18 ABR
vocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens,
Pourvu qu'il ait la main garnye, Sera pour les deux
aboyans, COQDILLARD, Simple etrusée. Jetépry,.sans
plus m'ahayer, Que tu penses de me payer, Patelin.
j|xvi 0 s. Ces compagnies ne le firent qu'abaier en-
tre Xonguive et le faubourg, à l'entrée du quel Mor-
temar chargea et le mesla, D'AUB. Hist. n, 4 28. Le
chien veut mal à celui à qui il abbaye, AMYOT, Ci-
mon, 33. Il lui futadvis qu'une lyce asprement cour-
roucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi
elle jettoit une parole humaine, ID. ib. Nous nous
courrouceons contre les chiens qui nous abayent et
contre les asnes qui nous regihbent, .m. Comm. refr.
la col. so. Il délibéra de contenter un jeune homme
pauvre, son fidèle ami, aboyant après les richesses,
MONT. n,347.En certain abbayer du chien le cheval
cognoist qu'il y a de la cholere, ID. n, 4 68. Ce chien
semeità abbayer contre lui tant qu'ilput,iD.n, 192.
Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit,
et barbotant leur bréviaire, vendent leurs coquilles
au peuple, CALV. Inst. 708.
—ÉTYM. Berry, aboyer; de ad, à, et baubari,
aboyer; grec paûÇeiv ; allem. bellen. Le simple
bâter était aussi usité dans l'ancien français. Parce
que li quien s'engressent [s'irritent] de baier, BEATJ-
MAN; XXXIX, 46.
ABOYEUR (a-bo-ieur ou aboi-ieur; la pronon-
ciation n'est pas fixée), s. m. || 1° Jerme de chasse.
Sorte de chiens qui aboient à la vue du sanglier
sans en approcher. || 2" Fig. Celui qui poursuit ar-
demment une chose. Un aboyeur de successions.
|| 3° Celui qui fatigue par des criailleries, par des
importunités pressantes. Il a beaucoup d'aboyeurs;
ce sont ses créanciers. Ce critique n'est qu'un
aboyeur. C'est un terrible aboyeur. Quelque Fré-
ron.... Vient l'entamer de sa dent mercenaire;
X l'aboyeur il reste abandonné, VOLT. Ép. LXXX.
|| 4" Crieur qui se tient à la porte des théâtres pour
appeler les voitures, et aussi crieur qui dans les rues
vend des complaintes, des nouvelles, etc. || S'Adjecti-
vement. Des dogues aboyeurs || Rien n'empêche d'em-
ployer aboyeur au féminin : aboyeuse.
—HIST. xm« s. Se l'une estoit maistre abaeresse
[aboyeuse], Et l'autre maistre lecharesse [gour-
mande], MoulWurent bien les deux d'un cuer [coeur],
Ben. 437. (I xvie s .Une meutte de chiens, de limiers,
desaboieurs.deschienspour le fauve, D'ADB. Foen.i,
6. Ils chassent seulement avec la arquebuse ou ar-
balestre et l'abboyeur, GARL. IV, 4 2.
ABRACADABRA (a-bra-ca-da-bra), s. m. Mot au-
quel on attribuait des vertus magiques. De vos mains
grossières, Parmi des poussières, Ecrivez, sorciè-
res : Abracadabra, v. HUGO, Bail. 44.
—ÉTYM. Proprement abrasadabra, car en grec il
s'écrit ABPACAAABPA. On fait venir ce mot de l'hé-
breu ab,père; ruah, esprit, et dabar, parole.D'après
cëttèêtymologie,il désignerait la Trinité, GHOTEFEND
(Ersch's tend Gruber's Encyclopédie, 4 ) le regarde
comme composé du mot persan abrasas, dénomina-
tion mystique de la divinité, etdel'hébreu dabar, pa-
role, parole divine.
fABRAS (a-brâ), s. m. Terme d'art. Garniture de
fer qui entoure le manche d'un marteau de forge.
— ÉTYM. A et bras.
T ABRASION (a-bra-zion), s. f. Terme de médecine.
|| 1° Séparation, par petits fragments, de Pépithé-
lium qui recouvre les membranes muqueuses. || 2"
Action de gratter la surface des os cariés, de la cor-
née ulcérée, et celle d'enlever le tartre des dents.
— ÉTYM. Abrasio , de ab, indiquant séparation,
et radere, racler (voy. RAS).
ARRAXÀS (a-bra-ksas'), s. m. Pierre précieuse sur
laquelle étaient gravés des caractères et qu'on por-
tait en amulette.
