Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
654
COD'
après mariage]? DESPER. Contes, v. Et tout ainsi
comme jEsopus dit que les petits oyseaux respondi-
rent au cocu [coucou], qui leur demandoit pour
quelle raison ilz le fuyoient, AMYOT, Aratus, 38.
Oui disoient que tels et tels s'estoyent faicts déclarer
coquus par arrest de la cour de parlement. H. EST.
Âpnl.pour Ilérnd. ch. xn. Encore faut-il estimer ces
dames qui élèvent ainsy leurs maris en biens, et ne
les rendent coquins [gueux, pauvres] et cocus tout
ensemble, BRANT. Dames gai. t. i, p. las, dans LA-
CURNE. Il fut dit qu'on appelloil un homme marié
cocu, qu: avoit une femme impudique,.d'un bel oi-
seau qu'on appelle le cocu, les autres l'appellent
couqtion, ainsi nommé de son chant; et pour ce que
ce bel oiseau va pondre au nid des autres oiseaux,
estant si sot qu'il n'en saurait faire un pour luy,
par antithèse et contrariété on appelle celui-là cocu,
au nid duquel on vient pondre, c'est à dire faire
des petits, BOCCIIET, Séries, liv. 1, p. 275, dans LA-
CURNE. Non seulement ceux qui abusent des femmes
d'autruy, mais aussi les maris abusez sont appelez
cocus; de sorte que, ce nom estant actif et passif et
commun à'tous les deux, nous pouvons dire cocu
cocuant et cucu cocué, DU VF.RDIER, Div. leçons,
p, 600, dans I.ACURNE.
— ÊTYM. Piovenç. cogol, coguos, coûts; anc. ca-
tal. eugus. Le coucou est l'origine de ce mot, cocu
dans l'ancien français signifiant le coucou. Cogit?
en provençal signifie également coucou et cocu, ve-
nant de cucfilus. coucou, qui s'est dit a côté decu-
cùlus. Cous de l'ancien français répond à cucus qui
se trouve dans Isidore pour cuculus. Cocu en fran-
çais et cogol en provençal supposent une forme cu-
cutus, comme qui dirait traité en coucou.
COCUAGE (ko-ku-a-j'), s. m. Terme de dérision
et trop libre. État de celui qui est cocu. Je fus forcé
par mon destin De reconnaître cocuage Pour un des
dieux du mariage, LA FONT. Joe.
— HIST. xvi' s. Ils digèrent les pilules du co-
cuage facilement, DESPER. Contes, cxxvn.
— ÊTYM'. Cocu:
t C0CUF1ER (ko-ku-fi-é), v. a. Terme de dérision
et trop libre. Faire cocu. Dont le coupable feu....
Sans respect ni demi nous a codifié, MOL. Sgan.
se. 10. S'il franchit la grande muraille, S'il coeufie
un mandarin.... BÈRANG. Jean de l'aris.
— ÊTYM. Cocu, et lesuflixe fier, latin ficare, faire,
■f COCYTE (ko-si-f), s. m. Terme île mythologie.
Un des fleuves qui environnaient les enfers.
— ETYM. Latin Cocylus, KW/.UTO;, de xtox-jetv,
pleurer, gémir.
t CODA (ko-da), s. f. Terme de musique. Période
finale ajoutée à un morceau en place d'une autre
qui serait moins brillante. Il a fait une brillante
coda à cette symphonie. || Reprise finale pour ter-
miner us Sienuet, une figure de contredanse, une
polka. || Au plur. Des codas.
— ÊTYM. Ital. coda, queue (voy. ce mot).
GODE (ko-d"), s. m. || 1° Hecueil des lois, des
constitutions, des rescrits des empereurs romains.
|| Code Ttiéodosien, code promulgué par Tliéodose
le Jeune en 438 et contenant les constitutions des
empereurs chrétiens depuis l'an ai2 de J. C. c'est-
à-dire la T année du règne de Constantin. ||CorieJus-
tinien, ou, absolument, le code, recueil fait par
ordre de cet empereur, et partie du droit romain.
