Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1866-08-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 août 1866 30 août 1866
Description : 1866/08/30 (A16,N16). 1866/08/30 (A16,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5408600h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2008
AVIS.
s engageons les personnes dont l'abonne-
expire prochainement, à 1e reiiouYeler
s ne veulent pas éprouver d'interruption
l'envoi du journal.
SOMMAIRE.
n photographique, par M. M'-A. Gaudin.
rapliie magique, par M. Constaot-Delessert.
es sur collodion transporté, par M. A. Moitessier.
nouvelles méthodes de renforcement, par M. Kaiser
e et (in).
tion photographique à Narbonne.
n scientifique : Sur l'éruption du Vésuve en 1031,
M. H. Le Hon.
BULLETIN PHOTOGRAPHIQUE.
Dosage «les bains d'argent.
me suis servi déjà bien des fois du tube
'ai indiqué pour déterminer la teneur du
d'argent, seulement j'ai consacré à cet
e uu tube gradué que j'ai payé 3 francs,
l'intention de le faire servir à deux fins,
xercice m'a révélé divers inconvénients
e vais faire connaître.
pièce qui m'a servi était une éprouvette
surer les gaz et dont la graduation corn-
ait, par conséquent, à l'extrémité fermée
e trouve au sommet pour cette opération,
s que pour éprouver le bain d'argent, cette
mité se trouve en bas ; de sorte que les
es de la graduation se trouvent renversés ;
mme de plus les traits sont très-fins,
loi de ces éprouvettes pour cet usage m'a
très-difficile. .
outre, je l'avais choisie d'un diamètre in-
ur d'un centimètre seulement, en vue de
aire la moindre quantité possible du bain
aque essai ; mais ce diamètre s'est trouvé
étroit, pour la séparation facile du préci-
II vaudrait mieux opérer avec un tube
millimètres de diamètre, que le pouce
(1 boucher facilement; dès lors je suis
' à adopter définitivement pour cet usage
Piouvettes à pied de ce calibre, sur les-
•^ on aura collé à l'albumine, coagulée
s coup, une bande de papier portant 40 di-
;is égales en regard de l'intérieur du vase.
lu instrument de cette nature, on déter-
la facilement la teneur du bain d'argent
C|,utième près en moins de 5 minutes.
Extrême danger de l'emploi du cyanure de
potassium.
On a beau signaler sans cesse l'inutilité et le
danger de l'emploi du cyanure de potassium en
photographie, ce terrible poison s'introduit de
plus en plus dans la pratique. On fixe en général
les négatifs au cyanure, à cause de la rapidité
de l'effet, mais à coup sûr au détriment des fi-
nesses. Je lis dans un recueil de photogra-
phie la relation de la mort d'un jeune homme
qui a été causée à Londres par la seule res-
piration des émanations du cyanure de potassium,
que ce jeune homme employait, il paraît, en
solution chaude pour l'exercice de sa profes-
sion.
Si je reviens aujourd'hui sur ce chapitre,
c'est parce que tout récemment j'ai été amené
à reconnaître par moi-même la terrible puis-
sance de ce poison. Ayant été obligé par mes
recherches sur les révélateurs ferriques de te-
nir mes mains en contact avec le bain d'ar-
gent pendant trois semaines, elles étaient deve-
nues d'un noir très-déplaisant, faute d'avoir
voulu m'abstenir complètement de lavages au
cyanure, attendu que le nettoyage de mes la-
mes de verre me causait très-souvent des cou-
pures ; enfin, un jour que je n'avais pas le
temps d'employer mon lavage aux acides qui
emportent toujours quelque chose, et bien que
j'eusse une petite coupure récente à l'index de
la main gauche, je me hasardai à employer le
cyanure avec le soin de me rincer immédiate-
ment les mains à grande eau, puis au savon.
