Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-10-20
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 20 octobre 1928 20 octobre 1928
Description : 1928/10/20 (Numéro 18642). 1928/10/20 (Numéro 18642).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k541409w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/03/2008
63» année. 3* sérié. N> Ï864? < 5 11. du Riatill >
,'SAMEDI 20 OCTOBRE 1928
'Directeur'
DIRBCTION, K,É!DA.OTIOMr
EST ̃ AJ3MI1TIST3R,.A.IIIIOIT
t4» Rond-Point des, Champs-Elysées,
PARIS (VHT)
TELEPHONE < Elysée» 63-33
{ Étirages 63·24
ADRESSE TELEGRAPHIQUE GAULOIS-PARIS
Compte Choqua Postal Paris
LUOIEN OORPEOHOT
Rédacteur en chef politique
Toute la publicité est reçue par •
GAULOIS-PUBLICITÉ ",2,rMeDroùot,IX«
TÉLÉPHONE j °u'e"^er^ «««=
( Gutenberg S6-O3
PBIX DES ABONNEMENTS
3 Mois 6 MoIs I An
Paris et Départements. 19 fr. tr. fr.
Belgique et Luxembourg. 28 fr. fr. 100 (V.
Etranger (Union postal»!. 50 fr. 95 fr. 180 fr.
eu$, aux,
Supposez qu'il y a quinze ans environ
Jin personnage. représentant le Fisc ait
chanté dans une revue de fin d'année ce
mauvais couplet
Le pauvre Budget morose,
Pour passer le Rubieon,
Exige que'l'on impose,
Qu'on impose le balcon!
Les spectateurs se seraient écriés
5< Ces revuistes Quelle imagination
Quelle fantaisie Où vont-ils chercher
ga ? »
Et on aurait ri.
Eh bien, voici que tout à coup il n'y
a plus de quoi rire l'impôt sur les-
balcons, en dépit de son apparence, n'est
pas une chose en l'air il est décidé
ce n'est plus une farce, c'est une réalité
ceux dont l'appartement est doté par
hasard et par malheur d'une petite
fluxion pierreuse extérieure entourée
d'une ferronnerie, de précaution, ses ré-
,veillent subitement avec une obligation
plus vis-à-vis de leur percepteur.
'Et en dépit de la main-courante, les
bras vous en tombent.
Cet événement est inquiétant pour
plusieurs raisons. D'abord, l'idée éton-
nante et. imprévue d'un impôt sur les
balcons suggère la pensée (beaucoup
plus-encore que l'impôt sur les chiens)
d'une Administration aux abois. Pour
imaginer, oser proposer, voter et exiger
une contribution de cette cocasserie, il
faut avoir toute pudeur administrative
bue, et que le budget municipal ait déjà
les jambes en l'air pour la culbute. C'est
le point de vue « bon citoyen » soucieux
désintérêts généraux de la commu-
¡,Ce:, qu'il y a d'alarmant ensuite et
cela, c'est le point de vue du contribua-
ble ,mué déjà en citron: pressé c'est
que ce balcon est, si l'on peut dire, une
porte ouverte sur la fantaisie fiscale la
plus échevelée. Du balcon à la corniche,
iVn'y a pas loin, et de la corniche à la
gouttière, il n'y a que l'épaisseur d'une
feuille de papier officielle. Dès lors, on
n'aperçoit plus rien qui ne soit excel-
lente matière imposable la persienne
tremble d'appréhension dans ses gonds,
'et le rideau de vitragé n'a plus un fil de
pas de, raisons non plus pour que le
numéro de la maison ne soit également
imposé, sinon selon sa grosseur, du
moins- selon son importance" numérique,
è$ pour que les locataires des numéros
à trois chiffres n'aient, bientôt payer
Cher leur importance orgueilleuse à la
fois cardinale et ordinale.
¡:, Une fois dans l'invraisemblance et
dans l'absurdité fiscales il n'y a pas
Se raison pour que l'on s'arrête. L'égalité'
et là justice étant, comme chacun sait,
tte's'mots que l'on n'écrit même plus sur
les murs, il va de soi que l'impôt, sous
l'influence de la malveillance et du sec-
tari'sine démagogiques, va vers la classe
bourgeoise comme l'eau vers la rivière.
On impose les pianos, mais je n'ai pas
puï dire qu'il y avait un impôt sur les
accordéons. Le moindre petit cercle râ-
le,ux dégorge son pourcentage de ca-
gnotte, mais prélève-t-on quelque chose
fur les innombrables parties de zanzi
fljii se jouent à jet continu sur tous les
Zincs de la Capitale ?
,( ,D'ores et déjà, on prévoit les impôts
qui, dirai-je, s'imposeront, dans un délai
bref l'impôt sur les guêtres les habits
noirs, hors ceux vêtements sacres de
travail -^portés par les maîtres d'hôtel
lés smokings, les derniers chapeaux
haut-de-forme, les chapeaux melons, les
cravates et leurs épingles, les pelisses,
les cannes non déclarées nécessités or-
thopédiques par certificat médical, les
faux-cols empesés, les gants, etc., etc.;
eji attendons-nous à voir exiger un de
£es, jours le poinçonnage des raquettes
ge tennis, des fume-cigarettes et des
.clubs de golf. Les casquettes échappe-
ront à la persécution et aussi, miracu-
leusement, les bas de soie, parce qu'ils
Murent les rues sur les jambes des élec-
trices influentes du carreau des Halles
gu des faubourgs.
:Mais revenons à nos balcons. Le bal-
con' doit apparaître, évidemment, aux
messieurs qualifiés qui, la tête dans les
mains, passent leurs nuits à découvrir
des prétextes de pressuration, comme
étant d'essence aristocratique et bour-
geoise. Le balcon, c'est la maison qui
prend du ventre. C'est le luxe architec-
tural traditionnel des palais, des hôtels
particuliers, des villas. C'est, matérielle-
ment, de la pierre inutile, en supplé-
ment c'est de l'engraissement d'im-
meuble c'est un défi orgueilleux et
à tendance humiliante, à la simplicité
^âorarde du logis de prolétaire. La Ré-
publique n'a.pas plus besoin de ba
ions pour son architecture qu'elle n'a
besoin de savants et de poètes dans sa
constitution sociale.
Les balcons, c'est de l'ostentation de
riches et de jouisseurs. Ce sont des so-
des pour vaniteux repus. Ce sont des
étagères pour s'exhiber, pour se faire
voir. C'est une insulte aux façades plates
des quartiers modestes et des maisons
ouvrières en série. Alors, en attendant
là période révolutionnaire où sera or-
donnée la suppression des balcons aris-
tocrates, comme le fut celle des armoi-
ries blasons et statues de saints, il faut
payer.
Et pourtant. Pourtant, nous sommes
'dés milliers et des milliers de braves
gens qui possédons des balcons sans
les avoir demandés. La plupart des lo-
cataires ont loué leur appartement
parce qu'il leur convenait pour d'autres
raisons que les .bosses bxtra-muros de
leurs fenêtres. JJs ont pris les balcons
par-dessus le marché, parce que ces
balcons étaient accrochés, une fois
pour toutes, aux fenêtres.Au temps loin-
tain où, cherchant à se loger, on pouvait
choisir ëntre de nombreux apparte-
ments, le fait de payer un supplément
pour le balcon eût sans doute incité
beaucoup de gens à se pourvoir ailleur^f*.
Qu'est-ce que c'est que cette obligation
onéreuse; à retardement et par traî-
trise ? Tout le monde n'a pas besoin, à
l'usage d'un petit chien-chien d'un
champ de manœuvres pour lui/ faire
prendre patience entre deux sorties né-
cessaires.
Et tout le monde n'a pas besoin de
s'exhiber en manche de chemise sur un
balcon,, les soirs de canicule ou de se
percher en brochette, après le dîner,
comme les membres de certaines famil-
les nombreuses sur le garde-fou de
font.
Tout le monde, non plus, n'habite pas
sur le parcours ordinaire des cortèges
officiels, des défilés militaires et des
enterrements sensationnels, et n'a pas
ainsi l'occasion de rendre, grâce à des
invitations sur le balcon, toutes les po-
litesses reçues dans l'année.
A quoi sert un balcon? Moi qui-vous
parle, j'ai été mandé, l'autre saison, au
commissariat de mon quartier parce
que rnà domestique avait aligné sur le
balcon, et fort en retrait, trois malheu-
reux inoffensifs géraniums (sic). Et il
va falloir que je paye pour ces quelques
centimètres carrés de pierre inutiles,
qui ne me servent même pas à favoriser
l'horticulture et à distraire ma bonne ?
C'est un peu roide
Aussi, je me demande si je ne vais
pas, par huissier, sommer mon proprié-
taire d'avoir à reprendre dans la quin-
zaine le balcon qu'il m'a imposé, et que
le Fisc veut m'imposer une seconde
fois.,
Miguel Zàmacoîs
Les f unérailles de l'Impératrice
douairière de Russie
La cérémonie à Copenhague
Copenhague, 19 octobre.
