660"
COÉ
otamines cohérentes, étamines qui tiennent les unes
aux autres, soit par des poils, soit par une substance
glutineuse. || 2° Fig. Ce discours est cohérent dans
toutes ses parties. Rien de moins cohérent que ce
mémoire.
— ËTYM. Lat. cohxrens, de cohscrere, être cohé-
rent, de co, ethxrere, être attaché (comp. HÉRÉTIQUE).
fCOHÉRITER (kô-é-ri-té), v. n. Etre cohéritier.
— ÊTYM. Co.,.. préfixe, et hériter.
COHÉRITIER, 1ERE (ko-é-ri-tié, tiê-r'), s. m. et f.
Terme de droit. Celui, celle qui hérite avec un autre.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et héritier.
COHÉSION (ko-è-zion; en poésie, de quatre syl-
labes), s. f. Terme de physique. Force en vertu de
laquelle les particules des corps solides se tiennent
entrj elles. Dans les corps la cohérence est l'effet de la
cohésion. || Fig. La cohésion des parties d'un empire.
— ÉTYM. Cohassum, supin de cohxrere (voy. CO-
HÉRENT).
t COHIBANT, ANTE (ko-i-ban, ban-t'), adj.
Terme didactique: Qui isole. La propriété cohibanle
de la résine à l'égard de l'électricité.
— ÉTYM. Lat.cohî'bere, arrêter, de co, ethabere,
avoir, tenir.
t COHIBITION (ko-i-bi-sion), s. f. Terme didac-
tique. Empêchement d'agir.
— ÉTYM. Voy. COniBANT.
f COIIIER (ko-ié), s. m. Terme d'eaux et forêts.
Espèce de chêne pédoncule.
— ÊTYM. Queue : c'est-à-dire qui a une queue,
un pédoncule.
COHOBATION (ko-o-bà-sion), s. f. Terme de phar-
macie. Action de cohober.
— ÉTYM. Cohober.
COHOBÉ, ÉE (ko-o-bé, bée), part, passé. Une li-
queur cohobée. || Ce mot technique est assez mal
employé dans ce passage de Rousseau, où il n'a pas
un sens exact : Les esprits vivifiants retenus et
cohobés dans son sang, J. i. ROUSS. Ém. rv.
COHOBER (ko-o-bé). v. a. Terme de pharmacie.
Distiller plusieurs fois de suite une liqueur sur son
résidu, ou mieux sur de nouvelles substances, pour
qu'elle se charge davantage des principes volatils.
— ÉTYM. Origine inconnue.
COHORTE (ko-or-f), s. f. || 1" Terme d'antiquité.
Troupe d'infanterie chez les Romains qui était la
iO'partie de la légion. || 2° En général, troupe de
combattants. Pouvions-nous le surprendre ou forcer
les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes
les portes? CORN. Héracl. iv, 6. Il parle, et, défiant
leurs nombreuses cohortes, Du palais à ces mots il
fait ouvrir les portes, RAC. Milhr. v, 4. De ses fiers
étrangers assemblant les cohortes, ID. Alhal. i, 2.
N'y reste-t-il que vous et vos saintes cohortes [les
lévites]? ID. ib. ni, 7. Il sort demi-parê; mais déjà
sur sa porte II voit de saints guerriers une ardente
cohorte, Qui tous, remplis pour lui d'une égale vi-
gueur.... BOIL. Lutrin, v. || 3°Familièrement, toute
sorte de gens réunis en troupe. Et bravant des ser-
gents la timide cohorte, BOIL. Sal. v. || 4° Sous
l'Empire de Napoléon 1", division déterminée de la
Légion d'honneur. || Troupe de gardes nationaux
mobilisés, en ist4, au début de l'invasion.
— HIST. xiv" s. Cohorte n'estoit autre chose que
une certaine dote ou compaignie de genz armez,
BERCHEOHE, f° 2. Les cohortes eslèurent leurs centu-
rions, ID. f° 74. || xvi's. [ils] Sont venus voirla royalle
cohorte, Amour, triumphe, et beauté souveraine,
MAROT, n, 260.
— ÉTYM. Le latin cohors.
COHDE (ko-ue), s. f. || 1° Autrefois, dans quel-
ques provinces, nom du lieu où les petites justices
se tenaient. Le procureur était à la cohue. || 2" As-
semblée bruyante et tumultueuse. Toute cette
cohue se dispersa, HAMILT. Gramm. 3. Si.... En
pareille cohue on me peut retenir, BOIL. Sat. m.
