COQ
— ÉTYM. Ménage le tire de cuculuccia, dérivé de
eucullus, sorte de capuchon. Le nom de coqueluche
fut donné, dans le xv*siècle, à une sorte de grippe
pour laquelle les malades se couvraient la tête d'une
• coqueluche ou capuchon ; puis il a passé à la toux
convulsive des enfants, qui est une maladie toute
différente de ces épidémies du xve et du xvi° siècle.
COQUELUCHON (kô-ke-lu-chon), s. m. Terme
familier. Capuchon. || Coqueluchon de moine, nom
donné par les marchands de coquilles à un certain
mollusque (cuçulée auriculifère).
— ÉTYM. Coqueluche ; bourguig. côqueluchô.
t COQUELUCHONNÉ, ÉE (ko-ke-lu-cho-né, née),
aij. Disposé en coqueluchon. Elle déguisoit votre
fils avec trois'jupes si plaisamment coqueluchonnées
que.... SËV. 64 7.
— ÉTYM. Coqueluchon.
COQUEMAR (ko-ke-mar), s. m. Pot à anse de
terre vernissée, ou d'étain, ou de cuivre, qui sert
à faire bouillir de l'eau.
— HIST. xiv s. Trois petits coquemars, à biberon,
et au. couvesçle sont les armes de Monsr le Dau-
phin, DELABOBDE, Émaux, p. 223. Un petit coque-
mart d'argent blanc terré, et y a sur le couvesçle
un esmail rond, esmaillé de France, m. ib. Item [je
laisse] et à Perrot Gérard, Barbier juré du bourg
la Royne, Deux bassins et un coquemard, YILLON,
G. testam.
— ÉTYM. Latin, cucuma, chaudron; ital. cogoma.
tfCOQUEMELLE (ko-ke-mè-1'), s. m. Champi-
gnon d'un très-bon goût.
f COQÙENOUILLER(ko-ke-nou-llé, «mouillées),
s. m. Terme de botanique. Plante d'Amérique dont
les graines servent à faire une espèce de pain.
t COQUEPLUHÈT (ko-ke-plu-mè), s. m. Homme
qui fait le coq, le merveilleux, portant des pana-
ches, un costume éclatant. || Inusité.
— HIST. xvi" s. Maints gentilshommes qui se mon-
trent vaillants coqueplumets sur le pavé de Paris,
Sat. Mèn. dans le JDict. de BESCHERELLE.
— ÉTYM. Coq, et plumet.
fCOQUEREAU (ko-ke-rô),'Î. m. Terme de ma-
rine. Espèce de petit navire.
— ÉTYM. Diminutif de coque ou coche, bateau
(voy. COCHE).
t COQDERELLE (ko-ke-rè-1'), s. f. Terme de bo-
tanique. Voy. ALKÊKENGE.
— HIST. xvi° SJ L'eau de gramen ou chien-dent,
dans la quelle aurés dissout fruit de coquerelles, res-
semblant à petites cerises, o. DE SERRES, 928.
-^ÉTYM. Diminutif de coque. ■
COQUERET (ko-ke-rè), s. m. Voy. ALKËKENGE.
— HIST. XYI" s. L'eau distillée de l'herbe de bas-
sinet ou coqueret, o. DE SERRES, 974. X l'envi sont
jà cueillis Les verds trésors de la plaine, Les co-
querets et les Us, La rose et la marjolaine, RONS.
487. Et du tendre crystal de nos larmes menues
Les fleurs des coquerets blanches sont devenues,
ID. 796.
— ÉTYM. Diminutif de coq, ainsi nommé par
comparaison avec la crête du coq, l'alkékenge por-
tant une baie renfermée dans une vésicule rou-
geàtre.
COQUERICO (ko-ke-ri-ko), s. m. Chant du coq.
— ÉTYM. Onomatopée.
' ï COQUERIE (ko-ke-rie), s. f. Terme de marine.
Grande cuisine bâtie sur un quai. [| Cuisine de bord.
— ÉTYM. Cog2.
TCOQUERIQUER (ko-ke-ri-ké), v. n. Se dit du
chant du coq.
fCOQDERON (ko-ke-ron), s. m. Terme de ma-
rine. Chambre à l'avant de certains bâtiments où
elle sert de cuisine. Espèces de petites armoires dans
les chaloupes.
t COQUES (ko-k'), s. f. plur. Terme de blason.
