CLA
des manières de penser et de parler du collège. Un
enfant alors dans ses classes, LA FONT.V, U Un
des plus grands principes de leur science et le fon-
dement de leurs traités du vide ; on le dicte tous les
jours dans les classes, p\sc.l'csan t. de l'air, Conclu-
sion. [Ils] Né vous .parlent que d'Apollon, De Pé-
gase et de Cupidon, Et telles fadeurs synonymes,
Ignorant que ce vieux jargon, Relégué dans l'ombre
desciasses, N'est plus aujourd'hui de saison, GRESSET,
Chartreuse. || 8° Populairement, endroit où les cro-
cheteurs d'un quartier attendent qu'on les emploie.
— HlST. xiv" s. Servius ordena tout le pueple ro-
main en cinq grandes distinctions, lesquelles il ap-
pela classes, BERCIIEURE, f" n , recto. || xvie s. Leurs
classes seraient plus décemment jonchées de fleurs
que de tronçons d'osier sanglants, MONT, I, 1S3.
— ÉTYM. Le latin classis, venant par contraction
de calare, appeler, convoquer (voy. CALENDES).
CLASSÉ, ÉE (klâ-sé, sée), part, passé. Mis dans
un certain rang dit classe. Les végétaux classés par
Jussieu. Les baleines classées parmi les mammifè-
res. || Familièrement. Il est classé, on connaît sa
portée, sa capacité. || Matelot classé, matelot inscrit
sur les registres de l'inscription maritime.
CLASSEMENT (klà-se-man), s. m. || i° Action de
mettre dans un certain ordre. Faire un classement
de papiers. Classement d'une bibliothèque. || Classe-
ment des fortunes en vue de l'impôt. || 2° État de ce
qui est classé. Le classement des matières.
— REM. Classement n'est dans aucune des éditions
du Dictionnaire de l'Académie antérieures à l'édition
de 4835.
— ÉTYM. Classer.
CLASSER (klâ-sé), v, a.\\ i" Distribuer par clas-
ses. Classer des plantes. Il faut classer tous ces pa-
piers. 11 osa former le projet de décrire et de classer
tous les êtres de la nature, CONDORCET, Linné.
|| Absolument. Un naturaliste qui classe. || Par exten-
sion. On le classa parmi les plus habiles. Quand le
génie de Napoléon, la grandeur de son élévation,
l'importance de son entreprise et l'habitude de leurs
anciennes relations classaient encore Bernadotte
[alors roi de Suède] comme son lieutenant.... SÉGUR,
Hist. de Napol. i, 4. ]| 2° Terme de marine. Inscrire
un marin sur le registre du quartier auquel il ap-
partient. || 3° Se classer, être classé. Ces objets se
classeront difficilement. || Être apprécié. Du premier
coup il se classa parmi les premiers de sa profession.
— REM. Classer ne se trouve dans aucune des édi-
tions du Dictionnaire de l'Académie antérieures à
l'édition de 4 835.
— ÉTYM. Classe.
\ CLASSEUR (klâ-seur), s. m. Portefeuille à com-
partiments,
— ÉTYM. Classer.
f CLASSICISME (kla-si-si-sm'), s. m. Néologisme.
Système des partisans exclusifs des écrivains de l'an-
tiquité, ou des écrivains classiques du xvu° siècle.
.— ÉTYM. Chaque.
t CLASSIFICATEUR (kla-si-fi-ka-teur), s. m.
Terme didactique. Auteur de classifications.
— ÉTYM. Clàssifier.
CLASSIFICATION (kla-si-fi-ka-sion), s. f. Action
de distribuer par. classes. Classification des marchan-
dises. || En histoire naturelle, distribution d'une
collection d'êtres, d'objets, de choses, de quelque
nature qu'ils soient, en classes, ordres, genres,
espèces et variétés. Classifications naturelles ou
méthodes, celles qui sont fondées sur l'ensemble
des caractères. Classifications artificielles ou sys-
tèmes, celles qui sont fondées sur la considération
d'un seul caractère. || Classification des maladies ou
nosologie.
