Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-03-15
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1876 15 mars 1876
Description : 1876/03/15. 1876/03/15.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/02/2008
houët ëtalt assez sérieusement malade en ce
mom~-nt. Le bruit de sa mort avait couru &
Versailles dans la journée. Nous nous som-
mes bien gardes de reproduire cette nouvelle,
lui est heureusement démentie ce matin.
Nous allons être bientôt ûxés sur les élec-
tions contestées. Le travail des bureaux est à
peu près terminé, et il y a très pou do rap-
ports en retard. Mais nous n'en continuerons
pa.s moins, jusqu'à ce que les deux Chambres
aient été appelées à se prononcer dcnnitive-
ment, à tenir nos lecteurs au courant de co
qui se dit sur les élections contre lesquelles
H y a protestation.
Au Sénat, le 3e bureau, chargé de l'examen
des élections do l'Eure, a entendu le rapport
de M. Claude (des Vosges). Il y a eu, à la suite
ûe cette lecture, une assez vive discussion, a
laquelle ont pris part MM. Tolain, Testelin,
Depeyre et les généraux Frébault et Guille-
maut. Le rapport, tout en concluant à-la va-
lidation des élections de MM. de Broglio et La
Ronciers Le Noury, exprime un blâme éner-
gique visant la pression administrative.
Le 7° bureau~cbargé de la vérification des
opérations électorales de la Sarthe où ont été
nommés MM. Caillaux, YétiIIart et de Tal-
JMuot, doit entendre M. le contre-amiral Gar-
nault au sujet de la pression administrative
qui a eu pour effet le désistement du capi-
taine de vaisseau Gougeard. M. 'Victor Luro
attend cette déposition pour donner commu-
nication de son rapport.
Dès que les.élections du Sénat seront sn-
tierement vérifiées, on procédera, au tirage
au sort des trois séries égales do sénateurs
'qui devront être soumises au renouvellement
triennal, la première en 1879, la deuxième
en 1882-ot la. troisième en 1885. 1-
A la Chambre des députes, le 7° bureau,
charge do l'examen de l'élection de Château-
Gontier (Mayenne) on M. Ancol, légitimiste, a.
été nommé, a entendu hier M. Fournier,
maire do Château-Gontier, candidat républi-
cain battu par M. Ancelde 268 voix seulement.
.L'élection est très vivement contestée.
Le 9° bureau, chargé de vériuer les opéra-
tions électorales de Thonon (Haute-Savoie), a
entendu 51. Folliet, députe sortant, qui dé-
pose, contre l'élection de son concurrent, M.
Leborgneda Soigne, une protestation ayant
trait aux agissements du clergé.
On s'entretient encore de l'élection de M.
du Domaine, à Avignon, contre laquelle de
nombreuses protestations sont au dossier, et
des élections de M. Raoul Duval, qui parait
devoir être validée, malgré la protestation de e
M. Arsène Meunier, et de celle de M. Malartre
(Haute-Loire), qui serait invalidée, dit-on, par
suite d'une erreur commise dans le pointage
des voix.
Enfin, on annonce, comme pouvant être in-
'validée, l'élection de M. René de Tocquoville,
&. Cherbourg, contre laquelle il y a une pro-
testation fondée sur des faits graves, présen-
tée par M. Lavieille, qui avait eu la majorité
au premier tour, et signée par vingt conseil-
lers municipaux de Cherbourg'sur vingt-qua~
tre dont se compose le conseil.
M. Routier, hésitant entre Ajaccio et Riom,
ëe décidera à opter, dit-on, pour l'Auvergne.
Et pourtant il balance encore, en songeant
que la Corso va nommer à sa place le prince
Napoléon. L'option sera pénible.
On parle de la nomination de M. Limperani
au poste de procureur-général près la cour
d'appel de Bastia. Cette nomination serait ac-
cueillie avec faveur par tout le parti républi-
cain.
Nous avons dit que les sept députés de Pa-
ris qui font partie du conseil municipal don-
neraient leur démission de conseillers. Rap-
pelons leurs noms. Ce sont.: MM. Clemen-
ceau, Floquet, docteur Frébault, Marmottan,
Allain-Targë, Talandier et Martin Nadàud.
Les députés d& Paris ne se démettront de
leurs fonctions qu'après avoir termine au
conseil l'examen des aNaire's et les rapports
dont ils étaient charges.
M. Léon Say, ministre des ûnances, dépo-
sera très probablement cette semaine, sur le
bureau de la Chambre des députés, le projet
do.budgeî de 1877.
PARLEMENT
SÉNAT
Se'f!MMefMl3N:a~l§'?6.
PRÉSIDENCE DE H. SAULTHIËR DE KUMILLY
La séance est ouverte à deux heures et demie.
Le procès-verbal de la. dernière séance est
adopté.
FEUILLETON DE LA ~AB~E
DU MERCREDI 15 MARS 1876
-9-
LE
CHAPEH~ 1 8'ÂMME
SC~ES DE LA YIE REELLE
Du fond de la gorge où il s'élance jus-
qu'à la cascade du château, le torrent suit
un cours irrégulier qu'il faut longer et
remonter, pour parvenir au Bout du mon-
de, tantôt sur une rive, tantôt sur l'autre
rive.
On le franchit jusqu'à deux fois sur des
ponts qui ont un caractère presque fantas-
tastique, tant leur forme et leur structure
sont étranges.
C'est la que Robert et Edmée achevèrent
leur première journée de touristes. 1
L'aspect pittoresque de ce. lieu sauvage
au-delà duquel il n'y a plus de chemin où
Je pied de l'homme puisse se poser,, le t
!I est proc6d6 au scrutin pour la. nomina.tion t s
duprësident. t.
Votants. 37-1
Majorito absolue. 114
Suffra.gesexprimes. 2-37
Bulletins bla.ncs. 47
f.tM. le duc d'Audifrret rasquier. S05
Ga.ulthier de RumiUy. 7
Iog6nera.IdeLa.dmira.uIt! e
le comte Daru. 3
loma.rechalÇs.nrobert. 1
loduodeBrog'io. 1
Léon de MallevHlo. 1
AudreudeKerdrel. 1
Duclero. 1
Jules Simon. 1
Bourhoau. 1
le gënÈraI Robert. 1
En conséquence, M. le duc d'AudiUret-Pa.squiër
est proclame président.
Il est procédé au scrutin pour la nomination
des quatre Yico-prësidents: -1
Votants. ~8
Bulletin blanc. 1
SufTragos exprimes. S'!T t
Majorité absolue. 139
MM.Hartol. 250
Ducloro. 342
de La.dmirault. 1S9
de Kordrel. 152
Jules Simon. 129
Voix perdues. G
En conséquence, MM. Martel, Duclerc, gênerai
de Ladmirault et Audren de Kerdrel sont procla-
mesYice-presidents.
Le scrutin pour ta nomination des secrétaires
offre les résultats suivants:
Votants. S48
EuUetmMano. 1
Sufu'a.ges exprimés. 247
Ma.jorit6a.bMlùe. '124
MM. do Samt-VaiUer. ~93-
Scheurer-Kestner. 168
.Laca.Ye-Ls.plagne. 14H
do Rainneville. 149
Vilndier. 132.
FouberL. i23 a
de Colombet. 116
Voîxpordues. H.
En conséquence., MM. do sa.mt-va.mer, boneu-
rer-Kostaor, Lacave-Laplagne, do RainneviDe ot
Vandior, ayant obtenu la. ma,jorit6 absolue, sont
prodamÉs seor6ta.ires du S&na.t. I
H y aura lieu do procëder à un nouveau tour
de scrutin pour la nomination d'un sixième se-
crÉta.ire.
Il est procÉde au scrutin pour la nomination
des trois questeurs. n-n
YOtams. KOK
Suirfagescxprimes. ?9
Majorité absolue. 130
MM.Baze. 2n î
Toupet desVignos. 13!)
le g&nëi'al d'Aurello de i''a.la.dines I3'
le gÉïiÉra.lDuboys-Fresna.y. 12-1
Mugnm. in
le generalLoyseI. M
En consÊqusnco, MM. Daze, Toupet des Vignes
et d'AureIIe de Paladines sont proclamés ques-
teursduSÊna.t.
1 La séance est lefee à six heures et demie.
CBBAS3B5MS BES E~PBJTES
SdmccdMhH!H13ma)'s.
PRÈSIDEKOE DE M. RA.MEM, VIOË-PS.KSIDENT
La séance est ouverte à doux heures.
Le procès-verbal de la daruiere séance est
adopté.
L'ordre du jour appelle lo scrutin pour la no-
mination da président de la Chambre des dépu-
tés. Il y est procédé.
SB. S~M~iet~m. demande a, la Chambre de
revenir sur sa dêcMiou récente en ce qui con-
cerne le nombre des secrétaires et d'élever ce
nombre de six à huit pour faciliter la représen-
tation proportionnelle des divers groupes de l'As-
semblée et donner ainsi plus d'autorité aux dé-
cisions du bureau. La question d'installation ma-
térielle ne peut être une difficulté, car lés huit
secrétaires établiraient entre eux un roulement.
Ils pourraient être appelés tous au bureau pour
apprécier les votes importants. (Assentiment).
M. tK B~'ésMettt fait remarquer que la
question ayant Été déjà soumise à l'Assemblée et
ne ûgurant pas, au moins d'une manière expli-
cite, à l'ordre du jour, tous les membres de la
Chambre pourraient n'être pas prêts à la résou-
dre. Cependant, s'il n'y a pas d'opposition, la
Chambre peut être consultée de nouveau. (Très
bien! très bien!)
La Chambre, consultée, décide que le nombre
des secrétaires sera élevé de six à huit.
M. &tMM!nait pas à s'entendre., pendant le vote pour la no-
mination des vice-présidents, sur la liste des huit
secrétaires à élire, ce dernier vote pourrait être
renvoyé à demain.
L'ordre du jour appelle le scrutin pour l'élec-
tion de quatre vice-présidents.
-IIy est procédé.
