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CON
CON
CON
jamaistransposé. || 2° Fig. La liaison, l'enchaînement
d'une ou de plusieurs choses avec d'autres. La con-
nexion des idées.
— HIST. xiv" s. La connexion des vertus, ORESME,
Thèse de MEUNIER. || xvie s. La commoderation ou
santé des parties organiques, consiste en figure,
magnitude, nombre, situation et connexion conve-
nable ae chacune partie,^PARË, Introd. 44. Quant
a leur connexion, il faut entendre que toutes les
vertèbres ont chacune six connexions, m. IV, 6.
— ÉTYM. Provenç. connezio; espagn. conexion;
ital. connessione; du latin connexionem, de con-
neetere (voy. CONNEXE).
CONNEXITÉ (ko-nnè-ksi-té), s. f. Qualité de ce
qui est connexe. || Terme de droit. Liaison entre plu-
sieurs affaires qui demandent à être jugées par un
même jugement.
— SYN. CONNEXION, CONNEXITË. Ces deux termes,
si voisins, se distinguent en ce que connexion, dé-
rivant directement du radical qui est dans connec-
tere, exprime l'action de lier et le résultat de cette
action; et que connexité, dérivant de connexus, ex-
prime la qualité d'être connexe.
— HIST. xvi* s. Je suys quelques vices, mais j'en
fuys d'aultres autant qu'un saint sçauroit faire; aussi
desadvouent les peripateticiens cette connexité et
cousture indissoluble; et tient Aristote qu'un homme
prudent et juste peult estre et intempérant et in-
continent, MONT. II, 425.
— ÉTYM. Connexe; provenç. connexitat ; Qspagn.
connexitad.
t CONNIFLE (ko-ni-fl'), s. f. Mollusque testacé
bon à manger.
t CONNU, (ko-nil) ouCONNIN(ko-nin),s. m. Vieux
nom du lapin.
— HIST. xnr s. Connins i avoit qui issoient Toute
jor hors de lor tesnieres, la Rose, 4386. ||xv" s. Et
dedans la ramée grand foison de lièvres, de conniis
et d'oisillons qui voloient hors et y revoloient à sauf
garant, FROISS. m, iv, 4. Courre les daims et les
connins aller, E. DESCHAMPS, Le bois de Vincennes.
Mon chier cousin, de bon cueur TOUS mercie, Des
blancs connins que vous rnSvez donnez, CH. D'ORL.
Bal. 4 25. || xvi" s. Ulcère cuniculeuse, ainsi dite, à
cause qu'il y a plusieurs creux et cavités comme
aux clapiers des connins, PARÉ, Introd. 24. Toutes
espèces de volailles, de conniis, de bestes rousses,
dp, poissons, o. BE SERRES, 346. Les connins du tout
sauvages sont les- meilleurs ; les pires sont ceux de
clappier; les moiens sont ceux de garene, ID. 407.
— ÉTYM. Provenç. conil; espagn. conejo; portug.
coelho; ital. coneglio; du latin cuniculus, mot es-
pagnol d'après les auteurs anciens. Le français avoit
le verbe coniller pour dire: user de fuites, de sub-
terfuges, se tapir.
t CONNIN (ko-nin), s. m. Voy. CONNIL.
CONNIVENCE (ko-nni-van-s'), s. f. |j i- Action de
conniver, et, par suite, dessein prémédité de ne
pas nuire, de cacher la faute d'un autre. Le silence
serait une connivence criminelle, BOSS. Biblioth.
|| 2° Action de prêter les mains à quelque chose de
secret ou de coupable. Ils agirent de connivence.
— HIST. xvie s. Ceste manière de procéder ne
peut estre dite connivence ne dissimulation, CONDÉ,
Mémoires, dans le Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Lat. conniventia, de connivens, con-
nivent.
CONNTVENT, ENTE (ko-nni-van, van-t'), adj.
Terme d'anatomie. Valvules conniventes, replis cir-
culaires très-niultipliés qui sont dans le canal intes-
tinal de l'homme seul, depuis l'orifice pylorique
jusqu'à l'extrémité. |j Terme de botanique. Dont les
sommets tendent à se rapprocher, en parlant des
divisions de la corolle, du calice. || Terme d'ento-
mologie. Ailes conniventes, ailes qui, étant redres-
sées , se touchent par un point de leur face supérieure.
