CIN
CIN
CIN
623
BELL. vu, *9, verso; Le mot de dormir ne se peut
approprier qu'aux corps, dont est venu le mot de
cimetière, qui'' vaut autant .comme dormitoire, CALV.
Institi 803. Es escbrchéries', cemetiefës, hospitaùx,
PAEÉ, xxiv, 3," Host'esse des lieux solitaires Et
par l'horreur des cimetâires, BONS. 4)3. Il'falloit
laisser cela pour ceux qui avaient couché aux cime-
tières, DES ACCORDS, Escraignes dijonn. p. 4, dans
LACURNE. .
— ÉTYM. Berry, cemeticre, cemintire, cimentire,
semeùcre, cimentière; bourguig. cemeteyre; wal-
lon ,. simitiér '; prqyenç. ccmenleri; espagn. et por-
tug, çimenterio ; ital. etmeterio; de coemeterium,
de xoiprrfipiov, cimetière, lieu de repos, lieu où
l'on dort,- de xoijiâw, dormir.
f CIMETTE (si-mè-f), s. f. Voy. CYMETTE.
.{ CIMICAlRE (si-mi-kê-r'),' s. f. Terme de bota-
nique. Genre dé la famille des renonculacées, à la-
quelle appartient la cimifuga foetida, dont l'odeur
écarte, dit^on, les punaises.
— ÉTYM. Cimex, cirnicis, punaise.
fCIMICIDE (si-mi-si-d') ou plutôt CIMICICIDE (si-
mi-si-si-d'), adj. Terme didactique. Qui tue les pu-
naises. Une composition cimicicide.
— REM. Cimicicide est la seule forme régulière.
— ÉTYM. Cimex, cirnicis, punaise, et coedere,
tuer. ,
t CIMICIFUGE (si-mi-si-fu-j'), adj. Terme didac-
tique. Propre à chasser les punaises.
— ÉTYM. Cimex, cirnicis, punaise, etfugare,
mettre en fuite.
t. CIMIER (si-mié; l'r ne se lie pas ; au pluriel
l's se lie: les cimiers et .... dites: les si-mié-z et),
*• m. Ornement qui surmonte la cime d'un casque.
[Roland voyait nos soldats] Secouer, pour chasser
de nouveaux infidèles, L'éclatant cimier de Martel,
v. HUGO, Odes, II, 7. || Terme de blason. Ce qui se
met au-dessus du timbre, qui n'est autre chose que
le heaume, casque ou armet. Le cimier de France
était une fleur de lis carrée. Le cimier est l'ornement
du timbre, comme le timbre est celui de l'écu.
Composa tous ces mots de cimier et d'écart, BOIL.
Sat.v.
— ÉTYM. Espagn. cimera; ital. cimiero; bas-lat.
cimeria, cimerium, dans des textes duxiv siècle;
de cima, cime, à cause de la placé que cet ornement
occupait dans l'écu du blason ou sur le casque.
2. CIMIER (si-mié), *. m. Terme de boucherie.
|| 1° La chair qui est sur là croupe du boeuf et qu'on
coupe en rond. C'est du boeuf de cimier. || Cimier
de boeuf, partie de la cuisse qui contient plusieurs
tranches. ||,2° Terme de vénerie. Croupe du cerf qui,
dans la curée, se donne au maître de l'équipage.
C'est un cerf qui a quatre doigts de venaison sur
son cimier.
— ÉTYM. Origine inconnue, à moins qu'on ne le
tire de cime, en considérant que lever le cimier sur
un cerf, c'est lever la cime, la partie la meilleure
de la bête; de même que les Italiens ont dit levar
la cima, en termes de drapier, pour tondre la cime,
l'extrémité de la laine. Il y a bien dans l'allemand
Ziemer, cimier de cerf; mais les étymologistes alle-
mands regardent ce mot comme emprunté des lan-
gues romanes.
t CIM1FUGE (si-mi-fu-j') , adj. Voy. CIMICIFUGE,
qui est seul correct.