Espèce de noisettes vertes et en fourreau.
— ÉTYM. C'est le-pluriel de coque, coquille.
COQUET, ETTE (ko-kè, kè-f), adj. || 1° Qui a
de la coquetterie; qui cherche à plaire. Des maniè-
res coquettes. Humeur coquette. Les femmes sont
fort coquettes avant le mariage et beaucoup plus
après, HAMILT. Gramm. 6. Personne ne dansait
mieux, et personne n'était si coquet, ID. ib. C'é-
tait [Fénelon] un esprit coquet qui cherchait à être
goûté et voulait plaire, ST-SIM. 34, 407. En gens
coquets il [l'amour] change les Catons; Par lui les
loups deviennent des moutons, LA FONT. Courtis.
Un moineau fort coquet Et le plus amoureux de toute
la province Faisait aussi sa part des délices du prince,
LA FONT. Fabl. x, 42. Une femme coquette ne se
rend pas sur la passion de plaire.... Elle regarde le
temps et les années comme quelque chose seulement
qui ride et qui enlaidit les autres femmes ; oublie du
COQ
moins que l'âge est écrit sur le visage, LA BRUY. m.
Une femme qui n'a qu'un galant croit n'être point
coquette ; celle qui a plusieurs galants croit n'être
que coquette, ID. t'6. Le magistrat coquet ou ga-
lant est pire dans les conséquences que le dissolu ;
celui-ci cache son commerce et ses liaisons, et l'on
ne sait souvent par où aller jusqu'à lui, ID. XIV.
Un homme coquet est quelque chose de pire qu'un
homme galant; l'homme coquet et la femme ga-
lante vont assez de pair, ID. ru. Moi! j'irais épou-
ser une femme coquette! BOIL. Sat. x. Ne vous y
fiez pas; je lui trouve l'air bien coquet; elle a,
ma foi, les yeux fripons, ID. Héros de romans. Par-
lons à coeur ouvert et confessons la dette; Je suis un
peu coquet, tu n'es pas mal coquette, REGNARD, le
Distrait, iv, 3 On dit que les femmes coquet-
tes Pour faire réussir leurs pratiques secrètes, Des
nouveaux débarqués s'informent avec soin, ID.
Me'nechmes, n, 4. La femme est coquette par état,
J. J. ROUSS. Ém. v. C'est le tissu des intrigues se-
crètes, L'emploi savant des parures coquettes, BER-
NARD, Art d'aimer, 1.1| Par extension. Lorsque la co--
quette espérance Nous pousse le coude en passant,
Puis à tire-d'aile s'élance Et se retourne en souriant,
A. DE MDSSET. Poésies nouv. Chanson. Que me
veux-tu, chère fleurette, Aimable et charmant sou-
venir? Demi-morte et demi-coquette, Jusqu'à moi
qui te fait venir? ID. À une fleur. \\ 2° Substantive-
ment Quand un coquet fieffé, D'amour, de bonne
sorte, une fois s'est coiffé, Cela tient comme glu....
SAUTER. Crisp. mus. v, 6. Son rival autour de la
poule S'en revint faire le coquet, LA FONT. Fables,
vu, 4 3. On nous voit tous pour l'ordinaire, Piller
le survenant, nous jeter sur sa peau; La coquette
et l'auteur sont de ce caractère, LA FONT. Fab, î, 4 6.
