Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
ABO
approcher les grands avec plus de succès que d'au-
tres, GUIZOT. Aborder marque un fait, avoir accès, une
faculté, et approcher, une habitude, LAFAYE.
—' HIST. xv 8 s. Philippe de Bourgogne fut amou-
reux de la comtesse de Salsebri, mais ils n'abordeient
point ensemble, F.DEFENIN, J424. || xvie s. Mais à
la fin la bonasse fortune Loin les aborde au rivage
inconnu De la Provence, RONSARD, 609. Socrate à
l'aborder sembloit de primé face homme ignorant
et grossier, AMYOT, Caton, M. Il se mit à la voile
sans aborder nulle part, sinon où il estoit contraint
à ce faire pour prendre vivres ou faire eau, n>.
Pompée, -107. A l'instant mesme du péril arriva en
la ville Gongylus, qui venoit de Corinthe avec une
galère, à l'aborder du quel estant incontinent tout
le peuple accouru à l'entourde lui, il.... ID. Nie. 34.
— ÉTYM. Abord.
ABORIGENE ( a-bo-ri-jê-n'). || 1° Adj. Qui est
originaire du sol où il vit. Une plante aborigène.
|| 2" S. m. plur. Les habitants primitifs d'un pays.
Quand les Grecs s'établirent en Italie, ils y trou-
vèrent les aborigènes, qu'ils eurent à combattre.
— ÉTYM. Aborigines, de ab, dès, et origo, ori-
gine (voy. ce mot).
ABORNÉ, ÉE (a-bor-né, née), part.passé. Champs
abornés. Propriété abomée.
ABORNEMENT (a-bor-ne-man), s. m. Action d'a-
borner ou le résultat de cette action. L'abornement
des propriétés.
— ÉTYM. Aborner.
ABORNER (a-bor-né), v. a. Mettre des bornes à
un terrain. Faire aborner son champ.
— ÉTYM. À et borner; Berry, abonner; wallon,
aboner.
ABORTIF, lVE(a-bor-tif, tiv'). || l'Adj. Qui avorte.
Foetus abortif, celui qui est né avant d'avoir acquis
le développement nécessaire pour pouvoir vivre; En
botan. Ëtamineabortive, celle qui n'a pas d'anthère
ou qui n'en a qu'une ébauchée; fleur abortive, celle
qui tombe sans laisser aucune trace de fécondation.
Se met toujours après son subst. || 2° S. m. Terme
de médecine. Substance à laquelle on attribue la
propriété de provoquer l'avortement. Les abortifs
sont ordinairement de violents emménagogues ou
des drastiques. Ce charlatan prescrivit des abortifs
qui causèrent la mort de la femme.
— HIST. xvic s. Je souhaiterais que nous retins-
sions la manière que j'ai dite avoir esté entre les
anciens, avant que ceste fiction abortive de sacre-
ment vinst en avant, CALV. Inst. -H72. Tel enfante-
ment [hors terme] est appelé abortif ou avortement,
PARÉ, t. ii,624. Le tout est fait comme un oeuf abor-
tif, c'est-à-dire qui n'a encore la coquille ferme et
dure, m. t. xvni, 6. Enfantement avortif, oe.îb. Ses vers
naistront inutis, Ainsi qu'enfans abortis, Qui ont
forcé leur naissance, RONSARD, 363.
— ÉTYM. Abortimis, de aboriri, de ab, indiquant
privation,et oriri, naître (voy. ORIENT), oequi empê-
che de venir à bien ou ce qui n'est pas venu à bien.
f ABOT (a-bo), s. m. Espèce d'entrave que l'on
met au paturon pour retenir les chevaux.
ABOUCHÉ, ÉE (a-bou-ché, chée), part, passé.
Ces deux hommes abouchés ensemble s'entretinrent
longtemps. Un tuyau abouché avec un autre.
ABOUCHEMENT (a-bou-che-man), s. m. || i- Mise
face à face, entrevue, conférence. On ménage un
abouchement entre les deux adversaires, || 2° En anat.
L'abouchement de deux vaisseaux, leur union, leur
jonction.
— HIST. xvi" s. L'abouchement qui fut fait auprès
de Toury en Beausse par la reine, le roi de Navarre
et le prince de Condé, pour aviser aux moyens d'ap-
paiser les differens survenus, LANOOE,B6S.