Je ne tardai pas de ressentir une vive douleur
à mon doigt coupé, douleur qui persista cepen-
dant en augmentant de plus en plus d'inten-
sité, si bien que je me disais : s'il ne s'agit
que de souffrir, ce n'est pas grand'chose, cela
me produit l'effet d'une brûlure ordinaire ;
mais je m'aperçus bientôt que j'éprouvais de
la difficulté à ployer le doigt, et c'est alors
que je reconnus avec stupéfaction qu'il était
très-enflé. Nul doute donc, je m'étais empoi-
sonné, et le mal pouvait gagner de proche en
proche si je n'y portais remède à l'instant. Me
trouvant en course dans l'intérieur de Paris,
je demandai de l'ammoniaque dans laquelle,
après l'avoir étendue d'eau, je tins ma main
immergée. La douleur changea aussitôt de ca-
ractère, elle était tout aussi vive , mais pi-
quante plutôt que brûlante : je sentais le batte-
ment de l'inflammation, qui déjà s'était établie,
s'amortir déplus en plus; en un mot je me
trouvais déjà mieux, et pendant tout le jour
je gardai sur le doigt une compresse d'eau sé-
dative. L'enflure ne fit plus de progrès; mais
trois semaines après mon doigt était encore
enflé et douloureux.
M. Cames m'a dit s'être empoisonné deux
fois avec ce funeste produit d'une façon bien
plus grave. Pour avoir eu la fâcheuse idée de
faire succéder à un lavage au cyanure un
riuçage à l'acide chlorhydrique, le poison s'é-
tait introduit par une petite excroissance ou
envie qu'il avait à un pouce, et peu à peu ce
pouce s'était enflé d'une façon monstrueuse,
en lui causant le délire et un grand danger de
mourir. Il m'a dit qu'avec la conscience que
ce n'était pas fini et que le poison pourrait
bien continuer de s'introduire dans son orga-
nisme, il avait eu le courage de s'inciser le
pouce, et, malgré la douleur qu'il y ressentait,
de le presser violemment et d'en expulser avec
le sang toute la matière vénéneuse.
Ce que deviendront nos porlraits-cla photographie aux sels d'argent. — Photographies
indélébiles.—Méthode Tessicr du Mothay, etc.
PHOTOGRAPHIES INDÉLÉBILES.
Beaucoup de personnes s'imaginent encore que les
portraits-cartes qui ornent les albums de leur salon
passeront à leurs arrière-neveux. C'cst-là une douce
illusion. Presque toutes nos photographies sont desti-
nées à pâlir et à disparaître tout à l'ait .lans un laps
de temps assez restreint. Les portraits non peints
s'effaceront avant la fia du siè< >o promue entière-
ment, cl il ne restera que des ombres de ces milliers
d'épreuves qui pullulent partout.
Ceci tient d'abord à la rapidité avec laquelle on
effectue l'opération du fixage, opération incomplète
qui iv iixe que momentanément; puis à l'action
lente de l'air sur les substances ehimiquesqui forment
l'image.
Un des plus beaux problèmes que l'on pût se pro-
poser, c'était évidemment je l'cmplarer les photogra-
phies actuelles par des plioioy>*;,!,,,;-'^: "•dé.lébiles,
c'est-à-dire d'une durée aussi grain1*' que celle des
gravures et des dessins. De là est née la photographie
au cliarlion. L'image, au lieu d'être produite par un
sel d'argent, attaquab'o par l'air, est engendrée par
une encre dont la base esl le charbon. Le charbon
résiste aux réactions atmosphériques.
Un très-grand nombre de procédés ont été indi-
qués; malheureusement, pas un ne donnait des résul-
tats aussi bons que ceux de la photographie ordinaire.
Les tons sont durs, les ombres trop peu ou trop
marquées.
Un artiste bien connu, M. Tessicr du Mothay, vient
d'inaugurer une nouvelle méthode qui parait devoir
donner uni! solution complète de la question : inalté-
rabilité des images, richesse et lini des épreuves.
