Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
870
COU
de graindrefplus grand] coust, la Rote, 4 4630. Damo,
[celui] qui tele vie maine, Sans coust, sans travail
et sanz paine, loi du conseil. Ançois l'emportera
cil qui le plet maintint à son coust, BEAUM. XII, 2t.
Et des coz qui y sunt à mètre [faire], ID. XIII, 22.
Li procureur ne sont pas tenu à procurer les be-
sognes de lor mestres à lor coz, ainçois doivent
avoir salaire soufizant, ID. 82. || xv" s. Faites le
parfaire bien et noblement, et n'espargnez coust
qui y puisse estre, Perceforest, 1.1, f> 405. || xvie s.
De peu de coust, MONT, I, 48. Nous ne considérons
que riostre coust à les recouvrer, ID. I, 34 2. Loyaux
coûts sont entendus, frais de lettre [acte], labou-
rages, semences, façons et reparationsjaecessaires,
LOYSEL, 460. Clinias ayant armé et equippé une
galère à ses propres cousts et despens, AMYOT, Aie. 4.
— ÉTYM. Voy. COÛTER; génev. coûte, s. f.; pro-
venç. cost; espagn. et ital. costo. L'ancien français
avait coustance ou constance, encore usité du temps
de Malherbe : C'est chose contraire à la nature de
se tourmenter le corps et de mépriser les choses
quisont de peu de coustange, Épîl. y.
COÛTANT (kou-tan), adj. Usité seulement dans
cette locution : Prix coûtant, le prix qu'une chose
a coûté.
f COTJTARDE (kou-tar-d'), s. f. Espèce de pâ-
tisserie, composée de lait, d'oeufs, de miel et de
fleur de farine.
i" COUTATJDER (kou-tô-dé), «. o. Voy. cotiR-
TADDER.
COUTEAU (kou-tô), s. m. || 1° Instrument tran-
chant composé d'une lame et d'un manche. Couteau
de table. Couteau de poche. Ce couteau coupe bien.
Mettre couteaux sur table, donner à manger. || Fig.
Porter le couteau sur, supprimer sans miséricorde.
Il veut porter le couteau jusqu'aux inclinations les
plus naturelles, BOSS. I, Pdq. 4, || Fig. Couteau pen-
dant, homme qui en accompagne toujours un au-
tre; locution tirée de l'habitude d'avoir, en cer-
taines professions, un couteau pendu à son côté.
Un tel est toujours avec lui, c'est son couteau pen-
dant. 1| Couteau de tripière, couteau qui tranche
des deux- côtés; et fig. C'est un couteau de tripière,
c'est un couteau à deux tranchants, c'est un cou-
teau qui tranche des deux côtés, celui qui dit du
bien et du mal d'une même personne. || Familière-
ment. On vous en donnera de petits couteaux pour
les perdre; se dit aux enfants à qui l'on refuse quel-
que chose. || Boîte à couteaux, boîte où l'on serre
les couteaux. || 2° Terme de chirurgie. Instrument
tranchant dont on se sert pour diviser les par-
ties molles et qui ne diffère du bistouri que parce
qu'il est ordinairement plus grand et que la
lame est toujours fixée à demeure sur le manche.
|| Couteau à deux tranchants ou couteau interos-
seux, dit ainsi parce qu'il sert particulièrement pour
pratiquer les amputations dans les articles, et pour
diviser les chairs des espaces interosseux à la jambe
ou à l'avant-bras. || Couteau lenticulaire, couteau
dont on se sert dans la trépanation, pour détruire les
inégalités que la couronne du trépan a laissées au voi-
sinage des bords de l'ouverture faiteàl'os. || 3° Poéti-
quement, coutelas, poignard. Où toi-même, des tiens
devenu le bourreau, Au sein de ton tuteur enfon-
ças le couteau, CORN. Cinna, IV, 2. Qu'on lui fasse
en mon sein enfoncer le couteau, RAC. Athal. v, o.
|| Fig. Plonger le couteau dans le sein de quelqu'un,
lui causer un violent chagrin. Vous par qui je plon-
geai le couteau dans le sein maternel, J. i. ROUSS.