— SYN. CLASSEMENT, CLASSIFICATION. Le classe-
ment est l'action de ranger effectivement d'après
un certain ordre : le classement des papiers. La
classification est l'ensemble des règles qui doivent
présider au classement effectif : ou qui déterminent
-idéalement un ordre dans les objets.
' — ÉTYM. Clàssifier.
t CLASSIFIER (kla-si-fi-é), v. a. Néologisme.
Paire, établir des classifications.
T—ÉTYM. Latin fictif classificare, àeclassis, classe,
et le suffixe ficare, faire.
<- CLASSIQUE (kla-si-k'), adj. \\ 1° Qui est àl'usage
des classes. Les livres, les auteurs classiques. || Qui
appartient aux classes. Exercices classiques. || Livre
classique, nom donné, soit aux auteurs grecs ou
latins expliqués, soit aux auteurs modernes ou aux
livres admis dans les:classes des lycées, des collèges,
ou dans les écoles. || Substantivement. Les classiques
grecs; latins. |(-2° Auteur, poète, ouyrage classique,
celui quiestregardé commeun:modèle. Vousjne fair
, CLA
tes grand plaisir en m'apprenant que l'Académie va
.rendre à la France et à l'Europe le service de publier
un recueil de nos auteurs classiques, avec des notes
qui fixeront la langue et le goût, VOLT. Lett. Duclos,
(0 avril 170). || Par extension, tout auteur, tout ou-
vrage qui fait autorité. Les ouvrages de ce juriscon-
sulte , de ce médecin, sont devenus classiques.
|| 3° Qui appartient à l'antiquité grecque ou latine.
L'antiquité classique. Les langues classiques, le grec
et le latin. || Par analogie. L'algonquin est la langue
classique du désert, CIIATEAUB.- Amer. tto. || Terre
classique, la Grèce ou l'Italie antique. || Fig. Terre
classique des beaux-arts, pays où ils furent cultivés
avec le plus de succès. La Grèce est la terre classi-
que de la liberté. Cette île fameuse [l'Angleterre],
cet inépuisable foyer de si grands exemples, cette
terre classique des amis de la liberté, MIRABEAU,
Collection, 1.1, p. 338. || 4° Classique, par opposition
à romantique, qui est conforme où qui se conforme
aux Tègles de composition et de style établies soit
par les auteurs de l'antiquité greoque et latine, soit
par les auteurs classiques du xviie siècle. Poète clas-
sique. Poésie classique. Le genre classique, et, sim-
plement, le classique. || En termes d'arts, qui rappelle
la manière antique. Pureté classique. Cet artiste suit
les traditions classiques.
— ÉTYM. Classe. Les grammairiens anciens appe-
laient écrivains ou poètes classiques ceux qu'ils
mettaient dans la première classe; les modernes
ont donné le même nom à ceux qu'on étudie dans
les classes ; d'où la série des sens : qui est donné
comme modèle et qui, à ce titre, appartient à l'an-
tiquité, et enfin qui est opposé à romantique.
t CL ASTIQUE (kla-sti-k'), adj. || i" Terme de géo-
logie. Terrain, roche élastique, terrain, roche qui
présente des traces évidentes de fracture. || 2°Ana-
tomie élastique, pièces artificielles d'anatomie qui
peuvent se démonter de manière àmontrer les par-
ties sousjacentes.
— ÉTYM. Kiasxôç, brisé, de xXiw, briser.
f CLATHRE (kla-tr'), s. m. Terme de botanique.
Genre de champignons.
— ÉTYM. Latin clathri, barreaux, traverses.
CLATTR (kla-tir), «. n. Terme de chasse. Redou-
bler son cri, en parlant du chien qui poursuit le
gibier. Peu usité.
— ÉTYM. Bas-latin, clatire, pour glatire (voy.
GLAPIR).
CLAUDE (klô-d\ Chiffiet, Gramm. p. 225, re-
commande de prononcer glaude, prononciation que
quelques personnes ont conservée), s. m. Imbécile,
niais. C'est un vrai claude. || Adj. Il n'est pas si
Claude qu'il en a l'air.