— ÉTYM. Aboucher.
ABOUCHER (a-bou-ché), v. a. Mettre face à face,
en conférence. Je voulais en secret vous aboucher
tous deux, MOL. l'Étourdi, iv, I. L'on doit l'abou-
cher avec vous, m. l'Av.u, I.
S'ABOUCHER , v. réfl. || i" Conférer avec quelqu'un.
Ils se sont abouchés, et sont convenus de la mar-
che à suivre. || 2° En anat. se dit de deux vaisseaux
qui communiquent. Le canal thoracique s'abouche
dans la veine sous-clavière.
— HIST. xv" s. Et savez où elle [une grotte, un
conduit souterrain] vide, ni où elle abouche [dé-
bouche], dit messire Gautier, FROISS. II, III, 23.
|| xvi" s. Les refformés ne peurent faire autre chose
que d'emplir et couvrir les canons, abouchés en
terre, d'un grand amas de poudre et y mettre le
feu, D'ATIB. Hist. i, JB7. Que trente chevaux légers
de part et d'autre, six heures devant que s'abou-
cher [venir en conférence], descouvriroient la cam-
pagne, LANOUE, 5B7.
ABO
— ÉTYM. X et bouche; aboucher à Genève veut
dire coucher sur la bouche, sur le ventre.
f ABOUGRISSEMENT (a-bou-gri-se-man),s.m.Etat
d'un bois endommagé dans sa première croissance.
ABO UT (a-bou), s. m. Terme d'art et métier.
|| 1° L'extrémité par laquelle un morceau de bois de
charpente ou de menuiserie est assemblé avec un
autre. 11 2° Le bout par lequel une tringle ou un tirant
de fersejoint, se fixe à quelque chose. || 3° Base du
cylindre qui broie les chiffons pour faire le papier.
— ÉTYM. 2 et bout.
f ABOUTAGE (a-bou-taj'), s. m. Terme de marine.
Action de réunir par un noeud les bouts de deux cor-
dages.
— ÉTYM. Abouter. ■
fABOUTÉ, ÉE (a-bou-té, tée), part, passé.
|| 1° Terme d'art et de métier. Pièces de bois abou-
tées. || 2° En termes de blason, il se dit des diffé-
rentes pièces d'armoiries qui se répondent par les
pointes.
f ABOUTEMENT (a-bou-te-man), s. m. Terme d'art
et métier. Action d'abouter. Etat de ce qui est
abouté.
— ÉTYM. Aboutcr.
f ABOUTER ( a-bou-ié ), v. a. Terme d'art et mé-
tier. Joindre deux choses bout à bout.
— ÉTYM. About.
ABOUTI,IE ( a-bou-ti, tie ), part, passé. || i° De
grands desseins aboutis à peu de chose. || 2° Qui a
suppuré. Une tumeur aboutie.
ABOUTIR (a-bou-tir), v. n. \\ i" Toucher par un
bout, se terminer dans. Ce champ aboutit d'un côté au
grand chemin, de l'autre à inapropriété. La veine cave
aboutit au coeur ou dans le coeur. L'esplanade aboutit
au gymnase. Les. vaisseaux lymphatiques aboutis-
sent dans les veines par deux gros troncs. Aboutir
en pointe. Cet arbre aboutit en pyramide. Là vien-
nent aboutir deux routes. A ce carrefour aboutissent
plusieurs chemins. Puisses-tu voir....de Marseille au
rivage de Tyr Son empire aboutir, MALH. ni, 4.
Comme un centre où aboutissent toutes les lignes
de la fortune, FLÊCH. liég. Selon son dessein, tout
doit aboutir à Pétersbourg, qui, par sa situation,
serait un entrepôt du monde, FONTEN. Csar Pierre.
Notre vue s'étendra sur le lieu de la fête et sur les
routes qui y aboutissent, BERN. DE S. P. Arcad. 2.
|| 2° Fig. Avoir pour résultat. Le mouvement allait
aboutir à une sédition. L'affaire aboutit à un grand
combat. Voyons où aboutira tout ceci. Ces terreurs
n'aboutiront qu'à.... Une vie sordide et misérable qui
n'aboutit qu'à grossir un bien injustement acquis.