Minerve seule à Samos descendue Avait du ciel
suivi les souverains; Mais du Dieu Pan, des Fau-
nes, des Sylvains, Elle évitait l'indécente cohue,
MALFIL. Narcisse, ch. in. Et votre complaisance un
peu moins étendue De tant de soupirants chas-
serait la cohue, MOL. Mis. n, t. Je serais mort en
quatre jours, s'il me fallait vivre en homme du
monde : je suis tranquille au milieu du tintamarre
et solitaire dans la cohue, VOLT. Lelt. Mme Florian,
42 oct * 767. || 3" Confusion dans une assemblée trop
nombreuse. Il y avait trop de cohue à ce bal. || 4e An-
ciennement, criaillerie, clameur. On lui a fait une
cohue dont il a été fort touché, SCARRON, dans RI-
CHELET.
— HIST. xm" s. Cohue [sorte de tribunal], dans un
titre de <23B', Bill, des Chartes, 4« sér. t. ru, p. 469.
/' "yvs. X Raoul est donnée la garde du guichet et
COI
de la cohue de la vicomte de Pontiaudemer, DU CANGE,
eohua. Les dis Anglois se logèrent en la ditte ville,
et visitèrent une parrigue forte de muraille et une
cohue près du dit fort.... bouta le feu en la ditte co-
hue et ou [au] dit parrin, ID. ib. Que les baillifs et
vicomtes soient diligens d'aller en cohue dedens
prime le premier jour de leur auditoire, ID. ib.
|| xv" s. Servir les maçons et couvreurs au chastel
et es cohues et estaux comme au chastel, DELISLE,
Agric. normande au moyen âge, p. 83. Je n'irai
plus à la cohue Où chascun joue ou brait ou hue,
Pathelin mourant, dans LACURNE. || xvie S. 11 n'y
a pas tant de chiquaneries aux cohues, comme
on en trouve entre les courtizans pour destourner
un démenti, PASQUIER, Lettres, t. i, p. 6)2, dans
LACURNE.
— ÉTYM. Sans doute, comme le propose Diez, de
co, et huer, à cause de bruit qui se fait aux halles
ou dans les juridictions des halles ; halle, juridiction
des halles, étant le sens primitif de cohue. Bas-lat.
cohua.
COI, COITE (koi, koi-t'), adj. || i°Qui se tient là
sans se remuer, sans rien dire. 11 était coi près du
feu. Le bon sire le souffre et se tient toujours coi,
LA FONT. Fabl. m, 4. Dans les visites qui sont faites,
Le renard se dispense, et se tient clos et coi, ID. ib.
vin, 3. Tenez-vous coi, ID. Rém. Il souffre en si-
lence et se tient coi, J. j. RODSS. Ém. i. || Chambre
coite, chambre bien fermée et bien chaude. Cette
locution a vieilli. || Âdv. Lors le manant les arrêtant
tout coi [tout à coup], LA FONT. Vill. Sur ce propos
l'autre l'arrête coi, ID. Scrv. || 2° Où règne le repos.
Ces fertiles vallons, ces ombrages si cois, LA FONT.
Joe. Qui préférait à la pompe des villes Vos antres
cois, vos chants simples et doux, ID. Épttre v. Sous
les ombrages toujours cois De Sully, ce séjour tran-
quille, VOLT. Lett. envers eten prose, 7. || Substan-
tivement. Sur le coi de la nuit, LA FONT. Cloch. Locu-
tion qui vieillit.
