760
CON
t CONSTRICTIF, IVE (kon-stri-ktif, kti-v'), ad).
Qui a la propriété de resserrer.
— HIST. xvi" s. La faculté -vitale est divisée en
facultés dilatative et constrictive du coeur et des
artères, PARÊ,-I, I.
— ÉTYM. Provenç. costricliu; espagn. constric-
tivo; ital. costrettivo (voy. CONSTRICTION).
CONSTRICTION (kon-stri-ksion), s. f. Terme di-
dactique. Action de diminuer le diamètre d'un ob-
jet, en exerçant une pression circulaire. Les cravates,
les jarretières, les corsets exercent une constriction.
— HIST. xvie s. La respiration est faite par dilata-
tion et constriction du thorax, PARÉ , II,le dragonneau soit retenu par la constriction [liga-
ture] et ne'se rompe point, ID. vi, 23.
— ÉTYM. Provenç. constriccio; espagn. constric-
tion; ital. costrizione; du latin constrictionem, de
constrictum , supin de constringere, serrer'(voy.
CONTRAINDRE).
CONSTRINGENT, ENTE (kon-strin-jan, jan-t'),
adj. Terme de médecine. Qui opère une constriction.
Moyen constringent.
— ÉTYM. Lat. constringens, part, présent de
constringere (voy. CONTRAINDRE).
CONSTRUCTEUR (kon-stru-kteur), s. m. Celui
qui construit, qui sait l'art de construire. Le con-
structeur d'une maison, d'un pont. Constructeur
d'instruments de physique. Il n'instruisit pas seule-
ment les constructeurs [de vaisseaux], mais encore
leurs enfants, et les mit en état de faire, à l'âge de
quinze ou vingt ans, les plus gros vaisseaux qui de-
mandaient auparavant une expérience de vingt ou
trente années, FONTEN. Renau. M.Olivier, construc-
teur de vaisseaux, vit que son art avait besoin du se-
cours des sciences mathématiques, et il quitta tout
pour les étudier, CONDORCET, Maurepas. || Fig. Le
roi Guillaume [d'Angleterre] était l'âme, le boute-feu
et le constructeur de cette guerre, ST-SIM. 97, 29.
|| Adjectivement, mécanicien constructeur.
— ÉTYM. Voy. CONSTRUIRE.
t CONSTRUCTIBIUTÉ (kon-stru-kti-bi-li-té), s.
f. Qualité de ce qui est constructible.
— ÉTYM. Constructible.
t CONSTRUCTIBLE (kon-stru-kti-bl'), adj. Qui
peut être construit.
— ÉTYM. Voy. CONSTRUIRE.
t CONSTRUCTIF, IVE (kon-stru-ktif, ti-v'), adj.
Qui a la force de construire. Lespropriétés construc-
. tives qui existent dans le germe.
— ÉTYM. Voy. CONSTRUIRE; provenç. conslructiu,
costructiu.
CONSTRUCTION (kon-stru-ksion ; en poésie, de
quatre syllabes), s.f. || 1° Action de construire. La
construction d'une maison. L'art de la construction
des vaisseaux qui tient à la fois à tout ce que'les
sciences ont de plus abstrait, à tout ce que les «rts
mécaniques ont de plus difficile et de plus minu-
tieux, CONDORCET, Maurepas. Antandros était un lieu
propre à faire des constructions de vaisseaux, LE P.
CATROu,daris DESFONTAINES. || L'art du constructeur.