Les funérailles de S. M. l'impératrice
douairière de Russie Marie Feodorovna ont
eu lieu aujourd'hui, à .Copenhague.
Le cercueil avait été- exposé, les'jours
précédents, dans l'église russe de nom-
breux. membres de la famille impériale
russe et des hauts dignitaires de l'ancien
empire russe s'étaient rendus l Copenha-
gue pour assister à la cérémonie funèbre.
LL. MM. le roi et la reine de Danemark
sont arrivés vers 13 heures à l'église, où
se pressaient les membres de la famille
royale, S. M. le roi Haakon de Danemark,
S. A. IL le prince héréditaire de Suède,
S. A. I. le. grand-duc Cyrille, S, A. R. le duc
d'York,.représentant S. M. le roi d'Angle-
terre, et LL. AA. RR. les Princes de diverses
maisons souveraines, le président du con-
seil et le ministre des affaires étrangères.
qui représentaient le gouvernement' les
membres de la colonie russe et quelques
invités, parmi les amis intimes de S. M.
l'Impératrice.
Le métropolite Euloge, de Paris, a cé-
lébré la messe, qui duré une demi-
heure.
Pendant le service funèbre, une compa-
gnie de la garde rendait les honneurs de-
vant l'église.
Après la cérémonie, le cercueil a été
placé sur le corbillard royal et a été trans-
porté à la gare de l'Est, escorté par des
détachements de différentes troupes de la
garnison. S. M. le Roi et les membres de
la famille royale ont suivi à pied et tête
nue le corbillard.
Une foule très nombreuse était massée
sur le parcours du cortège et s'est décou-
verte avec respect au passage du cercueil,
qui disparaissait sous les gerbes et les
couronnes de fleurs, parmi lesquelles on
remarquait, les couronnes offertes par
S. A. le roi des Belges, le président de la
République française, le président de la
République brésilienne, le président de la
République chinoise, le corps diplomatique
et les corps constitués danois.
A la gare, le cercueil a été placé dans
un train spécial qui est parti heures
avec la famille royale et les membres de
sa suite, pour Roskilde.
A Roskilde, des officiers de la garde
ont transporté le cercueil du train au cor-
billard, qui s'est rendu à la cathédrale, où
sont, enterrés depuis quinze siècles tous
les membres de la famille royale. Le cer-
cueil a été placé dans la chapelle du roi
Frédéric V. Après une courte cérémonie
funèbre, la famille royale est repartie
pour Copenhague.
Lire en 2e page
LES SERVICES FUNEBRES A PARIS
Contre l'augmentation
de l'indemnité parlementaire
Nous insérons avec empressement a
protestation suivantc
La Fédération des amicales régimentai-
res et d'anciens combattants, « considérant
que toutes les catégories d'ayant-droits
(mutilés, malades, ascendants, veuves de
guerre, orphelins de guerre) n'ont pas reçu
entière satisfaction à leurs si légitimes
revendications que, trop souvent, il a
été répondu que seule la situation bud-
gétaire ne permettait pas d'accorder les
réajustements de pension indispensables
que le Parlement, au nom de la nation, a
pourtant reconnu, à maintes reprises, la
priorité de ces créances
Proteste énergiquement contre tout
principe d'une augmentation de l'indem-
nité parlementaire tant qu'une solution
complètement favorable n'aura pu être
accordée aux victimes de la guerre;
LE RÉGLEMENTÉES RÉPARATIONS
Les préliminaires
d'une négociations
La visite de "M.- Winston Churchill et
jie M. Parker Gilbert, hier matin, à
M. P^incaré, visite précédée de plusieurs
entretiens à Londres avec d'importantes
personnalités! financières, ramène au
premier plan. de l'actualité l'étude de ce
règlement «! général et définitif » des
Répr -iioris, dont l'on fit.en septembre
dernier l'ilh^ des conditions de l'évacua-
tion anticipée de la Rhénanie.
Bu que l'objet précis de ces délibé-
rations n'ait point été divulgué, nous
croyons savoir qu'elles ont exclusive-
ment porté sur la constitution, .le fonc-
tionnement et les disciplines du comité
d'experts dont la création fut envisagée
à Genève. On sait quel sera son rôle
examiner éventuellement les proposi-
tions allemandes, déterminer les condi-
tions auxquelles il sera possible de
consolider les réparations et fixer les
modalités de cette liquidation. Comment
désignera-t-on le nouveau comité ?
Quels seront les limites de ses pouvoirs ?
Où et quand se réunira-t-il ? Autant de
questions délicates qui nécessitaient des
échanges de vues. Nouss, sommes lôin
des réalisations.
De toute évidence, le comité en voie
d'or-anisation n'aura d'intérêt que s'il
se trouve saisi dès sa formation de pro-
positions concrètes du gouvernement
allemand. Comme c'est le Reich qui
doit, en bonne justice, faire les frais de
toutes les combinaisons de règlement
général des passifs de la guerre, il im-
porte de connaître ses intentions réelles,
afin de les confronter avec les légitimes
exigences de ses créanciers.
Existe-t-il, d'ores et déjà, des propo-
sitions allemandes? Il est, jusqu'a
preuve du contraire, permis d'en douter.
Chaque fois que l'Allemagne s'est ris-
quée à faire des suggestions de règle-
ment, elle a escompté, de la désunion
des alliés, une probable fin de non-rece^
voir.
Maintenant qu'elle sait que ses propo-
sitions sont impatiemment attendues et
que les puissances sont disposées à un
examen conciliant, il y a de grandes
chances pour que l'Allemagne s'abs-
tienne ou ne fasse que des offres déri-
soires.
Elle sera d'autant moins pressée
d'abattre son jeu que si les ayants droit
aux dommages de guerre ne se sont
pas d'avance entendus entre eux et s'ils
ne peuvent ensemble s'entendre avec
l'Amérique, le Reich, une fois de plus,
passera au travers du filet des Répara-
tions. C'est le seul espoir qui anime,, en
ce moment, la politique allemande, visi-
blement orientée vers Washington..
M. Parker Gilbert, qui ne demande-
rait pas mieux que de résigner ses
fonctions d'agent général des paiements
et de quitter Berlin, après avoir'rendu
à l'Allemagne, en même temps que son
indépendance financière, ses responsa-
bilités de transferts pour une dette poli-
tique définitivement commercialisée,
a-t-il réussi à aplanir les voies vers cette
entente générale préalable, sans laquelle
tout projet de règlement général serait
pure chimère ?
Le problème est trop complexe pour
que l'on puisse en concevoir la solution
avant de longs mois et de laborieux
pourparlers. La France commettrait une
lourde erreur en cherchant à les hâter.
Elle détient le gage et n'est point, par
conséquent, demanderesse. Il importe
que les rôles ne soient pas intervertis
nous n'aurions qu'à y perdre.
• René Lara
Les Échos
Le centenaire de Taine va être célébré
à Vouziers.
C'est demain que, sous les auspices
de la Société des Ecrivains ardennais et
la présidence de M. A. Chevrillon, de
l'Académie française, Vouziers célè-
brera le centenaire de son illustre enfant
Hippolyte Taine. Un cortège s'arrêtera
le matin devant la stèle du monument
érigé le 24 septembre 1905, et dont les
Allemands enlevèrent le bronze durant
l'occupation. Un second arrêt aura lieu
à l'emplacement où se trouvait la mai-
son où Taine naquit lé 21 avril i828..
Après un déjeuner offert par la So-
ciété des Ecrivains ardennais, une céré-
monie aura lieu dans les salons de
l'Hôtel de Ville MM. Chevrillon, Lucien
Hubert, sénateur Bouet, préfet des Ar-
dennes, y prendront la parole, et M. Er^
nest Raynaud, président de~la Société
des Ecrivains ardennais, y lira un
poème.
Jeanne Lanvin, 22, faubourg Saint-
Honoré, soldera aujourd'hui samedi,
toute la journée, ses derniers modèles
de robes, manteaux, chapeaux, lingerie
et costumes d'eniants, ainsi que de nom-
breux coupons de soieries ou de laina-
ges. Prix- -exceptionnels, vente au comp-
tant.
Le roi s'amus,e. et se fait un jeu
d'examiner gratuitement la vue de tous
ses clients. Leroy, ingénieur-opticien,
30, rue Vivienne, a deux pas des boule-
vatds. Pince-nez et lunettes à la mode
depuis 25 francs.
Un beau succès d'artistes français.
Sur les huit grands prix accordés à
l'occasion de la vingt-septième exposi-
tion internationale de peinture organisée
à NewrYork par la fondation Carnegie,
Vtrois prix ont été décernés des artistes
) français: M. Henry de Basques, Mlle
Marie Laurencin et M. André Perain.
,i Le peintre belge Albert Savergys et le
peintre espagnol Pedro Pruna ont eux
aussi obtenu des prix.
Une rue du Général-Humbert.
Un arrêté du préfet de la Seine, publié
hier matin, attribue le nom de rue
Général-Humbert à la voie en cansttnc-
lion sur l'ancien emplacement as-
tion 76,. parallèlement, au bo- vard
Brune, entre l'Institut dl /pbysiesfogie et
le groupe d'habitations à u»if marché
dénommé « Brune », a i le quator-
zième arrondissement. l\r'
Sur-bas et sous-bas/
Le sous-bas Ly ès est la doublure de
vos bas le sur-b»s Lynès, nouveauté
brevetée, sera le manteau de vos jambes.