■j-CIMMÉRIEN, IENNE (si-mmé-riin, riè-h'), s.
m. et f. !| i° Peuples mythologiques qu'Homère
plaçait à l'Occident, et auprès desquels était le sé-
jour des morts! || Peuples scythiques qui habitaient
vers le Bosphore cimmérien. || 2" Adj. Bosphore
Cimmérien, nom, dans l'antiquité, du détroit qui
conduit de la mer Noire à la mer d'Azow. || Té-
nèbres cimmériennes, nuit permanente que les
Grecs plaçaient dans le pays des Cimmêriens. Je par-
donnais aux Grecs d'avoir placé les ténèbres cim-
mériennes précisément vers le cinquantième degré,
VOLT. Lett. Bailly, 9 fév. -1770. |j Figurément, té-
nèbres cimmériennes, ténèbres profondes.
— ÉTYM. Ki|j.|iipioi.
CIMOLÉE (si-mo-lée), s. f.\\ 1°Terme de pharma-
cie. Espèce d'argile qui passait pour astringente et
résolutive. || 2° Terre ou matière cimolée ou cimo-
lie, bu boue des couteliers, dépôt qui est produit
par l'usure des meules à aiguiser et que l'on em-
ploie quelquefois comme résolutif et contre les brû-
lures:
— ÉTYM. Ki|itoXïa -pi, terre de Cimolus, île de
l'Archipel.
t CIMOSSE (si-mo-s'), s. f. Terme de commerce.
Lisière d'une sorte de taffetas.
f CINABARIN, INE (si-na-ba-rin, ri-n'), adj.
Qui a la couleur rouge du cinabre.
— HIST. XVI" s. Et ses boutons cinabrins Et ses
lèvres ppurperées, RONS. 552.
— ÉTYM. Voy. CINABRE.
CINABRE (si-na-br'), s. m. Sulfure rouge de mer-
cure. || Cinabre d'antimoine, le sulfure rouge de
mercure provenant de la décomposition du deuto-
chlorure de mercure par le sulfure d'antimoine.
Pline et Galien appelaient cinabre le minium ou
oxyde de plomb rouge.
— HIST. xiv" s. Comme au cinabre ou sublimé,
Traité d'alcli. 297; || xvi« s. La mauvaise vapeur et
qualité du soulphre et vif-argent, dont ledit cinabre
est composé, PARE, ' xxvi, < 4.
— ÉTYM; Cinnabaris, de xivvàëapi.
tCINAROCÉPHALE(si-na-ro-sé-fa-l'),odj. Terme
de botanique. Oui a des fleurs en tête, semblables
à celles de l'artichaut.
— ÉTYM. Kr^poc, artichaut, et xeoa).ï|, tête.
f CINCENELLE (sin-se-nè-1'), s. /. Cordage pour
haler les bateaux sur les rivières, pour faire glisser,
au moyen d'unepbulie, un bac d'une rive à l'autre.
Il Cincenelle ou cinquenelle, nom qu'on donne dans
l'artillerie aux longs cordages qu'on y emploie.
t CINCHONACÉ, ÉE (sin-ko-na-sé, sée) ou CIN-
CIIONÉ, NÉE (sin-ko-né, née), adj. Terme de bo-
tanique. Qui ressemble au quinquina.
— ÉTYM. Voy. CINCIIONINE.
t CINCIIONINE (sin-ko-ni-n'), s. f. Terme de
chimie. Alcaloïde que l'on 1 trouve dans beaucoup
d'espèces de quinquinas et surtout dans le gris.
— ÉTYM. Cinchona, nom linnéen du quinquina,
d'après le nom du comte Chinchon, vice-roi du Pé-
rou, qui en favorisa l'emploi.
f C1NCLÉ (sin-kl'), s. m. Alouette de mer à col-
lier. H Cincle plongeur, le merle d'eau de Bufïon.
■j- CINDRE (sin-dr'), s. m. Instrument de char-
pentier et de charron.
t CINÉFACTION (si-né-fa-ksion), s. f. Terme di-
dactique. Réduction en cendres.
— ÉTYM. Latin cinefoetus, part, de l'inusité cine-
facio. de 'cinis, cendre, et facere, faire.
t CINÉF1ER (si-né-fi-é), c. O. Terme didactique.
Réduire en cendres. Peu usité; on dit plutôt inci-
nérer.
— ÉTYM. Voy. CINÉFACTION.
f CINÉMATIQUE (si-né-ma-ti-k'), s. f. Mot qu'on
a proposé pour remplacer le mot mécanique en tant
qu'exprimant la science abstraite des mouvements.