Il 2° Nom donné par les jurisconsultes à des ordon-
nances ou à des recueils d'ordonnances des rois de
France. Code Michau, ordonnance de 1029, rédigée
par Michel Marillac. Code Louis, ensemble des or-
donnances de Louis XIV. || Le code noir, édit de
1G85, concernant le régime, la police elle commerce
des nègres dans les colonies françaises. || 3° Dans le
langage moderne, l'ensemble des dispositions léga-
les relatives à une matière spéciale ou réunies par
le législateur. Code marchand, ordonnance de la
■marine de 1G8I. Code pénal, Paris, 1765. Code rural,
par Boucherd'Argis. l'aris, 177t. Code civil ou com-
mentaire sur l'ordonnance d'avril in<;7, par Serpil-
lon, Paris, 1770. Code Frédéric. Code Napoléon.
|| 4° Fig. Ce qui règledaus la morale, dans les lettres,
dans le goût, etc. Ces maximes, je l'avoue, doivent
être le code du genre humain, VOLT. Dial. xv, i' cn-
tretier.. D'un canton qui l'adore il est souvent l'arbitre,
Le bon sens est son code, et l'équité son titre, ST-
LAMDERT. Saisous, liiver. îles principes n'élonlieront
point ceux qui ont étudié les litres des nations dans
le code non écrit du droit universel, MIRABEAU, Col-
lection, t. î, p. 17.Genève.... Aura cru que le code
inspiré par Dieu même, Toujours cité dans Home
et si mal pratiqué, Peut-être aussi dans Rome était
mal expliqué, M. J. CHÉNIER, Charles IX, m, 2.
Ainsi que mes écrite, enfants de ma jeunesse, Soient
COÉ
un code d'amour, de plaisir, de tendresse, A. CHÉN.
140. [Le roi d'Ivetot] .... Modèle des potentats, Prit
le plaisir pour code, BÊRANG. Yvctol. || 5° Terme de
pharmacie. Voy. CODEX.
— HIST. xvt° s. J'aime mieux y [au cabaret] per-
dre un procez Que devant tant de gosiers secs Qui
ne respirent qu;: le code, J. LEHOUX, 14.
— ÊTYM. Codex, code, proprement tablette à
écrire, de codex ou caiidcx, assemblage de plan-
ches, des planchettes ayant servi à écrire.
CODEBITEUR (ko-dé-bi-leur), s. m. Terme de
droit. Celui qui est tenu d'une dette conjointement
avec un autre.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et débiteur.
CODÊC1MA.TEUR (co-dé-si-ma-teur), s. m. Celui
qui partageait des dîmes avec un autre.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et décimatcur.
t CODEINE (ko-dé-i-n') , s. f. Terme de chimie.
Alcaloïde découvert dans l'opium.
— ÊTYM. Ktoôi), tête de pavot.
T CODEMANDEUR (ko-de-man-deur), s. in. Terme
de jurisprudence. Celui qui, conjointement avec un
autre, forme une demande en justice.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et demandeur.
f CODÉI'UTK (ko-dé-pu-té), s. m. Celui qui est
député conjointement avec d'autres.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et député.
CODÊTEXTEUR (ko-do-lan-teur), s. m. Terme de
droit. Celui qui, conjointement avec un autre, dé-
tient une somme, une propriété.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et détenteur.
t CODÉTENU (ko-dé-te-nu), s. m. Terme de ju-
risprudence criminelle. Celui qui est détenu con-
jointement avec d'autres.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et détenu.
CODEX (ko-dèks') , s. m. Terme de pharmacie.
Recueil des formules.adoptées par la faculté de Paris,
— ÊTYM. Vny. conE.
CODICILLAIRE (ko-di-sil-16-r'), adj. Qui est éta-
bli par un codicille. Legs codicillaire.
