COG
COFTDÉJUSSEUIt (ko-fi-dé-ju-sseur), s. m. Terme
de jurisprudence. Chacun de ceux qui ont cautionné
un même débiteur pour une même dette.
— ÉTYM. Co.,.. préfixe,.et fidéjusseùr.
+ COGENT, ENTE (ko-jan, jan-f), adj. Terme
de philosophie. Qui contraint.
— HIST.xiv s. Sans cbgente nécessité, BRUYANT,
dans Ménagier, t. ri, p. 40. j| xve s. Et pour cause
bonne cogente, Jftr. de Ste Genev.
— ÉTYM. Le latin cogère, forcer, de co, et agere,
pousser.
t COGITAB1LITÊ (ko-ji-ta-bMi-té), s. f. Terme
de philosophie. Faculté de réfléchir sur nos propres
sensations.
— ÉTYM. Voy. COGITATION.
t COGITATIF, IVE (ko-ji-ta-tif, ti-v'), adj. Terme
de philosophie. Qui a.rapport à la cogitation.
— HIST. xive s. Les vertus de dedens comme la
cogitative et ymaginative, ORESME, Eth.xi, 4 7.
— ÉTYM. Voy. -COGITATION. - ,
t COGITATION (ko-ji-ta-sion), s. f. Terme de phi-
losophie. Action de fixer la pensée sur un objet.
"— HIST. xii" s. Deus [Dieu] de science est sire, e
à lui sunt aprestedes eogitaciuns, Lib..psalmorum,
p. 235. || xive s. Les malyaises: opérations qui sont
faites par cogitation et délibération, ORESME, Etli. 63.
|| xve s. Et toutes ces imaginations et.cogitacions
proposoit en lui-mesme, le duc Jean de Lancastre,
FROISS. i, iv, 31, Le flux des cogitacions, E. DESCH.
Poésies mss. f° 605, .dans LACURNE. || xvr»,s. Fermir
son ame en certaines et limitées cogitations où elle
puisse se plaire, ,MONT. I , 287. Avoir l'ame pressée
de cogitations pénibles, m. n, 54.
— ÉTYM. Provenç. cogitatio; anc, espagn. cogita-
cion; ital. cogitazione; du latin cogitationem, de cogi-
tare qui avait donné le verbe cuider. L'ancien fran-
çais avait cuizançon, formation en rapport avec
cuider.
f COGNAC (ko-gnak), s. m. Eau-de-vie venant
de Cognac, et, par extension, très-bonne eau-de-
vie. Du vieux, du bon cognac.
— ÉTYM. Cognac, ville du département de la Cha-
rente, dans les environs de laquelle se fait cette
eau-de-vie. •
COGNASSE (ko-gna-s'),s. f. Petite espèce de coing
sauvage.
— ÉTYM. Coing.
COGNASSIER (ko-gna-siê ; IVne se lie jamais; au
pluriel l's se lie : les ko-gna-sié-z et les coings), s.
m. Arbre de la famille des rosacées, qui produit les
coings.
— HIST. xvie s. Grenadiers, coudriers, coigners,
et semblables plantes de rejet,-o. DE SERRES, 4 49.
Entant le greffe de l'aubespin blanc sur le tronc du
coigner, de ce mariage sort un fruit nommé arsei-
role, ID. 691.
— ÉTYM. Cognasse ; Berry, couignier, qui vient
de coing, comme le mot du xvie siècle.
COGNAT (kog-na), s. m. Terme de droit. Celui
qui est uni par un lien de parenté'; parent par les
femmes. Les agnats et les cognats, MONTESQUIEU,
Esp. 27.
— ÉTYM. Lat. cognatus, de cum, avec, etgnatus,
né (voy. NAÎTRE).
COGNATION (kog-na-sion),s. f. Terme de droit.
Lien de parenté,qui unit les cognats. || En droit ro-
main, parenténaturelle.
— HIST: xvie s. Pour monstrer aux Juifs que la
■grâce de Dieu n'est pas liée à la semence d'Abra-
ham, et mesme que ceste cognation charnelle, par
soy, n'est d'aucune estime, CALV. Instit. 4075. Vous
supplier avoir esgard à la cognacion ancienne et
tant souvent renouvellée, à l'amitié..,. M. nu BEL-
LAY, 313.