— ÉTYM. Claude. En latin Claudius, pris (comme
Jeannot, par exemple) en un sens général et défa-
vorable.
CLAUDE (reine-), s. f. Voy. REINE-CLAUDE.
CLAUDICATION (klô-di-ka-sion), s. f. Terme di-
dactique. Action de boiter.
. — HIST. xvi" s. La cause.de la claudication et de
l'emaciation est, que l'humeur aura jette l'os femo-
ris hors de sa boette et lieu naturel, PARÉ, XXI, 12.
— ÉTYM. Le latin claudicatio, de claudicare, boi-
ter, declaudus, boiteux; provenç. claudicatio ; esp.
claudicacion ; ital. claudicasione.
f CLAUJOT (klô-jo), s. m. Un des noms locaux
du gouet ou pied-de-veau.
CLAUSE (klô-z'), s. f. Terme de droit. Disposition
particulière qui fait partie d'un traité, d'une loi,
d'un contrat ou de tout autre acte public ou parti-
culier. Clause expresse. Clause tacite. Clause déro-
gatoire. Clause irritante. Contrat qui porte une clause
avantageuse, PATRU, Plaidoyer H2, dans RICHELET.
Sans laquelle clause Le présent testament sera nul,
et pour cause, REGNARD, Légataire, iv, 6. Le parle-
ment de Toulouse ordonna une procession annuelle
pour célébrer la mémoire de Jacques Clément, en
ajoutant la clause, qu'on pendrait quiconque parle-
raitjamais de reconnaître pour roi Henri IV, VOLT.
Lett. d'Argental, 1 août 1762. || Clause de six mois,
celle qui résilie un bail à la condition de s'avertir
six mois d'avance (propriétaire ou locataire). Bail
sans clause, bail qui ne contient pas cette clause.
|| Clause résolutoire, celle qui entraîne l'annulation
d'un acte, soit dans le cas où l'une des parties
n'exécute pas ses obligations, soit dans le cas d'un
événement prévu. || Clause pénale, celle qui, dans
un contrat ou un testament, soumet à une peine
pécuniaire ou indemnité le contractant ou le léga-
taire qui n'accomplira pas ses obligations. || Clause
comminatoire, clause qui menace seulement, qui
n'est pas encourue de plein droit et ne s'exécute pas
à la rigueur. .- ,. ;. -...
CLA
639
— HIST. xne s. Li vers est d'une rime en cinc
clauses cuplez : Mis.langages est bons, car en France
fui nez, Tli. le mart. taa. || xive s. Tant chief, tan-
tes sentences : chascun en dit sa clause, Girart de
Ross. y. 636. || xve s. Je sçay bien qu'il a bonne
cause; Mais vous y trouverez bien clause, Si vou-
lez, qu'il l'aura mauvaise, Patelin. || xvie s. II y a
quelqu'un des vieillards qui, le matin avant qu'ils
se mettent à manger, presçhe en commun toute la
grangée. en se promenant d'un bout à aultre, et
redisant une mesme clause à plusieurs fois, jusques
à ce qu'il ayt achevé le tour, MONT, I, 237.
—ÉTYM. Provenç. clausa; du bas-latin clausa, fer-
meture, chose fermée, bornée, déterminée, de clau-
sus, participe passé de claudere, clore (voy. CLORE).
D'ailleurs le bas-latin clausa s'est confondu avec le
latin classique clausula, qui avait un sens qu'on re-
trouve dans les exemples de l'historique. Dans la
première moitié du xvi" siècle, Maigret, en son
traité de grammaire française, appelait clause la
proposition comme renfermant une pensée parfai-
tement terminée.
t CLAUSICONQUE (klô-zi-kon-k'), adj. Terme de
zoologie. Qui a une coquille fermée.
— ÉTYM. Lat. clausus, fermé, et conque,
f CLAUSOIR (klô-zoir), s. m. Dans les construc-
tions, dernière pierre d'une voûte. ...,
— ÉTYM. Lat. claudere, fermer (voy. CLORE).