M. te ttf~sîtteut fait connaître le résultat
du dépouillement du scrutin pour la nomination
du président.
Nombre do votants. 468
Bulletins blancs ou nuls. 6'
Suffrages exprimés.. 462
Majorité absolue. 232
M. Jules Grévy a obtenu 463 voix. (Applaudisse-
ments.)
M. Jules Grévy est proclamé président de la
Chambre des députés.
M. Lèvent dit qu'on n'a pas eu le temps de
faire imprimer les listes nouvelles de secrétaires.
Il demande done que le vote pour l'élection des
murmure mélodique et cadencé du Breda,
la vue de ce splendide glacier du Gleizin
que l'on désigne dans le pays par cette sim-
ple qualiucation le grand glacier, tout
contribuait à impressionner fortement leur
âme et leur imagination naturellement
disposées à la tendresse et à la rêverie.
Toup a coup Edmée devint triste, pensi-
ve et silencieuse.
Elle laissa tomber languissamment sa
tête sur l'épaule de Robert. 1
A quoi penses-tu ? lui dit Robert, en
appuyant ses lèvres sur le front de sa jeune
amie.
Cette gorge, répondit Edmée d'une
voix où il y avait de J'épouvante, m'en rap-
pelle une autre moins belle, mais plus ter-
rible.
Malgré moi, j'ai peur.
Oh si mon père me retrouve, tu me
défendras, tu me protégeras contre lui et
tu ne nié laisseras pas ramener dans ce
lieu maudit où tu m'as rencontrée.
–Edmée, Edmée, tu es folle. Chasse ces
sombres pensées. Ton. père n'est pas en ce
moment dans le pays. J'en. ai la certitude"
Tu n'as rien à en redouter.
Peut-être avons-nous eu tort et avons-
nous fait une imprudence de sortir de l'ilôt
des sapins.
On est si bien caché dans ce mystérieux
refuge, où l'on oublie aisément le reste
du monde, parce que la on en est vite oublié.
Si nous y retournions ce soir.
Ce soir, nous irons voir la coulée. On
dit que c'est un curieux spectacle.
Avec la mobilité naturelle à son âge,
Edmée accueillit avec joie cette idée, et re-
devenue insoucieuse et gaie, elle rentra à
l'hôtel de Paris, au bras de Robert, qui se
hâta de commander le dîner.
La coulée est un spectacle de nuit. On
ne s'y rend qu'après neuf heures du soir.
LA'PRESSE DU MERCREDI 15 MARS 1876
secrétaires soit renvoyé a demain. (Mouvements
divers.)
M. Rc gM'csacicMt fait observer que le gou-
vornement attache beaucoup d'intérêt, à ce que
le bureau définitif soit constitue le plus tût pos-
sible.
M..BeBtM'MMy ajoute que l'ordre du jour a
été ûx& avant.hior, et, qu'il no serait, pas sans in-
convénient do le modifier au cours do la séance.
On pourrait se borner à remettre le scrutin pour
la nomination des secrétaires après le scrutin
pour colle des questeurs.
La Chambre, consult&o, d&cido, après une
éprouve déclarée douteuse, que la nomination
des secrétaires ne sera pas remise à demain.
M. ]Boyc&' fait remarquer qu'on imprime en
ce moment les bulletins pour les Secrétaires; il
demande qu'il soit sursis au vote pendant une
demi-heure.
B3. Cscrutins et de nommer d'abord .les questeurs,
puis les secrétaires.
Cette proposition est adoptée.
Il est procédé au scrutin pour la nomination
de trois quosteur.s..
SE. BM p'~sS~cm~ fait connaître Is résultat
du dépouillement du scrutin pour la nomination
des quatre vice-présidents.
Nombre des votants. 431
Bulletins blancs ou nuls.. 2
Suffrages exprimes.. 429
Majorité absolue. 215
Ont obtenu
MM. le comte de Ourfort do Ci vrac 378 voix.
Paul Bethmont. 3 i9
Rameau. 339
Lepere. 335
En conséquence, MM. le comte -de Durfort' de
Civrac, Bethmont, Rameau et Lepers sont pro-
clames vice-présidents de la Chambre.
B3. Se EM'e'iMsm~. fait connaître le résultat
du scrutin pour la nomination dos trois ques-
tours
Nombre desvotants. -1-12
Bulletins blancs ou nuls. 3
SuNra.gesoxprimcs. 440
Majorité absolue. 221-'
Ont obtenu:
MM. Gaîlly. 41.3 voix.
colonelDonfert-Rocherea.u. 300
Gent. 195
Fa.yo. ni 1
daTtIIancourt. 128
MH. Ga.i!!y et Dsnfert'Roc.hereau, ayant obtenu
la-majorité absolue, sont proela.m6s questeurs..
Ilsera.procedLÈdoma.ma.uusecond'toni'de
scrutin pour la nomica.ti.on du troisienis ques-
teur.
M. Be BH'cs5 du scrutin pour la nomination des huit secré-
taires
Nombre des votants -101.
Bulletins blancs ou.nuls. 2
Suffrages exprimes.. 399
Majorité absolue. ~00
Ontobtenu:
MM. Lamy. 347 voix.
Chiris. 3H
SadiCa.rnot. 3-11
Sa.Ya.ry. 381'–
Rouvior. 3'?9
Le princedeL&on. 253
Clemenceau. 233
En conséquence, MM. Lamy, Chir's, Sadi Car-
not, Savary, Rouvier, le prince'de Léon et Clé-
monceau, ayant seuls obtenu la. majorité absolue,
sont proclames secrétaires de ta Chambre;
H sera procède demain à un second tour do
scrutin pour l'élection du huitième secrétaire.
La séance est levée à sept heures dix minutes.
c/te/' c~ seo'e/nn'M-rc~ac~K)~
~e C/iHH!&)'c des (/c~~
MAUREL-BUPEYRË.
QUESTiONS M)UTA!RES
Le prestige de l'officier. La manœuvre avec les
cadres. La division Berthauld. Les ser-
gents de ville et le salut. Les officiers de
gendarmerie.Une question de détail: les
médicaments.
Nous l'avons dit souvent il importe, à
tout-prix, de relever l'esprit militaire en
France; c'est là la plus utile, la plus ur-
gente des réformes, et il n'est pas pour
cela de moyen plus naturel et plus efficace
que d'augmenter le juste prestige qui s'at-
tache a l'épaulette.
Malheureusement, quelque excellentes
que soient les intentions du ministre, les
décisions, qui émanent de ses bureaux ne
sont pas toujours heureuses.
Avant la guerre, déjà le maréchal Niel
avait retiré à l'ofucier le droit de prendre
pour ordonnance un soldat de première
classe~ c'est-à-dire celui que son honnêteté
reconnue désignait naturellement pour
ces foncLions. La prohibition existe tou-
jours.
Nous voulons signaler un fait qui pourra
sembler puéril, mais qui n'en a pas moins
son importance.
Sous l'ancienne monarchie, l'ofticierde
garde au château avait son couvert mis à
la table des officiers de la maison mili-
taire.
Il existe, a. quelque distance d'Allevard,
des montagnes qui produisent du minerai
de fer et d'acier. L'exploitation de ces mi-
nes remonte au treizième siècle.
Aujourd'hui elle se fait sur une vaste
échelle. En 1840, elle avait déjà acquis une
assez grande importance..
A la sortie des mines, le minerai subit
un premier triage. On le concasse ensuite,
puis il passe par des fourneaux prépara-
toires. Le but de ce grillage est' de le dé-
barrasser de toute substance volatile.
Après cette opération, il reste exposé aux
effets du soleil, du vent, de l'air, de la
pluie, pendant plusieurs années. Il achève
alors de s'épurer en se dégageant de tout
ce qui pourrait 3<& altérer la qualité.
C'est seulement à la suite de toutes ces
préparations qu'on le eonvertit en fonte,
dont on fait, soit du fer, soit de l'acier, par
des méthodes diverses.
Ce spectacle de la coulée se rattache à
l'opération de la fonte'. Il se renouvelle
tous les soirs à la fonderie, .située sur la
rive gauche du Bréda, dans l'étroite gorge
du Bout du monde.
Le minerai bout dans un creuset dont
l'ouverture est bouchée par de l'argile,
jusqu'à ce que, sous l'action d'un feu ar-
dent, il devienne pour ainsi dire liquide.
Des. ramures sont pratiquées dans le sable
a l'avance.
.1 Tout à coup l'argile qui bouche le creu-
set, est enlevée et. aussitôt, il s'en échappe
une véritable lave incandescente qui .se
répand dans ces rainures ou elle se divise
en autant de petits ruisseaux do feu proje-
tant dans l'obscurité des milliers d'étin-.
celles étoilées.
Les renets rouges de la lave et la sombre
clarté des étincelles sèment alors dans l'a-
telier où se fait l'opération de la ib&te des 1
rayons fantastiques.
Au ministère de la guerre, l'officier de f ]
garde s'asseyait à la table même du mi- (
nistre. <
C'était la un honneur qui s'adressait ]
non a. un officier, à une personnalité, mais à
l'armée tout entière.
Aujourd'hui, où qu'il soit, l'officier de j
service prend son repas solitaire au corps
de garde.
Cela est l'utile ? Non. Tout se tient; quand
les égards manquent à l'épaulette, l'esprit
militaire est en baisse.
w <
Le général Berthauld vient de prescrire
aux troupes de sa division, à titre d'essai,
un nouveau ~enre de manœuvres, en ter-
rain varié, la MïDans une instruction très détaillée, et
qui renvoie, pour les principes généraux à
appliquer, aux règlements en vigueur
(Eco~e <~e CoMzp~Hx'e, chap. II /?M~'Me~'OM
p~~Me le se?'t)!'ce e~ eamp~~e); le
général rappelle la nécessité, pour les offi-
ciers et sous-officiers, d'une instruction
tactique préalable, qui les mette en état de
diriger les soldats dans toutes les circons-
tances de combat et sur toute espèce de
terrain.
