COL
directe ou coUateralle, Nouveau coustum. gén. t. i,
p. 864.
— ÉTYM. Voy. COU.
COLAO (ko-la-o), s. m. Sorte de ministre d'État
à la Chine. L'empereur de la Chine envoie ses ordres
par des colao, VOLT. Dial. xv, 2.
—ÉTYM. Portug. colao, du chinois ko-lao, membre
du conseil privé, de ko, pavillon, chambre du con-
seil, et lao, vieillard.
COLARIN (ko-la-rin), s. m. Terme d'architecture.
Nom de la petite frise du chapiteau des colonnes
toscanes et doriques.
— ÉTYM. Ital. collarino, diminutif de collo, col
(voy. COL).
t COLAS (ko-lâ), s. m. H l°Dans le langage fami-'
'ier, homme stupide. Rester là comme un colas.
Il 2° Un des noms du corbeau.
— ÉTYM. Colas, nom propre, employé comme
injure et comme nom d'animal, et abréviation de
Nicolas.
f COLATITUDE (ko-la-ti-tu-d'), s. f. Terme d'as-
tronomie. Complément de la latitude, c'est-à-dire
distance angulaire du pôle au zénith de chaque lieu.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et latitude.
COLATURE (ko-la-tu-r'), s. f. Terme de pharma-
cie. Il i" Action de faire passer un liquide à travers
un tissu de toile ou de laine peu serré, plutôt pour
en séparer le marc que pour l'obtenir d'une trans-
parence parfaite, ce en quoi elle diffère de la filtra-
tion. Il 2° Liqueur ainsi dépurée. Colature de sirop
de chicorée.
— HIST. xvi* s. Puis on les coulera par une esta-
mine, et d'icelle coulature on en trempera des linges,
PAKE, XXI, 22.
— ÉTYM. Colatura, de colare, couler (voy. COULES) .
COLBACK (kol-bak), s. m. Sorte de bonnet à poil
en forme de cône tronqué renversé. || Familière-
ment et populairement, chapeau.
— ÉTYM. Turc, Mbâk, sorte de bonnet garni de
fourrure, porté en Turquie par les drogmans, les
médecins, les Arméniens et les Juifs. Les chasseurs
à cheval en firent usage pour la première fois, en
France, au retour de l'expédition d'Egypte.
f COLCHICACÉ, ÊE (kol-chi-ka-sé, sée), adj.
Terme de botanique. Qui ressemble au colchique.
Il S. f. plur. Les colchicacées, famille de plantes,
dont le colchique est le type.
— ÉTYM. Colchique.
t COLCHICINE (kol-chi-si-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Alcaloïde trouvé dans les semences de colchique.
— ÉTYM. Colchique.
COLCHIQUE (kol-chi-k'), s. m. Terme de botani-
que. Plante bulbeuse cultivée à cause de la beauté
de ses fleurs et de ses propriétés médicinales, dite
aussi tue-chien, veillotte, lis vert, chiennée, sa-
fran des prés (colchicum autumnale, L.).
— ÉTYM. Colchicum, de xoXxixôv, ainsi dit de
la Colchide, patrie de l'empoisonneuse Médée.
COLCOTAR (kol-ko-tar), s. m. Terme de chimie.
Peroxyde de fer roug8 provenant de la décomposi-
tion du protosulfate de fer par le feu.
— HIST. xvi° s. Soulphre, colcotar, litharge d'or,
PARÉ, t. m, p. 636.
— ÉTYM. 11 paraît être un mot inventé par Para-
celse, chimiatre du xvi* siècle.
f COLËE (ko-lée), s. f. Terme de la chevalerie.
Coup qui se donnait sur le cou et qui était partie des
cérémonies pour faire un chevalier.
— HIST. xm° s. Et li dona li uns une colée et dit :
Chevaliers soyés, BEAUM. XXXV,26. Li rois meïsmes
de sa main A à cliascun ceinte l'espée, Et si lor done
la colée, Ren. 26302.
— ÉTYM. Col.