— ÉTYM. Lat. cognatio, de cognatus, cognât.
t COGNATIQUE (kog-na-ti-k'), adj. Terme d'an:
cienne jurisprudence. Succession cognatique, suc-
cession dévolue aux cognats à défaut de parents en
ligne masculine.
— ÉTYM. Cognât.
COGNÉ, ÉE,(ko-gné, gnée), part. passe". || 1° Un
clou vigoureusement cogné. || Fig. Les règles de la
grammaire cognées dans la tête ..de. cet enfant.
|| 2° Populairement, battu. Cogné d'importance.
COGNÉE (ko-gnêe), s. /'.Sorte, de. hache pour
couper le gros bois. Un bûcheron perdit son gagne-
pain, C'estsa cognée...a LA FONT. Fabl. y, i.Surson
épaule il.çharge une lourde cognée, BOILEAU, lutr. u.
Et c'est en.attaquant.ie chêne après le chêne Que la
cognée abat les. plus vastes forêts, MASSON ,. Helvé-
tiens, vi. || Fig: Mettre la cognée à l'arbre, au pied de
l'arbre, commencer une entreprise. L'âme, de ses
défauts saintement indignée, Doit jusqu'à la racine
COG
enfoncer la cognée, CORN. Imitation, i, 4 4. || Je-
ter le manche après la cognée, se rebuter par dé-
couragement, par dégoût. || Aller au bois sans co-
gnée , entreprendre quelque chose sans avoir ce qui
est indispensable pour réussir.
— HIST. xi" s. Â màilz de fer, à cuignées qu'il
tinrent, Ch. de Roi. CCLXVIII. || xir s. Les ustils as
ovriers qui firent les degrez, Besague e cuignies en
unt od els portez, Pur depecier les uis, ses [s'ils
les] trovassent fermez, Th. le mart. 444. Le paliz
[ils] tranchent à coignies d'acier; De sous lor pies
le font jus trebuchier, Raoul de C. 58. |j xme s. Deus
coingnies fist aporter, Le chesne prenent à coper,
Ren. 4 4 925. En tel cas ne doit on pas faire l'execus-
sion de la justice par fu [fèu], mais abatre a cui-
gnies et à martiax la partie du malleteur tant sole-
ment, BEAUM. LII, 47. Et je regardai une coignée
qui gisoit illec; si la levai et dis que je feroie la clef
le roy, JOINV. 250. || xve s. Et aussi une côgniete
Abat bien souvent ungrant arbre, Mir. de Ste Genev.
Entre ces archers avoit autres assaillans qui por-
taient cognies grands et bien tranchans, FROISS. i,
i, 207. Lors commencerent-ils à ferir et à frapper
contre l'huis de grandes guignies pour derompre et
briser la porte, ID. n, m, 23. La deuxième porté
rompue et brisée par force quingnies,iD.ii,m, 99.
|| xvie s. Il ne faut pas ruer le manche après la
coignée, LEROUX DE LINCY, Prov. t.'n, p. 404. Ad-
vint qu'il perdit sa coingnée; qui feut bien fasché et
marry, ce feut il; car de sa coingnée dependoitson
bien et sa vie ; par sa coingnée vivoit en honneur
et réputation entre tous riches buscheteurs; sans
coingnée mouroit de faim, RAB. Pant. iv, Nouveau
prologue. Le capitaine Martin du Bellay recite, au
voyage de Luxembourg, avoir veu les gelées si aspres
que le vin de la munition se coupoit à coups de ha-
che et de congnée, se debitoitaux soldats par poids,
et qu'ils l'emportaient dans des panniers, MONT, I,
204.
— ÉTYM. Berry, cognies cougnêe, cougnie; ge-
nev. coignée; Saintonge, cougnêe;picard, quignie;
bas-lat. cuniada, dans un texte du vnT siècle (ca-
pitulaire de vittis, 42); du latin cuneus, coin (voy.
ce mot). La cognée, employée à enfoncer les portes,
se disait aussi la clef le roi, parce que la justice
avait le'droit d'enfoncer une porte fermée ou qu'on
refusait d'ouvrir.
