COP
certaines voyelles médianes, omises, selon la méthode
orientale, dans l'orthographe primitive, CHAMPOL-
UON, Gramm. égypt. lntrod. p. xvin.
— ÉTYM. Copte paraît être une contraction, par
aphérèse de la syllabe initiale, de Aïyvixro;, Egypte.
COPTE, ÉE (ko-pté, ptée), part, passé. Cloche
coptée pour sonner le tocsin,
t COPTÉE (ko-ptée), s. f. Sonnerie en coptant.
— REM. V. Hugo a dit coupetées. Les lourdes cou-
petées du beffroi, cité dans le Dict. de POITEVIN.
COPTER (ko-pté), v. a. Frapper une cloche d'un
seul côté avec le battant.
— SYN. SONNER, BOURDONNER, TINTER, COPTER.
Sonner, c'est mouvoir la cloche en sorte que le bat-
tant frappe des deux côtés; bourdonner, c'est mou-
voir seulement le battant pour frapper des deux cô-
tés; tinter, c'est mouvoir la cloche, en sorte que le
battant ne frappe que d'un côté ; copter, c'est faire
aller le battant seulement d'un côté.
— HIST. xvc s. Une messe coppetée par trente
coups, nu CANGEJ missa copetata. Laquelle messe se
coppetera chasçun jour trente coups par long traict
a la grosse cloche, as. ib.
— ÉTYM. Ce parait être un verbe dérivé de copet,
petit coup, diminutif de cop, ancienne orthographe
de coup. Il y a eu aussi une forme gobeter, comme
on le voit par ces exemples où le substantif est em-
ployé : Le plus gros sain ou cloche du moustier es-
tre sonné par douze coups et gobeteix, l'un coup
distant de l'autre. — Au son de la grosse cloche par
douze appeaulx etgobets (textes de 4449 et de 4482),
DU CANGE", missa copetata.
t COPTIQUE (ko-pti-k'), ad]. Qui appartient aux
Coptes, à leur langue.
— ÉTYM. Copie.
t COPTOGRAPHIE (ko-pto-gra-fie), s. f. Art de
découper des morceaux de carton, de manière à
dessiner des figurés par leur ombre, projetée sur la
muraille.
— ÉTYM. KÔTrtEiv, couper, et ypâipeiv, dessiner.
COPULATIF, IVE(ko-pu-la-tif,ti-v'), adj. Terme
de grammaire et de logique qui indique liai-
son entre les idées ou entre les mots. Particule
copulative, conjonction copulative, et, substan-
tivement, une copulative. En ce sens copulatif
est opposé à disjonctif, adversatif et alternatif. Je
soutiens, moi, que c'est la conjonction copulative
cf.... — Je soutiens, moi, que c'est la conjonction
- alternative ou, BEAUMARCH. Mariage de Figaro, ni,
45. || Dans le sens moderne, copulatif se dit de tou-
tes les conjonctions -qui ne subordonnent pas la
phrase qui les suit à celle qui les précède.
— HIST. xiv" s. Quant telz deux opinions ou pro-
positions sont conjointes ensemble en un sillogisme
qui est une proposition copulative, la conclusion
s'en suit de nécessité, ORESME, Elh. 4 98. Proposition
copulative, ID. Thèse de MEUNIER. ||xve s. Car logi-
que sert de ceste oeuvre, Et fait par argument sem-
bler Ce qui n'est pas et ressembler Une chose à
l'autre opposite, Et fait de la copulative Division
estrangement, EUST. DESCH. Poésies mss. f°467,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. COPULE; provenç. copulatiu ; es-
pagn. et ital. copulativo.
COPULATION (ko-pu-la-sion), s. f. Accouplement
du mâle et de la femelle. H y a beaucoup d'a-
nimaux qui engendrent sans copulation, VOLT.
l'Homme aux 40 icus, Mariage. Maint auteur an-
tique et récent, Bien instruit en toute doctrine,
Soutient que la goutte descend De copulation divine,
Et que de Bacchus et Cyprine Naquit un enfant mau-
piteux; Mais'nonobstant cette origine, C'est pauvre
chose qu'un goutteux, CONRART, dans RICHELET.
