Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
644
CLI
CL1
CLI
— ÉTYM. KXïpia, de xXïvw, incliner, indiquant
l'inclinaison de la terre, de i'équateur au pôle, et
les espaces compris entre les cercles parallèles. Le
grec xX£vo> est le latin clinare (voy. CLIGNER).
CLIMATÉRIQUE (kli-ma-té-ri-k'), adj. Qui ap-
partient à un des âges de la vie regardés comme cri-
tiques. Les époques climatériques. || An ou année
climatérique. C'étaient, suivant les uns, toutes les
années de la vie de l'homme qui sont des multiples
du nombre sept; les autres n'ont donné ce nom
qu'aux années qui résultent de la multiplication de
sept par un nombre impair; quelques-uns ont étendu
ce nom aux multiples de neuf; et tous ont admis
comme climatérique, la soixante-troisième année,
dite la grande climatérique, parce que soixante-trois
est le produit de sept multiplié par neuf. Les spécu-
lations climatériques, poussées avec cette rigueur
arithmétique, sont sans fondement. Il épouse une
vieille antique Qui compte plus de vingt printemps
Après son an climatérique, MAINARD, Poésies, dans
RICHELET. il Fig. L'an climatérique, l'époque de la
décadence. X chercherl'an climatérique De l'éternelle
fleur de lis, MALH. m, 4. || Maladie climatérique,
terme employé pour désigner un changement surve-
nant sans cause connue à une période avancée de la
vie, et par lequel le patient perd ses chairs et ses
forces avant de se plaindre ni d'anorexie ni de dys-
pepsie.
— REM. Une faut pas, comme font quelques-uns,
faire dérivercemot de climat, ni dire influence cli-
matérique pour influence de climat.
— HIST. xvi» s. Les causes de ce mal ne sont point
celles que les astrologues et philosophes remarquent
ou sur les constellations ou sur les ans climacteriels,
D'AUB. Hist. n, <7B.
— ÉTYM. Climactericus, qui va par échelons,
par degrés, de xX^axtripixô;, de xXi|iaxTï|p, éche-
lon, dexXtu.aÇ, échelle, de xXivsiv, incliner, à cause
qu'une échelle est inclinée quand on s'en sert (voy.
CLIMAT).
f CLIMATOLOGIE (kli-ma-to-lo-jie), s.f.\) i°Etude
des climats. || 2" Traité ou description des influences
exercées sur l'économie par tout ce qui constitue
un climat.
— ÉTYM. Climat, et Xôyoç, doctrine.
t CAMATOLOGIQUE (kli-ma-to-lo-ji-k') , adj.
Qui a rapport à la climatologie. || Qui dépend du cli-
mat. Influences climatologiques.
tCLIMATURE (kli-ma-tu-r'), s. f. Nature, en-
semble d'un climat. Au seuil du Sahara règne une
climature favorable à une infinie variété de produc-
tions naturelles et cultivées.
— ÉTYM. Climat.
f CLIMAX (kli-maks'), s. m. Terme de rhétorique.
Synonyme inusité de gradation.
— ÉTYM. K>.tu.a|, échelle.
4. CLIN(klin), s. m. Action d'incliner, d'abaisser,
aujourd'hui usité seulement avec oeil. Donne-m'en
d'un clin de tes yeux Un témoignage gracieux, MALH.
IV, 5. Ce n'est ni par le clin de ses yeux, ni par le
mouvement de ses sourcils, mais par le branle de sa
seule barbe que Jupiter fait trembler l'Olympe, BALZ.
le Barbon. || Clin- d'oeil, mouvement subit et rapide
des paupières qui se ferment et se relèvent. Se faire
obéir par un ou d'un clin d'oeil. Protésilas dont ils
observaient le moindre clin d'oeil, FËN. Tél. xiv.
