Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
482
CAQ
CAPUCINE (ka-pu-si-n') ,s.f. 111° Terme de botani-
que. Plante potagère et d'ornement, originaire du Pé-
rou et dont il y a deux espèces : la oapucine à feuilles
larges (tropseolum majus, L.), et la capucine à
petites feuilles (tropxolum minus, L.). || La fleur
même. Une salade garnie de capucines. La fleur ca-
pucine brode de ses chiffres de pourpre les murs
sacrés, OHATEAUBR. Génie, m, v, a. || Câpres capu-
cines, boutons à fleurs de la capucine confits au vi-
naigre. || Couleur capucine, couleur aurore foncé
comme cette fleur. || La capucine tubéreuse (tropxo-
lum tvberasum, L.) fournit une belle fécule, abon-
dante et alimentaire, || 2° Terme d'arquebusier. An-
neau de métal qui relie le canon et le bois d'une
arme à feu, ainsi dit par assimilation avec la forme
de la fleur de la capucine, La première capucine est
la ptus voisine de là crosse; la deuxième porte aussi
le nom de grenadière, et la troisième est appelée
embouchoir parce qu'elle reçoit d'abord l'extrémité
de la baguette. || Fig. Dans le langage trivial des
soldats. Enfoncé jusqu'à la première capucine, qui a
une déception complète. || 3'Terme de poterie. Petite
écuelle de terre munie d'une queue. || 4° Crayon
de plombagine. || 5° Terme de maçon. Petit entable-
ment composé d'un talon et d'un larmier. || 6° Terme
de marine. Courbe qui lie l'éperon avec l'étrave.
Courbe de soutien d'un vieux navire.
— ÉTYM. Capucin, à cause que la plante a ses
fleurs en forme de capuchon.
t CAPUCINERIE (ka-pu-si-ne-rie), s. f. Terme
familier. Action de se faire capuoin. Il est vrai je
suis capucin. ...Dès que monsieur l'abbé Terrai A su
ma capucinerïe, De mes biens il m'a délivré; Que
servent-ils dans l'autre vie? VOLT. Stances, 22.
— ÉTYM. Capucin.
CAPUCDXIÈRÈ (ka-pu-si-niè-r'), s. f. Familière-
ment et par dénigrement, maison de capucins. || Fig.
Maison, établissement où domine une dévotion
étroite.
— ÉTYM. Capucin.
fCAPULOÏDE (ka-pu-lo-i-d'), adj. Terme d'his-
toire naturelle. Qui est en forme de tasse.
—^ÊTYM. Capula, sorte de tasse, eteîSoç, forme.
CAPUTVMORTUUM (ka-put'-mor-tu-om'), s. m.
Terme de chimie ancienne. Résidu dont on ne peut
plus rien tirer. || Fig. et par dénigrement, valeur
réelle, reste définitif de travaux, d'efforts, de com-
binaisons , de théories, ete. qui promettaient monts
et merveilles 1, et qui ont avorte en grande partie.
Il Au plur. Des caput-mortuum.
— ÉTYM. Caput, tête (voy; CHEF), et mortuum,
mort : tête morte, c'est-à-dire résidu dont les an-
ciens chimistes ne pouvaient plus rien extraire,
ayant tiré par la'distillation divers éléments, soufre,
sel, mercure, esprit, qu'ils nommaient de noms bi-
zarres.
f CAPVIRADE (kap-vi-ra-d'), s. f. Terme d'agri-
culture usité dans le Midi. Extrémité d'un champ
où tournent les boeufs et qu'on laboure perpendicu-
lairement aux raies.
— ÉTYM. Cap, bout (voy. CAP) , et virer. &
CAQUAGE (ka-ka-j'), s. m. Action de caquer les
harengs. || Action de mettre de la poudre ou du sal-
pêtre en tonneaux.
-~ REM. L'Académie devrait écrire cacage ; car les
autres verbes en quer qui forment des substantifs
en âge, ont c au substantif: blocage, de bloquer;
parcage, de parquer.
— ÉTYM. Caquer.
