hélène, où ils avaient répandu l'alarme,
qu'Edmée, qui n'était que la maîtresse et
non la femme de M. Dartoy, leur jeune
maître, était sans doute d'accord avec ces
deux malfaiteurs, dont l'un paraissait être
son père.
Effrayé de ce tragique événement, M.
Bornstoff n'avait plus voulu conserver l'îlot
des Sapins. Iïl'avait immédiatement vendu
à un fermier du voisinage qui avait mis la
villa en location. Le bail verbal de Robert
était expiré depuis la saint Martin. ̃
Tout s'était réuni pour dérouter Robert,
rendre ses recherches vaines, ses inves-
tigations ineffieaces, et il était parti pour
l'Orient avec la douloureuse certitude
qu'avant la lutte sanglante dans laquelle
Humbert et Zorigues, avaient tous deux
trouvé la mort, Edmée .avait été, sans dé-
fense, au pouvoir de ees deux misérables.
•̃.̃'̃̃̃ ̃ ..VHIv •̃ ̃̃•=
L'AUBERGE DES contrebandiers
Humbert et Zorigues avaient eu hâte de
passer la frontière. Ils se supposaient plus
en sûreté en Savoie qu'en Dauphiné.
La charrette sur laquelle ils avaient at-
taché Edmée, toujours enveloppée dans la
couverture de laine, ne s'arrêta que sur le
territoire de la commune de la Rochette,
devant la porte d'une, auberge isolée, à
quelque distance du village.
'• Ils étaient tous dcii:; couiius du maître
de l'établissement, qui leur en ouvrit la
porte sans difficulté.
ACTES OFFICIELS
SlMasïccs. Par décret du 16 mars
M. Villet, directeur de la dette inscrite, a été
appelé à la direction du mouvement général des
fonds, en remplacement de M. Dutilleul, nommé
député à l'Assemblée nationale.
M. Thiboust, directeur du personnel au minis-
tère des fmanees, a été nommé directeur de la
dette inscrite, en remplacement de M. Villet.
M. Pallain, trésorier-payeur général de la
Haute-Marne, a été chargé de la direction du per-
sonnel, en remplaoement.de M. Thiboust, avec le
titre de sous-directeur.
Par arrêtés du ministre des finances, ont
été nommés
̃ M. Le Veillié, percepteur de Bégard (Côtes-du-
Nord), à la perception de Belle Ile-on-Terre a
(même département), 3« classe.
M. Gauthier, percepteur de Maol-Carhaix (Côtes-
du-Nord), 4° classe, à la perception de Bêgard
(même département), 4° classe.'
M. Turgot, commis à l'administration centrale
des finances, a été nommé à la perception de Ba-
ron (Oise), 2» classe.
lutérictu*. Un décret nomme adjoint
au maire de Pleneuf (CôUs-du-Nord) M. Sor-
gniard.
GAZETTE DU JOUR
Le 28 mars, la reine d'Angleterre entre-
prendra un voyage sur le continent.
Le Courrier douaisien annonce la démission
de M. de Waru, sous-préfet de Douai.
L'Ami du Peuple, de Douai, annonce la dé-
mission de M. Yasse, maire de Douai, qui ne
faisait pas partie du conseil municipal.
Le 25 mars prochain, la: municipalité du
10° arrondissement donnera, dans les salons
du Grand-Hôtel, un bal de bienfaisance au
profit delà caisse de ses- écoles.
Le but de cette œuvre est d'attirer par tous
les sacrifices possibles, dans les établisse-
ments scolaires, les enfants qui refusent où
qui négligent de les fréquenter, ou qu'une
profonde misère oblige à rechercher un sa-
laire précoce et souvent insignifiant.'
C'est donc non-seulement une œuvre de
charité, mais encore et surtout une œuvre de
moralisation publique. Une pareille tendance
ne saurait être trop encouragée aussi le pu-
blic s'empresse-t-il de concourir à une œuvre
aussi utile, et ce bal sera certainement l'un
des plus brillants de la saison. •̃̃
Hier a eu lieu au Grand-Hôtel le banquet
annuel 'de la Société des agriculteurs de
France, sous la présidence de M. Drouyn de
Lhuys.
M. le comte de Bouillé, le marquis d'Ande-
larre, MM. Victor Lefranc, de Monlaur, Dumas,
de l'Académie française (le chimiste), Labou-
laye et un .grand nombre de notabilités
étaient au nombre des invités.
M. Lecouteux, secrétaire général de la So-
ciété, a porté un toast à M. Drouvn de Lhuys,
qui a répondu en buvant à la santé de M.
Pitman, l'agriculteur anglais qui, en 1871, et
après les inondations de 1872, vint. apporter
aux agriculteurs français les secours de la
Grande-Bretagne. On s'est séparé vers dix
heures du soir. ̃
̃ ̃ •̃
~> .>.
Par suite du départ de M. Wallon, un mou-
vement a eu lieu dans l'administration du
ministère de l'instruction publique. M. Ri-
dreau,. chef adjoint au cabinet/ «st nommé
chef de bureau; M. Damez, chef du cabinet
du secrétariat général, est nommé sous-chef
au 4e bureau de la direction des beaux-arts
(service des manufactures nationales).'
On annonce que M. l'abb'é Vigne, vicaire
général du diocèse de Yalehce, est proîhii à
l'évêché d'Oran. ̃̃̃.̃-̃̃<̃:̃- ̃ ̃̃̃-̃-̃-̃ Im~u à
On lit dans la République française
«Le Journal de Hamers, qui patronnait la can-
didature légitimiste de M. de La- Rochefou-
caui-Bisaccia, vient d'être condamné par le
tribunal correctionnel de Mamers, pour arti-
cles calomnieux contre l'honorable M. Gran-
ger, "candidat républicain. Le tribunal ne s'est
pas contenté de condamner lejournal réac-
tionnaire à l'amende et aux frais d'insertion
du jugement; il a ordonné la destruction des
numéros contenant l'article diffamatoire. Le
journal condamné est le journal dé M. Cail-
laux, ex-ministre des travaux publics. »
̃'̃ '-̃̃ f, ̃
On annonce la mort de M. Arthur Ppnroy,
-wn des écrivains légitimistes les plus émi-
Edmée, qu'ils dirent malade, fut montée
dans une chambre délabrée où son père la
jeta sur un méchant grabat, en disant à
Humbert ̃•'•
Je tiens le marché. Voici maTille1; elle
est à toi, fais-en ce que' tu voudras. Moi je
garde l'argent.
Ce qui est convenu est convenu, ré-
pondit Humbert. Descends avec ta part et
laisse-moi seul avec la mienne.
:Zorigues se retira.
Humbert s'approcha du grabat où Edmée
était étendue, toujours garrottée, toujours
bâillonnée.
Il enleva le bâillon, il coupa les cordes
avec son couteau enoore teint du sang. de
Germaine.
Edmée eut le frisson.