CLAUSTRAL, ALE (klô-stral, stra-1'), adj. Qui
appartient au cloître. La vie, la discipline claustrale.
La passion de posséder les bénéfices claustraux ou
affectés aux religieux était une. pomme de discorde
dont l'abbé [de Cluny] savait profiter, ST-SIM::279,
4 7. Ces biens [ecclésiastiques] partagés en divers lots
prirent le nom de bénéfices manuels, simples, clau-i
straux, CHATEAUB. Génie, iv, m, 2. || Offices claus-
traux, certains bénéfices qui sont du Corps d'une
abbaye ou d'un prieuré'. || Prieur claustral, le reli-:
gieux qui est le supérieur des autres. : ; .
— ÉTYM. Claustralis, de claustrum (voy. CLOÎTRE)."
f CLAUSTRATION (klô-stra-sion) ; s. f. Néolo-
gisme. Action d'enfermer dans un lieu étroit et res-
serré. .:,..:
— ÉTYM. Lat. claustrum (voy. CLOÎTRE). .
t CLAUSTRE ouCLOSTRE (klô-str'), s. m. Terme
d'architecture. Les claustres sont des demi-cylindres
creux de poterie, .employés à garnir une balustrade.
— ÉTYM. Lat. claustrum, barrière (voy. CLOÎTRE).
t CLAUSULE (klô-zu-1'), s. f. Conclusion, sen-
tence. Peu usité. || Terme de métrique ancienne,
plus usité dans cet emploi. Petit vers jeté, au milieu
de grands vers de même espèce, QUICHERAI,. Tr~.de
versification latine, ch. 27. Clausulé signifie aussi'
la terminaison d'un vers, le dernier pied ou les
derniers pieds, m. ib.
— HIST. xvr s. Par quoi l'apostre , disent-ils,
comprend tout ceci par une clausulé, qu'il faut que
tous comparaissent devant le siège judicial du fils
de Dieu, CALVIN,, 56
— ÉTYM. Provenç. et ital. clausula; du latin clau-
sula, de claudere, fermer (voy. CLORE).
"t CLAVAIRE (kla-vê-r'), s. f. Terme de botanU
que. Genre de champignons à substance charnue pu
tubéreuse et ordinairement en forme de massue.
Toutes les grandes clavaires à chair tendre sont co-
mestibles, mais particulièrement la clavaire coral-
loïde (clavaria coralloîdes, L.), connue vulgaire-
ment sous les noms de mainotte, menotte, Ghevaline, .-
barbe de bouc.
— ÉTYM. Le latin clava, massue.
f CLAVALDER (kla-va-lié), s. m. Arbre d'orne-
ment. -.',-.• . ' . ..
f \. CLAVÉ, ÉE (kla-vé; vée), adj. Terme de ma-*
rine.Être clavé, être serré dans une banquise, se
dit parmi les marins qui fréquentent Terre-Neuye.
— ÉTYM. Ane. franc, et patois, claver, fermer à
clef; du latin clavis, clef (voy. ce mot).
f 2. CLAVÉ, ÉE (klarvé', vée), adj. Terme didac-
tique. Qui est en. forme de massue.
— ÉTYM. Latin clava, massue, de clavus, clou;
(voy. CLOU); à cause de la forme de la massue.
i. CLAVEAU, (klâ-vô), s. m. || 1" Terme d'archi-
tecture. Pierre taillée en coin, qui sert à fermer une.;
plate-bande; à former le dessus d'une fenêtre-ou
d'une porte carrée ou d'une corniche. Cette pierre
s'appelle voussoir, lorsque ces portes ou ces fenêtres .
sont en arcade. C'est le temps qui creuse une ride
Dans un.claveau trop indigent; Qui sur l'angle d'un
marbre aride Passe son pouce intelligent, v. HUGO, ■
Yoix, 4. || 2° Terme de construction: Pièce de'bois
disposée en biais, de manière à tendre vers le cén* .»
