coc
spirale. Ouverture cochléaire, l'ouverture delà caisse
du tympan de l'oreille, plus connue sous le nom de
fenêtre ronde, qui fait communiquer cette caisse
avec la rampe interne du limaçon.
— ÉTYM. Lat. cochlca, limaçon; grec, xoyXîaç.
COCHLÉARIA ( ko-klé-a-ri-a ) , s. m. Nom d'un
genre de crucifères et entre autres du cochléaria (co-
chlearia officinalis, /..), dit vulgairemeni cranson,
herbe aux cuillers, herbe au scorbut ou hsrbe aux
scorbutiques; et du raifort (cochléaria rushca, £.),
dit aussi cram ou cran, et raifort sauvage.
— ÉTYM. Lat. cochléaria , herbe à la cuiller, de
cochlear, cuiller (voy. CUILLER).
t COCHLÉARIFORME (ko-klé-a-ri-for-m'), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une
cuiller.
— ÉTYM. Lat. cochlear, cuiller, et forme.
•j- COCHLÉE (ko-klée), s. f. Terme d'anatomie.
Nom donné quelquefois au limaçon de l'oreille in-
terne.
— ÉTYM. Lat. cochlea, limaçon; grec, xo/Xioc;.
t COCHLÉIFORME (ko-klé-i-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui a la forme d'un colimaçon.
— ÉTYM. Cochlée, et forme.
t COCHOIR (ko-ctioir), s. m. Sorte de hache de
tonnelier. || Terme de marine* Morceau de bois
d'orme qui sert pour le commettage des cordages.
— ÉTYM. Sans doute cocher 2.
| COCHOIS (ko-choi), s. m. Outil de buis dont
les ciriers se servent pour équarrier leurs flambeaux.
COCHON (ko-cHon), s. m. || i" Mammifère de la
famille des pachydermes, qu'on engraisse pour l'a-
limentation. Il Brûler un cochon, faire passer à un
feu léger un cochon tué, pour débarrasser la peau
des poils. Rien n'échappa de leur colère, Ni moi-
nillon ni béat père; Robes, manteaux et capuchons,
Tout fut brûlé comme cochons, LA FONT. Cord. || Co-
chon de lait, cochon qui tette encore, ou qu'on nour-
rit de îait. jl Cochon marron, le cochon redevenu
sauvage. || Avoir des yeux de cochon, avoir de très-
petits yeux. Il Camarades, amis comme cochons, gens
qui sont entre eux dans un sans-gêne excessif. || Nous
n'avons pas gardé les cochons ensemble, ou il semble
que nous ayons gardé les cochons ensemble, se dit,
dans Un langage très-vulgaire, pour repousser une
familiarité déplacée. || Sale comme un cochon. Gras
comme un cochon. || 2° Chair de cochon. Manger,
faire cuire du cochon. Fromage de cochon se dit
dans beaucoup d'endroits pour fromage d'Italie.
Il 3° Fig. et populairement, un cochon, un vilain
cochon, un homme très-malpropre, ou qui fait des
choses sales. || Un homme qui ne fait que manger
et dormir. Mener une vie de cochon. Quel est ce
gros cochon qui me disait tant de mal de la pièce?
VOLT. Cand, 22. Toutes les gazettes disent que ce
gros cochon [Moustapba] va se mettre à la tête de
300 mille hommes, lu. Lett. à Cath. 37. || Adj. Dans
Je langage très-trivial, sale, dégoûtant. Vous n'a-
vez jamais rien vu de si cochon. ]| 4" Cochon de mer,
nom vulgaire du marsouin , et, en particulier, de
Votarie cochon de mer. |j Cochon d'Inde, nom du
cabiai, mammifère de l'ordre des rongeurs. || Co-
chon de terre, nom sous lequel Bufibn a décrit
l'oryctérope du Cap. || Cochon d'Améiique, cochon
des bois, cochon noir, le pécari. || Cochon bas, co-
chon de Siam. || Cochon des blés, le hamster. |j Co-
chon cerf ou de Chine , le barbiroussa. || Cochon
cuirassé, le tatou. || 5° Petit insecte qu'on trouve
souvent dans les lentilles. || 6° Terme.de pêche. Pois-
son nommé aussi grondiu, rouget. || 7" Mélange de
métal et de scories qui obstrue quelquefois les four-
neaux. Il Terme d'aftineui. Gonflement des cendres
dans la coupelie. || Proverbe. Il faut mourir , petit
cochon, il n'y a plus d'orge, se dit pour signifier
que toutes les ressources sont épuisées.