M. du Mothay doit prochainement indiquer les
détails de son manuel opératoire; dès aujourd'hui
nous pouvons en quelques mots faire concevoir le
nouveau procédé.
s engageons les personnes dont l'abonne-
expire prochainement, à 1e reiiouYeler
s ne veulent pas éprouver d'interruption
l'envoi du journal.
SOMMAIRE.
n photographique, par M. M'-A. Gaudin.
rapliie magique, par M. Constaot-Delessert.
es sur collodion transporté, par M. A. Moitessier.
nouvelles méthodes de renforcement, par M. Kaiser
e et (in).
tion photographique à Narbonne.
n scientifique : Sur l'éruption du Vésuve en 1031,
M. H. Le Hon.
BULLETIN PHOTOGRAPHIQUE.
Dosage «les bains d'argent.
me suis servi déjà bien des fois du tube
'ai indiqué pour déterminer la teneur du
d'argent, seulement j'ai consacré à cet
e uu tube gradué que j'ai payé 3 francs,
l'intention de le faire servir à deux fins,
xercice m'a révélé divers inconvénients
e vais faire connaître.
pièce qui m'a servi était une éprouvette
surer les gaz et dont la graduation corn-
ait, par conséquent, à l'extrémité fermée
e trouve au sommet pour cette opération,
s que pour éprouver le bain d'argent, cette
mité se trouve en bas ; de sorte que les
es de la graduation se trouvent renversés ;
mme de plus les traits sont très-fins,
loi de ces éprouvettes pour cet usage m'a
très-difficile. .
outre, je l'avais choisie d'un diamètre in-
ur d'un centimètre seulement, en vue de
aire la moindre quantité possible du bain
aque essai ; mais ce diamètre s'est trouvé
étroit, pour la séparation facile du préci-
II vaudrait mieux opérer avec un tube
millimètres de diamètre, que le pouce
(1 boucher facilement; dès lors je suis
' à adopter définitivement pour cet usage
Piouvettes à pied de ce calibre, sur les-
•^ on aura collé à l'albumine, coagulée
s coup, une bande de papier portant 40 di-
;is égales en regard de l'intérieur du vase.
lu instrument de cette nature, on déter-
la facilement la teneur du bain d'argent
C|,utième près en moins de 5 minutes.
Extrême danger de l'emploi du cyanure de
potassium.
On a beau signaler sans cesse l'inutilité et le
danger de l'emploi du cyanure de potassium en
photographie, ce terrible poison s'introduit de
plus en plus dans la pratique. On fixe en général
les négatifs au cyanure, à cause de la rapidité
de l'effet, mais à coup sûr au détriment des fi-
nesses. Je lis dans un recueil de photogra-
phie la relation de la mort d'un jeune homme
qui a été causée à Londres par la seule res-
piration des émanations du cyanure de potassium,
que ce jeune homme employait, il paraît, en
solution chaude pour l'exercice de sa profes-
sion.
Si je reviens aujourd'hui sur ce chapitre,
c'est parce que tout récemment j'ai été amené
à reconnaître par moi-même la terrible puis-
sance de ce poison. Ayant été obligé par mes
recherches sur les révélateurs ferriques de te-
nir mes mains en contact avec le bain d'ar-
gent pendant trois semaines, elles étaient deve-
nues d'un noir très-déplaisant, faute d'avoir
voulu m'abstenir complètement de lavages au
cyanure, attendu que le nettoyage de mes la-
mes de verre me causait très-souvent des cou-
pures ; enfin, un jour que je n'avais pas le
temps d'employer mon lavage aux acides qui
emportent toujours quelque chose, et bien que
j'eusse une petite coupure récente à l'index de
la main gauche, je me hasardai à employer le
cyanure avec le soin de me rincer immédiate-
ment les mains à grande eau, puis au savon.
