CHA
qui défaillent, dont on fait faire la recherche à
la chaude, o. DE SERRES, 882. Rien ne lui est trop
chaud ni trop froid, H. EST. Précel. p. 77. Chaud
à l'oeuvre, ID. Conf. du long. fr. aveclegrec, p. -103.
Comme la chaleur de leur aage les pousse qui ne
doute de rien et qui ne trouve rien de trop chaud
ni trop froid, sinon au toucher, MONTBOURCIIER, DU
gay débat, f° 3, dans LACURNE.
— ÉTYM. Picard, lîeud, caud; provenç. cald,
eaut; anc. calai, calt; espagn. et portug. calido;
ital. caldo; du latin calidus, chaud (voy. CHALEUR).
La forme iholl rencontrée dans un texte du xe siè-
cle n'est point inexplicable : il faut que l'on
prenne ih pour une manière insolite de représenter
le son ch.
f CHAUDE (chô-d'), s. f.\\l° Feu vif et qu'on
entretient pour se réchauffer. Donnez-nous une
chaude. |l 2° Terme de maréchalerie. Se dit de l'ac-
tion de faire chauffer le fer et de le forger. 11 faut
plusieurs chaudes pour faire un fer à cheval. On dit
que la chaude est grasse, quand le fer est presque
en fusion à sa sortie du feu. || 3° Degré de cuisson
que l'on donne à la matière du verre. || 4° Chaude
suante, certain degré de chaleur que l'on commu-
nique au fer. Donner uns chaude, nietlre le métal
au feu. || Chauffe que Ton donne à une pièce de
fer pour la remanier. || 5° Battre la chaude, se disait
autrefois dans les monnaies pour battre sur l'en-
clume les lingots sortant du moule.
— ÉTYM. Chaud.
CHAUDEAU (chô-do), s. m, || 1° Sorte de hrouet
ou de bouillon chaud que l'on portait autrefois aux
mariés. Préparer des chaudeaux. || 2° Toute boisson
chaude. Là-dessus Son épouse.... Lui présente un
chaudeau propre pour Lucifer, LA FONT. Fàbl. in,
7. || 3° Lait de poule.
— HIST. xmc s. Qui a fait à ma fille brasser si fait
chaudel? Berte, LXXXV. ||xive s. Se cel aigle [je]
tenoie qui brassa ce ebaudel, En tel cage seroit
mis.... Guescl. 20554. ||xv»s. Le chaudeau que nous
vous apportons, sera tantost tout froid, LOUIS XI,
lïouv. xxix. || xvi° s. On donnera à l'accouchée un
pressis de chapon, ou un chaudeau où il y aura du
saffran, PARÉ, xvm, 34. Chaudeaux faits de pou-
lailles cuites avec racines de persil, ozeille, petit
houx, semences froides, etc. ID. XX, 25. Il descou-
vroit les discours, qu'ils avoient eus ensemblement
le premier soir de leurs nopees, nommoit ceux
qui leur avoient apporté le chaudeau le lendemain
matin, PASQUIER, Recherches, liv. vi, p. 572, dans
LACURNE.
— ÉTYM, Picard, caudiau, bouillie faite avec de
la farine et des oeufs ; gériev. chaudelet; bas-lat.
caldellum , diminutif de caldus, pour calidus,
chaud.
t CHAUDE-CHASSE (chô-de-cha-s'), s. f. Terme
d'ancienne législation. Poursuite active d'un pri-
soanier.
— ÉTYM. Chaud, et chasse.
t CHAUDELA1T (chô-de-lè), s. m. Espèce de
gâteau composé de lait, de farine et d'anis.
CHAUDEMENT (chô-de-man), adv. \\ l°Avec cha-
leur; de manière à conserver sa chaleur. Quand on
est enrhumé, il faut se tenir chaudement. || 2° Fig.
Avec ardeur et vivacité. Ils poursuivaient chaude-
ment leur ennemi, VAUGEL. Q. C. liv. VI, ch. I, dans
wcnELET.Le prince qui prend si chaudement les in-
térêts d'Alexandre, HAMILT. Gramm. 7. || 3" Tout de
suite, à l'instant même. Voilà ses mêmes paroles
que je vous écris tout chaudement, SÈV. 208.