— ÉTYM. Ktvïi|iaT!xàç, dev.îvïi|xoe, mouvement.
t. CINÉRAIRE (si-né-rê-r'), adj. Qui se rapporte
aux cendres. || Urne cinéraire, urne qui renferme
les cendres d'un mort. Ces niches étaient remplies
le plus souvent de quatre urnes cinéraires et ac-
compagnées d'inscriptions qui marquaient le nom
et la condition des personnes dont on voyait les cen-
dres, FONTEN. Bianchini. Qui de nous, en posant
une urne cinéraire, N'a trouvé quelque ami pleurant
sur un cercueil? v. imco, Odes, 1, 2. La lune, se
levant dans un ciel pur, entre deux urnes ciné-
raires à moitié brisées, CIIATEAUBR. Rend, )70.
— ÉTYM. Cinerarius, de cinis, cineris, cendre
(voy. CENDRE).
2. CINÉRAIRE (si-né-rê-r'), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de plantes (cincraria) propres au cap
de Bonne-Espérance et dont on cultive quelques-unes
dans les jardins botaniques et dans les jardins des
amateurs'en Europe.
— ÉTYM. Cineraria, de cinis, cineris, cendre, à
cause que le dessous des feuilles est d'un ton grisâtre.
t CINÉRAT10N (si-né-ra-sion), s. f. Réduction
d'un corps combustible en centres par le feu. Si
nous avons découvert que le fer entre dans la com-
position des végétaux, c'est par le moyen de leur
cinération et de l'aimant, BERN. DE ST-P. Harm. v,
Harm. anim.
— ÉTYM. Cinis, cendre (voy. CENDRE).
f CINÉRIFORME (si-né-ri-for-m'), adj. Terme di-
dactique. Qui a l'aspect et la consistance de la cendre.
— ÉTYM. Cinis, cineris, ceclre (voy. CENDRE), et
forme.
t. CINGLAGE (sin-gla-j'), s. m. Le chemin qu'un
vaisseau fait ou peut faire en 24 heures.
— ÉTYM. Cingler i.
| 2. CINGLAGE (sin-gla-j'), s. m. Action de cin-
gler le fer.
— ÉTYM. Cingler 2.
CINGLÉ, ÉE (sin-glé, glée), part, passé de cin-
gler 2. Un coup de fouet cinglé à travers la figure.
t. CINGLER (sin-glé), v. n. Terme de marine. Faire
voile dans telle ou telle direction. Nous cinglâmes à
l'est. Le vaisseau cinglait vers le Havre. || Par ex-
tension. Voyez les cygnes cingler sur l'onde avec
majesté, BUFFON, Cygne, HFig. 11 y a des gens qui
gagnent à être extraordinaires : ils voguent, ils cin-
glent dans une mer où les autres se brisent, LA
BRUY. XI.
— REM. L'orthographe cingler, ainsi-que le fait
voir l'étymologie, est tout à fait vicieuse; il faudrait
écrire singler, comme on l'a toujours fait, excepté
au xvi" siècle'où la faute a commencé.
— HIST. xi° s. Ainz qu'il eussent.quatre lieues si-
glet, Ch. deRol. LUI. || xnrs. X ço qu'il siglentlée-
ment [joyeusement], Tristan, 11, p. so. || xvc s. Ordon-
nèrent les vaisseaux, et singlerent fort-vers la ville,
FROISS. 1, 1, 69. Si singla en peu d'heures en mer,
carbon vent le conduisoit, Bouciq. 11, chap. -H.
Il xyi" s. Solon fit embarquer dessus leur vaisseau
les meilleurs hommes athéniens qu'il eust en sa
troupe, leur enjoignant qu'ils cinglassent droit vers
la ville, AMYOT, Solon, t3. Ces galères avoient esté
très bien faites et devisées par Themistocles, tant
pour cingler légèrement, que pour tournoyer faci-
lement, ID. Cimon, -19. Si singlerent poulsezpar un
doulx et gracieux vent l'espace de douze jours, ID.
