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CON
CON
CON
xi, 4S8. Et torna par devers li et converti à son pro-
fit les tiens de Gentil et de Simon lombars qui es-
taient acquis au roy, Lett. de rémission, Bibl. des
Chartes, 4* série, t. n, p. 60. || iv s. Arethuse....
Oui en eaue fut par plour convertie, E. DESCH. Mort
de Gvescl. Aysement toutes ces deux parties se con-
vertiroient contre nous, COMM. I, 6. || xvi* s. C'est
afin qu'un chacun d'eux se convertisse de son ini-
quité, CALVIN, lnstit. 477. Ils leur envoyèrent tous
les chefs qui avoient consenty à la composition,
pour convertir sur leurs testes tout le péché de la
contravention au serment qu'ilz avoient preste,
AMYOT, les Gracques, 9. Lui qui les eaux profondes
En désert convertit, MAROT, IV, 319. Midas requit
les dieux que tout ce qu'il toucheroit se convertist
en or, MONT, II, 339.
— ÊTYM. Provenç. convertir, covertir; espagn.
convertir; ital. converlire; du latin convertere (avec
changement de la 3= conjugaison en la 4e), tourner,
convertir, de cùm, et verlere, tourner (voy. VERSION).
f CONVERTISSABLE ( kon-vèr-ti-sa-bl' ) , adj.
|] i° Qui peut être converti, c'est-à-dire transmué.
|| 2° Qui peut être converti, c'est-à-dire ramené à la
vraie foi. '
— ÉTYM. Convertir.
tCONVERTISSANT, ANTE (kon-vèr-ti-san.san-f),
adj. Qui convertit. Cette attention précède toute grâce
convertissante et excitante, BOSS. Avert. 2.
CÔNVERTISSEMENT (kon-vèr-ti-se-man), s. m.
Action de convertir des valeurs en espèces, une obli-
gation en contrat de constitution.
— HIST. xme s. Par le convertissement de divi-
nité en char [chair], Psautier, f° 4 95.
— ÊTYM. Convertir; provenç. convertiment; es-
pagn. convertimiento; ital. convertimento.
CONVERTISSEUR (kon-vèr-ti-seur), s. m. || i" Ce-
lui qui convertit des âmes à la religion qu'il croit
vraie. On n'a jamais vu de convertisseurs si zélés,
VOLT. Scarmentado. Cette bonne oeuvre [la con-
version de Lavy] avait valu au convertisseur beau-
coup d'argent, ID. lotus XIV, 37. Le condamné pria
Dieu pour le convertisseur jusqu'à l'âge de 94 ans,
VOLT. ilï. Constamment opposé au zèle amer et fa-
natique de la plupart des convertisseurs de son
temps, il était persuadé qu'on ne devait faire usage
ni dé l'autorité ni même de la crainte contre ceux
des réformés qui né donnaient aucune espérance
de changement, B'ALEMB. Éloges, Fléchier. || Celui
qui convertit des pécheurs et les ramène à de meil-
leurs sentiments de religion et de morale. |) 2° Celui
qui se charge des convertissements, en matières
d'affaires et de monnaies.
— HIST. xvi» s. Les convertisseurs de ce temps là
ne.failloyent point de convertir l'ame par la terreur
du feu, ou de faire convertir les corps en cendre,
D'AUB. Conf. i,9.
— ÉTYM. Convertir.
CONVEXE (kon-vè-ks'), adj. Qui présente une
courbure en saillie. Un verre convexe. La surface
de la terre est convexe. Le fils d'un artisan, dans la
Zélànde, assemble en se jouant deux verres con-
vexes dans un tube; les limites de nos sens sont
reculées, et dans l'Italie les yeux de Galilée ont dé-
couvert lin nouveau ciel, TURGOT, 2*Disc, en Sor-
bonne.
— HIST. xiv« s. Ceste ligne est dite concave au
regart de ce qui est dedens et est dite curve ou con-
vexe au regart de ce qui est dehors elle, ORESME ,
Eth. 30.
— ÉTYM. Lat. convexus, convexe.
t CONVEXIROSIRE (kon-vè-ksi-ro-str'), adj.
