Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
598
CHÈ
CHÈ
CHÈ
|! 2° S. m. plur. Terme de botanique. Cheveux d'é-
vêque, là raiponce. || Cheveux de Vénus, l'adiante
de Montpellier. || Cheveux de la Vierge, plusieurs
espèces de byssus et aussi la fleur de la viorne.
|| Cheveux de la Vierge, se dit quelquefois impro-
prement pour fils de la Vierge. || Cheveux de pay-
san, chicorée sauvage nommée à Paris barbe de ca-
pucin. || 3° Cheveux d'ange, espèce de confiture
d écorce de citron ou de cédrat. || 4" Terme de
marine. Lever une ancre par les cheveux, la lever
à l'aide de son orin. || Proverbes. Tous nos cheveux
sont comptés, c'est-à-dire la Providence a soin des
moindres choses qui nous regardent. || On ne peut
prendre un homme rasé aux cheveux, on ne peut
rien prendre à qui n'a rien.
— HIST. x'l° s. Jusqu'à la terre li chevoel lui ba-
lient [balayent], Ch. de Iiol. LXXVI. [Elle] trait ses
chevels, si se clamé chetive, ib. CLXXXIV. || xn's.
Et la roïne qui ot les chevolsblons, ib. p. 4 4 6. Très
qu'es chevols li est li brans couru, ib. p. 4 45. Elle
comence ses cheveuz à tirer, ib. p. 4 74. [Dame] Bêle
et gente et avenant, Cheveusblons, sourcisplaisans,
Couci; p. 123. Rogiers del Punt l'Evesque n'i pout
sun quer [coeur] celer : Thomas, Thomas, fait-il,
mar m'i faites passer; X vostre chief ferai mal che-
vex atorner, Th. le mart. 433. Cil comença à pen-
sier à son aage, à ses cheveus qui estoient chanu,
ilachab. n, ch. 8. || xme s. Et les cheveus plus hlons
que onques n'eut Helaine, Berte, L. Mainte paume
batue, et mains cheveus tirés, ib. cxxxn. S'il nel
Teut reprendre [l'amour], Por ce ne l'irai-je pas
prendre Par ses hiaus chevex.... Lai de l'ombre.
Moult fort commence à sopirer, Et ses cevols à de-
tirer, Ren. 4 24C6. Ysengrin l'ot en grant despit, Et
sa force prisa petit, Ainz n'i daigna oster chevoil,
ib. (46)7. Si cheveul tuit destrecié furent, Et es-
pandu par son col jurent [furent gisants], la Rose,
34 9. De touailles [toiles] sont entorteillées leur testes
[des Bédouins], qui leur vont par'desous le menton,
dont ledes gens et hydeuses sont à regarder; car
les cheveux des testes et des barbes sont touz noirs,
JOINV. 230. || xv" s. Tous les cheveux de la teste lui
churent, FROISS. n, n, 70. Vous seriez plus chetif
en ce pays, ni de tous vos conquests nous ne donne-
rions quatre cneveus, ID.II, m, 39. Elle fut guidée en
la chambre oïl son serviteur estoit, qui voulentiers la
vit en cotte simple et en cheveux, LOUIS XI, Nom.
xxxvn || xvi's.Prenonsl'heureaux cheveux,l'homme
rappelle en vain La sourde occasion alors qu'elle est
absente, DDBELL. m, 61, recto. Comme l'autonne
saccage Les verds cheveux du boccage, ID. III, 77,
recto. Quelques uns les tordans à force, et les tirans,
comme l'on dit, par les cheveux, en expositions
allégoriques.... AMYOT, Comm. lire les poêt. 43. li fit
dresser les cheveux à la teste des capitaines et sol-
dats qui le visitaient, en leur confessant.... D'AUB.
Vie, xxi. Ce méchant lui fit donner du poison dans
un potage, qui lui fit faire 80 selles dans un jour,
tomber les cheveux et peler la peau, ID. ib. xxxvi. Au
fort du combat il prit son espée de la main gauche
pour sauver un bracelet de cheveux de sa maistresse
qui estoit attaché à ce bras, ID. ITJ.XLV. Ils saisirent
cette occasion aux cheveux pour charger leur ami
de divers projets qu'ils avoient formez, ID. ib. un.
Cheveux-de-Venus, d'autant que ceste herbe em-
bellit les cheveux; et parce que les anciens pei-
gnoient leur déesse Venus avec belle chevelure,
ce mût de Venus y est ajouslé, o. DE SERRES, 64 4.