COGNE-FÉTU (ko-gne-fé-tu), s. m. Celui qui se
fatigue beaucoup pour ne rien faire. || Au plur. Des
cogne-fétu ou cogne-fétus. || Cogne-fétu a signifié
cardeur de laine. C'est comme si je disais que les
cogne-fétus et cardeurs de laine.... GARASSE, Re-
cherche des recherches, p. 239, dans LACURNE.
— HIST. xvic s. Il ressemble coignefestu, il se
tue et ne fait rien, OUDIN,. Curios. fr. 11 sembloit
un coignefestu, et il ne vouloit rien faire ny laisser
faire les autres, MONTLUC, ilém. t. i, p. 72, dans
LACURNE.
— ÉTYM. Cogner, fétu.
COGNER (ko-gné), v. a. || 1° Frapper sur un clbu,
une cheville, pour l'enfoncer. Cogner une cheville.
11 Cogner un fétu, s'occuper de choses sans importance.
Fiesque, loin des soins superflus, Fera quelque chose
d'utile, Et, moins altéré, plus tranquille, Ne^co-
gnera plus de fétus, CHAUL. À Mme de Lassay. || Fig.
Nous tâchons de cogner dans la tête de votre fils l'en-
vie de.... SÉV. 603. || 2° Cogner quelqu'un, le frapper
avec quelque chose. Cet homme m'a cogné avec
une planche qu'il portait. || Se cogner la tête, se
heurter la tête contre quelque chose. || Fig. Se co-
gner la .tête contre le mur, s'obstiner à une chose
impossible. || 3° Populairement, battre, rosser. Tu te
feras cogner. || 4" T. n. Frapper contre, heurter.
Cogner à la porte. || 5° Se cogner, v. réfl. Se heur-
ter, donner contre. Se cogner contre quelque chose.
|| Se battre, en parlant de plusieurs. Ils se sont jol£
ment cognés.
— HIST. XII" s. Il s'entrefierent et des cors et des
piz [poitrines], Ensemble coignent les forz escuz
voltiz [bombés], Li coronemens Looys, v. 2537.
|| XIII° s. En un trou de tarière [ils] lui boutent er-
ramment Les deux pois [pouces], et les coignent
moût angoisseusement, Berte, xcv. || xv° s. Alez-en
que je ne vous coigne; De vos preschements n'ay-je
cure, Mir. de Ste Genev. Il s'employé de bon cueur
A relier ses tonnaux, Et lui mesme congne; Pour
remplir tost ses-vaisseaux, Haste la besongne, BAS-
SELIN, L. || xvi' s. Le père y alla, le combattit et
coigna [accula] jusques enMarroche, D'AUB. Hist. i,
37. Il trouve la garnison dehors, la congne avec tel
effroi qu'elle abandonne la ville, ID. ib. i, 4 54. Les
chevaliers et ceux de la garnison de la cite troublè-
rent son loisir, et le congnerent jusques dans son
GOH
.659
gros, ID. ib. i, 239. Qui fut bien aise? Ce lut André
Doria, lequel l'ayant là accullé et coignié, qu'il n'en
pouvoit jamais sortir sans sa miséricorde.... BRANT.
Capit. franc, t. n, p. 67.
— ÉTYM. Cognée; Berry, cougner; wallon, cou-
nii, gounii. Dans l'historique oh trouve kcoignet
le sens de frapper, et celui de pousser en un coin,
acculer.
. t COGNET (ko-gnè), s. m. Rôle de tabac form<<
en cône.
— ÉTYM. Diminutif de coin.
t COGNEUX (ko-gneû), s. m. Outil du fondeur
en sable.
— ÉTYM. Cogner. ' '
t COGNITIF, IVE (kog-ni-tif, ti-v'), adj. ferme
de philosophie. Qui est relatif à la connaissance.
|| Qui est capable de connaître. Les conditions de la
cognition humaine, la constitution de l'organe co-
gnitif de l'homme influent sur toutes ses connais-
sances, impriment leur sceau? tous.les objets, sans
qu'ils puissent lui apparaître d'une autre manière,
VILLERS, Kant, p. 4 4 9.