COLÉGATAIRE (ko-lé-ga-tê-r"), s. m.etf. Celui,
celle qui a part avec d'autres aux legs d'un testament.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et légataire.
f COLEODERME (ko-lé-o-dèr-m'), 'adj. Terme de
zoologie. Couvert d'une enveloppe en forme de sac.
— ÉTYM. KoXsè;, étui, et derme.
f COLËOPHYLLE (ko-lé-o-fi-1'), s. f. Terme de
botanique. Gaîne membraneuse qui occupe la base
de la plumule.
— ÉTYM. KoXeè;, étui, et çûXXov, feuille.
tCOLÉOPODE(ko-lé-o-po-d'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a les pattes cachées dans un étui.'
— ÉTYM.KoXeôç, étui, etitoO<;,pied.
COLÉOPTËRE (ko-lé-o-ptè-r'), s. m. Ordre d'in-
sectes dont les deux ailes supérieures, dures, épais-
ses, servent d'enveloppe aux inférieures, qui, étant
membraneuses, se replient sous elles dans l'état du
repos. Le hanneton .est un coléoptèrè, .
— ÉTYM. KoXf.ôjrrepo<;, dexoXsèç, étui, et xtspôv,
aile.
COL
t COLÉOPTILE (ko-lé-o-pti-1'), s. m. Terme de
botanique. Synonyme de coléophylle.
—ÉTYM. KoXeôç, étui, elvmXov, plume.
t COLÉORRHIZE (ko-lé-o-rri-z'), s. f. Terme de
botanique. Gaine membraneuse qui enveloppe la ra-
dicule de l'embryon de certaines plantes monocoty-
lédones.
'— ÉTYM. KoXeèç, étui, et ptÇoc, racine.
COLERA-MORBDS. Voy. CHOLÉRA-MORBUS.
I. COLÈRE (ko-lê-r'), s. f. Sentiment d'irritation
contre ce qui nous blesse. Je l'ai vu dans ses colè-
res, dans des colères affreuses. Vous vous mettez en
colère contre votre fils, PASC. Prov. f8. Mais que
sert la colère où manque le pouvoir? CORN. Serlor.
1, 2 Si pour moi vous êtes en colère, ID. Nicom.
iv, 4. Vous eussiez vu leurs yeux s'enflammer de
fureur, Et dans un même instant, par un effet con-
traire, Leur front pâlir d'horreur et rougir déco-
lère, m. Cinna, 1, 3. Qui foule aux pieds pour vous
vos vainqueurs en colère, RAC. Andr. m, 8. D'autant
plus dangereux en leur âpre colère, Qu'ils prennent
contre nous des armes qu'on révère, MOL. Tart. 1,6.
Il n'y a morale qui tienne, je me veux mettre en co-
lère tout mon soûl, quand il m'en prend envie, ID.
Bourg, gentilh. n, 6. Un certain Grec disait à l'em-
pereur Auguste Que, lorsqu'une aventure en colère
nous met, Nous devons, avant tout, dire notre al-
phabet, Afin que dans ce temps la bile se tempère,
m. Éc. des femmes, n, 4. La colère est superbe et
veut des mots altiers, BOIL. Art p. m. Le tyran est
toujours dans une colère à faire pouffer de rire,
VOLT. Lelt. d'Argental, 27 févr. <765. La douceur,
selon l'Ecriture, rompt la colère, FLÉCHIER, Serm.
n, <6. J'oubliai ma colère et ne sus que pleurer,
RAC. Iphig. n, i. D'autant plus malheureux qu'il
aura su lui plaire, Narcisse, il doit plutôt souhaiter
sa colère, la.'Brit. 11, 2. Je n'épargnerai rien dans
ma juste colère, RAC. Andr. 1, 4. Vous avez vu
quelle ardente colère Allumait de ce roi le visage
sévère, ib. Esth. 11, 9. La colère du roi, comme dit
Salomon, Est terrible, et surtout celle du roi liûn,
LA PONT. Fabl. vm, i 4. La colère lui avait bouché les
oreilles, VAUOEL. Q. C. vin, ). ||La colère de Dieu.
Pressé de toutes parts des colères célestes, lien
vient dessus vous faire fondre les restes, CORN. Pomp.