tre d'une arcade. || Pièce en saillie au milieu d'uws
arcade, .; "' ~\: :', .■■; ,.."'.■; ;■.<■;...;:.•;..; ;.,;■',-:=.;
des manières de penser et de parler du collège. Un
enfant alors dans ses classes, LA FONT.V, U Un
des plus grands principes de leur science et le fon-
dement de leurs traités du vide ; on le dicte tous les
jours dans les classes, p\sc.l'csan t. de l'air, Conclu-
sion. [Ils] Né vous .parlent que d'Apollon, De Pé-
gase et de Cupidon, Et telles fadeurs synonymes,
Ignorant que ce vieux jargon, Relégué dans l'ombre
desciasses, N'est plus aujourd'hui de saison, GRESSET,
Chartreuse. || 8° Populairement, endroit où les cro-
cheteurs d'un quartier attendent qu'on les emploie.
— HlST. xiv" s. Servius ordena tout le pueple ro-
main en cinq grandes distinctions, lesquelles il ap-
pela classes, BERCIIEURE, f" n , recto. || xvie s. Leurs
classes seraient plus décemment jonchées de fleurs
que de tronçons d'osier sanglants, MONT, I, 1S3.
— ÉTYM. Le latin classis, venant par contraction
de calare, appeler, convoquer (voy. CALENDES).
CLASSÉ, ÉE (klâ-sé, sée), part, passé. Mis dans
un certain rang dit classe. Les végétaux classés par
Jussieu. Les baleines classées parmi les mammifè-
res. || Familièrement. Il est classé, on connaît sa
portée, sa capacité. || Matelot classé, matelot inscrit
sur les registres de l'inscription maritime.
CLASSEMENT (klà-se-man), s. m. || i° Action de
mettre dans un certain ordre. Faire un classement
de papiers. Classement d'une bibliothèque. || Classe-
ment des fortunes en vue de l'impôt. || 2° État de ce
qui est classé. Le classement des matières.
— REM. Classement n'est dans aucune des éditions
du Dictionnaire de l'Académie antérieures à l'édition
de 4835.
— ÉTYM. Classer.
CLASSER (klâ-sé), v, a.\\ i" Distribuer par clas-
ses. Classer des plantes. Il faut classer tous ces pa-
piers. 11 osa former le projet de décrire et de classer
tous les êtres de la nature, CONDORCET, Linné.
|| Absolument. Un naturaliste qui classe. || Par exten-
sion. On le classa parmi les plus habiles. Quand le
génie de Napoléon, la grandeur de son élévation,
l'importance de son entreprise et l'habitude de leurs
anciennes relations classaient encore Bernadotte
[alors roi de Suède] comme son lieutenant.... SÉGUR,
Hist. de Napol. i, 4. ]| 2° Terme de marine. Inscrire
un marin sur le registre du quartier auquel il ap-
partient. || 3° Se classer, être classé. Ces objets se
classeront difficilement. || Être apprécié. Du premier
coup il se classa parmi les premiers de sa profession.
— REM. Classer ne se trouve dans aucune des édi-
tions du Dictionnaire de l'Académie antérieures à
l'édition de 4 835.
— ÉTYM. Classe.
\ CLASSEUR (klâ-seur), s. m. Portefeuille à com-
partiments,
— ÉTYM. Classer.
f CLASSICISME (kla-si-si-sm'), s. m. Néologisme.
Système des partisans exclusifs des écrivains de l'an-
tiquité, ou des écrivains classiques du xvu° siècle.
.— ÉTYM. Chaque.
t CLASSIFICATEUR (kla-si-fi-ka-teur), s. m.
Terme didactique. Auteur de classifications.
— ÉTYM. Clàssifier.
CLASSIFICATION (kla-si-fi-ka-sion), s. f. Action
de distribuer par. classes. Classification des marchan-
dises. || En histoire naturelle, distribution d'une
collection d'êtres, d'objets, de choses, de quelque
nature qu'ils soient, en classes, ordres, genres,
espèces et variétés. Classifications naturelles ou
méthodes, celles qui sont fondées sur l'ensemble
des caractères. Classifications artificielles ou sys-
tèmes, celles qui sont fondées sur la considération
d'un seul caractère. || Classification des maladies ou
nosologie.