Cette Instruction des cadres sera donnée
par bataillon, sous la direction du chef de
bataillon, et comprendra
1° L'occupation des positions, et leur
mise en état de défense;
2° L'attaque et la défense des positions;
3° Les cantonnements et les bivouacs;
4° Le service des avant-postes
5° Le service de sûreté en marche.
Comme on le voit, ce programme em-
brasse tous les cas qui peuvent se présenter
à la guerre. Les différents exercices aux-
quels il donnera lieu seront, pour les ca-
dres, d'excellentes leçons pratiques de to-
pographie, de fortification passagère, de
service en campagne, qui contribueront
largement à perfectionner l'instruction
professionnelle des chefs de petites unités
tactiques.
Aussi avons-nous .le vif espoir que l'essai
qui va être tenté réussira, et que la ma-
nœuvre avec les cadres ne tardera pas à
être réglementée chez nous et mise en pra-
tique dans toute l'armée.
Elle a donné partout a. l'étranger, et no-
tamment en Italie, où elle est fort en fa-
veur, les meilleurs résultats.
~·_
Les sergents de ville doivent-ils, Du non,
le salut militaire aux officiers ? Nous som-
mes sûrs que bien des officiers ne seraient
pas fâchés que la question fût tranchée.;
que, dans le cas de 'l'affirmative, le salut
fût donné par tous les agents, et que, dans
le cas contraire, ils s'abstinssent avec la
même unanimité.
Dans l'état actuel des choses, il y a à peu
près un agent ~ur trois qui salue, et, la
plupart du temps, il le fait sans se soucier
de la forme réglementaire du salut, se con-
tentant de soulever son képi, comme un
officier qui salue son égal. Cette ébauche
d'honneur militaire n~en, oblige pas moins
les officiers à attacher leur attention sur
tous les sergents de ville .qu'ils rencon-
trent, afin de ne pas manquer a. l'obliga-
tion de rendre un salut qu'o~ ?!e JeM?' fera
~a~ au K!OMM ~eM;r fois ~Mr-o~.
Il est donc utile que la question soit dé-
nnitivement tranchée.
Une simple remarque
Les officiers nomades dansla gendarme-
rie, qui ne sortent pas des troupes à che-
val, doivent suivre un cours d'une durée
de six mois à l'école de cavalerie de Sau- )
mur, avant de passer capitaines.
Rien de mieux.
Mais pourquoi attendre qu'ils soient
portés pour capitaines, c'est-à-dire à la
veille de leur nomination, pour les en-
voyer à Saumur?
A ce moment-là, presque tous frisent la
quarantaine; quelques-uns la dépassent;
ils ne sont donc plus aussi aptes à suivr.e
avec fruit le cours de Saumur que lors-
qu'ils venaient de passer officiers, alors
qu'ils étaient de six ou sept années plus
jeunes.
Nous désirons attirer l'attention des bu-
reaux de la guerre sur une question dont
la solution, très facile, serait bien accueil-
lie partout. Lorsqu'un officier tombe ma-
Toutes les personnes qui assistent a cette
opération, par curiosité, au moment de la
coulée, prennent des ngures étranges.
Les ouvriers restés près de l'ouverture
du creuset pour diriger la lave dans les
rainures ressemblent de loin à des démons
qui s'agitent, à l'entrée d'une fournaise, en
piétinant sur place.
Quoique enfant du pays, Edmée n'avait
pas entendu parler de la coulée.
Etonnée, émerveillée de ce spectacle tout
nouveau pour elle, elle lui prêtait une at-
tention naïve.
Tout à coup elle en fut détournée par le
dialogue suivant qui s'établit, a deux pas
d'elle, entre deux ouvriers de l'usine,
alors inoccupes
Sais-tu," Charlot, dit le premier, que
notre ancien contre-maître, le père Zori-
gues, est en prison à Grenoble.
Je te l'ai toujours dit, Bertold, répon-
dit le second, qu'il finirait mal. Que va de-
venir la pauvre Edmée? La malheureuse
enfant a un triste avenir devant elle.
Pas si triste que tu crois. Elle a pris
la seule porte qu'elle pût prendre. Elle a
quitté son père pour suivre un inconnu,
qui paraît riche. Elle roucoule avec lui dans
un nid où il la cache. Elle n'est déjà pas
tant à plaindre.
Tu trouves ? Ce ne peut être pour cet
inconnu qu'une fantaisie de quelques se-.
maines. Quand le caprice qu'il a pour elle
sera passé, il l'abandonnera.
Eh bien, elle prendra un.second amant
pour se consoler de la perte du premier.
Peut-être. Edmée tient de sa mère
plus que de son père. Son premier chagrin
de cœur peut la tuer.
Edmée seule avait entendu cette conver-
sation, qui se tenait près d'elle, entre deux
ouvriers '~qu'elle ne pouvait voir, parce
qu'ils étaient assis, un peu a l'écart, dans
lade, il peut, avec l'aurorisatiou du colonel c
et lorsque l'indisposition ne doit être que a
de courte durée, se faire soigner chez lui. r
Il n'est pas tenu, et c'est la une excellente c
chose, de se rendre a l'hôpital, c
Mais les médicaments qui lui sont ordon- i
nés ne lui sont pas fournis, et il doit s'a-
dresser au pharmacien voisin, quileran- <
çonne comme l'on sait. Pour peu que la
maladie exige des remèdes coûteux,– sul- }
fate de quinine ou vin de quinquina, la
dépense devient importante et grève le
budget, déjà si mince, de l'officier.
N'y aurait-il pas possibilité de remédier
a. cet abus? S'il est impossible de fournir
gratuitement à l'ofucier les médicaments
qui lui sont nécessaires, ne pourrait-on,
sur un bon signé par l'aide-major, par
exemple, l'autoriser à faire prendre dans
une pharmacie militaire, et 6!M ~n'a; COM-
les remèdes utiles? `?
L'Etat ne perdrait rien, puisqu'il rentre-
rait dans ses déboursés, et l'ofucier y ga-
gnerait.
Mais nous allons plus loin même. Lors-
que nous voyons tous les employés de
commerce s'associer, se garantir a. eux, a.
leurs femmes, à leurs enfants, et moyen-
nant une assurance modique, tous les mé-
dicaments nécessaires, nous nous deman-
dons quel inconvénient sérieux il y aurait
à ce que l'ofncier marié fût autorisé a faire
prendre, sur sa seule signature, à la phar-
macie militaire, et toujours au prix coû-
tant, les remèdes ordonnés.
Le det'bir ne consiste-t-il pas a épargner
autant que possible ce. pécule déjà si modi-
que et, du moment que l'Etat n'est pas
lésé, il ne saurait y avoir d'obstacle à. l'a-
doption des mesures que nous proposons.
A. DAVID.
EXTÉRIEUR
DEPJ~CNBS TËLËG.R.APHjfQCjES
A.N~'iehc
Vienne, 13 mars.
La. Co)Tf;)o;i<7nMce poM~Ke confirma la nouvelle
que Liubibratich, ainsi que son état-major com-
posé de Georges Petrovich. Toma et V-i.Me Bahor-
dich, Jako Mukioh, Curlo Faelta, Cosare Cesari,
une dame hollandaise nomme Marcus ont été
arrêtés par une patrouille autrichienne sur !o
territoire autrichien, près du village d'Imoschi.
Tous seront internés dans l'intérieur de l'em-
pire.
(Source slave). Liubibratioh et ses campa-
gnons ont été accueillis à Sign par des démons-
trations d'enthousiasme. La population réclame
leur mise en liberté. p
Muchtar Pacha, avec 1S bataillons, s'est mis en
marche aujourd'hui pour Duga.
Egypte
Le Caire, 13 mars.
Après plusieurs engagements entre les troupes
égyptiennes et les Abyssiniens, engagements dans
lesquels il y eût des pertes sensibles de part et
d'autre, une grande bataille a été livrée jeudi.
Le roi Jean a été complètement battu et a éprou-
ve des pertes considérables.
Les troupes égyptiennes ..ayant recommencé
l'attaque vendredi, l'armée d'Abbyssine s'est ra-
tirée et le roi Jean a écrit à Hassan-Pacha pour
lui demander la paix.
Les hostilités sont suspendues et les négocia-
tions commencées. On a tout espoir qu'elles
aboutiront.
Espa.gme
Bilbao, 13 mars.
Le'roi est arrivé. La réception a été très bril-.
lante malgré le mauvais temps. On croit que la
revue de l'escadre ne pourra pas avoir lieu à
cause du mauvais temps.
Quelques bandes de maraudeurs, qui avaient
paru en Navarre, ont été dispersées.
Un service de voitures a été établi entre Pam-
pelune et la frontière.
Madrid, 13 mars.
M. Mena ZoriMa, membre de la commission de
l'adresse, déclare au Congres que les droits indi-
viduels ont cessé d'exister avec le gouvernement
dû M. Castolar. Il adjure les députés de rendre
la paix profitable. M, le marquis do Sardoal dé-
fend les principes de la révolution de 1868.
M. Zorilla lui répond vivement et combat la
révolution.
MmMe
Rome, 13 mars.
Le vapeur anglais Do'/a; après avoir recueilli
à G&nes, Livourne, Naples, Messine et Palerme,
les produits italiens destinés à l'Exposition de
Philadelphie, est parti pour les Etats-Unis, em-
portant 1,440 colis dont le poids' total dépasse
200 tonnes.
Rome, 13 mars.
C/tnm~'e 'do ballottage pour la nomination d'un vice pré-
sident, en remplacement de M. Peruzzi qui a
donné sa démission. M. Coppino, candidat de
l'opposition, est élu par 1T4 voix, contre 14@ don-
nées à M. Barraco, porté par la droite.
M. Petrucelli interpelle le gouvernement sur la
situation actuelle de la Société du Saint Gothard.
Le ministre des travaux publics dit que le mi-
nistre des affaires étrangères a déjà fait parve-
nir au gouvernement de Berne une note expri-
mant les préoccupations qu'inspire à l'Italie la
situation de la susdite Société. II ajoute qu'il ne t
un coin de la fonderie, reste obscur, même
pendant la coulée.
