Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
CLA
au clappyer, JEAN D'ATJTON, Annales de Louis XII,
fi>.s. f° 90, dans LACURNE. Le monastère des corde-
liers de Paris, qui est le plus fertile clapier de moines
qui soit d'ici à Rome, LANOUE, m. Ce clapier-ci
est par d'aucuns appelle garene, toutesfois impro-
prement, o. DE SERRES, 412. Lors faut fermer in-
continent les trous des terriers qu'improprement
aucuns appellent clapiers, ID. 417.
— ÉTYM. Provenç. clapier, trou à lapins, clapie-
ra, tas de pierres, ctup, tas, monceau. Dans le
bas-latin, on ne trouve clapcrius, clapcrium, cla-
peria, avec le sens de clapier, que dans le commen-
cement du xive siècle, mais, antérieurement, avec
celui de tas de pierres. Or clapus, qui est évidemment
le primitif ds claperium, signifie également tas de
pierres et clapier; on comprend la liaison des idées:
va tas, puis, comme les lapins vivent en grand
nombre dans les terriers, un tas de lapins, et fina-
lement le terrier où ce tas se loge. Celte étymologie
fait, tomber celle de Diez qui assigne à clapier
de lapins leverbe latinclepcre,dérober, pourorigine,
et celle de-DuCange qui assigne clapa, sorte de piège
à prendre les lapins. Clapier au sens de tas est rat-
taché à deux origines différentes : par Diez, au
kymri clap, clamp, masse; par d'autres étymolo-
gistes, à l'islandais, klaupp, roc; allem. Klippe.
L'origine celtique paraît préférable.
CLAPIR (kla-pir), v. n. Se dit du cri des lapins.
Les lapins clapissent. || Se clapir, v. rèfl. Se cacher
dans un trou, en parlant des lapins.
— ÉTYM. Clap, ancien mot signifiant tas, de sorte
que clapir c'est se mettre en tas (voy. CLAPIER).
| CLAPIS (kla-pi), s. m. Grand éclat fait mala-
droitement en taillant le marbre.
— ÊTYM. Allera. klaflen, être ouvert.
CLAPOTAGE (kla-po-ta-j'), s. m. Mouvement vif
et rapide des vagues, et surtout bruitquir,êsultede ce
mouvement que le vent communique à la mer et qui
soulève à sa surface des ondes courtes et pressées.
fCLAPOTANT, ANTE (k!a-po-tan, tan-l'), adj.
Qui clapote. Une mer clapotante.
CLAPOTER (kla-po-lé), v. n. En parlant de la
mer ou d'un lac, se couvrir d'ondes courtes et pres-
sées qui font du bruit.
— ÉTYM. Allem. klappcn, faire du bruit (voy.
CLAPET).
CLAPOTEUX, EUSE (kla-po-teû, teù-z'), adj.
Mer clapoleuse, mer qui clapote. Flots clapoteux.
— ÉTYM. Clapoter.
CLAPOTIS (kla-po-iî), s. m. "Voy. CLAPOTAGE.
-j- CLAPPEMENT (kla-pe-man), s. m. Terme de
grammaire. Bruit aigu que produit la langue se
détachant brusquement du palais. || Articulation par-
ticulière à la langue des Hottentots.
f CLAPPER (kla-pé), t>. n. Faire entendre un
clappement.
— ÉTYM. Allem. klappen, faire un claDpement.
fCLAQUADE (kla-ka-d'), s. f. Terme familier.
Coups répétés.
— HIST. xvic s. La fouetter de claquades, BRANT.
Dames gai. t. i, p. 372, dans LACURNE.
— ÉTYM. Claquer.
t CLAQOART (kla-kar), s. m. Variété de pigeon.
— ÉTYM. Claquer.
t. CLAQUE (kla-k'), s. f.\\ 1° Coup donné du plat
de la main. Donner une claque sur les fesses à un
enfant. || 2" Troupe de claqueurs dans un théâtre.