Il entend bien la construction. || Bâtisse. Faire de
nouvelles constructions. || 2° Manière dont une chose
est construite. Chaque espèce [d'animaux] est d'une
construction différente des autres, FÉN. Exist. 19.
|| Par extension. La construction de ce poème n'est
pas régulière. || Une grande construction philoso-
phique, scientifique, grand système dans la philo-
sophie, grande théorie dans la science, qu'établit un
esprit inventeur, puissant et conséquent. || 3° Terme
de grammaire. Arrangement des mots-, place des
termes et des propositions. Construction directe,
inverse, elliptique. L'on écrit régulièrement depuis
vingt années, l'on est esclave de la construction,
LA BRUY. i. Votre construction semble un peu s'obs-
curcir, BOIL. Art p. i. On reconnaît les écrivains
du bel âge de la France à une certaine construction
de phrasé, grecque et latine, CHATEAUBR. Génie, m,
il, 6. La netteté du discours dépend surtout des con-
structions, c'est-à-dire de l'anrangement des mots,
CONDILLAC, Artd'écrire, liv. i, OEuvres, t. vn,p. 4,
dans POUGENS. Il est visible que, deux langues où
les constructions sont différentes venant à se mêler,
il faut du temps pour qu'il en résulte un tout uni-
forme, TURGOT, Ebauche du 2e discours, Progrès
de l'esprit humain, p. 305. || Construction louche,
c'est lorsque les mots sont placés de façon qu'ils
semblent d'abord se rapporter à ce qui précède,
pendant qu'ils se rapportent réellement à ce qui
suit, DUMARSAIS, Mil. gramm. phil. OEuvres, t. v,
p. I, dans POUGENS. |j Construction analytique, celle
où les mots sont placés dans l'ordre rationnel voulu
par la-grammaire : le sujet, le verbe et l'attribut.
On dit plus souvent aujourd'hui dans les classes :
construction logique. || Faire la construction d'une
phrase latine ou grecque, mettre dans l'ordre ana-
lytique ou direct • les mots qui sont construits
dans un ordre inverse. Dites tant qu'il vous plaira
que construction est destruction, vous n'avez que
ce seul moyen pour entendre le sens d'un auteur,
DUJIARSAIS , Invers. OEuvres, t. m, p. 348, dans
POUGENS. Il 4" Terme de géométrie. Figure, ligne
qu'on trace pour arriver à une démonstration.
|| Construction d'une formule, d'une équation, éva-
luation, par moyens graphiques, d'une formule ou
des racines d'une équation.
— SYN. CONSTRUCTION, SYNTAXE. La construction
ne présente que l'idée de l'ordre et de l'arrangement
des mots. La syntaxe règle l'usage et le choix des
formes variables des mots et l'emploi de leurs termi-
naisons.
— HIST. xne s. Par une mervilhouse dispensation
avient ke de ce dont il soi aesment [estiment] estre
plus destruiz, soi ellievent plus riche à la construc-
tion del céleste paîs, Job, 446. || xive s. Les construc-
tions de Titus Livius sont si trenchées et si brieves
et si d'estranges moz, BERCHEURE, f° i.
— ÉTYM. Provenç. constructio, coslruclio ; es-
pagn. construction; ital. costruxione ; du latin con-
structionem (voy. CONSTRUIRE).
t CONSTRUCTIVITÉ (kon-stru-kti-vi-té), s. f. Qua-
lité constructive. La constructivité attribuée dans
l'ancienne philosophie aux forces plastiques. ||Dans
le système de Gall, penchant ou faculté affective
qui porte l'homme et les animaux à bâtir. La con-
structivité est fort développée chez le castor.
— ÉTYM. Constructif.
CONSTRUIRE (kon-strui-r'), je construis, nous
construisons; je construisais; je construisis; je con-
struirai ; je construirais ; que je construise ; que je
construisisse;construisant, construit, e.o.|| 1°Faire
quelque chose qui ait structure. Construire une mai-
son, une machine, un instrument de physique. Je
vais vous conduire au temple de Thésée, qui fut
construit par Cimon, quelques années après la ba-
taille de Salamine, BARTHËL. Anach. ch. 12. || Se
construire, construire à soi. Il voulait se construire
un agréable asile, ANDRIEUX, Meunier de Sans-Souci.
|| 2° Par extension. Construire un poème, en dis-
poser les parties dans un certain ordre. Tantôt,
cherchant la fin d'un vers que je construis, BOIL. Éptt.