Bel. ii, 6. Comment mettre le couteau dans le coeur
de ses parents? VOLT. Blanc et noir. || Être sous le
couteau, avoir le couteau sur la gorge, être contraint
par force ou par menace. Rien n'est changé, je suis
encor sous le couteau, ID. Tancr. m, 7. || On dit
dans le même sens : mettre le couteau sur la gorge.
|| Couteaux sacrés, ceux qui servaient à égorger
les victimes dans les anciens sacrifices. [Elle] tend
la gorge aux couteaux par son père apprêtés, RAC.
Iph. v, 4. C'est peu que de vouloir, sous un couteau
mortel, Me montrer votre coeur fumant sur un au-
tel, ID. i6. m, 6. Les victimes qui tombaient sous le
,$outeau sacré, FÊN. Tél. sa. || 4°Instrument de sup-
plice. L'abandonnerez-vous à l'infâme couteau Oui
fait choir les-méchants sous la main du bourreau?
CORN. Hor. v, 3. || Le couteau de la guillotine.
|| 5°Couteau de chasse, courte épée qui ne tranche
ordinairement que d'un côté, pour couper les
branches quand on brosse au travers des bois.
|| 6° Courte épée. Il ne porte qu'un couteau. Vieux
en ce sens. H Fig. En être aux couteaux tirés, être à
couteaux tirés, être en inimitié ouverte. Il était avec
lui*ouvertement aux épées et aux couteaux, SÊV.
«44. D'Achy était aux couteaux tirés avecPuyrobert,
COU
ST-SIM. 4), 4 26. Mme de Montespan fut toujours
aux couteaux avec ce ministre [Louvois], ID. 229,
69. || Aiguiser ses couteaux, se préparer au combat,
à la dispute. || Jouer des couteaux, se battre à l'épée.
J'ensuis, etj'yjouerai, comme il faut, des couteaux,
SCARRON, D. japhel, m, 4. |] 7° Terme de vétérinaire.
Couteau de feu, instrument qui est de fer ou de
cuivre, et qui, étant chauffé dans la forge, sert à
brûler quelque partie malade d'un cheval. || Couteau
anglais, instrument dont les maréchaux anglais se
servent pour rogner la corne des sabots et qui rem-
place le boutoir des ouvriers français. || Couteau de
chaleur, latte de bois polie sur ses bords, dont on
se sert pour racler la surface de la peau du cheval
et abattre la sueur après un exercice forcé. || 8°Cou-
teau à papier, autrement dit plioir, ustensile en bois
ou en ivoire qui sert à couper le papier. || Couteau
sourd, instrument des corroyeurs dont le tranchant
est fort émoussé. || L'arête du prisme triangulaire
qui porte le fléau d'une balance. || Couteau ramas-
seur, couteau qui ramène constamment la pâte de
cacao sous la meule. || 9° Couteau aimanté, sorte
d'instrument en forme de couteau qui servait à des
recherches sur le magnétisme. Le couteau aimanté
nous découvre, dans les cendres de plusieurs es-
pèces, des particules ferrugineuses, BONNET, Con-
sid. corps org. OEuvres, t. v, p. 4 54, dans POU-
GENS. || 10° Terme de marine. Partie saillante du
faux étambot, et mèche du gouvernail qui lui est
opposée. || ii° Couteau de St-Jacques, nom d'un
coquillage long et plat. || Manche de couteau, co-
quillage bivalve. || Couteau polonais, espèce du
genre solen. || 12° Terme de fauconnerie. Premières
pennes des ailes des oiseaux qu'on emploie- à la
chasse. || Proverbes. Les mauvais couteaux coupent
les doigts et laissent le bois. |j Tel couteau, tel four-
reau. || C'est comme le couteau de Jeannot, se dit
d'une chose qui conserve le même nom, mais qui
n'a plus rien de ce qui la constituait autrefois. Cette
locution est fondée sur ce que Jeannot, personnage
de comédie et type des niais, des imbéciles, ra-
conte qu'il a depuis longues années un couteau au-
quel il a fait remettre successivement et plusieurs fois
tantôt une lame, tantôt un manche; et il croit que
c'est toujours le même couteau.