— HIST. xr s. Por Pinabel [ils] se contienent
plus quei, Ch. de Roi. CCLXXVII. || xne s. L'empereor
ferez ster à son coi, Ronc. p. 27. Je trop redout
[redoute]- celle qu'amer [je] souloie, La grant, la
gente, et la simple et la coie, Coud, p. t25. Moût
me semont amors que je m'envoise[m'égaye] .Quant
je plus doi de chanter estre cois, QUESNES, Roman-
cero, p. 83. Bêle Yolans en chambre coie Sur ses
genouz pailes desploie, Coust un fil d'or, l'autre de
soie, ib. p. 63. Courtois ameor, Qui à sejor [en re-
pos] Gisez en chambre coie,ib. p. 68. Lireisde Egypte
se tint tut coi en sa terre, Rois, 432. || xnr s. Et
quant Grieu les virent venir, si ordenerent leur ba-
tailles, et les atendirent tuit coi devant, leur paveil-
lons, VILLEH. LXV. Moût [elle] fu taisant et quoie,
Berte, cxvn. Et il me dit : tenez-vous tout quoy ;
car je vous weil demander.... JOINV. 256. Lamer, qui
estoit moult quoye, ID. 287. ]| xv's. Et conviendrait
qu'ils [les Escots] se combalissent à leur meschef,
ou ils demeureraient tous coys en Angleterre pris à
la trappe, FÎOISS. I, I, 36. Adonc fit-on arrester l'ost
tout coi pour avoir autre conseil, ID. I, I, 4). Le roi
Charles de France fut durement sage et subtil, et
bien le montra tant comme il vesqui; car tout quoi
estoit en ses chambres et en ses déduits, ID. II, II,
45. || XVI* s. Quand marys gardent leurs femelles,
Ils ont droit, je m'en tais tout coy, MAROT, m, 68.
Si les ennemis vous courent sus, attendez les de pied
coy, MONT, I, 356. Nature [caractère] lente, coye
et reposée, AMYOT, Fab. 2. Le peuple se teut etluy
donna coye audience pour ouïr ses raisons, ID. Cor.
26. Le plus désert d'un séparé rivage, Et la frayeur
des antres les plus cois, RONS. 5.
— ÉTYM. Wallon, keût, keûte fém. ; picard, à
l'eoyette, à l'aise; Berry, coué, se mettre à la coi,
se mettre à l'abri; provenç. quels; catal. quiet;
espagn. etital. quieto; du latin quietus, de quies,
repos.
f COÏ (ko-i), s. m. Conduit en bois pour le net-
toyage d'un marais salant.
COIFFE (koi-f), s. f. || 1° Ajustement de tête en
toile ou en tissu léger, autrefois à l'usage de toutes les
femmes, aujourd'hui à l'usage seulement des fem-
mes de la campagne ou des femmes des villes qui
se mettent comme à la campagne. Vos coiffes sont
faites, MOL. Éc. des f. i, 4. Une coiffe, un bout de
ruban sont pour les filles autant d'affaires impor-
tantes , FÊN. xvn, 83. La coiffe , la paroisse, la
chapelle, l'assiduité aux offices et des jargons de
dévotions l'avaient lavée [Mme de Vendatour] de
toute tache, ST-SIM. (30,. 187. Pour moi je riais
sous ma coiffe, SÉV. 44. || Brider sa coiffe, se ca-
cher avec les brides de sa coiffe. Si Quanto [Mme de
Montespan] avait bridé sa coiffe, elle ne serait pas
COI
dans l'agitation où elle est, n>. S20. || Autrefois,
au pluriel, les coiffes, la coiffe avec le voile et ce
qui en dépend. Elle ôta ses coiffes, son écharpe,
HAMILT. Gramm. 4. || Coiffe de nuit, coiffe Je toile
qu'on mettait dans le bonnet de nuit. || Fig. Être
triste comme un bonnet de nuit sans coiffe, être
chagrin et mélancolique. Aujourd'hui on dit seule-
ment, être triste comme un bonnet de nuit. || Coiffe
à perruque , tissu portant les cheveux- de la perru-
que. || 2° Coiffe de chapeau, sorte de coiffe qui gar-
nit l'intérieur d'un chapeau. || 3° Terme d'anato-
mie. Portion des membranes foetales que l'enfant
pousse quelquefois devant lui, et qui se trouve alors
sur sa tête dans l'accouchement ordinaire. Cet en- -
fant avait la coiffe en naissant. Nous devenons chry-
salides dans l'utérus, lorsque nous sommes dans
cette enveloppe qu'on nomme coiffe, VOLT. New-
ton, i, 8. || Terme de botanique. Enveloppe membra-
neuse ou sorte de bourse qui recouvre l'urne ou
cupule des mousses, et qui se rompt circulairement
par son milieu. || 4° Terme de marine. Morceau de
toile en croix de Malte pour recouvrir le bout des hau-
bans. || 5° Terme de pêche. Filet à grandes mailles
et évasé, qui se place à l'embouchure d'un filet à
manche. || 6° Terme de boucherie. Membrane séreuse
dans laquelle on fait cuire le foie de porc. On dit aussi
toilette. || 7" Terme de mécanique. La coiffe d'une
chèvre, la partie supérieure de cette machine.