— HIST. xiie s. Le cors et le ventrail durement
freit aveit, E de -sun mal del flanc achaisuneux
esteit, E pur ço tut adès chaudement se vesteit,
Th. le mart. (65. || xm° s. Es-tu or. laiens chaude-
ment? Ren. 8(2G. Cors tenir'tôt chaudement, RUTEB.
H, 70. || xiv" s. Et puis ont à conseil que Henri
chaudement X Sébile s'en voist faire aux bourjois
présent, Guescl. (G83G. || xve s. Respondirent chaul-
dement qu'ilz estoient bien séurs de ce que ils di-
soiënt, COMM. v, (6. || xvi° s. Il se présenta une
belle occasion qui fut bien preveue par M. l'admirai,
et assez chaudement exécutée, LANOUE, GGO. L'edict
fut révoqué, et recommencèrent à poursuivre ceste
guerre plus chaudement que devant, AMYOT, Solon,
H. Ma mort ne soit des miens non regrettée, Ains
chaudement plorée et lamentée, ID. Publ. et Solon,
I. Larmoyant fort chaudement, ID. P. Mm. 56. Le
fruit sur lequel l'eau et le sucre meslés sont jettes
chaudement, ne reçoit neantmoins que le sucre,
O. DE SERRES, 853.
— ÉTYM. Provenç. caudamen; anc. catal. calda-
ment; ital. caldamente; de chaude, et du suffixe
ment.
CHA
t CHAUDE-PISSE (chô-de-pi-s'), s. f. Nom vul-
gaire et grossier de la blennorrhagie.
— HIST. xvi"'S. Et par ce que un malheur ne vient
jamais seul, lui prïnt une pisse chaulde qui.... RAB.
Pant. il, 33. La chaude pisse ou ardeur d'urine,
PARÉ, xvi, 10. A d'aucuns, par un reliqua d'une
enaude-pisse, se procrée des carnosités, ID. XYI, t.
— ÉTYM. Chaud, et pisse; à cause que l'urine, en
passant, excite de la douleur.
fCHAUDER (chô-dé), v. a. Répandre de la chaux
sur un champ pour le fertiliser. On dit plutôt chau-
ler.
— ÉTYM. Chaux.
t CHAUDERET (chô-de-rè) et CHACDRET (chô-
drè), s. m. Le plus petit des moules à étendre l'or
et l'argent.
t CHAUDERIE (chô-de-rie) ou CHAUDRERIE
(chô-dre-rie), s. f. Nom du caravansérail dans l'Inde.
t CHAUD-FROID (chô-froij, s. m. Sorte de pré-
paration culinaire en usage pour la volaille. || Au
plur. Des chauds-froids. En Lorraine, un rhume.
f CHAUDIEU (chô-di-é), v. n. Terme de vénerie.
Entrer en chaleur, en parlant des levrettes.
— HIST. xv" s. A cause de cest amour en quoy
l'ung chaudioit, G. CUASTELAIN, Chron. des ducs de
Bourgogne, m, 7.
— "ÉTYM. Chaud.
CHAUDIÈRE (chô-diê-r'), s. f. || i° Grand vais-
seau en méial où l'on fait chauffer, bouillir ou cuire.
Chaudière de teinturier, de raffmeur. La chaudière
d'une machine à vapeur. Et qu'il est aux enfers des
chaudières bouillantes Ou l'on plonge à jamais les
femmes mal vivantes, MOL. Éc. des f. m, 2. [| 2° Con-
tenu d'une chaudière. Une chaudière de lessive.
|| 3° Terme de marine. Chaudière d'étuve, vase qui,
dans les ports, sert à faire chauffer le goudron.
|| Grand vaisseau en cuivre où cuisent les aliments.
j| Faire chaudière, faire bonne chère. || Dans les
ports de mer, faire chaudière, tenir une maison où
les marins des bâtiments de commerce en relâche
apportent leur ration et où on la leur fait cuire.
Ici on fait chaudière. || 4° Partie du four à chaux qui
se trouve au-dessus du cendrier. || Vase de fonte
peu profond rempli de feu chez les argenteurs. |j En
termes de manufacture de laine, le pied de la chau-
dière , les drogues préparatoires et les drogues colo-
rantes. Charger la chaudière, y mettre les ingré-
dients nécessaires. || 5° Terme de blason. Meuble qui,
surtout en Espagne et en Portugal, est une preuve
de grande noblesse.