CAQUE (ka-k'), s. f. || 1° Espèce de barrique où l'on
met les harengs salés. || Rangés, serrés comme ha-
rengs en caque, très-serrés. || 2° Fourneau pour fon-
dre là cire. || 3° Tonneau de bois contenant le suif
fondu pour la chandelle moulée. || 4° Baril à poudre
nu à salpêtre. || Proverbe. La caque sent toujours le
hareng, c'est-à-dire on se ressent toujours de ses
habitudes, de tout ce qui constitue la vie anté-
rieure ; se dit aussi de ceux qui passent d'une posi-
tion inférieure à une position plus élevée.
— HIST. HV s. Tonnel de caqueharenc, nu CANGE,
caquus. Ung Gaquin de cervoise, ID. ib. || XVe s.
.... Réservé neuf veuglaires, deux cacques de pou-
dre , vingt-*t-trois.arbalestes et neuf coffres de traits,
MONSTR. 11, <2. Car chascun jour, à force d'engins,
ietoient en la forteresse plus de cent cacques plains
des ordures de la ville, Boucicaut, ni, 8. || xvi's. 11
fut emporté d'un caque ou deux de poudre, estant
couché au lit de sa femme, CASTELNAB, ^8. Le
feu s'y mit si furieusement que les esclas des caques
allèrent tuer des hommes outre la rivière, D'AUBIG.
' Eist. 1, 292. Le feu s'estantmis dans une caque de
poudre, m. tb. n, 209.
— ÊTYM. Caquer,
CAQ
CAQTJÉ, ÉE (ka-ké, kée), part, passé. Des ha-
rengs caques.
CAQUER (ka-ké), v. a. || i° Préparer le poisson,
c'est-à-dire lui ôter les ouïes pour le mettre en
caque. Il Mettre le poisson en caque. || 2° Mettre la
poudre ou le salpêtre en barils.
— HIST. xrv" s. Hareng quaque soit mis en eaue
fresche, Sénagier, n, 5.
— ÉTYM. Holland. kaaken, ôter les ouïes, de
kaaken, ouïes, mâchoire, puis mettre en tonneau;
d'où coque le tonneau lui-même. C'est ainsi que un
mot signifiant mâchoire en est venu à signifier
tonneau.
t CAQUEROLLE (ka-ke-ro-1') , s. f. Casserolle
de cuivre à trois pieds et à manche,
f CAQUESANGUE (ka-ke-san-gh') ,s.f. Dyssenterie.
— HIST. xvT s. Le flux des dysenteries et caque-
sangues, PARÉ , xxni, 30. Il y a un accident de
peste, appelé caquesange, qui est un flux de ventre
qui ulcère et corrode les intestins, n>. xxiv, 30.
— ÉTYM. Ital. cacasangue, de cacare, aller à la
selle, ef sangue, sang.
CAQUET (ka-kè; le f ne se lie pas dans la con-
versation ; au pluriel l's se lie : des ka-kè-z insi-
pides; caquets rime avec traits, procès, jamais,
paix), s. m. || 1° Au propre, le cri de la poule qui
pond. Il 2° Fig. Babil haut et bruyant, et aussi ba-
bil de jactance. C'est un ignorant, un poltron, qui
n'a que du caquet.... Si j'eusse étudié.... Une cor-
nette au col, debout dans un parquet, X tort et à
travers je vendrais mon caquet [d'avocat], RÉGNIER,
Sat. iv. Enfin, comme en caquet ce vieux sexe four-
mille, ID. Sot. xiii. Etourdi du caquet, je feignais
de le croire, ID. Sat. xi. Quel caquet est le vôtre !
MOL. Tart. n, 4. Vous avez le caquet bien affilé,
ID. Bourg, g. ni, s. Il me divertit avec sa voix, et
tu m'étourdis avec ton caquet, ID. Princ. d'Él.
2° intermède, scène 1. L'ourse va trouver sa voisine
la corneille, qui faisait un grand bruit par son ca-
quet sous un arbre, FÊN. XIX, 43. Le grand caquet
vient de la prétention à l'esprit, J. 3. ROUSS. Ém. iv.