La claque s'efforça en vain de soutenir la nouvelle
pièce. || 3" Nom d'une espèce de sandales que les
femmes mettent par-dessus leurs souliers, pour se
garantir de la crotte. Aux dominos que la dame
rencontre Elle s'en va disant: «Que je vous montre
Monsieur Grognard, un franc original, Mon cor-
donnier qui prend des airs de bal. » Lors d'un peu
loin dirigeant ses attaques : « Tenez demain, pour
trois heures un quart, Mes souliers prêts; enten-
dez-vous, Grognard! — Oui, mais pour vous, point
de souliers, des claques, » PONS (DE YERDUN) , Contes
et poésies, p. 08.
— HIST. xivc s. Le dit Jacque avoit mis main à An-
drieu Postel.... sus qu'il en temps passé avoit donné
une claque à une certaine personne, DU CANOË, claca.
— ÉTYM. Claquer.
2. CLAQOE (kla-k'), s. m. ||'l" Chapeau qui s'apla-
tit et qu'on peut mettre sous le bras. Un claque est
commode au bal. Rome verra sabroderii [de M. Mil-
lin] , son claque et sa dentelle, p. L. COUR. Lctl. n,
«8. || 2" Jouet d'enfant, papier plié de façon à pa-
raître plat comme un claque, mais qu'un mouve-
ment rapide de la main fait ouvrir avec le bruit d'un
coup de fouet.
— ÉTYM. Claque I, à cause du bruit qu'il fait en
ÊÇ. repliant,
CLA
CLAQUÉ,ÉE (kla-ké, kée),.par(. passé. || i"Frappé
d'une claque. Ce polisson claqué comme il le méri-
tait. || 2° Applaudi. De tous les yeux vous êtes re-
marquée; De mille mains on vous verrait claquée,
VOLT. Ép. LXXX. Il 3° Souliers claqués, bottines cla-
quées, souliers de femme ou bottines légères, gar-
nis, auprès de la semelle, de cuir ou d'une autre
substance moins perméable à l'eau que l'étoffe dont
la chaussure est faite.
t CLAQUEBOIS (kla-ke-boî), s. m. Terme de mu-
sique. Sorte d'harmonica en bois, composé de dix-
sept bâtons qui vont en diminuant de longueur et
qu'on fait résonner en frappant dessus avec des ba-
guettes.
— ÉTYM. Claquer, et bois.
CLAQUEDENT (kla-ke-dan), s. m. || 1° Terme d'in-
jure. Un gueux, un misérable qui tremble rte froid.
|| 2° Familièrement, homme qui parle dé lui-même
avec jactance. D'où vient peut-être qu'on nomme
ceux qui parlent beaucoup des claquedenls, D'ABLAN-
COURT, Lucien, dans LE ROUX, Dict. comique.
— HIST. xvc s. Claqueient [un des satellites de
Pilate], Mystère de la Passion, dans LACURNE.
— ÉTYM. Claquer, dent.
CLAQUEMENT (kla-ke-man), s. ni. || 1" Bruit de
choses qui s'entre-choquent. Le claquement de dents
dans le froid de la fièvre. Le claquement des mains.
Le moine maronite appelle par le claquement de
.deux planches l'étranger que la nuit a surpris, CHA-
TEAUB. Génie, iv, m, 5. || 2° Bruit du fouet lors-
qu'on en frappe l'air.
— HIST. xvie s. Quand il vit le bruit recommen-
cer, avec un claquement gênerai des mains, Sat.
3Ién. p. 95.
— ÉTYM. Claquer.
CLAQUEMURÉ, ÉE (kla-ke-mu-ré, rée), part,
passé. Renfermé étroitement. Que voudriez-vous que
le courtisan fit d'une dame Honesta claquemurée
dans son ménage? p. L. COUR, I, 310.
CLAQUEMURER (kla-ke-mu-ré), v. a.\\ i° Mettre
en une prison étroite. Il nous faudrait toutes Dans
des couvents claquemurer, LA FONT. Aveux. Ô Marc
René [d'Argenson, lieutenant de police], de qui la
faveur grande Fait ici-bas tant de gens murmurer,
Vos beaux avis m'ont fait claquemurer; Que quel-
que jour le bon Dieu vous le rende, VOLT. Bastille.
|| 2° Familièrement. Se claquemurer, v. ré(l. Se te-
nir renfermé. Il s'est claçuemuré et ne veut voir
personne. ||Fig. Que vous jouez au monde un petit
personnage, Do vous claquemurer aux choses du
ménage! MOL. F. sav. i, i.