— SYN. CLASSEMENT, CLASSIFICATION. Le classe-
ment est l'action de ranger effectivement d'après
un certain ordre : le classement des papiers. La
classification est l'ensemble des règles qui doivent
présider au classement effectif : ou qui déterminent
-idéalement un ordre dans les objets.
' — ÉTYM. Clàssifier.
t CLASSIFIER (kla-si-fi-é), v. a. Néologisme.
Paire, établir des classifications.
T—ÉTYM. Latin fictif classificare, àeclassis, classe,
et le suffixe ficare, faire.
<- CLASSIQUE (kla-si-k'), adj. \\ 1° Qui est àl'usage
des classes. Les livres, les auteurs classiques. || Qui
appartient aux classes. Exercices classiques. || Livre
classique, nom donné, soit aux auteurs grecs ou
latins expliqués, soit aux auteurs modernes ou aux
livres admis dans les:classes des lycées, des collèges,
ou dans les écoles. || Substantivement. Les classiques
grecs; latins. |(-2° Auteur, poète, ouyrage classique,
celui quiestregardé commeun:modèle. Vousjne fair
, CLA
tes grand plaisir en m'apprenant que l'Académie va
.rendre à la France et à l'Europe le service de publier
un recueil de nos auteurs classiques, avec des notes
qui fixeront la langue et le goût, VOLT. Lett. Duclos,
(0 avril 170). || Par extension, tout auteur, tout ou-
vrage qui fait autorité. Les ouvrages de ce juriscon-
sulte , de ce médecin, sont devenus classiques.
|| 3° Qui appartient à l'antiquité grecque ou latine.
L'antiquité classique. Les langues classiques, le grec
et le latin. || Par analogie. L'algonquin est la langue
classique du désert, CIIATEAUB.- Amer. tto. || Terre
classique, la Grèce ou l'Italie antique. || Fig. Terre
classique des beaux-arts, pays où ils furent cultivés
avec le plus de succès. La Grèce est la terre classi-
que de la liberté. Cette île fameuse [l'Angleterre],
cet inépuisable foyer de si grands exemples, cette
terre classique des amis de la liberté, MIRABEAU,
Collection, 1.1, p. 338. || 4° Classique, par opposition
à romantique, qui est conforme où qui se conforme
aux Tègles de composition et de style établies soit
par les auteurs de l'antiquité greoque et latine, soit
par les auteurs classiques du xviie siècle. Poète clas-
sique. Poésie classique. Le genre classique, et, sim-
plement, le classique. || En termes d'arts, qui rappelle
la manière antique. Pureté classique. Cet artiste suit
les traditions classiques.
— ÉTYM. Classe. Les grammairiens anciens appe-
laient écrivains ou poètes classiques ceux qu'ils
mettaient dans la première classe; les modernes
ont donné le même nom à ceux qu'on étudie dans
les classes ; d'où la série des sens : qui est donné
comme modèle et qui, à ce titre, appartient à l'an-
tiquité, et enfin qui est opposé à romantique.
t CL ASTIQUE (kla-sti-k'), adj. || i" Terme de géo-
logie. Terrain, roche élastique, terrain, roche qui
présente des traces évidentes de fracture. || 2°Ana-
tomie élastique, pièces artificielles d'anatomie qui
peuvent se démonter de manière àmontrer les par-
ties sousjacentes.
— ÉTYM. Kiasxôç, brisé, de xXiw, briser.
f CLATHRE (kla-tr'), s. m. Terme de botanique.
Genre de champignons.
— ÉTYM. Latin clathri, barreaux, traverses.
CLATTR (kla-tir), «. n. Terme de chasse. Redou-
bler son cri, en parlant du chien qui poursuit le
gibier. Peu usité.
— ÉTYM. Bas-latin, clatire, pour glatire (voy.
GLAPIR).
CLAUDE (klô-d\ Chiffiet, Gramm. p. 225, re-
commande de prononcer glaude, prononciation que
quelques personnes ont conservée), s. m. Imbécile,
niais. C'est un vrai claude. || Adj. Il n'est pas si
Claude qu'il en a l'air.