Parce qu'on avait vu que tous les grands animaux
se propageaient par la voie de la copulation, on en
avait conclu précipitamment qu'elle était la loi géné-
rale de la propagation des espèces, BONNET, Lettres
div. t. xn, p. 60, dans POUGENS. La société ne dure
pas plus longtemps que chaque acte de copulation,
j. 3. ROUSS. Orig. Notes. || En parlant de l'homme
et de la femme, on dit souvent copulation charnelle.
— HIST. xive s. Iceste copulation Faicte sans gé-
nération Et sans droicte nécessité, J. BRUYANT, dans
Ménagier, t. u, p. 46. || xvr» s. En la copulation
charnelle, PARÉ, XVHI, 2.
— ÉTYM. Lat. copulatio (voy. COPULE).
t COPULATIVEMENT (ko-pu-la-ti-ve-man), adv.
D'une manière copulative.
— ÉTYM. Copulative, et le suffixe ment.
COPULE (ko-pu-1'), s. f. y i° Terme de logique.
Mot qui lie le sujet d'une proposition avec l'attribut;
c'est le verbe être considéré dans une proposition.
|| 2° Terme de droit canonique. Union charnelle de
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE,
COQ
l'homme et de la femme. Une promesse de mariage
est obligatoire en conscience quand la copule s'en
est suivie.
— ÉTYM. Provenç. espagn. et ital. copula; du
latin copuïa, lien (voy. COUPLE).
-j- COPULER (ko-pu-lé), v. n. Terme didactique.
Assembler, unir par copule.
— HIST. xrv° s. 5 ceste doubte est copulée et pro-
chaine une autre fdoubte], ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Provenç. copular ; ital. copulare; du
latin copulare, assembler (voy. COPULE).
4. COQ (kok; le q se fait toujours entendre, ex-
cepté dans coq d'Inde qui se prononce : ko-din-d' ;
dans plusieurs provinces, au pluriel, on prononce non
pas des kok, mais des kÔ, qui est une prononciation
ancienne), s. m. || 1° Le mâle de la poule. Combats
de coqs. Deux coqs vivaient en paix ; une poule sur-
vint; Et voilà la guerre allumée, LA FONT. Fabl.
vu, (3. Un misérable coq à point nommé chantait,
ID- ib. v, 0. Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux coq adroitetmatois, iD.ib.n, 45. La ville
de Sybaris sera décriée à jamais par la mollesse de
ses habitants, qui avaient banni les coqs de peur
d'en être réveillés, FONTEN. Dial. 2e, Morts anciens.
Au milieu d'eux le coq, d'un air de majesté, Marche,
sûr de sa force et fier de sa beauté, DELILLE , Par.
perdu, vil. || Par extension, le mâle de plusieurs
gallinacés. Coq d'Inde. Coq faisan. Le coq de la per-
drix. Si mes paons de leur beau plumage Me font
admirer les couleurs, Je crois voir nos jeunes sei-
gneurs Avec leur brillant étalage ; Et mes coqs
d'Inde' sont l'image De leurs pesants imitateurs,
VOLT. Ép. cvn. || Fier comme un coq, très-fier.
|| Familièrement. Être rouge comme un coq, être
extrêmement rouge. Se dit souvent d'un homme en
colère. || C'est un bon coq, se dit d'un homme vigou-
reux en amour. || Être comme un coq en pâte, avoir
toutes ses aises (voy. PÂTE). ||. Populairement. X
nous le coq, à nous la supériorité, à nous le bou-
quet. || 2° Figure de coq qui se met au plus haut
d'un clocher pour servir de girouette. Je sais que
l'honneur vous est cher, Que vous avez l'âme in-
sensible, Que vous êtes moins accessible'Que n'est
le coq d'un haut clocher, SCARRON, Stances pour un
gentilhomme qui était à Bourbon. Ton oeil ne peut
se détacher Du vieux coq de ton vieux clocher, BÉ-
RANG. Bohém. || Coq gaulois, un des insignes de la
nation française. Son aigle est resté dans la pou-
dre, Fatigué de lointains ^exploits; Rendons-lui le
coq des Gaulois, 11 sut aussi lancer la foudre, BÉ-
RANG. Vieux drap. Le choix de cet oiseau comme
symbole de la nation française est de date récente
(la première révolution et surtout celle de 4830); il
ne paraît guère fondé que sur l'homonymie latine
de gallus qui signifie à la fois coq et Gaulois.