— ÉTYM. Claquer, et mur; proprement, claquer,
c'est-à-dire, jeter dans des murs. Oudin, Dict., a
claquemur, sorte de jeu qu'il traduit par abatlimuro.
f CLAQUE-OREILLE (kla-ko-rè-11', Il mouillées),
s. m. Terme populaire. Chapeau à bords pendants.
|| Au plur. Des claque-oreilles.
CLAQUER (kla-ké), v. n. || i° Faire entendre un
bruit sec et éclatant. Claquer des dents pendant un
accès de fièvre. Claquer des mains pour applaudir.
L'un claque, l'autre siffle; et l'antre du parterre,
Et les cafés voisins sont le champ de la guerre,
VOLT. Cabales. Faisant claquer un maudit fouet qu'il
avait à la main, HAMILT. Gramm. 3. Les monstres
[crocodiles] poussent un cri, et faisant claquer leurs
mâchoires, fondent sur les étrangers, CIIATEAUBR.
Génie, i, v, to. || Fig. Faire claquer son fouet, se
faire beaucoup valoir, faire l'important. Tout Pi-
card que j'étais, j'étais un bon apôtre, Et je faisais
claquer mon fouet tout cemme un autre, RAC. Plaid.
i, i. || Faire claquer la rose, produire un petit bruit
en pl;.ant des feuilles de rose d'une certaine manière
et les frappant contre le front, sorte de badinage
duquel on tirait un bon ou mauvais augure du suc-
cès de ses amours. || Il se conjugue avec l'auxiliaire
avoir. || 2" V. a. Claquer quelqu'un, lui appliquer
un ou plusieurs soufflets. || 3° Claquer un acteur,
l'applaudir.-Je vous avertis que je joue le grand
prêtre dans Sémiramis et que je suis fort claqué,
VOLT. Lett. d'A'rgcnlal, nov. 4 702.
— ÉTYM. Sans doute onomatopée, qui se trouve
aussi dans l'allemand : moyen haut-allem. Mac,
bruit; holland. klakken, faire un claquement.
CLAQUET (k!a-ks; le ( ne se lie pas dans le par-
ler ordinaire; au pluriell'sse lie: les k!a-kè-z et...;
claquets rime avec traits, succès, paix), s. m. Petite
latte placée sur la trémie d'un moulin, qui bat con-
tinuellemsnt avec bruit. || La langue lui va comme
un claquet de moulin, se dit de quelqu'un qui parle
sans cesse.
— HIST. xvi's Que ton importun caquet [d'une
cloche] Soit fait compagnon du claquet [petit engin
pour faire du bruit], Du baril et de la besace D'un
CLA
637
ladre verd.... R. BELLEAU, t. n, p. 69, dans LACURNE.
Elle claquette toute seule, C'est un moulin, c'est
une meule D'un moulin qui tourne tousjours, ID. ib.
p. <38. Quand les porcs courent au claquet du chau-
dron et tiennent leurs groings dedans l'auge, MERLIN
COCAÏE, t, i, p. 245, dans LACURNE.
— ÉTYM. Claquer.
t CLAQUETER (kla-ke-té. Le t se double quand
la syllabe qui suit est muette : je claquette, je cla-
quetterai, jeelaquetterais), v. n. On prétend l'avoir
entendue [la cigogne] claqueter en passant devant
les portes, BUFF. cigogne. \\ Il se dit particulièrement
de la cigogne et aussi du, cri des poules lorsqu'elles
veulent pondre. || Il se conjugue avec l'auxiliaire
avoir.
— HIST. xvie s. Il grince et claquette des dents,
PARÉ, Inlrod. <8. Un bruit d'un grand feu qui cla-
quette, PARÉ, xxix, 28. Clacquelant des dents, ID.
Anim. 18. Us claquetent comme cigales, ils bour-
donnent comme les mousches, ID. ib. 25 Et de
coups redoublez l'un sur l'autre abondans, Font cra-
quer leur maschoire et claqueter leurs dents, RONS.