1, t On m'accable et les astres sévères Ont con-
tre mon amour redoublé leurs colères, MOL. Fâdi.
m, t. Mais, seigneur, s'il le faut, si le ciel en co-
lère Réserve à d'autres yeux la gloire de vous plaire....
RAC. Andr. iv, 5. Marie ignore les saintes colères du
Seigneur, elle reste toute bonté, CHATEAUB. Génie,
1, 1, 5. Il Terme de l'Écriture. Les enfants d'Adam
sont enfants de colère, indignes de l'héritage céleste,
FÉN. xvm, 167. Comme un esclave et un enfant de
colère, MASS. Myst. Purification, 2. || Se dit aussi
en parlant des animaux. La colère du lion. Chien en
colère. || Fig. La colère des flots, la colère des vents,
c'est-à-dire le soulèvement des flots, le souffle im-
pétueux des vents.
— SYN. COLÈRE, COURRODX, EMPORTEMENT. L'em-
portement se distingue tout d'abord des deux autres,
en ce qu'il est la manifestation extérieure soit de la
colère soit du courroux. Une violente colère, un
violent courroux peut être dans le coeur sans qu'il
s'en montre rien au dehors; mais dès qu'il se
montre par des gestes ou des paroles passionnées,
alors il y a emportement. Entre colère et courroux,
il est difficile de trouver aucune nuance dans le
sens; on n'en trouve que dans l'emploi, colère étant
du langage ordinaire comme du langage élevé, tan-
dit que courroux appartient seulement à ce dernier
et se dit surtout de la colère des personnes de haut
rang, de grande condition, ou des êtres célestes.
— HIST. xv° Je ne vai point en cholere Tempester
à la maison, BASSELIN, xv. || xvi* s. Les nobles ne se
pouvans plus contenir, ainsestans par cholere trans-
portez hors d'eulx mesmes, AMYOT, Cor. 27. Nous-
reprenons en cholere ceulx qui se corroucent et cho-
lerent, ID. Comment refréner la colère, 42. A la fin
ils vomissoient grante quantité de cholere [bile] et
mouraient soudainement, ID. Anton. 68. Le reste
des capitaines adveftis de ce collere, demeurèrent
tous entredicts, CARL. VI, 6 De quoy il entra en
un merveilleux colère, ID. VI, <9. Il se retira en co-
lère picarde, ID. VI, 50. La cholere [bile] est chaude
et seiche, PARÉ, Introd. 6. Rien n'est à l'amant im-
possible pour parvenir à son intention; mais, sa
grande colère [passion] refroidie, il treuve en fin de
compte avoir servy d'une grande fable et risée à
tout le peuple, PASQDIER, Jffonop/itte, p. 63., dans LA-
CDRNE. Ayans cogneu que je ne tenois compte de
leur indiscrète façon de faire et que leurs choleres
et artifices ne me pouvoyent divertir du chemin que
COL
663
j'avoye commencé de tenir, CONDÉ, Mémoires, .
p. eu.
— ÉTYM. Bourguig. quelère; provenç. colera,
colra, bile; espagn. colera; ital. collera; du latin
choiera, bile, colère; du grec x°^Pai lui signifie
non pas bile, mais choléra. Colère n'est entré qu'as-
sez tard dans la langue; le mot habituel dans les
âges anciens était ire; puis est venu clwle, bila
(XOXTI, bile); chaude choie, pour dire emportement,
a été longtemps usité.
2. COLÈRE (ko-lê-r'), adj. Qui'se met souvent
en colère. Un prince avare et colère, FLECH. Panég.
n, p. 44fi. Il est fier et colère, CORN. Attila, iv, 2.
S'il est vrai que les riches soient colères, LA BRUT. VI.
Ton ombre [Xerxès] est encore, bien colère et bien
superbe; tu n'étais pas plus emporté quand tu faisais
fouetter la mer, FÉN. xrx, iio. Mais quelle erreur I
non Dieu n'est point colère ; S'il créa tout, à tout il
sert d'appui, BËRANG. Dieu des b. gens Ma femme
est terrible avecque son humeur; Du nom de philo-
sophe-elle fait grand mystère, Mais elle n'en est
pas pour cela moins colère, MOLIÈRE, F. sav. n', 0.
