842
COU
COU
COU
puie,voLT. Ingénu, 1S. || Dire sa coulpe d'une chose,
en témoigner son repentir. Trois fois la semaine,
les capucins disent leur coulpe devant leur gardien,
et en présence de tous les religieux. J'en dis ma
coulpe et j'en suis tout honteux, LA FONT. Aveux.
|| Battre sa coulpe, dans le style ancien et poétique,
se frapper la poitrine en disant son mea culpa. Lors
bat sa coulpe, à Dieu se recommande, Son coeur
défaille et son âme s'en va, CREUZË DE LESSER, la
Table ronde, oh. xix. || 2° D'une façon générale,
faute. La pauvre Marion trouve tant de vengeurs en
ce monde que, quelque grande qu'ait été mon of-
fense, je crains peu d'en emporter la coulpe avec
moi, J. J. ROUSS. Conf. n. À l'heure où, près de
sortir de cette vie, ils seront sollicités par leur
conscience à ne pas emporter leur coulpe avec eux,
m. Dial. 3.
— HIST. xe s. Elle colpes non avret [avait], por
o no s'coit [pour cela elle ne fut brûlée], Eulalie.
|| xi"s. Clamez vos culpes, si priez dieu merci, Ch.
ae Roi. LXXXVII. N'i a culpe li bers, ib. xc.||xirs.
D'heures .en autres [il] va sa coupe battant, Ronc.
p. 92. || xme s. Bien diriez que n'ai coupe en ceste
destinée, Berle, xvi. Et vois [vais] je jus ma corpe
batre; Il a [y a] en vos mal confessor, Ren. 20812.
Quant encope se sentira, Duforfet se repentira, la
Rose, -10617. Si li sers s'en est foïz et ce n'est pas es
colpes à celui qui l'achata, il n'en paiera riens, Dig.
148. Le pechié et la colpe en est soe [sienne], non
pas de celui qui est à son conseill, Ass. de J. 49. Et je
vous donrai tant, que la coulpe n'iert pas moie, mes
vostre, se vous ne voulez demourer, JOINV. 257.
|| xiv» s. Pour ce disoit Chaton d'un homme ivre,
que ce n'est pas la culpe du vin mais est la culpe du
bevant, ORESME, Eth. 60. ||xv°s. Et que ce n'estoit
pas sa coulpe qu'elle [Isabelle, femme d'Edouard II]
estait partie de lui, car il ne lui vouloit que tout
amour, FROISS. i, i, 11. || xvr*s. [Tu croiras que
mon absence] Vient par sentir la coulpe qui me poinct
D'aucun mesfait : mais ce n'est pas le poinct, MABOT,
II, (fis. Que doivent espérer les meschans, qui sans
cesse Portent dedans le cueur leur coulpe vengeresse?
DUBELL. vin, 34, verso. Il semble qu'en nous esmou-
vants de l'accusation nous nous deschargeons aucu-
nement de la coulpe, MONT, ni, 78. Les médecins
en attribuent la coulpe au patient; m. m, 210. Per-
seus, troublé de ses malheurs, cherchoit à rejetter
la coulpe de sa desfaitte sur tous autres que sur luy,
AMYOT, P. JEm. 37. Il ne se pouvoit trouver autre
satisfaction suffisante pour abolir la coulpe de nos
péchez, CALV. Instit. 384.
— ÉTYM. Provenç. colpa; espagn. culpa; ital.
colpa;à\x latin culpa.
f COULT (koult'), s. m. Bois de marqueterie.
COULURE (kou-lu-r'), s. f. \\ 1° Mouvement d'une
chose, d'un liquide qui coule. Ce que les fondeurs
craignent le plus, c'est la coulure du métal hors du
moule. (| 2° Terme de culture. Accident qui arrive à
la grappe en fleur et qui fait que tout ou partie des
grains de raisin coulent, ne se développent pas. La
vigne est sauvée de la gelée, il n'y a plus que la
coulure à craindre. Cette différence vient peut-être
des divers accidents auxquels la vigne est sujette
dans ce pays-ci, gelées, pluies, coulure, qu'on n'a
point tant a craindre dans les pays chauds, ROLLIN,
Hist. anc. OEuvres, t. x, p. 450. || 3° Terme de
pêche. Nom de cordes de crin qui, bordant le haut
et le bas des seines, portent des lignes par en haut,
et des cailloux par en bas.