i| 3° Familièrement, personnage le plus riche ou le
plus important d'un lieu. Il est le coq de son vil-
lage. Viens, parais, jeune prince, et qu'on te re-
connoisse Pour le coq de notre paroisse, VOLT. Fête
de Bellebat. Il est le coq du bourg, connu pour un
Crésus, Et possède du moins cinquante mille écus,
HAUTEROCHE, Deuil, se. 4. || 4° Terme d'histoire
naturelle. Coq de bruyère ou des bois, espèce de
coq sauvage, du genre tétras, gallinacés. || Coq de
marais, un des noms vulgaires du tétras bonasie,
dit aussi gelinotte. |[ 5° Terme de botanique. Coq
des jardins, menthe de côq, ou herbe au coq,
plante corymbifère d'une odeur agréable. || 6° Terme
de •pêche. Coq de mer, dorade. || 7° Terme d'hor-
loger. Espèce de platine enjolivée de gravures ou
autres ornements dont on couvre le balancier.
|| Terme de serrurerie. Espèce de crampon qui sert
à assurer diverses pièces. |[ Proverbes. Chétive est
la maison où le coq se tait et la poule chanté, c'est-
à-dire où la femme est maîtresse. || La poule ne
doit pas chanter avant le coq, il faut que l'auto-
rité appartienne au mari.... Mon congé cent fois me
fût-il hoc, La poule ne doit pas chanter devant le
coq, MOL. F. sav. v, 3.
— HIST. xine s. Quant sire chantecler li cos Es-
toit aie.... Ren. 4325. De tant li cos est plus viex,
de tant vaut il miex, ALEBRANT, f" 47. Chars de cok,
m. ib. Si cum vers la mie nuit vint, Onques de rien
conte ne tint, Maisàlalei de mendiant S'en est
alez el coc chantant, Grégoire le Grand, p. 84. La
vile seoit en unhos, Moult i ot gelines et cos, Anes
[canards], malarz et jars et oes [oies], Ren. 4 272.
|| XVe s. Un coq d'Inde sa gorge à toi semblable
porte ; Combien de riches gens n'ont pas si riche
nez!.... BASSELIN , vi. || xvi" s. Ils coqueliquent
comme les coqs, ils cloussent comme les poules,
PARÉ, Animaux, 26. La corne de cerf, le cerfueil,
targon, coq, et autres menues herbes, o. DE SERRES,
COQ
801
536. Qui sçait si c'est quelque sens particulier qui
descouvre aux coqs l'heure de minuit et du matin ?
CHARRON, Sagesse, i, 44. Coc chante ou non, vien-
dra le jour, BAÏF, dans LEROUX DE LINCT, 1.1, p. 4 72.
Ils lui envoyoient mille presensj comme gibiers ou
flaccons de vin, et ses femmes lui faisoyent des
maucadons et des camises; il estoit traitté comme
un petit coq au panier, DESPER. Contes, LXI. Il n'y
feroit non plus que le coq sur les oeufs, COTGRAVE.
Jà ne chante le coq, si.viendra le jour, ID.
— ÉTYM.Picard, cou,co;;Berry, c<5;paysde Coire,
col; anglo-sax. coco; angl. cock; bas-bret. kok. D'a-
près Diez, c'est une onomatopée. Palsgrave écrit, au
pluriel, quoqz, prononcé quoz. Dans l'ancien fran-
çais, au nominatif singulier, li cos; au régime sin-
gulier, le coc; au nominatif pluriel,, U coc; au ré-
gime pluriel, les cos.
2. COQ (kok), s. m. || i" Terme de marine. Le
cuisinier à bord des grands bâtiments. || 2° Dans les
corderies, se dit de l'ouvrier qui fait chauffer le
goudron.
— ÉTYM. Allem. Koch, cuisinier (beaucoup de
termes de marine venant de l'allemand), qui lui-
même vient du latin coquus (voy. QUEUX, S. m.).