Il Par extension. La vanité ne ine donnait que
trop de penchant à cette humeur colère, J. J. ROUSS.
Éin. IV. Elle me frappe; et moi je feins, dans mon
courroux, De la frapper aussi, mais d'une main lé-
gère, Et je taise samain impuissante et colère, A,
CHÉNIER, Élég. 29.
— REM. Dans le langage populaire, on dit sou-
vent être colère, pour avoir un accès de colère -.j'é-
tais colère en ce moment-là. C'est une faute : colère
signifie non pas l'homme saisi d'un accès de co-
lère, mais l'homme qui se met souvent en colère.
— SYN. COLÈRE, COLÉRIQUE. Le colère est celui qui
se met souvent en colère; le colérique est celui que
son tempérament porte à la colère. Un homme, dit
Roubaud, peut être colérique, sans être colère, s'il
parvient à se vaincre lui-même.
— HIST. xvi" Celuy qui est cholere semble remuant
et actif, AMYOT, Cor. 32. Pelopidas estant de sa na-
ture plus cholere, m. Pèlop. 44. Les femmes sont
plus aigres et plus choleres que les hommes, ID.
Comment refréner la colère, a. Ce n'est pas ma
faute, disons-nous, si je suis cholere, si je n'ay en-
cores establi aucun train asseuré de vie; c'est la
faulte de la jeunesse, MONT, m, -107.
— ÉTYM. Colère i.
f COLERE, ÉE(ko-lé-ré, rée), pari, passé. Mis en
colère.... les combattants à l'égal colères, RÉGNIER,
Ép. n.
fCOLÉRER (SE) (ko-lé-ré), v.rêfl. Se mettre en
colère. Qu'il ne se colère pas si fort. La colère t'em-
porte.—On se colère à moins, HADTEROCHE, Nobles
de province, n, 3. || Ce mot a vieilli; il peut pour-
tant être encore Employé.
— HIST. xvie s. Les Italiens ont plus souvent porté
les marques des François colères, que les François
n'ont porté les marques des Italiens désespérés,
DESPER. Contes, cxxi. Puis, se coleranf en lui
mesme, de ce que.... ID. ib. cm. Mais bien a il sem-
blé à plusieurs léger, prompt et soudain à se cho-
lerer, de sa nature , AMYOT, Flam. 33. Archias
adonc commencea à se cholerer et à le menacer en
courroux, ID. Démosth. 42,
— ÉTYM. Colère i.
i. COLÉRIQUE (ko-lé-ri-k'), adj. Dont le tempéra-
ment est enclin à la colère (voy. COLÈRE 2, à la SY-
NONYMIE). Je hais de tout mon coeur les esprits colé-
riques, MOL. Sgan. <7.
— HIST. xive s. Le colérique a Passault le plus
fort de ire et de discorde, Ménagier, 1, 3. Si comme
un homme trop colérique est enclin à ire, ORESME,
Eth. 77. Il xvie s. Ce fut seulement pouf servir à une
passion cholérique, qu'il mit en combustion et en
trouble plusieurs contrées de l'Italie, AMYOT , A Icib. et
Cor. comp. s. Nous disons qu'un oedème est fait de sang
phlegmatique , un scirrhe du melancholique, un
erysipelas du bilieux et cholérique, PARÉ, Introd. 6.
— ÉTYM. Colère \ ; provenç. coleric; espagn. co-
lerico; ital. cotterico.
2. COLÉRIQUE (ko-ié-ri-k'), s.m. et/ 1. Atteint de
choléra.-Voy. CHOLÉRIQUE.
f COLÉRIQUEMENT (ko-lé-ri-ke-maii), adv. Avec
colère.
— HIST. xv* s. Il faut avoir un peu de patienco
et ne débattre point colleriquement avec eulx,
COMM. iv, 9.
— ÉTYM. Colérique t, et le suffixe ment.
f COLETTE (ko-lè-tf), s. f. Religieuse de Sainte-
Claire, non cloîtrée.
COLI (ko-li). Voy. COLIS.