852.
— ÉTYM. Claquet.
f CLAQUETTE (kla-kè-f), s. f. || i° Sorte de
crécelle qu'agitent les employés de la poste pour
annoncer l'heure de la levée des lettres. || 2" Populai-
rement, celui, celle qui aime à débiter des nou-
velles. Cet homme est une claquette. || 3° Terme de
musique militaire. Instrument garni de grelots et
imitant le bruit d'un fouet. |j 4°Espèce délivre for-
mé de deux planchettes pour donner un signal en
les faisant claquer. || S" Espèce de carnet'où les
dames mettent leurs cartes de visite.
— ÉTYM. Claquer.
CLAQUEUR (kla-keur),s. m. En langage de théâ-
tre, applaudisseur gagé. Une troupe de claqueurs.
|| Approbateur. Cet écrivain a ses claqueurs.
— ÉTYM. Claquer.
t CLAREQUET (kla-re-kè), s. m. Conserve trans-
parente de fruits.
t CLARET (kla-rè), s. m. Nom que les Anglais
donnent à toute sorte de vins rouges, surtout aux
vins de Bordeaux.
— HIST. xve s. De boire vous vueillez garder
Ypocras, claré et garnache Tgrenachel, E. DESCH.
Poésies mss. f°485, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. CLAIRET.
f CLARETTE (kla-rè-t), s. m. Sorte de petit vin
blanc. Voy. CLAIRETTE.
fCLARICORDE (kla-ri-kor-d'), s. m. Terme de
musique. Ancien instrument à cordes, dit aussi
manicorde.
— ÉTYM. Clair, et corde.
t CLARIÈRE (kla-riê-r'), s. f. || i" Voy. CLAIRIÈRE.
|| 2° Terme de marine. Passage entre les banquises
et les gros amas de glaces.
— ÊTYM. Clair.
CLARIFICATION (kla-ri-fî-ka-sion), s. f. Opéra-
tion qui consiste à séparer d'un liquide les particules
solides qui s'y trouvent suspendues, et qui en trou-
blent h transparence. La clarification se fait d'or-
dinaire par l'ébullition, la despumation et la filtra-
tion. La clarification arrive à de certaines liqueurs
par le seul repos, CIIARRAS, Pharmac. liv. i, ch. 3i.
— HIST. xve s. Pour clarification [éclaircissement]
et alegement de la pratique devant dicte, EST. DE
LA ROCHE, Arismelique, f" 34. Et qui plus est, si la
ténèbre obscure Ne peult [exister] avec clarification,
Dieu qui estoit la clarté nette et pure.... J. MAROT,
v, 295 et 29G.
— ÉTYM. Clarificatio, de clarificare, clarifier;
provenç. clarificacio ; espagn. clarification; ital.
chiarificazione.
CLARIFIÉ, ÉE (kla-ri-ii-é, ée), part, passé. Rendu
clair. Eau clarifiée par un filtre.
CLARIFIER (kla-ri-fi-ê),». a. || i"Rendre clair un
liquide qui est trouble. || 2° Par extension, purifier.
Clarifier un sirop. ||,3° En langage mystique, rendre
gloire à quelqu'un. Comme j'ai clarifié mon Père
sur la terre,vous allez me clarifier, confesser mon
nom et le porter dans tout l'univers jusqu'à la con-
sommation des siècles, MASS. Conf. de la vocation
à l'état ecclésiastique. || Aujourd'hui la chaire ne
paraît pins ie servir de ce mot. ||4° Se clarifier, ».
réjl. Devenr ciairou limpide. Cette liqueur se clarifie.
— HIST xii 8 s. Ceste apparitions nostre Signor
clarifiet ui cest jor [aujourd'hui], et H dévotions et
li honoremenz îles rois Io fait dévot et honraule,
s. BERN. 551. Il xve s. Pour gloire et exaltation de
cestuy très crestien royaulme, clariffié par batture»
et souffrance, G. CHASTEL, Chron. du duc Philippe.