CONNIVER (ko-nni-vé), ï. n. Fermer les yeux
sur ce qu'on n'ose pas ou ne veut pas aperce-
voir et, par suite, dissimuler en justice les faits à
la charge d'un accusé, et prendre ainsi part à une
mauvaise action. Mais conniver en lâche à ce nom
qu'on me vole, Quand un père à mes yeux au lieu
de moi l'immole, Souffrir.... CORN. Hératl. iv, 4. On
l'accuse d'y avoir du moins connivé, BOSS. Varia-
tions, dëf. 4*r dise. Puisqu'ils connivaient à«de tels
crimes, ID. Var. 45. Je ne pouvais trahir ma dignité
en connivant à un abus si préjudiciable, ST-SIM.
298, 80. Peut-être alors serai-je forcé moi-même
d'écarter le soupçon d'avoir connivé à cet indigne
procédé, DIDER. Lell. à il.Le Breton. Le clergé s'en
plaignit |de l'appel comme d'abus], et le roi [Phi-
lippe de Valois] se contenta de conniver à cet usage,
VOLT. Moeurs, 76. Nous craignons qu'on ne nous
soupçonne de conniver à ses blasphèmes, D'ALEMB.
Hist. de VAc. franc, v, 265.
— HIST. xvi" s. Il sceut déxtrement conniver à
cette mienne desbauche et aultres pareilles, MONT,
I, 4 97. Et pourtant fault il sur l'heure conniver en
telles faultes, et ne faire pas semblant de les apper-
cevoir, AMYOT, Corn, refréner la colère, 23. Et qui
ont voulu endurer toutes sortes de nécessitez plus-
tost que de conniver à la tyrannie des estrangers,
Satire Mén. p. 233. Et que l'on ne leur faisoit point
de justice; en quoy le conseil du Roy connivoit de
son costé, CASTELNAU, 4 79. Ceux par les yeux des
quels ils ont veu ont esté ou louches ou connivens, de
leur avoir monstre ou laissé voir le noir pour le
blanc, PARÉ, Licorne, réplique.
— ÉTYM. Lat. connivere, cligner les yeux, de
cum,et nivere, cligner; grec, veûeiv (comp. NOTA-
TION).
t CONNOTATIF, IVE (ko-nno-ta-tif, ti-v'), adj.
Terme de grammaire et de logique. Qui sert à indi-
quer une idée secondaire en même temps "que l'idée
principale. || Mot employé par Beauzée pour désigner
l'article le, la, les.
— ÉTYM. Corn, et noter.
t CONNOTATION (ko-nno-ta-sion), s. f. Terme
de grammaire et de logique. Idée particulière que
comporte un terme abstrait à côté du sens général.
— ÉTYM. Corn, et notation.
CONNU, UE (ko-nu, nue), part, passé de con-
naître. 1| 1° Il est connu de tout le monde. II est fort
connu à Paris. Ceux [les principes] de l'esprit sont
des vérités naturelles et connues à tout le monde,
PASC. Pens. part, i, art. 3. Aussi ce n'est pas la n&-
ture de ces choses que je dis qui est connue à
tous, m. ib. art. 2. Il [Arnauld] vécut jusqu'en 4 694,
dans une retraite ignorée du monde, et connue à ses
seuls amis, VOLT. Louis XIV, 37. Aristote, par un
travail qui, aujourd'hui méprisé, n'en est pas moins
un des plus beaux efforts de l'esprit humain, Aris-
tote sut porter l'analyse à sa perfection, en exami-
nant la manière dont notre esprit passe d'une vérité
connue à une inconnue, TURGOT, Ebauche du 2e dis-
cours, Progrès de Vesp. hum. p. 276. || Absolument,
célèbre. C'est un homme très-connu. |j Familière-
ment. Ni vu, ni connu, c'est-à-dire on ne sait absolu-
ment ce qui en est. || Connu! est aussi une sorte
d'exclamation familière par laquelle on interrompt
celui qui vous raconte une bourde, etc. On dit aussi
de même : c'est connu, c'est-à-dire le moyen est
usé, on n'y croit plus. || 2° S. m. Ce qui est connu.