— HIST. xii° s. Miex vos venist les hastes à tor-
ner, Et le broet des chaudières humer, Bat. d'Ales-
chans, Y. 4031. Moab est caldere de la meie espé-
rance, Liber psalm. p. H07. || XIII" s. Nus ne puet à
Paris mètre en oevre laine ne file taint en noir de
chaudière, se il n'i a autre coleur desus.... liv. des
met. ( 19. Qui dont veïst cel asne ocire et destren-
chier, Et mètre en la caudiere et sor le grant bra-
sier, Ch. d'Aut. vu, 809. [11 voit] Ces cuisines fu-
mer, ces caudieres bolir, Ces somiers vers la mer
et aler et venir, ID. V, 444. Jà ne iert [sera] si
haushom, si je l'ai en baillie [en mon pouvoir],
Qu'il ne soit ars au feu ou chaudeire bouillie, Pa-
rise la duchesse, dans DU CANGE, caldaria. ||xve s.
Messire Jean d'Aubrecicourt regarda les armes
quelles le chevalier les portoit.... et me dit depuis
que le champ estoit d'argent à une endenture de
gueules à deux chaudières de sable, FROISS. H, ni,
39. || xvic s. Et desjeunions luy et moy tous les ma-
tins de potage de soupe chaudière, PARÉ, IX, (4.
— ÉTYM. Picard caudiere; provenç. caudiera; es-
pagn. caldera; portug. caldeira; ital. caldaja; du
latin caldaria, de caldus, pour calidus, chaud.
f CHAUDRÊE (chô-drée), s. f. Quantité de soie
à teindre en noir à la fois.
t CHAUDRERIE (chô-dre-rie), s. f. Voy. CHAU-
DERIE.
f CHAUDRET (chô-drè), s. m. Voy. CHADDERET.
t CHAUDRETTE (chô-drè-f), s. f. Terme de pê-
che. Voy. CAUDRETTE.
CHAUDRON (chô-dron),s. m. || i° Petite chaudière
pour les usages de la cuisine. Faites bouillir cela
dans un chaudron. C'est en .frappant des chaudrons
qu'on rappelle les essaims fugitifs des abeilles,
BUFF. De l'orne. Les trois sorcières [dans Macbeth]
arrivent au milieu des éclairs et du tonnerre, avec
un grand chaudron dans lequel elles font bouillir
des herbes, VOLTAIRE, Lellr. Duclos, 25 déc. 1761.
Il 2° Terme de marine. Calotte de plomb qui garan-
tit la pompe des ordures delà cale. || Calotte de cui-
vre clouée sur les habitacles au-dessus des lampes.
(| 3° Terme de mépris. Mauvais instrument à cordes
qui sonne comme un chaudron frappé. Ce piano
CHA
579
n'est qu'un chaudron. C'est un chaudron que votre
guitare. || 4° Partie où l'on met les parfums, dans
une cassolette. || 5° Espèce de baquet ou tonneau
coupé pour mettre tremper les boyaux. || Proverbe.
Le chaudron machure la poêle, c'est-à-dire un voi-
sin diffame son voisin.
— SYN. CHAUDRON, BASSINE (ustensiles de cui-
sine). La bassine est moins haute de bord ; elle a
deux poignées, tandis que le chaudron a une anse
mobile qui permet de le suspendre.
— HIST. xme s. Mort l'abat en un chauderon; Or .
n'ifaut il, se poivre non, BARB. Fabliaux, t. iv, p. 93.
Il xive s. Chaudières, chauderons et maint bon lit
paré, Guescl. (9517. |] xvie s. Si d'advenlure il ren-
contrait gens aussi fols que luy, et, comme dit lo
proverbe, couvercle digne du chaudron, RAB. Garg. 1,
Prologue. Deux chauderons d'argent blanc, à met-
tre polaige, LABORDE, Émaux, 209:
—.ÉTYM. Dérivé de chaudière ou chaudère;l'an-
cienne orthographe étant chauderon. Picard, eau-
dron, keudron; espagn. calderon; ital. calderone.