— HIST. xive s. Puissance cognitive, ORESME,
Thèse de MEUNIER. La puissance cognoscitive,
ORESME, Elh. 65. || xve s. Des vertus qui sont cog-
noiscitives, une chascune, moins est matérielle,
plus a perfaicte cognoiscence, CHRIST, DE PISAN,
Charles V, m, 66.
— ÉTYM. Voy. COGNITION ; provenc. cognitiu.
t COGNITION (kog-ni-sion), s. f. Terme de phi-
losophie. Acte intellectuel par lequel on acquiert une
connaissance. Ces hommes sages qui avaient jeté
un regard savant sur la nature de la cognition hu-
maine.... VILLERS, Kant, p. 69. Le problème pre-
mier et par conséquent fondamental de la métaphy-
sique est de livrer une bonne et scientifique théorie
de la cognition, humaine, d'expliquer comment
l'homme connaît.... ID. ib. p. 64, .
— ÉTYM. Provenç. cognicio; anc. espagn. cogni-
ctorc;ital. cognisione; du latin cognilionem, deco-
gnosecre (voy. CONNAÎTRE).
t COGNOIR (ko-gnoir), s. m. Morceau de bois
pour serrer et desserrer les formes typographiques.
— HIST. xvrs. Coignoir, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Cogner.,
t COGRAINS (ko-grin), s. m. pi. Terme de métal-
lurgie. Parcelles de fer qui s'attachent à la filière
dans les tréfileries.
— ÉTYM. Co.... préfixe,, et grain.
| COGUENOSCO (ko-ghe-no-sko), s. m. Terme de
mariné. Sorte de mastic dont on remplit les géli-
vures du bois, pour empêcher l'eau d'y pénétrer.
COHABITATION (ko-a-bi-ta-sion), s. f. Terme de
droit. || l°Etat de deux, personnes qui habitent en-
semble. || 2° Etat du mari et de la femme, qui vivent
ensemble. || Se dit aussi delà vie en commun de deux
personnes libres.
— HIST. xvi" s. La sentence de Paphnutius fut
reçue : lequel declaira que c'estoit chasteté, coha-
bitation de l'homme avec la femme, CAL VIN, lnslit.
1005.
— ÉTYM. Cohabitatio, de cohabitare, cohabiter.
COHABITER (ko-a-bi-té), v. n. Vivre ensemble
en parlant des époux, ou de personnes libres vivant
comme époux. Ils ont longtemps cohabité. || Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xvie s. Il a fallu que les prestres leviti-
ques, quand ils approchoient de l'autel, ne cohabi-
tassent point avec leurs femmes, CALV. Instit. 4 004.
— ÉTYM. Cohabitare, déco ...préfixe, ethabitare
habiter (voy. ce mol).
f COHEN (ko-èn'), s. m. Dans la religion juive,
sacrificateur.
— ÉTYM. Hébreu, cohen, prêtre.
f COHÉREMMENT (ko-é-ra-mau), adv. D'une
manière cohérente.
— ÉTYM. Cohérent, et le suffixe ment.
COHÉRENCE (ko-é-ran-s'), s, f. || ï° Terme de
physique. État de ce qui est cohérent. Dans le bois,
la cohérence longitudinale est bien plus considé-
rable que l'union transversale, BUFFON, Exp.sur
les végét. 4 "r mém. 11 2° Fig. Des idées sans cohérence
Nos âmes se sont touchées par tous les points, et nous
avons senti partout la même cohérerce, J.J. ROUSS
Bel. i, 44.
— HIST. xvie s. Ce qui se fait par me cohérence
et glutinosité de matière visqueuse, ou de quelque
excoriation, PARÉ, iv, .4 4.
— ÉTYM. Cohxrentia, àe cohxrens; cohérent.
COHÉRENT, ENTE (ko-é-ran, ran-t'), adj'.\\ l°Quî
tient réciproquement ensemble. Les grains du grès
sont très-cohérents. Les molécules du fer sont bien
plus cohérentes que celles du plomb, || En botanique,
COFTDÉJUSSEUIt (ko-fi-dé-ju-sseur), s. m. Terme
de jurisprudence. Chacun de ceux qui ont cautionné
un même débiteur pour une même dette.