Robert s'était momentanément éloigné
d'elle pour se rapprocher de l'ouverture du
creuset. Lorsqu'il la rejoignit, elle le pria
de la ramener à l'hôtel des Bains. Elle se
dit indisposée.
Son père était en prison
.Elle n'était déjà que la fille d'un vaga-
bond. Elle allait devenir la fille d'un ban-
dit.
Robert oserait-il l'avouer, même pour
sa maîtresse, quand elle aurait pour père
un repris de justice?
L'ouvrier que son camarade avait appelé
Charlot n'avait-il pas prédit qu'un jour elle
serait abandonnée, délaissée ?
C'était dé nouveaux horizons que dans
son ignorance de la vie elle n'avait même
p~s entrevus jusque-là, qui s'ouvraient tout,
a~coup devant elle, des horizons doulou-
reux et sombres.
Un flot de pensées navrantes, de ré-
flexions décourageantes envahissaient son
esprit et son âme.
Elle ne laissa pourtant rien voir de son
trouble et de son agitation à Robert, dont
les douées paroles et les tendres caresses
enacërent bientôt de son cœur les impres-
sions de tristesse et d'épouvante que l'en-
tretien des deux ouvriers nommés Bertold
et Chariot, pendant la coulée, avait pu y
laisser.
Elle écarta'de son imagination tous les
rêves désespérants qu'elle avait faits pen-
dant une heure de folle terreur, et, dans
l'extase, dans le ravissement où Robert,
sans se douter de ses préoccupations de"Ia
soirée, eut le secret de replonger sa pen-
sée, elle se reprit à oublier tout ce qui n'é-
tait pas leur amour et leur bonheur.
Le lendemain, il ne restait plus trace
dans son esprit de ces préoccupations pas-
connaît qu'officieusement te document publié
derniérNuont sur les conditions actuelles de
cette Société, et que le gouvernement suisse n'a.
fait jusqu'à présent aucune communication ofil'
cielle.
En conséquence, le ministère ns peut faire a.
cet égard aucune docla.ra.tion, voulant maintenir
pleine et entière, sa. liberté d'action jusqu'à ce
que les gouvernements intéresses présentent des
propositions sur lesquelles on puisse mûrement
délibérer.
M. PetruceIIi répond que son interpellation n'a-
vait d'autre but que d'inviter le ministère à ne
pas prendre d'engagements nouveaux on cette
aS'a.ire.
ACTES OFFICIELS
JfHs~iec.–Ont été nommés:
CoMe~ey' ~coto'nppe~ d'Amiens, M. Garon,
vice-président du tribunal de la même ville, en
remplacement de M. Tattegrain, admis à la re-
traite et nommé conseiller honoraire;–de Douai,
H. Boucher Cadart, juge d'instruction au tribu-
nal de la même ville, en romp. de M. Deshayes
de Marcere, élu membre de la'Chambre des dé-
putés et nommé conseiller honoraire.
V!ce-p)'M:s;~ f/M <)'!&MKa/ d'Amiens, M; Dele-
pouve, juge au même siège, &n romp. de M. Ca-
ron, nommé eonseIHer.
~My~ A Amiens, M. Becquerel, juge d'instruc-
tion à Laon, en remp. de M. Delopouve, nomme
vice-prÊsident, à Douai, M. de Vienne, juge
d'instruction à Avesnes; à Ayesnes, M. Beau-
grand, juge suppléant provins;–à Versailles, M.
Doublet, juge suppléant au même siège,on remp.
de M. Castel, admis à la retraite et nommé juge
honoraire.
P;'oeM)'eK! ~e la RepM&~K" A Cherbourg, M.
Louvét, procureur de la Republique à Vire, en
rompl. de M. Hoffmann, nomme conseiller; à
Vire, M. Courtois de Forgues, substitut au mémo
siège, en rompl. de M. Louvét;–à Brive, M.
Bonnin, procureur de la République à Ussel, en
rempl. de M. Baylo,' nommé vice-président; à
Ussel, M. Ghéerbrant, substitut à Brivo, en remp.
de M. Bonnin.
S:f&.sMK~ ~K p)'oc:o'eif)' f/e 7!MM&yMe à Brive,
M. Bozon, substitut à Saint-Yrieix, on remp. de
M. Gheorbrant; à Saint-Yriex, M. Maturie, avo-
cat à Brive, bâtonnier de l'ordre, en rempl. de M.
Bozon; à Grasse, M. Beraet-RoIlande, substitut
du procureur de la République à Issoiro, en
rempl. de M. Poiiroux, nommé procureur de la
Republique.
~K~e~ Mp~ecH~ àVersailIes, M. Buschos, avo-
cat, docteur en droit, attaché de première classe
au parquet de la Seine, en rempl. de M. Doublet,
nomme juge à Villeneuye-d'Agen, M. Bru, juge
suppléant au siège de Marmando, en rempl. de
M. Chapsal, non acceptant.
M. Poilroux, président de chambre à la,
cour d'appel d'Aix, est admis à la retraite et
nomme président de chambre honoraire.
–Ont été également nommes:
jMye.s f~e pa; de Tonnay-Charente (Charente-
InfÉrioure), M. Robert, suppléant du juge de paix
do Saint-Agnant, en rempl. de M. Grateau, dé-
missionnaire de Sommieros (Gard), M., Gras,
juge do paix de Saint-Joan-du-Gard., en rempl. de
M. Allut, appelé à d'autres fonctions de Lorris
(Loiret), M. Desbois, juge do paix de Montresor,
en rompl. de M. Kaudin, décède de Marjnay
(Ha.ute-Saône), M. Arbey, juge de paix de Sellieres,
en rempl. de M. Cardot admis à la retraite;
de Sellieres (Jura), M. SBoyet, juge de paix aux
Planches, 'en rempl. de M. Arbey; des Plan-
ches (Jura), M. Chauvin, suppléant du juge de
paix de, Saint-Laurent, en rompl. de M. Boyet.
SM~j/ean~ t'j~'z&Mc~ ffx ./K~<' paM' d'Aùtnale
(Algérie), M. Teinturier, licencié en droit; de
Bounarick (Algérie), M. de Cardaiilac, licencie en
droit, conseiller d'arrondissement.
S!ënM<.y~M,/Mye~e~a!.i; do Genolhac (Gard),
AI. de Chapelain, maire; de -Neuville (Loiret),
M. Gilbert, adjoint au maire;– do Saint-Benin-
d'Azy (Nièvre), M. Dûment, licencie en droit;
de Vimy (Pas-de-Calais), M. Peltier, ancien adjoint
au maire; de Villeurbano (Rhône), M. Richard,
licencié en droit; do Mohthuraux-sur-Sa.ône
(Vosges), M. Fery, maire.
CHSE's's. Par décret en date du 9 mars
1876, ont été promus dans 'la gendarmerie,
savoir
1" jl M emp~o: de ~'eMdes chefs d'escadron. M. Chenet, chef d'escadron
de la compagnie da Calvados, en rempl. do Al.
Sillet, promu colonel.
2~ ~'OM e~tp~oM f/6 c/te/' «'Mca~o!! M. Domer-
gue, capitaine trésorier de la compagnie du Cher,
en rempl. de M. Bourgoing, retraité; M. Mer-
cier, capitaine au Mans, en rempl. da ;\i. Guer-
bois, retraite;M. Marie., capitaine adjudant-
major de cavalerie dans la gardo républicaine,
en rempl. de M. Chenet, promu lieutenant-co-
lonel.
BKËéï'isHt'. Un décret nomme adjoint
au maire da Saint-Germain-en-Laye (Seine-
et-Oise), M. Paul Moutier ills.
GAZETTE DU JOUR
On lit dans 1'lHcMj'eH~aHce 6e
Une communication nous apprend que T'Kint
sera incessamment remis aux autorités belges.
Les traités d'extradition donnent souvent lieu à
des complications dans leur application; mais
notre département des affaires étrangères a pris
des mesures tellement promptes que le sieur
T'Kint ne tardera pas à être ramené en Belgique.
Le ~oHttem' cht .PM~-de-Ddme nous apporte le
texte de la curieuse lettre d'invitation en-
voyée par le maire-d'une commune de ce dé-
partement, Murat-le-Quaire, à l'occasion des
prières publiques. Voici cette lettre
K Monsieur,
N Vous 6tes invité à assister à. la messe diman-
sagëres, endormies comme par magie sous
les baisers de Robert dans une amoureuse
étreinte.'
Deux semaines s'écoulereat, rapides
comme le vol de l'oiseau, fugitives comme
le soufile de la brise, dans un songe d'or,
rayon de soleil du cœur, en excursions
quotidiennes aux ruines du château de la
Bastie; ancienne demeure des seigneurs
d'Arvillard, qui était devenue, en 1789, ~la
propriété de la famille de Barrai et que les
paysans de la contrée démolirent en 1793
à la tour du Treuil, construction du neu-
vième ou du dixième siècle, qui fut ache-
tée seulement a la un du dix-huitième siè-
cle par un.M. Chanel, conseiller au parle-
ment de Grenoble, acquisition dont ses
enfants se sont autorisés pour se créer
une généalogie qu'ils ont fait remonter aux
anciens rois de Hongrie aux grottes de la
Jeannette où aucune jeune fille ne peut pé-
nétrer sans être condamnée à mourir un
an après, jour pour jour, si elle ne se
marie pas dans l'intervalle puis à la char-
treuse'de Saint-Huguon, à laquelle on ne
peut se rendre d'Allevard qu'eu traversant
le pont du Diable; au grand Charnier; au
grand Glacier;.aux Sept-Lacs; à Brame-
Fariné.
On arrive au pont du Diable par un
sentier abrupte, qui, traversant une forêt
de sapins, passe par un hameau d'où
l'on découvre les tours de Mont-Màyeur
et les montagnes de la Savoie.
Cepontconsiste en une arche unique
jetée a plus de quatre-vingt mètres de hau-
teur au-dessus d'un torrent qu'on nomme
le Bens, et qui tourbillonne au fond d'un
précipice dominé de tous côtés par des ro-
ches surplombantes.