Passer du connu à l'inconnu.
t CONOCARPE (ko-no-kar-p'), adj. Terme de
botanique. Qui a le fruit conique.
— ËTY.M. Kwvoc, cône, et xapreàç, fruit.
fCONOÏDAL, ALE (ko-no-i-dal, da-1'), adj.
Terme didactique. Qui a la forme d'un cône ou qui
en approche.
— ÉTYM. Conoïde.
CONOÏDE (ko-no-i-d'), adj. || 1° Qui a la forme
d'un cône. || Terme d'anatomie. Le corps conoïde, la
glande pinéale. Dents conoïdes, les dents canines.
|| 2° S. m. Terme de géométrie. Solide formé par la
révolution d'une section conique autour de son axe.
Le conoïde parabolique. Le conoïde elliptique.
— ÉTYM. Kwvoei5rjç, de xûWo;, cône, et eiSoç,
forme.
f CONOMINATION (ko-no-mi-na-sion), s. f.
Terme didactique. Indication simultanée de plusieurs
êtres qui ont quelque caose de commun.
— ÉTYM. Co, et nomination.
t CONONITE (ko-no-ni-f), s. m. Sectaire qui
reconnaissait trois dieux.
— ÉTYM. Conon d'Alexandrie en Egypte, héré-
siarque du vi* siècle.
f CONOPHTHALME (ko-no-ftal-m'), adj. Terme
de zoologie. Qui a l'oeil conique.
— ÉTYM. Kùvoç, cône, et ôçOaXfiôç, oeil.
f CONQUASSANT, ANTE (kon-koua-san, san-t'),
adj. Terme d'obstétrique. Qui brise. Douleurs con-
quassantes, douleurs de l'enfantement, quand elles
sont le plus intenses, au moment où la tête de l'en-
fant est engagée dans le bassin.
— ÉTYM. Lat. conquassare, de cum, et quassare
(voy. CASSER).
t CONQUASSATION (kon-koua-sa-sion), s. f.
Terme didactique. Réduction en petits fragments.
CONQUE (kon-k'), s. f. || i° Grande coquille ma-
rine , de l'espèce des bivalves. Dans une conque de
saphir, De huit papillons attelée, Elle passait comme
un zéphir, Et la terre était consolée, BÊRANG. Petite
fée. || L'animal qui vit dedans. Les conques n'ont ni
tête ni cornes ni mâchoires : on ne leur voit que des
trachées, des ouïes, une bouché, un anus et quel-
quefois une sorte de pied, BONNET, Contemplation,
de la nat. 3* partie, ch. 21. || Conque de Vénus,
nom donné à quelques-unes de ces coquilles.
|| 2° Coquille en spirale dont, suivant la Fable,
les tritons se servaient comme de trompe. Après
venaient des tritons qui sonnaient de la trompette
avec leurs conques recourbées, FÉN. Tél. iv. || Par
extension. Ma conque, rappelant mes troupeaux
vagabonds, Leur chanterait cet air si doux à ces
campagnes, A. CHÉN. 4 69. || 3° Terme d'anato-
mie. Cavité profonde que présente dans son milieu
le pavillon de l'oreille, et dans laquelle est l'ori-
fice du conduit auditif. || 4° Vase fait en coquille.
|| 5° Terme de botanique..Conque oreille, famille de
champignons d'une forme extournée. || 6° Ancienne
pièce d'artillerie dont l'âme était plus large à la
bouche qu'à la culasse. || 7° Mesure romaine qui
valait la moitié du cyathe.
— HIST. xvi* s. Telle qu'estoit la nouvelle Cyprine
Venant à bord dans sa conque de mer, DD BELLAY,
vm, 20, verso. Le poix du bled doit estre de cinquante
quatre livres pour conque [sorte de mesure] et de
vingt sept livres pour demie conque, Coustum. génér.
t. n, p. 74 9.