— HIST. xic s. [Il] tranche la coife entresques à la
char, Ch. de Roi. CCL. | j xne s. Ne fust la coife du blanc
haubert safré.... Ronc. p. 81. Ainsi [ils] fièrent de
haches com vilain de flael; N'i avnient garant ne
coife ne chapel, Sax. ix. Desor la coife de l'auberc
doublentin, Raoul de C. i8. ||xme s. Bauduins de
Soriel ne les va de riens espargnant, ains le fiert
de l'espée parmi la coiffe de fier [fer], H. DE VA-
LENC. xxvi. Ouvrières de coiffes à dames, et taies
à orilliers, et de paveillons que on met par desus les
autez [autels] ,Liv. des met. 85. Les chevaliers qui se
combatent por murtre ou por homecide se deivent
combatreàpiéet sans coifes, les testes roigniéesàla
reonde, Ass. de J. i, t65. Il m'ala maintenant
querre coiffes blanches et me pingna moult bien,
JOINV. 253. Laissons huer ceste chiennaille; parla
quoife Dieu, ainsi comme il juroit, encore en par-
lerons nous de ceste journée es chambres des da-
mes, ID. 228. |[ xive s. Gardez, belle seur, que vos
cheveulx, vostre coiffe, vostre cueuvrechief et vos-
tre chapperon soient bien simplement ordenés, Mé-
nagier, i, t. Coiffe et habit fourré [il] portoit,
BRUYANT, dans Me'nagier, t. n, p. 24. Puis oste
[en découpant le cerf] une coiffe de gresse qui est
appelée foullie, et l'oste avec l'autre gresse que tu
trouveras ez boyaux, Modus , f" xxn, verso.' Les
assistans direct que le dit Jehan gaignoit bien à
avoir deux buffes ou coiffes [coups sur la tête], DU
CANGE , coifeta. || xv° s. Et demoura messire Re-
gnault tout nud hors mis de quafe, FROISS. II, ni,
59. || xvic s. Epiploon, vulgairement la coêffe, PARÉ,
I, 4 3. Le semblable se fait à l'enfant laissant sa
coêffe [amnios] au ventre de sa mère, ID. XVJII, te.
— ÉTYM. "Wallon, coif, s. m.; provenç. cofa;
espagn. cofia et escofia; portug. coifa; ital. cuffia
et scuffkt ; bas-lat. cofea dans Fortunatus Venant! us,
cuphia dans Alcuin. On l'a tiré de l'ancien haut-
allemand seufi, chevelure; mais seufi n'aurait donné
ni dans le provençal ni dans le français un mot
sans s; d'un mot hébreu kova, que Diez rejette et
qui est en effet très-peu probable ; de l'allemand
Haube, bonnet; holland. huif; suédois, hufoa, à
quoi Diez objecte que l'h de l'allemand ne se change
pas en c roman dans les noms appellàtifs ; enfin Diez
propose le haut-allemand kuppa, kuppha, mitre,
qui, par une dérivation très-facile en cette langue,
a pu donner kuphja, d'où-le bas-latin cofea, cu-
phia; à quoi il ajoute, comme kuppha n'a point de
tenants et aboutissants dans l'allemand, qu'il vient
du latin cuppa,- vase, vaisseau, coupe, une assi-
milation de forme ayant fait la transition de sens.
On remarquera que l'italien prend facilement une s
épenthétique, qui n'a rien d'étymologique; c'est de
là que vient scufjia et le français escofion.
COIFFÉ, ÉE (koi-fé, fée), part, passé. \\ 1° Qui porte
une coiffe. Une femme coiffée à la mode de son
pays.Un escadron coiffé d'abord court à son aide;
L'une chauffe un bouillon, l'autre apprête un re-
mède, BOIL. Sot. x.JI Qui porte un vêtement de tête,
quelconque. Coiffé d'un chapeau, d'une perruque.
|| Qui a une coiffure quelconque! Une femme coiffée
en cheveux, c'est-à-dire qui n'ad'autre coiffure que ses
cheveux. Madame Aubert paraît avec un air mo-
deste, Bien coiffée en cheveux, un déshabillé leste,
VOLT. M Dépositaire, ni, 2. || Spécialement, qui
COÉ
otamines cohérentes, étamines qui tiennent les unes
aux autres, soit par des poils, soit par une substance
glutineuse. || 2° Fig. Ce discours est cohérent dans
toutes ses parties. Rien de moins cohérent que ce
mémoire.