Lorsqu'on se penche sur le gouffre, on.
distingue à peine l'écume de ses flots. Ses
gourds mugissements ressemblent aux
mom~-nt. Le bruit de sa mort avait couru &
Versailles dans la journée. Nous nous som-
mes bien gardes de reproduire cette nouvelle,
lui est heureusement démentie ce matin.
Nous allons être bientôt ûxés sur les élec-
tions contestées. Le travail des bureaux est à
peu près terminé, et il y a très pou do rap-
ports en retard. Mais nous n'en continuerons
pa.s moins, jusqu'à ce que les deux Chambres
aient été appelées à se prononcer dcnnitive-
ment, à tenir nos lecteurs au courant de co
qui se dit sur les élections contre lesquelles
H y a protestation.
Au Sénat, le 3e bureau, chargé de l'examen
des élections do l'Eure, a entendu le rapport
de M. Claude (des Vosges). Il y a eu, à la suite
ûe cette lecture, une assez vive discussion, a
laquelle ont pris part MM. Tolain, Testelin,
Depeyre et les généraux Frébault et Guille-
maut. Le rapport, tout en concluant à-la va-
lidation des élections de MM. de Broglio et La
Ronciers Le Noury, exprime un blâme éner-
gique visant la pression administrative.
Le 7° bureau~cbargé de la vérification des
opérations électorales de la Sarthe où ont été
nommés MM. Caillaux, YétiIIart et de Tal-
JMuot, doit entendre M. le contre-amiral Gar-
nault au sujet de la pression administrative
qui a eu pour effet le désistement du capi-
taine de vaisseau Gougeard. M. 'Victor Luro
attend cette déposition pour donner commu-
nication de son rapport.
Dès que les.élections du Sénat seront sn-
tierement vérifiées, on procédera, au tirage
au sort des trois séries égales do sénateurs
'qui devront être soumises au renouvellement
triennal, la première en 1879, la deuxième
en 1882-ot la. troisième en 1885. 1-
A la Chambre des députes, le 7° bureau,
charge do l'examen de l'élection de Château-
Gontier (Mayenne) on M. Ancol, légitimiste, a.
été nommé, a entendu hier M. Fournier,
maire do Château-Gontier, candidat républi-
cain battu par M. Ancelde 268 voix seulement.
.L'élection est très vivement contestée.
Le 9° bureau, chargé de vériuer les opéra-
tions électorales de Thonon (Haute-Savoie), a
entendu 51. Folliet, députe sortant, qui dé-
pose, contre l'élection de son concurrent, M.
Leborgneda Soigne, une protestation ayant
trait aux agissements du clergé.
On s'entretient encore de l'élection de M.
du Domaine, à Avignon, contre laquelle de
nombreuses protestations sont au dossier, et
des élections de M. Raoul Duval, qui parait
devoir être validée, malgré la protestation de e
M. Arsène Meunier, et de celle de M. Malartre
(Haute-Loire), qui serait invalidée, dit-on, par
suite d'une erreur commise dans le pointage
des voix.
Enfin, on annonce, comme pouvant être in-
'validée, l'élection de M. René de Tocquoville,
&. Cherbourg, contre laquelle il y a une pro-
testation fondée sur des faits graves, présen-
tée par M. Lavieille, qui avait eu la majorité
au premier tour, et signée par vingt conseil-
lers municipaux de Cherbourg'sur vingt-qua~
tre dont se compose le conseil.
M. Routier, hésitant entre Ajaccio et Riom,
ëe décidera à opter, dit-on, pour l'Auvergne.
Et pourtant il balance encore, en songeant
que la Corso va nommer à sa place le prince
Napoléon. L'option sera pénible.
On parle de la nomination de M. Limperani
au poste de procureur-général près la cour
d'appel de Bastia. Cette nomination serait ac-
cueillie avec faveur par tout le parti républi-
cain.
Nous avons dit que les sept députés de Pa-
ris qui font partie du conseil municipal don-
neraient leur démission de conseillers. Rap-
pelons leurs noms. Ce sont.: MM. Clemen-
ceau, Floquet, docteur Frébault, Marmottan,
Allain-Targë, Talandier et Martin Nadàud.
Les députés d& Paris ne se démettront de
leurs fonctions qu'après avoir termine au
conseil l'examen des aNaire's et les rapports
dont ils étaient charges.
M. Léon Say, ministre des ûnances, dépo-
sera très probablement cette semaine, sur le
bureau de la Chambre des députés, le projet
do.budgeî de 1877.
PARLEMENT
SÉNAT
Se'f!MMefMl3N:a~l§'?6.
PRÉSIDENCE DE H. SAULTHIËR DE KUMILLY
La séance est ouverte à deux heures et demie.
Le procès-verbal de la. dernière séance est
adopté.
FEUILLETON DE LA ~AB~E
DU MERCREDI 15 MARS 1876
-9-
LE
CHAPEH~ 1 8'ÂMME
SC~ES DE LA YIE REELLE
Du fond de la gorge où il s'élance jus-
qu'à la cascade du château, le torrent suit
un cours irrégulier qu'il faut longer et
remonter, pour parvenir au Bout du mon-
de, tantôt sur une rive, tantôt sur l'autre
rive.
On le franchit jusqu'à deux fois sur des
ponts qui ont un caractère presque fantas-
tastique, tant leur forme et leur structure
sont étranges.
C'est la que Robert et Edmée achevèrent
leur première journée de touristes. 1
L'aspect pittoresque de ce. lieu sauvage
au-delà duquel il n'y a plus de chemin où
Je pied de l'homme puisse se poser,, le t
!I est proc6d6 au scrutin pour la. nomina.tion t s
duprësident. t.
Votants. 37-1
Majorito absolue. 114
Suffra.gesexprimes. 2-37
Bulletins bla.ncs. 47
f.tM. le duc d'Audifrret rasquier. S05
Ga.ulthier de RumiUy. 7
Iog6nera.IdeLa.dmira.uIt! e
le comte Daru. 3
loma.rechalÇs.nrobert. 1
loduodeBrog'io. 1
Léon de MallevHlo. 1
AudreudeKerdrel. 1
Duclero. 1
Jules Simon. 1
Bourhoau. 1
le gënÈraI Robert. 1
En conséquence, M. le duc d'AudiUret-Pa.squiër
est proclame président.
Il est procédé au scrutin pour la nomination
des quatre Yico-prësidents: -1
Votants. ~8
Bulletin blanc. 1
SufTragos exprimes. S'!T t
Majorité absolue. 139
MM.Hartol. 250
Ducloro. 342
de La.dmirault. 1S9
de Kordrel. 152
Jules Simon. 129
Voix perdues. G
En conséquence, MM. Martel, Duclerc, gênerai
de Ladmirault et Audren de Kerdrel sont procla-
mesYice-presidents.
Le scrutin pour ta nomination des secrétaires
offre les résultats suivants:
Votants. S48
EuUetmMano. 1
Sufu'a.ges exprimés. 247
Ma.jorit6a.bMlùe. '124
MM. do Samt-VaiUer. ~93-
Scheurer-Kestner. 168
.Laca.Ye-Ls.plagne. 14H
do Rainneville. 149
Vilndier. 132.
FouberL. i23 a
de Colombet. 116
Voîxpordues. H.
En conséquence., MM. do sa.mt-va.mer, boneu-
rer-Kostaor, Lacave-Laplagne, do RainneviDe ot
Vandior, ayant obtenu la. ma,jorit6 absolue, sont
prodamÉs seor6ta.ires du S&na.t. I
H y aura lieu do procëder à un nouveau tour
de scrutin pour la nomination d'un sixième se-
crÉta.ire.
Il est procÉde au scrutin pour la nomination
des trois questeurs. n-n
YOtams. KOK
Suirfagescxprimes. ?9
Majorité absolue. 130
MM.Baze. 2n î
Toupet desVignos. 13!)
le g&nëi'al d'Aurello de i''a.la.dines I3'
le gÉïiÉra.lDuboys-Fresna.y. 12-1
Mugnm. in
le generalLoyseI. M
En consÊqusnco, MM. Daze, Toupet des Vignes
et d'AureIIe de Paladines sont proclamés ques-
teursduSÊna.t.
1 La séance est lefee à six heures et demie.
CBBAS3B5MS BES E~PBJTES
SdmccdMhH!H13ma)'s.
PRÈSIDEKOE DE M. RA.MEM, VIOË-PS.KSIDENT
La séance est ouverte à doux heures.
Le procès-verbal de la daruiere séance est
adopté.
L'ordre du jour appelle lo scrutin pour la no-
mination da président de la Chambre des dépu-
tés. Il y est procédé.
SB. S~M~iet~m. demande a, la Chambre de
revenir sur sa dêcMiou récente en ce qui con-
cerne le nombre des secrétaires et d'élever ce
nombre de six à huit pour faciliter la représen-
tation proportionnelle des divers groupes de l'As-
semblée et donner ainsi plus d'autorité aux dé-
cisions du bureau. La question d'installation ma-
térielle ne peut être une difficulté, car lés huit
secrétaires établiraient entre eux un roulement.
Ils pourraient être appelés tous au bureau pour
apprécier les votes importants. (Assentiment).
M. tK B~'ésMettt fait remarquer que la
question ayant Été déjà soumise à l'Assemblée et
ne ûgurant pas, au moins d'une manière expli-
cite, à l'ordre du jour, tous les membres de la
Chambre pourraient n'être pas prêts à la résou-
dre. Cependant, s'il n'y a pas d'opposition, la
Chambre peut être consultée de nouveau. (Très
bien! très bien!)
La Chambre, consultée, décide que le nombre
des secrétaires sera élevé de six à huit.
M. &tMM!
mination des vice-présidents, sur la liste des huit
secrétaires à élire, ce dernier vote pourrait être
renvoyé à demain.
L'ordre du jour appelle le scrutin pour l'élec-
tion de quatre vice-présidents.
-IIy est procédé.
M. te ttf~sîtteut fait connaître le résultat
du dépouillement du scrutin pour la nomination
du président.