Oui, voilà comme il faut que les femmes soient fai-
tes, Et non comme j'en sais, de ces franches co-
quettes Qui s'en laissent conter.... MOL. ÉC. des ma-
ris, il, 4 2. Le mot de galante aussi n'est pas assez;
celui de coquette achevée me semble propre à ce
que nous voulons, MOL. Pourc. u, 4. Que la peste
étouffe les coquets, la coquetterie et tous ceux qui
l'ont inventée ! BARON, l'Homme à bonnes fortunes,
il, H 3. L'autre se façonne en coquette, Qui sans cesse
écoute du caquette, Et n'a jamais assez d'amants,
PERRAUT, Griselidis. La coquette tendit ses lacs tous
les matins; Et, mettant la céruse et le plâtre en
usage, Composa de sa main les fleurs de son visage,
BOIL. Épit. ix. Lise entend dire d'une autre co-
quette qu'elle se moque de se piquer de jeunesse,
LA BRUY. ni. C'est providence de l'amour Que co-
quette trouve un volage, LA MOTTE, Fab. n, 7. Une
coquette est un tyran qui veut tout asservir, pour
le seul plaisir d'avoir des esclaves, MARMONT. Con-
tes mor. Heufeusement. || Termedethéâtre. Lagrande
coquette, la comédienne qui joue les -grands rôles
de femme dans la comédie de caractère. C'est la
grande coquette qui fait Elmire dans Tartuffe, Phi-
laminte dans les Femmes savantes, Célimène dans
le Misanthrope. On dit aussi jouer les coquettes.
—HIST. xiii° s. Com maintes femmes par le mont
[monde], Qui coraiges remuants ont, Et tout aussi
les vont tornant, Comme li cokes [petit coq]' torne
au vent, Bl. et Jehan, 224. || xv" s. Coquette im-
monde et mal famée Et de tout bon point dégar-
nie, Vieille moralité, dans le Dict. de DOCHEZ.
|| xvi° s. Une coquette, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Diminutif de coq; coquet, dans le sens
de galant, ayant été dit d'après une métaphore em-
pruntée aux allures du coq.
f 2. COQUET (ko-kè), s. m. Petit bateau de ri-
vière, amenant des marchandises de Normandie à
Paris.
— HIST. xvi° s. U n'y eut autre dommage sur les
dits François, fors qu'en un coquet où estaient
douze hommes de guerre, lequel effondra, et pour
ce en noya neuf, qui fut grand dommage, A. CHAR-
TIER, Hist. de Charles VI et VII, p. 245, dans LA-
CURNE.
— ÉTYM. Diminutif de coque ou coche, bateau
(voy. COCHE -i).
COQUETER (ko-ke-té. Le t se double quand la
syllabe qui suit est muette : je coquette ; je coquet-
terai), v. n. Faire des coquetteries. J'aimerais mieux
qu'elle coquetât avec M. de Vardes, SÉV. 369. Je
coquette fort peu, c'est mon moindre talent, MOL.
Éc. des maris, î, 6. Car notre ami très-cher aura
Toujours vol pour la mijaurée, Collet très-bien tiré,
perruque bien poudrée, Et toujours il coquettera,
GHAUL. à M. Sonning. Ils ont en ce pays de quoi
se contenter ; Car les femmes y sont faites à coque-
ter, MOL. Éc. des f. i, 6. Eve aima mieux, pour
s'en faire conter, Prêter l'oreille aux fleurettes du
COQ
803
diable Que d'être femme et ne pas coqueler, SARRA-
ZIN, Poésies,"dans RICHELET. Si.... Bien moins pour
son plaisir que pour t'inquiéter, Au fond peu vi-
cieuse, elle aime à coqueter, BOIL. Sat. x. j| Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Coquet 4. Coqueter, dans le zvi° siècle,
avait le sens de crier comme le coq. X cet instant
il ouyt jetter une grande risée de cachin coquetant
à gueule ouverte, d'ond estimant qu'il y eust là à
l'entour quelque personne cachée qui, en riant ainsi, -
se moquast de sa cbeute, Roman d'Alector, p. 93,
dans LACURNE. Les poules coquetans ou, si vous vou-
lez qu'ainsi je le die, caquetans ensemble, PASQUIER,
Lettres, t. î, p. 606, dans LACURNE. Coqueter des
coqs et poulies qui est le langage dont ils nous rom-
pent la teste, quand ils s'entrefont l'amour et dont
nous avons formé par une belle métaphore caquet-
ter, lorsque quelques babillards nous repaissent de
parolles vaines, ID. Recherches, t. vm, p. 674, dans
LACURNE.
f 2. COQUETER (ko-ke-té), ». n. S'accoupler avec
la poule, en parlant du coq. On dit plutôt cocher.
— ÉTYM. Coq.
f 3. COQUETER (ko-ke-té), v. a. Terme de ma-
rine. Conduire un bateau au vent à l'aide d'un avi-
ron. On dit plus souvent godiller.