Terme de zoologie. Qui a le bec convexe.
— ÊTYM. Convexe, et le latin rostrum, bec.
CONVEXITÉ (kon-vè-ksi-té), s. f. Qualité de ce
qui est convexe. La convexité d'un globe. La con-
vexité d'une ligne courbe. Si le rayon tombe perpen-
diculairement sur une loupe ou verre convexe, il
continuera son chemin en ligne droite et passera par
le centré de sa convexité, MALEBR. Rech. Éclaire.
sur i'optique.
— ÉTYM. Latin convexitas, de convexus, convexe,
t CONVEXO- CONCAVE (kon-vè-kso-kon-ka-v'),
adj. Terme didactique. Qui est convexe d'un côté et
concave de l'autre.
f CONVI (kon-vi), s.'m. Invitation. Maisons pria
d'Antin de passer chez lui ; je n'ai point pénétré le
■projet de ce convi, ST-SIM. 376, 92 (ST-SIM. écrit
iconvy). || Inusité.
~- HIST. XVe s. Pour les quels convis [banquet] et
•assemblées ainsi faites les ambassadeurs d'Angleterre
n'estoient point bien contens, MONSTREL. II, 182.
t || xvi° s. Respondez-moi quel estophe Est le grand
Aise à vostre avis? Où le nrenez-Yous? — En convis
[repas], S boire et dormir tant qu'on peult, MAROT,
IV, 4 57.
— ÉTYM. Voy. CONVIER; ital. convito, repas,
banquet.
t CONVICT (kon-vikf), '. m. Nom donné par les
Anglais aux criminels déportés. Les convicts trans-
portés dans l'Australie.
— ÊTYM. Angl. convict, condamné, du latin con-
victus, convaincu, part, passé de contincere (voy.
CONVAINCRE).
■ CONVICTION (kon-vi-ksion; en poésie, de quatre
syllabes), s. f. || 1° Nécessité où l'on met quelqu'un,
par des preuves, de reconnaître la vérité qu'on lui
présente. La conviction du coupable. 11 était facile
aux infracteurs d'éviter la conviction ou le châtiment
de leurs fautes. Ne faut-il pas que vous soyez bien
imprudents d'avoir fourni vous-mêmes la conviction
de votre mensonge par les autres lettres que vous
avez imprimées? PASC. Prov. te. Quelle conviction
et quelle horreur, quand Dieu, en vous rejetant de
sa présence, vous dira.... BODRD. Dominic. Pardon
des injures, 344. || 2° Certitude raisonnée. Avoir
l'intime conviction d'une chose. Je voudrais qu'ils
eussent des raisons claires et des arguments qui por-
tent conviciion, LA BRDY. XVI. Il y a bien loin, chez
eux, de la profession à la croyance, de la croyance
à la conviction, de la conviction à la pratique, MON-
TESQ. Lett. pers. 76. C'est un désir, mais ce n'est
pas une conviction réelle, MASS. ÀV. Bonh. Cette
conviction de la perversité humaine qui endurcit
ou afflige la plupart de ceux qui gouvernent, CON-
DORCET, Maurepas. \\ 3° Preuve irréfragable. On l'ac-
cuse de divers crimes, et on a les convictions en
main. Ce qu'il a dit fournit une conviction contre
lui.
— SYN. CONVICTION, PERSUASION. La conviction
s'adresse exclusivement à l'esprit; elle l'oblige à con-
fesser, à reconnaître, à adhérer. La persuasion s'a-
dresse autant au coeur qu'à l'esprit; aussi, pour agir,
a-t-elle moins besoin de preuves qui ne laissent
point d'alternatives.'
— ÉTYM. Lat. convictio, de convictum, supin de
convincere, convaincre.
f C0NVICT10NNEL, ELLE (kon-vi-ksio-nèl,
nè-1'), adj. Néologisme. Qui est relatif à la convic-
tion, et, particulièrement, à la conviction d'un juge.
Les éléments convictionnels d'une affaire criminelle.
— ÉTYM. Conviction.