Dion, 31. Comme on void quelquefois singler à tire
d'ailes En un temps orageux cinq ou six colombelles,
RONS. SU qui s'enfle ainsi qu'un voile quand
le vent Soude la barque, et la single en avant,
ID. 927.
— ÉTYM. Espagn. singlar; portug. singrar; de
l'ancien haut-allemand sègelên, faire voile; ancien
Scandinave, sigla; allemand moderne, segeln; angl. to
sail; l'ancien français avait le substantif st'gte,. voile.
2, CINGLER (sin-glé), v. a. || i° Frapper avec quel-
que chose de pliant comme un fouet, une. baguette.
11 lui cingla le visage d'un coup de houssine. || Par
extension, en parlant du vent, de la pluie, de la
neige. Le vent, la pluie, la neige leur cinglait le
visage. || Absolument. Le vent cingle. La pluie a tou-
jours beau cingler, 11 ne faut pas laisser d'aller-, PER-
RAULT, dans RICHELET. || 2° Terme de métier. Forger
ou corroyer le fer. || 3° Terme de maçon. Tracer des
lignes avec un cordeau tendu que l'on a blanchi ou
noirci auparavant. . ,
— HIST. xiv s. La cordé en soye. [de.l'arc] est si
singlant qu'elle envoyé une sayette plus loing, Mo-
dus, f° LU, verso. || XV s. Avoit Tun de ses bras
couvert, du quel elle tenoit unes très singlans es-
courgiêes, A. CHARTIER, L'espérance ou consolation
des trois vertus. ||xvies. Comme les vens singlans
en voile et tref [mât] Font naufragier souvent la povre
nef, J. ILMOT, v, 200.
— ÉTYM. Cingulum (decingere, ceindre, voy. ce
mot), sangle, prise comme.servant à fouetter (voy.
SANGLE).
t CINGULÉ, ÉE (sin-gu-lé, lie), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est muni d'une.ceinture.
— ÉTYM. Cingulum (voy. SANGLE).
f CINNABRE (si-na-br'), s. m. Voy. CINABRE.
CINNAME (si-nna-m') ou CINNAMOME (si-nna-
mo-m'), s. m. Nom donné autrefois à une substance
aromatique que quelques auteurs, disent être la
myrrhe, d'autres la cannelle. Prenez 250 sicles de
cinnamome, VOLT. Phil. iv, t52. Que la myrrhe,
le cinnamome et l'aloês couvrent votre lit embaumé!
CITATEAUB. Mart. 11, 65. 0 myrrhe l'ô cinname! Nard
cher aux épouxl v. IIUGO, F. d'aut. 37.
— HIST. xvie s. Prenés une onche de cinamonde
nommée longue canelle en pipes, Ménagier, append.
à l'art, v..
— ÉTYM. Ktvvauov, xtvvà[j.(jùu.ov.
j-CINNOR (si-nnor) ou, selon d'autres, KINNOR
(ki-nnor), s. m. Instrument de musique des anciens
Hébreux. Aux branches du saule était suspendue une
lyre plus forte que la lyre de Cymûdocée : c'était un
cinnor hébreu, CHATEACB. Mart. 63. Au milieu de
mille opinions contradictoires,- on démêle que le
kinnor était fait en bois, avait une forme triangu-
laire, était monté de nerfs ou-d'intestins d'animaux
tendus dans la longueur de l'instrument, et que le
nombre de ses cordes était fort variable, LA FAGE,
Ilist. gén. de lamusique, t. Il, p. 292.
CINQ (le q ne se fait pas entendre devant un
mot commençant par une consonne : cinq centimes,
dites : sin centimes; il se lie devant une voyelle ou
uneft muette : cinq hommes, dites : sinJt hommes; le q
se prononce aussi quand cinq termine un membre de
phrase; nous étions cinq, dites: nous étions sink;
et aussi quand cinq est seul : un, trois, cink, sept,
un cink,le cink), adj. numéral invariable. [[^Nom-
bre de quatre plus un. Trois et deux font cink. Es-
pace de cinq ans. Quoi! cinq actes devant notaire
Pouf' cinq filles qu'il faut pourvoir! 0 ciel! peut-on
jamais avoir Opéra plus fâcheux àfaire?QuiNAÙLT,
dans RICHELET. Pour parler plus humainement et
plus intelligiblement, il était entre cinq et six-
CIN
CIN
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BELL. vu, *9, verso; Le mot de dormir ne se peut
approprier qu'aux corps, dont est venu le mot de
cimetière, qui'' vaut autant .comme dormitoire, CALV.