— ÉTYM. Coquet 2.
COQUETIER (ko-ke-tié; IV ne se lie jamais; au
pluriel, l's se lie : les ko-ke-tié-z et la volaille), s. m.
|| 1° Marchand d'oeufs, de volailles. Il se trouva que
ce n'étaient [les cavaliers] que des coquetiers qui
marchaient toute la nuit pour arriver à Paris, LA-
ROCHEF. ilém. 467.... Me vint hier un dindon Du
bon pays, d'où trois fois la semaine Les coquetiers
arrivent à foison Sur certain quai, près la Samari-
taine, CHAULIEU, Ép. de l'abbé C. 4707. || 2" Petit us-
tensile de table où Ton met l'oeuf que l'on mange à la
coque. || Auxvie siècle on disait coquillard, en ce sens.
— ÉTYM. Coquet, jeune coq, diminutif de coq;
Berry, coquatier, coquassier.
f 4. COQUETTE (ko-kè-f), s. f. Sorte de poisson
de mer.
t 2. COQUETTE (ko-kè-f), s. f. || 1° Variété de
laitue. || 2" Boîte à herborisation.
■ f COQUETTEMENT (ko-kè-te-man), adv. D'une .
façon coquette. Une jeune personne éblouissante,
fort coquettement mise et fort leste, j. J. ROUSS.
Confess. 2° part.'liv. vu, 4 743-1744.
— ÉTYM. Coquette, et le suffixe ment.
COQUETTERIE (ko-kè-te-rie) , s. f. || 1" Désir
d'attirer en plaisant; il se dit surtout des femmes.
Avoir de la coquetterie. User de coquetterie. C'est
une espèce de coquetterie de faire remarquer qu'on
n'en fait jamais, LAROCHEF. Max. 407. Le plus grand
miracle de l'amour, c'est de guérir de la coquetterie,
ID; ib. 249. La coquetterie est le fond et l'humeur
des femmes; mais toutes ne la mettent pas en pra-
tique , parce que la coquetterie de quelques-unes
est retenue par la crainte ou par là raison, ID. ib.
244. La galanterie est un faible du coeur ou peut-
être un vice de la complexion; la coquetterie est un
dérèglement de l'esprit, LA BRUY. m. Peut-être que,
par cet esprit de coquetterie inconcevable des fem-
mes, elle [Cléopatre] avait formé le dessein de met-
tre encore à ses pieds un troisième maître du monde
[Octave], MONTESQ. Rom. 4 3. Je soutiens qu'en te-
nant la coquetterie dans ses limites on la rend mo-
deste et vraie; on en fait une loi de l'honnêteté,
i. J. ROUSS. Ém. v. || 2° Goût de la parure, pour
plaire. La véritable coquetterie est quelquefois re-
cherchée ; mais elle n'est jamais fastueuse, ID.
ib. || 3° Manières, paroles d'une personne co-
quette. Si elle faisait la moindre coquetterie, SËV.
304. On craint toujours de voir ce qu'on aime,
quand on vient de faire des coquetteries ailleurs,
LAROCHEF. Pensées, 446. Il y eut entre Madame
et le roi [Louis XIV] beaucoup de ces coquette-
ries d'esprit, VOLT. Louis XIV, 25. La coquetterie
est le fond de l'humeur des femmes, et leur vertu
n'est qu'une habileté à bien cacher leurs coquette-,
ries, ST-ÉVREM. dans RICHELET. || 4° Fig. Son style,
sa conversation a de la coquetterie. Ge poète lit ses
vers avec une espèce de coquetterie. Vous savez les
coquetteries que me fait le roi de Prusse, VOLT.
dans le Dict. de DOCHEZ.
— SYN. COQUETTERIE, GALANTERIE. La coquetterie
cherche à faire naître des désirs; la galanterie à
satisfaire les siens. Une femme gaiante veut qu'on
l'aime et qu'on réponde à ses désirs, il suffit à une
coquette d'être trouvée aimable et de passer pour
belle, Encyclopédie, xvn, 766.