Nombre do votants. 468
Bulletins blancs ou nuls. 6'
Suffrages exprimés.. 462
Majorité absolue. 232
M. Jules Grévy a obtenu 463 voix. (Applaudisse-
ments.)
M. Jules Grévy est proclamé président de la
Chambre des députés.
M. Lèvent dit qu'on n'a pas eu le temps de
faire imprimer les listes nouvelles de secrétaires.
Il demande done que le vote pour l'élection des
murmure mélodique et cadencé du Breda,
la vue de ce splendide glacier du Gleizin
que l'on désigne dans le pays par cette sim-
ple qualiucation le grand glacier, tout
contribuait à impressionner fortement leur
âme et leur imagination naturellement
disposées à la tendresse et à la rêverie.
Toup a coup Edmée devint triste, pensi-
ve et silencieuse.
Elle laissa tomber languissamment sa
tête sur l'épaule de Robert. 1
A quoi penses-tu ? lui dit Robert, en
appuyant ses lèvres sur le front de sa jeune
amie.
Cette gorge, répondit Edmée d'une
voix où il y avait de J'épouvante, m'en rap-
pelle une autre moins belle, mais plus ter-
rible.
Malgré moi, j'ai peur.
Oh si mon père me retrouve, tu me
défendras, tu me protégeras contre lui et
tu ne nié laisseras pas ramener dans ce
lieu maudit où tu m'as rencontrée.
–Edmée, Edmée, tu es folle. Chasse ces
sombres pensées. Ton. père n'est pas en ce
moment dans le pays. J'en. ai la certitude"
Tu n'as rien à en redouter.
Peut-être avons-nous eu tort et avons-
nous fait une imprudence de sortir de l'ilôt
des sapins.
On est si bien caché dans ce mystérieux
refuge, où l'on oublie aisément le reste
du monde, parce que la on en est vite oublié.
Si nous y retournions ce soir.
Ce soir, nous irons voir la coulée. On
dit que c'est un curieux spectacle.
Avec la mobilité naturelle à son âge,
Edmée accueillit avec joie cette idée, et re-
devenue insoucieuse et gaie, elle rentra à
l'hôtel de Paris, au bras de Robert, qui se
hâta de commander le dîner.
La coulée est un spectacle de nuit. On
ne s'y rend qu'après neuf heures du soir.
LA'PRESSE DU MERCREDI 15 MARS 1876
secrétaires soit renvoyé a demain. (Mouvements
divers.)
M. Rc gM'csacicMt fait observer que le gou-
vornement attache beaucoup d'intérêt, à ce que
le bureau définitif soit constitue le plus tût pos-
sible.
M..BeBtM'MMy ajoute que l'ordre du jour a
été ûx& avant.hior, et, qu'il no serait, pas sans in-
convénient do le modifier au cours do la séance.
On pourrait se borner à remettre le scrutin pour
la nomination des secrétaires après le scrutin
pour colle des questeurs.
La Chambre, consult&o, d&cido, après une
éprouve déclarée douteuse, que la nomination
des secrétaires ne sera pas remise à demain.
M. ]Boyc&' fait remarquer qu'on imprime en
ce moment les bulletins pour les Secrétaires; il
demande qu'il soit sursis au vote pendant une
demi-heure.
B3. C
puis les secrétaires.
Cette proposition est adoptée.
Il est procédé au scrutin pour la nomination
de trois quosteur.s..
SE. BM p'~sS~cm~ fait connaître Is résultat
du dépouillement du scrutin pour la nomination
des quatre vice-présidents.
Nombre des votants. 431
Bulletins blancs ou nuls.. 2
Suffrages exprimes.. 429
Majorité absolue. 215
Ont obtenu
MM. le comte de Ourfort do Ci vrac 378 voix.
Paul Bethmont. 3 i9
Rameau. 339
Lepere. 335
En conséquence, MM. le comte -de Durfort' de
Civrac, Bethmont, Rameau et Lepers sont pro-
clames vice-présidents de la Chambre.
B3. Se EM'e'iMsm~. fait connaître le résultat
du scrutin pour la nomination dos trois ques-
tours
Nombre desvotants. -1-12
Bulletins blancs ou nuls. 3
SuNra.gesoxprimcs. 440
Majorité absolue. 221-'
Ont obtenu:
MM. Gaîlly. 41.3 voix.
colonelDonfert-Rocherea.u. 300
Gent. 195
Fa.yo. ni 1
daTtIIancourt. 128
MH. Ga.i!!y et Dsnfert'Roc.hereau, ayant obtenu
la-majorité absolue, sont proela.m6s questeurs..
Ilsera.procedLÈdoma.ma.uusecond'toni'de
scrutin pour la nomica.ti.on du troisienis ques-
teur.
M. Be BH'cs5
taires
Nombre des votants -101.
Bulletins blancs ou.nuls. 2
Suffrages exprimes.. 399
Majorité absolue. ~00
Ontobtenu:
MM. Lamy. 347 voix.
Chiris. 3H
SadiCa.rnot. 3-11
Sa.Ya.ry. 381'–
Rouvior. 3'?9
Le princedeL&on. 253
Clemenceau. 233
En conséquence, MM. Lamy, Chir's, Sadi Car-
not, Savary, Rouvier, le prince'de Léon et Clé-
monceau, ayant seuls obtenu la. majorité absolue,
sont proclames secrétaires de ta Chambre;
H sera procède demain à un second tour do
scrutin pour l'élection du huitième secrétaire.
La séance est levée à sept heures dix minutes.
c/te/' c~ seo'e/nn'M-rc~ac~K)~
~e C/iHH!&)'c des (/c~~
MAUREL-BUPEYRË.
QUESTiONS M)UTA!RES
Le prestige de l'officier. La manœuvre avec les
cadres. La division Berthauld. Les ser-
gents de ville et le salut. Les officiers de
gendarmerie.Une question de détail: les
médicaments.
Nous l'avons dit souvent il importe, à
tout-prix, de relever l'esprit militaire en
France; c'est là la plus utile, la plus ur-
gente des réformes, et il n'est pas pour
cela de moyen plus naturel et plus efficace
que d'augmenter le juste prestige qui s'at-
tache a l'épaulette.
Malheureusement, quelque excellentes
que soient les intentions du ministre, les
décisions, qui émanent de ses bureaux ne
sont pas toujours heureuses.
Avant la guerre, déjà le maréchal Niel
avait retiré à l'ofucier le droit de prendre
pour ordonnance un soldat de première
classe~ c'est-à-dire celui que son honnêteté
reconnue désignait naturellement pour
ces foncLions. La prohibition existe tou-
jours.
Nous voulons signaler un fait qui pourra
sembler puéril, mais qui n'en a pas moins
son importance.
Sous l'ancienne monarchie, l'ofticierde
garde au château avait son couvert mis à
la table des officiers de la maison mili-
taire.
Il existe, a. quelque distance d'Allevard,
des montagnes qui produisent du minerai
de fer et d'acier. L'exploitation de ces mi-
nes remonte au treizième siècle.
Aujourd'hui elle se fait sur une vaste
échelle. En 1840, elle avait déjà acquis une
assez grande importance..
A la sortie des mines, le minerai subit
un premier triage. On le concasse ensuite,
puis il passe par des fourneaux prépara-
toires. Le but de ce grillage est' de le dé-
barrasser de toute substance volatile.
Après cette opération, il reste exposé aux
effets du soleil, du vent, de l'air, de la
pluie, pendant plusieurs années. Il achève
alors de s'épurer en se dégageant de tout
ce qui pourrait 3<& altérer la qualité.
C'est seulement à la suite de toutes ces
préparations qu'on le eonvertit en fonte,
dont on fait, soit du fer, soit de l'acier, par
des méthodes diverses.
Ce spectacle de la coulée se rattache à
l'opération de la fonte'. Il se renouvelle
tous les soirs à la fonderie, .située sur la
rive gauche du Bréda, dans l'étroite gorge
du Bout du monde.
Le minerai bout dans un creuset dont
l'ouverture est bouchée par de l'argile,
jusqu'à ce que, sous l'action d'un feu ar-
dent, il devienne pour ainsi dire liquide.
Des. ramures sont pratiquées dans le sable
a l'avance.
.1 Tout à coup l'argile qui bouche le creu-
set, est enlevée et. aussitôt, il s'en échappe
une véritable lave incandescente qui .se
répand dans ces rainures ou elle se divise
en autant de petits ruisseaux do feu proje-
tant dans l'obscurité des milliers d'étin-.
celles étoilées.
Les renets rouges de la lave et la sombre
clarté des étincelles sèment alors dans l'a-
telier où se fait l'opération de la ib&te des 1
rayons fantastiques.
Au ministère de la guerre, l'officier de f ]
garde s'asseyait à la table même du mi- (
nistre. <
C'était la un honneur qui s'adressait ]
non a. un officier, à une personnalité, mais à
l'armée tout entière.
Aujourd'hui, où qu'il soit, l'officier de j
service prend son repas solitaire au corps
de garde.
Cela est l'utile ? Non. Tout se tient; quand
les égards manquent à l'épaulette, l'esprit
militaire est en baisse.
w <
Le général Berthauld vient de prescrire
aux troupes de sa division, à titre d'essai,
un nouveau ~enre de manœuvres, en ter-
rain varié, la Mï
qui renvoie, pour les principes généraux à
appliquer, aux règlements en vigueur
(Eco~e <~e CoMzp~Hx'e, chap. II /?M~'Me~'OM
p~~Me le se?'t)!'ce e~ eamp~~e); le
général rappelle la nécessité, pour les offi-
ciers et sous-officiers, d'une instruction
tactique préalable, qui les mette en état de
diriger les soldats dans toutes les circons-
tances de combat et sur toute espèce de
terrain.
Cette Instruction des cadres sera donnée
par bataillon, sous la direction du chef de
bataillon, et comprendra
1° L'occupation des positions, et leur
mise en état de défense;
2° L'attaque et la défense des positions;
3° Les cantonnements et les bivouacs;
4° Le service des avant-postes
5° Le service de sûreté en marche.