vi. || Construire une théorie, un système, disposer
des idées théoriques, systématiques, en un ordre
conséquent.|| 3° Terme de grammaire. Construire une
phrase, en distribuer les mots dans l'ordre gramma-
tical. || 4° Terme de géométrie. Construire une fi-
gure, la tracer régulièrement. Construire une carte
géographique. || 5° Terme d'astrologie. Construire un
talisman, tracer les figures, les caractères qui for-
ment un talisman. || 6" Se construire, v. réfl. Être
construit. Et leur zèle bouillant sait si bien les con-
duire [les troncs d'arbres] Que ce pont semble naî-
tre et non pas se construire, BRÉBEUF, Phars. îv.
|| Entrer dans la structure d'une phrase. Sûr se
construit avec do et avec dans; certain se construit
avec de seulement, D'ALEMB. Synonymes. OEuvres,
t. m, p. 328, dans POUGENS.
— SYN. CONSTRUIRE , BÂTIR. Construire est plus
général que bâtir. Construire, signifiant, par son
étymologie, établir ensemble, s'applique a toute es-
pèce d'arrangement; et l'on dit construire une ma-
chine, aussi bien que construire une maison. Bâtir,
impliquant, étymologiquement, l'idée de ce qui sup-
porte, ne se rapporte qu'aux maisons, aux- édifices,
aux vaisseaux.
— ÉTYM. Provenç. construire, costruire; espagn.
conslruir; ital. costruire; du latin construere, de
cum, et struere, bâtir (voy. STRUCTURE).
• CONSTRUIT, UITE (kon-strui, strui-t'), part.
possède construire. Les palais construits par les sou-
verains. Le temple de Jupiter, commencé sous Pisis-
trate, celui de Thésée, construit sous Cimon, offraient
aux architectes des modèles à suivre, BARTHËL.
Anach. lntrod. part. H, sect. 3. || Par extension. Un
poème bien construit. Une pièce de théâtre mal
construite. || Disposé suivant les règles de la syntaxe.
Toutes les phrases, construites les unes pour les au-
tres , marquent sensiblement la liaison et la grada-
tion des pensées, CONDILL. Art d'écrire. OEuvres,
t. vu, p. -i, dans POUGIÎNS.
t CONSTUPRATION (kon-stu-pra-sion), s. /. Viol.
Par quelque grande occision Venger la constupra-
tion, SCARR. Virg. trav. ch. n. H Mot vieilli.
— HIST. xvie s. Constupration, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. constuprationem, de cum, et slu-
prare, violer.
CONSUBSTANTIALITÉ (kon-sub-stan-si-a-li-té),
COIS
s. f. Terme de théologie. Qualité de ce qui est con-
substantiel. Les Ariens niaient la consubstantialité du
Fils avec le Père. Ils dressèrent le symbole où ia
consubstantialité du Père et du Fils est établie,
BOSS. Hist. i, il.
— ÉTYM. Consubstantiel.
f CONSUBSTANTTATEUR, TRICE (kon-sub-stan-
si-a-teur, tri-s'), s. m. et f. Terme de théologie. Ce-
lui , celle qui croit le Verbe consubstantiel à son Père;
nom donné par les catholiques aux luthériens, a
cause de leur opinion sur la consubstantiation.
— ÉTYM. Voy. CONSUBSTANTIEL.
t CONSUBSTANTIATION (kon-sub-stan-si-a-sion),
s. f. Terme de théologie. Manière dont les luthériens
entendent la présence réelle.
— ÉTYM. Voy. CONSUBSTANTIEL.
CONSUBSTANTIEL, ELLE (kon-sub-stan-si-èl ,
è-1'), adj. Terme de théologie. Qui est un par la sub-
stance. Il se dit des trois personnes de la Trinité :
le Fils est consubstantiel au Père. Les trois person-
nes de la Trinité sont consubstantielles.