CONVIÉ, ÉE (kon-vi-é, ée), part, passé. || i° Les
personnes conviées à un festin. || S. m. Celui qui
est invité à un repas. De tant de conviés bien peu
suivent tes pas, ROTR. St-Gen. v, 2. Venez souper
chez moi; nous ferons bonne vie; Les conviés sont
gens choisis, Mes parents, mes meilleurs ami,s, LA
FONT. Fabl. i, 44. 11 manie les viandes, les rema-
nie, démembre, déchire, et en use de manière
qu'il faut que les conviés, s'ils veulent manger,
mangent ses restes, LA BRUY. XI. La joie et le plai-
sir de tous les conviés Attend pour éclater que vous
vous embrassiez, RAC. Brit. v, 2. Quand un des
conviés, d'un ton mélancolique Lamentant triste-
ment une chanson bachique, EOIL. Sat. m. Autour
du grand banquet siège une foule avide; Mais bien
des conviés laissent leur place vide Et se lèvent
avant la fin,v. HUGO, Orient. 33. || 2° Par extension,
invité à. Convié à joindre la compagnie.
CONVIER (kon-vi-é), je conviais, nous conviions;
que je convie, que nous conviions, v. a. j| 1° In-
viter quelqu'un à un repas, à une cérémonie. Con-
vier à un festin, à une assemblée. Je l'ai convié à
un dîner. || 2° Par extension, engager, exciter à.
Ni l'honneur, ni le gain n'étaient suffisants à me
convier à les apprendre, DESC. Méth. A" se rendre
moi-même en vain je les convie, CORN. Ctd,iv,3.
Quel sujet si pressant à sortir vous convie? ID. Poly.
i, 2. L'honneur te le commande et l'amour t'y con-
vie, ID. Héracl. i, 5. Va marcher sur leurs pas où
l'honneur te convie, ID. Cinna, i, 3. Et ce déchaî-
nement aujourd'hui me convie i faire une action
qui confonde l'envie, MOL. F. sav. iv, 4. X le sauver
enfin c'est moi qui vous convie, RAC. Ândr. m, 7.
Faut-il qu'à feindre encor votre amour me convie?
ID. Baj. iv, 4. Puisque mon roi lui-même à parler
me convie, ID. Esth. m, 4. On nous convie par le
succès qu'ils [les saints] ont eu à marcher sur leurs
traces, MASS. Car. Salut. Tout le convie à retourner
dans les bras de Dieu, ID. ib. Fautes légères. L'in-
sensé de l'Evangile, se croyant dans l'abondance
pour une longue suite d'années, conviait son âme
à se reposer, ID. ib. l'rospérit. Lui apprenez-vous à
juger de la vocation du ciel par les impressions de
la grâce, qui ne cesse de nous y convier en secret?
ID. ib. Vocation. Vous conviez le pécheur à vous de-
mander des grâces,ID. ib. Prière, 2. Aux dons qua
ta bonté mesure Tout l'univers est convié, LAMART.
Harm. i, 7. |] Convier de.... Le prince les convia de
voir passer la garnison, SARASIN, 69. L'empereur
Ferdinand convia Elisabeth de ne point se séparer
de la créance des princes chrétiens, MAUCROIX.
Schisme, liv. m, dans RICHELET. Toi qui dedans un
cloître as renfermé ta vie, De toutes les vertus tâ-
che de l'enrichir; C'est sous ce digne effort que tu
dois y blanchir. Ta règle te l'apprend, ton habit
t'en convie, CORN. Imit. i, 49. Soyons amis, Cinna,
c'est moi qui t'en convie, ID. Cinna, v, 3. || Convier
de est aujourd'hui peu usité; cependant Peuphonia
pourrait demander qu'on en fit usage. D'ailleurs le
vers célèbre de Cinna tend à conserver cette tour-
nure.
— SYN. CONVIER, INVITER. Ces deux verbes ne sont
synonymes que quand convier prend le sens géné-
ral d'inviter. Mais comme le sens propre en est in-
viter à un banquet, à uns solennité, il garde,
dans l'acception détournée que l'usage lui a donnée,
une nuance qui dérive de l'acception primitive
et a quelque chose de plus solennel ou de plus
amical qu'inviter : On l'invita à prendre sa place;
le Cid convie les chefs des Maures vaincus à se
rendre.