Il .s'enfile et, s'enlève instantanément et
protégera vos bas, dans la rue, contre la
pluie et la boue, tout en vous garantis-,
sant du froid. En vente dans les suc-
cursales Lynès seulement. Prix 39, 49
et 59 francs.
Vendra-[-on l'ancien trésor des Guel-
fes ?
L'ex-duc de Brunswick vient de dé-
clarer que pour améliorer sa situation
financière, il avait l'intention de vendre
à l'Amérique une partie de l'ancien tré-
sor des Guelfes. Il s'agirait d'un objet
d'art inestimable, constitué par l'ar-
moire richement ouvragée que Henri le
Lion a rapportée de son pèlerinage aux
Lieux-Saints.
On sait que le gouvernement prus-
sien a confisqué le fonds des Guelfes
à la dynastie de Brunswick en 1866.
Ayant toujours grand besoin,' pour
notre fabrication de bijoux, de brillants,
perles et métaux précieux, nous offrons
aux lecteurs du Gaulois
1° Notre expertise gratuite
2° Un délai de quinze jours (sur de-
mande) pour annuler la vente et ren-
trer en possession des objets, absolu-
ment sans frais ni intérêts
3° De dégager tous bijoux.
Consulter notre cours des métaux pré-
cieux (rubrique Bulletin financier)
Sirop et Pauliet, 222, rue Saint-Martin
(Archives 01-69) 86, avenue Malakoff
(Passy 34-90).
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 295 (- 0 01). Dollar, 25 6075
(–00025): Belga,35575(– OSO).– Lire,
134 25 (+ 0 20). Peseta espagnole, 413 25
(+ 0 25). Franc suisse, 492 50 (- 0 25).
Florin hollandais, 1026 50 (sans change-
ment).
'LA TEMPERATURE
Probabilités pour la journée du 20 octobre
Région parisienne: vent modéré ou assez
fort de sud-ouest à ouest; ciel couvert ou très
nuageux; pluies et averses.
Même température.
'AUJOURD'HUI
Fête: Saint Aurélien.
13 h. 30. Courses à Auteuil.
15 heures. Place de Strasbourg: Pose de
la première pierre de la nouvelle gare de l'Est
et inauguration du pont La Fayette.
18 heures. Vigiles de la Flamme: Ami-
cale des anciens des 154° et 354' R. I.
Le nouveau Kulturkampf!
Le titre n'est pas de nous. Il est de
l'abbé Haegy dans ses feuilles haut-
rhinoises.
L'incertitude .qui plane sur le sort des
articles 70 et 71 n'a, pas tardé à alimen-
ter la campagne autonomiste; et, déjà,
insistant sur ce fait que l'anticlérica-
lisme de notre gouvernement est une
menace constante pour les libertés alsa-
ciennes, les antinationaux d'outre-Vos-
ges se servent, du prétexte fourni par le
Cartel pour empoisonner davantage en-
core l'esprit de leurs compatriotes. Et
leur leit-motiv est le suivant « Que
nous reproche-t-on, puisque les gauches,
en France, font passer leur intérêt de
secte avant l'intérêt national ?. »
UN VOL DE 10 MILLIONS
UNE BANDE Of PILLEURS DE CNATEALIX
EST ARRETEE
Les tapisseries précieuses
sont retrouvées
A la suite d'une enquête, la police ju-
diciaire a arrêté une bande de voleurs
d'objets d'art.
L'un de leurs cambriolages avait eu
lieu, le 7 mars, au château de Fresnaux-
Montifihevreuil, appartenant au marquis
de Bâlleroy l'autre le 19 décembre
1927, au château de Brumare, à Près-
tot (Seine), appartenant au prince de
Robeck.
Au château de Montchevreuil, quatre
tapisseries d'Aubusson avaient été dé-
robées « La reine Didon assise rece-
vant des visites; Les suivants et les con-
fidents de la Reine, Les confidents et
gens de cour de Didon, Ulysse et ses
compagnons dans l'Ile enchantée. » Ces
quatre tapisseries ont été retrouvées,
ainsi qu'un tableau sur cuivre du prince
de Condé, par Mignard, au dos duquel
une dédicace du prince a été grattée par
les malfaiteurs.
Au château de Brumard, les cam-
brioleurs avaient dérobé, au cours d'un
premier vol, des ciboires en or rehaus-
sés de pierreries, ainsi que de nom-
breuses pièces d'argenterie, et, au cours
du second vol, deux tapisseries d'Au-
busson de l'époque Loùis XIII. Tous ces
objets ont été retrouvés, mais deux
peintures de Mme de Maintenon par Mi-
gnard et trois autres, « Henri IV, Du-
plessis-Mornay, la marquise de Mont-
chevreuil», ont été vendues.
Le Coq
Le montant des vols de la bande s'éle-
vait à 10 millions.
Les malfaiteurs, à présent sous les
verrous, sont les nommés Camille Tes-
son, 45 ans, maître d'hôtel, 7, rue rie
Ponthieu, chef de la bande 8téphen
Pernot, 34 ans, maître d'hôtel, 14, im-
passe d'Antin Louis Germain, maître
d'hôtel, 7, rue de Ponthieu H. Trau-
blay, 25 ans, maçon, 35, quai Voltaire.
à Bezons Grégoire Lemarchand, 49
ans, maître d'hôtel, 13, rue d'Angers
V^abriel de Beauvais, 30 ans, courtiser
1 automobiles, 42, rue Mathis G. Le-
fôbvre, 50 ans, joaillier, 11, rue Villedo;
G rges Lefehvre, son fils, 33 ans,
même e profession, 10, rue du Bouloi
P. R.
La catastrophe
de Vincennes
Les imprudeaces d'un entrepreneur
Il est arrêté
Onze morts, quatre blessés, dix disparus
L'émouvant sauvetage de Nicelli
Le tragique effondrement de l'immeuble en
construction rue de la Jarry, à Vincennes, se
produisant après la catastrophe de Prague et
après celle de Londres, serait bien de nature
à faire planer un doute sur la solidité des
bâtisses en ciment armé; que l'on prodigue,
cependant, depuis quelques années. Et pour-
tant, les techniciens n'assurent-ils pas que ce
qu'on édifie par ce procédé est indestructible.
Le fer et le ciment combinés forment, à leur
sens, un bloc résistant contre lequel les intem-
péries, la trépidation et le temps travaillent
en vain.
Peut-être quand l'amalgame a atteint un
degré de siccité parfaite et qu'il est parvenu
à la dureté du granit. Et l'édification du Métro-
politain, construit en -grande partie de cette
manière et dont les voûtes résistent à tant
d'ébranlements et à de si nombreuses infiltra-
tions, tendrait à le prouver péremptoirement.
Mais il n'en reste pas moins que pendant lie
temps que le ciment armé met à sécher, il
se produit une période où des accidents sont
à redouter et où une surveillance rigoureuse
de la construction est indispensable.
En outre, le ciment armé, précisément parce
qu'il semble autoriser plus de hardiesse et plus
d'élévation, demande des fondations particu-
lièrement solides. Il est indispensable qu'aucun
glissement ne se produise qui entraînerait dans
ce bloc, solide parce qu'il est compact, de dan-
gereuses ruptures.
Or, il semble bien que quelques-unes de
ces précautions indispensables n'aient pas été
prises à Vincennes. Le fait que la justice a
arrêté l'entrepreneur Antonio Provini et le chef
de chantier Charles Toscanni est justifié par
dés constatations troublantes. L'entrepreneur,
qui, si nous en croyons certaines informa-
tions, aurait voulu faire l'économie d'un
architecte et aurait construit sur, ses propres
plans, a reconnu qu'il y a trois semaines
plusieurs fissures s'étaient produites dans le
mur-maître de la maison. Il n'y avait pas
autrement paré qu'en étayant et qu'en cou-
lant du ciment. Avant-hier, à midi, en son
absence, une nouvelle fissure s'était produite.
Le chef de chantier avait simplement coulé du
ciment et n'avait pas cru devoir étayer avant
l'arrivée de son patron. Et la catastrophe s'est
produite un couple d'heures plus tard.
Toutes ces fautes sont la triste cause d'un
de ces drames émouvants comme nous en
réservent seuls la vie moderne et ses progrès
matériels. Quoi de plus angoissant, par
exemple, que l'atroce situation de ce malheu-
reux jeune ouvrier de dix-sept ans, Alexandre
Nicelli, que les sauveteurs voient se débattre
dans les affres de la mort ? Il a la tête et
le buste libres et le bassin pris sous un amas
de décombres. Et comme si ce n'est pas assez
des étrangers pour souffrir de ses souffrances,
son père est présent et malgré sa douleur l'en-
courage et s'efforce de le soutenir.