CHAUDRONNÉE (chô-dro-née), s. f. Ce que con-
tient un chaudron.
— ÉTYM. Chaudron; picard, eouedronnée; wal-
lon, gadronâic.
CHAUDRONNERIE (chô-dro-ne-rie), s. f. L'art,
le commerce, la marchandise du chaudronnier.
— ÉTYM. Chaudronnier.
CHAUDRONNIER, 1ÈRE (chô-dro-nié, niè-r'), s.
m. et f. Celui, celle qui fait ou qui vend les divers
ustensiles de cuisine en cuivre, particulièrement
les vases, chaudrons, bassines, casseroles, etc.
Il Adj. Maître , garçon, apprenti chaudronnier.
ij Chaudronnier planeur, celui qui ne fait que pla-
ner, polir et brunir des planches de cuivre pour la
gravure.
— HIST. xive s. X Jehan de Richebourt, chaude-
ronnier, pour un long coffre de boys ferré par de-
dans, tout au long et par dehors, DE I.ABORDE,
'Émaux, p. 202.
— ÉTYM. Chaudron; picard, keudriet, keudron-
gner.
CHAUFFAGE (chô-fa-j'), s. m. Action de chauffer ;
manière de tirer le meilleur parti possible d'un com-
bustible pour l'élévation de la température des en-
ceintes closes. Méthode de chauffage. Bois de chauf-
fage. J'ai payé vingt francs pour le chauffage.
Le stère est l'uni té pour lé bois de chauffage. || Droit
de chauffage, droit de prendre du bois dans une fo-
rêt pour son usage. || Terme de marine et de che-
min de fer. Action de chauffer un navire à vapeur,
une locomotive.
— ÉTYM. Chauffer.
CHAUFFE (chô-f), s.f. || 1" Terme de métallurgie.
Action de chauffer. Donner une chauffe. || Terme de
fondeur. Le fourneau où brûle le combustible em-
ployé à la fonte des pièces. || 2° Surface de chauffe, la
partie d'un appareil que l'on doit chauffer. || 3° Opé-
ration entière de la distillation. || 4° Temps employé
au chauffage d'un appareil.
— ÉTYM. Voy. CHAUFFER.
(.CHAUFFÉ, ÉE (chô-fé, fée), part, passé.
Rendu chaud. Une pièce chauffée par un poêle. Du
fer chauffé à blanc.
| 2. CHAUFFÉ (chô-fé), s. m. Espace où le fon-
deur allume le feu, sous le fourneau qui contient le
métal à fondre.
f CHAUFFE-ASSIETTES (chô-fa-siè-f), s. m.
Ce qui sert à chauffer et à tenir chaudes les assiettes.
Il Au plur. Des chauffe-assiettes.
f CHAUFFE- CHEMISE (chô-fe-che-mi-z'), s. m.
Espèce de panier d'osier, sous lequel on met un -ré-
chaud qui échauffe le linge étendu sur ce panier.
Il Au plur. Des chauffe - chemise ou chauffe-che-
mises.
CHAUFFE - CIRE (chô-fe-si-r'), s. m. Officier de
chancellerie qui avait la charge de chauffer la cire
pour sceller. Son chauffe-cire [du garde des sceaux]
et sa boutique étaient dans une chambre à part,
ST-SIM. 513, 38. Il Au,plur. Des chauffe-cire.
t CHAUFFE-DOUBLE (chô-fe-dou-bl'), s. f. Cuis-
son de l'eau-de-vie seconde avec de nouveau vin.
Il Au plur. Des chauffes-doubles.
t CHAUFFE-LINGE (chô-fe-lin-j'), ,T. m. Syno-
nyme de chauffe-chemise. || Au plur. Des chauffe-
linge.
t CHAUFFE-LIT (chô-fe-li) , s. m. Ustensile qui
sert à chauffer le lit. On dit plutôt bassinoire. || Au
plur. Des chauffe-lit ou chauffe-lits.
t CHAUFFE-PIEDS (chô-fe-pié), s. m. Chauffe-
rette, y Au plur. Des chauffe-pieds.
CHAUFFER (chô-fé), v. a. || 1» Rendre chaud.