COLIART (ko-li-ar), s. m Nom vulgaire de la
raie blanche.
directe ou coUateralle, Nouveau coustum. gén. t. i,
p. 864.
— ÉTYM. Voy. COU.
COLAO (ko-la-o), s. m. Sorte de ministre d'État
à la Chine. L'empereur de la Chine envoie ses ordres
par des colao, VOLT. Dial. xv, 2.
—ÉTYM. Portug. colao, du chinois ko-lao, membre
du conseil privé, de ko, pavillon, chambre du con-
seil, et lao, vieillard.
COLARIN (ko-la-rin), s. m. Terme d'architecture.
Nom de la petite frise du chapiteau des colonnes
toscanes et doriques.
— ÉTYM. Ital. collarino, diminutif de collo, col
(voy. COL).
t COLAS (ko-lâ), s. m. H l°Dans le langage fami-'
'ier, homme stupide. Rester là comme un colas.
Il 2° Un des noms du corbeau.
— ÉTYM. Colas, nom propre, employé comme
injure et comme nom d'animal, et abréviation de
Nicolas.
f COLATITUDE (ko-la-ti-tu-d'), s. f. Terme d'as-
tronomie. Complément de la latitude, c'est-à-dire
distance angulaire du pôle au zénith de chaque lieu.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et latitude.
COLATURE (ko-la-tu-r'), s. f. Terme de pharma-
cie. Il i" Action de faire passer un liquide à travers
un tissu de toile ou de laine peu serré, plutôt pour
en séparer le marc que pour l'obtenir d'une trans-
parence parfaite, ce en quoi elle diffère de la filtra-
tion. Il 2° Liqueur ainsi dépurée. Colature de sirop
de chicorée.
— HIST. xvi* s. Puis on les coulera par une esta-
mine, et d'icelle coulature on en trempera des linges,
PAKE, XXI, 22.
— ÉTYM. Colatura, de colare, couler (voy. COULES) .
COLBACK (kol-bak), s. m. Sorte de bonnet à poil
en forme de cône tronqué renversé. || Familière-
ment et populairement, chapeau.
— ÉTYM. Turc, Mbâk, sorte de bonnet garni de
fourrure, porté en Turquie par les drogmans, les
médecins, les Arméniens et les Juifs. Les chasseurs
à cheval en firent usage pour la première fois, en
France, au retour de l'expédition d'Egypte.
f COLCHICACÉ, ÊE (kol-chi-ka-sé, sée), adj.
Terme de botanique. Qui ressemble au colchique.
Il S. f. plur. Les colchicacées, famille de plantes,
dont le colchique est le type.
— ÉTYM. Colchique.
t COLCHICINE (kol-chi-si-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Alcaloïde trouvé dans les semences de colchique.
— ÉTYM. Colchique.
COLCHIQUE (kol-chi-k'), s. m. Terme de botani-
que. Plante bulbeuse cultivée à cause de la beauté
de ses fleurs et de ses propriétés médicinales, dite
aussi tue-chien, veillotte, lis vert, chiennée, sa-
fran des prés (colchicum autumnale, L.).
— ÉTYM. Colchicum, de xoXxixôv, ainsi dit de
la Colchide, patrie de l'empoisonneuse Médée.
COLCOTAR (kol-ko-tar), s. m. Terme de chimie.
Peroxyde de fer roug8 provenant de la décomposi-
tion du protosulfate de fer par le feu.
— HIST. xvi° s. Soulphre, colcotar, litharge d'or,
PARÉ, t. m, p. 636.
— ÉTYM. 11 paraît être un mot inventé par Para-
celse, chimiatre du xvi* siècle.
f COLËE (ko-lée), s. f. Terme de la chevalerie.
Coup qui se donnait sur le cou et qui était partie des
cérémonies pour faire un chevalier.
— HIST. xm° s. Et li dona li uns une colée et dit :
Chevaliers soyés, BEAUM. XXXV,26. Li rois meïsmes
de sa main A à cliascun ceinte l'espée, Et si lor done
la colée, Ren. 26302.
— ÉTYM. Col.