Non, non, point de clin d'oeil, et point de raillerie,
MOL. l'Étour. m, 4. || Faire à quelqu'un un clin d'oeil
en signe d'intelligence. Souvent elle est chassée par
un clin d'oeil que lui fait la femme de chambre,
SÉV. 209. ||jlu plur. Des clins d'oeil, mais on peut
dire aussi, si l'on considère les deux yeux, des clins
d'yeux. À prix de faux clins d'yeux et d'élans affec-
tés, MOL. Tart. i, 6. i|En un clin d'oeil, en moins
d'un clin d'oeil, en un moment. En un clin d'oeil
tout s'évanouit devant nous, MASS. Car. Riche. Vous
allez paraître en un clin d'oeil devant le tribunal de
Dieu, m. ib.Mort. Le tigre, dans l'instant d'un clin
d'oeil, fait un saut de plusieurs pieds d'étendue,
BUFF. Tigre. L'âge avance ; on n'est pas plus tôt sorti
du collège qu'on a soixante ans ; en un clin d'oeil
on en a soixante et dix,.VOLT. Lett. d'Argental, 26
févr. 1763. || C'est l'affaire d'un clin d'oeil, cela ne
demande qu'un instant. Cela fut fait d'un clin d'oeil,
cela fut fait en un instant.
— niST. xvr* s. Vous pouvez d'un clin d'oeil com-
mander à qui il vous plaira, MONT, II, 343. Les dieux,
d'un seul clin de leur volonté, peuvent nous em-
pescher de faillir, ID. U, 265. Seulement un clin
d'oeil ou de teste, un ris, un bâillement est re-
prehensible, AMYOT, Comment il faut ouir, 24.
Pour obéir à un clin de tes yeux, Je tournerais des-
sus dessous les cieux, LA BOÊTIE, 4SÎ L'apela d'un
clin de teste, Nuits de Straparole, t. n, p. 263,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. CLIGNER.
t 2. CLIN (klin), Î. m. Terme de marine. Dispo-
sition de madriers qui, se joignant à recouvrement,
forment le bordage d'une embarcation.
— ÉTYM. Sans doute de l'ancien verbe cliner, in-
cliner.
f CLINAMEN (kli-na-mèn'), s. m. Terme de phi-
losophie. La déclinaison des atomes, dans le sys-
tème d'Êpicure. Le clinamen viole l'essence de la
matière, FÉN. Exist. 86.
— ÉTYM. Clinamen, inclinaison, de clinare, in-
cliner (voy. CLIGNER).
f CLINANTHE (kli-nan-t'), s. m. Terme de bo-
tanique. Plateau terminal d'un pédoncule commun.
— ÉTYM. KAÎVYI, lit, etâveoç, fleur.
CLINCAILLE (klin-kâ-11'), CLINCAILLERIE (klin-
kâ-lle-rie), CLINCA1LLIER (klin-ka-llé, U mouil-
lées). Voy. QUINCAILLE, QUINCAILLERIE, QUINCAILLIER.
f CLINCHE (klin-ch'), s. f. Voy. CLENCHE.
} CLINFOC (klin-fok), s. m. Terme de marine.
Foc léger qui se grée au mât de beaupré.
f CLINICIEN (kli-ni-siin), adj. m. Un médecin
clinicien, ou, substantivement, un clinicien, celui
qui étudie plus au lit des malades que dans le ca-
binet.
— ÉTYM. Voy. CLINIQUE.
CLINIQUE (kli-ni-k') , adj. \\ 1° Terme de méde-
cine. Qui se fait eu lit du malade. || Leçon clinique,
celle qui est donnée dans un hôpital près du lit des
malades. || Médecine clinique, celle qui s'occupe du
traitement des maladies considérées individuelle-
ment. || Médecin clinique, celui qui visite les ma-
lades par opposition à celui qui donne des consul-
tations. Vieux en ce sens. || 2° S. f. Enseignement
médical âulit des malades. || Institution dans laquelle
les élèves apprennent l'art de guérir les maladies
au lit même des malades. On dit, en ce sens, la
clinique de l'Hôtel-Dieu, de la Charité, etc. || 3° S.m.
Terme d'histoire ecclésiastique, qui se dit de ceux
qui recevaient le baptême au lit de la mort. La secte
des cliniques.
— ÉTYM. Clinicus, de xXivixèç, de xXivr), lit, de
xXtvw, incliner, coucher (voy. CLIMAT et CLIGNIÏR).
f CLINOÏDE (kli-no-i-d'), adj. Terme d'anatomie.