— HIST. XII* s. Il a traite l'espée dont tranche li
coutel, Ronc. p. 4 94. Dune fist saint Thomas pren-
dre li reis senz nul demur, E escorchier le chief à
cutaus tut entur, Th. le mart. 4 01. Pristrènt sun
bon cultel qui valeit une cit, E sun anel ù" out un
safir mult eslit, ib. 4 62. [Ils] se trenchierent, si
cume fud lur usages, de cultels, e rifflerent lacharn
jusque il furent sanglenz, Rois, 347. || xm° s. Et li
quens de Pierche i fu mors par un ribaut qui li leva
le pan dou haubert et l'ocist d'un coutiel, Chr. de
/tains, 4 67. Miex vodroie à [avec] cotiaus d'acier
Pièce à pièce estre despeciés, la Rose, 2908. Li dis
Jehans courut sus à celi qui fu tués, le coutel tret,
BEAUM. XXXIX, 4 2. Il se combatent à ceval, armé de
toutes armeures, teles comme il lor plest, exepté
coutel à pointe et mâche [massue], ID. LXI, 7. De-
vant le foy, tranchoit du coutel le bon conte Jehan
de Soissons, IOINV. 205. Il tenoit trois coutiaus en
son poing, dont l'un entroit ou manche de l'autre,
ID. 269. || xive s. Li pons fu avalés, qui estoit levés
haus : Chil de l'ost i entrèrent, tout mirent as cou-
tiaus, Fors que la damoiselle qui se rendi à iaus
[eux], Baud. de Séb. vm, 606. Un tel cop, que il li
depart Jus les maistres coutiaus [plumes] de l'èle,"
Kmart le novel, dans DU CANGE, Gloss. franc. Et
doit avoir le chappon de rente [fourni par le fer-
mier ou autre] couteaulz [plumes des ailes] suffi-
sans; et si n'estoient suffisans, on rabat de chascun
couteau deux deniers tournois, BOUTEILLER, Somme
rurale, titre 87. Je Guillaume Tirel, maistre des
garnisons de cuisine du roy, certifie à tous quej'ey
baillé et fait bailler dix paires de costeaux aux per-
sonnes ci-dessus nommées, DE LABORDE, Émaux,
p. 234. Une paire de cousteaux à tranchier, c'est à
sçavoir deux grands et un petit, à manche de lignum
alloes, garnis d'or esmailliez de France, et a en
chacun une perle au bout, ID. t'6. ||xv s. Un gros
cousteaul d'alèmaigne, garni de six cousteaulx, une
lyme et ung poinsson, et d'une forsetes, pendans à
une courroye de fil blanc, àclouz de leton,iD, ib. Le
vallet servant doibt mectre son pain et les trençoirs
sur la table, et puis doibt tirer les cousteaux", et
doigt asseoir les deux grans cousteaux, en baisant
les manches, devant le lieu où le prince doibt estre
assis, et doibt mettre les poinctes devers le prince
en couvrant icelles pointes de la nappe qui est re-
doublée, et puis doibt mettre le manche vers le prince ;
et les causes sont, que les grans couteaux se doivent
COU
retirer par l'escuyer trenchant, et pour ce sont les
manches devers luy, et le petit couteau est tourné
au contraire, pour ce que le prince s'en doibt ay.
(1er, ID. ib. Il avoit deux coutiaulx de bouchier c'on
dit rousse, en une gaigne; et estoit de ces lairges
coustiaulx de quoy qu'ils escourchent les bestes c'on
appelle rousses,m. ib. || xvr" s. Gaisnegarnie de'deux
cousteaulx, à manches d'acier, faits à combats,
pour servir à ouvrir les huistres en escaille, ID. t'6.
Celuy se monstre estre bien veau, qui parlapoincte
rend le cousteau, GÉNIN, Récréât, t. H , p. 236. L'ung
Cousteau aguise l'autre, ID. t'6. p. 244. Ce cousteau
ne vient pas deceste gaine, LEROUXDE LINCY, Prov.
t. il, p. 4 93. Changer son couteau à une allumette
[faire un troc désavantageux], ID. t'6. Ceuzqui portent
les longs cousteaux ne sont pas tous queux [cuisi-
niers] ne bourreaux, ID. t'6. En une belle gaine d'or
cousteau de plomb gistetdort, ID. t'6. Le cousteau n'ap-
paise l'hérésie [proverbe tiré des supplices inutiles
contre l'hérésie au xvi° siècle], ID. t'6. Les mauvais
couteaux coupent les doigts et laissent le bois,lD. t'6.