— ÊTYM. Codicillaris, rie codicillus, codicille.
t COD1C1I.I.AXT (ko-di-sil-lan), s. m. Celui qui
fait un codicille.
" CODICILLE (ko-di-sil-1'), s. m. Terme de droit.
Disposition de dernière volonté qui a pour objet de
faire une addition ou un changement à un testament.
Je le lui donne par un codicille, révoquant à cet
effet tous les testaments antérieurs , TOLT, lett.
d'Argemal, I7janv. 1763.
— HIST. xvi« s. Ajousler par codicille [à un testa-
ment], MONT. 1, 17. Entre testament et codicile il
n'y a point de différence, LOYSEL, 300.
— ÊTYM. Codicillus, diminutif de codex (voy.
CODE).
t CODIkTCATECR (co-di-fi-ka-teur), s. m. Auteur
d'un code.
— ÊTYM. Codifier.
| CODIFICATION (ko-di-fi-ka-.sion), s. f. Terme
didactique. Travail à l'effet de réunir les lois épar-
ses en un code ou corps de législation. || Système,
théorie qui rédige et coordonne les éléments de la
législation, par opposition ail régime des coutumes
ou des lois spéciales.
— ËTYM. Codifier.
t CODIFIER (ko-rii-fi-é), «. a. Terme didactique.
Réduire des lois en un seul code ou corps.
— ÊTYM. Code, et le suffixe />>r, latin ficare
pour [acere.
CODILLE (ko-di-ir, Il mouillées), s. m. Terme du
jeu de l'hombre. Faire codille, gagner sans avoir
fait jouer.
f CODIRECTEUR (ko-di-rè-kteur), s. m. Celui qui,
conjointement avec un autre, dirige une entreprise.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et directeur.
CODOXATA1RE (ko-do-na-lê-r'), adj". Terme de
droit. A qui, conjointement avec un autre, une do-
nation est faite.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et donataire.
COECUM. s. m. Fausse orthographe. Voy. CECUM.
COEFFICIENT (ko-è-li-si-an), s. m. Terme d'al-
gèbre. Le nombre qui, mis avant une quantité al-
gébrique, en multiplie la valeur. Dans 3 x, 3 est le
coefficient de x.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et efficient, c'est-à-dire
qui fait avec.
f COÊGAL, ALE (ko-é-gal, ga-1'), adj. Terme de
théologie, qui s'applique aux trois personnes de la
Trinité pour signifier qu'elles sont égales en durée,
en perfection et en puissance.
—' ÊTYM. Ce... préfixe, et égal.
t CQÊG ALITÉ (ko-é-ga-li-t'é), s. f. Qualité de
coégal.
t «(ÉLECTEUR (ko-é-lè-kteur) , s. m. Celui qui
COÉ
jouit d'un droit d'électeur conjointement avec uns
autre personne.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et élcclexir.
COELIAQUE (se-li-a-k'), ad). Terme d'anatomie.
Qui a rapport aux intestins. Artère coeliaque, tronc
commun de trois artères qui vont à l'estomac, au
foie et à la rate.
— HIST. xvi* s. L'autre s'en va au mésentère et
intestins; à cause de quoy elle est appelée coeliaque
ou (s'il faut ainsi parler) ventrale, PARÉ, I, 22.
— ÊTYM. Kot).iaxô;, de xoO.îoe , ventre, de xoï-
).oç, creux.
f COEMPEREUR(kO-an-pe-reur), s. m. Celui qui
est empereur avec un autre, ce qui s'est vu dans
l'empire romain.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et empereur.
COEMPTION (ko-an-psion), s. f. Terme de droit
romain. Achat réciproque. || Une des trois sortes de
mariage usitées chez les Romains, dans laquelle l'é-
poux et l'épouse semblaient s'acheter mutuellement.