— ÉTYM. Claude. En latin Claudius, pris (comme
Jeannot, par exemple) en un sens général et défa-
vorable.
CLAUDE (reine-), s. f. Voy. REINE-CLAUDE.
CLAUDICATION (klô-di-ka-sion), s. f. Terme di-
dactique. Action de boiter.
. — HIST. xvi" s. La cause.de la claudication et de
l'emaciation est, que l'humeur aura jette l'os femo-
ris hors de sa boette et lieu naturel, PARÉ, XXI, 12.
— ÉTYM. Le latin claudicatio, de claudicare, boi-
ter, declaudus, boiteux; provenç. claudicatio ; esp.
claudicacion ; ital. claudicasione.
f CLAUJOT (klô-jo), s. m. Un des noms locaux
du gouet ou pied-de-veau.
CLAUSE (klô-z'), s. f. Terme de droit. Disposition
particulière qui fait partie d'un traité, d'une loi,
d'un contrat ou de tout autre acte public ou parti-
culier. Clause expresse. Clause tacite. Clause déro-
gatoire. Clause irritante. Contrat qui porte une clause
avantageuse, PATRU, Plaidoyer H2, dans RICHELET.
Sans laquelle clause Le présent testament sera nul,
et pour cause, REGNARD, Légataire, iv, 6. Le parle-
ment de Toulouse ordonna une procession annuelle
pour célébrer la mémoire de Jacques Clément, en
ajoutant la clause, qu'on pendrait quiconque parle-
raitjamais de reconnaître pour roi Henri IV, VOLT.
Lett. d'Argental, 1 août 1762. || Clause de six mois,
celle qui résilie un bail à la condition de s'avertir
six mois d'avance (propriétaire ou locataire). Bail
sans clause, bail qui ne contient pas cette clause.
|| Clause résolutoire, celle qui entraîne l'annulation
d'un acte, soit dans le cas où l'une des parties
n'exécute pas ses obligations, soit dans le cas d'un
événement prévu. || Clause pénale, celle qui, dans
un contrat ou un testament, soumet à une peine
pécuniaire ou indemnité le contractant ou le léga-
taire qui n'accomplira pas ses obligations. || Clause
comminatoire, clause qui menace seulement, qui
n'est pas encourue de plein droit et ne s'exécute pas
à la rigueur. .- ,. ;. -...
CLA
639
— HIST. xne s. Li vers est d'une rime en cinc
clauses cuplez : Mis.langages est bons, car en France
fui nez, Tli. le mart. taa. || xive s. Tant chief, tan-
tes sentences : chascun en dit sa clause, Girart de
Ross. y. 636. || xve s. Je sçay bien qu'il a bonne
cause; Mais vous y trouverez bien clause, Si vou-
lez, qu'il l'aura mauvaise, Patelin. || xvie s. II y a
quelqu'un des vieillards qui, le matin avant qu'ils
se mettent à manger, presçhe en commun toute la
grangée. en se promenant d'un bout à aultre, et
redisant une mesme clause à plusieurs fois, jusques
à ce qu'il ayt achevé le tour, MONT, I, 237.
—ÉTYM. Provenç. clausa; du bas-latin clausa, fer-
meture, chose fermée, bornée, déterminée, de clau-
sus, participe passé de claudere, clore (voy. CLORE).
D'ailleurs le bas-latin clausa s'est confondu avec le
latin classique clausula, qui avait un sens qu'on re-
trouve dans les exemples de l'historique. Dans la
première moitié du xvi" siècle, Maigret, en son
traité de grammaire française, appelait clause la
proposition comme renfermant une pensée parfai-
tement terminée.
t CLAUSICONQUE (klô-zi-kon-k'), adj. Terme de
zoologie. Qui a une coquille fermée.
— ÉTYM. Lat. clausus, fermé, et conque,
f CLAUSOIR (klô-zoir), s. m. Dans les construc-
tions, dernière pierre d'une voûte. ...,
— ÉTYM. Lat. claudere, fermer (voy. CLORE).