Cheveul en teste ne luy tient, RONS. 471.
— ÉTYM. Wallon, chcvè; namur. chefia; picard,
cavieu; provenç. cabelh; catal. cabell; espagn. ço-
bello; itàl. capello; du latin capiUus, cheveu. Dans
le vieux français, nominatif singulier chevels, che-
veus, régime chcvel.
f CHEVEUR, s. m. Ouvrier qui cbève le verre.
j CHËV1LLAGE (che-vi-lla-j!, Il mouillées) ; s. m.
L'ensemble des chevilles d'un ouvrage. || Action de
cheviller.
t CHEVILLARD (che vi-llard, II mouillées),
s. m. Boucher qui vend à la cheville.
CHEVILLE (che-vi-U', Il mouillées, et non che-
vi-ye), s. f. || 1" Morceau de bois ou de fer court etar-
rondi, dont on se sert pour boucher, ou assembler, ou
accrocher. Cheville de bois, de fer. Planter, ficher une
Cheville. || On dit d'un bâtiment qui est achevé, qu'il
n'y manque pas une cheville. || 2° Cheville ouvrière,
grosse cheville qui joint l'avant-trainavec le train de
derrière d'une voiture. || Fig.. Cheville ouvrière, l'a-
gentpnncipal, indispensabled'unechose.|| En termes
de marine, cheville ouvrière, tige de fer qui traverse
le châssis de l'affût d'une caronade ainsi que le pi-
ton, de sabord. || 3° ChevUle à tourniquet, bâton
qu'on passe dans une corde et dont o 1 fait une es-
pèce de tourniquet. || 4° Petite pièce de bois ou de
métal qui sert à tendre les cordés d'un violon, d'une
guitare, d'une harpe, d'un piano. Tourmenter ses
chevilles, ou les chevilles d'un violon, se dit d'un
joueur inhabile qui ne sai t pas bien s'accorder ou qui
est obligé de s'y reprendre à tout instant. || 5° Là che-
ville du pied, saillie*des os de l'articulation du pied,
formée en dedans par le tibia, en dehors par le pé-
roné. || Fig. Il ne lui va pas à la cheville, c'est-à-
dire il lui est très-inférieur. Je répondis au P.«Le-
tellier que je n'avais jamais cru nos ducs aller à la
cheville du pied d'un comte d'Orient [empire de Con-
stantinople], ST-SIM. 369, 428. || 6° Fil de métal qui
traverse les charnons d'une charnière. || Pièce d'une
presse d'imprimerie. || Sorte de grand clou de fer.
|| 7° S. f. plur. Terme de vénerie. Andouillers qui
sortent des perches de la tête du cerf, du daim, du
chevreuil. |{ En termes de blason, ramures d'une
corne de cerf. || 8° Atteler en cheville, atteler un
cheval devant un limonier. || Aux jeux de l'hombre,
du quadrille et du tri, être en cheville, n'être ni le
premier ni le dernier en carte. || 9° Vendre à la che-
ville , revendre en gros et en demi-gros la viande dé-
pecée : expression en usage parmi les bouchers de
Paris. On dit dans le même sens commerce à la'che-
ville. Locution tirée de ce que la viande était ac-
crochée à des chevilles. || 10° Fig. Terme de litté-
rature. Toute expression qui, inutile à la pensée,
ne sert qu'à tenir une place dans la phrase ou dans
le vers. Cette épithète est une cheville. Vers remplis
de chevilles. Cheville ! redondance inutile ! J. J. ROUSS.
Ém. il. || Par analogie. C'est une cheville très-inu-
tile que l'énoncé qu'il [le cardinal de Bouillon] fait
que le roi est grand maître de l'ordre, ST-SIM. 279,
27. || Proverbes. Pour un trou il a vingt chevilles,
c'est-à-dire il est plein d'expédients. || Autant de
trous, autant de chevilles, et autant de chevilles que
de trous, autant de reproches, autant de raisons et
d'excuses. || Le voilà bien, il ne lui faut plus qu'une
cheville pour le bien tenir, se dit d'un homme que
la fortune a mis dans un bon poste.