— ÊTYM. Coemptio, de co.... préfixe, et emere,
acheter.
t COENOGOXE (sè-no-go-n'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui produit alternativement des oeufs et des
petits vivants.
— ÊTYM. Koivè;, commun, et yôvo;, génération.
t COEXOLOGIE (sè-no-lo-jie), s. f. Terme didac-
tique. Conférence entre plusieurs individus; consul-
tation entre plusieurs médecins.
— ÊTYM. Koivà:, commun, et ).ÔYOÇ, discours.
t COENOSCOPIQUE (sè-no-sko-pi-k'), adj. Terme
didactique. Qui a pour objet les propriétés générales
des êtres.
— ÊTYM. Koivô;, commun, et axoiteïv, consi-
dérer.
t COENURE (sè-nu-r^, s. m. Terme d'histoire na-
turelle. Genre d'helminthes caractérisé par une vé-
sicule commune à plusieurs corps, terminés chacun
par une tôle munie de ventouses et de crochets. La
présence du coenure dans le crâne des moutons dé-
termine la maladie appelée tournis.
— ÊTYM. Kotvô;, commun, et o-jpà, queue.
t COÉQUATION (ko-é-koua-sion), s. f. Réparti-
tion réglant la part proportionnelle de chaque con-
tribuable.
— HIST. x\T s. Si le seigneur, censier ou leur
receveur nient avoir reçu ce qu'ils ont reçu des co-
equez, et s'il se trouve après le contraire, ils seront
tenuz en tous les intérêts, pertes et dommages de
celuy contre lequel ils auront fait la ditte négation
de réception de la ditte coequation, Couslum. génér.
t. il, p. 399.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et équation.
t COERCIBILITË (ko-er-si-bi-li-té) , s. f. Qualité
de ce qui est coercible. La coercibilité appartient
aux gaz et aiix vapeurs.
— ETYM. Coercible.
COERCIBLE (ko-èr-si-bP), adj. Terme de physi-
que. Qui peut être retenu entre des parois.
— ÊTYM. Le latin coercere, retenir, de co, et ar-
cere, contraindre.
t COERCIF, IVE (ko-èr-sif, si-v'), adj. Se dit
moins souvent que coercitif.
— HIST. xvi* s. Discipline coercive, Hist. de la
Toison d'or, t. n, f° 154, dans LACURNE.
— ÊTYM. Voy. COERCION.
f COERCION (ko-èr-sion), s. f. Se dit moins sou-
vent que coercition.
— HIST. xiif s. Et quant à ce nous obligeons et
soubmettons à la jurisdiction et cohercion de nostre
saint père le pape , nu CANGE . cohercio. || xv* s.
Vérité ne puel nullement Avoir de fait cohercion, E.
DESCII. Poésies mss. f° 322, dansLACURXE. || XVI« S.
L'estat nécessaire pour la conservation des bons et
cohertion des iniques, CONDË, mémoires, p. 563.
— ÊTYM. Latin coercio, de coercere, retenir
(voy. COERCIBLE).
COERCITIF, IVE (ko-èr-si-tif, ti-v'), adj. Capable
d'exercer la coercition. Une puissance çoercitive.
— ÊTYM. Voy. COERCIBLE.
COERCITION (ko-èr-si-sion), s. f. Terme de juris-
prudence. Action, droit, pouvoir de contraindre.
La coercition est un des attributs dé la justice.
— ÊTYM. Latin coercilio, de coercere (voy. COER-
CIBLE).
COÉTAT (ko-é-ta), s. m. Etat ou prince qui par-
tage la souveraineté avec un autre. Nous réunir
[nous nation provençale] à la nation française, non
par districts, puisque nous ne sommes pas des dis-
tricts dans cette nation, mais en coétat, mais en
seul corps, parce que nous sommes un seul corps,
MIRABEAU, Collection, 1.1, p. 137. Sommes-nous une
agrégation distincte comme nation provençale? le
COD'
après mariage]? DESPER. Contes, v. Et tout ainsi
comme jEsopus dit que les petits oyseaux respondi-
rent au cocu [coucou], qui leur demandoit pour
quelle raison ilz le fuyoient, AMYOT, Aratus, 38.