Elle était déjà venue avec son père dans
cette auberge; elle connaissait cette cham-
bre. Elle savait que la fenêtre ouvrait sur
un ravin, où coulait un ruisseau, qui de-
venait torrent par les grandes pluiésv
̃Depuis la veille, il avait plu beaucoup. ̃
Edmée n'eut qu'une pensée gagner du
temps et avoir un peu de liberté, de mou--
vemënt.
Ma belle enfant, dit Humbert, il ne te
servirait de rien maintenant de te refuser
à mes carresses. Si tu ne les acceptais pas
de bonne grâce, Je te les imposerais de
force.
Tu n'as plus le droit d'ailleurs de faire
la bégueule.
Quand on a vécu, comme toij pendant
trois mois avec un amant, on doit se mon-
trer facile. ̃"
Pauvre petite, ajouta-t-il, avec un gros
rire et l'œil égrillard, voici plus d'un mois'
que tu es abandonnée.
Tn ciois avoir soir de baisers. ïu verras
que les miens sont aussi doux que ceux de
ton jeune freluquet; et il se 'pencha" sur.
nents; il a succombé lundi aux suites d'une
attaque de paralysie. L'état de sa santé, épui-
sée par le travail, l'avait contraint, il y a
quelquos mois, de se retirer à la campagne.
Il s'était fixé, avec sa femme et sa fille, chez
l'un de ses parents, M. Rupert de Chièvres, à
Vouneuil-sur- Vienne, en Poitou.
La cour d'assises de la Seine a ouvert hier,
sous la présidence de M. Legendre, sa.
deuxième session de mars.
Mercredi 15, il a été procédé publiquement,
au palais de l'Industrie, au 43" tirage des
obligations à rembourser pour l'amortisse-
ment de l'emprunt contracté par la ville de
Paris, en vertu de la loi du 12 juillet 1865. À
ce tirage, il a été extrait de la roue 810 nu-
méros, dont les 21 premiers ont droit aux lots-
ci-après
Le numéro 486,954 a gagné a
gagné 150.000 fr.
Le n° 191,448 a gagné 50.000
Les nos 105,014 380,717
489,858 273,773 chacun 10.000
Lesn°8 505,471 480,339
285,059 3,730 236, 494 cha-
cun 5.000
Lesn°» 331,743 271,864 301,145
208,454 376,379 230,219 244,405
80,294 594,822 571,000 chacun 2.000 fr.
Il y a eu, hier, courses au Vésinet, malgré
le vent et la pluie. Quatre prix ont été cou-,
rus Le Prix d'ouverture été gagné par Mari-
nette, à M. Chapard, batant la Christinière et
Déclaration. Le Prix du Lac, par Hic, à M. le
comte de Clermont-Tonnerre, battant Bla-
viette et Altorf. Le "Prix de Montesson;j>a.r Bro-
coli, à M. Costea, battant Déclaration et Al-
phée. Le Prix du Vésinei,\$ax Foudre-de-Guer-
re, à M. Gibson, battant Triboulet et Han.
Il résulté des renseignements qui ont été
fournis, dit la Liberté, et que Ton peut consi-
dérer comme officiels, que, pendant les
soixarite-huit jours écoulés, lés médecins ins-
crits à la préfecture pour le service médical
de nuit ont fait 672 visites, qui se décompo-
sent ainsi qu'il suit quant au mode de paye-
ment des honoraires 39 ont été payées di-
rectement aux médecins sans que là préfec-
ture de police ait eu à intervenir, 246 ont été
recouvrées par l'administration et 387 sont
jusqu'ici restées à" sa charge. On voit,d'après
le nombre des visites, que la création de ce
service avait sa'raison d'être, puisque, quoi-
que encore peu connue, elle à donné une
moyenne' de près de douze visites chaque
nuit. '̃
La population de Paris a subi, depuis l'an
1200, le mouvement ascensionnel suivant
Au treizième siècle, 120,000 âmes; en 1474,
150,000; sôus Henri "II; 210,000; en 1590,
200,000; sous Louis XIV, 492,000; en 1749,
509,000; en 1798, 640,000; en 1802, 672,000; 1;
en 1817, 713,000; en 1827, 890,000; en 1846,
1,053,000; enl856, 1,174,000; en 1866, 1,825,000;
en 1870, 1,900,000, -i
s s
Le public est prévenu qu'une enquête d'u-
tilité publique sera ouverte du 20 de ce mois
au 10 avril prochain, tant à la préfecture de
la Seine, palais du Luxembourg, direction des
travaux. (4e division, 2° bureau) qu'à la sous-
préfecture de Sceaux, sur le projet de. reclas-
sement comme route départementale n* 43,
de l'ancienne partie de ladite route comprise
entre la porte de Fontenay et Fayënùè des
Charmes, à Fontenay-so'us-Bois.
Le Journal officiel publie l'avis suivant:.
« Les navigateurs sont prévenus que" le feu
accessoire de faible portée allumé au pied de
la tour du phare de Faraman (Bouchës-du-
Rhône), qui est actuellement blanc, sera ce-
loré en rouge à partir du 1er mai prochain.»
Le port de Revel a été ouvert à la naviga-
tion lundi dernier. "̃
•» •
Une découverte des plus intéressantes au
point de vue archéologique vient d'être faite
d'ans. le jardin attenant au.couvent d'Ara-Cœ-
li,.à à Rome. Les travaux de terrassement en
trepris pour là reconstruction d'un mur d'en-:?
eèinte ont mis à jour d'énormes blocs 'de
pierre qui ne sont rien moins que les débris
du célèbre arc capitolin. Cette découverte ré-
sout d'une manière définitive les questions
qui se rattachent à la topographie du Capito-
le; elle prouve clairement que l'arc s'élevait
sur la colline d'Ara-Cœli, tandis que la colline
opposée, où se trouve actuellement le palais
Caffarelli, portait le Capitolium proprement
dit avec le fameux temple consacré à Jupiter
tonnant ou pptimus matcimiis.
Edmée, en se disposant à la débarrasser de
la couverture de laine qui lui enveloppait
tout le corps pour l'entourer de ses bras.
Déjà son visage touchait le visage d'Ed-
mée.
Elle eut une impression de profond dé-
goût. Mais elle jugea prudent de dissimu-
ler ses sentiments.
Elle s'éloigna un peu afin d'éviter le bai-
ser d'Humbert, et retenant la couverture de
laine avec ses deux mains autour âè son
corps Je vous en prie, dit-elle, laissez-
moi d'abord me remettre des terribles émo-
tions de cette nuit et des horribles secous-
ses de ce voyage. Je suis brisée de fatigue,
je suis accablée, anéantie, par la peur que
j'ai eue'.
Plus tard, si vous êtes bon pour moi, en
ce moment, à mon tour, je vous le pro-
mets, je serai. gentille pour vous.
Ces derniers mots ne sortirent qu'avec
peine de son. gosier. Oh eût dit qu'ils l'é-
touffaient et l'étranglaient, et qu'en' pas-
sant sur ses lèvres ils y laissaient comme
uh remords. •• ̃ ̃'̃
Elff n'avait pu les prononcer sans que la
rougeur de la honte colorât sa figure
Grimaces que tout cela, reprit Hum-
bert, en écartant avec violence les mains
d'Edmée pour lui enlever la couverture die
laine qui était son seul vêtement.