— HIST. XIII" s. Il ostent la cheville, n'i font de-
laiement, Berte, xcv. Et se il i a un nuef fust où il
i ait neu fort, il i puet ferir une cheville sans mef-
fet, lit), des met. 4 03. Nus selier ne puet mètre sele
à fenestre, bas ne haut, seur voie, se n'est à che-
ville, Lit), des ?ne'(. 24 4. Ou sur charbons ou sur
greïlles, Ou tournoies à grans chevilles, Comme
Ixion à trenchans roes, la Rose, 4 9478. Cil qui le
tient à louage [le moulin], sans depecier et apeticier
le loier, doit livrer quevilles, fuisiax, aubes et teles
menues cozes, BEAUM. xxxvm, 4 7. N'i out keville
ne closture Ke ne fut tute d'ebenus, MARIE, Guge-
mer. Si les couchent sur leur costez et leur mettent
les jambes parmi les chevilles dedans [sorte de pu-
nition] , JOINV. 243. Les bendes sont de fer, et roides
les chevilles, Ch. d'Ânt. Compl. 407. || xv" s. En ce
parti que je vous di furent les François.... et se tin-
rent tout cois es marais et en la bourbe et ordures
jusques aux chevilles, FROISS. H, n, 483. Adonc se
releva un des deux ; et prit les clefs de la porte qui
pendoient à une cheville, m. n, n, 39. S'entre-
donneréht telz coups que toute la vallée en reten-
tist; mais à Lyonnel mal en prit, tellement que les
chevilles de sa selle rompirent; si fut renversé par
terre, Perceforest, t. m, f° 90. Vous cuidez bien,
par vos engins, X tous pertuis trouver chevilles,
CH. D'ORL. Rondeau. || xvrs. Ils poulsoient et chas-
soient hors du siège impérial les empereurs les uns
par les autres, ne plus ne moins qu'une cheville
chasse l'autre, AMYOT, Galba, 2. L'os de la jambe
de sa partie intérieure fait la malléole interne, au-
trement dit la cheville, PARÉ, IV, 36. Je trouveray
autant de chevilles que tu trouveras de pertuis,
GÉNIN, Récréât, t. n, p. 24t. Faire compter les che-
villes [faire attendre quelqu'un longtemps dans une
chambre], Nuits de Straparole, t. n, p. 228, dans
LACURNE. Pendre son manteau à faible cheville,
COTGRAVE. Des santez vigoreuses , les mortelles
maladies; ainsi des rares et vifves agitations de nos
âmes, les plus excellentes manies et plus destrac-
quées ; il n'y a qu'un demi tour dé cheville à passer
de l'un à Paultre, MONT, n, 214.
— ÉTYM. Picard, keville; provenç. cavilla; por-
tug. cavilha; ital. cavicchia, caviglia, cavicchio,
caviglio ; du latin clavicula, petite clef, d'où che-
ville, diminutif de clavis, clef (voy. CLEF) , trans-
formé par les langues romanes en clavicla, et, par
euphonie, cavicla.
CHEVILLÉ, ÉE (che-vi-llé, liée, Il mouillées),
part, passé. |l 1° Navire solidement chevillé. || Fig.
Avoir l'àme chevillée dans le corps, résister aux
blessures, aux maladies les plus graves. || 2° Terme
de botanique. Qui a la forme d'un clou. || 8" Terme
de manège. Cheval chevillé, cheval dont les épaules
sont trop serrées. || 4° Terme de vénerie. Une tête
de cerf qui a beaucoup de belles pointes, se nomme
une tête bien cheville. || Tenue de blason. Garni
d'andouillers. Il porte d'azur à deux bois de cerf,
chaque branche chevillée de six pièces d'argent.
I| 5° Fig. Rempli de chevilles, c'est-à-dire de mots
inutiles, mis uniquement pour faire le vers ou ar-
rondir la phrase. Que dites-vous de ces vers chevil-
lés, De ces discours obscurs, entortillés? J. B. ROUSS.
dans le hier, de DOCHEZ. ■ , ■
i. CHEVILLER (che-vi-llé, Il mouillées, et non
che-vi-yé), v. a. || i° Assembler avec des chevilles.
Cheviller une porte. || i° Fig. .Cheviller des vers, y
faire entrer-des mots inutiles. Ce beau nom de ma-
chine ronde, Que nos flasques auteurs, en chevil-
villant leurs vers, Donnaient à l'aventure à ce plat
univers, VOLT. Ép.xxxix. || Absolument. Mais ce n'est
rien auprès des versificateurs; Le dernier des hu-
mains est celui qui cheville, A. DE MUSSET., Après une
lecture. || 3° Tordre la soie pour qu'elle se décolle.