Nicelli, à demi-mort, donne aux sauveteurs
des indications. Ceux-ci doivent agir avec une
extrême prudence. La masse de décombres qui
recouvre le jeune homme est soutenue par une
poutrelle de fer dont le déplacement ou la
rupture entraînerait la chute et la mort de
l'enseveli. Les travaux s'opèrent lentement,
pendant qu'un médecin-major donne fréquem-
ment à boire à Nicelli et lui fait des piqûres
pour le soutenir. C'est une agonie pour tous:
le sauvetage, commencé aux premières heures
de la matinée, a duré toute la journée. A treize
heures trente, il n'est pas terminé et, malgré
piqûres d'huile camphrée, le cœur faiblit
et les mains se refroidissent. Et le père est
toujours là, déchiré par les souffrances de son
fils! Enfin, à seize heures quinze, le riialheu-
reux est dégagé; on le sort avec quelles pré-
cautions Il a les deux jambes brisées et le
bassin fracturé. On espère toutefois le sauver
Au cours de cette pénible journée d'hier,
où le courage et le dévouement des sauve-
teurs s'affirmèrent au-dessus de tout éloge,
quelques-uns, malgré la fatigue de douze
heures d'harassant labeur, ont refusé de se
laisser relever: on avait mis plusieurs cadavres
à jour. Le trist: bilan s'établissait ainsi: onze
morts et quatre blessés, et il y avait encore
dix disparus, dix malheureux .sous les décom-
bres et dont on n'entendait plus aucun appel,
et dont on ne savait où ils étaient ense-
velis. Qu'on y songe: cette maison de six
étages, effondrée sur elle-même, formait à
peine un amas de quelques mètres, pas même
la hauteur d'un étage, d'où des poutres et des
barres de fer, enchevêtrées, jaillissaient lugu-
brement. Et c'est au milieu de ce fouillis où
sans cesse de nouveaux éboulements pouvaient
se produire qu'il fallait travailler, s'orienter
péniblement, tâcher de parvenir à quelque sur-
vivant que la moindre imprudence pouvait
achever.
Autour du théâtre de la catastrophe, une
foule de curieux n'a cessé de se presser. Il en
était venu des environs, mais aussi de Paris,
et les tramways ont connu, hier, à propos de
ce drame, l'animation qu'ils ont les jours de
courses ou les beaux dimanches d'été. Pauvre
curiosité humaine, en l'occurrence bien peu
satisfaite, car les barrages maintenaient fort
loin les gens accourus!
Et hier, à la .nuit tombante, sous les feux
des projecteurs qui rendaient la scène encore
plus tragique, les travaux sinistres conti-
nuaient. On voyait dans les décombres le torse
nu des sapeurs se lever et se baisser pour
creuser et étayer de petites galeries leur per-
mettant d'avancer, pour scier des planches,
pour fondre avec des lampes oxydriques des
poutrelles de fer qui leur barraient la route et
les encombraient, risquant eux-mêmes leur
vie, afin seulement d'arriver à quelque nou-
veau cadavre horriblement défiguré, atroce-
ment mutilé!
Dick IB'huot,
L'Eglise et les assurances sociales
Une lettre du cardinal Maurin
Le cardinal Maurin, archevêque de Lyon,
vient d'adresser au clergé et aux fidèles
de son diocèse une lettre pastorale dont
l'importance apparaît particulièrement op-
portune. L'éminent prélat y définit la
part que les catholiques doivent prendre
à l'application de la loi sur les assurance
sociales, et, prêchant d'exemple, il an-
nonce qu'il se propose de constituer, .pour
le Hhône et pour la Loire, deux grandes
sociétés de secours mutuels familiales qui,
.le cas échéant, recevraient les transforma-
tions exigées par la loi.
Cette initiative ,est prise par le cardi-:
nal Maurin dans un haut souci d'entr'-
aide et de concorde, mais n'est pas exempte
d'une clairvoyance que nous tenons' à sou-
ligner ici. Après avoir indiqué rinsuffi-:
sance d'une législation que les concours
privés doivent renforcer, compléter et, en
quelque sorte, vivifier, il précise II,
aurait mieux valu, semble-t-il, que l'Etat,
se bornant à établir le principe de Tobli-:
galion, laissât les organisations profes-
sionnelles régler les détails d'appliçation
et administrer, sous son contrôle, les 'cais-
ses d'assurances. Le projet de loi voté par,
le Sénat et adopté par la Chambre des dé-
putés a une tendance trop nettement éta^
tiste. »
L'archevêque de Lyon a raison, et il]
illustre sa pensée par cette remarque qui
en est le corollaire La' prévoyance est
un devoir moraL )' Nous retrouvons là uri'
des éléments dont Auguste Comte avait
construit son fameux axiome de philoso-:
phie statique « Savoir pour prévoir,
afin de pouvoir. » Et, du même coup, tout
le problème issu. de la Révolution rede-:
vient présent..Prévoir suppose la durée,
la continuité, la permanence garantie du
pouvoir central. Nous en sommes dépour-:
vus
Le cardinal Maurin parle, dans sa lettre,
de l'appui indispensable à l'effort indivi-
duel, et cette nécessité justifie, précisé-
ment, l'entreprise qu'il tente. La réflexion
qu'il ajoute, au sujet des. travailleurs iso-
lés, artisans, commerçants ou fermiers
dont les gains annuels sont loin d'être
supérieurs ceux des ouvriers de nos
usines », montre que les complications
nées de la surproduction industrielle ne
lui échappent pas. Or cet isolement •.»;
du citoyen ne résulte-t-il pas, dans la vie
moderne, des dispositions du Code civil
et de toutes les aggravations d'ordre suc-
cessoral dont le pays'est victimé ?'La let-
tre 'du cardinal Maurin témoigne, de la
seule énergie sociale qui compte celle
qui s'appuie sur l'expérience, et qui, pour,
réformer, observe et conserve.
Gaëtan Sanvoisin
Sans nouvelles
de l'aviateur Mac Donald.
•Londres, 19 octobre.
On a veillé un peu partout, pendant la
nuit dernière, le long des côtes irlandai-
ses et sur plusieurs aérodromes anglais,
notamment à Croydon, où l'on avait al-
lumé des feux, dans l'espoir qu'ils pour-
raient guider l'aviateur Mac Donald s'il
pouvait réussir la traversée de l'Atlanti-.
que. L'aviateur n'a été signalé nulle part^
notre arm:c au printemps
PAR M. E. THOMAIN
Le ministère de la guerre poursuit
activement la réalisation des mesures
nécessitées par le service d'un an.
Parmi ces mesures, les principales,
portent rappelons-le sur le recru-
tement de 100,000 militaires de carrière
et de 15,000 agents militaires. Le recru-
tement des uns et des autres donne,
comme nous l'avons dit déjà, des résul-
tats satisfaisants, au point que l'appli-,
cation du service d'un an peut etre.
envisagée d'une façon ferme pour non
vembre 1930. ̃
Cette date paraît encore trop éloignée
pour certains parlementaires, tels MM.
Malvy et Renaudel, qui insistaient tout
récemment auprès de M. Painlevé afin
de faire bénéficier du service d'un an
les jeunes gens qui seront incorporés
au printemps 1929. Souci électoral
oblige.
Le ministre n'a pu que réitérer ses
précédentes déclarations, à savoir que
les premiers bénéficiaires de la loi d'un
an seraient les jeunes gens qui doivent
être incorporés en novembre 1929.
Aussi bien les bureaux de la rue
Saint-Dominique n'ont pas de temps à'
perdre pour passer de l'ancien état de
choses au nouveau.
La réorganisation de l'armée, telle,
qu'elle 'découle des récentes lois, doit,
en effet, être achevée au printemps pro-
chain. Dans ce but, le ministre de là
guerre vient d'arrêter la liste des corps
de troupe dont le stationnement est
prévu dans la métropole. Cette liste à
été établie par arme, mais, pour plus de
clarté, nous l'avons dressée par région
de corps d'armée
Gouvernement militaire de Paris.
Infanterie 5e, 24e, 46e régiments chars
de combat 503e cavalerie 11° cuiras-
siers, 0e, 13e, 29' dragons, 4e hussards;
1er et 21 bataillons de dragons portés,
2° et 12e escadrons autos-mitrailleuses
artillerie 32e, 7le, 72e, 152', 300. régi-
ments/401'' D. A. C., 6e- groupe autonome;
génie 311 5e, 81 régiments avation
34e régiment troupes coloniales 2i* et
23e infanterie, 10. artillerie (1).
r° région. Infanterie 1er, 43e, 110'
régiments chars de combat 509e ar-
tillerie :15e génie 3'.
2' région. Infanterie 51e, 67e, 91e*
(1) Il'est à remarquer que le 31° régiment
d'infanterie et le 12e régiment de cuirassiers
ne figurent plus dans cette liste.