— ÉTYM. Coqueter 4.
t COQUETTISME (ko-kè-ti-snf), s. m. Terme de
— ÉTYM. Ménage le tire de cuculuccia, dérivé de
eucullus, sorte de capuchon. Le nom de coqueluche
fut donné, dans le xv*siècle, à une sorte de grippe
pour laquelle les malades se couvraient la tête d'une
• coqueluche ou capuchon ; puis il a passé à la toux
convulsive des enfants, qui est une maladie toute
différente de ces épidémies du xve et du xvi° siècle.
COQUELUCHON (kô-ke-lu-chon), s. m. Terme
familier. Capuchon. || Coqueluchon de moine, nom
donné par les marchands de coquilles à un certain
mollusque (cuçulée auriculifère).
— ÉTYM. Coqueluche ; bourguig. côqueluchô.
t COQUELUCHONNÉ, ÉE (ko-ke-lu-cho-né, née),
aij. Disposé en coqueluchon. Elle déguisoit votre
fils avec trois'jupes si plaisamment coqueluchonnées
que.... SËV. 64 7.
— ÉTYM. Coqueluchon.
COQUEMAR (ko-ke-mar), s. m. Pot à anse de
terre vernissée, ou d'étain, ou de cuivre, qui sert
à faire bouillir de l'eau.
— HIST. xiv s. Trois petits coquemars, à biberon,
et au. couvesçle sont les armes de Monsr le Dau-
phin, DELABOBDE, Émaux, p. 223. Un petit coque-
mart d'argent blanc terré, et y a sur le couvesçle
un esmail rond, esmaillé de France, m. ib. Item [je
laisse] et à Perrot Gérard, Barbier juré du bourg
la Royne, Deux bassins et un coquemard, YILLON,
G. testam.
— ÉTYM. Latin, cucuma, chaudron; ital. cogoma.
tfCOQUEMELLE (ko-ke-mè-1'), s. m. Champi-
gnon d'un très-bon goût.
f COQÙENOUILLER(ko-ke-nou-llé, «mouillées),
s. m. Terme de botanique. Plante d'Amérique dont
les graines servent à faire une espèce de pain.
t COQUEPLUHÈT (ko-ke-plu-mè), s. m. Homme
qui fait le coq, le merveilleux, portant des pana-
ches, un costume éclatant. || Inusité.
— HIST. xvi" s. Maints gentilshommes qui se mon-
trent vaillants coqueplumets sur le pavé de Paris,
Sat. Mèn. dans le JDict. de BESCHERELLE.
— ÉTYM. Coq, et plumet.
fCOQUEREAU (ko-ke-rô),'Î. m. Terme de ma-
rine. Espèce de petit navire.
— ÉTYM. Diminutif de coque ou coche, bateau
(voy. COCHE).
t COQDERELLE (ko-ke-rè-1'), s. f. Terme de bo-
tanique. Voy. ALKÊKENGE.
— HIST. xvi° SJ L'eau de gramen ou chien-dent,
dans la quelle aurés dissout fruit de coquerelles, res-
semblant à petites cerises, o. DE SERRES, 928.
-^ÉTYM. Diminutif de coque. ■
COQUERET (ko-ke-rè), s. m. Voy. ALKËKENGE.
— HIST. XYI" s. L'eau distillée de l'herbe de bas-
sinet ou coqueret, o. DE SERRES, 974. X l'envi sont
jà cueillis Les verds trésors de la plaine, Les co-
querets et les Us, La rose et la marjolaine, RONS.
487. Et du tendre crystal de nos larmes menues
Les fleurs des coquerets blanches sont devenues,
ID. 796.
— ÉTYM. Diminutif de coq, ainsi nommé par
comparaison avec la crête du coq, l'alkékenge por-
tant une baie renfermée dans une vésicule rou-
geàtre.
COQUERICO (ko-ke-ri-ko), s. m. Chant du coq.
— ÉTYM. Onomatopée.
' ï COQUERIE (ko-ke-rie), s. f. Terme de marine.
Grande cuisine bâtie sur un quai. [| Cuisine de bord.
— ÉTYM. Cog2.
TCOQUERIQUER (ko-ke-ri-ké), v. n. Se dit du
chant du coq.
fCOQDERON (ko-ke-ron), s. m. Terme de ma-
rine. Chambre à l'avant de certains bâtiments où
elle sert de cuisine. Espèces de petites armoires dans
les chaloupes.
t COQUES (ko-k'), s. f. plur. Terme de blason.