— ÊTYM. Picard, coutt'au, coutieu ; Berry, cou-
tiau; saintongeois,cou(d; provenç. coltelh, colelh;
catal. coltell; espagn. cuchillo; portug. cu(eZZo;ital.
cultello ; du latin cullellus, diminutif de culter (voy.
COUTRE). Dans le vieux français au nominatif sin-
gulier, li cultels ou cultaus; au régime, le cultel.
t COUTEL (kou-tèl), s. m. Serpe pour couper
les roseaux.
— ÉTYM. Voy. COUTEAU.
COUTELAS (kou-te-là ; Vs se lie : des kou-te-lâ-
z-affilés), s. m. || 1° Sorte d'épée courte, large et tran-
chante d'un seul côté. Derrière ce héros tirant son
coutelas..., CORN. Pomp. n, 2. Point de tambours,
force bons coutelas, LA FONT. Fianc. Le bourreau te-
nait un grand coutelas pour l'exécution, FÉN. XIX, 4 B.
Au mousquet réuni le sanglant coutelas [baïon-
nette] Déjà de tous côtés porte un double trépas,
VOLT. Senr. vm. Le monstre [J. Clément] au même
instant tire son coutelas, ID. Î'6. V. || Grand couteau
de cuisine. || 2° Outil de papetier, propre à rogner.
|| 3° Un des noms vulgaires de l'espadon, poisson.
|| 4° Terme de marine. Nom de petites voiles qu'on
emploie quelquefois à côté des grandes, et qui s'ap-
pellent autrement bonnettes à étui.
— HIST. xv* s. Le quel Benoit se mit à défense à
tout une grant coutelesse qu'il portoit, DU CANGE ,
coulelarius. Icellui Helie s'efforça de prendre une
coutelasse que le suppliant avoit pendue à sa sain-
ture,iD. t'6. || xvi°s. Ores rouant sa grand masse, Et
ores sa coutelace, RONS. 342. Et de la main leurs
cpulelas trouvèrent Bien aiguisez qui de l'arçon pen-
doient, ID. 04 9. En tous endroits s'estend la dure
coutelace ; Le fer n'épargne aucun, et les temples
sacrés Sont enivrez du sang des hommes massacrés,
AM. JAMIN, Poésies, p, 248, dans LACURNE.
— ÊTYM. Couteau, par l'intermédiaire de coutel,
avec la finale péjorative ouaugmentativeoce, accio,
as; génev. coutelar; ital. coltellaccio.'
fCOUTELÉ, ÉE (kou-te-Ié, lée), adj. Terme de
mégissier. Peau coutelée, peau qui a été endomma-
gée par le couteau.
— ÉTYM. Couteau.
t COUTELET (kou-te-lè), s. m. Terme de pêche.
Entrée des bourdigues.
COUTELIER, 1ÈRE (kou-te-lié, liê-r'), s.m. et/-.
|| 1° Celui, celle qui fabrique ou qui vend des cou-
teaux, des ciseaux, des rasoirs, etc. \\Adj. Maître
coutelier. Apprenti coutelier. |j 2° Nom d'un coquil-
lage, qui est dans sa coquille comme un couteau
dans sa gaine. Le coutelier ne rampe point ; il
perce le sable perpendiculairement, il s'y creuse
un trou ou une sorte de cellule qui a quelque-
fois deux pieds de longueur et dans laquelle il
monte et descend à son gré, BONNET, Contempl. nat.
4 2° part. ch. 9.
— HIST. xme s. Fevre marischal, grossier et grei-
fier et hiaumier pueent ovrer de nuiz, se leur plaist.
et tout li mestier devant dit, hormis serruriers et
couteliers, Liv. des met. 45.
— ÉTYM. Couteau, par l'intermédiaire de coutel,
ital. coltelliuaio.
COUTELIÈRE (kou-te-liê-r'), s. f. Etui à couteaux
de table. || On dit à présent boîte à couteaux.
— HIST. xive s. Le suppliant sacha [tira] de la Cou-
telière un coutel, DU CANGE, coutelarius.
— ÉTYM. Coutelier; ital. coltelliera.
fCOUTELINE (kou-te-li-n'), s. f. Grosse toile d9
coton des Indes.
COUTELLERIE (kou-tè-le-rie), s. f. L'art du cou-
telier. Il entend bien la coutellerie. || Fabrique de
couteaux. Établir une coutellerie. || Objets de cou-
tellerie. Acheter, vendre de la coulellerie.