COQ-A-L'ÂNE (ko-kai-lâ-n'), s. m. Discours sans
liaison, passant d'un sujet à l'autre. Dès qu'il fut de
retour, il me conte son aventure que j'entendais
bien du premier coup, encore qu'il y eût bien du
coq-à-1'âne en son discours, Francion, 1. vi, p. 246.
J'ai écrit dans les interlignes des coq-à-1'âne si ridi-
cules, VOLT.-Lelt. Roi de Prusse, s. \\ Au plur. Des
coq-à-1'âne. Cependant, quand la rime l'exige, les
poètes n'hésitent pas à écrire coq-à-1'ânes Pour
être bel esprit II faut avec mépris écouter ce qu'on
dit, Rêver dans un fauteuil, répondre en coq-à-
l'ânes, Et voir tous les mortels ainsi que des profa-
nes, REGNABD, le Distrait, iv, 7.
— HIST. xv" s. De moi vraiment Vous vous rail-
lez; Trop vous faillez, Car vous saillez Du côq en
l'asne Evidemment, Le loyer des folles amours,
p. 345y dans LACURNE. C'est bien sauté du coq à
l'asne, LEROUX DE LINCY, Prov. 1.1, p. 473. ||xvi"s.
Le cerveau lui voltige tellement que, sautant du coq
à l'asne, il s'oublie en moins de quatre mots, CALV.
316. C'est bien sauter du coq à l'asne de parler des
uns et des antres en confus et sans discrétion, ID.
Instit. 099. Je te suppli m'excuser si du coq à l'asne
vois sautant, MAROT, II, 429. Autant te dy-je des
satyres que les François, je ne sçay comment, ont
appelées cocs à l'asne.... Cette inepte appellation
de coc à l'asne, DU BELLAY, I, 25, recto. Un prélat lui
parlant un jour [à Henri IV] de la guerre et assez
mal, il tourna, comme on dit, du coq à l'asne, et
luy demanda de quel saint estoit l'office ce jour là
dans son bréviaire, Amours d'Henri IV, p. 42, dans
LACURNE. Coq à l'asne ou bien satyre est composi-
tion de propos non liez, couvertement reprenant les
vices d'un chacun, BOISSIÈRE, Poétique, p. 264,
dans LACURNE. Coqs à l'asne ou en l'asne, espèce de
poésie françoise, GOUJET, Bibl. franc, t. xn, p. 97.
— ÉTYM. Cette locution vient, dit-on, de l'histoire
du coq et de l'âne, qui, voyageant ensemble et en
compagnie du chat, font, la nuit, un grand vacarme
et produisent une confusion épouvantable; cette
histoire est dans les contes de Grimm. Pourtant les
exemples cités dans l'historique semblent montrer
que le sens est non le désordre du coq et de l'âne,
mais le passage du coq à l'âne, c'est-à-dire d'un
sujet à un autre. L'anglais dit : cock-and-a-buU (coq
et un taureau).
t COQ-HÉRON (ko-ké-ron), s. m. Ancien nom
donné au héron mâle.
t COQ-SOURIS (kok-sou-ri), s. m. Terme de ma-
rine. Voile ou bonnette en deux parties, qui se lace
entre le hunier et la vergue de fortune d'un sloop,
d'une galiote.
f COQUALIN (ko-ka-lin), s. m. Ecureuil de la
Nouvelle-Espagne.
t COQUANT (ko-kan), s. m. Un des noms de la
marouette, oiseau.
t COQUARD (ko-kar), s. m. || i" Vieux coq.|| Fig.
et familièrement, fou, benêt. Et s'il le dit, c'est un
coquard, LA FONT, dans le Dict. de DOCHEZ. || 2" Le
produit du croisement du faisan avec la poule.
— ÉTYM. Coq.
— HIST. xive s. [Tu] Bien me tiens pour quoquart,
quant à moi veulz partir [partager] ; Es-tu donc mes
paroilz [mon égal]?... Girart de Ross. v. 34 77. Ce
n'est au pouvoir de son art; Et si le dit, c'est un
coquart, Nat. àl'alchim. errant, 642. Garçon, nice
etcoquart [ils] Paloientapelant, Guesclin, eo.|| xve s.
Encor te tien-je pour kokart, Quant tu te tiens yci
si tard; Va-toi couchier....pROiss. Épin. amoureuse.