—ÉTYM. Abraxas, mot persan signifiant Dieu (voy.
ABRACADABRA).
ABRÉGÉ ,ÉË (a-bré-jé, jée) ,part. passé. Route abré-
gée. Méthode abrégée d'enseignement. Livre abrégé.
Magistrature dont la durée est abrégée. Si mes jours
sont abrégés. Ceci est une répétition abrégée de ce
qui vous a été amplement recommandé. L'exemple,
• vous le savez, est la voie abrégée de la persuasion,
MASS. Conférence, Excell. du sacerd. L'enfer se dé-
chaîne; les temps de paix sont abrégés, MASS. Orais.
fvm. Dauph. C'était là une ample matière à exercer
un génie tel que le sien, car le long chemin pouvait
être et abrégé et facilité, FONTEN. Czar Pierre.
ABRÉGÉ (a-bré-jé), s. m. || 1° Réduction d'un plus
grand ouvrage en un plus petit. C'était un abrégé de
toute laloi,Boss. Hist. n, 3. Voulez-vous, disait saint
Grégoire, pape, un abrégé,de la règle de saint Benoit ?
considérez sa vie; et voulez-vous, ajoutait le même
pontife, un précis de la vie de saint Benoît, considérez
ABR
sa règle,BOBRD. Pens. t.m, p. 403. || 2° Par analogie,
Image en raccourci. Le peuple juif est un abrégé sym-
bolique de la race humaine, CHATEAUB. Génie, n,
n, 2. Ce coeur est l'abrégé de tous les mystères,
BOSS. Jean, s. La science du salut, science surémi-
nente, l'abrégé de toutes les sciences, BOURD. Pens.
t.ra,p. 229. Ce sacrement incompréhensible,ineffable,
l'abrégé de toutes les merveilles du Seigneur, ID. t'6.
p. 386. || 3" En abrégé, en peu de paroles. Je ne dis
ces choses qu'en abrégé ; elles sont assez expliquées
ailleurs, BOSS. Relat. Elle renferme en abrégé toute
la doctrine, ID. TMr. 3. La suite de la religion mise
en abrégé devant vos yeux, m. Hist. n, 43. Voilà en
abrégé les principes de dénoûment pour les passa-
ges des Pères, ID. S. Écrit. Ce canon contient en
abrégé toutes les raisons, m. Lett. abb. 554. C'estfaire
en abrégé votre panégyrique, MOL. l'Étourdi, n, 4 4.
|| 4° En abrégé, par abrégé, par abréviation. Ecri-
vez ce mot en abrégé. || 5° Musique. Mécanisme qui
dans l'orgue transmet le mouvement des touches du
clavier.
— SYN. ABRÉGÉ, SOMMAIRE, ËPIT0MÉ, PRÉCIS, RÉ-
SUMÉ. L'abrégé est un ouvrage, mais la réduction d'un
plus grand à un moindre volume. Le sommaire n'est
point un ouvrage ; il ne fait simplement qu'indiquer
en peu de mots les principales choses contenues dans
l'ouvrage ; on le place ordinairement à la tête de cha-
que chapitre ou division, pour permettre à l'esprit
d'embrasser l'ensemble de ce qui va être détaillé. L'é-
pitomé est, ainsi que l'abrégé, un ouvrage, mais plus
succinct : ce mot d'ailleurs est purement grec, et n'est
employé que pour le titre de certains ouvrages, GUI-
ZOT. Le précis se distingue par sa rigueur ; il signifie
un abrégé dans lequel ne se trouve rien de superflu ;
l'abrégé est court ; mais le précis est substantiel. Aussi
peut-on dire : j'ai fait l'abrégé et le précis de ce livre.
Le résumé est un abrégé, non pas séparé de l'ouvrage,
mais mis à la fin en guise de conclusion ; c'est, pour
la place, l'opposé du sommaire; c'est encore une
sorte d'abrégé destiné seulement à rappeler ce qu'on
sait, à revoir rapidement ce dont on a besoin de se
ressouvenir, LAFAYE.
—ÉTYM. Abréger.
f ABRÈGEMENT, (a-brè-je-man), s. m. Action d'a-
bréger. L'état de ce qui est abrégé. L'abrègement
d'un livre. Ceux qui ont voulu introduire les tables ont
ététrompésparPabrégement des paroles,Port-Royal,
dans BOUHOURS, Nouv. Rem. Mot utile et justifié par
un usage constant.