Chauffer de l'eau. Chauffer le four. Chauffer au
qui défaillent, dont on fait faire la recherche à
la chaude, o. DE SERRES, 882. Rien ne lui est trop
chaud ni trop froid, H. EST. Précel. p. 77. Chaud
à l'oeuvre, ID. Conf. du long. fr. aveclegrec, p. -103.
Comme la chaleur de leur aage les pousse qui ne
doute de rien et qui ne trouve rien de trop chaud
ni trop froid, sinon au toucher, MONTBOURCIIER, DU
gay débat, f° 3, dans LACURNE.
— ÉTYM. Picard, lîeud, caud; provenç. cald,
eaut; anc. calai, calt; espagn. et portug. calido;
ital. caldo; du latin calidus, chaud (voy. CHALEUR).
La forme iholl rencontrée dans un texte du xe siè-
cle n'est point inexplicable : il faut que l'on
prenne ih pour une manière insolite de représenter
le son ch.
f CHAUDE (chô-d'), s. f.\\l° Feu vif et qu'on
entretient pour se réchauffer. Donnez-nous une
chaude. |l 2° Terme de maréchalerie. Se dit de l'ac-
tion de faire chauffer le fer et de le forger. 11 faut
plusieurs chaudes pour faire un fer à cheval. On dit
que la chaude est grasse, quand le fer est presque
en fusion à sa sortie du feu. || 3° Degré de cuisson
que l'on donne à la matière du verre. || 4° Chaude
suante, certain degré de chaleur que l'on commu-
nique au fer. Donner uns chaude, nietlre le métal
au feu. || Chauffe que Ton donne à une pièce de
fer pour la remanier. || 5° Battre la chaude, se disait
autrefois dans les monnaies pour battre sur l'en-
clume les lingots sortant du moule.
— ÉTYM. Chaud.
CHAUDEAU (chô-do), s. m, || 1° Sorte de hrouet
ou de bouillon chaud que l'on portait autrefois aux
mariés. Préparer des chaudeaux. || 2° Toute boisson
chaude. Là-dessus Son épouse.... Lui présente un
chaudeau propre pour Lucifer, LA FONT. Fàbl. in,
7. || 3° Lait de poule.
— HIST. xmc s. Qui a fait à ma fille brasser si fait
chaudel? Berte, LXXXV. ||xive s. Se cel aigle [je]
tenoie qui brassa ce ebaudel, En tel cage seroit
mis.... Guescl. 20554. ||xv»s. Le chaudeau que nous
vous apportons, sera tantost tout froid, LOUIS XI,
lïouv. xxix. || xvi° s. On donnera à l'accouchée un
pressis de chapon, ou un chaudeau où il y aura du
saffran, PARÉ, xvm, 34. Chaudeaux faits de pou-
lailles cuites avec racines de persil, ozeille, petit
houx, semences froides, etc. ID. XX, 25. Il descou-
vroit les discours, qu'ils avoient eus ensemblement
le premier soir de leurs nopees, nommoit ceux
qui leur avoient apporté le chaudeau le lendemain
matin, PASQUIER, Recherches, liv. vi, p. 572, dans
LACURNE.
— ÉTYM, Picard, caudiau, bouillie faite avec de
la farine et des oeufs ; gériev. chaudelet; bas-lat.
caldellum , diminutif de caldus, pour calidus,
chaud.
t CHAUDE-CHASSE (chô-de-cha-s'), s. f. Terme
d'ancienne législation. Poursuite active d'un pri-
soanier.
— ÉTYM. Chaud, et chasse.
t CHAUDELA1T (chô-de-lè), s. m. Espèce de
gâteau composé de lait, de farine et d'anis.
CHAUDEMENT (chô-de-man), adv. \\ l°Avec cha-
leur; de manière à conserver sa chaleur. Quand on
est enrhumé, il faut se tenir chaudement. || 2° Fig.
Avec ardeur et vivacité. Ils poursuivaient chaude-
ment leur ennemi, VAUGEL. Q. C. liv. VI, ch. I, dans
wcnELET.Le prince qui prend si chaudement les in-
térêts d'Alexandre, HAMILT. Gramm. 7. || 3" Tout de
suite, à l'instant même. Voilà ses mêmes paroles
que je vous écris tout chaudement, SÈV. 208.