,'SAMEDI 20 OCTOBRE 1928
'Directeur'
DIRBCTION, K,É!DA.OTIOMr
EST ̃ AJ3MI1TIST3R,.A.IIIIOIT
t4» Rond-Point des, Champs-Elysées,
PARIS (VHT)
TELEPHONE < Elysée» 63-33
{ Étirages 63·24
ADRESSE TELEGRAPHIQUE GAULOIS-PARIS
Compte Choqua Postal Paris
LUOIEN OORPEOHOT
Rédacteur en chef politique
Toute la publicité est reçue par •
GAULOIS-PUBLICITÉ ",2,rMeDroùot,IX«
TÉLÉPHONE j °u'e"^er^ «««=
( Gutenberg S6-O3
PBIX DES ABONNEMENTS
3 Mois 6 MoIs I An
Paris et Départements. 19 fr. tr. fr.
Belgique et Luxembourg. 28 fr. fr. 100 (V.
Etranger (Union postal»!. 50 fr. 95 fr. 180 fr.
eu$, aux,
Supposez qu'il y a quinze ans environ
Jin personnage. représentant le Fisc ait
chanté dans une revue de fin d'année ce
mauvais couplet
Le pauvre Budget morose,
Pour passer le Rubieon,
Exige que'l'on impose,
Qu'on impose le balcon!
Les spectateurs se seraient écriés
5< Ces revuistes Quelle imagination
Quelle fantaisie Où vont-ils chercher
ga ? »
Et on aurait ri.
Eh bien, voici que tout à coup il n'y
a plus de quoi rire l'impôt sur les-
balcons, en dépit de son apparence, n'est
pas une chose en l'air il est décidé
ce n'est plus une farce, c'est une réalité
ceux dont l'appartement est doté par
hasard et par malheur d'une petite
fluxion pierreuse extérieure entourée
d'une ferronnerie, de précaution, ses ré-
,veillent subitement avec une obligation
plus vis-à-vis de leur percepteur.
'Et en dépit de la main-courante, les
bras vous en tombent.
Cet événement est inquiétant pour
plusieurs raisons. D'abord, l'idée éton-
nante et. imprévue d'un impôt sur les
balcons suggère la pensée (beaucoup
plus-encore que l'impôt sur les chiens)
d'une Administration aux abois. Pour
imaginer, oser proposer, voter et exiger
une contribution de cette cocasserie, il
faut avoir toute pudeur administrative
bue, et que le budget municipal ait déjà
les jambes en l'air pour la culbute. C'est
le point de vue « bon citoyen » soucieux
désintérêts généraux de la commu-
¡,Ce:, qu'il y a d'alarmant ensuite et
cela, c'est le point de vue du contribua-
ble ,mué déjà en citron: pressé c'est
que ce balcon est, si l'on peut dire, une
porte ouverte sur la fantaisie fiscale la
plus échevelée. Du balcon à la corniche,
iVn'y a pas loin, et de la corniche à la
gouttière, il n'y a que l'épaisseur d'une
feuille de papier officielle. Dès lors, on
n'aperçoit plus rien qui ne soit excel-
lente matière imposable la persienne
tremble d'appréhension dans ses gonds,
'et le rideau de vitragé n'a plus un fil de
pas de, raisons non plus pour que le
numéro de la maison ne soit également
imposé, sinon selon sa grosseur, du
moins- selon son importance" numérique,
è$ pour que les locataires des numéros
à trois chiffres n'aient, bientôt payer
Cher leur importance orgueilleuse à la
fois cardinale et ordinale.
¡:, Une fois dans l'invraisemblance et
dans l'absurdité fiscales il n'y a pas
Se raison pour que l'on s'arrête. L'égalité'
et là justice étant, comme chacun sait,
tte's'mots que l'on n'écrit même plus sur
les murs, il va de soi que l'impôt, sous
l'influence de la malveillance et du sec-
tari'sine démagogiques, va vers la classe
bourgeoise comme l'eau vers la rivière.
On impose les pianos, mais je n'ai pas
puï dire qu'il y avait un impôt sur les
accordéons. Le moindre petit cercle râ-
le,ux dégorge son pourcentage de ca-
gnotte, mais prélève-t-on quelque chose
fur les innombrables parties de zanzi
fljii se jouent à jet continu sur tous les
Zincs de la Capitale ?
,( ,D'ores et déjà, on prévoit les impôts
qui, dirai-je, s'imposeront, dans un délai
bref l'impôt sur les guêtres les habits
noirs, hors ceux vêtements sacres de
travail -^portés par les maîtres d'hôtel
lés smokings, les derniers chapeaux
haut-de-forme, les chapeaux melons, les
cravates et leurs épingles, les pelisses,
les cannes non déclarées nécessités or-
thopédiques par certificat médical, les
faux-cols empesés, les gants, etc., etc.;
eji attendons-nous à voir exiger un de
£es, jours le poinçonnage des raquettes
ge tennis, des fume-cigarettes et des
.clubs de golf. Les casquettes échappe-
ront à la persécution et aussi, miracu-
leusement, les bas de soie, parce qu'ils
Murent les rues sur les jambes des élec-
trices influentes du carreau des Halles
gu des faubourgs.
:Mais revenons à nos balcons. Le bal-
con' doit apparaître, évidemment, aux
messieurs qualifiés qui, la tête dans les
mains, passent leurs nuits à découvrir
des prétextes de pressuration, comme
étant d'essence aristocratique et bour-
geoise. Le balcon, c'est la maison qui
prend du ventre. C'est le luxe architec-
tural traditionnel des palais, des hôtels
particuliers, des villas. C'est, matérielle-
ment, de la pierre inutile, en supplé-
ment c'est de l'engraissement d'im-
meuble c'est un défi orgueilleux et
à tendance humiliante, à la simplicité
^âorarde du logis de prolétaire. La Ré-
publique n'a.pas plus besoin de ba
ions pour son architecture qu'elle n'a
besoin de savants et de poètes dans sa
constitution sociale.
Les balcons, c'est de l'ostentation de
riches et de jouisseurs. Ce sont des so-
des pour vaniteux repus. Ce sont des
étagères pour s'exhiber, pour se faire
voir. C'est une insulte aux façades plates
des quartiers modestes et des maisons
ouvrières en série. Alors, en attendant
là période révolutionnaire où sera or-
donnée la suppression des balcons aris-
tocrates, comme le fut celle des armoi-
ries blasons et statues de saints, il faut
payer.
Et pourtant. Pourtant, nous sommes
'dés milliers et des milliers de braves
gens qui possédons des balcons sans
les avoir demandés. La plupart des lo-
cataires ont loué leur appartement
parce qu'il leur convenait pour d'autres
raisons que les .bosses bxtra-muros de
leurs fenêtres. JJs ont pris les balcons
par-dessus le marché, parce que ces
balcons étaient accrochés, une fois
pour toutes, aux fenêtres.Au temps loin-
tain où, cherchant à se loger, on pouvait
choisir ëntre de nombreux apparte-
ments, le fait de payer un supplément
pour le balcon eût sans doute incité
beaucoup de gens à se pourvoir ailleur^f*.
Qu'est-ce que c'est que cette obligation
onéreuse; à retardement et par traî-
trise ? Tout le monde n'a pas besoin, à
l'usage d'un petit chien-chien d'un
champ de manœuvres pour lui/ faire
prendre patience entre deux sorties né-
cessaires.
Et tout le monde n'a pas besoin de
s'exhiber en manche de chemise sur un
balcon,, les soirs de canicule ou de se
percher en brochette, après le dîner,
comme les membres de certaines famil-
les nombreuses sur le garde-fou de
font.
Tout le monde, non plus, n'habite pas
sur le parcours ordinaire des cortèges
officiels, des défilés militaires et des
enterrements sensationnels, et n'a pas
ainsi l'occasion de rendre, grâce à des
invitations sur le balcon, toutes les po-
litesses reçues dans l'année.
A quoi sert un balcon? Moi qui-vous
parle, j'ai été mandé, l'autre saison, au
commissariat de mon quartier parce
que rnà domestique avait aligné sur le
balcon, et fort en retrait, trois malheu-
reux inoffensifs géraniums (sic). Et il
va falloir que je paye pour ces quelques
centimètres carrés de pierre inutiles,
qui ne me servent même pas à favoriser
l'horticulture et à distraire ma bonne ?
C'est un peu roide
Aussi, je me demande si je ne vais
pas, par huissier, sommer mon proprié-
taire d'avoir à reprendre dans la quin-
zaine le balcon qu'il m'a imposé, et que
le Fisc veut m'imposer une seconde
fois.,
Miguel Zàmacoîs
Les f unérailles de l'Impératrice
douairière de Russie
La cérémonie à Copenhague
Copenhague, 19 octobre.
Les funérailles de S. M. l'impératrice
douairière de Russie Marie Feodorovna ont
eu lieu aujourd'hui, à .Copenhague.
Le cercueil avait été- exposé, les'jours
précédents, dans l'église russe de nom-
breux. membres de la famille impériale
russe et des hauts dignitaires de l'ancien
empire russe s'étaient rendus l Copenha-
gue pour assister à la cérémonie funèbre.