De grâce, ne me découvrez pas, j'ai
;froid.
Allons, petite mijaurée, pas tant de
façons; et il tira enfin. la couverture de
laine qu'il jeta à terre dans un coin de la
chambre.
Edmée, demi-nue et. demie-morte, ferma
les yeux comme pour se recueillir et croisa
les mains comme pour prier. 0
--̃ -̃-̃'••̃; A. DE GESJENA.
(A suivre.) A. DE GÉ5EN.A
tailles auxquelles ils ont assisté. Mais les au-
torités prussiennes en ont jugé autrement.
Le lieutenant de police de Haderslev qui, il
y a quelques mois, trouvait inconvenant
qu'un maître d'école de cette ville se pro-
menât dans les rues avec son fils, un offi-
cier danois, s'est mis en mouvement pour
arrêter l'affluence des anciens militaires
habitant le Schleswig chez les hommes qui
sont chargé^ de rédiger leurs demandes
dans la forme convenable et de les expédier
a Copenhague.
D'après la Correspondance Scandinave,
l'un de ces hommes, ancien sergent-major
dans l'armée danoise, a été appelé, samedi,
chez le lieutenant de police, qui, après lui
avoir reproché d'avoir fait une démonstra-
tion illicite en annonçant, dans le Dane-
virke, qu'il écrivait gratuitement pour les
personnes peu aisées les pétitions relatives
à la médaille militaire danoise, lui a dé-
fendu., sous peine de 20 marcs d'amende
ou de quatre jours de prison, de renouve-
ler l'insertion de cette annonce.
Ce n'est certainement pas par ces mesu-
res aussi arbitraires que vexatoires que le
gouvernement prussien réussira à germa-
niser et à dompter les vaillantes popula-
tions du Schleswig.
LETTRES DE VERSÂIflES
Jeudi soir.
Journée terne, insignifiante. Le Sénat
n'est point réuni", et la Chambre des dépu-
tes ne tient séance que pour la forme. Ou-
verte à trois heures, cette séance est levée
à quatre. Dix élections y sont validées sans
contestation. Et, faute dé rapporteurs prêts,
on s'ajourne àsamedi, sur l'invitation même
au président. Il faut espérer que les bu-
reaux nous prépareront quelques nouveaux
rapports à la faveur de ce jour de congé
quer la Chambre basse se donne, sans
doute pour imiter l'exemple qui lui vient
de la Chambre haute.;
Avant la séance^ on a nommé des com-
missions- la commission -d'initiative' parle-
mentaire, la commission du règlement, la
commission des pétitions, la commission
ti'ihtérèt local. Tous les candidats des gau-
ches ont été élus, comme on devait s'y at-
tendre.
Dans les couloirs, on ne causait que du
mouvement préfectoral et sous-préfectoral.
Une liste, qui serait assurément piquante,
ce serait la/ liste de tous les administra-
teurs inquiets qui encombrent en ce mo-
ment les antichambres ministérielles, où
ils se heurtent avec les candidats armés de
leurs titres. Mais notre discrétion nous dé-
fend de donner les noms des uns et des
autres. D'ailleurs, le Journal officiel aura
incessamment la parole, et nous ne vou-
lons pas déflorer le succès de la première
représentation. ̃
CSS5OKS©UE PARMÏMENTABÉIE
Nous avons dit Mer que les chefs de cabi-
net des nouveaux ministres étaient tous pris
parmi les auditeurs au conseil d'Etat. C'est
encore un auditeur au conseil d'Etat, M. de
Rouville, qui vient d'être désigné pour être
chef de cabinet de M. de Marcère, sous-secré-
taire d'Etat au ministère de l'intérieur.
Plusieurs journaux parlent d'une proposi-
tion tendant à la levée de l'état de siège
avant le 1" mai, qui serait déposée prochai-
nement sur le bureau de la Chambre des dé-
putés. Nous pouvons dire qu'on n'a point en-
core arrêté les termes de cette proposition,
sur lesquelles les deu'x Chambres n'auraient
peut-être pas le temps de statuer pendant
cette première session, qui sera forcément
courte; mais la proposition se produira peut-
être sous la forme d'une question qui per-
mettra au cabinet de faire connaître son
sentiment. Il est bien certain, d'ailleurs, que
le ministère n'entend point gouverner avec
l'état de siège.
Ainsi que nous l'avons annoncé, les bu-
reaux de la Chambre des députés ont nommé
hier, avant la séance, les premières commis-
sions mensuelles. La majorité a fait passer
tous ses candidats, laissant à. l'opposition la
consolation d'être largement représentée dans
la commission des congés. Voici la composi-
sition des diverses commissions nommées
Mer
Ira commission d'initiative parlementaire 1"
bureau, MM. Bastid (Raymond), Andrieus. 2»
bureau, MM-. Merlin, Margue. 3° bureau, MM.
Malézieux, Labadié. 4° bureau, MM. Méline,
Lisbonne. 5= bureau, MM. Fréminet, Girerd.
6<= bureau, MM. Thourel, Renault (Léon). > bu-
reau, MM. Robert de Massy, Lockroy. 8= bu-
FEUILLETON DE LA PRESSE
DTJ SAMEDI 18 MARS 1876
^O
LE ̃̃̃
CHAPELET. D'AMOUR
111é lJ
SCMES DE LA YIE MELLE
L'autorité s'était seulement assurée que
c'était bien les deux assassins de Germaine
qui s'étaient battus et entre-tués dans une
auberge située dans le voisinage du village
de la Rochette, où ils étaient arrivés en
compagnie d'une jeune iille.
Leurs cadavres avaient été ensuite re-
connus pour être ceux d'Humbert et de
Zorigues, et on se félicitait de voir la con-
trée enfin délivrée miraculeusement de
deux malfaiteurs devenus aussi dange-
reux.
Ou était leur jeune compagne? On ne
put jamais le découvrir.
Comment se trouvait-elle avec ces deux
misérables? Qui était-elle? A quel moment
s'était-elle enfuie? On l'ignorait compléte-
ment.
Robert dut quitter Grenoble, où la pau-
reau, MM. Turquet, Fallières. 0» bureau, MM.
Berlet, Legrand (Pierre). 10°. bureau, MM. Brice
(René), Allain-Targé. 11° bureau, MM. Claude,
Legrand (Louis).,
lro commission d'intérêt local 1er bureau, M.
Liouvillo. 2° bureau, M. Guinot. 3° bureau,
M. Le Pomelloc. 4° bureau, M. Mayet. 5e bu-
reau, M. Morol. 6e bureau, M. Drumel.– 7° bu-
reau, M. Mercier. 8° bureau, M. Belle. –9e bu-
reau, M. Colin. 10° bureau, M. Roudier. 118
bureau, M.Jamefel.
lr0 commission des congés lor bureau, M. Rou-
hor. –2e bureau, M. Savoye. 3° bureau, M. le
vicomte Blin de Bourdon. 4° bureau, M. le vi-
comte de Chambrun. 5° bureau, M. Mêdal.