— ÉTYM. Provenç. conca, conclia, comea; espagn.
et ital. conca; portug. coucha, du latin conclia; grec,
xoYxn; sanscrit, çankha.
f CONQUÉRAMMENT (ko-kè-ra-man), adv. En
conquérant, en vainqueur.
— HIST. xi* s. Conquerrantment si finereit H bers,
Ch. de Roi. 204. || xn* s. Li gentils cuens est mors
conquerament, Roncisv. p. 4 06.
— ÉTYM. Conquérant, et le suffixe.ment.
4. CONQUÉRANT, ANTE (kon-ké-ran, ran-t'),
adj. Qui conquiert, qui fait des conquêtes. Un roi
conquérant. Que sont dans leurs succès les peuples
conquérants? Des sujets moinsheureux sousdes rois
plus puissants, c DELAV. Vêpres sicil. i, 2. David,
belliqueux et conquérant, subjugue les ennemis
du peuple de Dieu, BOSS. Hist. n, 4. || Familière-
ment. Avoir un air conquérant, tirer avantage de
sa bonne mine, pour gagner le coeur des belles,
et aussi afficher de la présomption.
2. CONQUÉRANT (kon-kè-ran), s. m. || i" Celui qui
a fait de grandes conquêtes. Tous les conquérants,
Pour être usurpateurs, ne sont pas des tyrans, CORN.
Cinna, n, 4. Seigneur, ce conquérant garde bien
ses conquêtes, m. Nicom. i, 2. [Je vois] L'Arragon
recevoir ce nouveau conquérant, ID. Cid, U, 6.
L'Enjpire et la Hollande se remuent contre un con-
quérant qui menaçait tout le Nord de la servitude,
BOSS. Anne de Gong. Quand on veut parler d'ua
grand conquérant, chacun pense à Alexandre, ID.
la Vallière. Un peu après ce premier partage du
genre humain, Nemrod, homme farouche, devient
par son humeur violente le premier des conqué-
rants, et telle est l'origine des conquêtes, ID. Hist.
ï, 2. Le voyez-vous, ce conquérant? avec quelle ra-
pidité il s'élève de l'occident comme par bonds et
ne touche pas à terre ! semblable dans ses sauts har-
dis et dans sa légère démarebe à ces animaux vi-
goureux et bondissants, il ne s'avance que par vives
et impétueuses saillies, ID. louis de Bourbon. Atta-
quons dans leurs murs ces conquérants si fiers, RAC.
Mithrid. m, 4.... En vain aux conquérants L'erreur,
parmi les rois, donne les premiers rangs, BOIL.
Épît. i. Un conquérant est un homme que les
dieux, irrités contre le genre humain, ont donné
à la terre dans leur colère pour ravager les.royau-
mes, pour répandre partout l'effroi.... FÉN. Tél. vm.
Mais, monsieur, les conquérants ne peuvent pas
toujours dormir jusqués à onze heures, VOIT. Lett.
46. Quels traits me présentent vos fastes, Impitoya-
bles conquérants? J. B. ROUSS. Ode à la Fortune. Il
a été le premier qui ait eu l'ambition d'être con-
quérant , sans avoir l'envie d'agrandir ses États : il
voulait gagner des empires pour les donner, VOLT.
Charles XII, 8. Un conquérant, dans sa fortune
altière, S'est fait un jeu des sceptres si des lois,
BÉRANG. Dieu des bonnes gens. || On le dit au fémi-
nin. Zénobie fut une illustre conquérante. || 2° Au
moral. Je l'ai vu vers le temple où son hymen s'ap-
prête, Mener, en conquérant, sa nouvelle conquête,
RAC. Andr. v, 2. Et conquérant des coeurs vaincus
par ma clémence, VOLT. Mort de Ces. i, 4. || 3° Fig.
Jeune homme bien fait, qui, par son air, par ses
manières et par sa bonne mine, gagne le coeur des
belles. || Au féminin. Si j'avais à revivre, je vou-
drais être une aimable aanquérante ; la beauté a un
droit naturel de commander aux hommes, FONTEN.
Dial. des morts, Alex, et Phryné. Non que Psyché
ne pût se passer de ces choses [de toilette], elle
n'était pas de ces conquérantes à qui il faut un peu
CON
CON
CON
jamaistransposé. || 2° Fig. La liaison, l'enchaînement
d'une ou de plusieurs choses avec d'autres. La con-
nexion des idées.