Comme on le voit, ce programme em-
brasse tous les cas qui peuvent se présenter
à la guerre. Les différents exercices aux-
quels il donnera lieu seront, pour les ca-
dres, d'excellentes leçons pratiques de to-
pographie, de fortification passagère, de
service en campagne, qui contribueront
largement à perfectionner l'instruction
professionnelle des chefs de petites unités
tactiques.
Aussi avons-nous .le vif espoir que l'essai
qui va être tenté réussira, et que la ma-
nœuvre avec les cadres ne tardera pas à
être réglementée chez nous et mise en pra-
tique dans toute l'armée.
Elle a donné partout a. l'étranger, et no-
tamment en Italie, où elle est fort en fa-
veur, les meilleurs résultats.
~·_
Les sergents de ville doivent-ils, Du non,
le salut militaire aux officiers ? Nous som-
mes sûrs que bien des officiers ne seraient
pas fâchés que la question fût tranchée.;
que, dans le cas de 'l'affirmative, le salut
fût donné par tous les agents, et que, dans
le cas contraire, ils s'abstinssent avec la
même unanimité.
Dans l'état actuel des choses, il y a à peu
près un agent ~ur trois qui salue, et, la
plupart du temps, il le fait sans se soucier
de la forme réglementaire du salut, se con-
tentant de soulever son képi, comme un
officier qui salue son égal. Cette ébauche
d'honneur militaire n~en, oblige pas moins
les officiers à attacher leur attention sur
tous les sergents de ville .qu'ils rencon-
trent, afin de ne pas manquer a. l'obliga-
tion de rendre un salut qu'o~ ?!e JeM?' fera
~a~ au K!OMM ~eM;r fois ~Mr-o~.
Il est donc utile que la question soit dé-
nnitivement tranchée.
Une simple remarque
Les officiers nomades dansla gendarme-
rie, qui ne sortent pas des troupes à che-
val, doivent suivre un cours d'une durée
de six mois à l'école de cavalerie de Sau- )
mur, avant de passer capitaines.
Rien de mieux.
Mais pourquoi attendre qu'ils soient
portés pour capitaines, c'est-à-dire à la
veille de leur nomination, pour les en-
voyer à Saumur?
A ce moment-là, presque tous frisent la
quarantaine; quelques-uns la dépassent;
ils ne sont donc plus aussi aptes à suivr.e
avec fruit le cours de Saumur que lors-
qu'ils venaient de passer officiers, alors
qu'ils étaient de six ou sept années plus
jeunes.
Nous désirons attirer l'attention des bu-
reaux de la guerre sur une question dont
la solution, très facile, serait bien accueil-
lie partout. Lorsqu'un officier tombe ma-
Toutes les personnes qui assistent a cette
opération, par curiosité, au moment de la
coulée, prennent des ngures étranges.
Les ouvriers restés près de l'ouverture
du creuset pour diriger la lave dans les
rainures ressemblent de loin à des démons
qui s'agitent, à l'entrée d'une fournaise, en
piétinant sur place.
Quoique enfant du pays, Edmée n'avait
pas entendu parler de la coulée.
Etonnée, émerveillée de ce spectacle tout
nouveau pour elle, elle lui prêtait une at-
tention naïve.
Tout à coup elle en fut détournée par le
dialogue suivant qui s'établit, a deux pas
d'elle, entre deux ouvriers de l'usine,
alors inoccupes
Sais-tu," Charlot, dit le premier, que
notre ancien contre-maître, le père Zori-
gues, est en prison à Grenoble.
Je te l'ai toujours dit, Bertold, répon-
dit le second, qu'il finirait mal. Que va de-
venir la pauvre Edmée? La malheureuse
enfant a un triste avenir devant elle.
Pas si triste que tu crois. Elle a pris
la seule porte qu'elle pût prendre. Elle a
quitté son père pour suivre un inconnu,
qui paraît riche. Elle roucoule avec lui dans
un nid où il la cache. Elle n'est déjà pas
tant à plaindre.
Tu trouves ? Ce ne peut être pour cet
inconnu qu'une fantaisie de quelques se-.
maines. Quand le caprice qu'il a pour elle
sera passé, il l'abandonnera.
Eh bien, elle prendra un.second amant
pour se consoler de la perte du premier.
Peut-être. Edmée tient de sa mère
plus que de son père. Son premier chagrin
de cœur peut la tuer.
Edmée seule avait entendu cette conver-
sation, qui se tenait près d'elle, entre deux
ouvriers '~qu'elle ne pouvait voir, parce
qu'ils étaient assis, un peu a l'écart, dans
lade, il peut, avec l'aurorisatiou du colonel c
et lorsque l'indisposition ne doit être que a
de courte durée, se faire soigner chez lui. r
Il n'est pas tenu, et c'est la une excellente c
chose, de se rendre a l'hôpital, c
Mais les médicaments qui lui sont ordon- i
nés ne lui sont pas fournis, et il doit s'a-
dresser au pharmacien voisin, quileran- <
çonne comme l'on sait. Pour peu que la
maladie exige des remèdes coûteux,– sul- }
fate de quinine ou vin de quinquina, la
dépense devient importante et grève le
budget, déjà si mince, de l'officier.
N'y aurait-il pas possibilité de remédier
a. cet abus? S'il est impossible de fournir
gratuitement à l'ofucier les médicaments
qui lui sont nécessaires, ne pourrait-on,
sur un bon signé par l'aide-major, par
exemple, l'autoriser à faire prendre dans
une pharmacie militaire, et 6!M ~n'a; COM-
les remèdes utiles? `?
L'Etat ne perdrait rien, puisqu'il rentre-
rait dans ses déboursés, et l'ofucier y ga-
gnerait.
Mais nous allons plus loin même. Lors-
que nous voyons tous les employés de
commerce s'associer, se garantir a. eux, a.
leurs femmes, à leurs enfants, et moyen-
nant une assurance modique, tous les mé-
dicaments nécessaires, nous nous deman-
dons quel inconvénient sérieux il y aurait
à ce que l'ofncier marié fût autorisé a faire
prendre, sur sa seule signature, à la phar-
macie militaire, et toujours au prix coû-
tant, les remèdes ordonnés.
Le det'bir ne consiste-t-il pas a épargner
autant que possible ce. pécule déjà si modi-
que et, du moment que l'Etat n'est pas
lésé, il ne saurait y avoir d'obstacle à. l'a-
doption des mesures que nous proposons.
A. DAVID.
EXTÉRIEUR
DEPJ~CNBS TËLËG.R.APHjfQCjES
A.N~'iehc
Vienne, 13 mars.
La. Co)Tf;)o;i<7nMce poM~Ke confirma la nouvelle
que Liubibratich, ainsi que son état-major com-
posé de Georges Petrovich. Toma et V-i.Me Bahor-
dich, Jako Mukioh, Curlo Faelta, Cosare Cesari,
une dame hollandaise nomme Marcus ont été
arrêtés par une patrouille autrichienne sur !o
territoire autrichien, près du village d'Imoschi.
Tous seront internés dans l'intérieur de l'em-
pire.
(Source slave). Liubibratioh et ses campa-
gnons ont été accueillis à Sign par des démons-
trations d'enthousiasme. La population réclame
leur mise en liberté. p
Muchtar Pacha, avec 1S bataillons, s'est mis en
marche aujourd'hui pour Duga.
Egypte
Le Caire, 13 mars.
Après plusieurs engagements entre les troupes
égyptiennes et les Abyssiniens, engagements dans
lesquels il y eût des pertes sensibles de part et
d'autre, une grande bataille a été livrée jeudi.
Le roi Jean a été complètement battu et a éprou-
ve des pertes considérables.
Les troupes égyptiennes ..ayant recommencé
l'attaque vendredi, l'armée d'Abbyssine s'est ra-
tirée et le roi Jean a écrit à Hassan-Pacha pour
lui demander la paix.
Les hostilités sont suspendues et les négocia-
tions commencées. On a tout espoir qu'elles
aboutiront.
Espa.gme
Bilbao, 13 mars.
Le'roi est arrivé. La réception a été très bril-.
lante malgré le mauvais temps. On croit que la
revue de l'escadre ne pourra pas avoir lieu à
cause du mauvais temps.
Quelques bandes de maraudeurs, qui avaient
paru en Navarre, ont été dispersées.
Un service de voitures a été établi entre Pam-
pelune et la frontière.
Madrid, 13 mars.
M. Mena ZoriMa, membre de la commission de
l'adresse, déclare au Congres que les droits indi-
viduels ont cessé d'exister avec le gouvernement
dû M. Castolar. Il adjure les députés de rendre
la paix profitable. M, le marquis do Sardoal dé-
fend les principes de la révolution de 1868.
M. Zorilla lui répond vivement et combat la
révolution.
MmMe
Rome, 13 mars.
Le vapeur anglais Do'/a; après avoir recueilli
à G&nes, Livourne, Naples, Messine et Palerme,
les produits italiens destinés à l'Exposition de
Philadelphie, est parti pour les Etats-Unis, em-
portant 1,440 colis dont le poids' total dépasse
200 tonnes.
Rome, 13 mars.
C/tnm~'e
sident, en remplacement de M. Peruzzi qui a
donné sa démission. M. Coppino, candidat de
l'opposition, est élu par 1T4 voix, contre 14@ don-
nées à M. Barraco, porté par la droite.
M. Petrucelli interpelle le gouvernement sur la
situation actuelle de la Société du Saint Gothard.
Le ministre des travaux publics dit que le mi-
nistre des affaires étrangères a déjà fait parve-
nir au gouvernement de Berne une note expri-
mant les préoccupations qu'inspire à l'Italie la
situation de la susdite Société. II ajoute qu'il ne t
un coin de la fonderie, reste obscur, même
pendant la coulée.
Robert s'était momentanément éloigné
d'elle pour se rapprocher de l'ouverture du
creuset. Lorsqu'il la rejoignit, elle le pria
de la ramener à l'hôtel des Bains. Elle se
dit indisposée.