— HIST. xiu* s. Mairien kivilliet,: TAILLIAB, fle-
cue»T,p. 482. Les eschielessont faites grans et bien
chevillites, H. nE VALENC. xxxv. Il est cheùz enz el
broion [piège], Qui chevilliez fu el; roion, Renart,
4 2726. Planches bien chevillées, JOINV. 266.|| xrv's.
Ceste roys [ce rets] est quevillée en telle manière
qu'elle est plus longue que large, Modus, f°cxxx,
verso. || xvr s. Il y en a [des sorciers] qui empeschenl
que l'homme n'a rendu son urine, ce qu'ils appel-
lent cheviller, PARÉ, XIX, 32.
— ÉTYM. Cheville; provenç. cai)iZJar;portug. co-
vilhar.
f 2. CHEVILLER (che-vi-llé,<.M mouillées),*, m.
La partie d'un instrument à cordes où les chevilles
sont fixées.
— ÉTYM. Cheville.
f CHEVILLETTE (che-vi-llè-tf, Il mouillées), s. f.
Petite cheville. || Broche de fer dont se servent les
charpentiers. || Morceau de cuivre plat et troué dont
le relieur se sert pour attaquer les nerfs des livres.
|| Clef de bois des anciennes: .fermetures. Tire la
chevillette, et la bobinette cherra [tombera], Conte
du petit chaperon rouge.
— ÉTYM. Diminutif de cheville. .
f CHEVILLECR (che-vi-lleur, Il mouillées), s. m.
Nom qu'on donnait à des sorciers qu?on prétendait
capables de nouer l'aiguillette.
— HIST. xvi° s. Pierre Masse du Mans a escrit de
l'imposture et tromperie des diables, devins, en-
chanteurs, sorciers, noueurs d'eguillettes, chevil-
leurs.... et autres qui par art. diabolique, aiis
magiques et superstitions abusent le. peuple, DU
VERDIER, Biblioth. p. 4026, dans LACURNE.
— ÉTYM. Cheviller.
f CHEVILLIER (che-vi-llé, Il mouillées), s. m.
Cheval qui est placé en cheville.
f CHEVILLIÈRE (che-vi-llê-r', Il mouillées), s.f.
Terme de commerce. Rubans grossiers de fil roux.
f CHEVILLOIR (che-vi-lloir, Il mouillées), s. m.
Instrument qui tient au métier à,fabriquer des
étoffes de soie.
\ CHEVILLON (che-vi-llon, Il mouillées), s. m.
|| 1° Bâton à l'usage des tourneurs et des ourdis-
seurs. || 2° Terme de marine. Morceau de bois qui
sert à lancer les manoeuvres.
— ÉTYM. Cheville.
f CHEVILLOT (che-vi-llo, Ih mouillées), s. m.
Terme de marine. Grosse cheville de bois dur tourné.
— ÉTYM. Cheville.
f CHEVILLURE (che-vi-llu-r', «mouillées), s.f.
Terme de vénerie. Andouillers de la-perche du cerf,
du daim et du chevreuil.
— ÉTYM. Cheville; provenç. cavilladura.
f CHEVIN (che-vin), s. m. Voy. CHEYANNE.
■j-CHEVIR (che-vir), V. n. Disposer de quelqu'un,
en venir à bout. Cet enfant est si malin qu'on ne
peut chevir de lui. Nous ne saurions en chevir [d'un
chien], MOL. Festin, iv, 3. || Terme d'ancienne cou-
tume. Traiter, composer, capituler. ■
— HIST. xii' s. Et nus et nostre cause contre li
[il] maintiendra, Et, s'en vus ne remaint, très bien
la chevira, Th. le mart. 433. || xm* s. Si vous [je]
pri donques qu'il en isse [de prison] Et de la be-
soigne chevisse, la Rose, 46260. Gentil homme,
li quel ne se mellent pas de marceander, ançois so
cevissent de lor héritages, qu'il tienent en franc fie!
du signeur, BEAUMAN.IV, 4 4. Li soudans de Hamar.t
ne se sot comment chevir du soudanc de Babiloine
[le Caire], JOINV. 2I3. ]) XIVS. Mais qui a de l'argent
toujours a bien chevi, Guescl. 18118. Un poure
homme demande commen' il se porrn chevii de
CHÈ
CHÈ
CHÈ
|! 2° S. m. plur. Terme de botanique. Cheveux d'é-
vêque, là raiponce. || Cheveux de Vénus, l'adiante
de Montpellier. || Cheveux de la Vierge, plusieurs
espèces de byssus et aussi la fleur de la viorne.