LL. MM. le roi et la reine de Danemark
sont arrivés vers 13 heures à l'église, où
se pressaient les membres de la famille
royale, S. M. le roi Haakon de Danemark,
S. A. IL le prince héréditaire de Suède,
S. A. I. le. grand-duc Cyrille, S, A. R. le duc
d'York,.représentant S. M. le roi d'Angle-
terre, et LL. AA. RR. les Princes de diverses
maisons souveraines, le président du con-
seil et le ministre des affaires étrangères.
qui représentaient le gouvernement' les
membres de la colonie russe et quelques
invités, parmi les amis intimes de S. M.
l'Impératrice.
Le métropolite Euloge, de Paris, a cé-
lébré la messe, qui duré une demi-
heure.
Pendant le service funèbre, une compa-
gnie de la garde rendait les honneurs de-
vant l'église.
Après la cérémonie, le cercueil a été
placé sur le corbillard royal et a été trans-
porté à la gare de l'Est, escorté par des
détachements de différentes troupes de la
garnison. S. M. le Roi et les membres de
la famille royale ont suivi à pied et tête
nue le corbillard.
Une foule très nombreuse était massée
sur le parcours du cortège et s'est décou-
verte avec respect au passage du cercueil,
qui disparaissait sous les gerbes et les
couronnes de fleurs, parmi lesquelles on
remarquait, les couronnes offertes par
S. A. le roi des Belges, le président de la
République française, le président de la
République brésilienne, le président de la
République chinoise, le corps diplomatique
et les corps constitués danois.
A la gare, le cercueil a été placé dans
un train spécial qui est parti heures
avec la famille royale et les membres de
sa suite, pour Roskilde.
A Roskilde, des officiers de la garde
ont transporté le cercueil du train au cor-
billard, qui s'est rendu à la cathédrale, où
sont, enterrés depuis quinze siècles tous
les membres de la famille royale. Le cer-
cueil a été placé dans la chapelle du roi
Frédéric V. Après une courte cérémonie
funèbre, la famille royale est repartie
pour Copenhague.
Lire en 2e page
LES SERVICES FUNEBRES A PARIS
Contre l'augmentation
de l'indemnité parlementaire
Nous insérons avec empressement a
protestation suivantc
La Fédération des amicales régimentai-
res et d'anciens combattants, « considérant
que toutes les catégories d'ayant-droits
(mutilés, malades, ascendants, veuves de
guerre, orphelins de guerre) n'ont pas reçu
entière satisfaction à leurs si légitimes
revendications que, trop souvent, il a
été répondu que seule la situation bud-
gétaire ne permettait pas d'accorder les
réajustements de pension indispensables
que le Parlement, au nom de la nation, a
pourtant reconnu, à maintes reprises, la
priorité de ces créances
Proteste énergiquement contre tout
principe d'une augmentation de l'indem-
nité parlementaire tant qu'une solution
complètement favorable n'aura pu être
accordée aux victimes de la guerre;
LE RÉGLEMENTÉES RÉPARATIONS
Les préliminaires
d'une négociations
La visite de "M.- Winston Churchill et
jie M. Parker Gilbert, hier matin, à
M. P^incaré, visite précédée de plusieurs
entretiens à Londres avec d'importantes
personnalités! financières, ramène au
premier plan. de l'actualité l'étude de ce
règlement «! général et définitif » des
Répr -iioris, dont l'on fit.en septembre
dernier l'ilh^ des conditions de l'évacua-
tion anticipée de la Rhénanie.
Bu que l'objet précis de ces délibé-
rations n'ait point été divulgué, nous
croyons savoir qu'elles ont exclusive-
ment porté sur la constitution, .le fonc-
tionnement et les disciplines du comité
d'experts dont la création fut envisagée
à Genève. On sait quel sera son rôle
examiner éventuellement les proposi-
tions allemandes, déterminer les condi-
tions auxquelles il sera possible de
consolider les réparations et fixer les
modalités de cette liquidation. Comment
désignera-t-on le nouveau comité ?
Quels seront les limites de ses pouvoirs ?
Où et quand se réunira-t-il ? Autant de
questions délicates qui nécessitaient des
échanges de vues. Nouss, sommes lôin
des réalisations.
De toute évidence, le comité en voie
d'or-anisation n'aura d'intérêt que s'il
se trouve saisi dès sa formation de pro-
positions concrètes du gouvernement
allemand. Comme c'est le Reich qui
doit, en bonne justice, faire les frais de
toutes les combinaisons de règlement
général des passifs de la guerre, il im-
porte de connaître ses intentions réelles,
afin de les confronter avec les légitimes
exigences de ses créanciers.
Existe-t-il, d'ores et déjà, des propo-
sitions allemandes? Il est, jusqu'a
preuve du contraire, permis d'en douter.
Chaque fois que l'Allemagne s'est ris-
quée à faire des suggestions de règle-
ment, elle a escompté, de la désunion
des alliés, une probable fin de non-rece^
voir.
Maintenant qu'elle sait que ses propo-
sitions sont impatiemment attendues et
que les puissances sont disposées à un
examen conciliant, il y a de grandes
chances pour que l'Allemagne s'abs-
tienne ou ne fasse que des offres déri-
soires.
Elle sera d'autant moins pressée
d'abattre son jeu que si les ayants droit
aux dommages de guerre ne se sont
pas d'avance entendus entre eux et s'ils
ne peuvent ensemble s'entendre avec
l'Amérique, le Reich, une fois de plus,
passera au travers du filet des Répara-
tions. C'est le seul espoir qui anime,, en
ce moment, la politique allemande, visi-
blement orientée vers Washington..
M. Parker Gilbert, qui ne demande-
rait pas mieux que de résigner ses
fonctions d'agent général des paiements
et de quitter Berlin, après avoir'rendu
à l'Allemagne, en même temps que son
indépendance financière, ses responsa-
bilités de transferts pour une dette poli-
tique définitivement commercialisée,
a-t-il réussi à aplanir les voies vers cette
entente générale préalable, sans laquelle
tout projet de règlement général serait
pure chimère ?
Le problème est trop complexe pour
que l'on puisse en concevoir la solution
avant de longs mois et de laborieux
pourparlers. La France commettrait une
lourde erreur en cherchant à les hâter.
Elle détient le gage et n'est point, par
conséquent, demanderesse. Il importe
que les rôles ne soient pas intervertis
nous n'aurions qu'à y perdre.
• René Lara
Les Échos
Le centenaire de Taine va être célébré
à Vouziers.
C'est demain que, sous les auspices
de la Société des Ecrivains ardennais et
la présidence de M. A. Chevrillon, de
l'Académie française, Vouziers célè-
brera le centenaire de son illustre enfant
Hippolyte Taine. Un cortège s'arrêtera
le matin devant la stèle du monument
érigé le 24 septembre 1905, et dont les
Allemands enlevèrent le bronze durant
l'occupation. Un second arrêt aura lieu
à l'emplacement où se trouvait la mai-
son où Taine naquit lé 21 avril i828..
Après un déjeuner offert par la So-
ciété des Ecrivains ardennais, une céré-
monie aura lieu dans les salons de
l'Hôtel de Ville MM. Chevrillon, Lucien
Hubert, sénateur Bouet, préfet des Ar-
dennes, y prendront la parole, et M. Er^
nest Raynaud, président de~la Société
des Ecrivains ardennais, y lira un
poème.
Jeanne Lanvin, 22, faubourg Saint-
Honoré, soldera aujourd'hui samedi,
toute la journée, ses derniers modèles
de robes, manteaux, chapeaux, lingerie
et costumes d'eniants, ainsi que de nom-
breux coupons de soieries ou de laina-
ges. Prix- -exceptionnels, vente au comp-
tant.
Le roi s'amus,e. et se fait un jeu
d'examiner gratuitement la vue de tous
ses clients. Leroy, ingénieur-opticien,
30, rue Vivienne, a deux pas des boule-
vatds. Pince-nez et lunettes à la mode
depuis 25 francs.
Un beau succès d'artistes français.
Sur les huit grands prix accordés à
l'occasion de la vingt-septième exposi-
tion internationale de peinture organisée
à NewrYork par la fondation Carnegie,
Vtrois prix ont été décernés des artistes
) français: M. Henry de Basques, Mlle
Marie Laurencin et M. André Perain.
,i Le peintre belge Albert Savergys et le
peintre espagnol Pedro Pruna ont eux
aussi obtenu des prix.
Une rue du Général-Humbert.
Un arrêté du préfet de la Seine, publié
hier matin, attribue le nom de rue
Général-Humbert à la voie en cansttnc-
lion sur l'ancien emplacement as-
tion 76,. parallèlement, au bo- vard
Brune, entre l'Institut dl /pbysiesfogie et
le groupe d'habitations à u»if marché
dénommé « Brune », a i le quator-
zième arrondissement. l\r'
Sur-bas et sous-bas/
Le sous-bas Ly ès est la doublure de
vos bas le sur-b»s Lynès, nouveauté
brevetée, sera le manteau de vos jambes.
Il .s'enfile et, s'enlève instantanément et
protégera vos bas, dans la rue, contre la
pluie et la boue, tout en vous garantis-,
sant du froid. En vente dans les suc-
cursales Lynès seulement. Prix 39, 49
et 59 francs.
Vendra-[-on l'ancien trésor des Guel-
fes ?