Ses projets aboutirent. à la ruine. Ses desseins les
mieux concertés aboutissent misérablement. Cette
conduite si peu religieuse, 'où doit-elle enfin aboutir?
BOURD. Pens.t. II, p. 393. C'est à quoi aboutit cette
distinction de l'école, BOSS. Or. 4. Des questions qui
n'aboutissent à rien, MASS. Obst. || 3° Venir à suppu-
ration. Cette tumeur aboutira. Faire aboutir un clou.
— REM. Aboutir se conjugue avec avoir ou être
suivant le sens : la tumeur a abouti hier ; par là on
indique seulement le fait. La tumeur est aboutie de-
puis quelques heures ; par là on indique l'état où
est la tumeur.
— HIST. xvi° s. Ce cerveau" se resserroit de toutes
parts et alloit aboutissant en pointe comme un oeuf
à l'endroit où la corne prenoit le commencement de
la racine, AMYOT, Pér. 9. Ilz tenoient l'extrémité de
l'Italie, qui va aboutissant aux grandes Alpes, m.
Paul-Mm. 9. Sur la place à laquelle se rendent et
aboutissent tous les grands chemins de l'Italie, ID.
Galb. 30." C'est une croppe de montagne rude et as-
pre de tous costez, aboutissant en poincte, ID. Sylla,
38. Quelques uns d'eux portants des croix blanches
abouties de fleurs de lis, et appelèrent ces marques
des contre-ligues, D'AUB. Hist. il, 439. Son gou-
vernement de Mets aboutit [s'étend] jusque en Aile-
maigne, CARL. VIII, \T. Les AEemagnes bornent et
aboutissent les terres du grand Seigneur vers l'orient,
ID. VIII, 22.
— ÉTYM. À et bout; Berry, aboter, abouter; watt.
abosi, dans le sens de suppurer.
ABOUTISSANT, ANTE (a-bou-ti-san, san-t').
|| 1° Adj. Qui aboutit. Une pièce de terre aboutissante
à. Par une porte aboutissante aux champs, LA FONT.
Or. || 2° Auplur. m. Les tenants et. aboutissants d'une
pièce de terre, les pièces qui y sont adjacentes, qui la
bornent de tous les côtés.On dit aussi, avec l'article
répété, les tenants et les aboutissants. || 3° Fig. Savoir
tous les tenants et aboutissants d'une affaire, en con-
naître tous les détails.
— HIST. xvie s. Il decouyrit toutes vos. assemblées
etentreprisespartenansetaboutissans, Sat.Mén.iSO.
— ÉTYM. Aboutir
ABO
ABOUTISSEMENT (a-bou-ti-se-man), i. m. || i° Ac-
tion d'aboutir. Tel est l'aboutissement de nos ef-
forts. || 2° Suppuration. L'aboutissement 'd'un abcès.
|| 3° Terme de couture. Pièce que l'on ajoute à une
autre qui est. trop courte.
— HIST. xvi° s. L'acromium, qui est partie et
aboutissement de son espine [de l'omoplate], PARÉ,
XIV, u.
— ÉTYM. Aboutir.
AB OVO (a-bô-vo), loc. adv. Dès le commence-
ment. Prendre un récit ab ovo.
— ÉTYM. Mots latins : Ab, dès, et ovo, oeuf (voy.
OEUF) , dès l'oeuf.
ABOYANT, ANTE (a-bo-ian ou aboi-ian, iant';
la prononciation varie), adj. || i° Qui aboie. Meute
aboyante. || 2" Fig. v Comme l'oiseau du ciel qui .
vient en tournoyant Enivrer son regard sur ce gouffre
aboyant, LAMART. Chute du Rhin. || 3° Fig. Qui
postule, qui ambitionne. Cette abbaye causa tant
d'envie que les aboyants, outrés de la voir donner
ainsi, se mirent à chercher ce que c'était que cet
abbé de Chavigny, ST-SIM. 260, 234.
ABOYÉ, ÉE (a-bo-ié, iêe, ou aboi-ié, iée ; la pro-
nonciation varie), part, passé. || i" Un sanglier aboyé
par les chiens. || 2° Fig. Un débiteur aboyé de tous
ses créanciers. Le prince de Conti faisait un triste
et humiliant personnage, accueilli de personne,
aboyé de tous, ST-SIM. 48, 67,||3° Recherché ar-
demment , postulé. Après une si nombreuse promo-
tion, j'attendrais longtemps un régiment vacant,
aboyé des familles et des officiers, ST-SIMON, -102, 89.