— HIST. xin" s. Il a tos les cochons mandés, Qui
en la vile sont et mainent, VEscoufle. || xiv" s. Un
maigre cochon pour la gelée, Ménagier, 11, 4. Rost:
cinq cochons.... ib. ||xvi* s. Le petit-laict engendre
flux de ventre aux couchons, dont ils se rendent
langoureux : pour laquelle cause, s'abstient-on de
leur en bailler, ains est réservé pour les- grands
pourceaux, jeunes chiens, etc. 0. DE SERRES, 288.
Plus de cochons [jeunes porcs] porte et nourrit une
truye, plustost envieillit, u>. 333. Quand on vous
offre le coychon, il fait bon ouvrir le sac, PALSGR.
p. 694. Grand rumeur, petite toison, Dit celui qui
tond les cochons, LEKOUX DE LINCY , Prov. 1.1,
p. 172. Il ne perd point son aumosne Qui à son co-
chon la donne, ID. tb. Manger le cochon ensemble
[faire quelque machination], COTGRAVE.
— ÉTYM. Coche 3- bourguig. e': Berry, couchon.
t COCHONNAILLE (ko-cho-nâ-li', Il mouillées,
COC
et non ko-cho-nâ-ye), s. /. Synonyme populaire des
viandes de cochon préparées que vendent les char-
cutiers.
— ÉTYM. Cochon.
COCHONNÉ, ÉE (ko-cho-né, née), part, passé.
Fait mal et salement. Besogne cochonnée.
COCHONNÉE (ko-cho-née), s. f. La portée d'une
truie.
— ÉTYM. Cochonner.
COCHONNER (ko-cho-né). || 1» Y. n. Mettre bas,
en parlant d'une truie. || Se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir. La truie a cochonné. || 2° Y. a. En
langage populaire, faire mal ou salement un ou-
vrage.
— HIST. XVIe s. Une truye cochonna un cochon
ayant huict jambes, quatre oreilles.... PARÉ, xix, 4.
Les truyes pleines, et lep layes qui ont cochonne,
veulent chacune avoir son tect à part, 0. DB SER-
RES, 333.
— ÉTYM. Cochon.
COCHONNERIE (ko-cho-ne-rie), s. f. || 1° Aliment
de mauvaise qualité ou de mauvaise préparation. On
ne nous servit que des cochonneries. |j 2° Grande
malpropreté. Cet homme est d'une cochonnerie dé-
goûtante. H 3° Action, propos déshonnête.
— ÉTYM. Cochon.
COCHONNET (ko-cho-nè; le t ne se lie pas; au
pluriel Vs se lie : les kc-cho-nè-z et la truie; co-
chonnets rime avec traits, paix, succès, etc.), s. m.
Il i° Petit cochon. || 2° Sorte de dé à douze faces,
marquées de un à douze. || 3° Petite boule servant
de but aux joueurs de boule. Jouer au cochonnet,
faire une partie de cochonnet.
— HIST. xvie s. Coyschonet, PALSGR. p. 187. Il
jouoit à cochonnet va devant, RAB. Garg.i, 22.
— ÉTYM. Diminutif de cochon.
fCOCHOUAN (ko-chou-an) ou COCHUAN flto-
chu-an), s. m. Un des noms vulgaires du petit râle
d'eau.
i. COCO (ko-ko), s. m. ||i° Le fruit du cocotier.
Le coco fournit un lait et une amande fort agréables
au goût. Le soleil ne sait pas sur leurs arbres profa-
nes Mûrir le doux coco, les meilleures bananes, A.