Apophyses clinoïdes, apophyses au nombre de quatre
à la face supérieure du corps de l'os sphénoïde, et
qui laissent entre elles un espace quadrilatère ayant
à peu près la forme d'un lit.
— HIST. xvi" s. Le demeurant dudit rameau [caro-
tide interne], entrant par les trous latéraux de l'os
basilaire, s'en va aux apophyses clinoïdes dudit os,
PARÉ, il, 17.
— ÉTYM. KXivn, lit, et eîSoç, forme.
f CLINOMÈTRE(kli-no-mè-tr'), s. m. Instrument
pour mesurer les inclinaisons. || Terme de marine.
Instrument pour faire connaître la différence du ti-
rant d'eau d'un bâtiment à l'avant et à l'arrière. || En
termes de mineur, instrument pour mesurer l'épais-
seur des couches. |] On trouve aussi clinoscope.
— ÉTYM. KXîveiv, incliner, et mètre, mesure.
f CL1NOPODE (kli-no-po-d'), s. m. Terme de bo-
tanique. Basilic sauvage, genre de labiées.
— ÉTYM. KXivri, lit, et TIOÙÇ, pied, à cause que
les feuilles ont, pour ainsi dire, la forme d'un lit.
f CLINOSCOPE (kli-no-sko-p'), s. m. Voy. CLINO-
MÈTRE.
— ÉTYM. KXtvEiv, incliner, et axoraïv, examiner.
CLINQUANT (klin-kan), s. m. || 1°Lamelle bril-
lante d'or, d'argent, etc. qui entre dans certaines
parures. Ce dos chargé de pourpre et rayé de clin-
quants, MALH. II, 6. On m'a dit Que contre les clin-
quants le roi fait un édit, RÉGNIER, Sat. vin. Point de
clinquant, jupe simple et modeste, LA FONT. Orais.
M. de Monchevreuil et M. de Villars s'accrochèrent
l'un à l'autre d'une telle furie; les épées, les ru-
bans, les dentelles, les clinquants, tout se trouva
tellement mêlé, brouillé, embarrassé, SÉV. 602.
Un chambellan qui de clinquant pétille, BÉRANG.
Bonne fille. Voyez-les.... Vous habiller l'amour d'un
clinquant précieux, A. CHÊN. (82. || 2° Lames ou
feuilles de cuivre doré ou argenté qui brillent beau-
coup et imitent le vrai clinquant. Le clinquant ne
vous convient plus, J'ai cinquante écus de rente,
BÉRANG. Cinquante écus. Quand de vanter ses faits
tu vois un homme avide, Ne prends pas pour de l'or
tout le clinquant qui luit ; Frappe sur les tonneaux,
tu verras le plus vide Faire toujours le plus de bruit,
GOMBERVILLE, dans RICHELET. Quoi! votre personne
qui est toute de clinquant, votre grand carrosse
doré qui roule pour la première fois, DANCOURT,
Chevalier à la mode, i, 4. || Fig. Ce qui brille.
N'estimer que le clinquant. || 3" Terme de littéra-
ture. Choses brillantes, mais de mauvais goût. X
Malherbe, à Racan, préférer Théophile, Et le clin-
quant du Tasse à tout l'or de Virgile, BOIL. Sat. IX.
Le clinquant du Tasse m'a charmée, SÉV. 340. De
ces grands mots, clinquant de l'oraison, Enflés de
vent et vides de raison, i. B. ROUSS. liv. n, Ép.
u, Brumoy. Si l'on vous faisait voir que ce bon air,
ces grâces, Ce clinquant de l'esprit, ces trompeuses
surfaces Cachent un homme affreux.... GRESSET,
Méchant, ni, 6.
— HIST. xv° s. Certes les pompes et parures de lors
n'estoyent pas telles que celles de présent; car les
princes jouxtoyent en parures de drap de laine, de
bougran et de toile, garnis etajolivez d'or clinquant
ou de peinture seulement, o. DE LA MARCHE, Mém.
liv. i, p. 4 64, dans LACURNE. || XVICS. On myllieu de
la place pendoyent les armoyries, mignonnement
introphiées d'or cliquant, RAB. Sciomachic. Ils
avoient gardé par espoir de rançon tous ceux qui
avoient du clinquant ou autres beaux vestemens,
D'AUB. Hist. II, 468. Avec festons, trophées, et
merveilleuse abondance de clinquant d'or et d'ar-
gent, qui voletoit par-dessus, CARL. IV, 42.