ABOYER (a-bo-ié et a-boi-ié; la prononciation
varie. L'y se change en i quand un e muet suit : il
aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l'impar-
fait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du
subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La
prononciation abayer était commune au commence-
ment du xvii° siècle. Ma fortune.... Qui n'abaye et
n'aspire après l'or du Pérou, RÉGNIER, Sat. m. Ou
toutes ces grandeurs après qui l'on abaye,m. ib. xvi).
|| i" V. n. Se dit du cri du chien et de quelques au-
tres animaux du même genre ; le renard par exem-
ple. Le chien aboie. Le chien du garde aboie au vo-
leur, après le voleur, contre le voleur. Quoi! mes
chiens même aboient après moi. Quand avons-nous
manqué d'aboyer au larron? RAC. Plaid, m, 3. Tu
étais, Caton, comme un chien qui aboie contre tous les
passants, FËN. t. xix, p. 286. Quoique toujours, sous
son empire, L'usurpateur nous ait chassés, Nous avons
laissé, sans mot dire, Aboyer tous les plus pressés, BÉ-
RAN&ER, Requête. [| 2° Fig. Crier contre quelqu'un,
invectiver, faire dés réclamations. Nousavonsde tous
côtés des gens qui aboient après nous, MOL. Scap. i, 7.
Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je
trouve qu'il fait bien, i. B. ROUSS. liv. i,ép. ix. Jean-
Jacques.... En nouveau Diogèneaboieànosbeautés,
VOLT. Ép. xcrv.Ilse mita aboyer contre Brancas sur
lejaHsénisme,sÊv. 344. || 3°Aboyer après, poursui-
vre ardemment. Aboyer après une place. Cet ambi-
tieux aboie après les grandeurs. || 4" V. a. Les chiens
aboyaient le renard. La plupart des chiens se con-
tentent de l'aboyer [le hérisson] et ne se soucient pas
de le saisir, BUFF. Hérisson. Aboyer qaelqu'un, in-
vectiver contre lui. Aboyer une place, la poursuivre
avec passion. Dans cette phrase de Diderot : Moi je
ne tue pas un chien qui m'aboie, Essaisur Cl., aboyer
peut être transitif direct ou indirect : il aboie moi ou il
aboie àmoi. || 5° S'aboyer,», réfl. Si vous voyez deux
chiens qui s'aboient... LA BRUY. i 2. C'est ou aboyer soi
ou aboyeràsoi. || 6°Proverbes. Tous les chiens qui
aboient ne mordent pas, c'est-à-dire tous les gens
qui menacent ne sont pas à craindre. || Aboyer à la
lune, crierinutilement. || Jamais bon chien n'aboie à
faux, un homme sage ne se fâche pas sans raison.
—SYN. ABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri
des gros chiens, le second de celui des petits. Ce-
pendant on dit souvent d'un petit chien, il aboie, et
d'un gros, il jappe. C'est qu'alors celui-là est en co-
lère , et que celui-ci n'est animé contre aucun objet.
— HIST. xir s. Comment, Sire, je suis vils corne
chiens à ceus de Juda, corne cil ki est chef des fols
ki abaient vers David, .Rois, 129. ||xmes. Asigrand
chose, com à l'empire de Constantihople, poés [vous
pouvez] croire que moût i en avoit aboans et en-
vians, VILLEH. ^ 09. Par foi, tant en a chien qui nage ;
Quand est arrivés, il aboie, la Rose,i^tOi. ||xives.
Comme les chiens, quand il oent [entendent] heur-
ter, il abaient tantost sans atendre que il aient cohois-
sance se celui qui heurte estami ounon,ORESME, Eth.
205. Désormais travailler [il] n'ose, Abayer ne mot
sonner ; On lui doitbien pardonner ; Un vieillart peut
peu de chose, CH. D'ORLÉANS, Rondeau. Qui ne peut
mordre, si abaye, VILLON, Baill. et Mal. Aussi l'a-
17
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAI3E. .