Espèce de noisettes vertes et en fourreau.
— ÉTYM. C'est le-pluriel de coque, coquille.
COQUET, ETTE (ko-kè, kè-f), adj. || 1° Qui a
de la coquetterie; qui cherche à plaire. Des maniè-
res coquettes. Humeur coquette. Les femmes sont
fort coquettes avant le mariage et beaucoup plus
après, HAMILT. Gramm. 6. Personne ne dansait
mieux, et personne n'était si coquet, ID. ib. C'é-
tait [Fénelon] un esprit coquet qui cherchait à être
goûté et voulait plaire, ST-SIM. 34, 407. En gens
coquets il [l'amour] change les Catons; Par lui les
loups deviennent des moutons, LA FONT. Courtis.
Un moineau fort coquet Et le plus amoureux de toute
la province Faisait aussi sa part des délices du prince,
LA FONT. Fabl. x, 42. Une femme coquette ne se
rend pas sur la passion de plaire.... Elle regarde le
temps et les années comme quelque chose seulement
qui ride et qui enlaidit les autres femmes ; oublie du
COQ
moins que l'âge est écrit sur le visage, LA BRUY. m.
Une femme qui n'a qu'un galant croit n'être point
coquette ; celle qui a plusieurs galants croit n'être
que coquette, ID. t'6. Le magistrat coquet ou ga-
lant est pire dans les conséquences que le dissolu ;
celui-ci cache son commerce et ses liaisons, et l'on
ne sait souvent par où aller jusqu'à lui, ID. XIV.
Un homme coquet est quelque chose de pire qu'un
homme galant; l'homme coquet et la femme ga-
lante vont assez de pair, ID. ru. Moi! j'irais épou-
ser une femme coquette! BOIL. Sat. x. Ne vous y
fiez pas; je lui trouve l'air bien coquet; elle a,
ma foi, les yeux fripons, ID. Héros de romans. Par-
lons à coeur ouvert et confessons la dette; Je suis un
peu coquet, tu n'es pas mal coquette, REGNARD, le
Distrait, iv, 3 On dit que les femmes coquet-
tes Pour faire réussir leurs pratiques secrètes, Des
nouveaux débarqués s'informent avec soin, ID.
Me'nechmes, n, 4. La femme est coquette par état,
J. J. ROUSS. Ém. v. C'est le tissu des intrigues se-
crètes, L'emploi savant des parures coquettes, BER-
NARD, Art d'aimer, 1.1| Par extension. Lorsque la co--
quette espérance Nous pousse le coude en passant,
Puis à tire-d'aile s'élance Et se retourne en souriant,
A. DE MDSSET. Poésies nouv. Chanson. Que me
veux-tu, chère fleurette, Aimable et charmant sou-
venir? Demi-morte et demi-coquette, Jusqu'à moi
qui te fait venir? ID. À une fleur. \\ 2° Substantive-
ment Quand un coquet fieffé, D'amour, de bonne
sorte, une fois s'est coiffé, Cela tient comme glu....
SAUTER. Crisp. mus. v, 6. Son rival autour de la
poule S'en revint faire le coquet, LA FONT. Fables,
vu, 4 3. On nous voit tous pour l'ordinaire, Piller
le survenant, nous jeter sur sa peau; La coquette
et l'auteur sont de ce caractère, LA FONT. Fab, î, 4 6.