I. — 101
certaines voyelles médianes, omises, selon la méthode
orientale, dans l'orthographe primitive, CHAMPOL-
UON, Gramm. égypt. lntrod. p. xvin.
— ÉTYM. Copte paraît être une contraction, par
aphérèse de la syllabe initiale, de Aïyvixro;, Egypte.
COPTE, ÉE (ko-pté, ptée), part, passé. Cloche
coptée pour sonner le tocsin,
t COPTÉE (ko-ptée), s. f. Sonnerie en coptant.
— REM. V. Hugo a dit coupetées. Les lourdes cou-
petées du beffroi, cité dans le Dict. de POITEVIN.
COPTER (ko-pté), v. a. Frapper une cloche d'un
seul côté avec le battant.
— SYN. SONNER, BOURDONNER, TINTER, COPTER.
Sonner, c'est mouvoir la cloche en sorte que le bat-
tant frappe des deux côtés; bourdonner, c'est mou-
voir seulement le battant pour frapper des deux cô-
tés; tinter, c'est mouvoir la cloche, en sorte que le
battant ne frappe que d'un côté ; copter, c'est faire
aller le battant seulement d'un côté.
— HIST. xvc s. Une messe coppetée par trente
coups, nu CANGEJ missa copetata. Laquelle messe se
coppetera chasçun jour trente coups par long traict
a la grosse cloche, as. ib.
— ÉTYM. Ce parait être un verbe dérivé de copet,
petit coup, diminutif de cop, ancienne orthographe
de coup. Il y a eu aussi une forme gobeter, comme
on le voit par ces exemples où le substantif est em-
ployé : Le plus gros sain ou cloche du moustier es-
tre sonné par douze coups et gobeteix, l'un coup
distant de l'autre. — Au son de la grosse cloche par
douze appeaulx etgobets (textes de 4449 et de 4482),
DU CANGE", missa copetata.
t COPTIQUE (ko-pti-k'), ad]. Qui appartient aux
Coptes, à leur langue.
— ÉTYM. Copie.
t COPTOGRAPHIE (ko-pto-gra-fie), s. f. Art de
découper des morceaux de carton, de manière à
dessiner des figurés par leur ombre, projetée sur la
muraille.
— ÉTYM. KÔTrtEiv, couper, et ypâipeiv, dessiner.
COPULATIF, IVE(ko-pu-la-tif,ti-v'), adj. Terme
de grammaire et de logique qui indique liai-
son entre les idées ou entre les mots. Particule
copulative, conjonction copulative, et, substan-
tivement, une copulative. En ce sens copulatif
est opposé à disjonctif, adversatif et alternatif. Je
soutiens, moi, que c'est la conjonction copulative
cf.... — Je soutiens, moi, que c'est la conjonction
- alternative ou, BEAUMARCH. Mariage de Figaro, ni,
45. || Dans le sens moderne, copulatif se dit de tou-
tes les conjonctions -qui ne subordonnent pas la
phrase qui les suit à celle qui les précède.
— HIST. xiv" s. Quant telz deux opinions ou pro-
positions sont conjointes ensemble en un sillogisme
qui est une proposition copulative, la conclusion
s'en suit de nécessité, ORESME, Elh. 4 98. Proposition
copulative, ID. Thèse de MEUNIER. ||xve s. Car logi-
que sert de ceste oeuvre, Et fait par argument sem-
bler Ce qui n'est pas et ressembler Une chose à
l'autre opposite, Et fait de la copulative Division
estrangement, EUST. DESCH. Poésies mss. f°467,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. COPULE; provenç. copulatiu ; es-
pagn. et ital. copulativo.
COPULATION (ko-pu-la-sion), s. f. Accouplement
du mâle et de la femelle. H y a beaucoup d'a-
nimaux qui engendrent sans copulation, VOLT.
l'Homme aux 40 icus, Mariage. Maint auteur an-
tique et récent, Bien instruit en toute doctrine,
Soutient que la goutte descend De copulation divine,
Et que de Bacchus et Cyprine Naquit un enfant mau-
piteux; Mais'nonobstant cette origine, C'est pauvre
chose qu'un goutteux, CONRART, dans RICHELET.