Son père était en prison
.Elle n'était déjà que la fille d'un vaga-
bond. Elle allait devenir la fille d'un ban-
dit.
Robert oserait-il l'avouer, même pour
sa maîtresse, quand elle aurait pour père
un repris de justice?
L'ouvrier que son camarade avait appelé
Charlot n'avait-il pas prédit qu'un jour elle
serait abandonnée, délaissée ?
C'était dé nouveaux horizons que dans
son ignorance de la vie elle n'avait même
p~s entrevus jusque-là, qui s'ouvraient tout,
a~coup devant elle, des horizons doulou-
reux et sombres.
Un flot de pensées navrantes, de ré-
flexions décourageantes envahissaient son
esprit et son âme.
Elle ne laissa pourtant rien voir de son
trouble et de son agitation à Robert, dont
les douées paroles et les tendres caresses
enacërent bientôt de son cœur les impres-
sions de tristesse et d'épouvante que l'en-
tretien des deux ouvriers nommés Bertold
et Chariot, pendant la coulée, avait pu y
laisser.
Elle écarta'de son imagination tous les
rêves désespérants qu'elle avait faits pen-
dant une heure de folle terreur, et, dans
l'extase, dans le ravissement où Robert,
sans se douter de ses préoccupations de"Ia
soirée, eut le secret de replonger sa pen-
sée, elle se reprit à oublier tout ce qui n'é-
tait pas leur amour et leur bonheur.
Le lendemain, il ne restait plus trace
dans son esprit de ces préoccupations pas-
connaît qu'officieusement te document publié
derniérNuont sur les conditions actuelles de
cette Société, et que le gouvernement suisse n'a.
fait jusqu'à présent aucune communication ofil'
cielle.
En conséquence, le ministère ns peut faire a.
cet égard aucune docla.ra.tion, voulant maintenir
pleine et entière, sa. liberté d'action jusqu'à ce
que les gouvernements intéresses présentent des
propositions sur lesquelles on puisse mûrement
délibérer.
M. PetruceIIi répond que son interpellation n'a-
vait d'autre but que d'inviter le ministère à ne
pas prendre d'engagements nouveaux on cette
aS'a.ire.
ACTES OFFICIELS
JfHs~iec.–Ont été nommés:
CoMe~ey' ~coto'nppe~ d'Amiens, M. Garon,
vice-président du tribunal de la même ville, en
remplacement de M. Tattegrain, admis à la re-
traite et nommé conseiller honoraire;–de Douai,
H. Boucher Cadart, juge d'instruction au tribu-
nal de la même ville, en romp. de M. Deshayes
de Marcere, élu membre de la'Chambre des dé-
putés et nommé conseiller honoraire.
V!ce-p)'M:s;~ f/M <)'!&MKa/ d'Amiens, M; Dele-
pouve, juge au même siège, &n romp. de M. Ca-
ron, nommé eonseIHer.
~My~ A Amiens, M. Becquerel, juge d'instruc-
tion à Laon, en remp. de M. Delopouve, nomme
vice-prÊsident, à Douai, M. de Vienne, juge
d'instruction à Avesnes; à Ayesnes, M. Beau-
grand, juge suppléant provins;–à Versailles, M.
Doublet, juge suppléant au même siège,on remp.
de M. Castel, admis à la retraite et nommé juge
honoraire.
P;'oeM)'eK! ~e la RepM&~K" A Cherbourg, M.
Louvét, procureur de la Republique à Vire, en
rompl. de M. Hoffmann, nomme conseiller; à
Vire, M. Courtois de Forgues, substitut au mémo
siège, en rompl. de M. Louvét;–à Brive, M.
Bonnin, procureur de la République à Ussel, en
rempl. de M. Baylo,' nommé vice-président; à
Ussel, M. Ghéerbrant, substitut à Brivo, en remp.
de M. Bonnin.
S:f&.sMK~ ~K p)'oc:o'eif)' f/e 7!MM&yMe à Brive,
M. Bozon, substitut à Saint-Yrieix, on remp. de
M. Gheorbrant; à Saint-Yriex, M. Maturie, avo-
cat à Brive, bâtonnier de l'ordre, en rempl. de M.
Bozon; à Grasse, M. Beraet-RoIlande, substitut
du procureur de la République à Issoiro, en
rempl. de M. Poiiroux, nommé procureur de la
Republique.
~K~e~ Mp~ecH~ àVersailIes, M. Buschos, avo-
cat, docteur en droit, attaché de première classe
au parquet de la Seine, en rempl. de M. Doublet,
nomme juge à Villeneuye-d'Agen, M. Bru, juge
suppléant au siège de Marmando, en rempl. de
M. Chapsal, non acceptant.
M. Poilroux, président de chambre à la,
cour d'appel d'Aix, est admis à la retraite et
nomme président de chambre honoraire.
–Ont été également nommes:
jMye.s f~e pa; de Tonnay-Charente (Charente-
InfÉrioure), M. Robert, suppléant du juge de paix
do Saint-Agnant, en rempl. de M. Grateau, dé-
missionnaire de Sommieros (Gard), M., Gras,
juge do paix de Saint-Joan-du-Gard., en rempl. de
M. Allut, appelé à d'autres fonctions de Lorris
(Loiret), M. Desbois, juge do paix de Montresor,
en rompl. de M. Kaudin, décède de Marjnay
(Ha.ute-Saône), M. Arbey, juge de paix de Sellieres,
en rempl. de M. Cardot admis à la retraite;
de Sellieres (Jura), M. SBoyet, juge de paix aux
Planches, 'en rempl. de M. Arbey; des Plan-
ches (Jura), M. Chauvin, suppléant du juge de
paix de, Saint-Laurent, en rompl. de M. Boyet.
SM~j/ean~ t'j~'z&Mc~ ffx ./K~<' paM' d'Aùtnale
(Algérie), M. Teinturier, licencié en droit; de
Bounarick (Algérie), M. de Cardaiilac, licencie en
droit, conseiller d'arrondissement.
S!ënM<.y~M,/Mye~e~a!.i; do Genolhac (Gard),
AI. de Chapelain, maire; de -Neuville (Loiret),
M. Gilbert, adjoint au maire;– do Saint-Benin-
d'Azy (Nièvre), M. Dûment, licencie en droit;
de Vimy (Pas-de-Calais), M. Peltier, ancien adjoint
au maire; de Villeurbano (Rhône), M. Richard,
licencié en droit; do Mohthuraux-sur-Sa.ône
(Vosges), M. Fery, maire.
CHSE's's. Par décret en date du 9 mars
1876, ont été promus dans 'la gendarmerie,
savoir
1" jl M emp~o: de ~'eMdes chefs d'escadron. M. Chenet, chef d'escadron
de la compagnie da Calvados, en rempl. do Al.
Sillet, promu colonel.
2~ ~'OM e~tp~oM f/6 c/te/' «'Mca~o!! M. Domer-
gue, capitaine trésorier de la compagnie du Cher,
en rempl. de M. Bourgoing, retraité; M. Mer-
cier, capitaine au Mans, en rempl. da ;\i. Guer-
bois, retraite;M. Marie., capitaine adjudant-
major de cavalerie dans la gardo républicaine,
en rempl. de M. Chenet, promu lieutenant-co-
lonel.
BKËéï'isHt'. Un décret nomme adjoint
au maire da Saint-Germain-en-Laye (Seine-
et-Oise), M. Paul Moutier ills.
GAZETTE DU JOUR
On lit dans 1'lHcMj'eH~aHce 6e
Une communication nous apprend que T'Kint
sera incessamment remis aux autorités belges.
Les traités d'extradition donnent souvent lieu à
des complications dans leur application; mais
notre département des affaires étrangères a pris
des mesures tellement promptes que le sieur
T'Kint ne tardera pas à être ramené en Belgique.
Le ~oHttem' cht .PM~-de-Ddme nous apporte le
texte de la curieuse lettre d'invitation en-
voyée par le maire-d'une commune de ce dé-
partement, Murat-le-Quaire, à l'occasion des
prières publiques. Voici cette lettre
K Monsieur,
N Vous 6tes invité à assister à. la messe diman-
sagëres, endormies comme par magie sous
les baisers de Robert dans une amoureuse
étreinte.'
Deux semaines s'écoulereat, rapides
comme le vol de l'oiseau, fugitives comme
le soufile de la brise, dans un songe d'or,
rayon de soleil du cœur, en excursions
quotidiennes aux ruines du château de la
Bastie; ancienne demeure des seigneurs
d'Arvillard, qui était devenue, en 1789, ~la
propriété de la famille de Barrai et que les
paysans de la contrée démolirent en 1793
à la tour du Treuil, construction du neu-
vième ou du dixième siècle, qui fut ache-
tée seulement a la un du dix-huitième siè-
cle par un.M. Chanel, conseiller au parle-
ment de Grenoble, acquisition dont ses
enfants se sont autorisés pour se créer
une généalogie qu'ils ont fait remonter aux
anciens rois de Hongrie aux grottes de la
Jeannette où aucune jeune fille ne peut pé-
nétrer sans être condamnée à mourir un
an après, jour pour jour, si elle ne se
marie pas dans l'intervalle puis à la char-
treuse'de Saint-Huguon, à laquelle on ne
peut se rendre d'Allevard qu'eu traversant
le pont du Diable; au grand Charnier; au
grand Glacier;.aux Sept-Lacs; à Brame-
Fariné.
On arrive au pont du Diable par un
sentier abrupte, qui, traversant une forêt
de sapins, passe par un hameau d'où
l'on découvre les tours de Mont-Màyeur
et les montagnes de la Savoie.
Cepontconsiste en une arche unique
jetée a plus de quatre-vingt mètres de hau-
teur au-dessus d'un torrent qu'on nomme
le Bens, et qui tourbillonne au fond d'un
précipice dominé de tous côtés par des ro-
ches surplombantes.
Lorsqu'on se penche sur le gouffre, on.
distingue à peine l'écume de ses flots. Ses
gourds mugissements ressemblent aux
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