Oui, voilà comme il faut que les femmes soient fai-
tes, Et non comme j'en sais, de ces franches co-
quettes Qui s'en laissent conter.... MOL. ÉC. des ma-
ris, il, 4 2. Le mot de galante aussi n'est pas assez;
celui de coquette achevée me semble propre à ce
que nous voulons, MOL. Pourc. u, 4. Que la peste
étouffe les coquets, la coquetterie et tous ceux qui
l'ont inventée ! BARON, l'Homme à bonnes fortunes,
il, H 3. L'autre se façonne en coquette, Qui sans cesse
écoute du caquette, Et n'a jamais assez d'amants,
PERRAUT, Griselidis. La coquette tendit ses lacs tous
les matins; Et, mettant la céruse et le plâtre en
usage, Composa de sa main les fleurs de son visage,
BOIL. Épit. ix. Lise entend dire d'une autre co-
quette qu'elle se moque de se piquer de jeunesse,
LA BRUY. ni. C'est providence de l'amour Que co-
quette trouve un volage, LA MOTTE, Fab. n, 7. Une
coquette est un tyran qui veut tout asservir, pour
le seul plaisir d'avoir des esclaves, MARMONT. Con-
tes mor. Heufeusement. || Termedethéâtre. Lagrande
coquette, la comédienne qui joue les -grands rôles
de femme dans la comédie de caractère. C'est la
grande coquette qui fait Elmire dans Tartuffe, Phi-
laminte dans les Femmes savantes, Célimène dans
le Misanthrope. On dit aussi jouer les coquettes.
—HIST. xiii° s. Com maintes femmes par le mont
[monde], Qui coraiges remuants ont, Et tout aussi
les vont tornant, Comme li cokes [petit coq]' torne
au vent, Bl. et Jehan, 224. || xv" s. Coquette im-
monde et mal famée Et de tout bon point dégar-
nie, Vieille moralité, dans le Dict. de DOCHEZ.
|| xvi° s. Une coquette, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Diminutif de coq; coquet, dans le sens
de galant, ayant été dit d'après une métaphore em-
pruntée aux allures du coq.
f 2. COQUET (ko-kè), s. m. Petit bateau de ri-
vière, amenant des marchandises de Normandie à
Paris.
— HIST. xvi° s. U n'y eut autre dommage sur les
dits François, fors qu'en un coquet où estaient
douze hommes de guerre, lequel effondra, et pour
ce en noya neuf, qui fut grand dommage, A. CHAR-
TIER, Hist. de Charles VI et VII, p. 245, dans LA-
CURNE.
— ÉTYM. Diminutif de coque ou coche, bateau
(voy. COCHE -i).
COQUETER (ko-ke-té. Le t se double quand la
syllabe qui suit est muette : je coquette ; je coquet-
terai), v. n. Faire des coquetteries. J'aimerais mieux
qu'elle coquetât avec M. de Vardes, SÉV. 369. Je
coquette fort peu, c'est mon moindre talent, MOL.
Éc. des maris, î, 6. Car notre ami très-cher aura
Toujours vol pour la mijaurée, Collet très-bien tiré,
perruque bien poudrée, Et toujours il coquettera,
GHAUL. à M. Sonning. Ils ont en ce pays de quoi
se contenter ; Car les femmes y sont faites à coque-
ter, MOL. Éc. des f. i, 6. Eve aima mieux, pour
s'en faire conter, Prêter l'oreille aux fleurettes du
COQ
803
diable Que d'être femme et ne pas coqueler, SARRA-
ZIN, Poésies,"dans RICHELET. Si.... Bien moins pour
son plaisir que pour t'inquiéter, Au fond peu vi-
cieuse, elle aime à coqueter, BOIL. Sat. x. j| Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. Coquet 4. Coqueter, dans le zvi° siècle,
avait le sens de crier comme le coq. X cet instant
il ouyt jetter une grande risée de cachin coquetant
à gueule ouverte, d'ond estimant qu'il y eust là à
l'entour quelque personne cachée qui, en riant ainsi, -
se moquast de sa cbeute, Roman d'Alector, p. 93,
dans LACURNE. Les poules coquetans ou, si vous vou-
lez qu'ainsi je le die, caquetans ensemble, PASQUIER,
Lettres, t. î, p. 606, dans LACURNE. Coqueter des
coqs et poulies qui est le langage dont ils nous rom-
pent la teste, quand ils s'entrefont l'amour et dont
nous avons formé par une belle métaphore caquet-
ter, lorsque quelques babillards nous repaissent de
parolles vaines, ID. Recherches, t. vm, p. 674, dans
LACURNE.
f 2. COQUETER (ko-ke-té), ». n. S'accoupler avec
la poule, en parlant du coq. On dit plutôt cocher.
— ÉTYM. Coq.
f 3. COQUETER (ko-ke-té), v. a. Terme de ma-
rine. Conduire un bateau au vent à l'aide d'un avi-
ron. On dit plus souvent godiller.