— ÉTYM. Rouchi, cliquant; du hollandais klin-
ken, résonner, le clinquant étant ce qui fait du
bruit.
t CLINQUANTER (klin-kan-té), v. a. Charger de
clinquant. Clinquanter un habit.
— HIST. xvr s. Nous vismes approcher quelques
cinquante chevaux des nostres, clinquantes et em-.
panachés comme princes, D'AUB. Foen. iv, 4 5.
— ÉTYM. Clinquant.
f t. CLIO (kli-o), s. f. Nom de celle des neuf Muscs
qui préside à l'histoire. On la représente ordinaire-
ment sous la figure d'une jeune femme, couronnée
de laurier, avec une trompette à la main droite et
un livre dans la mais gauche.
— ÉTYM. KXeiw, Clio, de xXeîm, XXÉM, célébrer.
| 2. CLIO (kli-o), s. ?ÎI. Mollusque ptéropode,
t CLIPPER, x. m. Voy KLIPPER.
CLIQUART (kli-kar), s. m. Pierre à bâtir très-
estimée.
— ÉTYM. Probablement du même radical que cii-
cher, dans un sens de fixer, assujettir.
CLIQUE (kli-k'), s. f. || 1° Terme de mépris qu'or,
inflige aune coterie, à une bande, aune suite qu'on
n'estime pas. Le diable avec sa clique, et réduit à
ce point, Fort inutilement s'y casserait la tête,
REGNARD, Légat, m, 4. L'offense que j'ai faite au
seigneur Furia, lui est particulière; la rage de toute
sa clique a une cause plus générale, P. L. COUR, I,
85. Puzzini ameute sa clique, me dénonce au mi-
nistre, arme l'autorité pour me persécuter, ID. Lett.
u, 44. La clique Fréron crie que je suis l'auteur de
je ne sais quel dictionnaire philosophique, VOLT.
Lett. Mme d'Argental, 19 oct. 4764. || 2°Aux cartes,
réunion de trois ou quatre figures de même point
et de couleur différente.
— HIST. xv 8 s. Toujours est le martiaux tout prest
Qui fiert sur la cloche et desclique Si fort en mi
la droite clique Que lors convient l'eure sonner, E
DESCHAMPS, Poésies mss. f° 425, dans LACURNE. D'al-
ler aussy, quand il vente, par rue, Afin qu'on ait
sur sa teste une clique [môrtsau] D'une tuille qui est
tost descendue. Ou cheminée ou pierre qui des-
clique, ID. ib. f° 3)4.
— ÉTYM. Cliquer, ancien verbe qui avait le sens
de faire du bruit et qui était très-usité; la clique est,
on le voit, la même chose que la claque.
f CLIQUET (kli-kè), s. m. Terme d'arts. Pièce
mobile qui, buttant contre un engrenage, l'empêche
de tourner en sens contraire. || Fig. Leur langue va
comme un cliquet de moulin, se dit de personnes
qui babillent beaucoup. || Dans l'orfèvrerie, la partie
supérieure de la brisure qui entre dans la charnière
et en sort.
— HIST. xv* s. Prince, mon corps par boire se
refet; Dès le matin et jusques au cliquet [coup] De
la mie nuit méfait vins reconfort, E. DESCH. Poésies
mss. f°240, dans LACURNE. ||xvies. Mais les langues
qui sonnent Comme un cliquet, toujours le bruit me
donnent De tous escrits, tant soient lourdement
faits, MAROT, u, 53. Bruit de chariots et chevaux,
cliquets de fouets, PARÉ, XIX, 28.
— ÉTYM. Voy. CLIQUETER.
CLIQUETER (kli-ke-té. Le { se double quand la
syllabe qui le su!t est muette : je cliquette, je cli-
quetterai), v. n. Faire du bruit en se choquant. || Il
se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xve s. Et n'a dent qui ne lui cliquette,
VILLON, Repues franches. || xvr 2 s. Pareillement fait
soit cliqueter un fouet de chartier, PARÉ, XIX, 8. Les
CLI
CL1
CLI
— ÉTYM. KXïpia, de xXïvw, incliner, indiquant
l'inclinaison de la terre, de i'équateur au pôle, et
les espaces compris entre les cercles parallèles. Le
grec xX£vo> est le latin clinare (voy. CLIGNER).