COU
de graindrefplus grand] coust, la Rote, 4 4630. Damo,
[celui] qui tele vie maine, Sans coust, sans travail
et sanz paine, loi du conseil. Ançois l'emportera
cil qui le plet maintint à son coust, BEAUM. XII, 2t.
Et des coz qui y sunt à mètre [faire], ID. XIII, 22.
Li procureur ne sont pas tenu à procurer les be-
sognes de lor mestres à lor coz, ainçois doivent
avoir salaire soufizant, ID. 82. || xv" s. Faites le
parfaire bien et noblement, et n'espargnez coust
qui y puisse estre, Perceforest, 1.1, f> 405. || xvie s.
De peu de coust, MONT, I, 48. Nous ne considérons
que riostre coust à les recouvrer, ID. I, 34 2. Loyaux
coûts sont entendus, frais de lettre [acte], labou-
rages, semences, façons et reparationsjaecessaires,
LOYSEL, 460. Clinias ayant armé et equippé une
galère à ses propres cousts et despens, AMYOT, Aie. 4.
— ÉTYM. Voy. COÛTER; génev. coûte, s. f.; pro-
venç. cost; espagn. et ital. costo. L'ancien français
avait coustance ou constance, encore usité du temps
de Malherbe : C'est chose contraire à la nature de
se tourmenter le corps et de mépriser les choses
quisont de peu de coustange, Épîl. y.
COÛTANT (kou-tan), adj. Usité seulement dans
cette locution : Prix coûtant, le prix qu'une chose
a coûté.
f COTJTARDE (kou-tar-d'), s. f. Espèce de pâ-
tisserie, composée de lait, d'oeufs, de miel et de
fleur de farine.
i" COUTATJDER (kou-tô-dé), «. o. Voy. cotiR-
TADDER.
COUTEAU (kou-tô), s. m. || 1° Instrument tran-
chant composé d'une lame et d'un manche. Couteau
de table. Couteau de poche. Ce couteau coupe bien.
Mettre couteaux sur table, donner à manger. || Fig.
Porter le couteau sur, supprimer sans miséricorde.
Il veut porter le couteau jusqu'aux inclinations les
plus naturelles, BOSS. I, Pdq. 4, || Fig. Couteau pen-
dant, homme qui en accompagne toujours un au-
tre; locution tirée de l'habitude d'avoir, en cer-
taines professions, un couteau pendu à son côté.
Un tel est toujours avec lui, c'est son couteau pen-
dant. 1| Couteau de tripière, couteau qui tranche
des deux- côtés; et fig. C'est un couteau de tripière,
c'est un couteau à deux tranchants, c'est un cou-
teau qui tranche des deux côtés, celui qui dit du
bien et du mal d'une même personne. || Familière-
ment. On vous en donnera de petits couteaux pour
les perdre; se dit aux enfants à qui l'on refuse quel-
que chose. || Boîte à couteaux, boîte où l'on serre
les couteaux. || 2° Terme de chirurgie. Instrument
tranchant dont on se sert pour diviser les par-
ties molles et qui ne diffère du bistouri que parce
qu'il est ordinairement plus grand et que la
lame est toujours fixée à demeure sur le manche.
|| Couteau à deux tranchants ou couteau interos-
seux, dit ainsi parce qu'il sert particulièrement pour
pratiquer les amputations dans les articles, et pour
diviser les chairs des espaces interosseux à la jambe
ou à l'avant-bras. || Couteau lenticulaire, couteau
dont on se sert dans la trépanation, pour détruire les
inégalités que la couronne du trépan a laissées au voi-
sinage des bords de l'ouverture faiteàl'os. || 3° Poéti-
quement, coutelas, poignard. Où toi-même, des tiens
devenu le bourreau, Au sein de ton tuteur enfon-
ças le couteau, CORN. Cinna, IV, 2. Qu'on lui fasse
en mon sein enfoncer le couteau, RAC. Athal. v, o.
|| Fig. Plonger le couteau dans le sein de quelqu'un,
lui causer un violent chagrin. Vous par qui je plon-
geai le couteau dans le sein maternel, J. i. ROUSS.