COLÉGATAIRE (ko-lé-ga-tê-r"), s. m.etf. Celui,
celle qui a part avec d'autres aux legs d'un testament.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et légataire.
f COLEODERME (ko-lé-o-dèr-m'), 'adj. Terme de
zoologie. Couvert d'une enveloppe en forme de sac.
— ÉTYM. KoXsè;, étui, et derme.
f COLËOPHYLLE (ko-lé-o-fi-1'), s. f. Terme de
botanique. Gaîne membraneuse qui occupe la base
de la plumule.
— ÉTYM. KoXeè;, étui, et çûXXov, feuille.
tCOLÉOPODE(ko-lé-o-po-d'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a les pattes cachées dans un étui.'
— ÉTYM.KoXeôç, étui, etitoO<;,pied.
COLÉOPTËRE (ko-lé-o-ptè-r'), s. m. Ordre d'in-
sectes dont les deux ailes supérieures, dures, épais-
ses, servent d'enveloppe aux inférieures, qui, étant
membraneuses, se replient sous elles dans l'état du
repos. Le hanneton .est un coléoptèrè, .
— ÉTYM. KoXf.ôjrrepo<;, dexoXsèç, étui, et xtspôv,
aile.
COL
t COLÉOPTILE (ko-lé-o-pti-1'), s. m. Terme de
botanique. Synonyme de coléophylle.
—ÉTYM. KoXeôç, étui, elvmXov, plume.
t COLÉORRHIZE (ko-lé-o-rri-z'), s. f. Terme de
botanique. Gaine membraneuse qui enveloppe la ra-
dicule de l'embryon de certaines plantes monocoty-
lédones.
'— ÉTYM. KoXeèç, étui, et ptÇoc, racine.
COLERA-MORBDS. Voy. CHOLÉRA-MORBUS.
I. COLÈRE (ko-lê-r'), s. f. Sentiment d'irritation
contre ce qui nous blesse. Je l'ai vu dans ses colè-
res, dans des colères affreuses. Vous vous mettez en
colère contre votre fils, PASC. Prov. f8. Mais que
sert la colère où manque le pouvoir? CORN. Serlor.
1, 2 Si pour moi vous êtes en colère, ID. Nicom.
iv, 4. Vous eussiez vu leurs yeux s'enflammer de
fureur, Et dans un même instant, par un effet con-
traire, Leur front pâlir d'horreur et rougir déco-
lère, m. Cinna, 1, 3. Qui foule aux pieds pour vous
vos vainqueurs en colère, RAC. Andr. m, 8. D'autant
plus dangereux en leur âpre colère, Qu'ils prennent
contre nous des armes qu'on révère, MOL. Tart. 1,6.
Il n'y a morale qui tienne, je me veux mettre en co-
lère tout mon soûl, quand il m'en prend envie, ID.
Bourg, gentilh. n, 6. Un certain Grec disait à l'em-
pereur Auguste Que, lorsqu'une aventure en colère
nous met, Nous devons, avant tout, dire notre al-
phabet, Afin que dans ce temps la bile se tempère,
m. Éc. des femmes, n, 4. La colère est superbe et
veut des mots altiers, BOIL. Art p. m. Le tyran est
toujours dans une colère à faire pouffer de rire,
VOLT. Lelt. d'Argental, 27 févr. <765. La douceur,
selon l'Ecriture, rompt la colère, FLÉCHIER, Serm.
n, <6. J'oubliai ma colère et ne sus que pleurer,
RAC. Iphig. n, i. D'autant plus malheureux qu'il
aura su lui plaire, Narcisse, il doit plutôt souhaiter
sa colère, la.'Brit. 11, 2. Je n'épargnerai rien dans
ma juste colère, RAC. Andr. 1, 4. Vous avez vu
quelle ardente colère Allumait de ce roi le visage
sévère, ib. Esth. 11, 9. La colère du roi, comme dit
Salomon, Est terrible, et surtout celle du roi liûn,
LA PONT. Fabl. vm, i 4. La colère lui avait bouché les
oreilles, VAUOEL. Q. C. vin, ). ||La colère de Dieu.
Pressé de toutes parts des colères célestes, lien
vient dessus vous faire fondre les restes, CORN. Pomp.