Parce qu'on avait vu que tous les grands animaux
se propageaient par la voie de la copulation, on en
avait conclu précipitamment qu'elle était la loi géné-
rale de la propagation des espèces, BONNET, Lettres
div. t. xn, p. 60, dans POUGENS. La société ne dure
pas plus longtemps que chaque acte de copulation,
j. 3. ROUSS. Orig. Notes. || En parlant de l'homme
et de la femme, on dit souvent copulation charnelle.
— HIST. xive s. Iceste copulation Faicte sans gé-
nération Et sans droicte nécessité, J. BRUYANT, dans
Ménagier, t. u, p. 46. || xvr» s. En la copulation
charnelle, PARÉ, XVHI, 2.
— ÉTYM. Lat. copulatio (voy. COPULE).
t COPULATIVEMENT (ko-pu-la-ti-ve-man), adv.
D'une manière copulative.
— ÉTYM. Copulative, et le suffixe ment.
COPULE (ko-pu-1'), s. f. y i° Terme de logique.
Mot qui lie le sujet d'une proposition avec l'attribut;
c'est le verbe être considéré dans une proposition.
|| 2° Terme de droit canonique. Union charnelle de
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE,
COQ
l'homme et de la femme. Une promesse de mariage
est obligatoire en conscience quand la copule s'en
est suivie.
— ÉTYM. Provenç. espagn. et ital. copula; du
latin copuïa, lien (voy. COUPLE).
-j- COPULER (ko-pu-lé), v. n. Terme didactique.
Assembler, unir par copule.
— HIST. xrv° s. 5 ceste doubte est copulée et pro-
chaine une autre fdoubte], ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Provenç. copular ; ital. copulare; du
latin copulare, assembler (voy. COPULE).
4. COQ (kok; le q se fait toujours entendre, ex-
cepté dans coq d'Inde qui se prononce : ko-din-d' ;
dans plusieurs provinces, au pluriel, on prononce non
pas des kok, mais des kÔ, qui est une prononciation
ancienne), s. m. || 1° Le mâle de la poule. Combats
de coqs. Deux coqs vivaient en paix ; une poule sur-
vint; Et voilà la guerre allumée, LA FONT. Fabl.
vu, (3. Un misérable coq à point nommé chantait,
ID- ib. v, 0. Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
Un vieux coq adroitetmatois, iD.ib.n, 45. La ville
de Sybaris sera décriée à jamais par la mollesse de
ses habitants, qui avaient banni les coqs de peur
d'en être réveillés, FONTEN. Dial. 2e, Morts anciens.
Au milieu d'eux le coq, d'un air de majesté, Marche,
sûr de sa force et fier de sa beauté, DELILLE , Par.
perdu, vil. || Par extension, le mâle de plusieurs
gallinacés. Coq d'Inde. Coq faisan. Le coq de la per-
drix. Si mes paons de leur beau plumage Me font
admirer les couleurs, Je crois voir nos jeunes sei-
gneurs Avec leur brillant étalage ; Et mes coqs
d'Inde' sont l'image De leurs pesants imitateurs,
VOLT. Ép. cvn. || Fier comme un coq, très-fier.
|| Familièrement. Être rouge comme un coq, être
extrêmement rouge. Se dit souvent d'un homme en
colère. || C'est un bon coq, se dit d'un homme vigou-
reux en amour. || Être comme un coq en pâte, avoir
toutes ses aises (voy. PÂTE). ||. Populairement. X
nous le coq, à nous la supériorité, à nous le bou-
quet. || 2° Figure de coq qui se met au plus haut
d'un clocher pour servir de girouette. Je sais que
l'honneur vous est cher, Que vous avez l'âme in-
sensible, Que vous êtes moins accessible'Que n'est
le coq d'un haut clocher, SCARRON, Stances pour un
gentilhomme qui était à Bourbon. Ton oeil ne peut
se détacher Du vieux coq de ton vieux clocher, BÉ-
RANG. Bohém. || Coq gaulois, un des insignes de la
nation française. Son aigle est resté dans la pou-
dre, Fatigué de lointains ^exploits; Rendons-lui le
coq des Gaulois, 11 sut aussi lancer la foudre, BÉ-
RANG. Vieux drap. Le choix de cet oiseau comme
symbole de la nation française est de date récente
(la première révolution et surtout celle de 4830); il
ne paraît guère fondé que sur l'homonymie latine
de gallus qui signifie à la fois coq et Gaulois.