— HIST. xiie s. Le cors et le ventrail durement
freit aveit, E de -sun mal del flanc achaisuneux
esteit, E pur ço tut adès chaudement se vesteit,
Th. le mart. (65. || xm° s. Es-tu or. laiens chaude-
ment? Ren. 8(2G. Cors tenir'tôt chaudement, RUTEB.
H, 70. || xiv" s. Et puis ont à conseil que Henri
chaudement X Sébile s'en voist faire aux bourjois
présent, Guescl. (G83G. || xve s. Respondirent chaul-
dement qu'ilz estoient bien séurs de ce que ils di-
soiënt, COMM. v, (6. || xvi° s. Il se présenta une
belle occasion qui fut bien preveue par M. l'admirai,
et assez chaudement exécutée, LANOUE, GGO. L'edict
fut révoqué, et recommencèrent à poursuivre ceste
guerre plus chaudement que devant, AMYOT, Solon,
H. Ma mort ne soit des miens non regrettée, Ains
chaudement plorée et lamentée, ID. Publ. et Solon,
I. Larmoyant fort chaudement, ID. P. Mm. 56. Le
fruit sur lequel l'eau et le sucre meslés sont jettes
chaudement, ne reçoit neantmoins que le sucre,
O. DE SERRES, 853.
— ÉTYM. Provenç. caudamen; anc. catal. calda-
ment; ital. caldamente; de chaude, et du suffixe
ment.
CHA
t CHAUDE-PISSE (chô-de-pi-s'), s. f. Nom vul-
gaire et grossier de la blennorrhagie.
— HIST. xvi"'S. Et par ce que un malheur ne vient
jamais seul, lui prïnt une pisse chaulde qui.... RAB.
Pant. il, 33. La chaude pisse ou ardeur d'urine,
PARÉ, xvi, 10. A d'aucuns, par un reliqua d'une
enaude-pisse, se procrée des carnosités, ID. XYI, t.
— ÉTYM. Chaud, et pisse; à cause que l'urine, en
passant, excite de la douleur.
fCHAUDER (chô-dé), v. a. Répandre de la chaux
sur un champ pour le fertiliser. On dit plutôt chau-
ler.
— ÉTYM. Chaux.
t CHAUDERET (chô-de-rè) et CHACDRET (chô-
drè), s. m. Le plus petit des moules à étendre l'or
et l'argent.
t CHAUDERIE (chô-de-rie) ou CHAUDRERIE
(chô-dre-rie), s. f. Nom du caravansérail dans l'Inde.
t CHAUD-FROID (chô-froij, s. m. Sorte de pré-
paration culinaire en usage pour la volaille. || Au
plur. Des chauds-froids. En Lorraine, un rhume.
f CHAUDIEU (chô-di-é), v. n. Terme de vénerie.
Entrer en chaleur, en parlant des levrettes.
— HIST. xv" s. A cause de cest amour en quoy
l'ung chaudioit, G. CUASTELAIN, Chron. des ducs de
Bourgogne, m, 7.
— "ÉTYM. Chaud.
CHAUDIÈRE (chô-diê-r'), s. f. || i° Grand vais-
seau en méial où l'on fait chauffer, bouillir ou cuire.
Chaudière de teinturier, de raffmeur. La chaudière
d'une machine à vapeur. Et qu'il est aux enfers des
chaudières bouillantes Ou l'on plonge à jamais les
femmes mal vivantes, MOL. Éc. des f. m, 2. [| 2° Con-
tenu d'une chaudière. Une chaudière de lessive.
|| 3° Terme de marine. Chaudière d'étuve, vase qui,
dans les ports, sert à faire chauffer le goudron.
|| Grand vaisseau en cuivre où cuisent les aliments.
j| Faire chaudière, faire bonne chère. || Dans les
ports de mer, faire chaudière, tenir une maison où
les marins des bâtiments de commerce en relâche
apportent leur ration et où on la leur fait cuire.
Ici on fait chaudière. || 4° Partie du four à chaux qui
se trouve au-dessus du cendrier. || Vase de fonte
peu profond rempli de feu chez les argenteurs. |j En
termes de manufacture de laine, le pied de la chau-
dière , les drogues préparatoires et les drogues colo-
rantes. Charger la chaudière, y mettre les ingré-
dients nécessaires. || 5° Terme de blason. Meuble qui,
surtout en Espagne et en Portugal, est une preuve
de grande noblesse.