— HIST. xiv" s. La connexion des vertus, ORESME,
Thèse de MEUNIER. || xvie s. La commoderation ou
santé des parties organiques, consiste en figure,
magnitude, nombre, situation et connexion conve-
nable ae chacune partie,^PARË, Introd. 44. Quant
a leur connexion, il faut entendre que toutes les
vertèbres ont chacune six connexions, m. IV, 6.
— ÉTYM. Provenç. connezio; espagn. conexion;
ital. connessione; du latin connexionem, de con-
neetere (voy. CONNEXE).
CONNEXITÉ (ko-nnè-ksi-té), s. f. Qualité de ce
qui est connexe. || Terme de droit. Liaison entre plu-
sieurs affaires qui demandent à être jugées par un
même jugement.
— SYN. CONNEXION, CONNEXITË. Ces deux termes,
si voisins, se distinguent en ce que connexion, dé-
rivant directement du radical qui est dans connec-
tere, exprime l'action de lier et le résultat de cette
action; et que connexité, dérivant de connexus, ex-
prime la qualité d'être connexe.
— HIST. xvi* s. Je suys quelques vices, mais j'en
fuys d'aultres autant qu'un saint sçauroit faire; aussi
desadvouent les peripateticiens cette connexité et
cousture indissoluble; et tient Aristote qu'un homme
prudent et juste peult estre et intempérant et in-
continent, MONT. II, 425.
— ÉTYM. Connexe; provenç. connexitat ; Qspagn.
connexitad.
t CONNIFLE (ko-ni-fl'), s. f. Mollusque testacé
bon à manger.
t CONNU, (ko-nil) ouCONNIN(ko-nin),s. m. Vieux
nom du lapin.
— HIST. xnr s. Connins i avoit qui issoient Toute
jor hors de lor tesnieres, la Rose, 4386. ||xv" s. Et
dedans la ramée grand foison de lièvres, de conniis
et d'oisillons qui voloient hors et y revoloient à sauf
garant, FROISS. m, iv, 4. Courre les daims et les
connins aller, E. DESCHAMPS, Le bois de Vincennes.
Mon chier cousin, de bon cueur TOUS mercie, Des
blancs connins que vous rnSvez donnez, CH. D'ORL.
Bal. 4 25. || xvi" s. Ulcère cuniculeuse, ainsi dite, à
cause qu'il y a plusieurs creux et cavités comme
aux clapiers des connins, PARÉ, Introd. 24. Toutes
espèces de volailles, de conniis, de bestes rousses,
dp, poissons, o. BE SERRES, 346. Les connins du tout
sauvages sont les- meilleurs ; les pires sont ceux de
clappier; les moiens sont ceux de garene, ID. 407.
— ÉTYM. Provenç. conil; espagn. conejo; portug.
coelho; ital. coneglio; du latin cuniculus, mot es-
pagnol d'après les auteurs anciens. Le français avoit
le verbe coniller pour dire: user de fuites, de sub-
terfuges, se tapir.
t CONNIN (ko-nin), s. m. Voy. CONNIL.
CONNIVENCE (ko-nni-van-s'), s. f. |j i- Action de
conniver, et, par suite, dessein prémédité de ne
pas nuire, de cacher la faute d'un autre. Le silence
serait une connivence criminelle, BOSS. Biblioth.
|| 2° Action de prêter les mains à quelque chose de
secret ou de coupable. Ils agirent de connivence.
— HIST. xvie s. Ceste manière de procéder ne
peut estre dite connivence ne dissimulation, CONDÉ,
Mémoires, dans le Dict. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Lat. conniventia, de connivens, con-
nivent.
CONNTVENT, ENTE (ko-nni-van, van-t'), adj.
Terme d'anatomie. Valvules conniventes, replis cir-
culaires très-niultipliés qui sont dans le canal intes-
tinal de l'homme seul, depuis l'orifice pylorique
jusqu'à l'extrémité. |j Terme de botanique. Dont les
sommets tendent à se rapprocher, en parlant des
divisions de la corolle, du calice. || Terme d'ento-
mologie. Ailes conniventes, ailes qui, étant redres-
sées , se touchent par un point de leur face supérieure.