6° bureau, M. Adrian. 7e bureau, M. Martin-
Feuilléo. 8° bureau, M. Daron. 9° .bureau,
M. le marquis de La Rochejaquelcin. 10° bu-
reau, M. Pellet. 11° bureau, M. le baron de
Saint-Paul.
lr° commission des pétitions. 1er bureau, M.
Joly (Albert). 2° bureau, M.Dubois (Côte-d'Or).
3° bureau, M. Cornil. 4» bureau, M. Salo-
mon. 5» bureau, M. Constans. 6= bureau, M.
Destremx. 7° bureau, M. Chaix (Cyprien). 8"
bureau, M, Gudin. 9° bureau, M. Frogier de
Ponlevoy. 10° bureau, M. Mir. 11° bureau,
M. Waddington (Richard).
Commission chargée de préparer unjprojet de
règlement. 1er bureau, M. Leblond. 2° bu-
reau, M. LaCaze. 3° bureau, M. Desseaux. –4°
bureau, M. Roger-Marvaise. 5° bureau, M.
Cherpin. 6° bureau, M. Tirard. 7e bureau,
M. Noël-Parfait. 8° bureau, M. Grollier. 9°
bureau, M. Dréo. 10° bureau, M. Bardoux.
11° bureau, M. Millaud (Edouard).
Dans le 8e bureau, au moment du vote pour
lanomination de la commission du règlement,
une question intéressante a. été soulevée par
M. Bouchet. Le député des Bouches-du-Rhône
a demandé que l'on ne pût voter pour les ab-
sents que muni d'une procuration en bonne
forme. Cette motion a reçu l'assentiment du
bureau.
Les trois questeurs de la Chambre des dé-
putés, MM. Gailly, Denfert-Rocherèau et Faye,
ont visité, hier, après la séance, la tribune de
la presse, afin de constater par eux-mêmes les
inconvénients qui ont été signalés dès le pre-
mier jour. Les questeurs ont reconnu en mê-
me temps que les communications étaient à
peu près impossibles entre les députés et les
journalistes dans les conditions actuelles. M.
de Joly, architecte de la Chambre, et M. Cla-
vely-clîef du- bureau de la questure, accompa-
gnaient MM. les questeurs. Les améliorations,
si justement réclamées, no se feront pas long-
temps attendre.
Le Rappel publie sur la question de l'am-
nistie la nouvelle note suivante
«. La Chambre des députés ne tenant pas
séance aujourd'hui, vendredi, les sénateurs de la
gauche se réuniront seuls pour examiner la pro-
position d'amnistie que doivent déposer, mardi
prochain, Victor Hugo et F.-V. Raspail. La réu-
nion générale des sénateurs et des députés n'aura
lieu que lundi prochain, à deux heures, dans le
local du 10° bureau. »
Les électeurs sénatoriaux de Belfort vont
être convoqués, par suite de l'option de M.
Thiers pour le mandat de député, à l'effet de
nommer un sénateur. On sait d'avance que
M. Yieillard-Migeon a beauc'oux> de chances
d'être élu. ;̃'̃
On parle d'une proposition tendant à resti-
tuer au Sénégal et à la Guyanne la représen-
tation qui leur avait été enlevée par l'Assem-
blée nationale.
Quoique la Chambre des députés ne tienne
pas séance aujourd'hui, un certain nombre de
commissions se réunissent dans leurs bu-
reaux.
La 4"! sous-commission du 4? bureau se réu-
nit pour vérification de pouvoirs.
Le 5e bureau est convoqué pour entendre
les protestations soulevées contre, les élec-
tions de La Réole, de Châteauroux, de Lo-
dève.
La 3a sous-commission du 5e bureau se réu-
nit également pour vérification de pouvoirs.
La 6° sous-commission du 88 bureau exa-
minera l'élection de la lro circonscription de
Boulogne.
La 7° sous-commission du 9° bureau exa-
minera l'élection de M. Haentjens'.
PARLEMENT
CHAMBRE ©ES IKEPUim
[Séance du jeudi 16 mars.
PRÉSIDENCE DE M. GRÉVY.
La séance est ouverte à trois heures.
Le procès-verbal est adopté.
La Chambre valide les élections suivantes
GARD. Arrondissement du Vigan, M. Marce-
lin Pelet. M. Ordinaire, rapporteur.
SAVOIE. Arrondissement de Moutiers, M.
Mayet. M. Pierre Legrand, rapporteur.
ALPES (BASSES-). –Arrondissement de Siste-
ron, M. Thourel. M. Ganivet, rapporteur.
vre Edmée se mourait à l'hospice, dans l'i-
gnorance absolue du sort de sa maîtresse,
toujours aimée, toujours adorée.
Dans la lettre que Robert avait chargé
Edmée de remettre à Germaine se trouvait
un mandat de cinq mille francs sur le ban-
quier Bornstoff.
Ce banquier était le propriétaire du châ-
teau des Abeilles et de l'îlot des Sapins.
Au lieu d'aller à Grenoble toucher le
montant de ce mandat, Germaine trouva
plus simple d'envoyer le jardinier au châ-
teau des Abeilles demander cette somme.
M. Bornstoff compta obligeamment les
cinq mille francs à cet homme, qui en
parla dans le hameau.
Sorti de prison, Zorigues avait rencontré
Bertold, qui l'avait mis sur les traces de sa
fille.
Aidé d'Humbert, il n'avait pas eu; de
peine à apprendre que Mme Dartoy, l'ha-
bitante de la villa.de l'îlot des Sapins,
c'était Edmée.
Mais, instruit par les bavardages des
commères du hameau de Sainte-Hélène
qu'il y avait beaucoup d'argent entre les
mains de Germaine, il se promit de voler
la femme de charge, en même temps qu'il
reprendrait sa fille.
Accompagné d'Humbert, il se rendit vers
-neuf heures du soir à la villa, le 10 novem-
bre.
Il -déclara, ce qui était vrai, au jardinier
et à la cuisinière, que là prétendue Mme
Dartoy était sa fille mineure, qu'il venait la
cher,cher pour la ramener chez lui, comme
c'était son droit, et que s'ils s'y opposaient
il les accuserait en justice de s'être faits
les complices d'un rapt.
Depuis le départ de Robert, la situation
d'Edmée leur paraissait suspecte.
Leurs dispositions pour, elle étaient mal-
veillantes.
FINISTERE. Arrondissement de Brest, lre
circonscription, M. de Gastô. M. Lebourgeois,
rapporteur..
VAUCLDSE. Arrondissement d'Apt, M. Na-
quet. M. Roné Eschassériaux, rapporteur.
MAINE-ET-LOIRE. Arrondissement de Sau-
mur. M.' Berger. M. Dréolle, rapporteur.