Institi 803. Es escbrchéries', cemetiefës, hospitaùx,
PAEÉ, xxiv, 3," Host'esse des lieux solitaires Et
par l'horreur des cimetâires, BONS. 4)3. Il'falloit
laisser cela pour ceux qui avaient couché aux cime-
tières, DES ACCORDS, Escraignes dijonn. p. 4, dans
LACURNE. .
— ÉTYM. Berry, cemeticre, cemintire, cimentire,
semeùcre, cimentière; bourguig. cemeteyre; wal-
lon ,. simitiér '; prqyenç. ccmenleri; espagn. et por-
tug, çimenterio ; ital. etmeterio; de coemeterium,
de xoiprrfipiov, cimetière, lieu de repos, lieu où
l'on dort,- de xoijiâw, dormir.
f CIMETTE (si-mè-f), s. f. Voy. CYMETTE.
.{ CIMICAlRE (si-mi-kê-r'),' s. f. Terme de bota-
nique. Genre dé la famille des renonculacées, à la-
quelle appartient la cimifuga foetida, dont l'odeur
écarte, dit^on, les punaises.
— ÉTYM. Cimex, cirnicis, punaise.
fCIMICIDE (si-mi-si-d') ou plutôt CIMICICIDE (si-
mi-si-si-d'), adj. Terme didactique. Qui tue les pu-
naises. Une composition cimicicide.
— REM. Cimicicide est la seule forme régulière.
— ÉTYM. Cimex, cirnicis, punaise, et coedere,
tuer. ,
t CIMICIFUGE (si-mi-si-fu-j'), adj. Terme didac-
tique. Propre à chasser les punaises.
— ÉTYM. Cimex, cirnicis, punaise, etfugare,
mettre en fuite.
t. CIMIER (si-mié; l'r ne se lie pas ; au pluriel
l's se lie: les cimiers et .... dites: les si-mié-z et),
*• m. Ornement qui surmonte la cime d'un casque.
[Roland voyait nos soldats] Secouer, pour chasser
de nouveaux infidèles, L'éclatant cimier de Martel,
v. HUGO, Odes, II, 7. || Terme de blason. Ce qui se
met au-dessus du timbre, qui n'est autre chose que
le heaume, casque ou armet. Le cimier de France
était une fleur de lis carrée. Le cimier est l'ornement
du timbre, comme le timbre est celui de l'écu.
Composa tous ces mots de cimier et d'écart, BOIL.
Sat.v.
— ÉTYM. Espagn. cimera; ital. cimiero; bas-lat.
cimeria, cimerium, dans des textes duxiv siècle;
de cima, cime, à cause de la placé que cet ornement
occupait dans l'écu du blason ou sur le casque.
2. CIMIER (si-mié), *. m. Terme de boucherie.
|| 1° La chair qui est sur là croupe du boeuf et qu'on
coupe en rond. C'est du boeuf de cimier. || Cimier
de boeuf, partie de la cuisse qui contient plusieurs
tranches. ||,2° Terme de vénerie. Croupe du cerf qui,
dans la curée, se donne au maître de l'équipage.
C'est un cerf qui a quatre doigts de venaison sur
son cimier.
— ÉTYM. Origine inconnue, à moins qu'on ne le
tire de cime, en considérant que lever le cimier sur
un cerf, c'est lever la cime, la partie la meilleure
de la bête; de même que les Italiens ont dit levar
la cima, en termes de drapier, pour tondre la cime,
l'extrémité de la laine. Il y a bien dans l'allemand
Ziemer, cimier de cerf; mais les étymologistes alle-
mands regardent ce mot comme emprunté des lan-
gues romanes.
t CIM1FUGE (si-mi-fu-j') , adj. Voy. CIMICIFUGE,
qui est seul correct.