Proeswe. || xvrs. Pour le trouble clariffier Et nostre
au clappyer, JEAN D'ATJTON, Annales de Louis XII,
fi>.s. f° 90, dans LACURNE. Le monastère des corde-
liers de Paris, qui est le plus fertile clapier de moines
qui soit d'ici à Rome, LANOUE, m. Ce clapier-ci
est par d'aucuns appelle garene, toutesfois impro-
prement, o. DE SERRES, 412. Lors faut fermer in-
continent les trous des terriers qu'improprement
aucuns appellent clapiers, ID. 417.
— ÉTYM. Provenç. clapier, trou à lapins, clapie-
ra, tas de pierres, ctup, tas, monceau. Dans le
bas-latin, on ne trouve clapcrius, clapcrium, cla-
peria, avec le sens de clapier, que dans le commen-
cement du xive siècle, mais, antérieurement, avec
celui de tas de pierres. Or clapus, qui est évidemment
le primitif ds claperium, signifie également tas de
pierres et clapier; on comprend la liaison des idées:
va tas, puis, comme les lapins vivent en grand
nombre dans les terriers, un tas de lapins, et fina-
lement le terrier où ce tas se loge. Celte étymologie
fait, tomber celle de Diez qui assigne à clapier
de lapins leverbe latinclepcre,dérober, pourorigine,
et celle de-DuCange qui assigne clapa, sorte de piège
à prendre les lapins. Clapier au sens de tas est rat-
taché à deux origines différentes : par Diez, au
kymri clap, clamp, masse; par d'autres étymolo-
gistes, à l'islandais, klaupp, roc; allem. Klippe.
L'origine celtique paraît préférable.
CLAPIR (kla-pir), v. n. Se dit du cri des lapins.
Les lapins clapissent. || Se clapir, v. rèfl. Se cacher
dans un trou, en parlant des lapins.
— ÉTYM. Clap, ancien mot signifiant tas, de sorte
que clapir c'est se mettre en tas (voy. CLAPIER).
| CLAPIS (kla-pi), s. m. Grand éclat fait mala-
droitement en taillant le marbre.
— ÊTYM. Allera. klaflen, être ouvert.
CLAPOTAGE (kla-po-ta-j'), s. m. Mouvement vif
et rapide des vagues, et surtout bruitquir,êsultede ce
mouvement que le vent communique à la mer et qui
soulève à sa surface des ondes courtes et pressées.
fCLAPOTANT, ANTE (k!a-po-tan, tan-l'), adj.
Qui clapote. Une mer clapotante.
CLAPOTER (kla-po-lé), v. n. En parlant de la
mer ou d'un lac, se couvrir d'ondes courtes et pres-
sées qui font du bruit.
— ÉTYM. Allem. klappcn, faire du bruit (voy.
CLAPET).
CLAPOTEUX, EUSE (kla-po-teû, teù-z'), adj.
Mer clapoleuse, mer qui clapote. Flots clapoteux.
— ÉTYM. Clapoter.
CLAPOTIS (kla-po-iî), s. m. "Voy. CLAPOTAGE.
-j- CLAPPEMENT (kla-pe-man), s. m. Terme de
grammaire. Bruit aigu que produit la langue se
détachant brusquement du palais. || Articulation par-
ticulière à la langue des Hottentots.
f CLAPPER (kla-pé), t>. n. Faire entendre un
clappement.
— ÉTYM. Allem. klappen, faire un claDpement.
fCLAQUADE (kla-ka-d'), s. f. Terme familier.
Coups répétés.
— HIST. xvic s. La fouetter de claquades, BRANT.
Dames gai. t. i, p. 372, dans LACURNE.
— ÉTYM. Claquer.
t CLAQOART (kla-kar), s. m. Variété de pigeon.
— ÉTYM. Claquer.
t. CLAQUE (kla-k'), s. f.\\ 1° Coup donné du plat
de la main. Donner une claque sur les fesses à un
enfant. || 2" Troupe de claqueurs dans un théâtre.