— HIST. xvie s. Les latins, pour interpréter le
mot grec homousios, ont dit que le Fils estoit con-
substantiel au Père, signifians qu'il estoit d'une
mesme substance, CALV. Instit. 71. L'entreprinse se
sent de la qualité de la chose -qu'elle regarde, car
c'est une bonne portion de l'effet et consubstantielle,
MONT, i, 70. Les biens et les maulx qui sont con-
substantiels à nostre vie, ID. IV, 269.
— ÉTYM. Latin consubstantialis, de cum, etsub-
stantia, substance.
CONSUBSTANTIELLEMENT (kon-sub-stan-si-è-le-
man), adv. Terme de théologie. D'une manière con-
substantielle. Le Fils est consubstantiellement un
avec le Père.
— ÉTYM. Consubstantielle, et le suffixe ment.
t CONSUÉTUB-INAIRE (kon-su-é-tu-di-nê-r'), s. m.
Terme de théologie. Celui qui a coutume de faire
quelque chose.
— ÉTYM. Lat. consuetudo, coutume (voy. ce mot).
CONSUL (kon-sul), t. m. || 1" Nom de deux magis-
trats qui exerçaient l'autorité suprême dans la répu-
blique romaine, et dont le titre, non la fonction, se
perpétua sous l'empire. Elle [Rome] tient des consul»
sa gloire et sa puissance, CORN. Cinna, n, l. Et nos
premiers consuls nous ont coûté des guerres, m. ib.
il, l. Rome depuis trois ans par ses soins gouvernée
Au temps de ses consuls croit être retournée, RAC.
Brit. i, f. L'un et l'autre consul vous avaient pré-
venue, ID. ib. i, 2. Rome, ayant chassé les rois,
établit des consuls annuels, MONTESQ. Rom. ch. 1.
Les consuls jugèrent après les rois, comme les pré-
teurs jugèrent après les consuls, ID. Esp. xi, 18. Le
cheval de Caligula fut consul, et cela ne nous étonne
que parce que nous n'en avons pas été témoins,
MIRABEAU, Collection, t. m, p. 232. || 2° Agent
chargé de protéger ses nationaux, et spécialement
les intérêts commerciaux en pays étranger. Le con-
sul de France à Smyrne. Un consul général. ||-3° Au-
trefois, nom, dans certaines municipalités de la
France méridionale, des magistrats dits dans le
Nord échevins. ||4° Autrefois, juge pris parmi les
marchands pour connaître d'affaires commerciales.
Un juge consul. Les consuls des marchands. Lesjuges-
consuls. Les tribunaux de commerce ont remplacé
les juges-consuls, Dicl. de l'Acad. || La juridiction
des consuls. Avoir une affaire aux consuls. || S" Les
trois magistrats auxquels la constitution de l'an VIII
avait confié le gouvernement de la république fran-
çaise. Le second et le troisième consul avaient seu-
lement voix consultative. Premier consul, titre
donné à Bonaparte pendant la durée de cette con-
stitution, et qui lui assurait tout le pouvoir.
— HIST. xiii' s. Et morut Huguelin consules des
Pisans d'Acre, Hist. occid. des croisades, t. n,
p. 443. || xive s. Et en la manière que un consul di-
soit à ceulz de la cité, ORESME, Eth. 2)2.
— ÉTYM. Lat. consul, de même radical que consi-
lium, conseil.
CONSULAIRE (kon-su-lê-r'), adj. || i-Qui appar-
tient aux consuls. La pourpre consulaire. Je porte
à Claudius le faisceau consulaire, JOUY, Sylla, n,
I. L'empire consulaire fut établi suivant les projets
de Servius Tullius ; mais il fut bientôt affaibli par la
jalousie du peuple, BOSS. Hist. i, 8. || Comices con-
sulaires, comices pour l'élection des consuls. || Pro-
vinces consulaires, celles où' Rome envoyait des
consuls. || Homme, personnage consulaire, et, sub-
stantivement, un consulaire, homme, personnage
qui a été revêtu du consulat. On choisit pour cette
négociation cinq consulaires, VERTOT, Révol. rom.
liv. Il, p. 201. Ce consulaire, qui avait été honoré
de deux triomphes, fut précipité du haut de la
CON
t CONSTRICTIF, IVE (kon-stri-ktif, kti-v'), ad).