— HIST. xvie s. Sembloit il pas le convier à in-
terposer son décret? MONT, I, 60. Les conviez [eu
parlant d'un festin], ID. I, 76. Aulcuns me convient
d'escrire.... ID. I, 403. Une humeur curieuse me
convia à tel effect esloingné de ma nature, ID. I, 96.
L'ennemy n'a rien qui le convie à honorer son en-
nemy mort, sinon l'admiration de sa vertu, AMÏOT,
Pélov. et Marcel, comp. 6. Il se feit un banquet,
auquel estans tous les chefs de l'armée conviez, il....
m. Lysànd. 29. L'honneur et la réputation qu'il ac-
quit depuis, le convièrent à tourner du tout son es-
tude et son ambition aux armes et à la guerre, ID.
Sertor. 2. Il te reconviera si une fois tu le convies,
et te donnera à soupper quand tu luy en donneras,
ID. De la mauvaise honte, 5. Ils depeschent encore
à Famaguste, demandant des hommes, et Balcon
le gênerai se convia d'y aller, mais ceux de la ville
le retindrent, D'AUB. Hist. i, 343. Et pource qu'ils
estoient fort chargez de bribes, il se convia à les
soulager, ID. ib. v.; 462. X baiser vostre main le
désir me convie, BONS. 246. Je m'en vais saoul du
monde ainsi qu'un convié S'en va saoul du banquet
de quelque marié, ID. 305. Quand il n'y auroit autre
occasion que ceste dernière, elle seule deust bien
convier les princes à lire souvent et affectueusement
les histoires, AMYOT, Préf. xvm, 46.
— ÉTYM. Provenç. convidar, covidar; espagn.
convidar ; ital. convitare; d'après Raynouard, il
vient du latin convivare ou convivari, donner, pren-
dre un repas ; mais le v ne peut se changer en * ou
en d. D'après Diez, il vient d'invilare, inviter, avec
la substitution du préfixe con au préfixe in, sous
l'influence de convivium, repas; mais là contre il y
a cette objection, non absolue il est vrai, qu'en cette
hypothèse les langues romanes auraient fait avec
un radical inusité en ce sens (vitare) un composé
con-vitare qui n'existe pas dans la latinité. Si l'on
prend les acceptions de l'italien convitare, on voit
qu'il signifie convier à un repas, et tenir table ou-
verte; conrito, repas, banquet. Les choses étant
ainsi, il faut ou croire avec Diez que invilare a
donné la forme du mot, et convivium, le sens ; ou que
l'italien convitare, l'espagnol convidar sont formés
du préfixe con, et de vita, vie, convitare, vivre en-
semble, faire repas ensemble, comme convivium,
d'où, inviter à un repas, et, en général, inviter.
D'ailleurs, ce mot une fois formé, la ressemblance
qu'il a avec invilare y aura introduit sans peine le
sens de ce verbe. Dans le français, convier, dont on
n'a jusqu'à présent des exemples que du xvr 3 siècle,
a été formé sur convi qui est plus ancien.
t CONVIVANT (kon-vi-van), s. m. Terme d'his-
toire ecclésiastique. S'est dit de ceux qui vivent en
commun, dans certains couvents d'Italie.
— ÉTYM. Con.... préfixe, et vivant.
CONVIVE (kon-vi-v'), s. m. et f. 111° Personne qui se
trouve à un festin. II était du nombre des convives.
|| Familièrement. C'est un bon, un agréable convive,
se dit d'un homme agréable à table et qui fait hon-
neur au repas. Vous voyez un seigneur fort satisfait
de soi, Un convive échappé de la table du roi, RE-
GNARD, Démocr. iv, 7. || Fig. Au banquet de la
vie infortuné convive, J'apparus un jour, et J6
meurs; Je meurs, et sur la tombe où lentement j'ar-
rive, Nul ne viendra verser des pleurs, GILBERT,
Ode imitée des psaumes. Convive rejeté de la table
de Dieu, Je vis devant rues pas se fermer le saint
CON
CON
CON
xi, 4S8. Et torna par devers li et converti à son pro-
fit les tiens de Gentil et de Simon lombars qui es-
taient acquis au roy, Lett. de rémission, Bibl. des
Chartes, 4* série, t. n, p. 60. || iv s. Arethuse....