La claque s'efforça en vain de soutenir la nouvelle
pièce. || 3" Nom d'une espèce de sandales que les
femmes mettent par-dessus leurs souliers, pour se
garantir de la crotte. Aux dominos que la dame
rencontre Elle s'en va disant: «Que je vous montre
Monsieur Grognard, un franc original, Mon cor-
donnier qui prend des airs de bal. » Lors d'un peu
loin dirigeant ses attaques : « Tenez demain, pour
trois heures un quart, Mes souliers prêts; enten-
dez-vous, Grognard! — Oui, mais pour vous, point
de souliers, des claques, » PONS (DE YERDUN) , Contes
et poésies, p. 08.
— HIST. xivc s. Le dit Jacque avoit mis main à An-
drieu Postel.... sus qu'il en temps passé avoit donné
une claque à une certaine personne, DU CANOË, claca.
— ÉTYM. Claquer.
2. CLAQOE (kla-k'), s. m. ||'l" Chapeau qui s'apla-
tit et qu'on peut mettre sous le bras. Un claque est
commode au bal. Rome verra sabroderii [de M. Mil-
lin] , son claque et sa dentelle, p. L. COUR. Lctl. n,
«8. || 2" Jouet d'enfant, papier plié de façon à pa-
raître plat comme un claque, mais qu'un mouve-
ment rapide de la main fait ouvrir avec le bruit d'un
coup de fouet.
— ÉTYM. Claque I, à cause du bruit qu'il fait en
ÊÇ. repliant,
CLA
CLAQUÉ,ÉE (kla-ké, kée),.par(. passé. || i"Frappé
d'une claque. Ce polisson claqué comme il le méri-
tait. || 2° Applaudi. De tous les yeux vous êtes re-
marquée; De mille mains on vous verrait claquée,
VOLT. Ép. LXXX. Il 3° Souliers claqués, bottines cla-
quées, souliers de femme ou bottines légères, gar-
nis, auprès de la semelle, de cuir ou d'une autre
substance moins perméable à l'eau que l'étoffe dont
la chaussure est faite.
t CLAQUEBOIS (kla-ke-boî), s. m. Terme de mu-
sique. Sorte d'harmonica en bois, composé de dix-
sept bâtons qui vont en diminuant de longueur et
qu'on fait résonner en frappant dessus avec des ba-
guettes.
— ÉTYM. Claquer, et bois.
CLAQUEDENT (kla-ke-dan), s. m. || 1° Terme d'in-
jure. Un gueux, un misérable qui tremble rte froid.
|| 2° Familièrement, homme qui parle dé lui-même
avec jactance. D'où vient peut-être qu'on nomme
ceux qui parlent beaucoup des claquedenls, D'ABLAN-
COURT, Lucien, dans LE ROUX, Dict. comique.
— HIST. xvc s. Claqueient [un des satellites de
Pilate], Mystère de la Passion, dans LACURNE.
— ÉTYM. Claquer, dent.
CLAQUEMENT (kla-ke-man), s. ni. || 1" Bruit de
choses qui s'entre-choquent. Le claquement de dents
dans le froid de la fièvre. Le claquement des mains.
Le moine maronite appelle par le claquement de
.deux planches l'étranger que la nuit a surpris, CHA-
TEAUB. Génie, iv, m, 5. || 2° Bruit du fouet lors-
qu'on en frappe l'air.
— HIST. xvie s. Quand il vit le bruit recommen-
cer, avec un claquement gênerai des mains, Sat.
3Ién. p. 95.
— ÉTYM. Claquer.
CLAQUEMURÉ, ÉE (kla-ke-mu-ré, rée), part,
passé. Renfermé étroitement. Que voudriez-vous que
le courtisan fit d'une dame Honesta claquemurée
dans son ménage? p. L. COUR, I, 310.
CLAQUEMURER (kla-ke-mu-ré), v. a.\\ i° Mettre
en une prison étroite. Il nous faudrait toutes Dans
des couvents claquemurer, LA FONT. Aveux. Ô Marc
René [d'Argenson, lieutenant de police], de qui la
faveur grande Fait ici-bas tant de gens murmurer,
Vos beaux avis m'ont fait claquemurer; Que quel-
que jour le bon Dieu vous le rende, VOLT. Bastille.
|| 2° Familièrement. Se claquemurer, v. ré(l. Se te-
nir renfermé. Il s'est claçuemuré et ne veut voir
personne. ||Fig. Que vous jouez au monde un petit
personnage, Do vous claquemurer aux choses du
ménage! MOL. F. sav. i, i.