Qui a la propriété de resserrer.
— HIST. xvi" s. La faculté -vitale est divisée en
facultés dilatative et constrictive du coeur et des
artères, PARÊ,-I, I.
— ÉTYM. Provenç. costricliu; espagn. constric-
tivo; ital. costrettivo (voy. CONSTRICTION).
CONSTRICTION (kon-stri-ksion), s. f. Terme di-
dactique. Action de diminuer le diamètre d'un ob-
jet, en exerçant une pression circulaire. Les cravates,
les jarretières, les corsets exercent une constriction.
— HIST. xvie s. La respiration est faite par dilata-
tion et constriction du thorax, PARÉ , II,
ture] et ne'se rompe point, ID. vi, 23.
— ÉTYM. Provenç. constriccio; espagn. constric-
tion; ital. costrizione; du latin constrictionem, de
constrictum , supin de constringere, serrer'(voy.
CONTRAINDRE).
CONSTRINGENT, ENTE (kon-strin-jan, jan-t'),
adj. Terme de médecine. Qui opère une constriction.
Moyen constringent.
— ÉTYM. Lat. constringens, part, présent de
constringere (voy. CONTRAINDRE).
CONSTRUCTEUR (kon-stru-kteur), s. m. Celui
qui construit, qui sait l'art de construire. Le con-
structeur d'une maison, d'un pont. Constructeur
d'instruments de physique. Il n'instruisit pas seule-
ment les constructeurs [de vaisseaux], mais encore
leurs enfants, et les mit en état de faire, à l'âge de
quinze ou vingt ans, les plus gros vaisseaux qui de-
mandaient auparavant une expérience de vingt ou
trente années, FONTEN. Renau. M.Olivier, construc-
teur de vaisseaux, vit que son art avait besoin du se-
cours des sciences mathématiques, et il quitta tout
pour les étudier, CONDORCET, Maurepas. || Fig. Le
roi Guillaume [d'Angleterre] était l'âme, le boute-feu
et le constructeur de cette guerre, ST-SIM. 97, 29.
|| Adjectivement, mécanicien constructeur.
— ÉTYM. Voy. CONSTRUIRE.
t CONSTRUCTIBIUTÉ (kon-stru-kti-bi-li-té), s.
f. Qualité de ce qui est constructible.
— ÉTYM. Constructible.
t CONSTRUCTIBLE (kon-stru-kti-bl'), adj. Qui
peut être construit.
— ÉTYM. Voy. CONSTRUIRE.
t CONSTRUCTIF, IVE (kon-stru-ktif, ti-v'), adj.
Qui a la force de construire. Lespropriétés construc-
. tives qui existent dans le germe.
— ÉTYM. Voy. CONSTRUIRE; provenç. conslructiu,
costructiu.
CONSTRUCTION (kon-stru-ksion ; en poésie, de
quatre syllabes), s.f. || 1° Action de construire. La
construction d'une maison. L'art de la construction
des vaisseaux qui tient à la fois à tout ce que'les
sciences ont de plus abstrait, à tout ce que les «rts
mécaniques ont de plus difficile et de plus minu-
tieux, CONDORCET, Maurepas. Antandros était un lieu
propre à faire des constructions de vaisseaux, LE P.
CATROu,daris DESFONTAINES. || L'art du constructeur.