Oui en eaue fut par plour convertie, E. DESCH. Mort
de Gvescl. Aysement toutes ces deux parties se con-
vertiroient contre nous, COMM. I, 6. || xvi* s. C'est
afin qu'un chacun d'eux se convertisse de son ini-
quité, CALVIN, lnstit. 477. Ils leur envoyèrent tous
les chefs qui avoient consenty à la composition,
pour convertir sur leurs testes tout le péché de la
contravention au serment qu'ilz avoient preste,
AMYOT, les Gracques, 9. Lui qui les eaux profondes
En désert convertit, MAROT, IV, 319. Midas requit
les dieux que tout ce qu'il toucheroit se convertist
en or, MONT, II, 339.
— ÊTYM. Provenç. convertir, covertir; espagn.
convertir; ital. converlire; du latin convertere (avec
changement de la 3= conjugaison en la 4e), tourner,
convertir, de cùm, et verlere, tourner (voy. VERSION).
f CONVERTISSABLE ( kon-vèr-ti-sa-bl' ) , adj.
|] i° Qui peut être converti, c'est-à-dire transmué.
|| 2° Qui peut être converti, c'est-à-dire ramené à la
vraie foi. '
— ÉTYM. Convertir.
tCONVERTISSANT, ANTE (kon-vèr-ti-san.san-f),
adj. Qui convertit. Cette attention précède toute grâce
convertissante et excitante, BOSS. Avert. 2.
CÔNVERTISSEMENT (kon-vèr-ti-se-man), s. m.
Action de convertir des valeurs en espèces, une obli-
gation en contrat de constitution.
— HIST. xme s. Par le convertissement de divi-
nité en char [chair], Psautier, f° 4 95.
— ÊTYM. Convertir; provenç. convertiment; es-
pagn. convertimiento; ital. convertimento.
CONVERTISSEUR (kon-vèr-ti-seur), s. m. || i" Ce-
lui qui convertit des âmes à la religion qu'il croit
vraie. On n'a jamais vu de convertisseurs si zélés,
VOLT. Scarmentado. Cette bonne oeuvre [la con-
version de Lavy] avait valu au convertisseur beau-
coup d'argent, ID. lotus XIV, 37. Le condamné pria
Dieu pour le convertisseur jusqu'à l'âge de 94 ans,
VOLT. ilï. Constamment opposé au zèle amer et fa-
natique de la plupart des convertisseurs de son
temps, il était persuadé qu'on ne devait faire usage
ni dé l'autorité ni même de la crainte contre ceux
des réformés qui né donnaient aucune espérance
de changement, B'ALEMB. Éloges, Fléchier. || Celui
qui convertit des pécheurs et les ramène à de meil-
leurs sentiments de religion et de morale. |) 2° Celui
qui se charge des convertissements, en matières
d'affaires et de monnaies.
— HIST. xvi» s. Les convertisseurs de ce temps là
ne.failloyent point de convertir l'ame par la terreur
du feu, ou de faire convertir les corps en cendre,
D'AUB. Conf. i,9.
— ÉTYM. Convertir.
CONVEXE (kon-vè-ks'), adj. Qui présente une
courbure en saillie. Un verre convexe. La surface
de la terre est convexe. Le fils d'un artisan, dans la
Zélànde, assemble en se jouant deux verres con-
vexes dans un tube; les limites de nos sens sont
reculées, et dans l'Italie les yeux de Galilée ont dé-
couvert lin nouveau ciel, TURGOT, 2*Disc, en Sor-
bonne.
— HIST. xiv« s. Ceste ligne est dite concave au
regart de ce qui est dedens et est dite curve ou con-
vexe au regart de ce qui est dehors elle, ORESME ,
Eth. 30.
— ÉTYM. Lat. convexus, convexe.
t CONVEXIROSIRE (kon-vè-ksi-ro-str'), adj.