— ËTYM. Lat. cohxrens, de cohscrere, être cohé-
rent, de co, ethxrere, être attaché (comp. HÉRÉTIQUE).
fCOHÉRITER (kô-é-ri-té), v. n. Etre cohéritier.
— ÊTYM. Co.,.. préfixe, et hériter.
COHÉRITIER, 1ERE (ko-é-ri-tié, tiê-r'), s. m. et f.
Terme de droit. Celui, celle qui hérite avec un autre.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et héritier.
COHÉSION (ko-è-zion; en poésie, de quatre syl-
labes), s. f. Terme de physique. Force en vertu de
laquelle les particules des corps solides se tiennent
entrj elles. Dans les corps la cohérence est l'effet de la
cohésion. || Fig. La cohésion des parties d'un empire.
— ÉTYM. Cohassum, supin de cohxrere (voy. CO-
HÉRENT).
t COHIBANT, ANTE (ko-i-ban, ban-t'), adj.
Terme didactique: Qui isole. La propriété cohibanle
de la résine à l'égard de l'électricité.
— ÉTYM. Lat.cohî'bere, arrêter, de co, ethabere,
avoir, tenir.
t COHIBITION (ko-i-bi-sion), s. f. Terme didac-
tique. Empêchement d'agir.
— ÉTYM. Voy. COniBANT.
f COIIIER (ko-ié), s. m. Terme d'eaux et forêts.
Espèce de chêne pédoncule.
— ÊTYM. Queue : c'est-à-dire qui a une queue,
un pédoncule.
COHOBATION (ko-o-bà-sion), s. f. Terme de phar-
macie. Action de cohober.
— ÉTYM. Cohober.
COHOBÉ, ÉE (ko-o-bé, bée), part, passé. Une li-
queur cohobée. || Ce mot technique est assez mal
employé dans ce passage de Rousseau, où il n'a pas
un sens exact : Les esprits vivifiants retenus et
cohobés dans son sang, J. i. ROUSS. Ém. rv.
COHOBER (ko-o-bé). v. a. Terme de pharmacie.
Distiller plusieurs fois de suite une liqueur sur son
résidu, ou mieux sur de nouvelles substances, pour
qu'elle se charge davantage des principes volatils.
— ÉTYM. Origine inconnue.
COHORTE (ko-or-f), s. f. || 1" Terme d'antiquité.
Troupe d'infanterie chez les Romains qui était la
iO'partie de la légion. || 2° En général, troupe de
combattants. Pouvions-nous le surprendre ou forcer
les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes
les portes? CORN. Héracl. iv, 6. Il parle, et, défiant
leurs nombreuses cohortes, Du palais à ces mots il
fait ouvrir les portes, RAC. Milhr. v, 4. De ses fiers
étrangers assemblant les cohortes, ID. Alhal. i, 2.
N'y reste-t-il que vous et vos saintes cohortes [les
lévites]? ID. ib. ni, 7. Il sort demi-parê; mais déjà
sur sa porte II voit de saints guerriers une ardente
cohorte, Qui tous, remplis pour lui d'une égale vi-
gueur.... BOIL. Lutrin, v. || 3°Familièrement, toute
sorte de gens réunis en troupe. Et bravant des ser-
gents la timide cohorte, BOIL. Sal. v. || 4° Sous
l'Empire de Napoléon 1", division déterminée de la
Légion d'honneur. || Troupe de gardes nationaux
mobilisés, en ist4, au début de l'invasion.
— HIST. xiv" s. Cohorte n'estoit autre chose que
une certaine dote ou compaignie de genz armez,
BERCHEOHE, f° 2. Les cohortes eslèurent leurs centu-
rions, ID. f° 74. || xvi's. [ils] Sont venus voirla royalle
cohorte, Amour, triumphe, et beauté souveraine,
MAROT, n, 260.
— ÉTYM. Le latin cohors.
COHDE (ko-ue), s. f. || 1° Autrefois, dans quel-
ques provinces, nom du lieu où les petites justices
se tenaient. Le procureur était à la cohue. || 2" As-
semblée bruyante et tumultueuse. Toute cette
cohue se dispersa, HAMILT. Gramm. 3. Si.... En
pareille cohue on me peut retenir, BOIL. Sat. m.