Oui disoient que tels et tels s'estoyent faicts déclarer
coquus par arrest de la cour de parlement. H. EST.
Âpnl.pour Ilérnd. ch. xn. Encore faut-il estimer ces
dames qui élèvent ainsy leurs maris en biens, et ne
les rendent coquins [gueux, pauvres] et cocus tout
ensemble, BRANT. Dames gai. t. i, p. las, dans LA-
CURNE. Il fut dit qu'on appelloil un homme marié
cocu, qu: avoit une femme impudique,.d'un bel oi-
seau qu'on appelle le cocu, les autres l'appellent
couqtion, ainsi nommé de son chant; et pour ce que
ce bel oiseau va pondre au nid des autres oiseaux,
estant si sot qu'il n'en saurait faire un pour luy,
par antithèse et contrariété on appelle celui-là cocu,
au nid duquel on vient pondre, c'est à dire faire
des petits, BOCCIIET, Séries, liv. 1, p. 275, dans LA-
CURNE. Non seulement ceux qui abusent des femmes
d'autruy, mais aussi les maris abusez sont appelez
cocus; de sorte que, ce nom estant actif et passif et
commun à'tous les deux, nous pouvons dire cocu
cocuant et cucu cocué, DU VF.RDIER, Div. leçons,
p, 600, dans I.ACURNE.
— ÊTYM. Piovenç. cogol, coguos, coûts; anc. ca-
tal. eugus. Le coucou est l'origine de ce mot, cocu
dans l'ancien français signifiant le coucou. Cogit?
en provençal signifie également coucou et cocu, ve-
nant de cucfilus. coucou, qui s'est dit a côté decu-
cùlus. Cous de l'ancien français répond à cucus qui
se trouve dans Isidore pour cuculus. Cocu en fran-
çais et cogol en provençal supposent une forme cu-
cutus, comme qui dirait traité en coucou.
COCUAGE (ko-ku-a-j'), s. m. Terme de dérision
et trop libre. État de celui qui est cocu. Je fus forcé
par mon destin De reconnaître cocuage Pour un des
dieux du mariage, LA FONT. Joe.
— HIST. xvi' s. Ils digèrent les pilules du co-
cuage facilement, DESPER. Contes, cxxvn.
— ÊTYM'. Cocu:
t C0CUF1ER (ko-ku-fi-é), v. a. Terme de dérision
et trop libre. Faire cocu. Dont le coupable feu....
Sans respect ni demi nous a codifié, MOL. Sgan.
se. 10. S'il franchit la grande muraille, S'il coeufie
un mandarin.... BÈRANG. Jean de l'aris.
— ÊTYM. Cocu, et lesuflixe fier, latin ficare, faire,
■f COCYTE (ko-si-f), s. m. Terme île mythologie.
Un des fleuves qui environnaient les enfers.
— ETYM. Latin Cocylus, KW/.UTO;, de xtox-jetv,
pleurer, gémir.
t CODA (ko-da), s. f. Terme de musique. Période
finale ajoutée à un morceau en place d'une autre
qui serait moins brillante. Il a fait une brillante
coda à cette symphonie. || Reprise finale pour ter-
miner us Sienuet, une figure de contredanse, une
polka. || Au plur. Des codas.
— ÊTYM. Ital. coda, queue (voy. ce mot).
GODE (ko-d"), s. m. || 1° Hecueil des lois, des
constitutions, des rescrits des empereurs romains.
|| Code Ttiéodosien, code promulgué par Tliéodose
le Jeune en 438 et contenant les constitutions des
empereurs chrétiens depuis l'an ai2 de J. C. c'est-
à-dire la T année du règne de Constantin. ||CorieJus-
tinien, ou, absolument, le code, recueil fait par
ordre de cet empereur, et partie du droit romain.