Terme de zoologie. Qui a le bec convexe.
— ÊTYM. Convexe, et le latin rostrum, bec.
CONVEXITÉ (kon-vè-ksi-té), s. f. Qualité de ce
qui est convexe. La convexité d'un globe. La con-
vexité d'une ligne courbe. Si le rayon tombe perpen-
diculairement sur une loupe ou verre convexe, il
continuera son chemin en ligne droite et passera par
le centré de sa convexité, MALEBR. Rech. Éclaire.
sur i'optique.
— ÉTYM. Latin convexitas, de convexus, convexe,
t CONVEXO- CONCAVE (kon-vè-kso-kon-ka-v'),
adj. Terme didactique. Qui est convexe d'un côté et
concave de l'autre.
f CONVI (kon-vi), s.'m. Invitation. Maisons pria
d'Antin de passer chez lui ; je n'ai point pénétré le
■projet de ce convi, ST-SIM. 376, 92 (ST-SIM. écrit
iconvy). || Inusité.
~- HIST. XVe s. Pour les quels convis [banquet] et
•assemblées ainsi faites les ambassadeurs d'Angleterre
n'estoient point bien contens, MONSTREL. II, 182.
t || xvi° s. Respondez-moi quel estophe Est le grand
Aise à vostre avis? Où le nrenez-Yous? — En convis
[repas], S boire et dormir tant qu'on peult, MAROT,
IV, 4 57.
— ÉTYM. Voy. CONVIER; ital. convito, repas,
banquet.
t CONVICT (kon-vikf), '. m. Nom donné par les
Anglais aux criminels déportés. Les convicts trans-
portés dans l'Australie.
— ÊTYM. Angl. convict, condamné, du latin con-
victus, convaincu, part, passé de contincere (voy.
CONVAINCRE).
■ CONVICTION (kon-vi-ksion; en poésie, de quatre
syllabes), s. f. || 1° Nécessité où l'on met quelqu'un,
par des preuves, de reconnaître la vérité qu'on lui
présente. La conviction du coupable. 11 était facile
aux infracteurs d'éviter la conviction ou le châtiment
de leurs fautes. Ne faut-il pas que vous soyez bien
imprudents d'avoir fourni vous-mêmes la conviction
de votre mensonge par les autres lettres que vous
avez imprimées? PASC. Prov. te. Quelle conviction
et quelle horreur, quand Dieu, en vous rejetant de
sa présence, vous dira.... BODRD. Dominic. Pardon
des injures, 344. || 2° Certitude raisonnée. Avoir
l'intime conviction d'une chose. Je voudrais qu'ils
eussent des raisons claires et des arguments qui por-
tent conviciion, LA BRDY. XVI. Il y a bien loin, chez
eux, de la profession à la croyance, de la croyance
à la conviction, de la conviction à la pratique, MON-
TESQ. Lett. pers. 76. C'est un désir, mais ce n'est
pas une conviction réelle, MASS. ÀV. Bonh. Cette
conviction de la perversité humaine qui endurcit
ou afflige la plupart de ceux qui gouvernent, CON-
DORCET, Maurepas. \\ 3° Preuve irréfragable. On l'ac-
cuse de divers crimes, et on a les convictions en
main. Ce qu'il a dit fournit une conviction contre
lui.
— SYN. CONVICTION, PERSUASION. La conviction
s'adresse exclusivement à l'esprit; elle l'oblige à con-
fesser, à reconnaître, à adhérer. La persuasion s'a-
dresse autant au coeur qu'à l'esprit; aussi, pour agir,
a-t-elle moins besoin de preuves qui ne laissent
point d'alternatives.'
— ÉTYM. Lat. convictio, de convictum, supin de
convincere, convaincre.
f C0NVICT10NNEL, ELLE (kon-vi-ksio-nèl,
nè-1'), adj. Néologisme. Qui est relatif à la convic-
tion, et, particulièrement, à la conviction d'un juge.
Les éléments convictionnels d'une affaire criminelle.
— ÉTYM. Conviction.