1, t On m'accable et les astres sévères Ont con-
tre mon amour redoublé leurs colères, MOL. Fâdi.
m, t. Mais, seigneur, s'il le faut, si le ciel en co-
lère Réserve à d'autres yeux la gloire de vous plaire....
RAC. Andr. iv, 5. Marie ignore les saintes colères du
Seigneur, elle reste toute bonté, CHATEAUB. Génie,
1, 1, 5. Il Terme de l'Écriture. Les enfants d'Adam
sont enfants de colère, indignes de l'héritage céleste,
FÉN. xvm, 167. Comme un esclave et un enfant de
colère, MASS. Myst. Purification, 2. || Se dit aussi
en parlant des animaux. La colère du lion. Chien en
colère. || Fig. La colère des flots, la colère des vents,
c'est-à-dire le soulèvement des flots, le souffle im-
pétueux des vents.
— SYN. COLÈRE, COURRODX, EMPORTEMENT. L'em-
portement se distingue tout d'abord des deux autres,
en ce qu'il est la manifestation extérieure soit de la
colère soit du courroux. Une violente colère, un
violent courroux peut être dans le coeur sans qu'il
s'en montre rien au dehors; mais dès qu'il se
montre par des gestes ou des paroles passionnées,
alors il y a emportement. Entre colère et courroux,
il est difficile de trouver aucune nuance dans le
sens; on n'en trouve que dans l'emploi, colère étant
du langage ordinaire comme du langage élevé, tan-
dit que courroux appartient seulement à ce dernier
et se dit surtout de la colère des personnes de haut
rang, de grande condition, ou des êtres célestes.
— HIST. xv° Je ne vai point en cholere Tempester
à la maison, BASSELIN, xv. || xvi* s. Les nobles ne se
pouvans plus contenir, ainsestans par cholere trans-
portez hors d'eulx mesmes, AMYOT, Cor. 27. Nous-
reprenons en cholere ceulx qui se corroucent et cho-
lerent, ID. Comment refréner la colère, 42. A la fin
ils vomissoient grante quantité de cholere [bile] et
mouraient soudainement, ID. Anton. 68. Le reste
des capitaines adveftis de ce collere, demeurèrent
tous entredicts, CARL. VI, 6 De quoy il entra en
un merveilleux colère, ID. VI, <9. Il se retira en co-
lère picarde, ID. VI, 50. La cholere [bile] est chaude
et seiche, PARÉ, Introd. 6. Rien n'est à l'amant im-
possible pour parvenir à son intention; mais, sa
grande colère [passion] refroidie, il treuve en fin de
compte avoir servy d'une grande fable et risée à
tout le peuple, PASQDIER, Jffonop/itte, p. 63., dans LA-
CDRNE. Ayans cogneu que je ne tenois compte de
leur indiscrète façon de faire et que leurs choleres
et artifices ne me pouvoyent divertir du chemin que
COL
663
j'avoye commencé de tenir, CONDÉ, Mémoires, .
p. eu.
— ÉTYM. Bourguig. quelère; provenç. colera,
colra, bile; espagn. colera; ital. collera; du latin
choiera, bile, colère; du grec x°^Pai lui signifie
non pas bile, mais choléra. Colère n'est entré qu'as-
sez tard dans la langue; le mot habituel dans les
âges anciens était ire; puis est venu clwle, bila
(XOXTI, bile); chaude choie, pour dire emportement,
a été longtemps usité.
2. COLÈRE (ko-lê-r'), adj. Qui'se met souvent
en colère. Un prince avare et colère, FLECH. Panég.
n, p. 44fi. Il est fier et colère, CORN. Attila, iv, 2.
S'il est vrai que les riches soient colères, LA BRUT. VI.
Ton ombre [Xerxès] est encore, bien colère et bien
superbe; tu n'étais pas plus emporté quand tu faisais
fouetter la mer, FÉN. xrx, iio. Mais quelle erreur I
non Dieu n'est point colère ; S'il créa tout, à tout il
sert d'appui, BËRANG. Dieu des b. gens Ma femme
est terrible avecque son humeur; Du nom de philo-
sophe-elle fait grand mystère, Mais elle n'en est
pas pour cela moins colère, MOLIÈRE, F. sav. n', 0.