— ÉTYM. Claquer, et mur; proprement, claquer,
c'est-à-dire, jeter dans des murs. Oudin, Dict., a
claquemur, sorte de jeu qu'il traduit par abatlimuro.
f CLAQUE-OREILLE (kla-ko-rè-11', Il mouillées),
s. m. Terme populaire. Chapeau à bords pendants.
|| Au plur. Des claque-oreilles.
CLAQUER (kla-ké), v. n. || i° Faire entendre un
bruit sec et éclatant. Claquer des dents pendant un
accès de fièvre. Claquer des mains pour applaudir.
L'un claque, l'autre siffle; et l'antre du parterre,
Et les cafés voisins sont le champ de la guerre,
VOLT. Cabales. Faisant claquer un maudit fouet qu'il
avait à la main, HAMILT. Gramm. 3. Les monstres
[crocodiles] poussent un cri, et faisant claquer leurs
mâchoires, fondent sur les étrangers, CIIATEAUBR.
Génie, i, v, to. || Fig. Faire claquer son fouet, se
faire beaucoup valoir, faire l'important. Tout Pi-
card que j'étais, j'étais un bon apôtre, Et je faisais
claquer mon fouet tout cemme un autre, RAC. Plaid.
i, i. || Faire claquer la rose, produire un petit bruit
en pl;.ant des feuilles de rose d'une certaine manière
et les frappant contre le front, sorte de badinage
duquel on tirait un bon ou mauvais augure du suc-
cès de ses amours. || Il se conjugue avec l'auxiliaire
avoir. || 2" V. a. Claquer quelqu'un, lui appliquer
un ou plusieurs soufflets. || 3° Claquer un acteur,
l'applaudir.-Je vous avertis que je joue le grand
prêtre dans Sémiramis et que je suis fort claqué,
VOLT. Lett. d'A'rgcnlal, nov. 4 702.
— ÉTYM. Sans doute onomatopée, qui se trouve
aussi dans l'allemand : moyen haut-allem. Mac,
bruit; holland. klakken, faire un claquement.
CLAQUET (k!a-ks; le ( ne se lie pas dans le par-
ler ordinaire; au pluriell'sse lie: les k!a-kè-z et...;
claquets rime avec traits, succès, paix), s. m. Petite
latte placée sur la trémie d'un moulin, qui bat con-
tinuellemsnt avec bruit. || La langue lui va comme
un claquet de moulin, se dit de quelqu'un qui parle
sans cesse.
— HIST. xvi's Que ton importun caquet [d'une
cloche] Soit fait compagnon du claquet [petit engin
pour faire du bruit], Du baril et de la besace D'un
CLA
637
ladre verd.... R. BELLEAU, t. n, p. 69, dans LACURNE.
Elle claquette toute seule, C'est un moulin, c'est
une meule D'un moulin qui tourne tousjours, ID. ib.
p. <38. Quand les porcs courent au claquet du chau-
dron et tiennent leurs groings dedans l'auge, MERLIN
COCAÏE, t, i, p. 245, dans LACURNE.
— ÉTYM. Claquer.
t CLAQUETER (kla-ke-té. Le t se double quand
la syllabe qui suit est muette : je claquette, je cla-
quetterai, jeelaquetterais), v. n. On prétend l'avoir
entendue [la cigogne] claqueter en passant devant
les portes, BUFF. cigogne. \\ Il se dit particulièrement
de la cigogne et aussi du, cri des poules lorsqu'elles
veulent pondre. || Il se conjugue avec l'auxiliaire
avoir.
— HIST. xvie s. Il grince et claquette des dents,
PARÉ, Inlrod. <8. Un bruit d'un grand feu qui cla-
quette, PARÉ, xxix, 28. Clacquelant des dents, ID.
Anim. 18. Us claquetent comme cigales, ils bour-
donnent comme les mousches, ID. ib. 25 Et de
coups redoublez l'un sur l'autre abondans, Font cra-
quer leur maschoire et claqueter leurs dents, RONS.