Minerve seule à Samos descendue Avait du ciel
suivi les souverains; Mais du Dieu Pan, des Fau-
nes, des Sylvains, Elle évitait l'indécente cohue,
MALFIL. Narcisse, ch. in. Et votre complaisance un
peu moins étendue De tant de soupirants chas-
serait la cohue, MOL. Mis. n, t. Je serais mort en
quatre jours, s'il me fallait vivre en homme du
monde : je suis tranquille au milieu du tintamarre
et solitaire dans la cohue, VOLT. Lelt. Mme Florian,
42 oct * 767. || 3" Confusion dans une assemblée trop
nombreuse. Il y avait trop de cohue à ce bal. || 4e An-
ciennement, criaillerie, clameur. On lui a fait une
cohue dont il a été fort touché, SCARRON, dans RI-
CHELET.
— HIST. xm" s. Cohue [sorte de tribunal], dans un
titre de <23B', Bill, des Chartes, 4« sér. t. ru, p. 469.
/' "yvs. X Raoul est donnée la garde du guichet et
COI
de la cohue de la vicomte de Pontiaudemer, DU CANGE,
eohua. Les dis Anglois se logèrent en la ditte ville,
et visitèrent une parrigue forte de muraille et une
cohue près du dit fort.... bouta le feu en la ditte co-
hue et ou [au] dit parrin, ID. ib. Que les baillifs et
vicomtes soient diligens d'aller en cohue dedens
prime le premier jour de leur auditoire, ID. ib.
|| xv" s. Servir les maçons et couvreurs au chastel
et es cohues et estaux comme au chastel, DELISLE,
Agric. normande au moyen âge, p. 83. Je n'irai
plus à la cohue Où chascun joue ou brait ou hue,
Pathelin mourant, dans LACURNE. || xvie S. 11 n'y
a pas tant de chiquaneries aux cohues, comme
on en trouve entre les courtizans pour destourner
un démenti, PASQUIER, Lettres, t. i, p. 6)2, dans
LACURNE.
— ÉTYM. Sans doute, comme le propose Diez, de
co, et huer, à cause de bruit qui se fait aux halles
ou dans les juridictions des halles ; halle, juridiction
des halles, étant le sens primitif de cohue. Bas-lat.
cohua.
COI, COITE (koi, koi-t'), adj. || i°Qui se tient là
sans se remuer, sans rien dire. 11 était coi près du
feu. Le bon sire le souffre et se tient toujours coi,
LA FONT. Fabl. m, 4. Dans les visites qui sont faites,
Le renard se dispense, et se tient clos et coi, ID. ib.
vin, 3. Tenez-vous coi, ID. Rém. Il souffre en si-
lence et se tient coi, J. j. RODSS. Ém. i. || Chambre
coite, chambre bien fermée et bien chaude. Cette
locution a vieilli. || Âdv. Lors le manant les arrêtant
tout coi [tout à coup], LA FONT. Vill. Sur ce propos
l'autre l'arrête coi, ID. Scrv. || 2° Où règne le repos.
Ces fertiles vallons, ces ombrages si cois, LA FONT.
Joe. Qui préférait à la pompe des villes Vos antres
cois, vos chants simples et doux, ID. Épttre v. Sous
les ombrages toujours cois De Sully, ce séjour tran-
quille, VOLT. Lett. envers eten prose, 7. || Substan-
tivement. Sur le coi de la nuit, LA FONT. Cloch. Locu-
tion qui vieillit.