— HIST. XIII" s. Et aussi ne peut nus [nul] doner
abrègement de servitutes de fief, BEAUM. XLV, 25.
Quant on est semons por service de tix [tels] fiés, on
doit offrir à son segneur ce qui est dltt por le [la] re-
son del'abregement,iD. XXVIII,7. || xvs. Mais, pour
l'abrègement de l'oeuvre, De point en point [je] le
te descoeuvre,LA FONT. 923.
— ÉTYM. Abréger.
+ ABRÈGEMENT (a-brè-jé-man), adv. D'une ma-
nière abrégée. Adverbe usité autrefois et qui n'a rien
qui l'empêche d'être usité de nouveau, puisqu'il se
comprend sans peine.
— HIST. XVe s. Pour abrègement guérir ou mou-
rir, Plus ne puis fournir, Se sens ne m'aprent, CH.
D'ORL. Rondeau. Et le plus abrègement que faire se
peut, le bailli comanda qu'on depeschast notre pau-
vre coquart, L. xi, Nouv. 75
— ÉTYM. Abrégé, par contraction pour abrégée,
et ment suffixe (voy. MENT).
ABRÉGER (a-bré-jé. L'é se prononce è quand il est
suivi d'une voyelle muette : j'a-brè-ge),t). o. [| i° Ren-
dre bref, réduire à une moindre étendue, à une
moindre longueur. Abréger le temps. Ëclaircir et abré-
ger le discours. Abréger une narration. Voulant abré-
ger son humiliation. C'est un bienfait de Dieu d'avoir
abrégé les tentations avec les jours de Madame, BOSS.
Duch. d'Orl. On croit qu'il expose les troupes : il les
ménage en abrégeant le temps des périls par la vi-
gueur des attaques, ID. L. de Bourbon. Les plaisirs
pris sans modération abrègent plus les jours des
hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger,
FÊN. Tél.xvn. Cours par un prompt trépas abréger ton
supplice, RAC. Mithr. a, 6. Mais aussitôt ma main,
à moi seule funeste, D'une infidèle vie abrégera le
reste, ID. Andr. iv, 4. Je la voyais bientôt, abrégeant
son absence, revenir empressée, J>\ICIS, Oth. i, 5. Le
cardinal de Richelieu avait abrégé ses jours par les
inquiétudes qui le dévorèrent, VOLT. Moeurs, 4 77.
[| 2° Faire un abrégé. Cet auteur a abrégé lui-même
son livre. || 3° Faire paraître moins long. La conver-
sation abrège le chemin. || 4° Faire brève une syllabe.
Quelques personnes abrègent l'o dans rôti, et disent
rôti. || 5" V. n. Chemin qui abrège. || G" Faire court,
s'exprimer en peu de mots. En abrégeant. Abrégeons.
ABR
J'abrège et je poursuis. Pour abréger ,1a chose s'exé-
cute, LA FONT. Rich. || 7° S'abréger, v. réjl. Devenir ■
plus court. La vie, déjà si courte, s'abrège souvent
par les excès de tout genre.
—HIST. xrr 5 s/Ne ne porreit mis cors soffrir Tra-
vail ne peine ne labor ; Kar dès ors'abregent mi jor;
Molt me vois mais afebleiant, BENOÎT, H, 8223.
|| xm« s. Ains voil [je veux] ma parole abregier Por
vos oreilles alegier, la Rose, 19674. Jene puis souffrir
à abregier le plain service qu'on tient de moi, BÉAUM.
XXVIII , 7. S'aucuns abrège le fief qui esttenudeli,
ID. XLV, 25. Se il viaut [veut] son plait abregier, Ass.
de Jerus. i, 237. ||xnr* s. Ils lui dirent qu'il abre-
geast ses paroles, le Menagier, i, 9. || xv* s. Temps
sans honneur et sans vray jugement, Aage en tris-
tour,qui abrège la vie, E. DESCHAMPS, Temps présent.
Elle [m'amie] m'a dit que je boy trop souvent Et que
cela m'abregeroit la vie, BASSEL. 34. N'abrégeons
point nostre vie Par trop nous atedier, ID. 46. On dit
que ses Ans il [le buveur] abbrege, m. 38. Avancez-
vous, prenez votre robe, abregez-vous[hàtèz-vous] ;
qu'il ne vous trouve ici, car vous seriez mort et moi
aussi, LOuisxi,i\rou'».34. Pour abréger [bref],n>. t'6.