— HIST. xii° s. Miex vos venist les hastes à tor-
ner, Et le broet des chaudières humer, Bat. d'Ales-
chans, Y. 4031. Moab est caldere de la meie espé-
rance, Liber psalm. p. H07. || XIII" s. Nus ne puet à
Paris mètre en oevre laine ne file taint en noir de
chaudière, se il n'i a autre coleur desus.... liv. des
met. ( 19. Qui dont veïst cel asne ocire et destren-
chier, Et mètre en la caudiere et sor le grant bra-
sier, Ch. d'Aut. vu, 809. [11 voit] Ces cuisines fu-
mer, ces caudieres bolir, Ces somiers vers la mer
et aler et venir, ID. V, 444. Jà ne iert [sera] si
haushom, si je l'ai en baillie [en mon pouvoir],
Qu'il ne soit ars au feu ou chaudeire bouillie, Pa-
rise la duchesse, dans DU CANGE, caldaria. ||xve s.
Messire Jean d'Aubrecicourt regarda les armes
quelles le chevalier les portoit.... et me dit depuis
que le champ estoit d'argent à une endenture de
gueules à deux chaudières de sable, FROISS. H, ni,
39. || xvic s. Et desjeunions luy et moy tous les ma-
tins de potage de soupe chaudière, PARÉ, IX, (4.
— ÉTYM. Picard caudiere; provenç. caudiera; es-
pagn. caldera; portug. caldeira; ital. caldaja; du
latin caldaria, de caldus, pour calidus, chaud.
f CHAUDRÊE (chô-drée), s. f. Quantité de soie
à teindre en noir à la fois.
t CHAUDRERIE (chô-dre-rie), s. f. Voy. CHAU-
DERIE.
f CHAUDRET (chô-drè), s. m. Voy. CHADDERET.
t CHAUDRETTE (chô-drè-f), s. f. Terme de pê-
che. Voy. CAUDRETTE.
CHAUDRON (chô-dron),s. m. || i° Petite chaudière
pour les usages de la cuisine. Faites bouillir cela
dans un chaudron. C'est en .frappant des chaudrons
qu'on rappelle les essaims fugitifs des abeilles,
BUFF. De l'orne. Les trois sorcières [dans Macbeth]
arrivent au milieu des éclairs et du tonnerre, avec
un grand chaudron dans lequel elles font bouillir
des herbes, VOLTAIRE, Lellr. Duclos, 25 déc. 1761.
Il 2° Terme de marine. Calotte de plomb qui garan-
tit la pompe des ordures delà cale. || Calotte de cui-
vre clouée sur les habitacles au-dessus des lampes.
(| 3° Terme de mépris. Mauvais instrument à cordes
qui sonne comme un chaudron frappé. Ce piano
CHA
579
n'est qu'un chaudron. C'est un chaudron que votre
guitare. || 4° Partie où l'on met les parfums, dans
une cassolette. || 5° Espèce de baquet ou tonneau
coupé pour mettre tremper les boyaux. || Proverbe.
Le chaudron machure la poêle, c'est-à-dire un voi-
sin diffame son voisin.
— SYN. CHAUDRON, BASSINE (ustensiles de cui-
sine). La bassine est moins haute de bord ; elle a
deux poignées, tandis que le chaudron a une anse
mobile qui permet de le suspendre.
— HIST. xme s. Mort l'abat en un chauderon; Or .
n'ifaut il, se poivre non, BARB. Fabliaux, t. iv, p. 93.
Il xive s. Chaudières, chauderons et maint bon lit
paré, Guescl. (9517. |] xvie s. Si d'advenlure il ren-
contrait gens aussi fols que luy, et, comme dit lo
proverbe, couvercle digne du chaudron, RAB. Garg. 1,
Prologue. Deux chauderons d'argent blanc, à met-
tre polaige, LABORDE, Émaux, 209:
—.ÉTYM. Dérivé de chaudière ou chaudère;l'an-
cienne orthographe étant chauderon. Picard, eau-
dron, keudron; espagn. calderon; ital. calderone.