— HIST. xr s. Por Pinabel [ils] se contienent
plus quei, Ch. de Roi. CCLXXVII. || xne s. L'empereor
ferez ster à son coi, Ronc. p. 27. Je trop redout
[redoute]- celle qu'amer [je] souloie, La grant, la
gente, et la simple et la coie, Coud, p. t25. Moût
me semont amors que je m'envoise[m'égaye] .Quant
je plus doi de chanter estre cois, QUESNES, Roman-
cero, p. 83. Bêle Yolans en chambre coie Sur ses
genouz pailes desploie, Coust un fil d'or, l'autre de
soie, ib. p. 63. Courtois ameor, Qui à sejor [en re-
pos] Gisez en chambre coie,ib. p. 68. Lireisde Egypte
se tint tut coi en sa terre, Rois, 432. || xnr s. Et
quant Grieu les virent venir, si ordenerent leur ba-
tailles, et les atendirent tuit coi devant, leur paveil-
lons, VILLEH. LXV. Moût [elle] fu taisant et quoie,
Berte, cxvn. Et il me dit : tenez-vous tout quoy ;
car je vous weil demander.... JOINV. 256. Lamer, qui
estoit moult quoye, ID. 287. ]| xv's. Et conviendrait
qu'ils [les Escots] se combalissent à leur meschef,
ou ils demeureraient tous coys en Angleterre pris à
la trappe, FÎOISS. I, I, 36. Adonc fit-on arrester l'ost
tout coi pour avoir autre conseil, ID. I, I, 4). Le roi
Charles de France fut durement sage et subtil, et
bien le montra tant comme il vesqui; car tout quoi
estoit en ses chambres et en ses déduits, ID. II, II,
45. || XVI* s. Quand marys gardent leurs femelles,
Ils ont droit, je m'en tais tout coy, MAROT, m, 68.
Si les ennemis vous courent sus, attendez les de pied
coy, MONT, I, 356. Nature [caractère] lente, coye
et reposée, AMYOT, Fab. 2. Le peuple se teut etluy
donna coye audience pour ouïr ses raisons, ID. Cor.
26. Le plus désert d'un séparé rivage, Et la frayeur
des antres les plus cois, RONS. 5.
— ÉTYM. Wallon, keût, keûte fém. ; picard, à
l'eoyette, à l'aise; Berry, coué, se mettre à la coi,
se mettre à l'abri; provenç. quels; catal. quiet;
espagn. etital. quieto; du latin quietus, de quies,
repos.
f COÏ (ko-i), s. m. Conduit en bois pour le net-
toyage d'un marais salant.
COIFFE (koi-f), s. f. || 1° Ajustement de tête en
toile ou en tissu léger, autrefois à l'usage de toutes les
femmes, aujourd'hui à l'usage seulement des fem-
mes de la campagne ou des femmes des villes qui
se mettent comme à la campagne. Vos coiffes sont
faites, MOL. Éc. des f. i, 4. Une coiffe, un bout de
ruban sont pour les filles autant d'affaires impor-
tantes , FÊN. xvn, 83. La coiffe , la paroisse, la
chapelle, l'assiduité aux offices et des jargons de
dévotions l'avaient lavée [Mme de Vendatour] de
toute tache, ST-SIM. (30,. 187. Pour moi je riais
sous ma coiffe, SÉV. 44. || Brider sa coiffe, se ca-
cher avec les brides de sa coiffe. Si Quanto [Mme de
Montespan] avait bridé sa coiffe, elle ne serait pas
COI
dans l'agitation où elle est, n>. S20. || Autrefois,
au pluriel, les coiffes, la coiffe avec le voile et ce
qui en dépend. Elle ôta ses coiffes, son écharpe,
HAMILT. Gramm. 4. || Coiffe de nuit, coiffe Je toile
qu'on mettait dans le bonnet de nuit. || Fig. Être
triste comme un bonnet de nuit sans coiffe, être
chagrin et mélancolique. Aujourd'hui on dit seule-
ment, être triste comme un bonnet de nuit. || Coiffe
à perruque , tissu portant les cheveux- de la perru-
que. || 2° Coiffe de chapeau, sorte de coiffe qui gar-
nit l'intérieur d'un chapeau. || 3° Terme d'anato-
mie. Portion des membranes foetales que l'enfant
pousse quelquefois devant lui, et qui se trouve alors
sur sa tête dans l'accouchement ordinaire. Cet en- -
fant avait la coiffe en naissant. Nous devenons chry-
salides dans l'utérus, lorsque nous sommes dans
cette enveloppe qu'on nomme coiffe, VOLT. New-
ton, i, 8. || Terme de botanique. Enveloppe membra-
neuse ou sorte de bourse qui recouvre l'urne ou
cupule des mousses, et qui se rompt circulairement
par son milieu. || 4° Terme de marine. Morceau de
toile en croix de Malte pour recouvrir le bout des hau-
bans. || 5° Terme de pêche. Filet à grandes mailles
et évasé, qui se place à l'embouchure d'un filet à
manche. || 6° Terme de boucherie. Membrane séreuse
dans laquelle on fait cuire le foie de porc. On dit aussi
toilette. || 7" Terme de mécanique. La coiffe d'une
chèvre, la partie supérieure de cette machine.