SS. le présîsïeMt annonce que M. Sansas a
déposé une proposition tendant à l'abrogation
du décret du 29 décembre 1851 sur les cafés, ca-
barets et débits do boissons.
ILLE-ET- VILAINE. Arrondissement de Fou-
gères, M. de Dalmas. M. Laroche-Joubert, rappor-
teur.
DORDOGNE. Arrondissement de Sarlat, lr8
circonscription, M. de Bosredon. M. Naduud, rap-
porteur.
AVEYRON. Arrondissement de Milhau, M.
Mas. M. Joubert, rapporteur.
HAUTE-SAONE. Arrondissement de Gray, M.
Versign.y. M. Anisson-Dupéron, rapporteur.
M. Êe ps*êsâaieiît renouvelle son invitatipa
aux bureaux de presser leurs rapports et propose
à la Chambre de s'ajourner à samedi. (Assenti-
ment.)
Demain vendredi, il n'y aura pas de séance.
La séance est levée à quatre heures.
EXTÉRIEUR
DÉPÊCHES TÊLËGRAPHIQVES
AsBgîetcE*B*e.
Londres, 16 mars.
Chambre des commuHës. M. Disraeli, répon-
dant à M. Barclay, dit que lord Derby n'a reçu le
rapport de M. Cave que mardi dernier. Ni lui, ni
sir H. Northcoto n'ont encore lu ce rapport; con-
sôquemment il ne peut dire quand il sera pré-
senté au Parlement.
Londres, 16 mars.
Le Times, .commentant l'annexion de Khokand,
dit que la Russie ne saurait être blâmée pour
cela. « L'histoire de nos'conquêles dans les Indes
nous permet de p"rédire de nouveaux progrès de
la Russie; elle ne pourrait pas s'arrêter, même
quand elle le voudrait. Les personnages les plus
élevés du monde officiel et militaire, dans les
Indes, ont cru longtemps que l'Anglbterre devait
employer la pression politique, la menace et la
force, et annexer le plus de pays possible; mais
l'opinion a bien changé depuis quarante ans.
Plus on étudie les progrès de la Russie, moins
les hommes sensés s'en effraient. La route 'des
Indes n'est ni par Kashgar, ni par la Chine, ni
par des possessions telles que Khokand. Ces an-
nexions, ne peuvent, être qu'une source de fai-
blesse pour la Russie. »
Le Times s'attache ensuite à démontrer l'absur-
dité des craintes d'une invasion par la mer Cas-
pienne, Asterabad, Meshed, Hérat il conclut en
disant « La vérité est que les Indes sont mieux
protégées contre l'invasion que l'Angleterre elle-
même, qui n'est gardée que par un fossé de
22 milles de large. Plus la Russie se rapprochera
des frontières des Indes, plus elle verra claire-
ment les difficultés insurmontables de l'invasion.
Nous pouvons ajouter que notre pays attendrait
l'attaque avec une parfaite confiance. De là le
calme avec lequel nous enregistrons.les change-
ments successifs qui se produisent dans la géo-
graphie politique de l'Asie. »
Londres, 17 mars.
• Le Daihj News rapporte qu'hier, à la réunion
des directeurs de la Banque d'Angleterre, on s'est
occupé de la question de la dépréciation de l'ar-
gent.
Le gouverneur de la Banque a dit qu'il faut
laisser au temps le seul soin d'apporter le re-
mède au mal. Ce n'est pas l'affaire de la Banque
d'Angleterre de donner des conseils aux gouver-
.nements étrangers. » Nous devons simplement,
a-t-il ajouté, accommoder les transactions aux
circonstances. »
Le Times annonce qu'une armée russe de
12,000 hommes est entrée en Corée sous prétexte
de punir les brigands.
Un service do steamers et de chaloupes canon-
nières sera prochainement établi entre l'île de
Saghalien et Shangaï.
Le Daily News annonce que M. Rivers AVilson
est arrivé à Alexandrie.
Espagne
Espàpe
'Madrid, 15 mars, soir.
Aujourd'hui, à la Chambre des députés, M. Ca-
novas, président du conseil des ministres, répon-
dant au marquis de Sardoal, député radical (qui,
dans un langage mesuré, avait discuté l'abdica-
tion de la reine Isabelle en faveur du roi Alphonse
et la lettre de celui-ci au général Cabrera où il
est dit « que le général n'a jamais combattu son
trône ») a fait des déclarations de la plus haute
portée au point de vue de la politique espagnole.
M. Canovas -a déclaré que le droit du roi Al-
phonse au trône était un droit héréditaire, anté-
rieur et indépendant de la Constitution que son
émancipation absolue de la tutelle maternelle
était consignée dans le manifeste de Sandhurst
avec l'acquiescement du père et de la mère de
don Alphonse qu'il n'y .avait pas de solidarité
politique entre le règne d'Alphonse XII et celui
d'Isabelle II, rappelant, à l'appui de cette propo-
sition, les jugements sévères portés sous Philippe
IV contré la politique de son père et sous Isabelle
II, contre celle de Ferdinand VII par de hauts
personnages en fonctions sous le souverain ré-
gnant enfin que le règne' d'Alphonse XII n'était
pas et ne serait pas la suite de la Révolution de
1868, mais que cependant il ne pourrait pas établir
une solution de continuité avec cette période ni
échapper à la loi constante qui veut que les idées
La cuisinière remonta dans sa ehambre,
sans faire aucune observation.
Le jardinier ouvrit à Zorigues et à Hum-
bert la porte particulière de l'appartement
de Germaine et â'Edmée, et se promena
dans le jardin pour attendre' leur sortie et
refermer la grille d'entrée. ̃
Réveillée en sursaut, frappée de trois
coups de couteau, sans pouvoir même se
défendre et se débattre, Germaine expira
dans son lit, n'ayant proféré aucune parole,
n'ayant jeté aucun cri.
Les deux assassins ouvrirent le secré-
taire, trouvèrent l'argent, s'en emparèrent
en toute hâte puis, ayant pénétré dans la
chambre à coucher d'Edmée endormie, ils
la bâillonnèrent, la garrottèrent, s'échap-
pèrent de l'habitation et du parc, sans
prévenir le' jardinier de leur départ, et la
jetèrent, à demi morte de frayeur et de
désespoir, sur une charrette qui prit le
chemin du village de la Rochette.
Ils s'étaient contentés de jeter sur elle
une couverture de laine dans laquelle ils
l'avaient enveloppée pour l'emporter hors
de la villa..
Après une longue attente, le jardinier
était monté, saisi enfin d'une vague in-
quiétude, à l'appartement de Germaine,
qui était aussi redevenu celui d'Edmée de-
puis le départ de Robert pour Paris.
Il vit Germaine inanimée dans son lit,
baignée dans son sang.
Il vit le secrétaire, qui avait été forcé,
vide. ̃̃̃-̃•̃ ̃̃̃'̃̃.̃
Il entra dans la chambre à coucher d'Ed-
mée.
Elle était déserte. La vérité lui apparut
alors; accablante et accusatrice.