CLIMATÉRIQUE (kli-ma-té-ri-k'), adj. Qui ap-
partient à un des âges de la vie regardés comme cri-
tiques. Les époques climatériques. || An ou année
climatérique. C'étaient, suivant les uns, toutes les
années de la vie de l'homme qui sont des multiples
du nombre sept; les autres n'ont donné ce nom
qu'aux années qui résultent de la multiplication de
sept par un nombre impair; quelques-uns ont étendu
ce nom aux multiples de neuf; et tous ont admis
comme climatérique, la soixante-troisième année,
dite la grande climatérique, parce que soixante-trois
est le produit de sept multiplié par neuf. Les spécu-
lations climatériques, poussées avec cette rigueur
arithmétique, sont sans fondement. Il épouse une
vieille antique Qui compte plus de vingt printemps
Après son an climatérique, MAINARD, Poésies, dans
RICHELET. il Fig. L'an climatérique, l'époque de la
décadence. X chercherl'an climatérique De l'éternelle
fleur de lis, MALH. m, 4. || Maladie climatérique,
terme employé pour désigner un changement surve-
nant sans cause connue à une période avancée de la
vie, et par lequel le patient perd ses chairs et ses
forces avant de se plaindre ni d'anorexie ni de dys-
pepsie.
— REM. Une faut pas, comme font quelques-uns,
faire dérivercemot de climat, ni dire influence cli-
matérique pour influence de climat.
— HIST. xvi» s. Les causes de ce mal ne sont point
celles que les astrologues et philosophes remarquent
ou sur les constellations ou sur les ans climacteriels,
D'AUB. Hist. n, <7B.
— ÉTYM. Climactericus, qui va par échelons,
par degrés, de xX^axtripixô;, de xXi|iaxTï|p, éche-
lon, dexXtu.aÇ, échelle, de xXivsiv, incliner, à cause
qu'une échelle est inclinée quand on s'en sert (voy.
CLIMAT).
f CLIMATOLOGIE (kli-ma-to-lo-jie), s.f.\) i°Etude
des climats. || 2" Traité ou description des influences
exercées sur l'économie par tout ce qui constitue
un climat.
— ÉTYM. Climat, et Xôyoç, doctrine.
t CAMATOLOGIQUE (kli-ma-to-lo-ji-k') , adj.
Qui a rapport à la climatologie. || Qui dépend du cli-
mat. Influences climatologiques.
tCLIMATURE (kli-ma-tu-r'), s. f. Nature, en-
semble d'un climat. Au seuil du Sahara règne une
climature favorable à une infinie variété de produc-
tions naturelles et cultivées.
— ÉTYM. Climat.
f CLIMAX (kli-maks'), s. m. Terme de rhétorique.
Synonyme inusité de gradation.
— ÉTYM. K>.tu.a|, échelle.
4. CLIN(klin), s. m. Action d'incliner, d'abaisser,
aujourd'hui usité seulement avec oeil. Donne-m'en
d'un clin de tes yeux Un témoignage gracieux, MALH.
IV, 5. Ce n'est ni par le clin de ses yeux, ni par le
mouvement de ses sourcils, mais par le branle de sa
seule barbe que Jupiter fait trembler l'Olympe, BALZ.
le Barbon. || Clin- d'oeil, mouvement subit et rapide
des paupières qui se ferment et se relèvent. Se faire
obéir par un ou d'un clin d'oeil. Protésilas dont ils
observaient le moindre clin d'oeil, FËN. Tél. xiv.