|| Cheveux de la Vierge, se dit quelquefois impro-
prement pour fils de la Vierge. || Cheveux de pay-
san, chicorée sauvage nommée à Paris barbe de ca-
pucin. || 3° Cheveux d'ange, espèce de confiture
d écorce de citron ou de cédrat. || 4" Terme de
marine. Lever une ancre par les cheveux, la lever
à l'aide de son orin. || Proverbes. Tous nos cheveux
sont comptés, c'est-à-dire la Providence a soin des
moindres choses qui nous regardent. || On ne peut
prendre un homme rasé aux cheveux, on ne peut
rien prendre à qui n'a rien.
— HIST. x'l° s. Jusqu'à la terre li chevoel lui ba-
lient [balayent], Ch. de Iiol. LXXVI. [Elle] trait ses
chevels, si se clamé chetive, ib. CLXXXIV. || xn's.
Et la roïne qui ot les chevolsblons, ib. p. 4 4 6. Très
qu'es chevols li est li brans couru, ib. p. 4 45. Elle
comence ses cheveuz à tirer, ib. p. 4 74. [Dame] Bêle
et gente et avenant, Cheveusblons, sourcisplaisans,
Couci; p. 123. Rogiers del Punt l'Evesque n'i pout
sun quer [coeur] celer : Thomas, Thomas, fait-il,
mar m'i faites passer; X vostre chief ferai mal che-
vex atorner, Th. le mart. 433. Cil comença à pen-
sier à son aage, à ses cheveus qui estoient chanu,
ilachab. n, ch. 8. || xme s. Et les cheveus plus hlons
que onques n'eut Helaine, Berte, L. Mainte paume
batue, et mains cheveus tirés, ib. cxxxn. S'il nel
Teut reprendre [l'amour], Por ce ne l'irai-je pas
prendre Par ses hiaus chevex.... Lai de l'ombre.
Moult fort commence à sopirer, Et ses cevols à de-
tirer, Ren. 4 24C6. Ysengrin l'ot en grant despit, Et
sa force prisa petit, Ainz n'i daigna oster chevoil,
ib. (46)7. Si cheveul tuit destrecié furent, Et es-
pandu par son col jurent [furent gisants], la Rose,
34 9. De touailles [toiles] sont entorteillées leur testes
[des Bédouins], qui leur vont par'desous le menton,
dont ledes gens et hydeuses sont à regarder; car
les cheveux des testes et des barbes sont touz noirs,
JOINV. 230. || xv" s. Tous les cheveux de la teste lui
churent, FROISS. n, n, 70. Vous seriez plus chetif
en ce pays, ni de tous vos conquests nous ne donne-
rions quatre cneveus, ID.II, m, 39. Elle fut guidée en
la chambre oïl son serviteur estoit, qui voulentiers la
vit en cotte simple et en cheveux, LOUIS XI, Nom.
xxxvn || xvi's.Prenonsl'heureaux cheveux,l'homme
rappelle en vain La sourde occasion alors qu'elle est
absente, DDBELL. m, 61, recto. Comme l'autonne
saccage Les verds cheveux du boccage, ID. III, 77,
recto. Quelques uns les tordans à force, et les tirans,
comme l'on dit, par les cheveux, en expositions
allégoriques.... AMYOT, Comm. lire les poêt. 43. li fit
dresser les cheveux à la teste des capitaines et sol-
dats qui le visitaient, en leur confessant.... D'AUB.
Vie, xxi. Ce méchant lui fit donner du poison dans
un potage, qui lui fit faire 80 selles dans un jour,
tomber les cheveux et peler la peau, ID. ib. xxxvi. Au
fort du combat il prit son espée de la main gauche
pour sauver un bracelet de cheveux de sa maistresse
qui estoit attaché à ce bras, ID. ITJ.XLV. Ils saisirent
cette occasion aux cheveux pour charger leur ami
de divers projets qu'ils avoient formez, ID. ib. un.
Cheveux-de-Venus, d'autant que ceste herbe em-
bellit les cheveux; et parce que les anciens pei-
gnoient leur déesse Venus avec belle chevelure,
ce mût de Venus y est ajouslé, o. DE SERRES, 64 4.