Je ne tardai pas de ressentir une vive douleur
à mon doigt coupé, douleur qui persista cepen-
dant en augmentant de plus en plus d'inten-
sité, si bien que je me disais : s'il ne s'agit
que de souffrir, ce n'est pas grand'chose, cela
me produit l'effet d'une brûlure ordinaire ;
mais je m'aperçus bientôt que j'éprouvais de
la difficulté à ployer le doigt, et c'est alors
que je reconnus avec stupéfaction qu'il était
très-enflé. Nul doute donc, je m'étais empoi-
sonné, et le mal pouvait gagner de proche en
proche si je n'y portais remède à l'instant. Me
trouvant en course dans l'intérieur de Paris,
je demandai de l'ammoniaque dans laquelle,
après l'avoir étendue d'eau, je tins ma main
immergée. La douleur changea aussitôt de ca-
ractère, elle était tout aussi vive , mais pi-
quante plutôt que brûlante : je sentais le batte-
ment de l'inflammation, qui déjà s'était établie,
s'amortir déplus en plus; en un mot je me
trouvais déjà mieux, et pendant tout le jour
je gardai sur le doigt une compresse d'eau sé-
dative. L'enflure ne fit plus de progrès; mais
trois semaines après mon doigt était encore
enflé et douloureux.
M. Cames m'a dit s'être empoisonné deux
fois avec ce funeste produit d'une façon bien
plus grave. Pour avoir eu la fâcheuse idée de
faire succéder à un lavage au cyanure un
riuçage à l'acide chlorhydrique, le poison s'é-
tait introduit par une petite excroissance ou
envie qu'il avait à un pouce, et peu à peu ce
pouce s'était enflé d'une façon monstrueuse,
en lui causant le délire et un grand danger de
mourir. Il m'a dit qu'avec la conscience que
ce n'était pas fini et que le poison pourrait
bien continuer de s'introduire dans son orga-
nisme, il avait eu le courage de s'inciser le
pouce, et, malgré la douleur qu'il y ressentait,
de le presser violemment et d'en expulser avec
le sang toute la matière vénéneuse.
Ce que deviendront nos porlraits-c
indélébiles.—Méthode Tessicr du Mothay, etc.
PHOTOGRAPHIES INDÉLÉBILES.
Beaucoup de personnes s'imaginent encore que les
portraits-cartes qui ornent les albums de leur salon
passeront à leurs arrière-neveux. C'cst-là une douce
illusion. Presque toutes nos photographies sont desti-
nées à pâlir et à disparaître tout à l'ait .lans un laps
de temps assez restreint. Les portraits non peints
s'effaceront avant la fia du siè< >o promue entière-
ment, cl il ne restera que des ombres de ces milliers
d'épreuves qui pullulent partout.
Ceci tient d'abord à la rapidité avec laquelle on
effectue l'opération du fixage, opération incomplète
qui iv iixe que momentanément; puis à l'action
lente de l'air sur les substances ehimiquesqui forment
l'image.
Un des plus beaux problèmes que l'on pût se pro-
poser, c'était évidemment je l'cmplarer les photogra-
phies actuelles par des plioioy>*;,!,,,;-'^: "•dé.lébiles,
c'est-à-dire d'une durée aussi grain1*' que celle des
gravures et des dessins. De là est née la photographie
au cliarlion. L'image, au lieu d'être produite par un
sel d'argent, attaquab'o par l'air, est engendrée par
une encre dont la base esl le charbon. Le charbon
résiste aux réactions atmosphériques.
Un très-grand nombre de procédés ont été indi-
qués; malheureusement, pas un ne donnait des résul-
tats aussi bons que ceux de la photographie ordinaire.
Les tons sont durs, les ombres trop peu ou trop
marquées.
Un artiste bien connu, M. Tessicr du Mothay, vient
d'inaugurer une nouvelle méthode qui parait devoir
donner uni! solution complète de la question : inalté-
rabilité des images, richesse et lini des épreuves.
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