CONNIVER (ko-nni-vé), ï. n. Fermer les yeux
sur ce qu'on n'ose pas ou ne veut pas aperce-
voir et, par suite, dissimuler en justice les faits à
la charge d'un accusé, et prendre ainsi part à une
mauvaise action. Mais conniver en lâche à ce nom
qu'on me vole, Quand un père à mes yeux au lieu
de moi l'immole, Souffrir.... CORN. Hératl. iv, 4. On
l'accuse d'y avoir du moins connivé, BOSS. Varia-
tions, dëf. 4*r dise. Puisqu'ils connivaient à«de tels
crimes, ID. Var. 45. Je ne pouvais trahir ma dignité
en connivant à un abus si préjudiciable, ST-SIM.
298, 80. Peut-être alors serai-je forcé moi-même
d'écarter le soupçon d'avoir connivé à cet indigne
procédé, DIDER. Lell. à il.Le Breton. Le clergé s'en
plaignit |de l'appel comme d'abus], et le roi [Phi-
lippe de Valois] se contenta de conniver à cet usage,
VOLT. Moeurs, 76. Nous craignons qu'on ne nous
soupçonne de conniver à ses blasphèmes, D'ALEMB.
Hist. de VAc. franc, v, 265.
— HIST. xvi" s. Il sceut déxtrement conniver à
cette mienne desbauche et aultres pareilles, MONT,
I, 4 97. Et pourtant fault il sur l'heure conniver en
telles faultes, et ne faire pas semblant de les apper-
cevoir, AMYOT, Corn, refréner la colère, 23. Et qui
ont voulu endurer toutes sortes de nécessitez plus-
tost que de conniver à la tyrannie des estrangers,
Satire Mén. p. 233. Et que l'on ne leur faisoit point
de justice; en quoy le conseil du Roy connivoit de
son costé, CASTELNAU, 4 79. Ceux par les yeux des
quels ils ont veu ont esté ou louches ou connivens, de
leur avoir monstre ou laissé voir le noir pour le
blanc, PARÉ, Licorne, réplique.
— ÉTYM. Lat. connivere, cligner les yeux, de
cum,et nivere, cligner; grec, veûeiv (comp. NOTA-
TION).
t CONNOTATIF, IVE (ko-nno-ta-tif, ti-v'), adj.
Terme de grammaire et de logique. Qui sert à indi-
quer une idée secondaire en même temps "que l'idée
principale. || Mot employé par Beauzée pour désigner
l'article le, la, les.
— ÉTYM. Corn, et noter.
t CONNOTATION (ko-nno-ta-sion), s. f. Terme
de grammaire et de logique. Idée particulière que
comporte un terme abstrait à côté du sens général.
— ÉTYM. Corn, et notation.
CONNU, UE (ko-nu, nue), part, passé de con-
naître. 1| 1° Il est connu de tout le monde. II est fort
connu à Paris. Ceux [les principes] de l'esprit sont
des vérités naturelles et connues à tout le monde,
PASC. Pens. part, i, art. 3. Aussi ce n'est pas la n&-
ture de ces choses que je dis qui est connue à
tous, m. ib. art. 2. Il [Arnauld] vécut jusqu'en 4 694,
dans une retraite ignorée du monde, et connue à ses
seuls amis, VOLT. Louis XIV, 37. Aristote, par un
travail qui, aujourd'hui méprisé, n'en est pas moins
un des plus beaux efforts de l'esprit humain, Aris-
tote sut porter l'analyse à sa perfection, en exami-
nant la manière dont notre esprit passe d'une vérité
connue à une inconnue, TURGOT, Ebauche du 2e dis-
cours, Progrès de Vesp. hum. p. 276. || Absolument,
célèbre. C'est un homme très-connu. |j Familière-
ment. Ni vu, ni connu, c'est-à-dire on ne sait absolu-
ment ce qui en est. || Connu! est aussi une sorte
d'exclamation familière par laquelle on interrompt
celui qui vous raconte une bourde, etc. On dit aussi
de même : c'est connu, c'est-à-dire le moyen est
usé, on n'y croit plus. || 2° S. m. Ce qui est connu.