Bel. ii, 6. Comment mettre le couteau dans le coeur
de ses parents? VOLT. Blanc et noir. || Être sous le
couteau, avoir le couteau sur la gorge, être contraint
par force ou par menace. Rien n'est changé, je suis
encor sous le couteau, ID. Tancr. m, 7. || On dit
dans le même sens : mettre le couteau sur la gorge.
|| Couteaux sacrés, ceux qui servaient à égorger
les victimes dans les anciens sacrifices. [Elle] tend
la gorge aux couteaux par son père apprêtés, RAC.
Iph. v, 4. C'est peu que de vouloir, sous un couteau
mortel, Me montrer votre coeur fumant sur un au-
tel, ID. i6. m, 6. Les victimes qui tombaient sous le
,$outeau sacré, FÊN. Tél. sa. || 4°Instrument de sup-
plice. L'abandonnerez-vous à l'infâme couteau Oui
fait choir les-méchants sous la main du bourreau?
CORN. Hor. v, 3. || Le couteau de la guillotine.
|| 5°Couteau de chasse, courte épée qui ne tranche
ordinairement que d'un côté, pour couper les
branches quand on brosse au travers des bois.
|| 6° Courte épée. Il ne porte qu'un couteau. Vieux
en ce sens. H Fig. En être aux couteaux tirés, être à
couteaux tirés, être en inimitié ouverte. Il était avec
lui*ouvertement aux épées et aux couteaux, SÊV.
«44. D'Achy était aux couteaux tirés avecPuyrobert,
COU
ST-SIM. 4), 4 26. Mme de Montespan fut toujours
aux couteaux avec ce ministre [Louvois], ID. 229,
69. || Aiguiser ses couteaux, se préparer au combat,
à la dispute. || Jouer des couteaux, se battre à l'épée.
J'ensuis, etj'yjouerai, comme il faut, des couteaux,
SCARRON, D. japhel, m, 4. |] 7° Terme de vétérinaire.
Couteau de feu, instrument qui est de fer ou de
cuivre, et qui, étant chauffé dans la forge, sert à
brûler quelque partie malade d'un cheval. || Couteau
anglais, instrument dont les maréchaux anglais se
servent pour rogner la corne des sabots et qui rem-
place le boutoir des ouvriers français. || Couteau de
chaleur, latte de bois polie sur ses bords, dont on
se sert pour racler la surface de la peau du cheval
et abattre la sueur après un exercice forcé. || 8°Cou-
teau à papier, autrement dit plioir, ustensile en bois
ou en ivoire qui sert à couper le papier. || Couteau
sourd, instrument des corroyeurs dont le tranchant
est fort émoussé. || L'arête du prisme triangulaire
qui porte le fléau d'une balance. || Couteau ramas-
seur, couteau qui ramène constamment la pâte de
cacao sous la meule. || 9° Couteau aimanté, sorte
d'instrument en forme de couteau qui servait à des
recherches sur le magnétisme. Le couteau aimanté
nous découvre, dans les cendres de plusieurs es-
pèces, des particules ferrugineuses, BONNET, Con-
sid. corps org. OEuvres, t. v, p. 4 54, dans POU-
GENS. || 10° Terme de marine. Partie saillante du
faux étambot, et mèche du gouvernail qui lui est
opposée. || ii° Couteau de St-Jacques, nom d'un
coquillage long et plat. || Manche de couteau, co-
quillage bivalve. || Couteau polonais, espèce du
genre solen. || 12° Terme de fauconnerie. Premières
pennes des ailes des oiseaux qu'on emploie- à la
chasse. || Proverbes. Les mauvais couteaux coupent
les doigts et laissent le bois. |j Tel couteau, tel four-
reau. || C'est comme le couteau de Jeannot, se dit
d'une chose qui conserve le même nom, mais qui
n'a plus rien de ce qui la constituait autrefois. Cette
locution est fondée sur ce que Jeannot, personnage
de comédie et type des niais, des imbéciles, ra-
conte qu'il a depuis longues années un couteau au-
quel il a fait remettre successivement et plusieurs fois
tantôt une lame, tantôt un manche; et il croit que
c'est toujours le même couteau.