i| 3° Familièrement, personnage le plus riche ou le
plus important d'un lieu. Il est le coq de son vil-
lage. Viens, parais, jeune prince, et qu'on te re-
connoisse Pour le coq de notre paroisse, VOLT. Fête
de Bellebat. Il est le coq du bourg, connu pour un
Crésus, Et possède du moins cinquante mille écus,
HAUTEROCHE, Deuil, se. 4. || 4° Terme d'histoire
naturelle. Coq de bruyère ou des bois, espèce de
coq sauvage, du genre tétras, gallinacés. || Coq de
marais, un des noms vulgaires du tétras bonasie,
dit aussi gelinotte. |[ 5° Terme de botanique. Coq
des jardins, menthe de côq, ou herbe au coq,
plante corymbifère d'une odeur agréable. || 6° Terme
de •pêche. Coq de mer, dorade. || 7° Terme d'hor-
loger. Espèce de platine enjolivée de gravures ou
autres ornements dont on couvre le balancier.
|| Terme de serrurerie. Espèce de crampon qui sert
à assurer diverses pièces. |[ Proverbes. Chétive est
la maison où le coq se tait et la poule chanté, c'est-
à-dire où la femme est maîtresse. || La poule ne
doit pas chanter avant le coq, il faut que l'auto-
rité appartienne au mari.... Mon congé cent fois me
fût-il hoc, La poule ne doit pas chanter devant le
coq, MOL. F. sav. v, 3.
— HIST. xine s. Quant sire chantecler li cos Es-
toit aie.... Ren. 4325. De tant li cos est plus viex,
de tant vaut il miex, ALEBRANT, f" 47. Chars de cok,
m. ib. Si cum vers la mie nuit vint, Onques de rien
conte ne tint, Maisàlalei de mendiant S'en est
alez el coc chantant, Grégoire le Grand, p. 84. La
vile seoit en unhos, Moult i ot gelines et cos, Anes
[canards], malarz et jars et oes [oies], Ren. 4 272.
|| XVe s. Un coq d'Inde sa gorge à toi semblable
porte ; Combien de riches gens n'ont pas si riche
nez!.... BASSELIN , vi. || xvi" s. Ils coqueliquent
comme les coqs, ils cloussent comme les poules,
PARÉ, Animaux, 26. La corne de cerf, le cerfueil,
targon, coq, et autres menues herbes, o. DE SERRES,
COQ
801
536. Qui sçait si c'est quelque sens particulier qui
descouvre aux coqs l'heure de minuit et du matin ?
CHARRON, Sagesse, i, 44. Coc chante ou non, vien-
dra le jour, BAÏF, dans LEROUX DE LINCT, 1.1, p. 4 72.
Ils lui envoyoient mille presensj comme gibiers ou
flaccons de vin, et ses femmes lui faisoyent des
maucadons et des camises; il estoit traitté comme
un petit coq au panier, DESPER. Contes, LXI. Il n'y
feroit non plus que le coq sur les oeufs, COTGRAVE.
Jà ne chante le coq, si.viendra le jour, ID.
— ÉTYM.Picard, cou,co;;Berry, c<5;paysde Coire,
col; anglo-sax. coco; angl. cock; bas-bret. kok. D'a-
près Diez, c'est une onomatopée. Palsgrave écrit, au
pluriel, quoqz, prononcé quoz. Dans l'ancien fran-
çais, au nominatif singulier, li cos; au régime sin-
gulier, le coc; au nominatif pluriel,, U coc; au ré-
gime pluriel, les cos.
2. COQ (kok), s. m. || i" Terme de marine. Le
cuisinier à bord des grands bâtiments. || 2° Dans les
corderies, se dit de l'ouvrier qui fait chauffer le
goudron.
— ÉTYM. Allem. Koch, cuisinier (beaucoup de
termes de marine venant de l'allemand), qui lui-
même vient du latin coquus (voy. QUEUX, S. m.).