Cheveul en teste ne luy tient, RONS. 471.
— ÉTYM. Wallon, chcvè; namur. chefia; picard,
cavieu; provenç. cabelh; catal. cabell; espagn. ço-
bello; itàl. capello; du latin capiUus, cheveu. Dans
le vieux français, nominatif singulier chevels, che-
veus, régime chcvel.
f CHEVEUR, s. m. Ouvrier qui cbève le verre.
j CHËV1LLAGE (che-vi-lla-j!, Il mouillées) ; s. m.
L'ensemble des chevilles d'un ouvrage. || Action de
cheviller.
t CHEVILLARD (che vi-llard, II mouillées),
s. m. Boucher qui vend à la cheville.
CHEVILLE (che-vi-U', Il mouillées, et non che-
vi-ye), s. f. || 1" Morceau de bois ou de fer court etar-
rondi, dont on se sert pour boucher, ou assembler, ou
accrocher. Cheville de bois, de fer. Planter, ficher une
Cheville. || On dit d'un bâtiment qui est achevé, qu'il
n'y manque pas une cheville. || 2° Cheville ouvrière,
grosse cheville qui joint l'avant-trainavec le train de
derrière d'une voiture. || Fig.. Cheville ouvrière, l'a-
gentpnncipal, indispensabled'unechose.|| En termes
de marine, cheville ouvrière, tige de fer qui traverse
le châssis de l'affût d'une caronade ainsi que le pi-
ton, de sabord. || 3° ChevUle à tourniquet, bâton
qu'on passe dans une corde et dont o 1 fait une es-
pèce de tourniquet. || 4° Petite pièce de bois ou de
métal qui sert à tendre les cordés d'un violon, d'une
guitare, d'une harpe, d'un piano. Tourmenter ses
chevilles, ou les chevilles d'un violon, se dit d'un
joueur inhabile qui ne sai t pas bien s'accorder ou qui
est obligé de s'y reprendre à tout instant. || 5° Là che-
ville du pied, saillie*des os de l'articulation du pied,
formée en dedans par le tibia, en dehors par le pé-
roné. || Fig. Il ne lui va pas à la cheville, c'est-à-
dire il lui est très-inférieur. Je répondis au P.«Le-
tellier que je n'avais jamais cru nos ducs aller à la
cheville du pied d'un comte d'Orient [empire de Con-
stantinople], ST-SIM. 369, 428. || 6° Fil de métal qui
traverse les charnons d'une charnière. || Pièce d'une
presse d'imprimerie. || Sorte de grand clou de fer.
|| 7° S. f. plur. Terme de vénerie. Andouillers qui
sortent des perches de la tête du cerf, du daim, du
chevreuil. |{ En termes de blason, ramures d'une
corne de cerf. || 8° Atteler en cheville, atteler un
cheval devant un limonier. || Aux jeux de l'hombre,
du quadrille et du tri, être en cheville, n'être ni le
premier ni le dernier en carte. || 9° Vendre à la che-
ville , revendre en gros et en demi-gros la viande dé-
pecée : expression en usage parmi les bouchers de
Paris. On dit dans le même sens commerce à la'che-
ville. Locution tirée de ce que la viande était ac-
crochée à des chevilles. || 10° Fig. Terme de litté-
rature. Toute expression qui, inutile à la pensée,
ne sert qu'à tenir une place dans la phrase ou dans
le vers. Cette épithète est une cheville. Vers remplis
de chevilles. Cheville ! redondance inutile ! J. J. ROUSS.
Ém. il. || Par analogie. C'est une cheville très-inu-
tile que l'énoncé qu'il [le cardinal de Bouillon] fait
que le roi est grand maître de l'ordre, ST-SIM. 279,
27. || Proverbes. Pour un trou il a vingt chevilles,
c'est-à-dire il est plein d'expédients. || Autant de
trous, autant de chevilles, et autant de chevilles que
de trous, autant de reproches, autant de raisons et
d'excuses. || Le voilà bien, il ne lui faut plus qu'une
cheville pour le bien tenir, se dit d'un homme que
la fortune a mis dans un bon poste.
— HIST. XIII" s. Il ostent la cheville, n'i font de-
laiement, Berte, xcv. Et se il i a un nuef fust où il
i ait neu fort, il i puet ferir une cheville sans mef-
fet, lit), des met. 4 03. Nus selier ne puet mètre sele
à fenestre, bas ne haut, seur voie, se n'est à che-
ville, Lit), des ?ne'(. 24 4. Ou sur charbons ou sur
greïlles, Ou tournoies à grans chevilles, Comme
Ixion à trenchans roes, la Rose, 4 9478. Cil qui le
tient à louage [le moulin], sans depecier et apeticier
le loier, doit livrer quevilles, fuisiax, aubes et teles
menues cozes, BEAUM. xxxvm, 4 7. N'i out keville
ne closture Ke ne fut tute d'ebenus, MARIE, Guge-
mer. Si les couchent sur leur costez et leur mettent
les jambes parmi les chevilles dedans [sorte de pu-
nition] , JOINV. 243. Les bendes sont de fer, et roides
les chevilles, Ch. d'Ânt. Compl. 407. || xv" s. En ce
parti que je vous di furent les François.... et se tin-
rent tout cois es marais et en la bourbe et ordures
jusques aux chevilles, FROISS. H, n, 483. Adonc se
releva un des deux ; et prit les clefs de la porte qui
pendoient à une cheville, m. n, n, 39. S'entre-
donneréht telz coups que toute la vallée en reten-
tist; mais à Lyonnel mal en prit, tellement que les
chevilles de sa selle rompirent; si fut renversé par
terre, Perceforest, t. m, f° 90. Vous cuidez bien,
par vos engins, X tous pertuis trouver chevilles,
CH. D'ORL. Rondeau. || xvrs. Ils poulsoient et chas-
soient hors du siège impérial les empereurs les uns
par les autres, ne plus ne moins qu'une cheville
chasse l'autre, AMYOT, Galba, 2. L'os de la jambe
de sa partie intérieure fait la malléole interne, au-
trement dit la cheville, PARÉ, IV, 36. Je trouveray
autant de chevilles que tu trouveras de pertuis,
GÉNIN, Récréât, t. n, p. 24t. Faire compter les che-
villes [faire attendre quelqu'un longtemps dans une
chambre], Nuits de Straparole, t. n, p. 228, dans
LACURNE. Pendre son manteau à faible cheville,
COTGRAVE. Des santez vigoreuses , les mortelles
maladies; ainsi des rares et vifves agitations de nos
âmes, les plus excellentes manies et plus destrac-
quées ; il n'y a qu'un demi tour dé cheville à passer
de l'un à Paultre, MONT, n, 214.
— ÉTYM. Picard, keville; provenç. cavilla; por-
tug. cavilha; ital. cavicchia, caviglia, cavicchio,
caviglio ; du latin clavicula, petite clef, d'où che-
ville, diminutif de clavis, clef (voy. CLEF) , trans-
formé par les langues romanes en clavicla, et, par
euphonie, cavicla.
CHEVILLÉ, ÉE (che-vi-llé, liée, Il mouillées),
part, passé. |l 1° Navire solidement chevillé. || Fig.
Avoir l'àme chevillée dans le corps, résister aux
blessures, aux maladies les plus graves. || 2° Terme
de botanique. Qui a la forme d'un clou. || 8" Terme
de manège. Cheval chevillé, cheval dont les épaules
sont trop serrées. || 4° Terme de vénerie. Une tête
de cerf qui a beaucoup de belles pointes, se nomme
une tête bien cheville. || Tenue de blason. Garni
d'andouillers. Il porte d'azur à deux bois de cerf,
chaque branche chevillée de six pièces d'argent.
I| 5° Fig. Rempli de chevilles, c'est-à-dire de mots
inutiles, mis uniquement pour faire le vers ou ar-
rondir la phrase. Que dites-vous de ces vers chevil-
lés, De ces discours obscurs, entortillés? J. B. ROUSS.
dans le hier, de DOCHEZ. ■ , ■
i. CHEVILLER (che-vi-llé, Il mouillées, et non
che-vi-yé), v. a. || i° Assembler avec des chevilles.
Cheviller une porte. || i° Fig. .Cheviller des vers, y
faire entrer-des mots inutiles. Ce beau nom de ma-
chine ronde, Que nos flasques auteurs, en chevil-
villant leurs vers, Donnaient à l'aventure à ce plat
univers, VOLT. Ép.xxxix. || Absolument. Mais ce n'est
rien auprès des versificateurs; Le dernier des hu-
mains est celui qui cheville, A. DE MUSSET., Après une
lecture. || 3° Tordre la soie pour qu'elle se décolle.