I; — 3
approcher les grands avec plus de succès que d'au-
tres, GUIZOT. Aborder marque un fait, avoir accès, une
faculté, et approcher, une habitude, LAFAYE.
—' HIST. xv 8 s. Philippe de Bourgogne fut amou-
reux de la comtesse de Salsebri, mais ils n'abordeient
point ensemble, F.DEFENIN, J424. || xvie s. Mais à
la fin la bonasse fortune Loin les aborde au rivage
inconnu De la Provence, RONSARD, 609. Socrate à
l'aborder sembloit de primé face homme ignorant
et grossier, AMYOT, Caton, M. Il se mit à la voile
sans aborder nulle part, sinon où il estoit contraint
à ce faire pour prendre vivres ou faire eau, n>.
Pompée, -107. A l'instant mesme du péril arriva en
la ville Gongylus, qui venoit de Corinthe avec une
galère, à l'aborder du quel estant incontinent tout
le peuple accouru à l'entourde lui, il.... ID. Nie. 34.
— ÉTYM. Abord.
ABORIGENE ( a-bo-ri-jê-n'). || 1° Adj. Qui est
originaire du sol où il vit. Une plante aborigène.
|| 2" S. m. plur. Les habitants primitifs d'un pays.
Quand les Grecs s'établirent en Italie, ils y trou-
vèrent les aborigènes, qu'ils eurent à combattre.
— ÉTYM. Aborigines, de ab, dès, et origo, ori-
gine (voy. ce mot).
ABORNÉ, ÉE (a-bor-né, née), part.passé. Champs
abornés. Propriété abomée.
ABORNEMENT (a-bor-ne-man), s. m. Action d'a-
borner ou le résultat de cette action. L'abornement
des propriétés.
— ÉTYM. Aborner.
ABORNER (a-bor-né), v. a. Mettre des bornes à
un terrain. Faire aborner son champ.
— ÉTYM. À et borner; Berry, abonner; wallon,
aboner.
ABORTIF, lVE(a-bor-tif, tiv'). || l'Adj. Qui avorte.
Foetus abortif, celui qui est né avant d'avoir acquis
le développement nécessaire pour pouvoir vivre; En
botan. Ëtamineabortive, celle qui n'a pas d'anthère
ou qui n'en a qu'une ébauchée; fleur abortive, celle
qui tombe sans laisser aucune trace de fécondation.
Se met toujours après son subst. || 2° S. m. Terme
de médecine. Substance à laquelle on attribue la
propriété de provoquer l'avortement. Les abortifs
sont ordinairement de violents emménagogues ou
des drastiques. Ce charlatan prescrivit des abortifs
qui causèrent la mort de la femme.
— HIST. xvic s. Je souhaiterais que nous retins-
sions la manière que j'ai dite avoir esté entre les
anciens, avant que ceste fiction abortive de sacre-
ment vinst en avant, CALV. Inst. -H72. Tel enfante-
ment [hors terme] est appelé abortif ou avortement,
PARÉ, t. ii,624. Le tout est fait comme un oeuf abor-
tif, c'est-à-dire qui n'a encore la coquille ferme et
dure, m. t. xvni, 6. Enfantement avortif, oe.îb. Ses vers
naistront inutis, Ainsi qu'enfans abortis, Qui ont
forcé leur naissance, RONSARD, 363.
— ÉTYM. Abortimis, de aboriri, de ab, indiquant
privation,et oriri, naître (voy. ORIENT), oequi empê-
che de venir à bien ou ce qui n'est pas venu à bien.
f ABOT (a-bo), s. m. Espèce d'entrave que l'on
met au paturon pour retenir les chevaux.
ABOUCHÉ, ÉE (a-bou-ché, chée), part, passé.
Ces deux hommes abouchés ensemble s'entretinrent
longtemps. Un tuyau abouché avec un autre.
ABOUCHEMENT (a-bou-che-man), s. m. || i- Mise
face à face, entrevue, conférence. On ménage un
abouchement entre les deux adversaires, || 2° En anat.
L'abouchement de deux vaisseaux, leur union, leur
jonction.
— HIST. xvi" s. L'abouchement qui fut fait auprès
de Toury en Beausse par la reine, le roi de Navarre
et le prince de Condé, pour aviser aux moyens d'ap-
paiser les differens survenus, LANOOE,B6S.