CHÉN. 2-28. y Coco de mer, nom donné à deux halls
très-différents, dont l'un, très-gros, provient de la
lodoïcée des Séchelles, et l'aulre, le petit coco de
mer, vient d'un arbre dont on ign ore le pays, le fruit
seul en étant connu. || 2° Ouvrage fait de l'enveloppe
du coco. Une tasse de coco.
— ÉTYM. Angl. cocoa.
t 2. COCO (ko-ko), s. m. || 1° Terme de caresse
qu'on adresse aux enfants et aux jeunes gens. Flis
cela, mon coco. Quel grand coco! || 2° Terme familier
de moquer; 3 appliqué aux hommes et presque tou-
jours ironiquement. C'est un fameux coco, un joli
coco, c'est-à-dire c'est un imbécile, c'est un homme
très-laid. Voilà un drôle de coco, par exemple.
Il 3°Terme enfantin. Un coco, un oeuf, et aussi un
soulier d'enfant. Des cocos verts. Une paire de jolis
coros. Il 4°'ierme d'encouragement qui se dit quel-
quefois à un cheval. Hue, coco !
— ÉTYM. Ce qui parait le plus probable, c'est que
coco est pour cocof et un diminutif de coq.
3. COCO (koke), s. m. Boisson faite d'une infusion
de bois de réglisse, et que l'on détaille en été dans
ies promenades publiques, surtout aux enfants.
Il Autrefois, eau-de-vie, bran-de-vin, Boire du coco.
Elle lui fit payer du coco, Cabinet satyrique, dans
LEROUX, Dict. comique, qui dit que c'est un mot pa-
risien.
— ÉTYM. Peut-être l'eau-de-vie a-t-ells été ainsi
dite par l'application du terme de caresse (voy.
coco 2) qu'on emploie avec les petits enfants.
f COCOIN (kb-kbin) ou COCOUAN (ko-kou-an),
s. m. Voy. COCBOUAN.
ÙÎCON (ko-kon), s. m. Enveloppe que se filent
beaucoup de larves et dans laquelle s'opère leur der-
nière mue. y Tissu filamenteux produit par le ver à
soie, et dont il s'enveloppe comme d'une coque pour
subir sa métamorphose. |] Fig. S'enfermer dans son
cocon, vivre dans la retraite, ne s'occuper que de
ses affaires. || Cocon percé, voy. PERCÉ.
— JHST. xvie s. Les magniaux [vers à soie] des
Sevenes de Languedoc, lesquels, tant, pour leur
propre naturel, que pour estre nourris de fueille de
meurier noir, produisent des coucohs ou plotons
grands et mois, par conséquent peu fournis de soie,
0. DE SERRES, 474. Deux ou trois jours mettent les
vers à parfaire leurs escailles, pîotons ou coucons
(diversement nommés, selon les lieux), ID. 487. Le
coucon estant percé, les filets de la soie se treuvent
tronçonnés, par conséquent indevidables, ID. 490.
— ÉTYM. Ce mot parait être un dérivé de coque.
COC
653
On trouve dans Du Cange cocotms, cochonus\ bou-
chon.
t COCONILXE (ko-ko-ni-U', Il mouillées), s. f.
Soie que fournissent les cocons battus, bouillis, car-
des et filés.
— ÉTYM. Cocon.
t COCONNAGE (ko-ko-na-j!), s. m. Formation des
cocons.
— ÉTYM. Coconner.
t COCONNER (ko-ko-nê), 1). n. Faire son cocon,
en parlant d'une chenille.
— ÉTYM. Cocon.
t COCONNIÈRE(ko-ko-niè-r'), s. f. Synonyme de
magnariière.
— ÉTYM. Cocon.
t «(CONTRACTANT, ANTE (ko-kon-tra-ktan,
ktan-t'), s. m, et/'. Celui, celle avec qui on contracte.
— HIST. xvie s. Co-contractant, Nouveau eouctum.
gêner, t. 1, p. 614.