Passer du connu à l'inconnu.
t CONOCARPE (ko-no-kar-p'), adj. Terme de
botanique. Qui a le fruit conique.
— ËTY.M. Kwvoc, cône, et xapreàç, fruit.
fCONOÏDAL, ALE (ko-no-i-dal, da-1'), adj.
Terme didactique. Qui a la forme d'un cône ou qui
en approche.
— ÉTYM. Conoïde.
CONOÏDE (ko-no-i-d'), adj. || 1° Qui a la forme
d'un cône. || Terme d'anatomie. Le corps conoïde, la
glande pinéale. Dents conoïdes, les dents canines.
|| 2° S. m. Terme de géométrie. Solide formé par la
révolution d'une section conique autour de son axe.
Le conoïde parabolique. Le conoïde elliptique.
— ÉTYM. Kwvoei5rjç, de xûWo;, cône, et eiSoç,
forme.
f CONOMINATION (ko-no-mi-na-sion), s. f.
Terme didactique. Indication simultanée de plusieurs
êtres qui ont quelque caose de commun.
— ÉTYM. Co, et nomination.
t CONONITE (ko-no-ni-f), s. m. Sectaire qui
reconnaissait trois dieux.
— ÉTYM. Conon d'Alexandrie en Egypte, héré-
siarque du vi* siècle.
f CONOPHTHALME (ko-no-ftal-m'), adj. Terme
de zoologie. Qui a l'oeil conique.
— ÉTYM. Kùvoç, cône, et ôçOaXfiôç, oeil.
f CONQUASSANT, ANTE (kon-koua-san, san-t'),
adj. Terme d'obstétrique. Qui brise. Douleurs con-
quassantes, douleurs de l'enfantement, quand elles
sont le plus intenses, au moment où la tête de l'en-
fant est engagée dans le bassin.
— ÉTYM. Lat. conquassare, de cum, et quassare
(voy. CASSER).
t CONQUASSATION (kon-koua-sa-sion), s. f.
Terme didactique. Réduction en petits fragments.
CONQUE (kon-k'), s. f. || i° Grande coquille ma-
rine , de l'espèce des bivalves. Dans une conque de
saphir, De huit papillons attelée, Elle passait comme
un zéphir, Et la terre était consolée, BÊRANG. Petite
fée. || L'animal qui vit dedans. Les conques n'ont ni
tête ni cornes ni mâchoires : on ne leur voit que des
trachées, des ouïes, une bouché, un anus et quel-
quefois une sorte de pied, BONNET, Contemplation,
de la nat. 3* partie, ch. 21. || Conque de Vénus,
nom donné à quelques-unes de ces coquilles.
|| 2° Coquille en spirale dont, suivant la Fable,
les tritons se servaient comme de trompe. Après
venaient des tritons qui sonnaient de la trompette
avec leurs conques recourbées, FÉN. Tél. iv. || Par
extension. Ma conque, rappelant mes troupeaux
vagabonds, Leur chanterait cet air si doux à ces
campagnes, A. CHÉN. 4 69. || 3° Terme d'anato-
mie. Cavité profonde que présente dans son milieu
le pavillon de l'oreille, et dans laquelle est l'ori-
fice du conduit auditif. || 4° Vase fait en coquille.
|| 5° Terme de botanique..Conque oreille, famille de
champignons d'une forme extournée. || 6° Ancienne
pièce d'artillerie dont l'âme était plus large à la
bouche qu'à la culasse. || 7° Mesure romaine qui
valait la moitié du cyathe.
— HIST. xvi* s. Telle qu'estoit la nouvelle Cyprine
Venant à bord dans sa conque de mer, DD BELLAY,
vm, 20, verso. Le poix du bled doit estre de cinquante
quatre livres pour conque [sorte de mesure] et de
vingt sept livres pour demie conque, Coustum. génér.
t. n, p. 74 9.