— ÉTYM. Co.,.. préfixe,.et fidéjusseùr.
+ COGENT, ENTE (ko-jan, jan-f), adj. Terme
de philosophie. Qui contraint.
— HIST.xiv s. Sans cbgente nécessité, BRUYANT,
dans Ménagier, t. ri, p. 40. j| xve s. Et pour cause
bonne cogente, Jftr. de Ste Genev.
— ÉTYM. Le latin cogère, forcer, de co, et agere,
pousser.
t COGITAB1LITÊ (ko-ji-ta-bMi-té), s. f. Terme
de philosophie. Faculté de réfléchir sur nos propres
sensations.
— ÉTYM. Voy. COGITATION.
t COGITATIF, IVE (ko-ji-ta-tif, ti-v'), adj. Terme
de philosophie. Qui a.rapport à la cogitation.
— HIST. xive s. Les vertus de dedens comme la
cogitative et ymaginative, ORESME, Eth.xi, 4 7.
— ÉTYM. Voy. -COGITATION. - ,
t COGITATION (ko-ji-ta-sion), s. f. Terme de phi-
losophie. Action de fixer la pensée sur un objet.
"— HIST. xii" s. Deus [Dieu] de science est sire, e
à lui sunt aprestedes eogitaciuns, Lib..psalmorum,
p. 235. || xive s. Les malyaises: opérations qui sont
faites par cogitation et délibération, ORESME, Etli. 63.
|| xve s. Et toutes ces imaginations et.cogitacions
proposoit en lui-mesme, le duc Jean de Lancastre,
FROISS. i, iv, 31, Le flux des cogitacions, E. DESCH.
Poésies mss. f° 605, .dans LACURNE. || xvr»,s. Fermir
son ame en certaines et limitées cogitations où elle
puisse se plaire, ,MONT. I , 287. Avoir l'ame pressée
de cogitations pénibles, m. n, 54.
— ÉTYM. Provenç. cogitatio; anc, espagn. cogita-
cion; ital. cogitazione; du latin cogitationem, de cogi-
tare qui avait donné le verbe cuider. L'ancien fran-
çais avait cuizançon, formation en rapport avec
cuider.
f COGNAC (ko-gnak), s. m. Eau-de-vie venant
de Cognac, et, par extension, très-bonne eau-de-
vie. Du vieux, du bon cognac.
— ÉTYM. Cognac, ville du département de la Cha-
rente, dans les environs de laquelle se fait cette
eau-de-vie. •
COGNASSE (ko-gna-s'),s. f. Petite espèce de coing
sauvage.
— ÉTYM. Coing.
COGNASSIER (ko-gna-siê ; IVne se lie jamais; au
pluriel l's se lie : les ko-gna-sié-z et les coings), s.
m. Arbre de la famille des rosacées, qui produit les
coings.
— HIST. xvie s. Grenadiers, coudriers, coigners,
et semblables plantes de rejet,-o. DE SERRES, 4 49.
Entant le greffe de l'aubespin blanc sur le tronc du
coigner, de ce mariage sort un fruit nommé arsei-
role, ID. 691.
— ÉTYM. Cognasse ; Berry, couignier, qui vient
de coing, comme le mot du xvie siècle.
COGNAT (kog-na), s. m. Terme de droit. Celui
qui est uni par un lien de parenté'; parent par les
femmes. Les agnats et les cognats, MONTESQUIEU,
Esp. 27.
— ÉTYM. Lat. cognatus, de cum, avec, etgnatus,
né (voy. NAÎTRE).
COGNATION (kog-na-sion),s. f. Terme de droit.
Lien de parenté,qui unit les cognats. || En droit ro-
main, parenténaturelle.
— HIST: xvie s. Pour monstrer aux Juifs que la
■grâce de Dieu n'est pas liée à la semence d'Abra-
ham, et mesme que ceste cognation charnelle, par
soy, n'est d'aucune estime, CALV. Instit. 4075. Vous
supplier avoir esgard à la cognacion ancienne et
tant souvent renouvellée, à l'amitié..,. M. nu BEL-
LAY, 313.