— ÉTYM. Co, et contractant,
t *. COCOTE (ko-ko-f), s. f. || 1» Terme enfantin
pour désigner une poule. La cocote a pondu, La co-
cote appelle ses petits. || 2° Petit carré de papier plié
de manière à présenter une ressemblance éloignée
avec une poule. Faire des cocotes. Une compagnie,
une file de cocotes. || 3° Fig. Terme d'amitié donné à
unepetite fille : ma cocote; et quelquefois aune grande
fille, dans un sens un peu libre : c'est une belle
cocote, une grande cocote. || 4" Dénomination po-
pulaire d'une légère inflammation du bord des pau-
pières.
— ÉTYM. Coq, par l'intermédiaire d'une forme
cocof; ce qui donne de l'appui à l'étymologie con-
jecturée pour coco 2.
t 2. COCOTK (ko-ko-f), s. f. Espèce de casse-
role en fonte dont on se sert dans la cuisine.
— ÉTYM. Ce mot vient-il d'un diminutif de coque,
au sens vague de récipient?
COCOTIER (ko-ko-tié; IV ne se lie jamais; au plu-
riel Vs se lie : des ko-ko-tié-z élevés), s. ni. Arbre de
la famille des palmiers. Les cocotiers croissent sou-
vent sur des rochers, CHATEAUB. Génie, 1, v, 14.
— ÉTYM. Coco l.
t COCRÉANCIER (ko-krê-an-sié), s. m. Celui qui
est créancier d'une personne conjointement avec un
ou plusieurs autres.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et créancier.
t COCRÈTE (ko-krè-f ). s. f. Un des noms de la
plante dite crête de coq.
— ÉTYM. Coq, et crête.
COCTION (ko-ksion), s. f. || 1» Terme didactique
équivalant à cuisson du langage vulgaire . La coc-
tion des aliments. || 2° Terme de physiologie. Diges-
tion des aliments dans l'estomac. La coction, com-
ment se ferait-elle dans l'estomac? DESC. Mcth.b,8.
Les aliments, changés par une prompte coction, se
confondent tous en une liqueur douce, FÈls.Exist. 35.
Il Terme de pathologie. La coction des humeurs,
changement des humeurs qui les rend plus épais-
ses ; moins acres, et propres à être expulsées. || 3° La
coction des minéraux, le dernier degré de leur for-
mation dans la terre, selon l'ancienne physique.
— HiST. rvi* s. La faculté retentrice sert gran-
dement à la vertu coctrice : car la chaleur naturelle
ne peut faire coction, si l'aliment n'est.... PARÉ, In-
trod. 8.
— ÉTYM. Le latin coctio, de coquere, cuire (voy.
CUISSON).
COCU (ko-ku), s. m. Terme de mépris et trop li-
bre. Celui dont la femme est infidèle. Le maudit
vieillard ne voulut être COCU,HAMILT. Gramm. 8. Si
n'être pas cocu vous semble un si grand bien, Ne
vous marier point en est le vrai moyen ; MOL. EC.
des f. v, 8. Quiconque a soixante ans vécu Et jeune
fille épousera. S'il est galeux, se grattera Avec les
ongles d'un cocu, Épigr. dans HICUELET. On croit,
j'en suis convaincu, Que vous me faites cocu, BÊ-
RANG. Sénat. Il Cocu en herbe, celui qui est menacé
de l'être avant son mariage. Au sort d'être cocu son
ascendant l'expose, Et ne l'être qu'en herbe est pour
lui douce chose, ID. Éc. des maris, m, 10. || Cocu
en gerbe, celui qui l'est après son mariage.
— HIST. xnrs. Par vous.... Sui-jemis en la con-
frérie Saint-Emoi, le seignor des cous Dont nus ne
puest estre rescous, Qui famé ait.... la Rose, 0167.
Uns dist à un autre par grand maltalent : voz estes
coz, et de moi meîsme, BEAL:M. xxx, 10). || xve s.
Et vous pourrez ouir comment ung grant tas de
vieilles commères sçavent bien trouver les manières
de faire leurs maris coqus, VILLON, Repues franches.