Il 2° Nom donné par les jurisconsultes à des ordon-
nances ou à des recueils d'ordonnances des rois de
France. Code Michau, ordonnance de 1029, rédigée
par Michel Marillac. Code Louis, ensemble des or-
donnances de Louis XIV. || Le code noir, édit de
1G85, concernant le régime, la police elle commerce
des nègres dans les colonies françaises. || 3° Dans le
langage moderne, l'ensemble des dispositions léga-
les relatives à une matière spéciale ou réunies par
le législateur. Code marchand, ordonnance de la
■marine de 1G8I. Code pénal, Paris, 1765. Code rural,
par Boucherd'Argis. l'aris, 177t. Code civil ou com-
mentaire sur l'ordonnance d'avril in<;7, par Serpil-
lon, Paris, 1770. Code Frédéric. Code Napoléon.
|| 4° Fig. Ce qui règledaus la morale, dans les lettres,
dans le goût, etc. Ces maximes, je l'avoue, doivent
être le code du genre humain, VOLT. Dial. xv, i' cn-
tretier.. D'un canton qui l'adore il est souvent l'arbitre,
Le bon sens est son code, et l'équité son titre, ST-
LAMDERT. Saisous, liiver. îles principes n'élonlieront
point ceux qui ont étudié les litres des nations dans
le code non écrit du droit universel, MIRABEAU, Col-
lection, t. î, p. 17.Genève.... Aura cru que le code
inspiré par Dieu même, Toujours cité dans Home
et si mal pratiqué, Peut-être aussi dans Rome était
mal expliqué, M. J. CHÉNIER, Charles IX, m, 2.
Ainsi que mes écrite, enfants de ma jeunesse, Soient
COÉ
un code d'amour, de plaisir, de tendresse, A. CHÉN.
140. [Le roi d'Ivetot] .... Modèle des potentats, Prit
le plaisir pour code, BÊRANG. Yvctol. || 5° Terme de
pharmacie. Voy. CODEX.
— HIST. xvt° s. J'aime mieux y [au cabaret] per-
dre un procez Que devant tant de gosiers secs Qui
ne respirent qu;: le code, J. LEHOUX, 14.
— ÊTYM. Codex, code, proprement tablette à
écrire, de codex ou caiidcx, assemblage de plan-
ches, des planchettes ayant servi à écrire.
CODEBITEUR (ko-dé-bi-leur), s. m. Terme de
droit. Celui qui est tenu d'une dette conjointement
avec un autre.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et débiteur.
CODÊC1MA.TEUR (co-dé-si-ma-teur), s. m. Celui
qui partageait des dîmes avec un autre.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et décimatcur.
t CODEINE (ko-dé-i-n') , s. f. Terme de chimie.
Alcaloïde découvert dans l'opium.
— ÊTYM. Ktoôi), tête de pavot.
T CODEMANDEUR (ko-de-man-deur), s. in. Terme
de jurisprudence. Celui qui, conjointement avec un
autre, forme une demande en justice.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et demandeur.
f CODÉI'UTK (ko-dé-pu-té), s. m. Celui qui est
député conjointement avec d'autres.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et député.
CODÊTEXTEUR (ko-do-lan-teur), s. m. Terme de
droit. Celui qui, conjointement avec un autre, dé-
tient une somme, une propriété.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et détenteur.
t CODÉTENU (ko-dé-te-nu), s. m. Terme de ju-
risprudence criminelle. Celui qui est détenu con-
jointement avec d'autres.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et détenu.
CODEX (ko-dèks') , s. m. Terme de pharmacie.
Recueil des formules.adoptées par la faculté de Paris,
— ÊTYM. Vny. conE.
CODICILLAIRE (ko-di-sil-16-r'), adj. Qui est éta-
bli par un codicille. Legs codicillaire.