— ÉTYM. Couler.
f COtJMAILLS (kou-mâ-liy II mouillées), s. f.
Roche des mines dans lesquelles la houille est di-
visée.
■j- COUMARINE (kou-ma-ri-n'), s. f. Terme de
chimie. Principe cristallisable, d'une odeur aroma-
tique, qui existe dans la fève tonka.
— ÉTYM. Coumarou. .
f COUMAROU (kou-ma-rou), s. m. Arbre de la
Guiane, de la famille des légumineuses, dont le fruit
est la fève tonka (coumarouna adorata, L.).
— ÉTYM. Mot galibi.
T COUMIER (kou-mié), s. m. Arbre laiteux et ré-
sineux des forêts de la Guiane.
f COUNTRY-DANCE (on devrait prononcer kaoun'-
tri-dan-s'; mais on a presque toujours prononcé
kon-tee-dan-s', comme pour la contredanse fran-
çaise), S. f. Voy. CONTREDANSE 2.
COUP (kou ; le p ne se prononce pas et ne se lie pas :
un kou audacieux ; coup se comporte comme loup, où
lepneselie jamais; au pluriel, l's se lie: des kou-z
audacieux ; Bèze, au xvi« siècle, remarque que le p
se prononce au singulier et non au pluriel) , s. m.
1° Impression qu'un corps fait sur un autre en le
heurtant; 2° les coups, le combat; 3° blessure, con-
tusion; 4e la décharge d'une armeàfeu; 5° atteinte,
attaque, blessure morale; 6° son, bruit que rendent
certains corps par le choc; 7° action rapide d'un
organe, d'un instrument, etc.; 8° coup de main,
terme de guerre ; 9° coup d'oeil ; 10° action vive, effet
subit de certaines choses ; II' chance favorable ou
défavorable, circonstance imprévue; 12°.action;
•13°coup d'État, coup de théâtre; 14° fois, occasion;
1 6° coup de vin ; 1 6°terme de jeu, manière de jouer,
chance du jeu; l7etoutà coup; 18° à coup; 19° tout
d'un coup; 20° coup sur coup; 21° après coup;
22° à tous coups; 23° pour le coup; 24° encore un
coup; proverbes. || 1° Impression qu'un corps fait
sur un autre en le heurtant. Donner un coup de
bâton, un coup de fouet, un coup de marteau. Se
donner un coup contre un mur, se faire une con-
tusion en se heurtant. Où chacun seul témoin des
grands coups qu'il portait.... CORN. Cid, iv, 3. Je
veux ici l'attendre et le rouer de coups, SCARRON ,
D. Japhet, rv, 2. C'est un de ces braves de profes-
sion, de ces gens qui sont tout coups d'épée, qui ne
parlent que d'échiner, MOL. Fourb. de Scapin, n, 8.
Et les coups de bâton d'un dieu Font honneur à qui
les endure, m. Amph. m, 10. Il se donna cinq ou
six coups de couteau, SÉV. 143. Le cheval s'appro-
chant lui donne un coup de pied, Le loup un coup
de dent, le boeuf un coup de corne, LA FONT. Fabl.
m, 14. Il ne leur reste qu'à considérer de quel côté
allait tomber ce grand arbre, ébranlé par tant de
mains et frappé de tant de coups à sa racine, BOSS.
Anne de Gong. Le Samien m'avait porté un faux
coup, FÊN. Tél. v. Au premier coup qu'on lui porte,
l'idole se renverse, ID. ib. xn. Ils [les mauvais rois
dans le Tartare] sont sous les coups de ces esclaves,
devenus leurs tyrans impitoyables, ID. ib. xvm.