Sans que le pauvre coux de la ruelle s'osast onques
montrer, LOUIS XI, JVOH». iv.'Le quel vous aimeriez
mieux estre cous en herbe pu en gerbe [avant ou
spirale. Ouverture cochléaire, l'ouverture delà caisse
du tympan de l'oreille, plus connue sous le nom de
fenêtre ronde, qui fait communiquer cette caisse
avec la rampe interne du limaçon.
— ÉTYM. Lat. cochlca, limaçon; grec, xoyXîaç.
COCHLÉARIA ( ko-klé-a-ri-a ) , s. m. Nom d'un
genre de crucifères et entre autres du cochléaria (co-
chlearia officinalis, /..), dit vulgairemeni cranson,
herbe aux cuillers, herbe au scorbut ou hsrbe aux
scorbutiques; et du raifort (cochléaria rushca, £.),
dit aussi cram ou cran, et raifort sauvage.
— ÉTYM. Lat. cochléaria , herbe à la cuiller, de
cochlear, cuiller (voy. CUILLER).
t COCHLÉARIFORME (ko-klé-a-ri-for-m'), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une
cuiller.
— ÉTYM. Lat. cochlear, cuiller, et forme.
•j- COCHLÉE (ko-klée), s. f. Terme d'anatomie.
Nom donné quelquefois au limaçon de l'oreille in-
terne.
— ÉTYM. Lat. cochlea, limaçon; grec, xo/Xioc;.
t COCHLÉIFORME (ko-klé-i-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui a la forme d'un colimaçon.
— ÉTYM. Cochlée, et forme.
t COCHOIR (ko-ctioir), s. m. Sorte de hache de
tonnelier. || Terme de marine* Morceau de bois
d'orme qui sert pour le commettage des cordages.
— ÉTYM. Sans doute cocher 2.
| COCHOIS (ko-choi), s. m. Outil de buis dont
les ciriers se servent pour équarrier leurs flambeaux.
COCHON (ko-cHon), s. m. || i" Mammifère de la
famille des pachydermes, qu'on engraisse pour l'a-
limentation. Il Brûler un cochon, faire passer à un
feu léger un cochon tué, pour débarrasser la peau
des poils. Rien n'échappa de leur colère, Ni moi-
nillon ni béat père; Robes, manteaux et capuchons,
Tout fut brûlé comme cochons, LA FONT. Cord. || Co-
chon de lait, cochon qui tette encore, ou qu'on nour-
rit de îait. jl Cochon marron, le cochon redevenu
sauvage. || Avoir des yeux de cochon, avoir de très-
petits yeux. Il Camarades, amis comme cochons, gens
qui sont entre eux dans un sans-gêne excessif. || Nous
n'avons pas gardé les cochons ensemble, ou il semble
que nous ayons gardé les cochons ensemble, se dit,
dans Un langage très-vulgaire, pour repousser une
familiarité déplacée. || Sale comme un cochon. Gras
comme un cochon. || 2° Chair de cochon. Manger,
faire cuire du cochon. Fromage de cochon se dit
dans beaucoup d'endroits pour fromage d'Italie.
Il 3° Fig. et populairement, un cochon, un vilain
cochon, un homme très-malpropre, ou qui fait des
choses sales. || Un homme qui ne fait que manger
et dormir. Mener une vie de cochon. Quel est ce
gros cochon qui me disait tant de mal de la pièce?
VOLT. Cand, 22. Toutes les gazettes disent que ce
gros cochon [Moustapba] va se mettre à la tête de
300 mille hommes, lu. Lett. à Cath. 37. || Adj. Dans
Je langage très-trivial, sale, dégoûtant. Vous n'a-
vez jamais rien vu de si cochon. ]| 4" Cochon de mer,
nom vulgaire du marsouin , et, en particulier, de
Votarie cochon de mer. |j Cochon d'Inde, nom du
cabiai, mammifère de l'ordre des rongeurs. || Co-
chon de terre, nom sous lequel Bufibn a décrit
l'oryctérope du Cap. || Cochon d'Améiique, cochon
des bois, cochon noir, le pécari. || Cochon bas, co-
chon de Siam. || Cochon des blés, le hamster. |j Co-
chon cerf ou de Chine , le barbiroussa. || Cochon
cuirassé, le tatou. || 5° Petit insecte qu'on trouve
souvent dans les lentilles. || 6° Terme.de pêche. Pois-
son nommé aussi grondiu, rouget. || 7" Mélange de
métal et de scories qui obstrue quelquefois les four-
neaux. Il Terme d'aftineui. Gonflement des cendres
dans la coupelie. || Proverbe. Il faut mourir , petit
cochon, il n'y a plus d'orge, se dit pour signifier
que toutes les ressources sont épuisées.