Je devrais me contraindre Jusques à m'éclaircir de
ce que je dois craindre, ï pousser jusqu'au bout
son caquet indiscret, MOL. ÊC. des F. 1, 7. Enfin,
mon étourdi n'aura pas lieu d'en rire ; Par son trop
de caquet il a ce qu'il lui faut, ID. ib. m, 8. J'ai bien
peur que ceci n'approche fort de leur style [des
mauvais poètes] et que vous n'y reconnaissiez plutôt
le caquet importun des pies que l'agréable facilité
des muses, RAC. Lett. n, à La Fontaine Vous
vouler que je trouve parfait Un petit suffisant qui
n'a que du caquet, GRESSET, le Méchant,, iv, 6.
|| Avoir du caquet, se montrer parleur et fier. M. de
Grignan a bien du caquet, SÉV. no. || Rabattre le
caquet, rabaisser le caquet, faire tomber la jac-
tance. Un lion en passant rabattit leur caquet, LA
FONT. Fabl. m, i 0. Je vous assure que cela rabaisse le
caquet, SÉV. 5. || Caquet bon bec, personne bavarde
et médisante. C'est le nom de la pie dans La Fon-
taine. Caquet bon bec [la pie] alors de jaser au plus
dru, Fabl. xu, H. On assure que cette expression
est de la création de La Fontaine. || 3° Au •plur.
Propos futiles ou malins. Provoquer, redouter, faire
taire les caquets. A tous les sots caquets n'ayons
donc nul égard, MOL. Tart. 1, 1. Mille caquets di-
vers s'y font en moins de rien, ID. ib. Une petite
ville, d'où l'on a banni les caquets, LA BRUT. B.
Croyez-moi, beautés monarchiques, Le mot vertu
dans vos caquets, Ressemble aux grands noms his-
toriques, Que devant vous crie un laquais, BÉRANG.
Vertu deL. || 4°Le caquet de l'accouchée, conversa-
tion des femmes qui visitent une nouvelle accouchée.
— HIST. xve s. Puis, sans faire plus long quaquet,
Les voulut tout incontinent Remettre dedans le ba-
quet, VILLON, i™ Repue. Comment ils eurent des
trippes. || xvie s. Et fay que devant mon prince Dé-
sormais plus ne me pince Le caquet des envieux,
RONSARD, Odes, v, B. Cecy surpasse toute bassesse
de coeur, en personnes de tel reng, d'avoir voulu
tirer quelque principale gloire du caquet et de la
parlerie [de ce qu'on dirait d'eux], MONT, I, 287.
Par où il bridoit les occultes caquets des mocqueurs,
et esmoussoit la pointe de ce reproche, ID. ni, 48.
Je lui ahas son cacquet, PALSGR. p. 414. Si vous pou-
viez , ô heureux perroquet , Ma volonté et mon
affection Bien déclarer par vostre bon cacquet ! Si vous
pouviez dire ma passion 1 Vers de don Carlos, fils
de Philippe II, dans Elisabeth de Valois, par
M* WALKER-FREER. Adieu les plaisirs des champs;
Plus à l'abri de l'ombrage Des oyselets aux doux
chants On n'oit le caquet ramage, BAÏF, OEuvres,
p. 76, dans LACDENE.
— ÊTYM. Voy. Caqueter.
CAQ
CAQUETAGE (ka-ke-ia-j"), s. m. Action de caque-
ter et caquets. C'était un caquetage perpétuel. Je ne
fais pas attention aux caquetages. Maïs bientôt un
jeune seigneur M'enlève à leur doux caquetage,
BÉRANG. Cinq étages.
— ÉTYM. Caqueter.
CAQUETE (ka-kè-te), s. f. Baquet où les haren-
gères mettent des carpes.
— ÉTYM. Diminutif de caque. Il devrait s'écrire
caquette, puisque c'est l'orthographe des diminutifs '
en ette.