76. Il xvi" s. Le ciel m'a esté si bénin et si favorable
que d'abrevier un long martyre, YVER, 692. Il vouloit
bien abréger son chemin et passer par lieux bien
habités, AMYOT, Ant. 62. Notaires, c'est à dire écri-
vains qui par notes et lettres abrégées figurent toute
une sentence,ID. Caton d'Ut. 35.
— ËTYM. Provenç. et espagn. abreviar; ital. 06-
breviare; bas-lat. àbbreviare; de ad, indiquant la di-
rection de l'action, et brevis, bref (voy. BREF).
■j- ABREOVAGE (a-breu-va-j'), s. m. Action d'abreu-
ver. L'abreuvage des chevaux.
—HIST. xvi* s. Aux prairies, sur tpùtes à celles
d'abbruvage [qu'on arrose], les fumiers de telle vo-
laille sent de grande utilité, o. DE SERRES, 98.
—ÉTYM. Abreuver;provenç. abeuratge, boisson.
ABREUVÉ, ÉE (a-breu-vê, vée), part, passé.
Au propre et au figuré. Troupeaux abreuvés. On ren-
voya les convives bien abreuvés. Terres abreuvées.
L'Egypte abreuvée par les débordements du Nil. Une
planteabreuvéeparune eau abondante. Plaie abreu-
vée d'une humeur malsaine. Abreuvé d'amer-
tume. Me nourrissant de fiel, de larmes abreuvée,
RAC. Phèdre, iv, 6. Sa langue abreuvée de fiel et de
vinaigre, BOSS. Hist. n, 4. Et le jour me retrouve
abreuvé de mes larmes, VOLT. QEd. i, 4. Et j'ai sur
ces chemins de carnage abreuvés.... ID. Mér. i, 2.
f ABREUVEMENT (a-breu-ve-man), s. m. Action
d'abreuver les animaux domestiques. L'abreuvement
exige certaines précautions, par exemple couper l'eau
avec du son ou de la farine, ou la faire tiédir, si l'a-
nimal est en sueur. On donne l'avoine plutôt après
l'abreuvement qu'avant. On risque de causer des rup-
tures ou la pousse, si l'on fait courir l'animal aus-
sitôt après l'abreuvement.
—HIST. xm" s. Cil qui sera fet mesureur de sel
paiera por son abuvrement et por son past huit li-
vres, LiwedesMét. 356. || xvi° s. Leprevost a dechas-
cun houchier, qui est fait nouvel houchier, de l'a-
boivrement [pourboire] que l'on a accoustumé à faire
au commencement, une maille d'or, DU CANGE, abu-
vragium.
—ÉTYM. Abreuver.
ABREUVER (a-breu-vé), v. a. || i° Faire boire des
animaux. Rivière où l'on a coutume d'abreuver les bes-
tiaux. Les puits qu'ils avaient creusés pour abreuver
leurs troupeaux. On mena abreuver nos chevaux, SËV.
4 55. || 2° Faire boireabondammentquelqu'un. Il abreu-
va largement la compagnie. On l'abreuvait pour lui
faire perdre la raison et s'emparer de lui. Le cruel
d'une main semblait m'ouvrir le flanc,Et de l'autre à
longs traits m'abreuverde mon sang, wÉB.Atrée, n,
2. || 3" Mouiller, pénétrer d'eau, arroser. Laterreest
abreuvée. Ces prairies ont besoin d'être abreuvées.
Le sol est abreuvé d'eau. Les cèdres qu'abreuve la
rosée du ciel. Une grande abondance d'humeurs
abreuve cette plaie; il faut la dessécher. || 4° Fig.
Remplir, saturer. Abreuver quelqu'un d'outrages.
On abreuve les alliés de dégoûts. Tout le fiel....
Dont un amant fut jamais abreuvé, MALH. v, 27.
Tout le fiel dont on vous abreuva, BOURD. Pens. t. m,
p-362. On dit aussi, dans un sens opposé, l'abreu-
ver de joie. || 5° En termes d'art, mettre sur un fond
poreux une couche d'huile,d'encollage, de couleur ou
de vernis pour en boucher les pores et en rendre la
surface unie. 11 Terme de tonnelier. Abreuver des ton-
neaux, les emplir d'eau pour s'assurer s'ils ne fuient
point. || En termes de marine, abreuver un vaisseau,y
faire entrer de l'eau,avant de le lancer,pour voir s'il
n'yapasunevoied'eau. ||6" S'abreuver, v.réfl. Le»
chevaux s'abreuvent ici. Après s'être abreuvé de vin.
vocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens,
Pourvu qu'il ait la main garnye, Sera pour les deux
aboyans, COQDILLARD, Simple etrusée. Jetépry,.sans
plus m'ahayer, Que tu penses de me payer, Patelin.
j|xvi 0 s. Ces compagnies ne le firent qu'abaier en-
tre Xonguive et le faubourg, à l'entrée du quel Mor-
temar chargea et le mesla, D'AUB. Hist. n, 4 28. Le
chien veut mal à celui à qui il abbaye, AMYOT, Ci-
mon, 33. Il lui futadvis qu'une lyce asprement cour-
roucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi
elle jettoit une parole humaine, ID. ib. Nous nous
courrouceons contre les chiens qui nous abayent et
contre les asnes qui nous regihbent, .m. Comm. refr.
la col. so. Il délibéra de contenter un jeune homme
pauvre, son fidèle ami, aboyant après les richesses,
MONT. n,347.En certain abbayer du chien le cheval
cognoist qu'il y a de la cholere, ID. n, 4 68. Ce chien
semeità abbayer contre lui tant qu'ilput,iD.n, 192.
Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit,
et barbotant leur bréviaire, vendent leurs coquilles
au peuple, CALV. Inst. 708.
—ÉTYM. Berry, aboyer; de ad, à, et baubari,
aboyer; grec paûÇeiv ; allem. bellen. Le simple
bâter était aussi usité dans l'ancien français. Parce
que li quien s'engressent [s'irritent] de baier, BEATJ-
MAN; XXXIX, 46.
ABOYEUR (a-bo-ieur ou aboi-ieur; la pronon-
ciation n'est pas fixée), s. m. || 1° Jerme de chasse.
Sorte de chiens qui aboient à la vue du sanglier
sans en approcher. || 2" Fig. Celui qui poursuit ar-
demment une chose. Un aboyeur de successions.
|| 3° Celui qui fatigue par des criailleries, par des
importunités pressantes. Il a beaucoup d'aboyeurs;
ce sont ses créanciers. Ce critique n'est qu'un
aboyeur. C'est un terrible aboyeur. Quelque Fré-
ron.... Vient l'entamer de sa dent mercenaire;
X l'aboyeur il reste abandonné, VOLT. Ép. LXXX.
|| 4" Crieur qui se tient à la porte des théâtres pour
appeler les voitures, et aussi crieur qui dans les rues
vend des complaintes, des nouvelles, etc. || S'Adjecti-
vement. Des dogues aboyeurs || Rien n'empêche d'em-
ployer aboyeur au féminin : aboyeuse.
—HIST. xm« s. Se l'une estoit maistre abaeresse
[aboyeuse], Et l'autre maistre lecharesse [gour-
mande], MoulWurent bien les deux d'un cuer [coeur],
Ben. 437. (I xvie s .Une meutte de chiens, de limiers,
desaboieurs.deschienspour le fauve, D'ADB. Foen.i,
6. Ils chassent seulement avec la arquebuse ou ar-
balestre et l'abboyeur, GARL. IV, 4 2.
ABRACADABRA (a-bra-ca-da-bra), s. m. Mot au-
quel on attribuait des vertus magiques. De vos mains
grossières, Parmi des poussières, Ecrivez, sorciè-
res : Abracadabra, v. HUGO, Bail. 44.
—ÉTYM. Proprement abrasadabra, car en grec il
s'écrit ABPACAAABPA. On fait venir ce mot de l'hé-
breu ab,père; ruah, esprit, et dabar, parole.D'après
cëttèêtymologie,il désignerait la Trinité, GHOTEFEND
(Ersch's tend Gruber's Encyclopédie, 4 ) le regarde
comme composé du mot persan abrasas, dénomina-
tion mystique de la divinité, etdel'hébreu dabar, pa-
role, parole divine.
fABRAS (a-brâ), s. m. Terme d'art. Garniture de
fer qui entoure le manche d'un marteau de forge.
— ÉTYM. A et bras.
T ABRASION (a-bra-zion), s. f. Terme de médecine.
|| 1° Séparation, par petits fragments, de Pépithé-
lium qui recouvre les membranes muqueuses. || 2"
Action de gratter la surface des os cariés, de la cor-
née ulcérée, et celle d'enlever le tartre des dents.
— ÉTYM. Abrasio , de ab, indiquant séparation,
et radere, racler (voy. RAS).
ARRAXÀS (a-bra-ksas'), s. m. Pierre précieuse sur
laquelle étaient gravés des caractères et qu'on por-
tait en amulette.