■j-CIMMÉRIEN, IENNE (si-mmé-riin, riè-h'), s.
m. et f. !| i° Peuples mythologiques qu'Homère
plaçait à l'Occident, et auprès desquels était le sé-
jour des morts! || Peuples scythiques qui habitaient
vers le Bosphore cimmérien. || 2" Adj. Bosphore
Cimmérien, nom, dans l'antiquité, du détroit qui
conduit de la mer Noire à la mer d'Azow. || Té-
nèbres cimmériennes, nuit permanente que les
Grecs plaçaient dans le pays des Cimmêriens. Je par-
donnais aux Grecs d'avoir placé les ténèbres cim-
mériennes précisément vers le cinquantième degré,
VOLT. Lett. Bailly, 9 fév. -1770. |j Figurément, té-
nèbres cimmériennes, ténèbres profondes.
— ÉTYM. Ki|j.|iipioi.
CIMOLÉE (si-mo-lée), s. f.\\ 1°Terme de pharma-
cie. Espèce d'argile qui passait pour astringente et
résolutive. || 2° Terre ou matière cimolée ou cimo-
lie, bu boue des couteliers, dépôt qui est produit
par l'usure des meules à aiguiser et que l'on em-
ploie quelquefois comme résolutif et contre les brû-
lures:
— ÉTYM. Ki|itoXïa -pi, terre de Cimolus, île de
l'Archipel.
t CIMOSSE (si-mo-s'), s. f. Terme de commerce.
Lisière d'une sorte de taffetas.
f CINABARIN, INE (si-na-ba-rin, ri-n'), adj.
Qui a la couleur rouge du cinabre.
— HIST. XVI" s. Et ses boutons cinabrins Et ses
lèvres ppurperées, RONS. 552.
— ÉTYM. Voy. CINABRE.
CINABRE (si-na-br'), s. m. Sulfure rouge de mer-
cure. || Cinabre d'antimoine, le sulfure rouge de
mercure provenant de la décomposition du deuto-
chlorure de mercure par le sulfure d'antimoine.
Pline et Galien appelaient cinabre le minium ou
oxyde de plomb rouge.
— HIST. xiv" s. Comme au cinabre ou sublimé,
Traité d'alcli. 297; || xvi« s. La mauvaise vapeur et
qualité du soulphre et vif-argent, dont ledit cinabre
est composé, PARE, ' xxvi, < 4.
— ÉTYM; Cinnabaris, de xivvàëapi.
tCINAROCÉPHALE(si-na-ro-sé-fa-l'),odj. Terme
de botanique. Oui a des fleurs en tête, semblables
à celles de l'artichaut.
— ÉTYM. Kr^poc, artichaut, et xeoa).ï|, tête.
f CINCENELLE (sin-se-nè-1'), s. /. Cordage pour
haler les bateaux sur les rivières, pour faire glisser,
au moyen d'unepbulie, un bac d'une rive à l'autre.
Il Cincenelle ou cinquenelle, nom qu'on donne dans
l'artillerie aux longs cordages qu'on y emploie.
t CINCHONACÉ, ÉE (sin-ko-na-sé, sée) ou CIN-
CIIONÉ, NÉE (sin-ko-né, née), adj. Terme de bo-
tanique. Qui ressemble au quinquina.
— ÉTYM. Voy. CINCIIONINE.
t CINCIIONINE (sin-ko-ni-n'), s. f. Terme de
chimie. Alcaloïde que l'on 1 trouve dans beaucoup
d'espèces de quinquinas et surtout dans le gris.
— ÉTYM. Cinchona, nom linnéen du quinquina,
d'après le nom du comte Chinchon, vice-roi du Pé-
rou, qui en favorisa l'emploi.
f C1NCLÉ (sin-kl'), s. m. Alouette de mer à col-
lier. H Cincle plongeur, le merle d'eau de Bufïon.
■j- CINDRE (sin-dr'), s. m. Instrument de char-
pentier et de charron.
t CINÉFACTION (si-né-fa-ksion), s. f. Terme di-
dactique. Réduction en cendres.
— ÉTYM. Latin cinefoetus, part, de l'inusité cine-
facio. de 'cinis, cendre, et facere, faire.
t CINÉF1ER (si-né-fi-é), c. O. Terme didactique.
Réduire en cendres. Peu usité; on dit plutôt inci-
nérer.
— ÉTYM. Voy. CINÉFACTION.
f CINÉMATIQUE (si-né-ma-ti-k'), s. f. Mot qu'on
a proposé pour remplacer le mot mécanique en tant
qu'exprimant la science abstraite des mouvements.