CLAUSTRAL, ALE (klô-stral, stra-1'), adj. Qui
appartient au cloître. La vie, la discipline claustrale.
La passion de posséder les bénéfices claustraux ou
affectés aux religieux était une. pomme de discorde
dont l'abbé [de Cluny] savait profiter, ST-SIM::279,
4 7. Ces biens [ecclésiastiques] partagés en divers lots
prirent le nom de bénéfices manuels, simples, clau-i
straux, CHATEAUB. Génie, iv, m, 2. || Offices claus-
traux, certains bénéfices qui sont du Corps d'une
abbaye ou d'un prieuré'. || Prieur claustral, le reli-:
gieux qui est le supérieur des autres. : ; .
— ÉTYM. Claustralis, de claustrum (voy. CLOÎTRE)."
f CLAUSTRATION (klô-stra-sion) ; s. f. Néolo-
gisme. Action d'enfermer dans un lieu étroit et res-
serré. .:,..:
— ÉTYM. Lat. claustrum (voy. CLOÎTRE). .
t CLAUSTRE ouCLOSTRE (klô-str'), s. m. Terme
d'architecture. Les claustres sont des demi-cylindres
creux de poterie, .employés à garnir une balustrade.
— ÉTYM. Lat. claustrum, barrière (voy. CLOÎTRE).
t CLAUSULE (klô-zu-1'), s. f. Conclusion, sen-
tence. Peu usité. || Terme de métrique ancienne,
plus usité dans cet emploi. Petit vers jeté, au milieu
de grands vers de même espèce, QUICHERAI,. Tr~.de
versification latine, ch. 27. Clausulé signifie aussi'
la terminaison d'un vers, le dernier pied ou les
derniers pieds, m. ib.
— HIST. xvr s. Par quoi l'apostre , disent-ils,
comprend tout ceci par une clausulé, qu'il faut que
tous comparaissent devant le siège judicial du fils
de Dieu, CALVIN,, 56
— ÉTYM. Provenç. et ital. clausula; du latin clau-
sula, de claudere, fermer (voy. CLORE).
"t CLAVAIRE (kla-vê-r'), s. f. Terme de botanU
que. Genre de champignons à substance charnue pu
tubéreuse et ordinairement en forme de massue.
Toutes les grandes clavaires à chair tendre sont co-
mestibles, mais particulièrement la clavaire coral-
loïde (clavaria coralloîdes, L.), connue vulgaire-
ment sous les noms de mainotte, menotte, Ghevaline, .-
barbe de bouc.
— ÉTYM. Le latin clava, massue.
f CLAVALDER (kla-va-lié), s. m. Arbre d'orne-
ment. -.',-.• . ' . ..
f \. CLAVÉ, ÉE (kla-vé; vée), adj. Terme de ma-*
rine.Être clavé, être serré dans une banquise, se
dit parmi les marins qui fréquentent Terre-Neuye.
— ÉTYM. Ane. franc, et patois, claver, fermer à
clef; du latin clavis, clef (voy. ce mot).
f 2. CLAVÉ, ÉE (klarvé', vée), adj. Terme didac-
tique. Qui est en. forme de massue.
— ÉTYM. Latin clava, massue, de clavus, clou;
(voy. CLOU); à cause de la forme de la massue.
i. CLAVEAU, (klâ-vô), s. m. || 1" Terme d'archi-
tecture. Pierre taillée en coin, qui sert à fermer une.;
plate-bande; à former le dessus d'une fenêtre-ou
d'une porte carrée ou d'une corniche. Cette pierre
s'appelle voussoir, lorsque ces portes ou ces fenêtres .
sont en arcade. C'est le temps qui creuse une ride
Dans un.claveau trop indigent; Qui sur l'angle d'un
marbre aride Passe son pouce intelligent, v. HUGO, ■
Yoix, 4. || 2° Terme de construction: Pièce de'bois
disposée en biais, de manière à tendre vers le cén* .»
tre d'une arcade. || Pièce en saillie au milieu d'uws
arcade, .; "' ~\: :', .■■; ,.."'.■; ;■.<■;...;:.•;..; ;.,;■',-:=.;
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