— HIST. XII* s. Il a traite l'espée dont tranche li
coutel, Ronc. p. 4 94. Dune fist saint Thomas pren-
dre li reis senz nul demur, E escorchier le chief à
cutaus tut entur, Th. le mart. 4 01. Pristrènt sun
bon cultel qui valeit une cit, E sun anel ù" out un
safir mult eslit, ib. 4 62. [Ils] se trenchierent, si
cume fud lur usages, de cultels, e rifflerent lacharn
jusque il furent sanglenz, Rois, 347. || xm° s. Et li
quens de Pierche i fu mors par un ribaut qui li leva
le pan dou haubert et l'ocist d'un coutiel, Chr. de
/tains, 4 67. Miex vodroie à [avec] cotiaus d'acier
Pièce à pièce estre despeciés, la Rose, 2908. Li dis
Jehans courut sus à celi qui fu tués, le coutel tret,
BEAUM. XXXIX, 4 2. Il se combatent à ceval, armé de
toutes armeures, teles comme il lor plest, exepté
coutel à pointe et mâche [massue], ID. LXI, 7. De-
vant le foy, tranchoit du coutel le bon conte Jehan
de Soissons, IOINV. 205. Il tenoit trois coutiaus en
son poing, dont l'un entroit ou manche de l'autre,
ID. 269. || xive s. Li pons fu avalés, qui estoit levés
haus : Chil de l'ost i entrèrent, tout mirent as cou-
tiaus, Fors que la damoiselle qui se rendi à iaus
[eux], Baud. de Séb. vm, 606. Un tel cop, que il li
depart Jus les maistres coutiaus [plumes] de l'èle,"
Kmart le novel, dans DU CANGE, Gloss. franc. Et
doit avoir le chappon de rente [fourni par le fer-
mier ou autre] couteaulz [plumes des ailes] suffi-
sans; et si n'estoient suffisans, on rabat de chascun
couteau deux deniers tournois, BOUTEILLER, Somme
rurale, titre 87. Je Guillaume Tirel, maistre des
garnisons de cuisine du roy, certifie à tous quej'ey
baillé et fait bailler dix paires de costeaux aux per-
sonnes ci-dessus nommées, DE LABORDE, Émaux,
p. 234. Une paire de cousteaux à tranchier, c'est à
sçavoir deux grands et un petit, à manche de lignum
alloes, garnis d'or esmailliez de France, et a en
chacun une perle au bout, ID. t'6. ||xv s. Un gros
cousteaul d'alèmaigne, garni de six cousteaulx, une
lyme et ung poinsson, et d'une forsetes, pendans à
une courroye de fil blanc, àclouz de leton,iD, ib. Le
vallet servant doibt mectre son pain et les trençoirs
sur la table, et puis doibt tirer les cousteaux", et
doigt asseoir les deux grans cousteaux, en baisant
les manches, devant le lieu où le prince doibt estre
assis, et doibt mettre les poinctes devers le prince
en couvrant icelles pointes de la nappe qui est re-
doublée, et puis doibt mettre le manche vers le prince ;
et les causes sont, que les grans couteaux se doivent
COU
retirer par l'escuyer trenchant, et pour ce sont les
manches devers luy, et le petit couteau est tourné
au contraire, pour ce que le prince s'en doibt ay.
(1er, ID. ib. Il avoit deux coutiaulx de bouchier c'on
dit rousse, en une gaigne; et estoit de ces lairges
coustiaulx de quoy qu'ils escourchent les bestes c'on
appelle rousses,m. ib. || xvr" s. Gaisnegarnie de'deux
cousteaulx, à manches d'acier, faits à combats,
pour servir à ouvrir les huistres en escaille, ID. t'6.
Celuy se monstre estre bien veau, qui parlapoincte
rend le cousteau, GÉNIN, Récréât, t. H , p. 236. L'ung
Cousteau aguise l'autre, ID. t'6. p. 244. Ce cousteau
ne vient pas deceste gaine, LEROUXDE LINCY, Prov.
t. il, p. 4 93. Changer son couteau à une allumette
[faire un troc désavantageux], ID. t'6. Ceuzqui portent
les longs cousteaux ne sont pas tous queux [cuisi-
niers] ne bourreaux, ID. t'6. En une belle gaine d'or
cousteau de plomb gistetdort, ID. t'6. Le cousteau n'ap-
paise l'hérésie [proverbe tiré des supplices inutiles
contre l'hérésie au xvi° siècle], ID. t'6. Les mauvais
couteaux coupent les doigts et laissent le bois,lD. t'6.