— HIST. xin" s. Il a tos les cochons mandés, Qui
en la vile sont et mainent, VEscoufle. || xiv" s. Un
maigre cochon pour la gelée, Ménagier, 11, 4. Rost:
cinq cochons.... ib. ||xvi* s. Le petit-laict engendre
flux de ventre aux couchons, dont ils se rendent
langoureux : pour laquelle cause, s'abstient-on de
leur en bailler, ains est réservé pour les- grands
pourceaux, jeunes chiens, etc. 0. DE SERRES, 288.
Plus de cochons [jeunes porcs] porte et nourrit une
truye, plustost envieillit, u>. 333. Quand on vous
offre le coychon, il fait bon ouvrir le sac, PALSGR.
p. 694. Grand rumeur, petite toison, Dit celui qui
tond les cochons, LEKOUX DE LINCY , Prov. 1.1,
p. 172. Il ne perd point son aumosne Qui à son co-
chon la donne, ID. tb. Manger le cochon ensemble
[faire quelque machination], COTGRAVE.
— ÉTYM. Coche 3- bourguig. e': Berry, couchon.
t COCHONNAILLE (ko-cho-nâ-li', Il mouillées,
COC
et non ko-cho-nâ-ye), s. /. Synonyme populaire des
viandes de cochon préparées que vendent les char-
cutiers.
— ÉTYM. Cochon.
COCHONNÉ, ÉE (ko-cho-né, née), part, passé.
Fait mal et salement. Besogne cochonnée.
COCHONNÉE (ko-cho-née), s. f. La portée d'une
truie.
— ÉTYM. Cochonner.
COCHONNER (ko-cho-né). || 1» Y. n. Mettre bas,
en parlant d'une truie. || Se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir. La truie a cochonné. || 2° Y. a. En
langage populaire, faire mal ou salement un ou-
vrage.
— HIST. XVIe s. Une truye cochonna un cochon
ayant huict jambes, quatre oreilles.... PARÉ, xix, 4.
Les truyes pleines, et lep layes qui ont cochonne,
veulent chacune avoir son tect à part, 0. DB SER-
RES, 333.
— ÉTYM. Cochon.
COCHONNERIE (ko-cho-ne-rie), s. f. || 1° Aliment
de mauvaise qualité ou de mauvaise préparation. On
ne nous servit que des cochonneries. |j 2° Grande
malpropreté. Cet homme est d'une cochonnerie dé-
goûtante. H 3° Action, propos déshonnête.
— ÉTYM. Cochon.
COCHONNET (ko-cho-nè; le t ne se lie pas; au
pluriel Vs se lie : les kc-cho-nè-z et la truie; co-
chonnets rime avec traits, paix, succès, etc.), s. m.
Il i° Petit cochon. || 2° Sorte de dé à douze faces,
marquées de un à douze. || 3° Petite boule servant
de but aux joueurs de boule. Jouer au cochonnet,
faire une partie de cochonnet.
— HIST. xvie s. Coyschonet, PALSGR. p. 187. Il
jouoit à cochonnet va devant, RAB. Garg.i, 22.
— ÉTYM. Diminutif de cochon.
fCOCHOUAN (ko-chou-an) ou COCHUAN flto-
chu-an), s. m. Un des noms vulgaires du petit râle
d'eau.
i. COCO (ko-ko), s. m. ||i° Le fruit du cocotier.
Le coco fournit un lait et une amande fort agréables
au goût. Le soleil ne sait pas sur leurs arbres profa-
nes Mûrir le doux coco, les meilleures bananes, A.