— ÉTYM. Aboucher.
ABOUCHER (a-bou-ché), v. a. Mettre face à face,
en conférence. Je voulais en secret vous aboucher
tous deux, MOL. l'Étourdi, iv, I. L'on doit l'abou-
cher avec vous, m. l'Av.u, I.
S'ABOUCHER , v. réfl. || i" Conférer avec quelqu'un.
Ils se sont abouchés, et sont convenus de la mar-
che à suivre. || 2° En anat. se dit de deux vaisseaux
qui communiquent. Le canal thoracique s'abouche
dans la veine sous-clavière.
— HIST. xv" s. Et savez où elle [une grotte, un
conduit souterrain] vide, ni où elle abouche [dé-
bouche], dit messire Gautier, FROISS. II, III, 23.
|| xvi" s. Les refformés ne peurent faire autre chose
que d'emplir et couvrir les canons, abouchés en
terre, d'un grand amas de poudre et y mettre le
feu, D'ATIB. Hist. i, JB7. Que trente chevaux légers
de part et d'autre, six heures devant que s'abou-
cher [venir en conférence], descouvriroient la cam-
pagne, LANOUE, 5B7.
ABO
— ÉTYM. X et bouche; aboucher à Genève veut
dire coucher sur la bouche, sur le ventre.
f ABOUGRISSEMENT (a-bou-gri-se-man),s.m.Etat
d'un bois endommagé dans sa première croissance.
ABO UT (a-bou), s. m. Terme d'art et métier.
|| 1° L'extrémité par laquelle un morceau de bois de
charpente ou de menuiserie est assemblé avec un
autre. 11 2° Le bout par lequel une tringle ou un tirant
de fersejoint, se fixe à quelque chose. || 3° Base du
cylindre qui broie les chiffons pour faire le papier.
— ÉTYM. 2 et bout.
f ABOUTAGE (a-bou-taj'), s. m. Terme de marine.
Action de réunir par un noeud les bouts de deux cor-
dages.
— ÉTYM. Abouter. ■
fABOUTÉ, ÉE (a-bou-té, tée), part, passé.
|| 1° Terme d'art et de métier. Pièces de bois abou-
tées. || 2° En termes de blason, il se dit des diffé-
rentes pièces d'armoiries qui se répondent par les
pointes.
f ABOUTEMENT (a-bou-te-man), s. m. Terme d'art
et métier. Action d'abouter. Etat de ce qui est
abouté.
— ÉTYM. Aboutcr.
f ABOUTER ( a-bou-ié ), v. a. Terme d'art et mé-
tier. Joindre deux choses bout à bout.
— ÉTYM. About.
ABOUTI,IE ( a-bou-ti, tie ), part, passé. || i° De
grands desseins aboutis à peu de chose. || 2° Qui a
suppuré. Une tumeur aboutie.
ABOUTIR (a-bou-tir), v. n. \\ i" Toucher par un
bout, se terminer dans. Ce champ aboutit d'un côté au
grand chemin, de l'autre à inapropriété. La veine cave
aboutit au coeur ou dans le coeur. L'esplanade aboutit
au gymnase. Les. vaisseaux lymphatiques aboutis-
sent dans les veines par deux gros troncs. Aboutir
en pointe. Cet arbre aboutit en pyramide. Là vien-
nent aboutir deux routes. A ce carrefour aboutissent
plusieurs chemins. Puisses-tu voir....de Marseille au
rivage de Tyr Son empire aboutir, MALH. ni, 4.
Comme un centre où aboutissent toutes les lignes
de la fortune, FLÊCH. liég. Selon son dessein, tout
doit aboutir à Pétersbourg, qui, par sa situation,
serait un entrepôt du monde, FONTEN. Csar Pierre.
Notre vue s'étendra sur le lieu de la fête et sur les
routes qui y aboutissent, BERN. DE S. P. Arcad. 2.
|| 2° Fig. Avoir pour résultat. Le mouvement allait
aboutir à une sédition. L'affaire aboutit à un grand
combat. Voyons où aboutira tout ceci. Ces terreurs
n'aboutiront qu'à.... Une vie sordide et misérable qui
n'aboutit qu'à grossir un bien injustement acquis.