— HIST. xiu* s. Mairien kivilliet,: TAILLIAB, fle-
cue»T,p. 482. Les eschielessont faites grans et bien
chevillites, H. nE VALENC. xxxv. Il est cheùz enz el
broion [piège], Qui chevilliez fu el; roion, Renart,
4 2726. Planches bien chevillées, JOINV. 266.|| xrv's.
Ceste roys [ce rets] est quevillée en telle manière
qu'elle est plus longue que large, Modus, f°cxxx,
verso. || xvr s. Il y en a [des sorciers] qui empeschenl
que l'homme n'a rendu son urine, ce qu'ils appel-
lent cheviller, PARÉ, XIX, 32.
— ÉTYM. Cheville; provenç. cai)iZJar;portug. co-
vilhar.
f 2. CHEVILLER (che-vi-llé,<.M mouillées),*, m.
La partie d'un instrument à cordes où les chevilles
sont fixées.
— ÉTYM. Cheville.
f CHEVILLETTE (che-vi-llè-tf, Il mouillées), s. f.
Petite cheville. || Broche de fer dont se servent les
charpentiers. || Morceau de cuivre plat et troué dont
le relieur se sert pour attaquer les nerfs des livres.
|| Clef de bois des anciennes: .fermetures. Tire la
chevillette, et la bobinette cherra [tombera], Conte
du petit chaperon rouge.
— ÉTYM. Diminutif de cheville. .
f CHEVILLECR (che-vi-lleur, Il mouillées), s. m.
Nom qu'on donnait à des sorciers qu?on prétendait
capables de nouer l'aiguillette.
— HIST. xvi° s. Pierre Masse du Mans a escrit de
l'imposture et tromperie des diables, devins, en-
chanteurs, sorciers, noueurs d'eguillettes, chevil-
leurs.... et autres qui par art. diabolique, aiis
magiques et superstitions abusent le. peuple, DU
VERDIER, Biblioth. p. 4026, dans LACURNE.
— ÉTYM. Cheviller.
f CHEVILLIER (che-vi-llé, Il mouillées), s. m.
Cheval qui est placé en cheville.
f CHEVILLIÈRE (che-vi-llê-r', Il mouillées), s.f.
Terme de commerce. Rubans grossiers de fil roux.
f CHEVILLOIR (che-vi-lloir, Il mouillées), s. m.
Instrument qui tient au métier à,fabriquer des
étoffes de soie.
\ CHEVILLON (che-vi-llon, Il mouillées), s. m.
|| 1° Bâton à l'usage des tourneurs et des ourdis-
seurs. || 2° Terme de marine. Morceau de bois qui
sert à lancer les manoeuvres.
— ÉTYM. Cheville.
f CHEVILLOT (che-vi-llo, Ih mouillées), s. m.
Terme de marine. Grosse cheville de bois dur tourné.
— ÉTYM. Cheville.
f CHEVILLURE (che-vi-llu-r', «mouillées), s.f.
Terme de vénerie. Andouillers de la-perche du cerf,
du daim et du chevreuil.
— ÉTYM. Cheville; provenç. cavilladura.
f CHEVIN (che-vin), s. m. Voy. CHEYANNE.
■j-CHEVIR (che-vir), V. n. Disposer de quelqu'un,
en venir à bout. Cet enfant est si malin qu'on ne
peut chevir de lui. Nous ne saurions en chevir [d'un
chien], MOL. Festin, iv, 3. || Terme d'ancienne cou-
tume. Traiter, composer, capituler. ■
— HIST. xii' s. Et nus et nostre cause contre li
[il] maintiendra, Et, s'en vus ne remaint, très bien
la chevira, Th. le mart. 433. || xm* s. Si vous [je]
pri donques qu'il en isse [de prison] Et de la be-
soigne chevisse, la Rose, 46260. Gentil homme,
li quel ne se mellent pas de marceander, ançois so
cevissent de lor héritages, qu'il tienent en franc fie!
du signeur, BEAUMAN.IV, 4 4. Li soudans de Hamar.t
ne se sot comment chevir du soudanc de Babiloine
[le Caire], JOINV. 2I3. ]) XIVS. Mais qui a de l'argent
toujours a bien chevi, Guescl. 18118. Un poure
homme demande commen' il se porrn chevii de
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