— ÊTYM. Picard, coutt'au, coutieu ; Berry, cou-
tiau; saintongeois,cou(d; provenç. coltelh, colelh;
catal. coltell; espagn. cuchillo; portug. cu(eZZo;ital.
cultello ; du latin cullellus, diminutif de culter (voy.
COUTRE). Dans le vieux français au nominatif sin-
gulier, li cultels ou cultaus; au régime, le cultel.
t COUTEL (kou-tèl), s. m. Serpe pour couper
les roseaux.
— ÉTYM. Voy. COUTEAU.
COUTELAS (kou-te-là ; Vs se lie : des kou-te-lâ-
z-affilés), s. m. || 1° Sorte d'épée courte, large et tran-
chante d'un seul côté. Derrière ce héros tirant son
coutelas..., CORN. Pomp. n, 2. Point de tambours,
force bons coutelas, LA FONT. Fianc. Le bourreau te-
nait un grand coutelas pour l'exécution, FÉN. XIX, 4 B.
Au mousquet réuni le sanglant coutelas [baïon-
nette] Déjà de tous côtés porte un double trépas,
VOLT. Senr. vm. Le monstre [J. Clément] au même
instant tire son coutelas, ID. Î'6. V. || Grand couteau
de cuisine. || 2° Outil de papetier, propre à rogner.
|| 3° Un des noms vulgaires de l'espadon, poisson.
|| 4° Terme de marine. Nom de petites voiles qu'on
emploie quelquefois à côté des grandes, et qui s'ap-
pellent autrement bonnettes à étui.
— HIST. xv* s. Le quel Benoit se mit à défense à
tout une grant coutelesse qu'il portoit, DU CANGE ,
coulelarius. Icellui Helie s'efforça de prendre une
coutelasse que le suppliant avoit pendue à sa sain-
ture,iD. t'6. || xvi°s. Ores rouant sa grand masse, Et
ores sa coutelace, RONS. 342. Et de la main leurs
cpulelas trouvèrent Bien aiguisez qui de l'arçon pen-
doient, ID. 04 9. En tous endroits s'estend la dure
coutelace ; Le fer n'épargne aucun, et les temples
sacrés Sont enivrez du sang des hommes massacrés,
AM. JAMIN, Poésies, p, 248, dans LACURNE.
— ÊTYM. Couteau, par l'intermédiaire de coutel,
avec la finale péjorative ouaugmentativeoce, accio,
as; génev. coutelar; ital. coltellaccio.'
fCOUTELÉ, ÉE (kou-te-Ié, lée), adj. Terme de
mégissier. Peau coutelée, peau qui a été endomma-
gée par le couteau.
— ÉTYM. Couteau.
t COUTELET (kou-te-lè), s. m. Terme de pêche.
Entrée des bourdigues.
COUTELIER, 1ÈRE (kou-te-lié, liê-r'), s.m. et/-.
|| 1° Celui, celle qui fabrique ou qui vend des cou-
teaux, des ciseaux, des rasoirs, etc. \\Adj. Maître
coutelier. Apprenti coutelier. |j 2° Nom d'un coquil-
lage, qui est dans sa coquille comme un couteau
dans sa gaine. Le coutelier ne rampe point ; il
perce le sable perpendiculairement, il s'y creuse
un trou ou une sorte de cellule qui a quelque-
fois deux pieds de longueur et dans laquelle il
monte et descend à son gré, BONNET, Contempl. nat.
4 2° part. ch. 9.
— HIST. xme s. Fevre marischal, grossier et grei-
fier et hiaumier pueent ovrer de nuiz, se leur plaist.
et tout li mestier devant dit, hormis serruriers et
couteliers, Liv. des met. 45.
— ÉTYM. Couteau, par l'intermédiaire de coutel,
ital. coltelliuaio.
COUTELIÈRE (kou-te-liê-r'), s. f. Etui à couteaux
de table. || On dit à présent boîte à couteaux.
— HIST. xive s. Le suppliant sacha [tira] de la Cou-
telière un coutel, DU CANGE, coutelarius.
— ÉTYM. Coutelier; ital. coltelliera.
fCOUTELINE (kou-te-li-n'), s. f. Grosse toile d9
coton des Indes.
COUTELLERIE (kou-tè-le-rie), s. f. L'art du cou-
telier. Il entend bien la coutellerie. || Fabrique de
couteaux. Établir une coutellerie. || Objets de cou-
tellerie. Acheter, vendre de la coulellerie.
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