Il entend bien la construction. || Bâtisse. Faire de
nouvelles constructions. || 2° Manière dont une chose
est construite. Chaque espèce [d'animaux] est d'une
construction différente des autres, FÉN. Exist. 19.
|| Par extension. La construction de ce poème n'est
pas régulière. || Une grande construction philoso-
phique, scientifique, grand système dans la philo-
sophie, grande théorie dans la science, qu'établit un
esprit inventeur, puissant et conséquent. || 3° Terme
de grammaire. Arrangement des mots-, place des
termes et des propositions. Construction directe,
inverse, elliptique. L'on écrit régulièrement depuis
vingt années, l'on est esclave de la construction,
LA BRUY. i. Votre construction semble un peu s'obs-
curcir, BOIL. Art p. i. On reconnaît les écrivains
du bel âge de la France à une certaine construction
de phrasé, grecque et latine, CHATEAUBR. Génie, m,
il, 6. La netteté du discours dépend surtout des con-
structions, c'est-à-dire de l'anrangement des mots,
CONDILLAC, Artd'écrire, liv. i, OEuvres, t. vn,p. 4,
dans POUGENS. Il est visible que, deux langues où
les constructions sont différentes venant à se mêler,
il faut du temps pour qu'il en résulte un tout uni-
forme, TURGOT, Ebauche du 2e discours, Progrès
de l'esprit humain, p. 305. || Construction louche,
c'est lorsque les mots sont placés de façon qu'ils
semblent d'abord se rapporter à ce qui précède,
pendant qu'ils se rapportent réellement à ce qui
suit, DUMARSAIS, Mil. gramm. phil. OEuvres, t. v,
p. I, dans POUGENS. |j Construction analytique, celle
où les mots sont placés dans l'ordre rationnel voulu
par la-grammaire : le sujet, le verbe et l'attribut.
On dit plus souvent aujourd'hui dans les classes :
construction logique. || Faire la construction d'une
phrase latine ou grecque, mettre dans l'ordre ana-
lytique ou direct • les mots qui sont construits
dans un ordre inverse. Dites tant qu'il vous plaira
que construction est destruction, vous n'avez que
ce seul moyen pour entendre le sens d'un auteur,
DUJIARSAIS , Invers. OEuvres, t. m, p. 348, dans
POUGENS. Il 4" Terme de géométrie. Figure, ligne
qu'on trace pour arriver à une démonstration.
|| Construction d'une formule, d'une équation, éva-
luation, par moyens graphiques, d'une formule ou
des racines d'une équation.
— SYN. CONSTRUCTION, SYNTAXE. La construction
ne présente que l'idée de l'ordre et de l'arrangement
des mots. La syntaxe règle l'usage et le choix des
formes variables des mots et l'emploi de leurs termi-
naisons.
— HIST. xne s. Par une mervilhouse dispensation
avient ke de ce dont il soi aesment [estiment] estre
plus destruiz, soi ellievent plus riche à la construc-
tion del céleste paîs, Job, 446. || xive s. Les construc-
tions de Titus Livius sont si trenchées et si brieves
et si d'estranges moz, BERCHEURE, f° i.
— ÉTYM. Provenç. constructio, coslruclio ; es-
pagn. construction; ital. costruxione ; du latin con-
structionem (voy. CONSTRUIRE).
t CONSTRUCTIVITÉ (kon-stru-kti-vi-té), s. f. Qua-
lité constructive. La constructivité attribuée dans
l'ancienne philosophie aux forces plastiques. ||Dans
le système de Gall, penchant ou faculté affective
qui porte l'homme et les animaux à bâtir. La con-
structivité est fort développée chez le castor.
— ÉTYM. Constructif.
CONSTRUIRE (kon-strui-r'), je construis, nous
construisons; je construisais; je construisis; je con-
struirai ; je construirais ; que je construise ; que je
construisisse;construisant, construit, e.o.|| 1°Faire
quelque chose qui ait structure. Construire une mai-
son, une machine, un instrument de physique. Je
vais vous conduire au temple de Thésée, qui fut
construit par Cimon, quelques années après la ba-
taille de Salamine, BARTHËL. Anach. ch. 12. || Se
construire, construire à soi. Il voulait se construire
un agréable asile, ANDRIEUX, Meunier de Sans-Souci.
|| 2° Par extension. Construire un poème, en dis-
poser les parties dans un certain ordre. Tantôt,
cherchant la fin d'un vers que je construis, BOIL. Éptt.