Non, non, point de clin d'oeil, et point de raillerie,
MOL. l'Étour. m, 4. || Faire à quelqu'un un clin d'oeil
en signe d'intelligence. Souvent elle est chassée par
un clin d'oeil que lui fait la femme de chambre,
SÉV. 209. ||jlu plur. Des clins d'oeil, mais on peut
dire aussi, si l'on considère les deux yeux, des clins
d'yeux. À prix de faux clins d'yeux et d'élans affec-
tés, MOL. Tart. i, 6. i|En un clin d'oeil, en moins
d'un clin d'oeil, en un moment. En un clin d'oeil
tout s'évanouit devant nous, MASS. Car. Riche. Vous
allez paraître en un clin d'oeil devant le tribunal de
Dieu, m. ib.Mort. Le tigre, dans l'instant d'un clin
d'oeil, fait un saut de plusieurs pieds d'étendue,
BUFF. Tigre. L'âge avance ; on n'est pas plus tôt sorti
du collège qu'on a soixante ans ; en un clin d'oeil
on en a soixante et dix,.VOLT. Lett. d'Argental, 26
févr. 1763. || C'est l'affaire d'un clin d'oeil, cela ne
demande qu'un instant. Cela fut fait d'un clin d'oeil,
cela fut fait en un instant.
— niST. xvr* s. Vous pouvez d'un clin d'oeil com-
mander à qui il vous plaira, MONT, II, 343. Les dieux,
d'un seul clin de leur volonté, peuvent nous em-
pescher de faillir, ID. U, 265. Seulement un clin
d'oeil ou de teste, un ris, un bâillement est re-
prehensible, AMYOT, Comment il faut ouir, 24.
Pour obéir à un clin de tes yeux, Je tournerais des-
sus dessous les cieux, LA BOÊTIE, 4SÎ L'apela d'un
clin de teste, Nuits de Straparole, t. n, p. 263,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. CLIGNER.
t 2. CLIN (klin), Î. m. Terme de marine. Dispo-
sition de madriers qui, se joignant à recouvrement,
forment le bordage d'une embarcation.
— ÉTYM. Sans doute de l'ancien verbe cliner, in-
cliner.
f CLINAMEN (kli-na-mèn'), s. m. Terme de phi-
losophie. La déclinaison des atomes, dans le sys-
tème d'Êpicure. Le clinamen viole l'essence de la
matière, FÉN. Exist. 86.
— ÉTYM. Clinamen, inclinaison, de clinare, in-
cliner (voy. CLIGNER).
f CLINANTHE (kli-nan-t'), s. m. Terme de bo-
tanique. Plateau terminal d'un pédoncule commun.
— ÉTYM. KAÎVYI, lit, etâveoç, fleur.
CLINCAILLE (klin-kâ-11'), CLINCAILLERIE (klin-
kâ-lle-rie), CLINCA1LLIER (klin-ka-llé, U mouil-
lées). Voy. QUINCAILLE, QUINCAILLERIE, QUINCAILLIER.
f CLINCHE (klin-ch'), s. f. Voy. CLENCHE.
} CLINFOC (klin-fok), s. m. Terme de marine.
Foc léger qui se grée au mât de beaupré.
f CLINICIEN (kli-ni-siin), adj. m. Un médecin
clinicien, ou, substantivement, un clinicien, celui
qui étudie plus au lit des malades que dans le ca-
binet.
— ÉTYM. Voy. CLINIQUE.
CLINIQUE (kli-ni-k') , adj. \\ 1° Terme de méde-
cine. Qui se fait eu lit du malade. || Leçon clinique,
celle qui est donnée dans un hôpital près du lit des
malades. || Médecine clinique, celle qui s'occupe du
traitement des maladies considérées individuelle-
ment. || Médecin clinique, celui qui visite les ma-
lades par opposition à celui qui donne des consul-
tations. Vieux en ce sens. || 2° S. f. Enseignement
médical âulit des malades. || Institution dans laquelle
les élèves apprennent l'art de guérir les maladies
au lit même des malades. On dit, en ce sens, la
clinique de l'Hôtel-Dieu, de la Charité, etc. || 3° S.m.
Terme d'histoire ecclésiastique, qui se dit de ceux
qui recevaient le baptême au lit de la mort. La secte
des cliniques.
— ÉTYM. Clinicus, de xXivixèç, de xXivr), lit, de
xXtvw, incliner, coucher (voy. CLIMAT et CLIGNIÏR).
f CLINOÏDE (kli-no-i-d'), adj. Terme d'anatomie.