— ÉTYM. Coquet 2.
COQUETIER (ko-ke-tié; IV ne se lie jamais; au
pluriel, l's se lie : les ko-ke-tié-z et la volaille), s. m.
|| 1° Marchand d'oeufs, de volailles. Il se trouva que
ce n'étaient [les cavaliers] que des coquetiers qui
marchaient toute la nuit pour arriver à Paris, LA-
ROCHEF. ilém. 467.... Me vint hier un dindon Du
bon pays, d'où trois fois la semaine Les coquetiers
arrivent à foison Sur certain quai, près la Samari-
taine, CHAULIEU, Ép. de l'abbé C. 4707. || 2" Petit us-
tensile de table où Ton met l'oeuf que l'on mange à la
coque. || Auxvie siècle on disait coquillard, en ce sens.
— ÉTYM. Coquet, jeune coq, diminutif de coq;
Berry, coquatier, coquassier.
f 4. COQUETTE (ko-kè-f), s. f. Sorte de poisson
de mer.
t 2. COQUETTE (ko-kè-f), s. f. || 1° Variété de
laitue. || 2" Boîte à herborisation.
■ f COQUETTEMENT (ko-kè-te-man), adv. D'une .
façon coquette. Une jeune personne éblouissante,
fort coquettement mise et fort leste, j. J. ROUSS.
Confess. 2° part.'liv. vu, 4 743-1744.
— ÉTYM. Coquette, et le suffixe ment.
COQUETTERIE (ko-kè-te-rie) , s. f. || 1" Désir
d'attirer en plaisant; il se dit surtout des femmes.
Avoir de la coquetterie. User de coquetterie. C'est
une espèce de coquetterie de faire remarquer qu'on
n'en fait jamais, LAROCHEF. Max. 407. Le plus grand
miracle de l'amour, c'est de guérir de la coquetterie,
ID; ib. 249. La coquetterie est le fond et l'humeur
des femmes; mais toutes ne la mettent pas en pra-
tique , parce que la coquetterie de quelques-unes
est retenue par la crainte ou par là raison, ID. ib.
244. La galanterie est un faible du coeur ou peut-
être un vice de la complexion; la coquetterie est un
dérèglement de l'esprit, LA BRUY. m. Peut-être que,
par cet esprit de coquetterie inconcevable des fem-
mes, elle [Cléopatre] avait formé le dessein de met-
tre encore à ses pieds un troisième maître du monde
[Octave], MONTESQ. Rom. 4 3. Je soutiens qu'en te-
nant la coquetterie dans ses limites on la rend mo-
deste et vraie; on en fait une loi de l'honnêteté,
i. J. ROUSS. Ém. v. || 2° Goût de la parure, pour
plaire. La véritable coquetterie est quelquefois re-
cherchée ; mais elle n'est jamais fastueuse, ID.
ib. || 3° Manières, paroles d'une personne co-
quette. Si elle faisait la moindre coquetterie, SËV.
304. On craint toujours de voir ce qu'on aime,
quand on vient de faire des coquetteries ailleurs,
LAROCHEF. Pensées, 446. Il y eut entre Madame
et le roi [Louis XIV] beaucoup de ces coquette-
ries d'esprit, VOLT. Louis XIV, 25. La coquetterie
est le fond de l'humeur des femmes, et leur vertu
n'est qu'une habileté à bien cacher leurs coquette-,
ries, ST-ÉVREM. dans RICHELET. || 4° Fig. Son style,
sa conversation a de la coquetterie. Ge poète lit ses
vers avec une espèce de coquetterie. Vous savez les
coquetteries que me fait le roi de Prusse, VOLT.
dans le Dict. de DOCHEZ.
— SYN. COQUETTERIE, GALANTERIE. La coquetterie
cherche à faire naître des désirs; la galanterie à
satisfaire les siens. Une femme gaiante veut qu'on
l'aime et qu'on réponde à ses désirs, il suffit à une
coquette d'être trouvée aimable et de passer pour
belle, Encyclopédie, xvn, 766.
— ÉTYM. Coqueter 4.
t COQUETTISME (ko-kè-ti-snf), s. m. Terme de
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