— ÉTYM. Lat. cognatio, de cognatus, cognât.
t COGNATIQUE (kog-na-ti-k'), adj. Terme d'an:
cienne jurisprudence. Succession cognatique, suc-
cession dévolue aux cognats à défaut de parents en
ligne masculine.
— ÉTYM. Cognât.
COGNÉ, ÉE,(ko-gné, gnée), part. passe". || 1° Un
clou vigoureusement cogné. || Fig. Les règles de la
grammaire cognées dans la tête ..de. cet enfant.
|| 2° Populairement, battu. Cogné d'importance.
COGNÉE (ko-gnêe), s. /'.Sorte, de. hache pour
couper le gros bois. Un bûcheron perdit son gagne-
pain, C'estsa cognée...a LA FONT. Fabl. y, i.Surson
épaule il.çharge une lourde cognée, BOILEAU, lutr. u.
Et c'est en.attaquant.ie chêne après le chêne Que la
cognée abat les. plus vastes forêts, MASSON ,. Helvé-
tiens, vi. || Fig: Mettre la cognée à l'arbre, au pied de
l'arbre, commencer une entreprise. L'âme, de ses
défauts saintement indignée, Doit jusqu'à la racine
COG
enfoncer la cognée, CORN. Imitation, i, 4 4. || Je-
ter le manche après la cognée, se rebuter par dé-
couragement, par dégoût. || Aller au bois sans co-
gnée , entreprendre quelque chose sans avoir ce qui
est indispensable pour réussir.
— HIST. xi" s. Â màilz de fer, à cuignées qu'il
tinrent, Ch. de Roi. CCLXVIII. || xir s. Les ustils as
ovriers qui firent les degrez, Besague e cuignies en
unt od els portez, Pur depecier les uis, ses [s'ils
les] trovassent fermez, Th. le mart. 444. Le paliz
[ils] tranchent à coignies d'acier; De sous lor pies
le font jus trebuchier, Raoul de C. 58. |j xme s. Deus
coingnies fist aporter, Le chesne prenent à coper,
Ren. 4 4 925. En tel cas ne doit on pas faire l'execus-
sion de la justice par fu [fèu], mais abatre a cui-
gnies et à martiax la partie du malleteur tant sole-
ment, BEAUM. LII, 47. Et je regardai une coignée
qui gisoit illec; si la levai et dis que je feroie la clef
le roy, JOINV. 250. || xve s. Et aussi une côgniete
Abat bien souvent ungrant arbre, Mir. de Ste Genev.
Entre ces archers avoit autres assaillans qui por-
taient cognies grands et bien tranchans, FROISS. i,
i, 207. Lors commencerent-ils à ferir et à frapper
contre l'huis de grandes guignies pour derompre et
briser la porte, ID. n, m, 23. La deuxième porté
rompue et brisée par force quingnies,iD.ii,m, 99.
|| xvie s. Il ne faut pas ruer le manche après la
coignée, LEROUX DE LINCY, Prov. t.'n, p. 404. Ad-
vint qu'il perdit sa coingnée; qui feut bien fasché et
marry, ce feut il; car de sa coingnée dependoitson
bien et sa vie ; par sa coingnée vivoit en honneur
et réputation entre tous riches buscheteurs; sans
coingnée mouroit de faim, RAB. Pant. iv, Nouveau
prologue. Le capitaine Martin du Bellay recite, au
voyage de Luxembourg, avoir veu les gelées si aspres
que le vin de la munition se coupoit à coups de ha-
che et de congnée, se debitoitaux soldats par poids,
et qu'ils l'emportaient dans des panniers, MONT, I,
204.
— ÉTYM. Berry, cognies cougnêe, cougnie; ge-
nev. coignée; Saintonge, cougnêe;picard, quignie;
bas-lat. cuniada, dans un texte du vnT siècle (ca-
pitulaire de vittis, 42); du latin cuneus, coin (voy.
ce mot). La cognée, employée à enfoncer les portes,
se disait aussi la clef le roi, parce que la justice
avait le'droit d'enfoncer une porte fermée ou qu'on
refusait d'ouvrir.