COQ-A-L'ÂNE (ko-kai-lâ-n'), s. m. Discours sans
liaison, passant d'un sujet à l'autre. Dès qu'il fut de
retour, il me conte son aventure que j'entendais
bien du premier coup, encore qu'il y eût bien du
coq-à-1'âne en son discours, Francion, 1. vi, p. 246.
J'ai écrit dans les interlignes des coq-à-1'âne si ridi-
cules, VOLT.-Lelt. Roi de Prusse, s. \\ Au plur. Des
coq-à-1'âne. Cependant, quand la rime l'exige, les
poètes n'hésitent pas à écrire coq-à-1'ânes Pour
être bel esprit II faut avec mépris écouter ce qu'on
dit, Rêver dans un fauteuil, répondre en coq-à-
l'ânes, Et voir tous les mortels ainsi que des profa-
nes, REGNABD, le Distrait, iv, 7.
— HIST. xv" s. De moi vraiment Vous vous rail-
lez; Trop vous faillez, Car vous saillez Du côq en
l'asne Evidemment, Le loyer des folles amours,
p. 345y dans LACURNE. C'est bien sauté du coq à
l'asne, LEROUX DE LINCY, Prov. 1.1, p. 473. ||xvi"s.
Le cerveau lui voltige tellement que, sautant du coq
à l'asne, il s'oublie en moins de quatre mots, CALV.
316. C'est bien sauter du coq à l'asne de parler des
uns et des antres en confus et sans discrétion, ID.
Instit. 099. Je te suppli m'excuser si du coq à l'asne
vois sautant, MAROT, II, 429. Autant te dy-je des
satyres que les François, je ne sçay comment, ont
appelées cocs à l'asne.... Cette inepte appellation
de coc à l'asne, DU BELLAY, I, 25, recto. Un prélat lui
parlant un jour [à Henri IV] de la guerre et assez
mal, il tourna, comme on dit, du coq à l'asne, et
luy demanda de quel saint estoit l'office ce jour là
dans son bréviaire, Amours d'Henri IV, p. 42, dans
LACURNE. Coq à l'asne ou bien satyre est composi-
tion de propos non liez, couvertement reprenant les
vices d'un chacun, BOISSIÈRE, Poétique, p. 264,
dans LACURNE. Coqs à l'asne ou en l'asne, espèce de
poésie françoise, GOUJET, Bibl. franc, t. xn, p. 97.
— ÉTYM. Cette locution vient, dit-on, de l'histoire
du coq et de l'âne, qui, voyageant ensemble et en
compagnie du chat, font, la nuit, un grand vacarme
et produisent une confusion épouvantable; cette
histoire est dans les contes de Grimm. Pourtant les
exemples cités dans l'historique semblent montrer
que le sens est non le désordre du coq et de l'âne,
mais le passage du coq à l'âne, c'est-à-dire d'un
sujet à un autre. L'anglais dit : cock-and-a-buU (coq
et un taureau).
t COQ-HÉRON (ko-ké-ron), s. m. Ancien nom
donné au héron mâle.
t COQ-SOURIS (kok-sou-ri), s. m. Terme de ma-
rine. Voile ou bonnette en deux parties, qui se lace
entre le hunier et la vergue de fortune d'un sloop,
d'une galiote.
f COQUALIN (ko-ka-lin), s. m. Ecureuil de la
Nouvelle-Espagne.
t COQUANT (ko-kan), s. m. Un des noms de la
marouette, oiseau.
t COQUARD (ko-kar), s. m. || i" Vieux coq.|| Fig.
et familièrement, fou, benêt. Et s'il le dit, c'est un
coquard, LA FONT, dans le Dict. de DOCHEZ. || 2" Le
produit du croisement du faisan avec la poule.
— ÉTYM. Coq.
— HIST. xive s. [Tu] Bien me tiens pour quoquart,
quant à moi veulz partir [partager] ; Es-tu donc mes
paroilz [mon égal]?... Girart de Ross. v. 34 77. Ce
n'est au pouvoir de son art; Et si le dit, c'est un
coquart, Nat. àl'alchim. errant, 642. Garçon, nice
etcoquart [ils] Paloientapelant, Guesclin, eo.|| xve s.
Encor te tien-je pour kokart, Quant tu te tiens yci
si tard; Va-toi couchier....pROiss. Épin. amoureuse.
I. — 101
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