CONVIÉ, ÉE (kon-vi-é, ée), part, passé. || i° Les
personnes conviées à un festin. || S. m. Celui qui
est invité à un repas. De tant de conviés bien peu
suivent tes pas, ROTR. St-Gen. v, 2. Venez souper
chez moi; nous ferons bonne vie; Les conviés sont
gens choisis, Mes parents, mes meilleurs ami,s, LA
FONT. Fabl. i, 44. 11 manie les viandes, les rema-
nie, démembre, déchire, et en use de manière
qu'il faut que les conviés, s'ils veulent manger,
mangent ses restes, LA BRUY. XI. La joie et le plai-
sir de tous les conviés Attend pour éclater que vous
vous embrassiez, RAC. Brit. v, 2. Quand un des
conviés, d'un ton mélancolique Lamentant triste-
ment une chanson bachique, EOIL. Sat. m. Autour
du grand banquet siège une foule avide; Mais bien
des conviés laissent leur place vide Et se lèvent
avant la fin,v. HUGO, Orient. 33. || 2° Par extension,
invité à. Convié à joindre la compagnie.
CONVIER (kon-vi-é), je conviais, nous conviions;
que je convie, que nous conviions, v. a. j| 1° In-
viter quelqu'un à un repas, à une cérémonie. Con-
vier à un festin, à une assemblée. Je l'ai convié à
un dîner. || 2° Par extension, engager, exciter à.
Ni l'honneur, ni le gain n'étaient suffisants à me
convier à les apprendre, DESC. Méth. A" se rendre
moi-même en vain je les convie, CORN. Ctd,iv,3.
Quel sujet si pressant à sortir vous convie? ID. Poly.
i, 2. L'honneur te le commande et l'amour t'y con-
vie, ID. Héracl. i, 5. Va marcher sur leurs pas où
l'honneur te convie, ID. Cinna, i, 3. Et ce déchaî-
nement aujourd'hui me convie i faire une action
qui confonde l'envie, MOL. F. sav. iv, 4. X le sauver
enfin c'est moi qui vous convie, RAC. Ândr. m, 7.
Faut-il qu'à feindre encor votre amour me convie?
ID. Baj. iv, 4. Puisque mon roi lui-même à parler
me convie, ID. Esth. m, 4. On nous convie par le
succès qu'ils [les saints] ont eu à marcher sur leurs
traces, MASS. Car. Salut. Tout le convie à retourner
dans les bras de Dieu, ID. ib. Fautes légères. L'in-
sensé de l'Evangile, se croyant dans l'abondance
pour une longue suite d'années, conviait son âme
à se reposer, ID. ib. l'rospérit. Lui apprenez-vous à
juger de la vocation du ciel par les impressions de
la grâce, qui ne cesse de nous y convier en secret?
ID. ib. Vocation. Vous conviez le pécheur à vous de-
mander des grâces,ID. ib. Prière, 2. Aux dons qua
ta bonté mesure Tout l'univers est convié, LAMART.
Harm. i, 7. |] Convier de.... Le prince les convia de
voir passer la garnison, SARASIN, 69. L'empereur
Ferdinand convia Elisabeth de ne point se séparer
de la créance des princes chrétiens, MAUCROIX.
Schisme, liv. m, dans RICHELET. Toi qui dedans un
cloître as renfermé ta vie, De toutes les vertus tâ-
che de l'enrichir; C'est sous ce digne effort que tu
dois y blanchir. Ta règle te l'apprend, ton habit
t'en convie, CORN. Imit. i, 49. Soyons amis, Cinna,
c'est moi qui t'en convie, ID. Cinna, v, 3. || Convier
de est aujourd'hui peu usité; cependant Peuphonia
pourrait demander qu'on en fit usage. D'ailleurs le
vers célèbre de Cinna tend à conserver cette tour-
nure.
— SYN. CONVIER, INVITER. Ces deux verbes ne sont
synonymes que quand convier prend le sens géné-
ral d'inviter. Mais comme le sens propre en est in-
viter à un banquet, à uns solennité, il garde,
dans l'acception détournée que l'usage lui a donnée,
une nuance qui dérive de l'acception primitive
et a quelque chose de plus solennel ou de plus
amical qu'inviter : On l'invita à prendre sa place;
le Cid convie les chefs des Maures vaincus à se
rendre.