COGNE-FÉTU (ko-gne-fé-tu), s. m. Celui qui se
fatigue beaucoup pour ne rien faire. || Au plur. Des
cogne-fétu ou cogne-fétus. || Cogne-fétu a signifié
cardeur de laine. C'est comme si je disais que les
cogne-fétus et cardeurs de laine.... GARASSE, Re-
cherche des recherches, p. 239, dans LACURNE.
— HIST. xvic s. Il ressemble coignefestu, il se
tue et ne fait rien, OUDIN,. Curios. fr. 11 sembloit
un coignefestu, et il ne vouloit rien faire ny laisser
faire les autres, MONTLUC, ilém. t. i, p. 72, dans
LACURNE.
— ÉTYM. Cogner, fétu.
COGNER (ko-gné), v. a. || 1° Frapper sur un clbu,
une cheville, pour l'enfoncer. Cogner une cheville.
11 Cogner un fétu, s'occuper de choses sans importance.
Fiesque, loin des soins superflus, Fera quelque chose
d'utile, Et, moins altéré, plus tranquille, Ne^co-
gnera plus de fétus, CHAUL. À Mme de Lassay. || Fig.
Nous tâchons de cogner dans la tête de votre fils l'en-
vie de.... SÉV. 603. || 2° Cogner quelqu'un, le frapper
avec quelque chose. Cet homme m'a cogné avec
une planche qu'il portait. || Se cogner la tête, se
heurter la tête contre quelque chose. || Fig. Se co-
gner la .tête contre le mur, s'obstiner à une chose
impossible. || 3° Populairement, battre, rosser. Tu te
feras cogner. || 4" T. n. Frapper contre, heurter.
Cogner à la porte. || 5° Se cogner, v. réfl. Se heur-
ter, donner contre. Se cogner contre quelque chose.
|| Se battre, en parlant de plusieurs. Ils se sont jol£
ment cognés.
— HIST. XII" s. Il s'entrefierent et des cors et des
piz [poitrines], Ensemble coignent les forz escuz
voltiz [bombés], Li coronemens Looys, v. 2537.
|| XIII° s. En un trou de tarière [ils] lui boutent er-
ramment Les deux pois [pouces], et les coignent
moût angoisseusement, Berte, xcv. || xv° s. Alez-en
que je ne vous coigne; De vos preschements n'ay-je
cure, Mir. de Ste Genev. Il s'employé de bon cueur
A relier ses tonnaux, Et lui mesme congne; Pour
remplir tost ses-vaisseaux, Haste la besongne, BAS-
SELIN, L. || xvi' s. Le père y alla, le combattit et
coigna [accula] jusques enMarroche, D'AUB. Hist. i,
37. Il trouve la garnison dehors, la congne avec tel
effroi qu'elle abandonne la ville, ID. ib. i, 4 54. Les
chevaliers et ceux de la garnison de la cite troublè-
rent son loisir, et le congnerent jusques dans son
GOH
.659
gros, ID. ib. i, 239. Qui fut bien aise? Ce lut André
Doria, lequel l'ayant là accullé et coignié, qu'il n'en
pouvoit jamais sortir sans sa miséricorde.... BRANT.
Capit. franc, t. n, p. 67.
— ÉTYM. Cognée; Berry, cougner; wallon, cou-
nii, gounii. Dans l'historique oh trouve kcoignet
le sens de frapper, et celui de pousser en un coin,
acculer.
. t COGNET (ko-gnè), s. m. Rôle de tabac form<<
en cône.
— ÉTYM. Diminutif de coin.
t COGNEUX (ko-gneû), s. m. Outil du fondeur
en sable.
— ÉTYM. Cogner. ' '
t COGNITIF, IVE (kog-ni-tif, ti-v'), adj. ferme
de philosophie. Qui est relatif à la connaissance.
|| Qui est capable de connaître. Les conditions de la
cognition humaine, la constitution de l'organe co-
gnitif de l'homme influent sur toutes ses connais-
sances, impriment leur sceau? tous.les objets, sans
qu'ils puissent lui apparaître d'une autre manière,
VILLERS, Kant, p. 4 4 9.