— ÉTYM. Ktvïi|iaT!xàç, dev.îvïi|xoe, mouvement.
t. CINÉRAIRE (si-né-rê-r'), adj. Qui se rapporte
aux cendres. || Urne cinéraire, urne qui renferme
les cendres d'un mort. Ces niches étaient remplies
le plus souvent de quatre urnes cinéraires et ac-
compagnées d'inscriptions qui marquaient le nom
et la condition des personnes dont on voyait les cen-
dres, FONTEN. Bianchini. Qui de nous, en posant
une urne cinéraire, N'a trouvé quelque ami pleurant
sur un cercueil? v. imco, Odes, 1, 2. La lune, se
levant dans un ciel pur, entre deux urnes ciné-
raires à moitié brisées, CIIATEAUBR. Rend, )70.
— ÉTYM. Cinerarius, de cinis, cineris, cendre
(voy. CENDRE).
2. CINÉRAIRE (si-né-rê-r'), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de plantes (cincraria) propres au cap
de Bonne-Espérance et dont on cultive quelques-unes
dans les jardins botaniques et dans les jardins des
amateurs'en Europe.
— ÉTYM. Cineraria, de cinis, cineris, cendre, à
cause que le dessous des feuilles est d'un ton grisâtre.
t CINÉRAT10N (si-né-ra-sion), s. f. Réduction
d'un corps combustible en centres par le feu. Si
nous avons découvert que le fer entre dans la com-
position des végétaux, c'est par le moyen de leur
cinération et de l'aimant, BERN. DE ST-P. Harm. v,
Harm. anim.
— ÉTYM. Cinis, cendre (voy. CENDRE).
f CINÉRIFORME (si-né-ri-for-m'), adj. Terme di-
dactique. Qui a l'aspect et la consistance de la cendre.
— ÉTYM. Cinis, cineris, ceclre (voy. CENDRE), et
forme.
t. CINGLAGE (sin-gla-j'), s. m. Le chemin qu'un
vaisseau fait ou peut faire en 24 heures.
— ÉTYM. Cingler i.
| 2. CINGLAGE (sin-gla-j'), s. m. Action de cin-
gler le fer.
— ÉTYM. Cingler 2.
CINGLÉ, ÉE (sin-glé, glée), part, passé de cin-
gler 2. Un coup de fouet cinglé à travers la figure.
t. CINGLER (sin-glé), v. n. Terme de marine. Faire
voile dans telle ou telle direction. Nous cinglâmes à
l'est. Le vaisseau cinglait vers le Havre. || Par ex-
tension. Voyez les cygnes cingler sur l'onde avec
majesté, BUFFON, Cygne, HFig. 11 y a des gens qui
gagnent à être extraordinaires : ils voguent, ils cin-
glent dans une mer où les autres se brisent, LA
BRUY. XI.
— REM. L'orthographe cingler, ainsi-que le fait
voir l'étymologie, est tout à fait vicieuse; il faudrait
écrire singler, comme on l'a toujours fait, excepté
au xvi" siècle'où la faute a commencé.
— HIST. xi° s. Ainz qu'il eussent.quatre lieues si-
glet, Ch. deRol. LUI. || xnrs. X ço qu'il siglentlée-
ment [joyeusement], Tristan, 11, p. so. || xvc s. Ordon-
nèrent les vaisseaux, et singlerent fort-vers la ville,
FROISS. 1, 1, 69. Si singla en peu d'heures en mer,
carbon vent le conduisoit, Bouciq. 11, chap. -H.
Il xyi" s. Solon fit embarquer dessus leur vaisseau
les meilleurs hommes athéniens qu'il eust en sa
troupe, leur enjoignant qu'ils cinglassent droit vers
la ville, AMYOT, Solon, t3. Ces galères avoient esté
très bien faites et devisées par Themistocles, tant
pour cingler légèrement, que pour tournoyer faci-
lement, ID. Cimon, -19. Si singlerent poulsezpar un
doulx et gracieux vent l'espace de douze jours, ID.