vi. || Construire une théorie, un système, disposer
des idées théoriques, systématiques, en un ordre
conséquent.|| 3° Terme de grammaire. Construire une
phrase, en distribuer les mots dans l'ordre gramma-
tical. || 4° Terme de géométrie. Construire une fi-
gure, la tracer régulièrement. Construire une carte
géographique. || 5° Terme d'astrologie. Construire un
talisman, tracer les figures, les caractères qui for-
ment un talisman. || 6" Se construire, v. réfl. Être
construit. Et leur zèle bouillant sait si bien les con-
duire [les troncs d'arbres] Que ce pont semble naî-
tre et non pas se construire, BRÉBEUF, Phars. îv.
|| Entrer dans la structure d'une phrase. Sûr se
construit avec do et avec dans; certain se construit
avec de seulement, D'ALEMB. Synonymes. OEuvres,
t. m, p. 328, dans POUGENS.
— SYN. CONSTRUIRE , BÂTIR. Construire est plus
général que bâtir. Construire, signifiant, par son
étymologie, établir ensemble, s'applique a toute es-
pèce d'arrangement; et l'on dit construire une ma-
chine, aussi bien que construire une maison. Bâtir,
impliquant, étymologiquement, l'idée de ce qui sup-
porte, ne se rapporte qu'aux maisons, aux- édifices,
aux vaisseaux.
— ÉTYM. Provenç. construire, costruire; espagn.
conslruir; ital. costruire; du latin construere, de
cum, et struere, bâtir (voy. STRUCTURE).
• CONSTRUIT, UITE (kon-strui, strui-t'), part.
possède construire. Les palais construits par les sou-
verains. Le temple de Jupiter, commencé sous Pisis-
trate, celui de Thésée, construit sous Cimon, offraient
aux architectes des modèles à suivre, BARTHËL.
Anach. lntrod. part. H, sect. 3. || Par extension. Un
poème bien construit. Une pièce de théâtre mal
construite. || Disposé suivant les règles de la syntaxe.
Toutes les phrases, construites les unes pour les au-
tres , marquent sensiblement la liaison et la grada-
tion des pensées, CONDILL. Art d'écrire. OEuvres,
t. vu, p. -i, dans POUGIÎNS.
t CONSTUPRATION (kon-stu-pra-sion), s. /. Viol.
Par quelque grande occision Venger la constupra-
tion, SCARR. Virg. trav. ch. n. H Mot vieilli.
— HIST. xvie s. Constupration, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. constuprationem, de cum, et slu-
prare, violer.
CONSUBSTANTIALITÉ (kon-sub-stan-si-a-li-té),
COIS
s. f. Terme de théologie. Qualité de ce qui est con-
substantiel. Les Ariens niaient la consubstantialité du
Fils avec le Père. Ils dressèrent le symbole où ia
consubstantialité du Père et du Fils est établie,
BOSS. Hist. i, il.
— ÉTYM. Consubstantiel.
f CONSUBSTANTTATEUR, TRICE (kon-sub-stan-
si-a-teur, tri-s'), s. m. et f. Terme de théologie. Ce-
lui , celle qui croit le Verbe consubstantiel à son Père;
nom donné par les catholiques aux luthériens, a
cause de leur opinion sur la consubstantiation.
— ÉTYM. Voy. CONSUBSTANTIEL.
t CONSUBSTANTIATION (kon-sub-stan-si-a-sion),
s. f. Terme de théologie. Manière dont les luthériens
entendent la présence réelle.
— ÉTYM. Voy. CONSUBSTANTIEL.
CONSUBSTANTIEL, ELLE (kon-sub-stan-si-èl ,
è-1'), adj. Terme de théologie. Qui est un par la sub-
stance. Il se dit des trois personnes de la Trinité :
le Fils est consubstantiel au Père. Les trois person-
nes de la Trinité sont consubstantielles.
— HIST. xvie s. Les latins, pour interpréter le
mot grec homousios, ont dit que le Fils estoit con-
substantiel au Père, signifians qu'il estoit d'une
mesme substance, CALV. Instit. 71. L'entreprinse se
sent de la qualité de la chose -qu'elle regarde, car
c'est une bonne portion de l'effet et consubstantielle,
MONT, i, 70. Les biens et les maulx qui sont con-
substantiels à nostre vie, ID. IV, 269.