Il se sentit coupable au moins d'impru-
dence et ci indiscrétion, puis (le faiblesse
et de crédulité.
C'est par lui qu'on avait su dans le ha-
dominantes dans une époque s'infiltrent à travers
tous les régimes.
Madrid, 16 mars.
Le roi arrivera aujourd'hui à Palencia.
La Havane, 15 mars.
(Officiel). La marine espagnole a capturé,' dans
les eaux des AntiHes, lo vapeur flibustier Odavia..
Madrid, 1G mars.
Congrès. M. Castelar prononce un discours où
il défend la révolution de 1868.
Presque tous les souverains et les ministres
des puissances européennes ont envoyé lonrs fé-
licitations à Alphonse XII, à l'occasion de la fin
de- la guerre. On remarque, notamment, celles
de la France, de la Russie, de l'Allemagne, du
Portugal, do l'Italio et do la Belgique.
Il est maintenant certain que le roi rentrera
dimanche à Madrid.
La Havane, 16 mars.
La Gazette officielle publie un décret réformant
l'administration et réduisant les dépenses.
Le yacht flibustier Odavia, capturé près do Por-
to-Pdco parla canonnière espagnole Hernand Cartes,
portait une cargaison de munitions et de fusils et
deux' canons.' On croit que YOduvia avait quelque
connexion avec les mouvements du Quesada, qui
a quitté New- York le 1« mars^ :̃:•'•
̃ -Italie '̃'̃
Rome, 16 mars.
Chambre des députés. M. Minghetti fait son
exposé financier. Il constate que l'exercice de 1875
a été clos avec une différence entre les encaisse-
ments et les payements de 28 millions seulement
au lieu de 77, chiffre prévu, bien qu'après le vote
du budget la Chambre eût voté 15 millions de
plus pour la construction des chemins do fer, et
6 millions de rente en échange des obligations
romaines.
Le ministre expose la manière dont il a été
pourvu à ces 28 millions. Il analyse les recettes
et les dépenses de 1875, et montre que le rende-
ment des impôts est en augmentation. Il montre
aussi que 20 millio ts d'économies ont été 'réali-
sées. La situation financière s'est donc améliorée
de 50 millions sur les prévisions, savoir 30 mil-
lions par suite de l'augmentation des recettes, et
20 millions par suite d'économies.
Le ministre s'occupe ensuite du budget défini-
tif pour 1876. 11 examine les nouvelles dépenses
qui pourraient être nécessaires, outre celles por-
tées au budget. Parmi ces dépenses figure le
service des intérêts du capital affecté à la con-
struction des chemins de fer. Le budget de 1876
présentera un excédant de 10 millions de. recettes
sur les dépenses.
Le ministre parle du service de la, trésorerie
pour 1876, service qui pourra s'effectuer, sans de-
mander à la Chambre aucune mesure nouvelle.
M. Minghetti présente ensuite le budget de
1877. Les recettes y figurent pour 1,305 millions
et les dépenses pour 1,290. Il y a donc un excé-
dant de 15 millions.
Le ministre fait observer qu'il y a aussi 11 mil-
lions résultant d'améliorations patrimoniales par
suite d'amortissements et que 15 millions sont
encore inscrits pour la construction des chemins
de fer* ce qui augmenterait l'excédant.
L'éventualité d'une diminution future dos re-
cettes extraordinaires et de la nécessité de nou£
velles dépenses, est compensée par l'augmenta
tion naturelle des impôts, augmentation dont
l'expérience des trois dernières années prouve
l'importance et le caractère progressif. On devra,
enfin, tenir compte des résultats financiers des
nouveaux traités de commerce. Le ministre parle
des négociations entamées et des principes qui
ont présidé à ces négociatoins. Il exprime la con-
flanca que les nouveaux traités pourront être
utiles, non-seulement au Trésor, mais encore aux
intérêts économiques du pays. Il conclut en se
félicitant de ce résultat, et dit que le mérite d'a-
voir ainsi assuré l'avenir des finances italiennes
appartient aux bonnes dispositions du peuple
italien et aux efforts constants du Parlement.
Ici, le ministre aborde la question de l'achat
des chemins de fer et en fait l'historique. Il con-
firme que la surcharge du Trésor sera, pour les
railways romains, de 5 millions et demi. Pour les
ràilways méridionaux, il n'y aura pas de sur-
charge pour le Trésor. 11 calcule que, pour les
chemins de la Haute-Italie, la surcharge sera en
tout de 10 millions. Il signale les avantages qu'on
peut réaliser par le remaniement des tarifs et le
développement du trafic. Relativement à l'exploi-
tation, le ministre croit qu'il convient de l'attri-
buer au gouvernement. Il examiné cependant
quatre hypothèses possibles et démontre qu'au-
cune de ces hypothèses n'étant praticable en ce
moment, l'exploitation par l'Etat était inévitable.
Il dit que l'exploitation pourra se faire, sans per-
turbation des administrations existantes et sans
préjuger l'avenir, moyennant l'engagement de
présenter, dans le terme de deux ans, un projet
d'augmentation définitive. Appliquant au budget
les données financières de ces opérations, le mi-
Bistre prouve que l'équilibre ne sera pas altéré.
Le ministre des affaires étrangères a présenté
le traité de commerce conclu entre l'Italie et le
Paraguay. ̃̃'̃•̃_̃̃̃
Rome, 16 mars.
Sur la demande de M. Minghetti, la Chambre
renvoie à samedi la discussion de l'interpellation
sur la mouture.
M. Minghetti présente à la Chambre plusieurs
projets. Herzégovine
Herzégovine
-Raguse, 16 mars.
(Source slave). Aujourd'hui, MM. Bozo Petro^
vich, président du sénat au Monténégro, Moso
Verbiza, ministre des affaires étrangères, et Bos-
covich, sénateur, sont arrivés à Grahovo pour en-
gager les insurgés à se soumettre et pour empê-
cher les étrangers de venir s'enrôler chez les in-
surgés en passant par les frontières du Monténé-
gro.
meau que Germaineavait touché cinqmille
francs. C'est lui qui avait introduit les vor
leurs, devenus assassins, dans l'habitation.
La peur le prit. Il abandonna la villa
de l'ilot des Sapins, suivi par la cuisinière,
et tous deux disparurent du pays, après
avoir insinué dans le hameau de Sainte-
Hélène, où ils avaient répandu l'alarme,
qu'Edmée, qui n'était que la maîtresse et
non la femme de M. Dartoy, leur jeune
maître, était sans doute d'accord avec ces
deux malfaiteurs, dont l'un paraissait être
son père.
Effrayé de ce tragique événement, M.
Bornstoff n'avait plus voulu conserver l'îlot
des Sapins. Iïl'avait immédiatement vendu
à un fermier du voisinage qui avait mis la
villa en location. Le bail verbal de Robert
était expiré depuis la saint Martin. ̃
Tout s'était réuni pour dérouter Robert,
rendre ses recherches vaines, ses inves-
tigations ineffieaces, et il était parti pour
l'Orient avec la douloureuse certitude
qu'avant la lutte sanglante dans laquelle
Humbert et Zorigues, avaient tous deux
trouvé la mort, Edmée .avait été, sans dé-
fense, au pouvoir de ees deux misérables.