L'ex-duc de Brunswick vient de dé-
clarer que pour améliorer sa situation
financière, il avait l'intention de vendre
à l'Amérique une partie de l'ancien tré-
sor des Guelfes. Il s'agirait d'un objet
d'art inestimable, constitué par l'ar-
moire richement ouvragée que Henri le
Lion a rapportée de son pèlerinage aux
Lieux-Saints.
On sait que le gouvernement prus-
sien a confisqué le fonds des Guelfes
à la dynastie de Brunswick en 1866.
Ayant toujours grand besoin,' pour
notre fabrication de bijoux, de brillants,
perles et métaux précieux, nous offrons
aux lecteurs du Gaulois
1° Notre expertise gratuite
2° Un délai de quinze jours (sur de-
mande) pour annuler la vente et ren-
trer en possession des objets, absolu-
ment sans frais ni intérêts
3° De dégager tous bijoux.
Consulter notre cours des métaux pré-
cieux (rubrique Bulletin financier)
Sirop et Pauliet, 222, rue Saint-Martin
(Archives 01-69) 86, avenue Malakoff
(Passy 34-90).
DERNIERS COURS DES CHANGES
Livre, 124 295 (- 0 01). Dollar, 25 6075
(–00025): Belga,35575(– OSO).– Lire,
134 25 (+ 0 20). Peseta espagnole, 413 25
(+ 0 25). Franc suisse, 492 50 (- 0 25).
Florin hollandais, 1026 50 (sans change-
ment).
'LA TEMPERATURE
Probabilités pour la journée du 20 octobre
Région parisienne: vent modéré ou assez
fort de sud-ouest à ouest; ciel couvert ou très
nuageux; pluies et averses.
Même température.
'AUJOURD'HUI
Fête: Saint Aurélien.
13 h. 30. Courses à Auteuil.
15 heures. Place de Strasbourg: Pose de
la première pierre de la nouvelle gare de l'Est
et inauguration du pont La Fayette.
18 heures. Vigiles de la Flamme: Ami-
cale des anciens des 154° et 354' R. I.
Le nouveau Kulturkampf!
Le titre n'est pas de nous. Il est de
l'abbé Haegy dans ses feuilles haut-
rhinoises.
L'incertitude .qui plane sur le sort des
articles 70 et 71 n'a, pas tardé à alimen-
ter la campagne autonomiste; et, déjà,
insistant sur ce fait que l'anticlérica-
lisme de notre gouvernement est une
menace constante pour les libertés alsa-
ciennes, les antinationaux d'outre-Vos-
ges se servent, du prétexte fourni par le
Cartel pour empoisonner davantage en-
core l'esprit de leurs compatriotes. Et
leur leit-motiv est le suivant « Que
nous reproche-t-on, puisque les gauches,
en France, font passer leur intérêt de
secte avant l'intérêt national ?. »
UN VOL DE 10 MILLIONS
UNE BANDE Of PILLEURS DE CNATEALIX
EST ARRETEE
Les tapisseries précieuses
sont retrouvées
A la suite d'une enquête, la police ju-
diciaire a arrêté une bande de voleurs
d'objets d'art.
L'un de leurs cambriolages avait eu
lieu, le 7 mars, au château de Fresnaux-
Montifihevreuil, appartenant au marquis
de Bâlleroy l'autre le 19 décembre
1927, au château de Brumare, à Près-
tot (Seine), appartenant au prince de
Robeck.
Au château de Montchevreuil, quatre
tapisseries d'Aubusson avaient été dé-
robées « La reine Didon assise rece-
vant des visites; Les suivants et les con-
fidents de la Reine, Les confidents et
gens de cour de Didon, Ulysse et ses
compagnons dans l'Ile enchantée. » Ces
quatre tapisseries ont été retrouvées,
ainsi qu'un tableau sur cuivre du prince
de Condé, par Mignard, au dos duquel
une dédicace du prince a été grattée par
les malfaiteurs.
Au château de Brumard, les cam-
brioleurs avaient dérobé, au cours d'un
premier vol, des ciboires en or rehaus-
sés de pierreries, ainsi que de nom-
breuses pièces d'argenterie, et, au cours
du second vol, deux tapisseries d'Au-
busson de l'époque Loùis XIII. Tous ces
objets ont été retrouvés, mais deux
peintures de Mme de Maintenon par Mi-
gnard et trois autres, « Henri IV, Du-
plessis-Mornay, la marquise de Mont-
chevreuil», ont été vendues.
Le Coq
Le montant des vols de la bande s'éle-
vait à 10 millions.
Les malfaiteurs, à présent sous les
verrous, sont les nommés Camille Tes-
son, 45 ans, maître d'hôtel, 7, rue rie
Ponthieu, chef de la bande 8téphen
Pernot, 34 ans, maître d'hôtel, 14, im-
passe d'Antin Louis Germain, maître
d'hôtel, 7, rue de Ponthieu H. Trau-
blay, 25 ans, maçon, 35, quai Voltaire.
à Bezons Grégoire Lemarchand, 49
ans, maître d'hôtel, 13, rue d'Angers
V^abriel de Beauvais, 30 ans, courtiser
1 automobiles, 42, rue Mathis G. Le-
fôbvre, 50 ans, joaillier, 11, rue Villedo;
G rges Lefehvre, son fils, 33 ans,
même e profession, 10, rue du Bouloi
P. R.
La catastrophe
de Vincennes
Les imprudeaces d'un entrepreneur
Il est arrêté
Onze morts, quatre blessés, dix disparus
L'émouvant sauvetage de Nicelli
Le tragique effondrement de l'immeuble en
construction rue de la Jarry, à Vincennes, se
produisant après la catastrophe de Prague et
après celle de Londres, serait bien de nature
à faire planer un doute sur la solidité des
bâtisses en ciment armé; que l'on prodigue,
cependant, depuis quelques années. Et pour-
tant, les techniciens n'assurent-ils pas que ce
qu'on édifie par ce procédé est indestructible.
Le fer et le ciment combinés forment, à leur
sens, un bloc résistant contre lequel les intem-
péries, la trépidation et le temps travaillent
en vain.
Peut-être quand l'amalgame a atteint un
degré de siccité parfaite et qu'il est parvenu
à la dureté du granit. Et l'édification du Métro-
politain, construit en -grande partie de cette
manière et dont les voûtes résistent à tant
d'ébranlements et à de si nombreuses infiltra-
tions, tendrait à le prouver péremptoirement.
Mais il n'en reste pas moins que pendant lie
temps que le ciment armé met à sécher, il
se produit une période où des accidents sont
à redouter et où une surveillance rigoureuse
de la construction est indispensable.
En outre, le ciment armé, précisément parce
qu'il semble autoriser plus de hardiesse et plus
d'élévation, demande des fondations particu-
lièrement solides. Il est indispensable qu'aucun
glissement ne se produise qui entraînerait dans
ce bloc, solide parce qu'il est compact, de dan-
gereuses ruptures.
Or, il semble bien que quelques-unes de
ces précautions indispensables n'aient pas été
prises à Vincennes. Le fait que la justice a
arrêté l'entrepreneur Antonio Provini et le chef
de chantier Charles Toscanni est justifié par
dés constatations troublantes. L'entrepreneur,
qui, si nous en croyons certaines informa-
tions, aurait voulu faire l'économie d'un
architecte et aurait construit sur, ses propres
plans, a reconnu qu'il y a trois semaines
plusieurs fissures s'étaient produites dans le
mur-maître de la maison. Il n'y avait pas
autrement paré qu'en étayant et qu'en cou-
lant du ciment. Avant-hier, à midi, en son
absence, une nouvelle fissure s'était produite.
Le chef de chantier avait simplement coulé du
ciment et n'avait pas cru devoir étayer avant
l'arrivée de son patron. Et la catastrophe s'est
produite un couple d'heures plus tard.
Toutes ces fautes sont la triste cause d'un
de ces drames émouvants comme nous en
réservent seuls la vie moderne et ses progrès
matériels. Quoi de plus angoissant, par
exemple, que l'atroce situation de ce malheu-
reux jeune ouvrier de dix-sept ans, Alexandre
Nicelli, que les sauveteurs voient se débattre
dans les affres de la mort ? Il a la tête et
le buste libres et le bassin pris sous un amas
de décombres. Et comme si ce n'est pas assez
des étrangers pour souffrir de ses souffrances,
son père est présent et malgré sa douleur l'en-
courage et s'efforce de le soutenir.