— ÉTYM. Latin consubstantialis, de cum, etsub-
stantia, substance.
CONSUBSTANTIELLEMENT (kon-sub-stan-si-è-le-
man), adv. Terme de théologie. D'une manière con-
substantielle. Le Fils est consubstantiellement un
avec le Père.
— ÉTYM. Consubstantielle, et le suffixe ment.
t CONSUÉTUB-INAIRE (kon-su-é-tu-di-nê-r'), s. m.
Terme de théologie. Celui qui a coutume de faire
quelque chose.
— ÉTYM. Lat. consuetudo, coutume (voy. ce mot).
CONSUL (kon-sul), t. m. || 1" Nom de deux magis-
trats qui exerçaient l'autorité suprême dans la répu-
blique romaine, et dont le titre, non la fonction, se
perpétua sous l'empire. Elle [Rome] tient des consul»
sa gloire et sa puissance, CORN. Cinna, n, l. Et nos
premiers consuls nous ont coûté des guerres, m. ib.
il, l. Rome depuis trois ans par ses soins gouvernée
Au temps de ses consuls croit être retournée, RAC.
Brit. i, f. L'un et l'autre consul vous avaient pré-
venue, ID. ib. i, 2. Rome, ayant chassé les rois,
établit des consuls annuels, MONTESQ. Rom. ch. 1.
Les consuls jugèrent après les rois, comme les pré-
teurs jugèrent après les consuls, ID. Esp. xi, 18. Le
cheval de Caligula fut consul, et cela ne nous étonne
que parce que nous n'en avons pas été témoins,
MIRABEAU, Collection, t. m, p. 232. || 2° Agent
chargé de protéger ses nationaux, et spécialement
les intérêts commerciaux en pays étranger. Le con-
sul de France à Smyrne. Un consul général. ||-3° Au-
trefois, nom, dans certaines municipalités de la
France méridionale, des magistrats dits dans le
Nord échevins. ||4° Autrefois, juge pris parmi les
marchands pour connaître d'affaires commerciales.
Un juge consul. Les consuls des marchands. Lesjuges-
consuls. Les tribunaux de commerce ont remplacé
les juges-consuls, Dicl. de l'Acad. || La juridiction
des consuls. Avoir une affaire aux consuls. || S" Les
trois magistrats auxquels la constitution de l'an VIII
avait confié le gouvernement de la république fran-
çaise. Le second et le troisième consul avaient seu-
lement voix consultative. Premier consul, titre
donné à Bonaparte pendant la durée de cette con-
stitution, et qui lui assurait tout le pouvoir.
— HIST. xiii' s. Et morut Huguelin consules des
Pisans d'Acre, Hist. occid. des croisades, t. n,
p. 443. || xive s. Et en la manière que un consul di-
soit à ceulz de la cité, ORESME, Eth. 2)2.
— ÉTYM. Lat. consul, de même radical que consi-
lium, conseil.
CONSULAIRE (kon-su-lê-r'), adj. || i-Qui appar-
tient aux consuls. La pourpre consulaire. Je porte
à Claudius le faisceau consulaire, JOUY, Sylla, n,
I. L'empire consulaire fut établi suivant les projets
de Servius Tullius ; mais il fut bientôt affaibli par la
jalousie du peuple, BOSS. Hist. i, 8. || Comices con-
sulaires, comices pour l'élection des consuls. || Pro-
vinces consulaires, celles où' Rome envoyait des
consuls. || Homme, personnage consulaire, et, sub-
stantivement, un consulaire, homme, personnage
qui a été revêtu du consulat. On choisit pour cette
négociation cinq consulaires, VERTOT, Révol. rom.
liv. Il, p. 201. Ce consulaire, qui avait été honoré
de deux triomphes, fut précipité du haut de la
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