Ses projets aboutirent. à la ruine. Ses desseins les
mieux concertés aboutissent misérablement. Cette
conduite si peu religieuse, 'où doit-elle enfin aboutir?
BOURD. Pens.t. II, p. 393. C'est à quoi aboutit cette
distinction de l'école, BOSS. Or. 4. Des questions qui
n'aboutissent à rien, MASS. Obst. || 3° Venir à suppu-
ration. Cette tumeur aboutira. Faire aboutir un clou.
— REM. Aboutir se conjugue avec avoir ou être
suivant le sens : la tumeur a abouti hier ; par là on
indique seulement le fait. La tumeur est aboutie de-
puis quelques heures ; par là on indique l'état où
est la tumeur.
— HIST. xvi° s. Ce cerveau" se resserroit de toutes
parts et alloit aboutissant en pointe comme un oeuf
à l'endroit où la corne prenoit le commencement de
la racine, AMYOT, Pér. 9. Ilz tenoient l'extrémité de
l'Italie, qui va aboutissant aux grandes Alpes, m.
Paul-Mm. 9. Sur la place à laquelle se rendent et
aboutissent tous les grands chemins de l'Italie, ID.
Galb. 30." C'est une croppe de montagne rude et as-
pre de tous costez, aboutissant en poincte, ID. Sylla,
38. Quelques uns d'eux portants des croix blanches
abouties de fleurs de lis, et appelèrent ces marques
des contre-ligues, D'AUB. Hist. il, 439. Son gou-
vernement de Mets aboutit [s'étend] jusque en Aile-
maigne, CARL. VIII, \T. Les AEemagnes bornent et
aboutissent les terres du grand Seigneur vers l'orient,
ID. VIII, 22.
— ÉTYM. À et bout; Berry, aboter, abouter; watt.
abosi, dans le sens de suppurer.
ABOUTISSANT, ANTE (a-bou-ti-san, san-t').
|| 1° Adj. Qui aboutit. Une pièce de terre aboutissante
à. Par une porte aboutissante aux champs, LA FONT.
Or. || 2° Auplur. m. Les tenants et. aboutissants d'une
pièce de terre, les pièces qui y sont adjacentes, qui la
bornent de tous les côtés.On dit aussi, avec l'article
répété, les tenants et les aboutissants. || 3° Fig. Savoir
tous les tenants et aboutissants d'une affaire, en con-
naître tous les détails.
— HIST. xvie s. Il decouyrit toutes vos. assemblées
etentreprisespartenansetaboutissans, Sat.Mén.iSO.
— ÉTYM. Aboutir
ABO
ABOUTISSEMENT (a-bou-ti-se-man), i. m. || i° Ac-
tion d'aboutir. Tel est l'aboutissement de nos ef-
forts. || 2° Suppuration. L'aboutissement 'd'un abcès.
|| 3° Terme de couture. Pièce que l'on ajoute à une
autre qui est. trop courte.
— HIST. xvi° s. L'acromium, qui est partie et
aboutissement de son espine [de l'omoplate], PARÉ,
XIV, u.
— ÉTYM. Aboutir.
AB OVO (a-bô-vo), loc. adv. Dès le commence-
ment. Prendre un récit ab ovo.
— ÉTYM. Mots latins : Ab, dès, et ovo, oeuf (voy.
OEUF) , dès l'oeuf.
ABOYANT, ANTE (a-bo-ian ou aboi-ian, iant';
la prononciation varie), adj. || i° Qui aboie. Meute
aboyante. || 2" Fig. v Comme l'oiseau du ciel qui .
vient en tournoyant Enivrer son regard sur ce gouffre
aboyant, LAMART. Chute du Rhin. || 3° Fig. Qui
postule, qui ambitionne. Cette abbaye causa tant
d'envie que les aboyants, outrés de la voir donner
ainsi, se mirent à chercher ce que c'était que cet
abbé de Chavigny, ST-SIM. 260, 234.
ABOYÉ, ÉE (a-bo-ié, iêe, ou aboi-ié, iée ; la pro-
nonciation varie), part, passé. || i" Un sanglier aboyé
par les chiens. || 2° Fig. Un débiteur aboyé de tous
ses créanciers. Le prince de Conti faisait un triste
et humiliant personnage, accueilli de personne,
aboyé de tous, ST-SIM. 48, 67,||3° Recherché ar-
demment , postulé. Après une si nombreuse promo-
tion, j'attendrais longtemps un régiment vacant,
aboyé des familles et des officiers, ST-SIMON, -102, 89.