— HIST. xic s. [Il] tranche la coife entresques à la
char, Ch. de Roi. CCL. | j xne s. Ne fust la coife du blanc
haubert safré.... Ronc. p. 81. Ainsi [ils] fièrent de
haches com vilain de flael; N'i avnient garant ne
coife ne chapel, Sax. ix. Desor la coife de l'auberc
doublentin, Raoul de C. i8. ||xme s. Bauduins de
Soriel ne les va de riens espargnant, ains le fiert
de l'espée parmi la coiffe de fier [fer], H. DE VA-
LENC. xxvi. Ouvrières de coiffes à dames, et taies
à orilliers, et de paveillons que on met par desus les
autez [autels] ,Liv. des met. 85. Les chevaliers qui se
combatent por murtre ou por homecide se deivent
combatreàpiéet sans coifes, les testes roigniéesàla
reonde, Ass. de J. i, t65. Il m'ala maintenant
querre coiffes blanches et me pingna moult bien,
JOINV. 253. Laissons huer ceste chiennaille; parla
quoife Dieu, ainsi comme il juroit, encore en par-
lerons nous de ceste journée es chambres des da-
mes, ID. 228. |[ xive s. Gardez, belle seur, que vos
cheveulx, vostre coiffe, vostre cueuvrechief et vos-
tre chapperon soient bien simplement ordenés, Mé-
nagier, i, t. Coiffe et habit fourré [il] portoit,
BRUYANT, dans Me'nagier, t. n, p. 24. Puis oste
[en découpant le cerf] une coiffe de gresse qui est
appelée foullie, et l'oste avec l'autre gresse que tu
trouveras ez boyaux, Modus , f" xxn, verso.' Les
assistans direct que le dit Jehan gaignoit bien à
avoir deux buffes ou coiffes [coups sur la tête], DU
CANGE , coifeta. || xv° s. Et demoura messire Re-
gnault tout nud hors mis de quafe, FROISS. II, ni,
59. || xvic s. Epiploon, vulgairement la coêffe, PARÉ,
I, 4 3. Le semblable se fait à l'enfant laissant sa
coêffe [amnios] au ventre de sa mère, ID. XVJII, te.
— ÉTYM. "Wallon, coif, s. m.; provenç. cofa;
espagn. cofia et escofia; portug. coifa; ital. cuffia
et scuffkt ; bas-lat. cofea dans Fortunatus Venant! us,
cuphia dans Alcuin. On l'a tiré de l'ancien haut-
allemand seufi, chevelure; mais seufi n'aurait donné
ni dans le provençal ni dans le français un mot
sans s; d'un mot hébreu kova, que Diez rejette et
qui est en effet très-peu probable ; de l'allemand
Haube, bonnet; holland. huif; suédois, hufoa, à
quoi Diez objecte que l'h de l'allemand ne se change
pas en c roman dans les noms appellàtifs ; enfin Diez
propose le haut-allemand kuppa, kuppha, mitre,
qui, par une dérivation très-facile en cette langue,
a pu donner kuphja, d'où-le bas-latin cofea, cu-
phia; à quoi il ajoute, comme kuppha n'a point de
tenants et aboutissants dans l'allemand, qu'il vient
du latin cuppa,- vase, vaisseau, coupe, une assi-
milation de forme ayant fait la transition de sens.
On remarquera que l'italien prend facilement une s
épenthétique, qui n'a rien d'étymologique; c'est de
là que vient scufjia et le français escofion.
COIFFÉ, ÉE (koi-fé, fée), part, passé. \\ 1° Qui porte
une coiffe. Une femme coiffée à la mode de son
pays.Un escadron coiffé d'abord court à son aide;
L'une chauffe un bouillon, l'autre apprête un re-
mède, BOIL. Sot. x.JI Qui porte un vêtement de tête,
quelconque. Coiffé d'un chapeau, d'une perruque.
|| Qui a une coiffure quelconque! Une femme coiffée
en cheveux, c'est-à-dire qui n'ad'autre coiffure que ses
cheveux. Madame Aubert paraît avec un air mo-
deste, Bien coiffée en cheveux, un déshabillé leste,
VOLT. M Dépositaire, ni, 2. || Spécialement, qui
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