Apophyses clinoïdes, apophyses au nombre de quatre
à la face supérieure du corps de l'os sphénoïde, et
qui laissent entre elles un espace quadrilatère ayant
à peu près la forme d'un lit.
— HIST. xvi" s. Le demeurant dudit rameau [caro-
tide interne], entrant par les trous latéraux de l'os
basilaire, s'en va aux apophyses clinoïdes dudit os,
PARÉ, il, 17.
— ÉTYM. KXivn, lit, et eîSoç, forme.
f CLINOMÈTRE(kli-no-mè-tr'), s. m. Instrument
pour mesurer les inclinaisons. || Terme de marine.
Instrument pour faire connaître la différence du ti-
rant d'eau d'un bâtiment à l'avant et à l'arrière. || En
termes de mineur, instrument pour mesurer l'épais-
seur des couches. |] On trouve aussi clinoscope.
— ÉTYM. KXîveiv, incliner, et mètre, mesure.
f CL1NOPODE (kli-no-po-d'), s. m. Terme de bo-
tanique. Basilic sauvage, genre de labiées.
— ÉTYM. KXivri, lit, et TIOÙÇ, pied, à cause que
les feuilles ont, pour ainsi dire, la forme d'un lit.
f CLINOSCOPE (kli-no-sko-p'), s. m. Voy. CLINO-
MÈTRE.
— ÉTYM. KXtvEiv, incliner, et axoraïv, examiner.
CLINQUANT (klin-kan), s. m. || 1°Lamelle bril-
lante d'or, d'argent, etc. qui entre dans certaines
parures. Ce dos chargé de pourpre et rayé de clin-
quants, MALH. II, 6. On m'a dit Que contre les clin-
quants le roi fait un édit, RÉGNIER, Sat. vin. Point de
clinquant, jupe simple et modeste, LA FONT. Orais.
M. de Monchevreuil et M. de Villars s'accrochèrent
l'un à l'autre d'une telle furie; les épées, les ru-
bans, les dentelles, les clinquants, tout se trouva
tellement mêlé, brouillé, embarrassé, SÉV. 602.
Un chambellan qui de clinquant pétille, BÉRANG.
Bonne fille. Voyez-les.... Vous habiller l'amour d'un
clinquant précieux, A. CHÊN. (82. || 2° Lames ou
feuilles de cuivre doré ou argenté qui brillent beau-
coup et imitent le vrai clinquant. Le clinquant ne
vous convient plus, J'ai cinquante écus de rente,
BÉRANG. Cinquante écus. Quand de vanter ses faits
tu vois un homme avide, Ne prends pas pour de l'or
tout le clinquant qui luit ; Frappe sur les tonneaux,
tu verras le plus vide Faire toujours le plus de bruit,
GOMBERVILLE, dans RICHELET. Quoi! votre personne
qui est toute de clinquant, votre grand carrosse
doré qui roule pour la première fois, DANCOURT,
Chevalier à la mode, i, 4. || Fig. Ce qui brille.
N'estimer que le clinquant. || 3" Terme de littéra-
ture. Choses brillantes, mais de mauvais goût. X
Malherbe, à Racan, préférer Théophile, Et le clin-
quant du Tasse à tout l'or de Virgile, BOIL. Sat. IX.
Le clinquant du Tasse m'a charmée, SÉV. 340. De
ces grands mots, clinquant de l'oraison, Enflés de
vent et vides de raison, i. B. ROUSS. liv. n, Ép.
u, Brumoy. Si l'on vous faisait voir que ce bon air,
ces grâces, Ce clinquant de l'esprit, ces trompeuses
surfaces Cachent un homme affreux.... GRESSET,
Méchant, ni, 6.
— HIST. xv° s. Certes les pompes et parures de lors
n'estoyent pas telles que celles de présent; car les
princes jouxtoyent en parures de drap de laine, de
bougran et de toile, garnis etajolivez d'or clinquant
ou de peinture seulement, o. DE LA MARCHE, Mém.
liv. i, p. 4 64, dans LACURNE. || XVICS. On myllieu de
la place pendoyent les armoyries, mignonnement
introphiées d'or cliquant, RAB. Sciomachic. Ils
avoient gardé par espoir de rançon tous ceux qui
avoient du clinquant ou autres beaux vestemens,
D'AUB. Hist. II, 468. Avec festons, trophées, et
merveilleuse abondance de clinquant d'or et d'ar-
gent, qui voletoit par-dessus, CARL. IV, 42.