CAQUETER ( ka-ke-té. L'Académie ne conjugue
pas ce verbe que l'on conjuguera à volonté : je ca-
quette ou je caqueté; je caquetterai ou je caquè-
terai ; je caquetterais ou je caquèterais; caquette ou
caqueté. Ce verbe est très-mal conjugué par certaines
personnes qui prononcent je cakte et non je ka-
kète, je kakterai, etnon jekakèterai), v. n. || 1° Au
propre se dit du cri de la poule qui pond ou a pondu.
Il 2° Par extension et familièrement, se dit du babil
dans la chambre d'une accouchée, du babil des per-
roquets et de tout babil futile ou médisant Dis-
court de sa vertu, en caquette tout haut, RÉGNIEB,
Sat. vu. Assez de tes amours m'a caqueté la fable,
ID. Élég. iv. Il caquette comme une accouchée,
SÉV. 308. Vous avez caqueté dès le troisième jour
de votre accouchement, ID. 408. De telles gens il est
beaucoup Qui prendraient Vaugirardpour.Rome, Et
qui, caquetant au plus dru, Parlent de tout et n'ont
rien vu, LA FONT. Fabl. rv, 7.
— HIST. xv* s. Il dient qu'il eschaperont; Lonc
temps approphetizié l'ont: Encore seront racheté,
Et pour ce ont tant quaqueté, Myst. Nat. de J.-C.
Car est oeuvre de femme de caqueter moult, GHASTEL.
Vérité" mal prise. ... Il vient, il caquette, COQUIL-
LART, Honol. de la botte de foin. || xvi* s. Tel ca-
quette des autres, qui, s'il y estoit, se trouveroit
bien empesché, MONTLUC, SIém. t. 1, p. J89, dans
LACURNE. Us caquettent comme cicongnes, ils coque-
liquent comme les coqs, PARÉ, Animaux, 25. Je ne
veux oublier le coqueter des coqs et poules; qui est
le langage dont ils nous rompent la tête quand ils
s'entrefont l'amour, et dont nous avons formé, par
une belle métaphore, caqueter, lorsque quelques
babillards nous repaissent de paroles vaines; et de
là mesme, les medisans ont appelé le caquet des
femmes, mesme que l'on appelle une femme co-
quette qui parle beaucoup sans sujet, PASQ. Uech.
vm, 6. Il me fâche de vous ouyr caquetter ainsi hors
de saison, PALSGR. p. 430.
— ÉTYM. Malgré le dire dé Pasquier, il est diffi-
cile de passer de coquet à caquet; ce changement
de l'o en a, possible en soi, n'étant pas justifié ici
par l'historique, qui n'a jamais que la forme en a.
Jusqu'à plus ample informé, il ne faut voir dans
ce mot qu'une onomatopée.
CAQUETERIE (ka-kè-te-rie), s. /. Action de ca-
queter; caquets. Une caqueterie, des caqueteries
sans fin.
— REM. L'Académie écrit caqueterie par un seul
t et coquetterie par deux; il serait bon de mettre
de l'uniformité et de conformer l'orthographe à la
règle qui ne veut pas deux muettes de suite.
—ÉTYM. Caqueter.
CAQUETEUR, EUSE (ka-ke-teur, teû-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui caquette et babille beaucoup.
— HIST. xve s. Aussi sont bonnes câquetieres
Allemandes et Pruciennes, VILLON, Bail, des fem.
de Paris. ||xvie s. La science est caqueteresse, en-
vieuse de se monstrer, CHARRON, Sagesse, p. 630,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Caqueter.
f CAQUETOIRE (ka-ke-toi-r'), s. f. \\ 1° Chaise
basse à dos très-élevé et sans bras. C'est ce que
nous nommons maintenant causeuse. || 2° Bâton
placé au milieu des mancherons de la charrue.
— HIST. xvie s. Il n'y a.pas d'apparence que les
femmes aient alors le bec gelé ; pour le moins, j'en
repon pour celles de Paris, qui ne se sont tenu d'a-
peler des caquetoires leurs sièges, H. EST. Apol.
d'Hérod. p. 64, dans LAGURNE.
— ÉTYM. Caqueter.
CAQUEUR, EUSE (ka-keur, keù-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui caque les harengs. || S. m. Un ca-
queur, couteau à l'usage des caqueurs de harengs.