— ÊTYM. Codicillaris, rie codicillus, codicille.
t COD1C1I.I.AXT (ko-di-sil-lan), s. m. Celui qui
fait un codicille.
" CODICILLE (ko-di-sil-1'), s. m. Terme de droit.
Disposition de dernière volonté qui a pour objet de
faire une addition ou un changement à un testament.
Je le lui donne par un codicille, révoquant à cet
effet tous les testaments antérieurs , TOLT, lett.
d'Argemal, I7janv. 1763.
— HIST. xvi« s. Ajousler par codicille [à un testa-
ment], MONT. 1, 17. Entre testament et codicile il
n'y a point de différence, LOYSEL, 300.
— ÊTYM. Codicillus, diminutif de codex (voy.
CODE).
t CODIkTCATECR (co-di-fi-ka-teur), s. m. Auteur
d'un code.
— ÊTYM. Codifier.
| CODIFICATION (ko-di-fi-ka-.sion), s. f. Terme
didactique. Travail à l'effet de réunir les lois épar-
ses en un code ou corps de législation. || Système,
théorie qui rédige et coordonne les éléments de la
législation, par opposition ail régime des coutumes
ou des lois spéciales.
— ËTYM. Codifier.
t CODIFIER (ko-rii-fi-é), «. a. Terme didactique.
Réduire des lois en un seul code ou corps.
— ÊTYM. Code, et le suffixe />>r, latin ficare
pour [acere.
CODILLE (ko-di-ir, Il mouillées), s. m. Terme du
jeu de l'hombre. Faire codille, gagner sans avoir
fait jouer.
f CODIRECTEUR (ko-di-rè-kteur), s. m. Celui qui,
conjointement avec un autre, dirige une entreprise.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et directeur.
CODOXATA1RE (ko-do-na-lê-r'), adj". Terme de
droit. A qui, conjointement avec un autre, une do-
nation est faite.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et donataire.
COECUM. s. m. Fausse orthographe. Voy. CECUM.
COEFFICIENT (ko-è-li-si-an), s. m. Terme d'al-
gèbre. Le nombre qui, mis avant une quantité al-
gébrique, en multiplie la valeur. Dans 3 x, 3 est le
coefficient de x.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et efficient, c'est-à-dire
qui fait avec.
f COÊGAL, ALE (ko-é-gal, ga-1'), adj. Terme de
théologie, qui s'applique aux trois personnes de la
Trinité pour signifier qu'elles sont égales en durée,
en perfection et en puissance.
—' ÊTYM. Ce... préfixe, et égal.
t CQÊG ALITÉ (ko-é-ga-li-t'é), s. f. Qualité de
coégal.
t «(ÉLECTEUR (ko-é-lè-kteur) , s. m. Celui qui
COÉ
jouit d'un droit d'électeur conjointement avec uns
autre personne.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et élcclexir.
COELIAQUE (se-li-a-k'), ad). Terme d'anatomie.
Qui a rapport aux intestins. Artère coeliaque, tronc
commun de trois artères qui vont à l'estomac, au
foie et à la rate.
— HIST. xvi* s. L'autre s'en va au mésentère et
intestins; à cause de quoy elle est appelée coeliaque
ou (s'il faut ainsi parler) ventrale, PARÉ, I, 22.
— ÊTYM. Kot).iaxô;, de xoO.îoe , ventre, de xoï-
).oç, creux.
f COEMPEREUR(kO-an-pe-reur), s. m. Celui qui
est empereur avec un autre, ce qui s'est vu dans
l'empire romain.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et empereur.
COEMPTION (ko-an-psion), s. f. Terme de droit
romain. Achat réciproque. || Une des trois sortes de
mariage usitées chez les Romains, dans laquelle l'é-
poux et l'épouse semblaient s'acheter mutuellement.