— ÉTYM. Rouchi, cliquant; du hollandais klin-
ken, résonner, le clinquant étant ce qui fait du
bruit.
t CLINQUANTER (klin-kan-té), v. a. Charger de
clinquant. Clinquanter un habit.
— HIST. xvr s. Nous vismes approcher quelques
cinquante chevaux des nostres, clinquantes et em-.
panachés comme princes, D'AUB. Foen. iv, 4 5.
— ÉTYM. Clinquant.
f t. CLIO (kli-o), s. f. Nom de celle des neuf Muscs
qui préside à l'histoire. On la représente ordinaire-
ment sous la figure d'une jeune femme, couronnée
de laurier, avec une trompette à la main droite et
un livre dans la mais gauche.
— ÉTYM. KXeiw, Clio, de xXeîm, XXÉM, célébrer.
| 2. CLIO (kli-o), s. ?ÎI. Mollusque ptéropode,
t CLIPPER, x. m. Voy KLIPPER.
CLIQUART (kli-kar), s. m. Pierre à bâtir très-
estimée.
— ÉTYM. Probablement du même radical que cii-
cher, dans un sens de fixer, assujettir.
CLIQUE (kli-k'), s. f. || 1° Terme de mépris qu'or,
inflige aune coterie, à une bande, aune suite qu'on
n'estime pas. Le diable avec sa clique, et réduit à
ce point, Fort inutilement s'y casserait la tête,
REGNARD, Légat, m, 4. L'offense que j'ai faite au
seigneur Furia, lui est particulière; la rage de toute
sa clique a une cause plus générale, P. L. COUR, I,
85. Puzzini ameute sa clique, me dénonce au mi-
nistre, arme l'autorité pour me persécuter, ID. Lett.
u, 44. La clique Fréron crie que je suis l'auteur de
je ne sais quel dictionnaire philosophique, VOLT.
Lett. Mme d'Argental, 19 oct. 4764. || 2°Aux cartes,
réunion de trois ou quatre figures de même point
et de couleur différente.
— HIST. xv 8 s. Toujours est le martiaux tout prest
Qui fiert sur la cloche et desclique Si fort en mi
la droite clique Que lors convient l'eure sonner, E
DESCHAMPS, Poésies mss. f° 425, dans LACURNE. D'al-
ler aussy, quand il vente, par rue, Afin qu'on ait
sur sa teste une clique [môrtsau] D'une tuille qui est
tost descendue. Ou cheminée ou pierre qui des-
clique, ID. ib. f° 3)4.
— ÉTYM. Cliquer, ancien verbe qui avait le sens
de faire du bruit et qui était très-usité; la clique est,
on le voit, la même chose que la claque.
f CLIQUET (kli-kè), s. m. Terme d'arts. Pièce
mobile qui, buttant contre un engrenage, l'empêche
de tourner en sens contraire. || Fig. Leur langue va
comme un cliquet de moulin, se dit de personnes
qui babillent beaucoup. || Dans l'orfèvrerie, la partie
supérieure de la brisure qui entre dans la charnière
et en sort.
— HIST. xv* s. Prince, mon corps par boire se
refet; Dès le matin et jusques au cliquet [coup] De
la mie nuit méfait vins reconfort, E. DESCH. Poésies
mss. f°240, dans LACURNE. ||xvies. Mais les langues
qui sonnent Comme un cliquet, toujours le bruit me
donnent De tous escrits, tant soient lourdement
faits, MAROT, u, 53. Bruit de chariots et chevaux,
cliquets de fouets, PARÉ, XIX, 28.
— ÉTYM. Voy. CLIQUETER.
CLIQUETER (kli-ke-té. Le { se double quand la
syllabe qui le su!t est muette : je cliquette, je cli-
quetterai), v. n. Faire du bruit en se choquant. || Il
se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xve s. Et n'a dent qui ne lui cliquette,
VILLON, Repues franches. || xvr 2 s. Pareillement fait
soit cliqueter un fouet de chartier, PARÉ, XIX, 8. Les
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