•̃.̃'̃̃̃ ̃ ..VHIv •̃ ̃̃•=
L'AUBERGE DES contrebandiers
Humbert et Zorigues avaient eu hâte de
passer la frontière. Ils se supposaient plus
en sûreté en Savoie qu'en Dauphiné.
La charrette sur laquelle ils avaient at-
taché Edmée, toujours enveloppée dans la
couverture de laine, ne s'arrêta que sur le
territoire de la commune de la Rochette,
devant la porte d'une, auberge isolée, à
quelque distance du village.
'• Ils étaient tous dcii:; couiius du maître
de l'établissement, qui leur en ouvrit la
porte sans difficulté.
ACTES OFFICIELS
SlMasïccs. Par décret du 16 mars
M. Villet, directeur de la dette inscrite, a été
appelé à la direction du mouvement général des
fonds, en remplacement de M. Dutilleul, nommé
député à l'Assemblée nationale.
M. Thiboust, directeur du personnel au minis-
tère des fmanees, a été nommé directeur de la
dette inscrite, en remplacement de M. Villet.
M. Pallain, trésorier-payeur général de la
Haute-Marne, a été chargé de la direction du per-
sonnel, en remplaoement.de M. Thiboust, avec le
titre de sous-directeur.
Par arrêtés du ministre des finances, ont
été nommés
̃ M. Le Veillié, percepteur de Bégard (Côtes-du-
Nord), à la perception de Belle Ile-on-Terre a
(même département), 3« classe.
M. Gauthier, percepteur de Maol-Carhaix (Côtes-
du-Nord), 4° classe, à la perception de Bêgard
(même département), 4° classe.'
M. Turgot, commis à l'administration centrale
des finances, a été nommé à la perception de Ba-
ron (Oise), 2» classe.
lutérictu*. Un décret nomme adjoint
au maire de Pleneuf (CôUs-du-Nord) M. Sor-
gniard.
GAZETTE DU JOUR
Le 28 mars, la reine d'Angleterre entre-
prendra un voyage sur le continent.
Le Courrier douaisien annonce la démission
de M. de Waru, sous-préfet de Douai.
L'Ami du Peuple, de Douai, annonce la dé-
mission de M. Yasse, maire de Douai, qui ne
faisait pas partie du conseil municipal.
Le 25 mars prochain, la: municipalité du
10° arrondissement donnera, dans les salons
du Grand-Hôtel, un bal de bienfaisance au
profit delà caisse de ses- écoles.
Le but de cette œuvre est d'attirer par tous
les sacrifices possibles, dans les établisse-
ments scolaires, les enfants qui refusent où
qui négligent de les fréquenter, ou qu'une
profonde misère oblige à rechercher un sa-
laire précoce et souvent insignifiant.'
C'est donc non-seulement une œuvre de
charité, mais encore et surtout une œuvre de
moralisation publique. Une pareille tendance
ne saurait être trop encouragée aussi le pu-
blic s'empresse-t-il de concourir à une œuvre
aussi utile, et ce bal sera certainement l'un
des plus brillants de la saison. •̃̃
Hier a eu lieu au Grand-Hôtel le banquet
annuel 'de la Société des agriculteurs de
France, sous la présidence de M. Drouyn de
Lhuys.
M. le comte de Bouillé, le marquis d'Ande-
larre, MM. Victor Lefranc, de Monlaur, Dumas,
de l'Académie française (le chimiste), Labou-
laye et un .grand nombre de notabilités
étaient au nombre des invités.
M. Lecouteux, secrétaire général de la So-
ciété, a porté un toast à M. Drouvn de Lhuys,
qui a répondu en buvant à la santé de M.
Pitman, l'agriculteur anglais qui, en 1871, et
après les inondations de 1872, vint. apporter
aux agriculteurs français les secours de la
Grande-Bretagne. On s'est séparé vers dix
heures du soir. ̃
̃ ̃ •̃
~> .>.
Par suite du départ de M. Wallon, un mou-
vement a eu lieu dans l'administration du
ministère de l'instruction publique. M. Ri-
dreau,. chef adjoint au cabinet/ «st nommé
chef de bureau; M. Damez, chef du cabinet
du secrétariat général, est nommé sous-chef
au 4e bureau de la direction des beaux-arts
(service des manufactures nationales).'
On annonce que M. l'abb'é Vigne, vicaire
général du diocèse de Yalehce, est proîhii à
l'évêché d'Oran. ̃̃̃.̃-̃̃<̃:̃- ̃ ̃̃̃-̃-̃-̃ Im~u à
On lit dans la République française
«Le Journal de Hamers, qui patronnait la can-
didature légitimiste de M. de La- Rochefou-
caui-Bisaccia, vient d'être condamné par le
tribunal correctionnel de Mamers, pour arti-
cles calomnieux contre l'honorable M. Gran-
ger, "candidat républicain. Le tribunal ne s'est
pas contenté de condamner lejournal réac-
tionnaire à l'amende et aux frais d'insertion
du jugement; il a ordonné la destruction des
numéros contenant l'article diffamatoire. Le
journal condamné est le journal dé M. Cail-
laux, ex-ministre des travaux publics. »
̃'̃ '-̃̃ f, ̃
On annonce la mort de M. Arthur Ppnroy,
-wn des écrivains légitimistes les plus émi-
Edmée, qu'ils dirent malade, fut montée
dans une chambre délabrée où son père la
jeta sur un méchant grabat, en disant à
Humbert ̃•'•
Je tiens le marché. Voici maTille1; elle
est à toi, fais-en ce que' tu voudras. Moi je
garde l'argent.
Ce qui est convenu est convenu, ré-
pondit Humbert. Descends avec ta part et
laisse-moi seul avec la mienne.
:Zorigues se retira.
Humbert s'approcha du grabat où Edmée
était étendue, toujours garrottée, toujours
bâillonnée.
Il enleva le bâillon, il coupa les cordes
avec son couteau enoore teint du sang. de
Germaine.
Edmée eut le frisson.
Elle était déjà venue avec son père dans
cette auberge; elle connaissait cette cham-
bre. Elle savait que la fenêtre ouvrait sur
un ravin, où coulait un ruisseau, qui de-
venait torrent par les grandes pluiésv
̃Depuis la veille, il avait plu beaucoup. ̃
Edmée n'eut qu'une pensée gagner du
temps et avoir un peu de liberté, de mou--
vemënt.
Ma belle enfant, dit Humbert, il ne te
servirait de rien maintenant de te refuser
à mes carresses. Si tu ne les acceptais pas
de bonne grâce, Je te les imposerais de
force.
Tu n'as plus le droit d'ailleurs de faire
la bégueule.