— ÉTYM. Caquer.
t CAQUEUX, EUSE (ka-keù, eû-z'), s. m. et f.
Race misérable de Bretagne avec laquelle le reste
de la population ne contractait pas d'alliance. Les ca-
queux sont dits aussi cacous et caquins.
— ÉTYM. Bas-lat. cacosus, caqueux.
t CAQUILLTER (ka-ki-lié), s, JW.Terme de botani-
que. Voy. CAKILE.
CAQ
CAPUCINE (ka-pu-si-n') ,s.f. 111° Terme de botani-
que. Plante potagère et d'ornement, originaire du Pé-
rou et dont il y a deux espèces : la oapucine à feuilles
larges (tropseolum majus, L.), et la capucine à
petites feuilles (tropxolum minus, L.). || La fleur
même. Une salade garnie de capucines. La fleur ca-
pucine brode de ses chiffres de pourpre les murs
sacrés, OHATEAUBR. Génie, m, v, a. || Câpres capu-
cines, boutons à fleurs de la capucine confits au vi-
naigre. || Couleur capucine, couleur aurore foncé
comme cette fleur. || La capucine tubéreuse (tropxo-
lum tvberasum, L.) fournit une belle fécule, abon-
dante et alimentaire, || 2° Terme d'arquebusier. An-
neau de métal qui relie le canon et le bois d'une
arme à feu, ainsi dit par assimilation avec la forme
de la fleur de la capucine, La première capucine est
la ptus voisine de là crosse; la deuxième porte aussi
le nom de grenadière, et la troisième est appelée
embouchoir parce qu'elle reçoit d'abord l'extrémité
de la baguette. || Fig. Dans le langage trivial des
soldats. Enfoncé jusqu'à la première capucine, qui a
une déception complète. || 3'Terme de poterie. Petite
écuelle de terre munie d'une queue. || 4° Crayon
de plombagine. || 5° Terme de maçon. Petit entable-
ment composé d'un talon et d'un larmier. || 6° Terme
de marine. Courbe qui lie l'éperon avec l'étrave.
Courbe de soutien d'un vieux navire.
— ÉTYM. Capucin, à cause que la plante a ses
fleurs en forme de capuchon.
t CAPUCINERIE (ka-pu-si-ne-rie), s. f. Terme
familier. Action de se faire capuoin. Il est vrai je
suis capucin. ...Dès que monsieur l'abbé Terrai A su
ma capucinerïe, De mes biens il m'a délivré; Que
servent-ils dans l'autre vie? VOLT. Stances, 22.
— ÉTYM. Capucin.
CAPUCDXIÈRÈ (ka-pu-si-niè-r'), s. f. Familière-
ment et par dénigrement, maison de capucins. || Fig.
Maison, établissement où domine une dévotion
étroite.
— ÉTYM. Capucin.
fCAPULOÏDE (ka-pu-lo-i-d'), adj. Terme d'his-
toire naturelle. Qui est en forme de tasse.
—^ÊTYM. Capula, sorte de tasse, eteîSoç, forme.
CAPUTVMORTUUM (ka-put'-mor-tu-om'), s. m.
Terme de chimie ancienne. Résidu dont on ne peut
plus rien tirer. || Fig. et par dénigrement, valeur
réelle, reste définitif de travaux, d'efforts, de com-
binaisons , de théories, ete. qui promettaient monts
et merveilles 1, et qui ont avorte en grande partie.
Il Au plur. Des caput-mortuum.
— ÉTYM. Caput, tête (voy; CHEF), et mortuum,
mort : tête morte, c'est-à-dire résidu dont les an-
ciens chimistes ne pouvaient plus rien extraire,
ayant tiré par la'distillation divers éléments, soufre,
sel, mercure, esprit, qu'ils nommaient de noms bi-
zarres.
f CAPVIRADE (kap-vi-ra-d'), s. f. Terme d'agri-
culture usité dans le Midi. Extrémité d'un champ
où tournent les boeufs et qu'on laboure perpendicu-
lairement aux raies.