L'onde était écumante sous le coup de rames innom-
brables, m. ib. n. Il en couvrait d'autres de peaux
de sangliers et d'ours, et lâchant sur eux ses chiens
de chasse, il les faisait déchirer, ou les tuait à coups
de flèches, ROLLIN, Hist. anc. OEuvres, t. v, p. 423,
dans POUGENS. || Faire le coup de poing, se battre
avec le poing fermé. || Coup de poing, instrument
pour percer les tonneaux; espèce de pistolets fort
petits. || Fig. Rabattre les coups, adoucir, apaiser
des gens aigris les uns contre les autres. || Casser le
nez à coups d'encensoir, donner en face des louanges
exagérées et grossières. || Faire d'une pierre deux
coups, venir à bout de deux choses par un seul moyen.
|| Frapper les grands coups, employer les moyens
décisifs. || Frapper des coups en l'air, perdre sa
peine. || C'est un coup dans l'eau, c'est un coup d'é-
pée dans l'eau, se dit d'une tentative inutile. || Avoir
un coup de hache à la tête, ou, simplement, avoir
un coup de hache, un coup de marteau, être un peu
fou. || Terme de manège. Coup de hache, dépression
existant au point de jonction de l'encolure avec le
garrot. Coup de lance, cavité à la base de l'encolure,
à l'épaule, au bras ou à la fesse. Coup de reins,
mouvement par lequel le cheval roidit les reins.
|| Coup de fouet, coup porté avec un fouet. Le sol-
dat anglais reçoit des coups de fouet. Un coup de
fouet vigoureusement assené fit partir le cheval au
galop. || Terme de pathologie. Coup de fouet, rup-
ture de fibres musculaires ou de muscles minces,
qui survient à lajambe pendant un effort, et qui fait
éprouver au patient une sensation comme s'il rece-
vait un coup de fouet. || Terme de vétérinaire. Coup
de fouet, mouvement brusque observé aux flancs
dans la respiration d'un cheval poussif, surtout pen-
dant l'expiration. || Dans le langage général, coup
de fouet, effort redoublé par lequel on tente d'obte-
nir ou d'emporter quelque chose, et, en musique,
effort plus brillant que tout le reste, par lequel on
finit un morceau. Coup de fouet signifie aussi exci-
tation, action d'animer, de presser. || Terme de ma-
rine. Coup de fouet, la dernière crise du coup de vent,
ou le coup de vent lui-même, s'il est de peu de du-
rée. || Coup de talon, choc qu'éprouve un navire
en passant sur un écueil. || Coup de boutoir-, coup
porté par le sanglier avec son boutoir; et, figuré-
ment, attaque brusque et inattendue en paroles.
|| Terme de maréchalerie. Coup de boutoir dans la
sole, plaie faite par le maréchal, lorsque avec le bou-
toir il pare trop profondément la sole du cheval.
|| Terme d'escrime. Coup pour coup, action de deux
tireurs qui se touchent en même temps. Coup de
temps, coup pris d'opposition sur un développement;
et fig. circonstance inopinée, 6u occasion qui passe
vite. Il a su profiter du coup de temps. |l Coup fourré,
dans un combat au fleuret, à l'épée, se dit quand
chacun des deux adversaires en même temps donne
et reçoit un coup. Et, figurément, faire un coup
fourré, se rendre mutuellement et en même temps
de mauvais offices. Ils ont fait un coup fourré.
Et contre cet assaut je sais un coup fourré, Par qui
je veux qu'il soit de lui-même enferré, MOL. VÉtour.
m, 6. || Dans un autre sens, porter un coup fourré,
rendre en secret un mauvais office. || Terme de jeu
de paume. Coup de brèche, coup qui fait entrer la
balle dans le dedans, près des encoignures. || Terme
de fauconnerie. On dit qu'un oiseau prend coup,
quand il heurte trop rudement sa proie. || Terme de
maçonnerie. Un mur prend coup, il menace de chute,
il fait ventre, il n'est plus à plomb. || 2° Les coups,
le combat. Mais s'il fallait encor que l'on en vînt
aux coups, Je combattrais pour elle en soupirant
pour vous, CORN. Hor. i, 4. Elle-même leur dresse
une embûche au passage, Se mêle dans les coups,
porte partout sa rage, m. Rodog. i, 6. Hercule res-
pirant sur le bruit de vos coups, RAC. Phèd. ni, 6.
|| Fig. Juger des coups, rester spectateur d'une lutte,
d'un débat. Nous étions neutres et nous jugions des
coups, SÊV. 344. || Sans coup férir, sans combattre,
sans en venir aux mains. Il s'empara des positions
de l'ennemi sans coup férir. Et fig. et familièrement,
sans résistance. Il en est venu à bout sans coup
férir..|| 3° Blessure, contusion. Il est tout couvert de
coups. Il tomba percé de coups. L'époux expirant
sous les coups d'une épouse barbare, MASS. Car.
Avenir. Percé de tant de coups, comment t'es-tu
sauvé? RAC. Andr. v, se. dern. || Coup de feu, plaie
produite par une arme à feu. || Le coup de la mort,
la blessure, l'accident qui la détermine. Il se jeta a
son cou, disant qu'il devinait bien ce qu'il avait à
lui dire, que c'était le coup de sa mort, qu'il le rece-
vait de la main de Dieu, SÉV. 173. L'amour lui a
donné le coup delà mort, BOSS. I, ASS. I. || Le coup
de grâce, celui par lequel le bourreau achevait le
patient; et, par extension, ce qui consomme la ruine
de quelqu'un. Il souhaite la mort comme le coup de
grâce, SÉV. 32. || Populairement et ironiquement.
Il a été le plus fort, il a porté les coups, il a été
battu. || 4° La décharge d'une arme à feu. Tirer un
coup de canon. Cent pièces de canon tonnèrent sur
eMe à son arrivée, et la maison où elle entra fut
percée de leurs coups, BOSS. Reine d'Anglet. Des
filous effrontés, d'un coup de pistolet, Ébranlent ma
fenêtre et percent mon volet, BOIL. Sot. vi. Il ne
s'avisa pas seulement de lui tirer son coup, HAMILT.
Gramm. 5. || Tirer à coup perdu, tirer hors de por-
tée. || Fusil à deux coups, fusil à double canon.
|| Faire le coup de fusil, prendre part à un combat
d'infanterie, se battre en tirailleurs. On dit de même
pour la cavalerie, faire le coup de pistolet. Les Ma-
zarins venaient faire le coup de pistolet dans le fau-
bourg St-Antoine, RETZ, II, 213. || Se dit aussi de. la
charge de l'arme. J'ai encore deux coups de poudre
et un coup de plomb. || Terme de chasse. Coup
double, coup qui tue deux pièces de gibier. Et fig.
Le cardinal prit si bien son temps et ses mesures
qu'il fit coup double; le confesseur fut renvoyé, et
il en donna un autre auquel il était assuré de faire
dire ce qu'il voudrait, ST-SIM. 8, 65. ||Par extension.
Coup de tonnerre, bruit violent qui accompagne une
décharge d'électricité dans un orage. Un violent
coup de tonnerre fit trembler toutes les vitres. || Fa-
milièrement et par ironie, il est secret comme un
coup de tonnerre, comme un coup de canon, il di-
vulgue ce qu'on lui confie. || Coup de foudre, coup que
frappe l'électricité dans un orage. Un coup de foudre
fendit le peuplier. || Fig. Ce coup de foudre est grand,
CORN. Poly. ii, 1. Un coup de foudre est tout ce que
je veux de vous, RAC. Théb. v, 6. Les dieux, longs
à se résoudre, Ont fait un coup de leur foudre,
MAtH. n, 4. || 5° Fig. Atteinte, attaque, blessure mo-
rale. En. vos beautés parfaites Vous ne pouvez savoir
tous les coups que vous faites, RÉGNIER, Sat. xm,
Il veut frapper le coup sans notre ministère, CORN.
Béracl. ni, 3. À" l'honneur de tous deux il porte un
coup mortel, n>. Cid, i, 6. Les Sarrasins reçurent
de grands coups durant l'empire de Léonce, BOSS.
Hist. ni. Vous vous troublez beaucoup! Mon coeur
n'est point du tout ébranlé de ce coup, MOL. F. sav.
v, 4. Amour est un étrange maître; Heureux qui
peut ne le connaître Que par récit, lui ni ses coups,
LA FONT. Fabl. iv, 1. Mais il me faut tout perdre et
toujours par vos coups, RAC. Andr. I, '*. S'il prépa-
rait ses coups tandis que je vous vois, ID. Brit. v, 5,
Constantin, après avoir affaibli la capitale, frappa
un autre coup sur les frontières, MONTESQ. Rom. M.
\\ Le dernier coup, ce qui achève d'accabler, de
ruiner, etc Donner le dernier coup à la der-
nière tête De la rébellion, MALH. II, 12. Donner le
dernier coup au parti des tyrans, MOL. D. Gare, v,
6. Il ne restait qu'à donner le dernier coup à cette
COU
COU
COU
puie,voLT. Ingénu, 1S. || Dire sa coulpe d'une chose,
en témoigner son repentir. Trois fois la semaine,
les capucins disent leur coulpe devant leur gardien,
et en présence de tous les religieux. J'en dis ma
coulpe et j'en suis tout honteux, LA FONT. Aveux.
|| Battre sa coulpe, dans le style ancien et poétique,
se frapper la poitrine en disant son mea culpa. Lors
bat sa coulpe, à Dieu se recommande, Son coeur
défaille et son âme s'en va, CREUZË DE LESSER, la
Table ronde, oh. xix. || 2° D'une façon générale,
faute. La pauvre Marion trouve tant de vengeurs en
ce monde que, quelque grande qu'ait été mon of-
fense, je crains peu d'en emporter la coulpe avec
moi, J. J. ROUSS. Conf. n. À l'heure où, près de
sortir de cette vie, ils seront sollicités par leur
conscience à ne pas emporter leur coulpe avec eux,
m. Dial. 3.
— HIST. xe s. Elle colpes non avret [avait], por
o no s'coit [pour cela elle ne fut brûlée], Eulalie.
|| xi"s. Clamez vos culpes, si priez dieu merci, Ch.
ae Roi. LXXXVII. N'i a culpe li bers, ib. xc.||xirs.
D'heures .en autres [il] va sa coupe battant, Ronc.
p. 92. || xme s. Bien diriez que n'ai coupe en ceste
destinée, Berle, xvi. Et vois [vais] je jus ma corpe
batre; Il a [y a] en vos mal confessor, Ren. 20812.
Quant encope se sentira, Duforfet se repentira, la
Rose, -10617. Si li sers s'en est foïz et ce n'est pas es
colpes à celui qui l'achata, il n'en paiera riens, Dig.
148. Le pechié et la colpe en est soe [sienne], non
pas de celui qui est à son conseill, Ass. de J. 49. Et je
vous donrai tant, que la coulpe n'iert pas moie, mes
vostre, se vous ne voulez demourer, JOINV. 257.
|| xiv» s. Pour ce disoit Chaton d'un homme ivre,
que ce n'est pas la culpe du vin mais est la culpe du
bevant, ORESME, Eth. 60. ||xv°s. Et que ce n'estoit
pas sa coulpe qu'elle [Isabelle, femme d'Edouard II]
estait partie de lui, car il ne lui vouloit que tout
amour, FROISS. i, i, 11. || xvr*s. [Tu croiras que
mon absence] Vient par sentir la coulpe qui me poinct
D'aucun mesfait : mais ce n'est pas le poinct, MABOT,
II, (fis. Que doivent espérer les meschans, qui sans
cesse Portent dedans le cueur leur coulpe vengeresse?
DUBELL. vin, 34, verso. Il semble qu'en nous esmou-
vants de l'accusation nous nous deschargeons aucu-
nement de la coulpe, MONT, ni, 78. Les médecins
en attribuent la coulpe au patient; m. m, 210. Per-
seus, troublé de ses malheurs, cherchoit à rejetter
la coulpe de sa desfaitte sur tous autres que sur luy,
AMYOT, P. JEm. 37. Il ne se pouvoit trouver autre
satisfaction suffisante pour abolir la coulpe de nos
péchez, CALV. Instit. 384.
— ÉTYM. Provenç. colpa; espagn. culpa; ital.
colpa;à\x latin culpa.
f COULT (koult'), s. m. Bois de marqueterie.
COULURE (kou-lu-r'), s. f. \\ 1° Mouvement d'une
chose, d'un liquide qui coule. Ce que les fondeurs
craignent le plus, c'est la coulure du métal hors du
moule. (| 2° Terme de culture. Accident qui arrive à
la grappe en fleur et qui fait que tout ou partie des
grains de raisin coulent, ne se développent pas. La
vigne est sauvée de la gelée, il n'y a plus que la
coulure à craindre. Cette différence vient peut-être
des divers accidents auxquels la vigne est sujette
dans ce pays-ci, gelées, pluies, coulure, qu'on n'a
point tant a craindre dans les pays chauds, ROLLIN,
Hist. anc. OEuvres, t. x, p. 450. || 3° Terme de
pêche. Nom de cordes de crin qui, bordant le haut
et le bas des seines, portent des lignes par en haut,
et des cailloux par en bas.
— ÉTYM. Couler.
f COtJMAILLS (kou-mâ-liy II mouillées), s. f.
Roche des mines dans lesquelles la houille est di-
visée.
■j- COUMARINE (kou-ma-ri-n'), s. f. Terme de
chimie. Principe cristallisable, d'une odeur aroma-
tique, qui existe dans la fève tonka.
— ÉTYM. Coumarou. .
f COUMAROU (kou-ma-rou), s. m. Arbre de la
Guiane, de la famille des légumineuses, dont le fruit
est la fève tonka (coumarouna adorata, L.).
— ÉTYM. Mot galibi.
T COUMIER (kou-mié), s. m. Arbre laiteux et ré-
sineux des forêts de la Guiane.
f COUNTRY-DANCE (on devrait prononcer kaoun'-
tri-dan-s'; mais on a presque toujours prononcé
kon-tee-dan-s', comme pour la contredanse fran-
çaise), S. f. Voy. CONTREDANSE 2.
COUP (kou ; le p ne se prononce pas et ne se lie pas :
un kou audacieux ; coup se comporte comme loup, où
lepneselie jamais; au pluriel, l's se lie: des kou-z
audacieux ; Bèze, au xvi« siècle, remarque que le p
se prononce au singulier et non au pluriel) , s. m.
1° Impression qu'un corps fait sur un autre en le
heurtant; 2° les coups, le combat; 3° blessure, con-
tusion; 4e la décharge d'une armeàfeu; 5° atteinte,
attaque, blessure morale; 6° son, bruit que rendent
certains corps par le choc; 7° action rapide d'un
organe, d'un instrument, etc.; 8° coup de main,
terme de guerre ; 9° coup d'oeil ; 10° action vive, effet
subit de certaines choses ; II' chance favorable ou
défavorable, circonstance imprévue; 12°.action;
•13°coup d'État, coup de théâtre; 14° fois, occasion;
1 6° coup de vin ; 1 6°terme de jeu, manière de jouer,
chance du jeu; l7etoutà coup; 18° à coup; 19° tout
d'un coup; 20° coup sur coup; 21° après coup;
22° à tous coups; 23° pour le coup; 24° encore un
coup; proverbes. || 1° Impression qu'un corps fait
sur un autre en le heurtant. Donner un coup de
bâton, un coup de fouet, un coup de marteau. Se
donner un coup contre un mur, se faire une con-
tusion en se heurtant. Où chacun seul témoin des
grands coups qu'il portait.... CORN. Cid, iv, 3. Je
veux ici l'attendre et le rouer de coups, SCARRON ,
D. Japhet, rv, 2. C'est un de ces braves de profes-
sion, de ces gens qui sont tout coups d'épée, qui ne
parlent que d'échiner, MOL. Fourb. de Scapin, n, 8.
Et les coups de bâton d'un dieu Font honneur à qui
les endure, m. Amph. m, 10. Il se donna cinq ou
six coups de couteau, SÉV. 143. Le cheval s'appro-
chant lui donne un coup de pied, Le loup un coup
de dent, le boeuf un coup de corne, LA FONT. Fabl.
m, 14. Il ne leur reste qu'à considérer de quel côté
allait tomber ce grand arbre, ébranlé par tant de
mains et frappé de tant de coups à sa racine, BOSS.
Anne de Gong. Le Samien m'avait porté un faux
coup, FÊN. Tél. v. Au premier coup qu'on lui porte,
l'idole se renverse, ID. ib. xn. Ils [les mauvais rois
dans le Tartare] sont sous les coups de ces esclaves,
devenus leurs tyrans impitoyables, ID. ib. xvm.
L'onde était écumante sous le coup de rames innom-
brables, m. ib. n. Il en couvrait d'autres de peaux
de sangliers et d'ours, et lâchant sur eux ses chiens
de chasse, il les faisait déchirer, ou les tuait à coups
de flèches, ROLLIN, Hist. anc. OEuvres, t. v, p. 423,
dans POUGENS. || Faire le coup de poing, se battre
avec le poing fermé. || Coup de poing, instrument
pour percer les tonneaux; espèce de pistolets fort
petits. || Fig. Rabattre les coups, adoucir, apaiser
des gens aigris les uns contre les autres. || Casser le
nez à coups d'encensoir, donner en face des louanges
exagérées et grossières. || Faire d'une pierre deux
coups, venir à bout de deux choses par un seul moyen.
|| Frapper les grands coups, employer les moyens
décisifs. || Frapper des coups en l'air, perdre sa
peine. || C'est un coup dans l'eau, c'est un coup d'é-
pée dans l'eau, se dit d'une tentative inutile. || Avoir
un coup de hache à la tête, ou, simplement, avoir
un coup de hache, un coup de marteau, être un peu
fou. || Terme de manège. Coup de hache, dépression
existant au point de jonction de l'encolure avec le
garrot. Coup de lance, cavité à la base de l'encolure,
à l'épaule, au bras ou à la fesse. Coup de reins,
mouvement par lequel le cheval roidit les reins.
|| Coup de fouet, coup porté avec un fouet. Le sol-
dat anglais reçoit des coups de fouet. Un coup de
fouet vigoureusement assené fit partir le cheval au
galop. || Terme de pathologie. Coup de fouet, rup-
ture de fibres musculaires ou de muscles minces,
qui survient à lajambe pendant un effort, et qui fait
éprouver au patient une sensation comme s'il rece-
vait un coup de fouet. || Terme de vétérinaire. Coup
de fouet, mouvement brusque observé aux flancs
dans la respiration d'un cheval poussif, surtout pen-
dant l'expiration. || Dans le langage général, coup
de fouet, effort redoublé par lequel on tente d'obte-
nir ou d'emporter quelque chose, et, en musique,
effort plus brillant que tout le reste, par lequel on
finit un morceau. Coup de fouet signifie aussi exci-
tation, action d'animer, de presser. || Terme de ma-
rine. Coup de fouet, la dernière crise du coup de vent,
ou le coup de vent lui-même, s'il est de peu de du-
rée. || Coup de talon, choc qu'éprouve un navire
en passant sur un écueil. || Coup de boutoir-, coup
porté par le sanglier avec son boutoir; et, figuré-
ment, attaque brusque et inattendue en paroles.
|| Terme de maréchalerie. Coup de boutoir dans la
sole, plaie faite par le maréchal, lorsque avec le bou-
toir il pare trop profondément la sole du cheval.
|| Terme d'escrime. Coup pour coup, action de deux
tireurs qui se touchent en même temps. Coup de
temps, coup pris d'opposition sur un développement;
et fig. circonstance inopinée, 6u occasion qui passe
vite. Il a su profiter du coup de temps. |l Coup fourré,
dans un combat au fleuret, à l'épée, se dit quand
chacun des deux adversaires en même temps donne
et reçoit un coup. Et, figurément, faire un coup
fourré, se rendre mutuellement et en même temps
de mauvais offices. Ils ont fait un coup fourré.
Et contre cet assaut je sais un coup fourré, Par qui
je veux qu'il soit de lui-même enferré, MOL. VÉtour.
m, 6. || Dans un autre sens, porter un coup fourré,
rendre en secret un mauvais office. || Terme de jeu
de paume. Coup de brèche, coup qui fait entrer la
balle dans le dedans, près des encoignures. || Terme
de fauconnerie. On dit qu'un oiseau prend coup,
quand il heurte trop rudement sa proie. || Terme de
maçonnerie. Un mur prend coup, il menace de chute,
il fait ventre, il n'est plus à plomb. || 2° Les coups,
le combat. Mais s'il fallait encor que l'on en vînt
aux coups, Je combattrais pour elle en soupirant
pour vous, CORN. Hor. i, 4. Elle-même leur dresse
une embûche au passage, Se mêle dans les coups,
porte partout sa rage, m. Rodog. i, 6. Hercule res-
pirant sur le bruit de vos coups, RAC. Phèd. ni, 6.
|| Fig. Juger des coups, rester spectateur d'une lutte,
d'un débat. Nous étions neutres et nous jugions des
coups, SÊV. 344. || Sans coup férir, sans combattre,
sans en venir aux mains. Il s'empara des positions
de l'ennemi sans coup férir. Et fig. et familièrement,
sans résistance. Il en est venu à bout sans coup
férir..|| 3° Blessure, contusion. Il est tout couvert de
coups. Il tomba percé de coups. L'époux expirant
sous les coups d'une épouse barbare, MASS. Car.
Avenir. Percé de tant de coups, comment t'es-tu
sauvé? RAC. Andr. v, se. dern. || Coup de feu, plaie
produite par une arme à feu. || Le coup de la mort,
la blessure, l'accident qui la détermine. Il se jeta a
son cou, disant qu'il devinait bien ce qu'il avait à
lui dire, que c'était le coup de sa mort, qu'il le rece-
vait de la main de Dieu, SÉV. 173. L'amour lui a
donné le coup delà mort, BOSS. I, ASS. I. || Le coup
de grâce, celui par lequel le bourreau achevait le
patient; et, par extension, ce qui consomme la ruine
de quelqu'un. Il souhaite la mort comme le coup de
grâce, SÉV. 32. || Populairement et ironiquement.
Il a été le plus fort, il a porté les coups, il a été
battu. || 4° La décharge d'une arme à feu. Tirer un
coup de canon. Cent pièces de canon tonnèrent sur
eMe à son arrivée, et la maison où elle entra fut
percée de leurs coups, BOSS. Reine d'Anglet. Des
filous effrontés, d'un coup de pistolet, Ébranlent ma
fenêtre et percent mon volet, BOIL. Sot. vi. Il ne
s'avisa pas seulement de lui tirer son coup, HAMILT.
Gramm. 5. || Tirer à coup perdu, tirer hors de por-
tée. || Fusil à deux coups, fusil à double canon.
|| Faire le coup de fusil, prendre part à un combat
d'infanterie, se battre en tirailleurs. On dit de même
pour la cavalerie, faire le coup de pistolet. Les Ma-
zarins venaient faire le coup de pistolet dans le fau-
bourg St-Antoine, RETZ, II, 213. || Se dit aussi de. la
charge de l'arme. J'ai encore deux coups de poudre
et un coup de plomb. || Terme de chasse. Coup
double, coup qui tue deux pièces de gibier. Et fig.
Le cardinal prit si bien son temps et ses mesures
qu'il fit coup double; le confesseur fut renvoyé, et
il en donna un autre auquel il était assuré de faire
dire ce qu'il voudrait, ST-SIM. 8, 65. ||Par extension.
Coup de tonnerre, bruit violent qui accompagne une
décharge d'électricité dans un orage. Un violent
coup de tonnerre fit trembler toutes les vitres. || Fa-
milièrement et par ironie, il est secret comme un
coup de tonnerre, comme un coup de canon, il di-
vulgue ce qu'on lui confie. || Coup de foudre, coup que
frappe l'électricité dans un orage. Un coup de foudre
fendit le peuplier. || Fig. Ce coup de foudre est grand,
CORN. Poly. ii, 1. Un coup de foudre est tout ce que
je veux de vous, RAC. Théb. v, 6. Les dieux, longs
à se résoudre, Ont fait un coup de leur foudre,
MAtH. n, 4. || 5° Fig. Atteinte, attaque, blessure mo-
rale. En. vos beautés parfaites Vous ne pouvez savoir
tous les coups que vous faites, RÉGNIER, Sat. xm,
Il veut frapper le coup sans notre ministère, CORN.
Béracl. ni, 3. À" l'honneur de tous deux il porte un
coup mortel, n>. Cid, i, 6. Les Sarrasins reçurent
de grands coups durant l'empire de Léonce, BOSS.
Hist. ni. Vous vous troublez beaucoup! Mon coeur
n'est point du tout ébranlé de ce coup, MOL. F. sav.
v, 4. Amour est un étrange maître; Heureux qui
peut ne le connaître Que par récit, lui ni ses coups,
LA FONT. Fabl. iv, 1. Mais il me faut tout perdre et
toujours par vos coups, RAC. Andr. I, '*. S'il prépa-
rait ses coups tandis que je vous vois, ID. Brit. v, 5,
Constantin, après avoir affaibli la capitale, frappa
un autre coup sur les frontières, MONTESQ. Rom. M.
\\ Le dernier coup, ce qui achève d'accabler, de
ruiner, etc Donner le dernier coup à la der-
nière tête De la rébellion, MALH. II, 12. Donner le
dernier coup au parti des tyrans, MOL. D. Gare, v,
6. Il ne restait qu'à donner le dernier coup à cette
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