ABOYER (a-bo-ié et a-boi-ié; la prononciation
varie. L'y se change en i quand un e muet suit : il
aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l'impar-
fait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du
subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La
prononciation abayer était commune au commence-
ment du xvii° siècle. Ma fortune.... Qui n'abaye et
n'aspire après l'or du Pérou, RÉGNIER, Sat. m. Ou
toutes ces grandeurs après qui l'on abaye,m. ib. xvi).
|| i" V. n. Se dit du cri du chien et de quelques au-
tres animaux du même genre ; le renard par exem-
ple. Le chien aboie. Le chien du garde aboie au vo-
leur, après le voleur, contre le voleur. Quoi! mes
chiens même aboient après moi. Quand avons-nous
manqué d'aboyer au larron? RAC. Plaid, m, 3. Tu
étais, Caton, comme un chien qui aboie contre tous les
passants, FËN. t. xix, p. 286. Quoique toujours, sous
son empire, L'usurpateur nous ait chassés, Nous avons
laissé, sans mot dire, Aboyer tous les plus pressés, BÉ-
RAN&ER, Requête. [| 2° Fig. Crier contre quelqu'un,
invectiver, faire dés réclamations. Nousavonsde tous
côtés des gens qui aboient après nous, MOL. Scap. i, 7.
Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je
trouve qu'il fait bien, i. B. ROUSS. liv. i,ép. ix. Jean-
Jacques.... En nouveau Diogèneaboieànosbeautés,
VOLT. Ép. xcrv.Ilse mita aboyer contre Brancas sur
lejaHsénisme,sÊv. 344. || 3°Aboyer après, poursui-
vre ardemment. Aboyer après une place. Cet ambi-
tieux aboie après les grandeurs. || 4" V. a. Les chiens
aboyaient le renard. La plupart des chiens se con-
tentent de l'aboyer [le hérisson] et ne se soucient pas
de le saisir, BUFF. Hérisson. Aboyer qaelqu'un, in-
vectiver contre lui. Aboyer une place, la poursuivre
avec passion. Dans cette phrase de Diderot : Moi je
ne tue pas un chien qui m'aboie, Essaisur Cl., aboyer
peut être transitif direct ou indirect : il aboie moi ou il
aboie àmoi. || 5° S'aboyer,», réfl. Si vous voyez deux
chiens qui s'aboient... LA BRUY. i 2. C'est ou aboyer soi
ou aboyeràsoi. || 6°Proverbes. Tous les chiens qui
aboient ne mordent pas, c'est-à-dire tous les gens
qui menacent ne sont pas à craindre. || Aboyer à la
lune, crierinutilement. || Jamais bon chien n'aboie à
faux, un homme sage ne se fâche pas sans raison.
—SYN. ABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri
des gros chiens, le second de celui des petits. Ce-
pendant on dit souvent d'un petit chien, il aboie, et
d'un gros, il jappe. C'est qu'alors celui-là est en co-
lère , et que celui-ci n'est animé contre aucun objet.
— HIST. xir s. Comment, Sire, je suis vils corne
chiens à ceus de Juda, corne cil ki est chef des fols
ki abaient vers David, .Rois, 129. ||xmes. Asigrand
chose, com à l'empire de Constantihople, poés [vous
pouvez] croire que moût i en avoit aboans et en-
vians, VILLEH. ^ 09. Par foi, tant en a chien qui nage ;
Quand est arrivés, il aboie, la Rose,i^tOi. ||xives.
Comme les chiens, quand il oent [entendent] heur-
ter, il abaient tantost sans atendre que il aient cohois-
sance se celui qui heurte estami ounon,ORESME, Eth.
205. Désormais travailler [il] n'ose, Abayer ne mot
sonner ; On lui doitbien pardonner ; Un vieillart peut
peu de chose, CH. D'ORLÉANS, Rondeau. Qui ne peut
mordre, si abaye, VILLON, Baill. et Mal. Aussi l'a-
17
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAI3E. .
I; — 3
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