— ÉTYM. Cap, bout (voy. CAP) , et virer. &
CAQUAGE (ka-ka-j'), s. m. Action de caquer les
harengs. || Action de mettre de la poudre ou du sal-
pêtre en tonneaux.
-~ REM. L'Académie devrait écrire cacage ; car les
autres verbes en quer qui forment des substantifs
en âge, ont c au substantif: blocage, de bloquer;
parcage, de parquer.
— ÉTYM. Caquer.
CAQUE (ka-k'), s. f. || 1° Espèce de barrique où l'on
met les harengs salés. || Rangés, serrés comme ha-
rengs en caque, très-serrés. || 2° Fourneau pour fon-
dre là cire. || 3° Tonneau de bois contenant le suif
fondu pour la chandelle moulée. || 4° Baril à poudre
nu à salpêtre. || Proverbe. La caque sent toujours le
hareng, c'est-à-dire on se ressent toujours de ses
habitudes, de tout ce qui constitue la vie anté-
rieure ; se dit aussi de ceux qui passent d'une posi-
tion inférieure à une position plus élevée.
— HIST. HV s. Tonnel de caqueharenc, nu CANGE,
caquus. Ung Gaquin de cervoise, ID. ib. || XVe s.
.... Réservé neuf veuglaires, deux cacques de pou-
dre , vingt-*t-trois.arbalestes et neuf coffres de traits,
MONSTR. 11, <2. Car chascun jour, à force d'engins,
ietoient en la forteresse plus de cent cacques plains
des ordures de la ville, Boucicaut, ni, 8. || xvi's. 11
fut emporté d'un caque ou deux de poudre, estant
couché au lit de sa femme, CASTELNAB, ^8. Le
feu s'y mit si furieusement que les esclas des caques
allèrent tuer des hommes outre la rivière, D'AUBIG.
' Eist. 1, 292. Le feu s'estantmis dans une caque de
poudre, m. tb. n, 209.
— ÊTYM. Caquer,
CAQ
CAQTJÉ, ÉE (ka-ké, kée), part, passé. Des ha-
rengs caques.
CAQUER (ka-ké), v. a. || i° Préparer le poisson,
c'est-à-dire lui ôter les ouïes pour le mettre en
caque. Il Mettre le poisson en caque. || 2° Mettre la
poudre ou le salpêtre en barils.
— HIST. xrv" s. Hareng quaque soit mis en eaue
fresche, Sénagier, n, 5.
— ÉTYM. Holland. kaaken, ôter les ouïes, de
kaaken, ouïes, mâchoire, puis mettre en tonneau;
d'où coque le tonneau lui-même. C'est ainsi que un
mot signifiant mâchoire en est venu à signifier
tonneau.
t CAQUEROLLE (ka-ke-ro-1') , s. f. Casserolle
de cuivre à trois pieds et à manche,
f CAQUESANGUE (ka-ke-san-gh') ,s.f. Dyssenterie.
— HIST. xvT s. Le flux des dysenteries et caque-
sangues, PARÉ , xxni, 30. Il y a un accident de
peste, appelé caquesange, qui est un flux de ventre
qui ulcère et corrode les intestins, n>. xxiv, 30.
— ÉTYM. Ital. cacasangue, de cacare, aller à la
selle, ef sangue, sang.
CAQUET (ka-kè; le f ne se lie pas dans la con-
versation ; au pluriel l's se lie : des ka-kè-z insi-
pides; caquets rime avec traits, procès, jamais,
paix), s. m. || 1° Au propre, le cri de la poule qui
pond. Il 2° Fig. Babil haut et bruyant, et aussi ba-
bil de jactance. C'est un ignorant, un poltron, qui
n'a que du caquet.... Si j'eusse étudié.... Une cor-
nette au col, debout dans un parquet, X tort et à
travers je vendrais mon caquet [d'avocat], RÉGNIER,
Sat. iv. Enfin, comme en caquet ce vieux sexe four-
mille, ID. Sot. xiii. Etourdi du caquet, je feignais
de le croire, ID. Sat. xi. Quel caquet est le vôtre !