Il Par extension. La vanité ne ine donnait que
trop de penchant à cette humeur colère, J. J. ROUSS.
Éin. IV. Elle me frappe; et moi je feins, dans mon
courroux, De la frapper aussi, mais d'une main lé-
gère, Et je taise samain impuissante et colère, A,
CHÉNIER, Élég. 29.
— REM. Dans le langage populaire, on dit sou-
vent être colère, pour avoir un accès de colère -.j'é-
tais colère en ce moment-là. C'est une faute : colère
signifie non pas l'homme saisi d'un accès de co-
lère, mais l'homme qui se met souvent en colère.
— SYN. COLÈRE, COLÉRIQUE. Le colère est celui qui
se met souvent en colère; le colérique est celui que
son tempérament porte à la colère. Un homme, dit
Roubaud, peut être colérique, sans être colère, s'il
parvient à se vaincre lui-même.
— HIST. xvi" Celuy qui est cholere semble remuant
et actif, AMYOT, Cor. 32. Pelopidas estant de sa na-
ture plus cholere, m. Pèlop. 44. Les femmes sont
plus aigres et plus choleres que les hommes, ID.
Comment refréner la colère, a. Ce n'est pas ma
faute, disons-nous, si je suis cholere, si je n'ay en-
cores establi aucun train asseuré de vie; c'est la
faulte de la jeunesse, MONT, m, -107.
— ÉTYM. Colère i.
f COLERE, ÉE(ko-lé-ré, rée), pari, passé. Mis en
colère.... les combattants à l'égal colères, RÉGNIER,
Ép. n.
fCOLÉRER (SE) (ko-lé-ré), v.rêfl. Se mettre en
colère. Qu'il ne se colère pas si fort. La colère t'em-
porte.—On se colère à moins, HADTEROCHE, Nobles
de province, n, 3. || Ce mot a vieilli; il peut pour-
tant être encore Employé.
— HIST. xvie s. Les Italiens ont plus souvent porté
les marques des François colères, que les François
n'ont porté les marques des Italiens désespérés,
DESPER. Contes, cxxi. Puis, se coleranf en lui
mesme, de ce que.... ID. ib. cm. Mais bien a il sem-
blé à plusieurs léger, prompt et soudain à se cho-
lerer, de sa nature , AMYOT, Flam. 33. Archias
adonc commencea à se cholerer et à le menacer en
courroux, ID. Démosth. 42,
— ÉTYM. Colère i.
i. COLÉRIQUE (ko-lé-ri-k'), adj. Dont le tempéra-
ment est enclin à la colère (voy. COLÈRE 2, à la SY-
NONYMIE). Je hais de tout mon coeur les esprits colé-
riques, MOL. Sgan. <7.
— HIST. xive s. Le colérique a Passault le plus
fort de ire et de discorde, Ménagier, 1, 3. Si comme
un homme trop colérique est enclin à ire, ORESME,
Eth. 77. Il xvie s. Ce fut seulement pouf servir à une
passion cholérique, qu'il mit en combustion et en
trouble plusieurs contrées de l'Italie, AMYOT , A Icib. et
Cor. comp. s. Nous disons qu'un oedème est fait de sang
phlegmatique , un scirrhe du melancholique, un
erysipelas du bilieux et cholérique, PARÉ, Introd. 6.
— ÉTYM. Colère \ ; provenç. coleric; espagn. co-
lerico; ital. cotterico.
2. COLÉRIQUE (ko-ié-ri-k'), s.m. et/ 1. Atteint de
choléra.-Voy. CHOLÉRIQUE.
f COLÉRIQUEMENT (ko-lé-ri-ke-maii), adv. Avec
colère.
— HIST. xv* s. Il faut avoir un peu de patienco
et ne débattre point colleriquement avec eulx,
COMM. iv, 9.
— ÉTYM. Colérique t, et le suffixe ment.
f COLETTE (ko-lè-tf), s. f. Religieuse de Sainte-
Claire, non cloîtrée.
COLI (ko-li). Voy. COLIS.
COLIART (ko-li-ar), s. m Nom vulgaire de la
raie blanche.
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