CHAUDRONNÉE (chô-dro-née), s. f. Ce que con-
tient un chaudron.
— ÉTYM. Chaudron; picard, eouedronnée; wal-
lon, gadronâic.
CHAUDRONNERIE (chô-dro-ne-rie), s. f. L'art,
le commerce, la marchandise du chaudronnier.
— ÉTYM. Chaudronnier.
CHAUDRONNIER, 1ÈRE (chô-dro-nié, niè-r'), s.
m. et f. Celui, celle qui fait ou qui vend les divers
ustensiles de cuisine en cuivre, particulièrement
les vases, chaudrons, bassines, casseroles, etc.
Il Adj. Maître , garçon, apprenti chaudronnier.
ij Chaudronnier planeur, celui qui ne fait que pla-
ner, polir et brunir des planches de cuivre pour la
gravure.
— HIST. xive s. X Jehan de Richebourt, chaude-
ronnier, pour un long coffre de boys ferré par de-
dans, tout au long et par dehors, DE I.ABORDE,
'Émaux, p. 202.
— ÉTYM. Chaudron; picard, keudriet, keudron-
gner.
CHAUFFAGE (chô-fa-j'), s. m. Action de chauffer ;
manière de tirer le meilleur parti possible d'un com-
bustible pour l'élévation de la température des en-
ceintes closes. Méthode de chauffage. Bois de chauf-
fage. J'ai payé vingt francs pour le chauffage.
Le stère est l'uni té pour lé bois de chauffage. || Droit
de chauffage, droit de prendre du bois dans une fo-
rêt pour son usage. || Terme de marine et de che-
min de fer. Action de chauffer un navire à vapeur,
une locomotive.
— ÉTYM. Chauffer.
CHAUFFE (chô-f), s.f. || 1" Terme de métallurgie.
Action de chauffer. Donner une chauffe. || Terme de
fondeur. Le fourneau où brûle le combustible em-
ployé à la fonte des pièces. || 2° Surface de chauffe, la
partie d'un appareil que l'on doit chauffer. || 3° Opé-
ration entière de la distillation. || 4° Temps employé
au chauffage d'un appareil.
— ÉTYM. Voy. CHAUFFER.
(.CHAUFFÉ, ÉE (chô-fé, fée), part, passé.
Rendu chaud. Une pièce chauffée par un poêle. Du
fer chauffé à blanc.
| 2. CHAUFFÉ (chô-fé), s. m. Espace où le fon-
deur allume le feu, sous le fourneau qui contient le
métal à fondre.
f CHAUFFE-ASSIETTES (chô-fa-siè-f), s. m.
Ce qui sert à chauffer et à tenir chaudes les assiettes.
Il Au plur. Des chauffe-assiettes.
f CHAUFFE- CHEMISE (chô-fe-che-mi-z'), s. m.
Espèce de panier d'osier, sous lequel on met un -ré-
chaud qui échauffe le linge étendu sur ce panier.
Il Au plur. Des chauffe - chemise ou chauffe-che-
mises.
CHAUFFE - CIRE (chô-fe-si-r'), s. m. Officier de
chancellerie qui avait la charge de chauffer la cire
pour sceller. Son chauffe-cire [du garde des sceaux]
et sa boutique étaient dans une chambre à part,
ST-SIM. 513, 38. Il Au,plur. Des chauffe-cire.
t CHAUFFE-DOUBLE (chô-fe-dou-bl'), s. f. Cuis-
son de l'eau-de-vie seconde avec de nouveau vin.
Il Au plur. Des chauffes-doubles.
t CHAUFFE-LINGE (chô-fe-lin-j'), ,T. m. Syno-
nyme de chauffe-chemise. || Au plur. Des chauffe-
linge.
t CHAUFFE-LIT (chô-fe-li) , s. m. Ustensile qui
sert à chauffer le lit. On dit plutôt bassinoire. || Au
plur. Des chauffe-lit ou chauffe-lits.
t CHAUFFE-PIEDS (chô-fe-pié), s. m. Chauffe-
rette, y Au plur. Des chauffe-pieds.
CHAUFFER (chô-fé), v. a. || 1» Rendre chaud.
Chauffer de l'eau. Chauffer le four. Chauffer au
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