— ÉTYM. Provenç. conca, conclia, comea; espagn.
et ital. conca; portug. coucha, du latin conclia; grec,
xoYxn; sanscrit, çankha.
f CONQUÉRAMMENT (ko-kè-ra-man), adv. En
conquérant, en vainqueur.
— HIST. xi* s. Conquerrantment si finereit H bers,
Ch. de Roi. 204. || xn* s. Li gentils cuens est mors
conquerament, Roncisv. p. 4 06.
— ÉTYM. Conquérant, et le suffixe.ment.
4. CONQUÉRANT, ANTE (kon-ké-ran, ran-t'),
adj. Qui conquiert, qui fait des conquêtes. Un roi
conquérant. Que sont dans leurs succès les peuples
conquérants? Des sujets moinsheureux sousdes rois
plus puissants, c DELAV. Vêpres sicil. i, 2. David,
belliqueux et conquérant, subjugue les ennemis
du peuple de Dieu, BOSS. Hist. n, 4. || Familière-
ment. Avoir un air conquérant, tirer avantage de
sa bonne mine, pour gagner le coeur des belles,
et aussi afficher de la présomption.
2. CONQUÉRANT (kon-kè-ran), s. m. || i" Celui qui
a fait de grandes conquêtes. Tous les conquérants,
Pour être usurpateurs, ne sont pas des tyrans, CORN.
Cinna, n, 4. Seigneur, ce conquérant garde bien
ses conquêtes, m. Nicom. i, 2. [Je vois] L'Arragon
recevoir ce nouveau conquérant, ID. Cid, U, 6.
L'Enjpire et la Hollande se remuent contre un con-
quérant qui menaçait tout le Nord de la servitude,
BOSS. Anne de Gong. Quand on veut parler d'ua
grand conquérant, chacun pense à Alexandre, ID.
la Vallière. Un peu après ce premier partage du
genre humain, Nemrod, homme farouche, devient
par son humeur violente le premier des conqué-
rants, et telle est l'origine des conquêtes, ID. Hist.
ï, 2. Le voyez-vous, ce conquérant? avec quelle ra-
pidité il s'élève de l'occident comme par bonds et
ne touche pas à terre ! semblable dans ses sauts har-
dis et dans sa légère démarebe à ces animaux vi-
goureux et bondissants, il ne s'avance que par vives
et impétueuses saillies, ID. louis de Bourbon. Atta-
quons dans leurs murs ces conquérants si fiers, RAC.
Mithrid. m, 4.... En vain aux conquérants L'erreur,
parmi les rois, donne les premiers rangs, BOIL.
Épît. i. Un conquérant est un homme que les
dieux, irrités contre le genre humain, ont donné
à la terre dans leur colère pour ravager les.royau-
mes, pour répandre partout l'effroi.... FÉN. Tél. vm.
Mais, monsieur, les conquérants ne peuvent pas
toujours dormir jusqués à onze heures, VOIT. Lett.
46. Quels traits me présentent vos fastes, Impitoya-
bles conquérants? J. B. ROUSS. Ode à la Fortune. Il
a été le premier qui ait eu l'ambition d'être con-
quérant , sans avoir l'envie d'agrandir ses États : il
voulait gagner des empires pour les donner, VOLT.
Charles XII, 8. Un conquérant, dans sa fortune
altière, S'est fait un jeu des sceptres si des lois,
BÉRANG. Dieu des bonnes gens. || On le dit au fémi-
nin. Zénobie fut une illustre conquérante. || 2° Au
moral. Je l'ai vu vers le temple où son hymen s'ap-
prête, Mener, en conquérant, sa nouvelle conquête,
RAC. Andr. v, 2. Et conquérant des coeurs vaincus
par ma clémence, VOLT. Mort de Ces. i, 4. || 3° Fig.
Jeune homme bien fait, qui, par son air, par ses
manières et par sa bonne mine, gagne le coeur des
belles. || Au féminin. Si j'avais à revivre, je vou-
drais être une aimable aanquérante ; la beauté a un
droit naturel de commander aux hommes, FONTEN.
Dial. des morts, Alex, et Phryné. Non que Psyché
ne pût se passer de ces choses [de toilette], elle
n'était pas de ces conquérantes à qui il faut un peu
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