— ÊTYM. Coemptio, de co.... préfixe, et emere,
acheter.
t COENOGOXE (sè-no-go-n'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui produit alternativement des oeufs et des
petits vivants.
— ÊTYM. Koivè;, commun, et yôvo;, génération.
t COEXOLOGIE (sè-no-lo-jie), s. f. Terme didac-
tique. Conférence entre plusieurs individus; consul-
tation entre plusieurs médecins.
— ÊTYM. Koivà:, commun, et ).ÔYOÇ, discours.
t COENOSCOPIQUE (sè-no-sko-pi-k'), adj. Terme
didactique. Qui a pour objet les propriétés générales
des êtres.
— ÊTYM. Koivô;, commun, et axoiteïv, consi-
dérer.
t COENURE (sè-nu-r^, s. m. Terme d'histoire na-
turelle. Genre d'helminthes caractérisé par une vé-
sicule commune à plusieurs corps, terminés chacun
par une tôle munie de ventouses et de crochets. La
présence du coenure dans le crâne des moutons dé-
termine la maladie appelée tournis.
— ÊTYM. Kotvô;, commun, et o-jpà, queue.
t COÉQUATION (ko-é-koua-sion), s. f. Réparti-
tion réglant la part proportionnelle de chaque con-
tribuable.
— HIST. x\T s. Si le seigneur, censier ou leur
receveur nient avoir reçu ce qu'ils ont reçu des co-
equez, et s'il se trouve après le contraire, ils seront
tenuz en tous les intérêts, pertes et dommages de
celuy contre lequel ils auront fait la ditte négation
de réception de la ditte coequation, Couslum. génér.
t. il, p. 399.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et équation.
t COERCIBILITË (ko-er-si-bi-li-té) , s. f. Qualité
de ce qui est coercible. La coercibilité appartient
aux gaz et aiix vapeurs.
— ETYM. Coercible.
COERCIBLE (ko-èr-si-bP), adj. Terme de physi-
que. Qui peut être retenu entre des parois.
— ÊTYM. Le latin coercere, retenir, de co, et ar-
cere, contraindre.
t COERCIF, IVE (ko-èr-sif, si-v'), adj. Se dit
moins souvent que coercitif.
— HIST. xvi* s. Discipline coercive, Hist. de la
Toison d'or, t. n, f° 154, dans LACURNE.
— ÊTYM. Voy. COERCION.
f COERCION (ko-èr-sion), s. f. Se dit moins sou-
vent que coercition.
— HIST. xiif s. Et quant à ce nous obligeons et
soubmettons à la jurisdiction et cohercion de nostre
saint père le pape , nu CANGE . cohercio. || xv* s.
Vérité ne puel nullement Avoir de fait cohercion, E.
DESCII. Poésies mss. f° 322, dansLACURXE. || XVI« S.
L'estat nécessaire pour la conservation des bons et
cohertion des iniques, CONDË, mémoires, p. 563.
— ÊTYM. Latin coercio, de coercere, retenir
(voy. COERCIBLE).
COERCITIF, IVE (ko-èr-si-tif, ti-v'), adj. Capable
d'exercer la coercition. Une puissance çoercitive.
— ÊTYM. Voy. COERCIBLE.
COERCITION (ko-èr-si-sion), s. f. Terme de juris-
prudence. Action, droit, pouvoir de contraindre.
La coercition est un des attributs dé la justice.
— ÊTYM. Latin coercilio, de coercere (voy. COER-
CIBLE).
COÉTAT (ko-é-ta), s. m. Etat ou prince qui par-
tage la souveraineté avec un autre. Nous réunir
[nous nation provençale] à la nation française, non
par districts, puisque nous ne sommes pas des dis-
tricts dans cette nation, mais en coétat, mais en
seul corps, parce que nous sommes un seul corps,
MIRABEAU, Collection, 1.1, p. 137. Sommes-nous une
agrégation distincte comme nation provençale? le
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