Nicelli, à demi-mort, donne aux sauveteurs
des indications. Ceux-ci doivent agir avec une
extrême prudence. La masse de décombres qui
recouvre le jeune homme est soutenue par une
poutrelle de fer dont le déplacement ou la
rupture entraînerait la chute et la mort de
l'enseveli. Les travaux s'opèrent lentement,
pendant qu'un médecin-major donne fréquem-
ment à boire à Nicelli et lui fait des piqûres
pour le soutenir. C'est une agonie pour tous:
le sauvetage, commencé aux premières heures
de la matinée, a duré toute la journée. A treize
heures trente, il n'est pas terminé et, malgré
piqûres d'huile camphrée, le cœur faiblit
et les mains se refroidissent. Et le père est
toujours là, déchiré par les souffrances de son
fils! Enfin, à seize heures quinze, le riialheu-
reux est dégagé; on le sort avec quelles pré-
cautions Il a les deux jambes brisées et le
bassin fracturé. On espère toutefois le sauver
Au cours de cette pénible journée d'hier,
où le courage et le dévouement des sauve-
teurs s'affirmèrent au-dessus de tout éloge,
quelques-uns, malgré la fatigue de douze
heures d'harassant labeur, ont refusé de se
laisser relever: on avait mis plusieurs cadavres
à jour. Le trist: bilan s'établissait ainsi: onze
morts et quatre blessés, et il y avait encore
dix disparus, dix malheureux .sous les décom-
bres et dont on n'entendait plus aucun appel,
et dont on ne savait où ils étaient ense-
velis. Qu'on y songe: cette maison de six
étages, effondrée sur elle-même, formait à
peine un amas de quelques mètres, pas même
la hauteur d'un étage, d'où des poutres et des
barres de fer, enchevêtrées, jaillissaient lugu-
brement. Et c'est au milieu de ce fouillis où
sans cesse de nouveaux éboulements pouvaient
se produire qu'il fallait travailler, s'orienter
péniblement, tâcher de parvenir à quelque sur-
vivant que la moindre imprudence pouvait
achever.
Autour du théâtre de la catastrophe, une
foule de curieux n'a cessé de se presser. Il en
était venu des environs, mais aussi de Paris,
et les tramways ont connu, hier, à propos de
ce drame, l'animation qu'ils ont les jours de
courses ou les beaux dimanches d'été. Pauvre
curiosité humaine, en l'occurrence bien peu
satisfaite, car les barrages maintenaient fort
loin les gens accourus!
Et hier, à la .nuit tombante, sous les feux
des projecteurs qui rendaient la scène encore
plus tragique, les travaux sinistres conti-
nuaient. On voyait dans les décombres le torse
nu des sapeurs se lever et se baisser pour
creuser et étayer de petites galeries leur per-
mettant d'avancer, pour scier des planches,
pour fondre avec des lampes oxydriques des
poutrelles de fer qui leur barraient la route et
les encombraient, risquant eux-mêmes leur
vie, afin seulement d'arriver à quelque nou-
veau cadavre horriblement défiguré, atroce-
ment mutilé!
Dick IB'huot,
L'Eglise et les assurances sociales
Une lettre du cardinal Maurin
Le cardinal Maurin, archevêque de Lyon,
vient d'adresser au clergé et aux fidèles
de son diocèse une lettre pastorale dont
l'importance apparaît particulièrement op-
portune. L'éminent prélat y définit la
part que les catholiques doivent prendre
à l'application de la loi sur les assurance
sociales, et, prêchant d'exemple, il an-
nonce qu'il se propose de constituer, .pour
le Hhône et pour la Loire, deux grandes
sociétés de secours mutuels familiales qui,
.le cas échéant, recevraient les transforma-
tions exigées par la loi.
Cette initiative ,est prise par le cardi-:
nal Maurin dans un haut souci d'entr'-
aide et de concorde, mais n'est pas exempte
d'une clairvoyance que nous tenons' à sou-
ligner ici. Après avoir indiqué rinsuffi-:
sance d'une législation que les concours
privés doivent renforcer, compléter et, en
quelque sorte, vivifier, il précise II,
aurait mieux valu, semble-t-il, que l'Etat,
se bornant à établir le principe de Tobli-:
galion, laissât les organisations profes-
sionnelles régler les détails d'appliçation
et administrer, sous son contrôle, les 'cais-
ses d'assurances. Le projet de loi voté par,
le Sénat et adopté par la Chambre des dé-
putés a une tendance trop nettement éta^
tiste. »
L'archevêque de Lyon a raison, et il]
illustre sa pensée par cette remarque qui
en est le corollaire La' prévoyance est
un devoir moraL )' Nous retrouvons là uri'
des éléments dont Auguste Comte avait
construit son fameux axiome de philoso-:
phie statique « Savoir pour prévoir,
afin de pouvoir. » Et, du même coup, tout
le problème issu. de la Révolution rede-:
vient présent..Prévoir suppose la durée,
la continuité, la permanence garantie du
pouvoir central. Nous en sommes dépour-:
vus
Le cardinal Maurin parle, dans sa lettre,
de l'appui indispensable à l'effort indivi-
duel, et cette nécessité justifie, précisé-
ment, l'entreprise qu'il tente. La réflexion
qu'il ajoute, au sujet des. travailleurs iso-
lés, artisans, commerçants ou fermiers
dont les gains annuels sont loin d'être
supérieurs ceux des ouvriers de nos
usines », montre que les complications
nées de la surproduction industrielle ne
lui échappent pas. Or cet isolement •.»;
du citoyen ne résulte-t-il pas, dans la vie
moderne, des dispositions du Code civil
et de toutes les aggravations d'ordre suc-
cessoral dont le pays'est victimé ?'La let-
tre 'du cardinal Maurin témoigne, de la
seule énergie sociale qui compte celle
qui s'appuie sur l'expérience, et qui, pour,
réformer, observe et conserve.
Gaëtan Sanvoisin
Sans nouvelles
de l'aviateur Mac Donald.
•Londres, 19 octobre.
On a veillé un peu partout, pendant la
nuit dernière, le long des côtes irlandai-
ses et sur plusieurs aérodromes anglais,
notamment à Croydon, où l'on avait al-
lumé des feux, dans l'espoir qu'ils pour-
raient guider l'aviateur Mac Donald s'il
pouvait réussir la traversée de l'Atlanti-.
que. L'aviateur n'a été signalé nulle part^
notre arm:c au printemps
PAR M. E. THOMAIN
Le ministère de la guerre poursuit
activement la réalisation des mesures
nécessitées par le service d'un an.
Parmi ces mesures, les principales,
portent rappelons-le sur le recru-
tement de 100,000 militaires de carrière
et de 15,000 agents militaires. Le recru-
tement des uns et des autres donne,
comme nous l'avons dit déjà, des résul-
tats satisfaisants, au point que l'appli-,
cation du service d'un an peut etre.
envisagée d'une façon ferme pour non
vembre 1930. ̃
Cette date paraît encore trop éloignée
pour certains parlementaires, tels MM.
Malvy et Renaudel, qui insistaient tout
récemment auprès de M. Painlevé afin
de faire bénéficier du service d'un an
les jeunes gens qui seront incorporés
au printemps 1929. Souci électoral
oblige.
Le ministre n'a pu que réitérer ses
précédentes déclarations, à savoir que
les premiers bénéficiaires de la loi d'un
an seraient les jeunes gens qui doivent
être incorporés en novembre 1929.
Aussi bien les bureaux de la rue
Saint-Dominique n'ont pas de temps à'
perdre pour passer de l'ancien état de
choses au nouveau.
La réorganisation de l'armée, telle,
qu'elle 'découle des récentes lois, doit,
en effet, être achevée au printemps pro-
chain. Dans ce but, le ministre de là
guerre vient d'arrêter la liste des corps
de troupe dont le stationnement est
prévu dans la métropole. Cette liste à
été établie par arme, mais, pour plus de
clarté, nous l'avons dressée par région
de corps d'armée
Gouvernement militaire de Paris.
Infanterie 5e, 24e, 46e régiments chars
de combat 503e cavalerie 11° cuiras-
siers, 0e, 13e, 29' dragons, 4e hussards;
1er et 21 bataillons de dragons portés,
2° et 12e escadrons autos-mitrailleuses
artillerie 32e, 7le, 72e, 152', 300. régi-
ments/401'' D. A. C., 6e- groupe autonome;
génie 311 5e, 81 régiments avation
34e régiment troupes coloniales 2i* et
23e infanterie, 10. artillerie (1).
r° région. Infanterie 1er, 43e, 110'
régiments chars de combat 509e ar-
tillerie :15e génie 3'.
2' région. Infanterie 51e, 67e, 91e*
(1) Il'est à remarquer que le 31° régiment
d'infanterie et le 12e régiment de cuirassiers
ne figurent plus dans cette liste.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.67%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.67%.
- Collections numériques similaires Henrichs Paul Henrichs Paul /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Henrichs Paul" or dc.contributor adj "Henrichs Paul")Lamy Charles Lamy Charles /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lamy Charles" or dc.contributor adj "Lamy Charles") Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise") Firmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
- Auteurs similaires Henrichs Paul Henrichs Paul /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Henrichs Paul" or dc.contributor adj "Henrichs Paul")Lamy Charles Lamy Charles /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lamy Charles" or dc.contributor adj "Lamy Charles") Firmin Didot Ambroise Firmin Didot Ambroise /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Ambroise" or dc.contributor adj "Firmin Didot Ambroise") Firmin Didot Hyacinthe Firmin Didot Hyacinthe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Firmin Didot Hyacinthe" or dc.contributor adj "Firmin Didot Hyacinthe")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k541409w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k541409w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k541409w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k541409w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k541409w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k541409w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k541409w/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest