8Î0
COR
couleurs, BÉRANG. Nouv. Diog. Que de géants là-tas
je vois paraître! Vieux ou nouveaux, tous nobles à
cordons ! ID. Dix mille f. || Le grand cordon de la Lé-
gion d'honneur. || Cordon rouge, ruban large et
couleur de feu, auquel est attachée une croix de
Saint-Louis, Et aussi la personne qui porte ce cordon.
|| Le cordon bleu était l'insigne des chevaliers de
l'ordre du Saint-Esprit. Un cordon bleu, un homme
décoré du cordon de cet ordre. Il y avait plusieurs
cordons bleus. Un vieux Parabère, cordon bleu, lui
demanda en parlant de la dernière bataille qu'il avait
perdue : Monsieur, pourquoi la donniez-vous? Hon-
neur, lui répondit le duc de Weimar, c'est que je
croyais la gagner ; et puis se tourna : Qui est ce sot
cordon bleu-là? SBV. 208. Dans le doigt d'une dame
un marquis cordon bleu Vit un gros diamant bril-
lant et plein de feu, BOURSAULT, dans RICHELET. Ils
Pes maréchaux] préfèrent au cordon bleu De l'hon-
neur l'étoile sacrée, BÉRANG. Deux cous. |] Par ex-
tension. Je n'ai pas trouvé dans le Ménagiana ce
que j'avais dit à M. Ménage et dont il était convenu,
que l'Académie française était le cordon bleu des
beaux esprits ; il le disait souvent comme venant de
moi, SEGRAIS, Mémoires, anecdot , tu, p. 6. || Fa-
milièrement et par plaisanterie. Un cordon bleu,
une cuisinière très-habile. || Le cordon noir, ruban
large, moiré et noir auquel était attachée la croix
de l'ordre de Saint-Michel. || 7" Terme de blason.
Marque qui accompagne l'écusson d'un dignitaire ec-
clésiastique. Les cardinaux ont un cordon rouge, d'où
pendent, de chaque côté, quinze houppes de même
couleur, en cinq rangs. Les archevêques ont le cor-
don et dix houppes de sinople, en quatre rangs. Les
évèques l'ont aussi de sinople, mais n'ont que six
houppes en trois rangs. || 80Cordelettebénite que por-
taient les membres de certaines confréries. Et l'or-
dre du cordon des pères recollets, RÉGNIER, Sat. xm.
|| Cordon de Saint-François, ceinture dont les reli-
gieux de Saint-François sont ceints. ]| Confrérie du
cordon de Saint-François, confrérie instituée en
mémoire des liens dont Jésus-Christ fut attaché. Être
ducordonde Saint-François. || 9° Terme de botanique.
Cordon ombilical, filet plus ou moins développé,
plus ou moins délié, qui est fixé d'une part au pla-
centa, et de l'autre à l'ombilic de la graine. || Cor-
don pistillaire, ensemble de vaisseaux qui vont du
stigmate aux ovules. || Terme d'anatomie. Cordon
ombilical, et, absolument, cordon, le cordon qui
unit le placenta au foetus. Nouer, couper le cordon.
)| Cordons nerveux, les principales divisions d'un
nerf. || 10° Terme de jardinage. Cordon, forme don-
née à certains arbres fruitiers, tels que le,pommier
ouïe poirier, pour en faire des bordures. Ils sont pla-
cés à " mètre de distance, courbés à 25 centimètres
de hauteur, palissés sur un fil de fer jusqu'à ce que
chaque tige ait atteint < mètre de longueur; alors
on les greffe les uns sur les autres, ils se soutien-
nent d'eux-mêmes. || Forme donnée à la vigne en
treille. || Cordon de gazon, étroite bande de gazon
le long de certaines plates-bandes. || 11° Rangée d'ob-
jets placés en file. Un cordon de lampions. Autour
de cet amas de viandes entassées, Régnait un long
cordon d'alouettes pressées, BOIL. Sat. m. || Cordon
de martres, plusieurs queues de ces animaux atta-
chées ensemble. || Terme d'eaux et forêts. Lisière,
bordure d'arbres. || 12° Terme de fortification. Cor-
don de muraille, pierres en forme de cordon qui cei-
gnent les murailles des places fortes. Aux ouvrages
de terre, le cordon s'appelle fraise. || 13° Terme d'ar-
chitecture. Ornement des murs, consistant dans une
bande extérieure de pierre arrondie, qui règne dans
toute leur longueur. || 14" Terme de guerre. Suite
de postes établis pour couper certaines communi-
cations. La communication étant interdite par un
cordon de troupes, VOLT. Roi de Pr. 159. || Cordon
sanitaire, ligne de défense établie, soit aux fron-
tières d'un Etat, soit aux limites d'une province,
d'un département, et composée de troupes ayant
pour consigne de s'opposer à l'introduction des hom-
mes, des animaux et de tous autres objets suspects
provenant des lieux où règne une maladie conta-
gieuse. ||* 15° Bord façonné qui règne autour d'une
pièce de monnaie. || Sorte de lien de fer qui est à
chaque moyeu de carrosse, ou près des rais de la
roue. || Terme d'artillerie. Cercle de renfort, d'orne-
ment ou de division dans une bouche à feu; on dit
aussi astragale. || 16° Veine de cailloux qui empêche
de travailler le bloc d'ardoise. || 17° Cordon noir, es-
pèce du genre Sylvie, oiseau.
— HIST. xiiie s. Chevalier en mon vivant, N'amai
onc fors Marion, La cortoise, la vaillant, Qui m'a
donné riche don, Panetière de cordon, Ms. de poé-
sies franc, avant 1300, t. H, p. 550, dans LACURNE.
COR
En la corde s'encordent cordée à trois cordons, RU-
TEB. i8\. || xiv° s. Il avoient tendu, par noble es-
tablison, De soie un petit fil, menu fu le cordon,
Guescl. 21633. Il xvie s. Car vous sçavez qu'à gorge
blanche et grasse Le cordon noir n'a point mauvaise
grâce, MAROT, 11, -H9. Un grand chapeau à large
rebras et doubles cordons, ABYOT, Démétr. 67. Il
demanda à son homme de chambre un cordon d'es-
meraudes qu'il avoit porté le jour de devant ses
nopces, D'AUB. Bist. 11, 122. Tel larron, tel cordon,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Corde; bourguig. codon; provenç. cordo;
espagn. cordon; ital. cordons.
CORDONNÉ, ÉE (kor-do-né, née), part, passé.
Le duc d'Anjou porta la toison d'or avec un ruban
noir cordonné, en attendant d'en recevoir le collier
en Espagne, ST-SIM. 83, 86. || Coquille cordonnée,
coquille marquée de saillies en forme de cordons.
CORDONNER (kor-do-né), v. a. Tordre en forme
de cordon. Cordonner de la soie. Cordonner des
cheveux, les tresser.
— ÉTYM. Cordon.
CORDONNERIE (kor-do-ne-rie), s. f. Le métier
de cordonnier. Apprendre la cordonnerie. || Atelier
de cordonniers. || Lieu où l'on vend des chaussures.
Il Dans certains établissements, lieu où l'on dépose
les chaussures.
— HIST. xnie s. Quiconques fet le mestier de cor-
douanerie de soulers et de hueses, il doit chascun
an douze deniers auroy, Liv. des met. 229.
— ÉTYM. Cordonnier.
CORDONNET (kor-do-nè ; le f ne se lie pas dans
le parler ordinaire; au pluriel, l's se lie: des kor-
do-nè-z élégants; cordonnets rime avec traits, ja-
mais, succès), s. m. Il 1° Petit cordon pour attacher,
ncuer ou enfiler quelque chose. || 2° Grosse soie
torse pour coudre, faite avec la bourre de soie trai-
tée par le peignage. || Ganse de soie ou de fil ferrée
par un bout. || 3° Terme de monnaie. Marque em-
preinte sur la tranche des pièces d'or ou d'argent.
— ÉTYM. Diminutif de cordon ; provenç. cor-
donet.
CORDONNIER, 1ÈRE (kor-do-nié,niè-r'), s'.m. etf.
[| i° Celui, celle qui fait les chaussures. Lisez mon
nom, vous le pouvez, messieurs; Mon cordonnier
l'a mis autour de ma semelle, LA FONT. Fabl. xu,.
17. En même temps ils mirent à leur tête un Kele-
siski, maître cordonnier, qui leur fit un corps de
doctrine qu'on appela les formes de Kelesiski, BOSS.
Variât, xi, § 173. Je suis cordonnier pour femmes,
LESAGE, tes trois commères, acte 1, se. 9. Apollo-
dore me dit: il est fils d'un cordonnier, et gendre
de Cotys, roi de Thrace; il s'appelle Iphicrate [gé-
néral athénien], BARTHÉL. Anach. ch. 7. || 2" Nom
vulgaire donné à une espèce de goélands bruns et
noirs. |[ Poisson du golfe de Guinée. || Proverbes.
Les cordonniers sont les plus mal chaussés, c'est-à-
dire ceux qui ont les choses en main négligent de
s'en servir, d'en tirer parti. || Cordonnier, mêlez-
vous de votre pantoufle, se dit quelquefois pour
avertir quelqu'un de ne pas parler de ce qu'il ne
connaît pas, de ce qui est au-dessus de sa portée,
par allusion à ce qu'on raconte du peintre Apelle,
qui, acceptant la critique d'un cordonnier pour la
chaussure d'un de ses personnages, le renvoya aux
pantoufles quand il voulut critiquer d'autres parties
du tableau. C'est une imitation du proverbe latin :
Ne sutor supra crepidam (que le cordonnier n'aille
pas au-dessus de la bottine).
— HIST. xm° s. Nuz cordouaniers ne puet ne ne
doit mètre bazane avecques cordouan en nule oeuvre
qu'il face, Liv. des met. 228. Mais onques, ce ne
fet douter , Cordoaniers n'ot bons solers ; N'ainc
drapiers ne fu bien vestus, Hist. lilt. t. xxm, p. 591.
Il xive s. Et mettroit le charpentier en l'angle a et
le corduennier en b, ORESME, Elh. 15t. ||xve s. Il
estoit fils d'un cordouanier d'une petite ville, COMM.
vu, 3. Il devint amoureux de la femme d'un cor-
douannier. — Il fit tant qu'il parla à la belle cordouan-
niere, LOUIS XI, NOUV. LXVH. ||xvie s. La pluspart
n'est non plus propre à exercer cest office que se-
roit un cordouannier à labourer les champs,
CALV. Inslit. 604. Cordonnier, m. ib. 878. X quoy
ayde cette coustume que les mariages sont defien-
dus de l'un mestier à l'aultre; ne peult une de race
courdonniere espouser un charpentier, MONT. 111,
32). Gain du cordouanier entre par l'iiuys et ist
[sort] par le fumier, LEROUX DE LINCY, Prov. 1.11,
p. m.
— ÉTYM. Ane. franc, cordouan, cuir, ainsi dit
de la ville de Cordoue, où on le préparait; provenç.
cordonéir; ital. cordovaniere.
t. CORÉE (ko-rée), s. f. Voy. CHORÉE.
COR
t 2. CORÉE (ko-rée), Î. f. Variété de pommes à .
cidre du Calvados.
f CORÉGENCE (ko-ré-jan-s'), s. /. Dignité, fonc-
tions de corégent.
f- CORÉGENT (ko-ré-jan), s. m. Prince qui
partage avec un autre les fonctions de régent du
royaume.
— ÉTYM. Co, avec, et régent.
CORELIGIONNAIRE (ko-re-li-jio-nè-r') ,s. m. etf.
Celui, celle qui professe la même religion qu'un au-
tre. Il défendit les intérêts de ses coreligionnaires.
— REM. Pourquoi l'Académie, qui écrit corréla-
tion, corrélatif, avec deux r, écrit-elle coreligion-
naire avec une seule r?
— ÉTYM. Co, avec, et religion.
f CORESSE (ko-rè-s'), s. f. Terme de pêche. Ma-
gasin où l'on prépare les harengs saurs à Dun-
kerque et à Calais.
| CORET (ko-rè), s. m. Espèce de petite coquille
(planorbe) très-abondante au Sénégal dans les eaux
douces.
f CORETTE (ko-rè-f), s. f. Terme de botanique.
Corette potagère (corchorus olitorius, £.), plante
d'Egypte cultivée aussi en Asie et en Amérique pour
ses feuilles qui sont alimentaires; dite aussi gui-
mauve potagère, mauve des Juifs. || On le trouve
aussi dans les dictionnaires écrit corète..
f CORGE (kor-j') ou COURGE (kour-j') ,s. f. Terme
de commerce. Paquet de 20 pièces de toile de coton
des Indes.
— ÉTYM: Probablement courge 2.
CORIACE (ko-ri-a-s'), adj. Qui est dur comme du
cuir. Chair, viande coriace. Les Orientaux.ont tiré
parti de la graine coriace et acerbe du café par la
torréfaction, BERN. BE ST-P. Harm. liv. I, Tdbl.
génér. ||Fig. C'est un homme coriace, se dit d'un
avare de qui on a peine à tirer quelque chose. Il
faudrait être doué d'une patience bien coriace,
HAMILT. Gramm. to. La troisième [fille de Laroche-
foucauld], plus coriace que les autres, voulut abso-
lument un mari, ST-SIM. 337, 175. Parouba se mit
à genoux et dit: Les cieux annoncent Dieu; tout
l'équipage était autour du vénérable Freind, regar-
dait et admirait ; le coriace Birton avança sans rien
regarder et parla ainsi.... VOLT. Jenni, 10.
— HIST. XVe s. Pour ce qu'ilz se doubtoient d'estre
congneus, ilz entrèrent en la forest, si enveloppè-
rent leurs escuz d'une herbe qui porte fueilles en
manière de vigne, et qui a les rinceaux longs et co-
rias, Perceforest, t. vi, f° 94.
— ÉTYM. On le tire du latin corium, cuir. Fure-
tière remarque que le peuple prononçait, de son
temps, corjace; ce qui est singulier.
CORIACE, ÉE _(ko-ri-a-sé, sée), adj. Qui a la ré-
sistance, la ténacité du cuir. || Peu usité.
— ÉTYM. Lat. corium (voy. CUIR).
f CORIAIRE (ko-ri-ê-r'), adj. Terme didactique.
Qui sert au tannage des cuirs. || S. f. Terme.de bo-
tanique. La coriaire, autre nom de la corroyère à
feuille de myrte (coriaria myrtifolia).
— ÉTYM. Lat. corium, cuir.
CORIAMBE (ko-ri-an-b'), s. m. Voy. CHORIAMBE.
CORIANDRE (ko-ri-an-dr'), s. f. Plante aroma-
tique de la famille des ombellifères (coriandrum
salivum, I.), dont les graines vertes ont une odeur
de punaise, et, sèches, un goût très-agréable. Dra-
gées de coriandre. || Fig- Le roi le paya [le premier
président] de propos et de la commission de travail-
ler à la diminution du blé dans la ville et banlieue
de Paris; il fit semblant d'être content des discours
et de cette coriandre, et n'en vécut pas moins en-
ragé, ST-SIM. 69, <33.
— HIST. xvies. Dragée commune, ou anis, fenouil,
coriande confits, PARÉ, vin, 14. Anis, coriandre,
noix de muguette, ID. XV, 21. Au lieu du pain, ils
usent d'une certaine matière blanche comme du
coriandre confict, MONT. 1, 237.
— ÉTYM. Lat. coriandrum, de xopîavov, coriandre ;
génev. coriande. Le d a été appelé par la nasale 11.
t CORIARINE (ko-ri-a-ri-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Alcaloïde trouvé dans la coriaire.
f CORINDE (ko-rin-d'), s. f. Terme de botanique.
Genre de plantes de la famille dessapindées, dont les
semences servent à faire des colliers pour les f 3mmes.
f CORINDON (ko-rin-don), s. m. Pierre précieuse,
la plus dure et la plus estimée après le diamant, et
dont le caractère essentiel est d'être composée d'alu-
mine pure et d'avoir pour forme cristalline un rhom-
boèdre aigu de 86,6 degrés. || Graine de l'Inde con-
nue dans le commerce sous le nom de bois de
merveille.
— ËTYM. Korund, nom indien; du sanscrit kuru-
vinda, rubis, sel noir, cinabre.
COR
couleurs, BÉRANG. Nouv. Diog. Que de géants là-tas
je vois paraître! Vieux ou nouveaux, tous nobles à
cordons ! ID. Dix mille f. || Le grand cordon de la Lé-
gion d'honneur. || Cordon rouge, ruban large et
couleur de feu, auquel est attachée une croix de
Saint-Louis, Et aussi la personne qui porte ce cordon.
|| Le cordon bleu était l'insigne des chevaliers de
l'ordre du Saint-Esprit. Un cordon bleu, un homme
décoré du cordon de cet ordre. Il y avait plusieurs
cordons bleus. Un vieux Parabère, cordon bleu, lui
demanda en parlant de la dernière bataille qu'il avait
perdue : Monsieur, pourquoi la donniez-vous? Hon-
neur, lui répondit le duc de Weimar, c'est que je
croyais la gagner ; et puis se tourna : Qui est ce sot
cordon bleu-là? SBV. 208. Dans le doigt d'une dame
un marquis cordon bleu Vit un gros diamant bril-
lant et plein de feu, BOURSAULT, dans RICHELET. Ils
Pes maréchaux] préfèrent au cordon bleu De l'hon-
neur l'étoile sacrée, BÉRANG. Deux cous. |] Par ex-
tension. Je n'ai pas trouvé dans le Ménagiana ce
que j'avais dit à M. Ménage et dont il était convenu,
que l'Académie française était le cordon bleu des
beaux esprits ; il le disait souvent comme venant de
moi, SEGRAIS, Mémoires, anecdot , tu, p. 6. || Fa-
milièrement et par plaisanterie. Un cordon bleu,
une cuisinière très-habile. || Le cordon noir, ruban
large, moiré et noir auquel était attachée la croix
de l'ordre de Saint-Michel. || 7" Terme de blason.
Marque qui accompagne l'écusson d'un dignitaire ec-
clésiastique. Les cardinaux ont un cordon rouge, d'où
pendent, de chaque côté, quinze houppes de même
couleur, en cinq rangs. Les archevêques ont le cor-
don et dix houppes de sinople, en quatre rangs. Les
évèques l'ont aussi de sinople, mais n'ont que six
houppes en trois rangs. || 80Cordelettebénite que por-
taient les membres de certaines confréries. Et l'or-
dre du cordon des pères recollets, RÉGNIER, Sat. xm.
|| Cordon de Saint-François, ceinture dont les reli-
gieux de Saint-François sont ceints. ]| Confrérie du
cordon de Saint-François, confrérie instituée en
mémoire des liens dont Jésus-Christ fut attaché. Être
ducordonde Saint-François. || 9° Terme de botanique.
Cordon ombilical, filet plus ou moins développé,
plus ou moins délié, qui est fixé d'une part au pla-
centa, et de l'autre à l'ombilic de la graine. || Cor-
don pistillaire, ensemble de vaisseaux qui vont du
stigmate aux ovules. || Terme d'anatomie. Cordon
ombilical, et, absolument, cordon, le cordon qui
unit le placenta au foetus. Nouer, couper le cordon.
)| Cordons nerveux, les principales divisions d'un
nerf. || 10° Terme de jardinage. Cordon, forme don-
née à certains arbres fruitiers, tels que le,pommier
ouïe poirier, pour en faire des bordures. Ils sont pla-
cés à " mètre de distance, courbés à 25 centimètres
de hauteur, palissés sur un fil de fer jusqu'à ce que
chaque tige ait atteint < mètre de longueur; alors
on les greffe les uns sur les autres, ils se soutien-
nent d'eux-mêmes. || Forme donnée à la vigne en
treille. || Cordon de gazon, étroite bande de gazon
le long de certaines plates-bandes. || 11° Rangée d'ob-
jets placés en file. Un cordon de lampions. Autour
de cet amas de viandes entassées, Régnait un long
cordon d'alouettes pressées, BOIL. Sat. m. || Cordon
de martres, plusieurs queues de ces animaux atta-
chées ensemble. || Terme d'eaux et forêts. Lisière,
bordure d'arbres. || 12° Terme de fortification. Cor-
don de muraille, pierres en forme de cordon qui cei-
gnent les murailles des places fortes. Aux ouvrages
de terre, le cordon s'appelle fraise. || 13° Terme d'ar-
chitecture. Ornement des murs, consistant dans une
bande extérieure de pierre arrondie, qui règne dans
toute leur longueur. || 14" Terme de guerre. Suite
de postes établis pour couper certaines communi-
cations. La communication étant interdite par un
cordon de troupes, VOLT. Roi de Pr. 159. || Cordon
sanitaire, ligne de défense établie, soit aux fron-
tières d'un Etat, soit aux limites d'une province,
d'un département, et composée de troupes ayant
pour consigne de s'opposer à l'introduction des hom-
mes, des animaux et de tous autres objets suspects
provenant des lieux où règne une maladie conta-
gieuse. ||* 15° Bord façonné qui règne autour d'une
pièce de monnaie. || Sorte de lien de fer qui est à
chaque moyeu de carrosse, ou près des rais de la
roue. || Terme d'artillerie. Cercle de renfort, d'orne-
ment ou de division dans une bouche à feu; on dit
aussi astragale. || 16° Veine de cailloux qui empêche
de travailler le bloc d'ardoise. || 17° Cordon noir, es-
pèce du genre Sylvie, oiseau.
— HIST. xiiie s. Chevalier en mon vivant, N'amai
onc fors Marion, La cortoise, la vaillant, Qui m'a
donné riche don, Panetière de cordon, Ms. de poé-
sies franc, avant 1300, t. H, p. 550, dans LACURNE.
COR
En la corde s'encordent cordée à trois cordons, RU-
TEB. i8\. || xiv° s. Il avoient tendu, par noble es-
tablison, De soie un petit fil, menu fu le cordon,
Guescl. 21633. Il xvie s. Car vous sçavez qu'à gorge
blanche et grasse Le cordon noir n'a point mauvaise
grâce, MAROT, 11, -H9. Un grand chapeau à large
rebras et doubles cordons, ABYOT, Démétr. 67. Il
demanda à son homme de chambre un cordon d'es-
meraudes qu'il avoit porté le jour de devant ses
nopces, D'AUB. Bist. 11, 122. Tel larron, tel cordon,
COTGRAVE.
— ÉTYM. Corde; bourguig. codon; provenç. cordo;
espagn. cordon; ital. cordons.
CORDONNÉ, ÉE (kor-do-né, née), part, passé.
Le duc d'Anjou porta la toison d'or avec un ruban
noir cordonné, en attendant d'en recevoir le collier
en Espagne, ST-SIM. 83, 86. || Coquille cordonnée,
coquille marquée de saillies en forme de cordons.
CORDONNER (kor-do-né), v. a. Tordre en forme
de cordon. Cordonner de la soie. Cordonner des
cheveux, les tresser.
— ÉTYM. Cordon.
CORDONNERIE (kor-do-ne-rie), s. f. Le métier
de cordonnier. Apprendre la cordonnerie. || Atelier
de cordonniers. || Lieu où l'on vend des chaussures.
Il Dans certains établissements, lieu où l'on dépose
les chaussures.
— HIST. xnie s. Quiconques fet le mestier de cor-
douanerie de soulers et de hueses, il doit chascun
an douze deniers auroy, Liv. des met. 229.
— ÉTYM. Cordonnier.
CORDONNET (kor-do-nè ; le f ne se lie pas dans
le parler ordinaire; au pluriel, l's se lie: des kor-
do-nè-z élégants; cordonnets rime avec traits, ja-
mais, succès), s. m. Il 1° Petit cordon pour attacher,
ncuer ou enfiler quelque chose. || 2° Grosse soie
torse pour coudre, faite avec la bourre de soie trai-
tée par le peignage. || Ganse de soie ou de fil ferrée
par un bout. || 3° Terme de monnaie. Marque em-
preinte sur la tranche des pièces d'or ou d'argent.
— ÉTYM. Diminutif de cordon ; provenç. cor-
donet.
CORDONNIER, 1ÈRE (kor-do-nié,niè-r'), s'.m. etf.
[| i° Celui, celle qui fait les chaussures. Lisez mon
nom, vous le pouvez, messieurs; Mon cordonnier
l'a mis autour de ma semelle, LA FONT. Fabl. xu,.
17. En même temps ils mirent à leur tête un Kele-
siski, maître cordonnier, qui leur fit un corps de
doctrine qu'on appela les formes de Kelesiski, BOSS.
Variât, xi, § 173. Je suis cordonnier pour femmes,
LESAGE, tes trois commères, acte 1, se. 9. Apollo-
dore me dit: il est fils d'un cordonnier, et gendre
de Cotys, roi de Thrace; il s'appelle Iphicrate [gé-
néral athénien], BARTHÉL. Anach. ch. 7. || 2" Nom
vulgaire donné à une espèce de goélands bruns et
noirs. |[ Poisson du golfe de Guinée. || Proverbes.
Les cordonniers sont les plus mal chaussés, c'est-à-
dire ceux qui ont les choses en main négligent de
s'en servir, d'en tirer parti. || Cordonnier, mêlez-
vous de votre pantoufle, se dit quelquefois pour
avertir quelqu'un de ne pas parler de ce qu'il ne
connaît pas, de ce qui est au-dessus de sa portée,
par allusion à ce qu'on raconte du peintre Apelle,
qui, acceptant la critique d'un cordonnier pour la
chaussure d'un de ses personnages, le renvoya aux
pantoufles quand il voulut critiquer d'autres parties
du tableau. C'est une imitation du proverbe latin :
Ne sutor supra crepidam (que le cordonnier n'aille
pas au-dessus de la bottine).
— HIST. xm° s. Nuz cordouaniers ne puet ne ne
doit mètre bazane avecques cordouan en nule oeuvre
qu'il face, Liv. des met. 228. Mais onques, ce ne
fet douter , Cordoaniers n'ot bons solers ; N'ainc
drapiers ne fu bien vestus, Hist. lilt. t. xxm, p. 591.
Il xive s. Et mettroit le charpentier en l'angle a et
le corduennier en b, ORESME, Elh. 15t. ||xve s. Il
estoit fils d'un cordouanier d'une petite ville, COMM.
vu, 3. Il devint amoureux de la femme d'un cor-
douannier. — Il fit tant qu'il parla à la belle cordouan-
niere, LOUIS XI, NOUV. LXVH. ||xvie s. La pluspart
n'est non plus propre à exercer cest office que se-
roit un cordouannier à labourer les champs,
CALV. Inslit. 604. Cordonnier, m. ib. 878. X quoy
ayde cette coustume que les mariages sont defien-
dus de l'un mestier à l'aultre; ne peult une de race
courdonniere espouser un charpentier, MONT. 111,
32). Gain du cordouanier entre par l'iiuys et ist
[sort] par le fumier, LEROUX DE LINCY, Prov. 1.11,
p. m.
— ÉTYM. Ane. franc, cordouan, cuir, ainsi dit
de la ville de Cordoue, où on le préparait; provenç.
cordonéir; ital. cordovaniere.
t. CORÉE (ko-rée), s. f. Voy. CHORÉE.
COR
t 2. CORÉE (ko-rée), Î. f. Variété de pommes à .
cidre du Calvados.
f CORÉGENCE (ko-ré-jan-s'), s. /. Dignité, fonc-
tions de corégent.
f- CORÉGENT (ko-ré-jan), s. m. Prince qui
partage avec un autre les fonctions de régent du
royaume.
— ÉTYM. Co, avec, et régent.
CORELIGIONNAIRE (ko-re-li-jio-nè-r') ,s. m. etf.
Celui, celle qui professe la même religion qu'un au-
tre. Il défendit les intérêts de ses coreligionnaires.
— REM. Pourquoi l'Académie, qui écrit corréla-
tion, corrélatif, avec deux r, écrit-elle coreligion-
naire avec une seule r?
— ÉTYM. Co, avec, et religion.
f CORESSE (ko-rè-s'), s. f. Terme de pêche. Ma-
gasin où l'on prépare les harengs saurs à Dun-
kerque et à Calais.
| CORET (ko-rè), s. m. Espèce de petite coquille
(planorbe) très-abondante au Sénégal dans les eaux
douces.
f CORETTE (ko-rè-f), s. f. Terme de botanique.
Corette potagère (corchorus olitorius, £.), plante
d'Egypte cultivée aussi en Asie et en Amérique pour
ses feuilles qui sont alimentaires; dite aussi gui-
mauve potagère, mauve des Juifs. || On le trouve
aussi dans les dictionnaires écrit corète..
f CORGE (kor-j') ou COURGE (kour-j') ,s. f. Terme
de commerce. Paquet de 20 pièces de toile de coton
des Indes.
— ÉTYM: Probablement courge 2.
CORIACE (ko-ri-a-s'), adj. Qui est dur comme du
cuir. Chair, viande coriace. Les Orientaux.ont tiré
parti de la graine coriace et acerbe du café par la
torréfaction, BERN. BE ST-P. Harm. liv. I, Tdbl.
génér. ||Fig. C'est un homme coriace, se dit d'un
avare de qui on a peine à tirer quelque chose. Il
faudrait être doué d'une patience bien coriace,
HAMILT. Gramm. to. La troisième [fille de Laroche-
foucauld], plus coriace que les autres, voulut abso-
lument un mari, ST-SIM. 337, 175. Parouba se mit
à genoux et dit: Les cieux annoncent Dieu; tout
l'équipage était autour du vénérable Freind, regar-
dait et admirait ; le coriace Birton avança sans rien
regarder et parla ainsi.... VOLT. Jenni, 10.
— HIST. XVe s. Pour ce qu'ilz se doubtoient d'estre
congneus, ilz entrèrent en la forest, si enveloppè-
rent leurs escuz d'une herbe qui porte fueilles en
manière de vigne, et qui a les rinceaux longs et co-
rias, Perceforest, t. vi, f° 94.
— ÉTYM. On le tire du latin corium, cuir. Fure-
tière remarque que le peuple prononçait, de son
temps, corjace; ce qui est singulier.
CORIACE, ÉE _(ko-ri-a-sé, sée), adj. Qui a la ré-
sistance, la ténacité du cuir. || Peu usité.
— ÉTYM. Lat. corium (voy. CUIR).
f CORIAIRE (ko-ri-ê-r'), adj. Terme didactique.
Qui sert au tannage des cuirs. || S. f. Terme.de bo-
tanique. La coriaire, autre nom de la corroyère à
feuille de myrte (coriaria myrtifolia).
— ÉTYM. Lat. corium, cuir.
CORIAMBE (ko-ri-an-b'), s. m. Voy. CHORIAMBE.
CORIANDRE (ko-ri-an-dr'), s. f. Plante aroma-
tique de la famille des ombellifères (coriandrum
salivum, I.), dont les graines vertes ont une odeur
de punaise, et, sèches, un goût très-agréable. Dra-
gées de coriandre. || Fig- Le roi le paya [le premier
président] de propos et de la commission de travail-
ler à la diminution du blé dans la ville et banlieue
de Paris; il fit semblant d'être content des discours
et de cette coriandre, et n'en vécut pas moins en-
ragé, ST-SIM. 69, <33.
— HIST. xvies. Dragée commune, ou anis, fenouil,
coriande confits, PARÉ, vin, 14. Anis, coriandre,
noix de muguette, ID. XV, 21. Au lieu du pain, ils
usent d'une certaine matière blanche comme du
coriandre confict, MONT. 1, 237.
— ÉTYM. Lat. coriandrum, de xopîavov, coriandre ;
génev. coriande. Le d a été appelé par la nasale 11.
t CORIARINE (ko-ri-a-ri-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Alcaloïde trouvé dans la coriaire.
f CORINDE (ko-rin-d'), s. f. Terme de botanique.
Genre de plantes de la famille dessapindées, dont les
semences servent à faire des colliers pour les f 3mmes.
f CORINDON (ko-rin-don), s. m. Pierre précieuse,
la plus dure et la plus estimée après le diamant, et
dont le caractère essentiel est d'être composée d'alu-
mine pure et d'avoir pour forme cristalline un rhom-
boèdre aigu de 86,6 degrés. || Graine de l'Inde con-
nue dans le commerce sous le nom de bois de
merveille.
— ËTYM. Korund, nom indien; du sanscrit kuru-
vinda, rubis, sel noir, cinabre.
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