— HIST. xvie s. Sembloit il pas le convier à in-
terposer son décret? MONT, I, 60. Les conviez [eu
parlant d'un festin], ID. I, 76. Aulcuns me convient
d'escrire.... ID. I, 403. Une humeur curieuse me
convia à tel effect esloingné de ma nature, ID. I, 96.
L'ennemy n'a rien qui le convie à honorer son en-
nemy mort, sinon l'admiration de sa vertu, AMÏOT,
Pélov. et Marcel, comp. 6. Il se feit un banquet,
auquel estans tous les chefs de l'armée conviez, il....
m. Lysànd. 29. L'honneur et la réputation qu'il ac-
quit depuis, le convièrent à tourner du tout son es-
tude et son ambition aux armes et à la guerre, ID.
Sertor. 2. Il te reconviera si une fois tu le convies,
et te donnera à soupper quand tu luy en donneras,
ID. De la mauvaise honte, 5. Ils depeschent encore
à Famaguste, demandant des hommes, et Balcon
le gênerai se convia d'y aller, mais ceux de la ville
le retindrent, D'AUB. Hist. i, 343. Et pource qu'ils
estoient fort chargez de bribes, il se convia à les
soulager, ID. ib. v.; 462. X baiser vostre main le
désir me convie, BONS. 246. Je m'en vais saoul du
monde ainsi qu'un convié S'en va saoul du banquet
de quelque marié, ID. 305. Quand il n'y auroit autre
occasion que ceste dernière, elle seule deust bien
convier les princes à lire souvent et affectueusement
les histoires, AMYOT, Préf. xvm, 46.
— ÉTYM. Provenç. convidar, covidar; espagn.
convidar ; ital. convitare; d'après Raynouard, il
vient du latin convivare ou convivari, donner, pren-
dre un repas ; mais le v ne peut se changer en * ou
en d. D'après Diez, il vient d'invilare, inviter, avec
la substitution du préfixe con au préfixe in, sous
l'influence de convivium, repas; mais là contre il y
a cette objection, non absolue il est vrai, qu'en cette
hypothèse les langues romanes auraient fait avec
un radical inusité en ce sens (vitare) un composé
con-vitare qui n'existe pas dans la latinité. Si l'on
prend les acceptions de l'italien convitare, on voit
qu'il signifie convier à un repas, et tenir table ou-
verte; conrito, repas, banquet. Les choses étant
ainsi, il faut ou croire avec Diez que invilare a
donné la forme du mot, et convivium, le sens ; ou que
l'italien convitare, l'espagnol convidar sont formés
du préfixe con, et de vita, vie, convitare, vivre en-
semble, faire repas ensemble, comme convivium,
d'où, inviter à un repas, et, en général, inviter.
D'ailleurs, ce mot une fois formé, la ressemblance
qu'il a avec invilare y aura introduit sans peine le
sens de ce verbe. Dans le français, convier, dont on
n'a jusqu'à présent des exemples que du xvr 3 siècle,
a été formé sur convi qui est plus ancien.
t CONVIVANT (kon-vi-van), s. m. Terme d'his-
toire ecclésiastique. S'est dit de ceux qui vivent en
commun, dans certains couvents d'Italie.
— ÉTYM. Con.... préfixe, et vivant.
CONVIVE (kon-vi-v'), s. m. et f. 111° Personne qui se
trouve à un festin. II était du nombre des convives.
|| Familièrement. C'est un bon, un agréable convive,
se dit d'un homme agréable à table et qui fait hon-
neur au repas. Vous voyez un seigneur fort satisfait
de soi, Un convive échappé de la table du roi, RE-
GNARD, Démocr. iv, 7. || Fig. Au banquet de la
vie infortuné convive, J'apparus un jour, et J6
meurs; Je meurs, et sur la tombe où lentement j'ar-
rive, Nul ne viendra verser des pleurs, GILBERT,
Ode imitée des psaumes. Convive rejeté de la table
de Dieu, Je vis devant rues pas se fermer le saint
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