CHÉN. 2-28. y Coco de mer, nom donné à deux halls
très-différents, dont l'un, très-gros, provient de la
lodoïcée des Séchelles, et l'aulre, le petit coco de
mer, vient d'un arbre dont on ign ore le pays, le fruit
seul en étant connu. || 2° Ouvrage fait de l'enveloppe
du coco. Une tasse de coco.
— ÉTYM. Angl. cocoa.
t 2. COCO (ko-ko), s. m. || 1° Terme de caresse
qu'on adresse aux enfants et aux jeunes gens. Flis
cela, mon coco. Quel grand coco! || 2° Terme familier
de moquer; 3 appliqué aux hommes et presque tou-
jours ironiquement. C'est un fameux coco, un joli
coco, c'est-à-dire c'est un imbécile, c'est un homme
très-laid. Voilà un drôle de coco, par exemple.
Il 3°Terme enfantin. Un coco, un oeuf, et aussi un
soulier d'enfant. Des cocos verts. Une paire de jolis
coros. Il 4°'ierme d'encouragement qui se dit quel-
quefois à un cheval. Hue, coco !
— ÉTYM. Ce qui parait le plus probable, c'est que
coco est pour cocof et un diminutif de coq.
3. COCO (koke), s. m. Boisson faite d'une infusion
de bois de réglisse, et que l'on détaille en été dans
ies promenades publiques, surtout aux enfants.
Il Autrefois, eau-de-vie, bran-de-vin, Boire du coco.
Elle lui fit payer du coco, Cabinet satyrique, dans
LEROUX, Dict. comique, qui dit que c'est un mot pa-
risien.
— ÉTYM. Peut-être l'eau-de-vie a-t-ells été ainsi
dite par l'application du terme de caresse (voy.
coco 2) qu'on emploie avec les petits enfants.
f COCOIN (kb-kbin) ou COCOUAN (ko-kou-an),
s. m. Voy. COCBOUAN.
ÙÎCON (ko-kon), s. m. Enveloppe que se filent
beaucoup de larves et dans laquelle s'opère leur der-
nière mue. y Tissu filamenteux produit par le ver à
soie, et dont il s'enveloppe comme d'une coque pour
subir sa métamorphose. |] Fig. S'enfermer dans son
cocon, vivre dans la retraite, ne s'occuper que de
ses affaires. || Cocon percé, voy. PERCÉ.
— JHST. xvie s. Les magniaux [vers à soie] des
Sevenes de Languedoc, lesquels, tant, pour leur
propre naturel, que pour estre nourris de fueille de
meurier noir, produisent des coucohs ou plotons
grands et mois, par conséquent peu fournis de soie,
0. DE SERRES, 474. Deux ou trois jours mettent les
vers à parfaire leurs escailles, pîotons ou coucons
(diversement nommés, selon les lieux), ID. 487. Le
coucon estant percé, les filets de la soie se treuvent
tronçonnés, par conséquent indevidables, ID. 490.
— ÉTYM. Ce mot parait être un dérivé de coque.
COC
653
On trouve dans Du Cange cocotms, cochonus\ bou-
chon.
t COCONILXE (ko-ko-ni-U', Il mouillées), s. f.
Soie que fournissent les cocons battus, bouillis, car-
des et filés.
— ÉTYM. Cocon.
t COCONNAGE (ko-ko-na-j!), s. m. Formation des
cocons.
— ÉTYM. Coconner.
t COCONNER (ko-ko-nê), 1). n. Faire son cocon,
en parlant d'une chenille.
— ÉTYM. Cocon.
t COCONNIÈRE(ko-ko-niè-r'), s. f. Synonyme de
magnariière.
— ÉTYM. Cocon.
t «(CONTRACTANT, ANTE (ko-kon-tra-ktan,
ktan-t'), s. m, et/'. Celui, celle avec qui on contracte.
— HIST. xvie s. Co-contractant, Nouveau eouctum.
gêner, t. 1, p. 614.