—ÉTYM. Abraxas, mot persan signifiant Dieu (voy.
ABRACADABRA).
ABRÉGÉ ,ÉË (a-bré-jé, jée) ,part. passé. Route abré-
gée. Méthode abrégée d'enseignement. Livre abrégé.
Magistrature dont la durée est abrégée. Si mes jours
sont abrégés. Ceci est une répétition abrégée de ce
qui vous a été amplement recommandé. L'exemple,
• vous le savez, est la voie abrégée de la persuasion,
MASS. Conférence, Excell. du sacerd. L'enfer se dé-
chaîne; les temps de paix sont abrégés, MASS. Orais.
fvm. Dauph. C'était là une ample matière à exercer
un génie tel que le sien, car le long chemin pouvait
être et abrégé et facilité, FONTEN. Czar Pierre.
ABRÉGÉ (a-bré-jé), s. m. || 1° Réduction d'un plus
grand ouvrage en un plus petit. C'était un abrégé de
toute laloi,Boss. Hist. n, 3. Voulez-vous, disait saint
Grégoire, pape, un abrégé,de la règle de saint Benoit ?
considérez sa vie; et voulez-vous, ajoutait le même
pontife, un précis de la vie de saint Benoît, considérez
ABR
sa règle,BOBRD. Pens. t.m, p. 403. || 2° Par analogie,
Image en raccourci. Le peuple juif est un abrégé sym-
bolique de la race humaine, CHATEAUB. Génie, n,
n, 2. Ce coeur est l'abrégé de tous les mystères,
BOSS. Jean, s. La science du salut, science surémi-
nente, l'abrégé de toutes les sciences, BOURD. Pens.
t.ra,p. 229. Ce sacrement incompréhensible,ineffable,
l'abrégé de toutes les merveilles du Seigneur, ID. t'6.
p. 386. || 3" En abrégé, en peu de paroles. Je ne dis
ces choses qu'en abrégé ; elles sont assez expliquées
ailleurs, BOSS. Relat. Elle renferme en abrégé toute
la doctrine, ID. TMr. 3. La suite de la religion mise
en abrégé devant vos yeux, m. Hist. n, 43. Voilà en
abrégé les principes de dénoûment pour les passa-
ges des Pères, ID. S. Écrit. Ce canon contient en
abrégé toutes les raisons, m. Lett. abb. 554. C'estfaire
en abrégé votre panégyrique, MOL. l'Étourdi, n, 4 4.
|| 4° En abrégé, par abrégé, par abréviation. Ecri-
vez ce mot en abrégé. || 5° Musique. Mécanisme qui
dans l'orgue transmet le mouvement des touches du
clavier.
— SYN. ABRÉGÉ, SOMMAIRE, ËPIT0MÉ, PRÉCIS, RÉ-
SUMÉ. L'abrégé est un ouvrage, mais la réduction d'un
plus grand à un moindre volume. Le sommaire n'est
point un ouvrage ; il ne fait simplement qu'indiquer
en peu de mots les principales choses contenues dans
l'ouvrage ; on le place ordinairement à la tête de cha-
que chapitre ou division, pour permettre à l'esprit
d'embrasser l'ensemble de ce qui va être détaillé. L'é-
pitomé est, ainsi que l'abrégé, un ouvrage, mais plus
succinct : ce mot d'ailleurs est purement grec, et n'est
employé que pour le titre de certains ouvrages, GUI-
ZOT. Le précis se distingue par sa rigueur ; il signifie
un abrégé dans lequel ne se trouve rien de superflu ;
l'abrégé est court ; mais le précis est substantiel. Aussi
peut-on dire : j'ai fait l'abrégé et le précis de ce livre.
Le résumé est un abrégé, non pas séparé de l'ouvrage,
mais mis à la fin en guise de conclusion ; c'est, pour
la place, l'opposé du sommaire; c'est encore une
sorte d'abrégé destiné seulement à rappeler ce qu'on
sait, à revoir rapidement ce dont on a besoin de se
ressouvenir, LAFAYE.
—ÉTYM. Abréger.
f ABRÈGEMENT, (a-brè-je-man), s. m. Action d'a-
bréger. L'état de ce qui est abrégé. L'abrègement
d'un livre. Ceux qui ont voulu introduire les tables ont
ététrompésparPabrégement des paroles,Port-Royal,
dans BOUHOURS, Nouv. Rem. Mot utile et justifié par
un usage constant.