Dion, 31. Comme on void quelquefois singler à tire
d'ailes En un temps orageux cinq ou six colombelles,
RONS. SU qui s'enfle ainsi qu'un voile quand
le vent Soude la barque, et la single en avant,
ID. 927.
— ÉTYM. Espagn. singlar; portug. singrar; de
l'ancien haut-allemand sègelên, faire voile; ancien
Scandinave, sigla; allemand moderne, segeln; angl. to
sail; l'ancien français avait le substantif st'gte,. voile.
2, CINGLER (sin-glé), v. a. || i° Frapper avec quel-
que chose de pliant comme un fouet, une. baguette.
11 lui cingla le visage d'un coup de houssine. || Par
extension, en parlant du vent, de la pluie, de la
neige. Le vent, la pluie, la neige leur cinglait le
visage. || Absolument. Le vent cingle. La pluie a tou-
jours beau cingler, 11 ne faut pas laisser d'aller-, PER-
RAULT, dans RICHELET. || 2° Terme de métier. Forger
ou corroyer le fer. || 3° Terme de maçon. Tracer des
lignes avec un cordeau tendu que l'on a blanchi ou
noirci auparavant. . ,
— HIST. xiv s. La cordé en soye. [de.l'arc] est si
singlant qu'elle envoyé une sayette plus loing, Mo-
dus, f° LU, verso. || XV s. Avoit Tun de ses bras
couvert, du quel elle tenoit unes très singlans es-
courgiêes, A. CHARTIER, L'espérance ou consolation
des trois vertus. ||xvies. Comme les vens singlans
en voile et tref [mât] Font naufragier souvent la povre
nef, J. ILMOT, v, 200.
— ÉTYM. Cingulum (decingere, ceindre, voy. ce
mot), sangle, prise comme.servant à fouetter (voy.
SANGLE).
t CINGULÉ, ÉE (sin-gu-lé, lie), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est muni d'une.ceinture.
— ÉTYM. Cingulum (voy. SANGLE).
f CINNABRE (si-na-br'), s. m. Voy. CINABRE.
CINNAME (si-nna-m') ou CINNAMOME (si-nna-
mo-m'), s. m. Nom donné autrefois à une substance
aromatique que quelques auteurs, disent être la
myrrhe, d'autres la cannelle. Prenez 250 sicles de
cinnamome, VOLT. Phil. iv, t52. Que la myrrhe,
le cinnamome et l'aloês couvrent votre lit embaumé!
CITATEAUB. Mart. 11, 65. 0 myrrhe l'ô cinname! Nard
cher aux épouxl v. IIUGO, F. d'aut. 37.
— HIST. xvie s. Prenés une onche de cinamonde
nommée longue canelle en pipes, Ménagier, append.
à l'art, v..
— ÉTYM. Ktvvauov, xtvvà[j.(jùu.ov.
j-CINNOR (si-nnor) ou, selon d'autres, KINNOR
(ki-nnor), s. m. Instrument de musique des anciens
Hébreux. Aux branches du saule était suspendue une
lyre plus forte que la lyre de Cymûdocée : c'était un
cinnor hébreu, CHATEACB. Mart. 63. Au milieu de
mille opinions contradictoires,- on démêle que le
kinnor était fait en bois, avait une forme triangu-
laire, était monté de nerfs ou-d'intestins d'animaux
tendus dans la longueur de l'instrument, et que le
nombre de ses cordes était fort variable, LA FAGE,
Ilist. gén. de lamusique, t. Il, p. 292.
CINQ (le q ne se fait pas entendre devant un
mot commençant par une consonne : cinq centimes,
dites : sin centimes; il se lie devant une voyelle ou
uneft muette : cinq hommes, dites : sinJt hommes; le q
se prononce aussi quand cinq termine un membre de
phrase; nous étions cinq, dites: nous étions sink;
et aussi quand cinq est seul : un, trois, cink, sept,
un cink,le cink), adj. numéral invariable. [[^Nom-
bre de quatre plus un. Trois et deux font cink. Es-
pace de cinq ans. Quoi! cinq actes devant notaire
Pouf' cinq filles qu'il faut pourvoir! 0 ciel! peut-on
jamais avoir Opéra plus fâcheux àfaire?QuiNAÙLT,
dans RICHELET. Pour parler plus humainement et
plus intelligiblement, il était entre cinq et six-
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