852.
— ÉTYM. Claquet.
f CLAQUETTE (kla-kè-f), s. f. || i° Sorte de
crécelle qu'agitent les employés de la poste pour
annoncer l'heure de la levée des lettres. || 2" Populai-
rement, celui, celle qui aime à débiter des nou-
velles. Cet homme est une claquette. || 3° Terme de
musique militaire. Instrument garni de grelots et
imitant le bruit d'un fouet. |j 4°Espèce délivre for-
mé de deux planchettes pour donner un signal en
les faisant claquer. || S" Espèce de carnet'où les
dames mettent leurs cartes de visite.
— ÉTYM. Claquer.
CLAQUEUR (kla-keur),s. m. En langage de théâ-
tre, applaudisseur gagé. Une troupe de claqueurs.
|| Approbateur. Cet écrivain a ses claqueurs.
— ÉTYM. Claquer.
t CLAREQUET (kla-re-kè), s. m. Conserve trans-
parente de fruits.
t CLARET (kla-rè), s. m. Nom que les Anglais
donnent à toute sorte de vins rouges, surtout aux
vins de Bordeaux.
— HIST. xve s. De boire vous vueillez garder
Ypocras, claré et garnache Tgrenachel, E. DESCH.
Poésies mss. f°485, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. CLAIRET.
f CLARETTE (kla-rè-t), s. m. Sorte de petit vin
blanc. Voy. CLAIRETTE.
fCLARICORDE (kla-ri-kor-d'), s. m. Terme de
musique. Ancien instrument à cordes, dit aussi
manicorde.
— ÉTYM. Clair, et corde.
t CLARIÈRE (kla-riê-r'), s. f. || i" Voy. CLAIRIÈRE.
|| 2° Terme de marine. Passage entre les banquises
et les gros amas de glaces.
— ÊTYM. Clair.
CLARIFICATION (kla-ri-fî-ka-sion), s. f. Opéra-
tion qui consiste à séparer d'un liquide les particules
solides qui s'y trouvent suspendues, et qui en trou-
blent h transparence. La clarification se fait d'or-
dinaire par l'ébullition, la despumation et la filtra-
tion. La clarification arrive à de certaines liqueurs
par le seul repos, CIIARRAS, Pharmac. liv. i, ch. 3i.
— HIST. xve s. Pour clarification [éclaircissement]
et alegement de la pratique devant dicte, EST. DE
LA ROCHE, Arismelique, f" 34. Et qui plus est, si la
ténèbre obscure Ne peult [exister] avec clarification,
Dieu qui estoit la clarté nette et pure.... J. MAROT,
v, 295 et 29G.
— ÉTYM. Clarificatio, de clarificare, clarifier;
provenç. clarificacio ; espagn. clarification; ital.
chiarificazione.
CLARIFIÉ, ÉE (kla-ri-ii-é, ée), part, passé. Rendu
clair. Eau clarifiée par un filtre.
CLARIFIER (kla-ri-fi-ê),». a. || i"Rendre clair un
liquide qui est trouble. || 2° Par extension, purifier.
Clarifier un sirop. ||,3° En langage mystique, rendre
gloire à quelqu'un. Comme j'ai clarifié mon Père
sur la terre,vous allez me clarifier, confesser mon
nom et le porter dans tout l'univers jusqu'à la con-
sommation des siècles, MASS. Conf. de la vocation
à l'état ecclésiastique. || Aujourd'hui la chaire ne
paraît pins ie servir de ce mot. ||4° Se clarifier, ».
réjl. Devenr ciairou limpide. Cette liqueur se clarifie.
— HIST xii 8 s. Ceste apparitions nostre Signor
clarifiet ui cest jor [aujourd'hui], et H dévotions et
li honoremenz îles rois Io fait dévot et honraule,
s. BERN. 551. Il xve s. Pour gloire et exaltation de
cestuy très crestien royaulme, clariffié par batture»
et souffrance, G. CHASTEL, Chron. du duc Philippe.
Proeswe. || xvrs. Pour le trouble clariffier Et nostre
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