— HIST. XIII" s. Et aussi ne peut nus [nul] doner
abrègement de servitutes de fief, BEAUM. XLV, 25.
Quant on est semons por service de tix [tels] fiés, on
doit offrir à son segneur ce qui est dltt por le [la] re-
son del'abregement,iD. XXVIII,7. || xvs. Mais, pour
l'abrègement de l'oeuvre, De point en point [je] le
te descoeuvre,LA FONT. 923.
— ÉTYM. Abréger.
+ ABRÈGEMENT (a-brè-jé-man), adv. D'une ma-
nière abrégée. Adverbe usité autrefois et qui n'a rien
qui l'empêche d'être usité de nouveau, puisqu'il se
comprend sans peine.
— HIST. XVe s. Pour abrègement guérir ou mou-
rir, Plus ne puis fournir, Se sens ne m'aprent, CH.
D'ORL. Rondeau. Et le plus abrègement que faire se
peut, le bailli comanda qu'on depeschast notre pau-
vre coquart, L. xi, Nouv. 75
— ÉTYM. Abrégé, par contraction pour abrégée,
et ment suffixe (voy. MENT).
ABRÉGER (a-bré-jé. L'é se prononce è quand il est
suivi d'une voyelle muette : j'a-brè-ge),t). o. [| i° Ren-
dre bref, réduire à une moindre étendue, à une
moindre longueur. Abréger le temps. Ëclaircir et abré-
ger le discours. Abréger une narration. Voulant abré-
ger son humiliation. C'est un bienfait de Dieu d'avoir
abrégé les tentations avec les jours de Madame, BOSS.
Duch. d'Orl. On croit qu'il expose les troupes : il les
ménage en abrégeant le temps des périls par la vi-
gueur des attaques, ID. L. de Bourbon. Les plaisirs
pris sans modération abrègent plus les jours des
hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger,
FÊN. Tél.xvn. Cours par un prompt trépas abréger ton
supplice, RAC. Mithr. a, 6. Mais aussitôt ma main,
à moi seule funeste, D'une infidèle vie abrégera le
reste, ID. Andr. iv, 4. Je la voyais bientôt, abrégeant
son absence, revenir empressée, J>\ICIS, Oth. i, 5. Le
cardinal de Richelieu avait abrégé ses jours par les
inquiétudes qui le dévorèrent, VOLT. Moeurs, 4 77.
[| 2° Faire un abrégé. Cet auteur a abrégé lui-même
son livre. || 3° Faire paraître moins long. La conver-
sation abrège le chemin. || 4° Faire brève une syllabe.
Quelques personnes abrègent l'o dans rôti, et disent
rôti. || 5" V. n. Chemin qui abrège. || G" Faire court,
s'exprimer en peu de mots. En abrégeant. Abrégeons.
ABR
J'abrège et je poursuis. Pour abréger ,1a chose s'exé-
cute, LA FONT. Rich. || 7° S'abréger, v. réjl. Devenir ■
plus court. La vie, déjà si courte, s'abrège souvent
par les excès de tout genre.
—HIST. xrr 5 s/Ne ne porreit mis cors soffrir Tra-
vail ne peine ne labor ; Kar dès ors'abregent mi jor;
Molt me vois mais afebleiant, BENOÎT, H, 8223.
|| xm« s. Ains voil [je veux] ma parole abregier Por
vos oreilles alegier, la Rose, 19674. Jene puis souffrir
à abregier le plain service qu'on tient de moi, BÉAUM.
XXVIII , 7. S'aucuns abrège le fief qui esttenudeli,
ID. XLV, 25. Se il viaut [veut] son plait abregier, Ass.
de Jerus. i, 237. ||xnr* s. Ils lui dirent qu'il abre-
geast ses paroles, le Menagier, i, 9. || xv* s. Temps
sans honneur et sans vray jugement, Aage en tris-
tour,qui abrège la vie, E. DESCHAMPS, Temps présent.
Elle [m'amie] m'a dit que je boy trop souvent Et que
cela m'abregeroit la vie, BASSEL. 34. N'abrégeons
point nostre vie Par trop nous atedier, ID. 46. On dit
que ses Ans il [le buveur] abbrege, m. 38. Avancez-
vous, prenez votre robe, abregez-vous[hàtèz-vous] ;
qu'il ne vous trouve ici, car vous seriez mort et moi
aussi, LOuisxi,i\rou'».34. Pour abréger [bref],n>. t'6.