— ÉTYM. Co, et contractant,
t *. COCOTE (ko-ko-f), s. f. || 1» Terme enfantin
pour désigner une poule. La cocote a pondu, La co-
cote appelle ses petits. || 2° Petit carré de papier plié
de manière à présenter une ressemblance éloignée
avec une poule. Faire des cocotes. Une compagnie,
une file de cocotes. || 3° Fig. Terme d'amitié donné à
unepetite fille : ma cocote; et quelquefois aune grande
fille, dans un sens un peu libre : c'est une belle
cocote, une grande cocote. || 4" Dénomination po-
pulaire d'une légère inflammation du bord des pau-
pières.
— ÉTYM. Coq, par l'intermédiaire d'une forme
cocof; ce qui donne de l'appui à l'étymologie con-
jecturée pour coco 2.
t 2. COCOTK (ko-ko-f), s. f. Espèce de casse-
role en fonte dont on se sert dans la cuisine.
— ÉTYM. Ce mot vient-il d'un diminutif de coque,
au sens vague de récipient?
COCOTIER (ko-ko-tié; IV ne se lie jamais; au plu-
riel Vs se lie : des ko-ko-tié-z élevés), s. ni. Arbre de
la famille des palmiers. Les cocotiers croissent sou-
vent sur des rochers, CHATEAUB. Génie, 1, v, 14.
— ÉTYM. Coco l.
t COCRÉANCIER (ko-krê-an-sié), s. m. Celui qui
est créancier d'une personne conjointement avec un
ou plusieurs autres.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et créancier.
t COCRÈTE (ko-krè-f ). s. f. Un des noms de la
plante dite crête de coq.
— ÉTYM. Coq, et crête.
COCTION (ko-ksion), s. f. || 1» Terme didactique
équivalant à cuisson du langage vulgaire . La coc-
tion des aliments. || 2° Terme de physiologie. Diges-
tion des aliments dans l'estomac. La coction, com-
ment se ferait-elle dans l'estomac? DESC. Mcth.b,8.
Les aliments, changés par une prompte coction, se
confondent tous en une liqueur douce, FÈls.Exist. 35.
Il Terme de pathologie. La coction des humeurs,
changement des humeurs qui les rend plus épais-
ses ; moins acres, et propres à être expulsées. || 3° La
coction des minéraux, le dernier degré de leur for-
mation dans la terre, selon l'ancienne physique.
— HiST. rvi* s. La faculté retentrice sert gran-
dement à la vertu coctrice : car la chaleur naturelle
ne peut faire coction, si l'aliment n'est.... PARÉ, In-
trod. 8.
— ÉTYM. Le latin coctio, de coquere, cuire (voy.
CUISSON).
COCU (ko-ku), s. m. Terme de mépris et trop li-
bre. Celui dont la femme est infidèle. Le maudit
vieillard ne voulut être COCU,HAMILT. Gramm. 8. Si
n'être pas cocu vous semble un si grand bien, Ne
vous marier point en est le vrai moyen ; MOL. EC.
des f. v, 8. Quiconque a soixante ans vécu Et jeune
fille épousera. S'il est galeux, se grattera Avec les
ongles d'un cocu, Épigr. dans HICUELET. On croit,
j'en suis convaincu, Que vous me faites cocu, BÊ-
RANG. Sénat. Il Cocu en herbe, celui qui est menacé
de l'être avant son mariage. Au sort d'être cocu son
ascendant l'expose, Et ne l'être qu'en herbe est pour
lui douce chose, ID. Éc. des maris, m, 10. || Cocu
en gerbe, celui qui l'est après son mariage.
— HIST. xnrs. Par vous.... Sui-jemis en la con-
frérie Saint-Emoi, le seignor des cous Dont nus ne
puest estre rescous, Qui famé ait.... la Rose, 0167.
Uns dist à un autre par grand maltalent : voz estes
coz, et de moi meîsme, BEAL:M. xxx, 10). || xve s.
Et vous pourrez ouir comment ung grant tas de
vieilles commères sçavent bien trouver les manières
de faire leurs maris coqus, VILLON, Repues franches.
Sans que le pauvre coux de la ruelle s'osast onques
montrer, LOUIS XI, JVOH». iv.'Le quel vous aimeriez
mieux estre cous en herbe pu en gerbe [avant ou
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