Quand on a vécu, comme toij pendant
trois mois avec un amant, on doit se mon-
trer facile. ̃"
Pauvre petite, ajouta-t-il, avec un gros
rire et l'œil égrillard, voici plus d'un mois'
que tu es abandonnée.
Tn ciois avoir soir de baisers. ïu verras
que les miens sont aussi doux que ceux de
ton jeune freluquet; et il se 'pencha" sur.
nents; il a succombé lundi aux suites d'une
attaque de paralysie. L'état de sa santé, épui-
sée par le travail, l'avait contraint, il y a
quelquos mois, de se retirer à la campagne.
Il s'était fixé, avec sa femme et sa fille, chez
l'un de ses parents, M. Rupert de Chièvres, à
Vouneuil-sur- Vienne, en Poitou.
La cour d'assises de la Seine a ouvert hier,
sous la présidence de M. Legendre, sa.
deuxième session de mars.
Mercredi 15, il a été procédé publiquement,
au palais de l'Industrie, au 43" tirage des
obligations à rembourser pour l'amortisse-
ment de l'emprunt contracté par la ville de
Paris, en vertu de la loi du 12 juillet 1865. À
ce tirage, il a été extrait de la roue 810 nu-
méros, dont les 21 premiers ont droit aux lots-
ci-après
Le numéro 486,954 a gagné a
gagné 150.000 fr.
Le n° 191,448 a gagné 50.000
Les nos 105,014 380,717
489,858 273,773 chacun 10.000
Lesn°8 505,471 480,339
285,059 3,730 236, 494 cha-
cun 5.000
Lesn°» 331,743 271,864 301,145
208,454 376,379 230,219 244,405
80,294 594,822 571,000 chacun 2.000 fr.
Il y a eu, hier, courses au Vésinet, malgré
le vent et la pluie. Quatre prix ont été cou-,
rus Le Prix d'ouverture été gagné par Mari-
nette, à M. Chapard, batant la Christinière et
Déclaration. Le Prix du Lac, par Hic, à M. le
comte de Clermont-Tonnerre, battant Bla-
viette et Altorf. Le "Prix de Montesson;j>a.r Bro-
coli, à M. Costea, battant Déclaration et Al-
phée. Le Prix du Vésinei,\$ax Foudre-de-Guer-
re, à M. Gibson, battant Triboulet et Han.
Il résulté des renseignements qui ont été
fournis, dit la Liberté, et que Ton peut consi-
dérer comme officiels, que, pendant les
soixarite-huit jours écoulés, lés médecins ins-
crits à la préfecture pour le service médical
de nuit ont fait 672 visites, qui se décompo-
sent ainsi qu'il suit quant au mode de paye-
ment des honoraires 39 ont été payées di-
rectement aux médecins sans que là préfec-
ture de police ait eu à intervenir, 246 ont été
recouvrées par l'administration et 387 sont
jusqu'ici restées à" sa charge. On voit,d'après
le nombre des visites, que la création de ce
service avait sa'raison d'être, puisque, quoi-
que encore peu connue, elle à donné une
moyenne' de près de douze visites chaque
nuit. '̃
La population de Paris a subi, depuis l'an
1200, le mouvement ascensionnel suivant
Au treizième siècle, 120,000 âmes; en 1474,
150,000; sôus Henri "II; 210,000; en 1590,
200,000; sous Louis XIV, 492,000; en 1749,
509,000; en 1798, 640,000; en 1802, 672,000; 1;
en 1817, 713,000; en 1827, 890,000; en 1846,
1,053,000; enl856, 1,174,000; en 1866, 1,825,000;
en 1870, 1,900,000, -i
s s
Le public est prévenu qu'une enquête d'u-
tilité publique sera ouverte du 20 de ce mois
au 10 avril prochain, tant à la préfecture de
la Seine, palais du Luxembourg, direction des
travaux. (4e division, 2° bureau) qu'à la sous-
préfecture de Sceaux, sur le projet de. reclas-
sement comme route départementale n* 43,
de l'ancienne partie de ladite route comprise
entre la porte de Fontenay et Fayënùè des
Charmes, à Fontenay-so'us-Bois.
Le Journal officiel publie l'avis suivant:.
« Les navigateurs sont prévenus que" le feu
accessoire de faible portée allumé au pied de
la tour du phare de Faraman (Bouchës-du-
Rhône), qui est actuellement blanc, sera ce-
loré en rouge à partir du 1er mai prochain.»
Le port de Revel a été ouvert à la naviga-
tion lundi dernier. "̃
•» •
Une découverte des plus intéressantes au
point de vue archéologique vient d'être faite
d'ans. le jardin attenant au.couvent d'Ara-Cœ-
li,.à à Rome. Les travaux de terrassement en
trepris pour là reconstruction d'un mur d'en-:?
eèinte ont mis à jour d'énormes blocs 'de
pierre qui ne sont rien moins que les débris
du célèbre arc capitolin. Cette découverte ré-
sout d'une manière définitive les questions
qui se rattachent à la topographie du Capito-
le; elle prouve clairement que l'arc s'élevait
sur la colline d'Ara-Cœli, tandis que la colline
opposée, où se trouve actuellement le palais
Caffarelli, portait le Capitolium proprement
dit avec le fameux temple consacré à Jupiter
tonnant ou pptimus matcimiis.
Edmée, en se disposant à la débarrasser de
la couverture de laine qui lui enveloppait
tout le corps pour l'entourer de ses bras.
Déjà son visage touchait le visage d'Ed-
mée.
Elle eut une impression de profond dé-
goût. Mais elle jugea prudent de dissimu-
ler ses sentiments.
Elle s'éloigna un peu afin d'éviter le bai-
ser d'Humbert, et retenant la couverture de
laine avec ses deux mains autour âè son
corps Je vous en prie, dit-elle, laissez-
moi d'abord me remettre des terribles émo-
tions de cette nuit et des horribles secous-
ses de ce voyage. Je suis brisée de fatigue,
je suis accablée, anéantie, par la peur que
j'ai eue'.
Plus tard, si vous êtes bon pour moi, en
ce moment, à mon tour, je vous le pro-
mets, je serai. gentille pour vous.
Ces derniers mots ne sortirent qu'avec
peine de son. gosier. Oh eût dit qu'ils l'é-
touffaient et l'étranglaient, et qu'en' pas-
sant sur ses lèvres ils y laissaient comme
uh remords. •• ̃ ̃'̃
Elff n'avait pu les prononcer sans que la
rougeur de la honte colorât sa figure
Grimaces que tout cela, reprit Hum-
bert, en écartant avec violence les mains
d'Edmée pour lui enlever la couverture die
laine qui était son seul vêtement.
De grâce, ne me découvrez pas, j'ai
;froid.
Allons, petite mijaurée, pas tant de
façons; et il tira enfin. la couverture de
laine qu'il jeta à terre dans un coin de la
chambre.
Edmée, demi-nue et. demie-morte, ferma
les yeux comme pour se recueillir et croisa
les mains comme pour prier. 0
--̃ -̃-̃'••̃; A. DE GESJENA.
(A suivre.) A. DE GÉ5EN.A
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