76. Il xvi" s. Le ciel m'a esté si bénin et si favorable
que d'abrevier un long martyre, YVER, 692. Il vouloit
bien abréger son chemin et passer par lieux bien
habités, AMYOT, Ant. 62. Notaires, c'est à dire écri-
vains qui par notes et lettres abrégées figurent toute
une sentence,ID. Caton d'Ut. 35.
— ËTYM. Provenç. et espagn. abreviar; ital. 06-
breviare; bas-lat. àbbreviare; de ad, indiquant la di-
rection de l'action, et brevis, bref (voy. BREF).
■j- ABREOVAGE (a-breu-va-j'), s. m. Action d'abreu-
ver. L'abreuvage des chevaux.
—HIST. xvi* s. Aux prairies, sur tpùtes à celles
d'abbruvage [qu'on arrose], les fumiers de telle vo-
laille sent de grande utilité, o. DE SERRES, 98.
—ÉTYM. Abreuver;provenç. abeuratge, boisson.
ABREUVÉ, ÉE (a-breu-vê, vée), part, passé.
Au propre et au figuré. Troupeaux abreuvés. On ren-
voya les convives bien abreuvés. Terres abreuvées.
L'Egypte abreuvée par les débordements du Nil. Une
planteabreuvéeparune eau abondante. Plaie abreu-
vée d'une humeur malsaine. Abreuvé d'amer-
tume. Me nourrissant de fiel, de larmes abreuvée,
RAC. Phèdre, iv, 6. Sa langue abreuvée de fiel et de
vinaigre, BOSS. Hist. n, 4. Et le jour me retrouve
abreuvé de mes larmes, VOLT. QEd. i, 4. Et j'ai sur
ces chemins de carnage abreuvés.... ID. Mér. i, 2.
f ABREUVEMENT (a-breu-ve-man), s. m. Action
d'abreuver les animaux domestiques. L'abreuvement
exige certaines précautions, par exemple couper l'eau
avec du son ou de la farine, ou la faire tiédir, si l'a-
nimal est en sueur. On donne l'avoine plutôt après
l'abreuvement qu'avant. On risque de causer des rup-
tures ou la pousse, si l'on fait courir l'animal aus-
sitôt après l'abreuvement.
—HIST. xm" s. Cil qui sera fet mesureur de sel
paiera por son abuvrement et por son past huit li-
vres, LiwedesMét. 356. || xvi° s. Leprevost a dechas-
cun houchier, qui est fait nouvel houchier, de l'a-
boivrement [pourboire] que l'on a accoustumé à faire
au commencement, une maille d'or, DU CANGE, abu-
vragium.
—ÉTYM. Abreuver.
ABREUVER (a-breu-vé), v. a. || i° Faire boire des
animaux. Rivière où l'on a coutume d'abreuver les bes-
tiaux. Les puits qu'ils avaient creusés pour abreuver
leurs troupeaux. On mena abreuver nos chevaux, SËV.
4 55. || 2° Faire boireabondammentquelqu'un. Il abreu-
va largement la compagnie. On l'abreuvait pour lui
faire perdre la raison et s'emparer de lui. Le cruel
d'une main semblait m'ouvrir le flanc,Et de l'autre à
longs traits m'abreuverde mon sang, wÉB.Atrée, n,
2. || 3" Mouiller, pénétrer d'eau, arroser. Laterreest
abreuvée. Ces prairies ont besoin d'être abreuvées.
Le sol est abreuvé d'eau. Les cèdres qu'abreuve la
rosée du ciel. Une grande abondance d'humeurs
abreuve cette plaie; il faut la dessécher. || 4° Fig.
Remplir, saturer. Abreuver quelqu'un d'outrages.
On abreuve les alliés de dégoûts. Tout le fiel....
Dont un amant fut jamais abreuvé, MALH. v, 27.
Tout le fiel dont on vous abreuva, BOURD. Pens. t. m,
p-362. On dit aussi, dans un sens opposé, l'abreu-
ver de joie. || 5° En termes d'art, mettre sur un fond
poreux une couche d'huile,d'encollage, de couleur ou
de vernis pour en boucher les pores et en rendre la
surface unie. 11 Terme de tonnelier. Abreuver des ton-
neaux, les emplir d'eau pour s'assurer s'ils ne fuient
point. || En termes de marine, abreuver un vaisseau,y
faire entrer de l'eau,avant de le lancer,pour voir s'il
n'yapasunevoied'eau. ||6" S'abreuver, v.réfl. Le»
chevaux s'abreuvent ici. Après s'être abreuvé de vin.
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