— HIST. xive s. Puissance cognitive, ORESME,
Thèse de MEUNIER. La puissance cognoscitive,
ORESME, Elh. 65. || xve s. Des vertus qui sont cog-
noiscitives, une chascune, moins est matérielle,
plus a perfaicte cognoiscence, CHRIST, DE PISAN,
Charles V, m, 66.
— ÉTYM. Voy. COGNITION ; provenc. cognitiu.
t COGNITION (kog-ni-sion), s. f. Terme de phi-
losophie. Acte intellectuel par lequel on acquiert une
connaissance. Ces hommes sages qui avaient jeté
un regard savant sur la nature de la cognition hu-
maine.... VILLERS, Kant, p. 69. Le problème pre-
mier et par conséquent fondamental de la métaphy-
sique est de livrer une bonne et scientifique théorie
de la cognition, humaine, d'expliquer comment
l'homme connaît.... ID. ib. p. 64, .
— ÉTYM. Provenç. cognicio; anc. espagn. cogni-
ctorc;ital. cognisione; du latin cognilionem, deco-
gnosecre (voy. CONNAÎTRE).
t COGNOIR (ko-gnoir), s. m. Morceau de bois
pour serrer et desserrer les formes typographiques.
— HIST. xvrs. Coignoir, OUDIN, Dict.
— ÉTYM. Cogner.,
t COGRAINS (ko-grin), s. m. pi. Terme de métal-
lurgie. Parcelles de fer qui s'attachent à la filière
dans les tréfileries.
— ÉTYM. Co.... préfixe,, et grain.
| COGUENOSCO (ko-ghe-no-sko), s. m. Terme de
mariné. Sorte de mastic dont on remplit les géli-
vures du bois, pour empêcher l'eau d'y pénétrer.
COHABITATION (ko-a-bi-ta-sion), s. f. Terme de
droit. || l°Etat de deux, personnes qui habitent en-
semble. || 2° Etat du mari et de la femme, qui vivent
ensemble. || Se dit aussi delà vie en commun de deux
personnes libres.
— HIST. xvi" s. La sentence de Paphnutius fut
reçue : lequel declaira que c'estoit chasteté, coha-
bitation de l'homme avec la femme, CAL VIN, lnslit.
1005.
— ÉTYM. Cohabitatio, de cohabitare, cohabiter.
COHABITER (ko-a-bi-té), v. n. Vivre ensemble
en parlant des époux, ou de personnes libres vivant
comme époux. Ils ont longtemps cohabité. || Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xvie s. Il a fallu que les prestres leviti-
ques, quand ils approchoient de l'autel, ne cohabi-
tassent point avec leurs femmes, CALV. Instit. 4 004.
— ÉTYM. Cohabitare, déco ...préfixe, ethabitare
habiter (voy. ce mol).
f COHEN (ko-èn'), s. m. Dans la religion juive,
sacrificateur.
— ÉTYM. Hébreu, cohen, prêtre.
f COHÉREMMENT (ko-é-ra-mau), adv. D'une
manière cohérente.
— ÉTYM. Cohérent, et le suffixe ment.
COHÉRENCE (ko-é-ran-s'), s, f. || ï° Terme de
physique. État de ce qui est cohérent. Dans le bois,
la cohérence longitudinale est bien plus considé-
rable que l'union transversale, BUFFON, Exp.sur
les végét. 4 "r mém. 11 2° Fig. Des idées sans cohérence
Nos âmes se sont touchées par tous les points, et nous
avons senti partout la même cohérerce, J.J. ROUSS
Bel. i, 44.
— HIST. xvie s. Ce qui se fait par me cohérence
et glutinosité de matière visqueuse, ou de quelque
excoriation, PARÉ, iv, .4 4.
— ÉTYM. Cohxrentia, àe cohxrens; cohérent.
COHÉRENT, ENTE (ko-é-ran, ran-t'), adj'.\\ l°Quî
tient réciproquement ensemble. Les grains du grès
sont très-cohérents. Les molécules du fer sont bien
plus cohérentes que celles du plomb, || En botanique,
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