MOL. Tart. n, 4. Vous avez le caquet bien affilé,
ID. Bourg, g. ni, s. Il me divertit avec sa voix, et
tu m'étourdis avec ton caquet, ID. Princ. d'Él.
2° intermède, scène 1. L'ourse va trouver sa voisine
la corneille, qui faisait un grand bruit par son ca-
quet sous un arbre, FÊN. XIX, 43. Le grand caquet
vient de la prétention à l'esprit, J. 3. ROUSS. Ém. iv.
Je devrais me contraindre Jusques à m'éclaircir de
ce que je dois craindre, ï pousser jusqu'au bout
son caquet indiscret, MOL. ÊC. des F. 1, 7. Enfin,
mon étourdi n'aura pas lieu d'en rire ; Par son trop
de caquet il a ce qu'il lui faut, ID. ib. m, 8. J'ai bien
peur que ceci n'approche fort de leur style [des
mauvais poètes] et que vous n'y reconnaissiez plutôt
le caquet importun des pies que l'agréable facilité
des muses, RAC. Lett. n, à La Fontaine Vous
vouler que je trouve parfait Un petit suffisant qui
n'a que du caquet, GRESSET, le Méchant,, iv, 6.
|| Avoir du caquet, se montrer parleur et fier. M. de
Grignan a bien du caquet, SÉV. no. || Rabattre le
caquet, rabaisser le caquet, faire tomber la jac-
tance. Un lion en passant rabattit leur caquet, LA
FONT. Fabl. m, i 0. Je vous assure que cela rabaisse le
caquet, SÉV. 5. || Caquet bon bec, personne bavarde
et médisante. C'est le nom de la pie dans La Fon-
taine. Caquet bon bec [la pie] alors de jaser au plus
dru, Fabl. xu, H. On assure que cette expression
est de la création de La Fontaine. || 3° Au •plur.
Propos futiles ou malins. Provoquer, redouter, faire
taire les caquets. A tous les sots caquets n'ayons
donc nul égard, MOL. Tart. 1, 1. Mille caquets di-
vers s'y font en moins de rien, ID. ib. Une petite
ville, d'où l'on a banni les caquets, LA BRUT. B.
Croyez-moi, beautés monarchiques, Le mot vertu
dans vos caquets, Ressemble aux grands noms his-
toriques, Que devant vous crie un laquais, BÉRANG.
Vertu deL. || 4°Le caquet de l'accouchée, conversa-
tion des femmes qui visitent une nouvelle accouchée.
— HIST. xve s. Puis, sans faire plus long quaquet,
Les voulut tout incontinent Remettre dedans le ba-
quet, VILLON, i™ Repue. Comment ils eurent des
trippes. || xvie s. Et fay que devant mon prince Dé-
sormais plus ne me pince Le caquet des envieux,
RONSARD, Odes, v, B. Cecy surpasse toute bassesse
de coeur, en personnes de tel reng, d'avoir voulu
tirer quelque principale gloire du caquet et de la
parlerie [de ce qu'on dirait d'eux], MONT, I, 287.
Par où il bridoit les occultes caquets des mocqueurs,
et esmoussoit la pointe de ce reproche, ID. ni, 48.
Je lui ahas son cacquet, PALSGR. p. 414. Si vous pou-
viez , ô heureux perroquet , Ma volonté et mon
affection Bien déclarer par vostre bon cacquet ! Si vous
pouviez dire ma passion 1 Vers de don Carlos, fils
de Philippe II, dans Elisabeth de Valois, par
M* WALKER-FREER. Adieu les plaisirs des champs;
Plus à l'abri de l'ombrage Des oyselets aux doux
chants On n'oit le caquet ramage, BAÏF, OEuvres,
p. 76, dans LACDENE.
— ÊTYM. Voy. Caqueter.
CAQ
CAQUETAGE (ka-ke-ia-j"), s. m. Action de caque-
ter et caquets. C'était un caquetage perpétuel. Je ne
fais pas attention aux caquetages. Maïs bientôt un
jeune seigneur M'enlève à leur doux caquetage,
BÉRANG. Cinq étages.
— ÉTYM. Caqueter.
CAQUETE (ka-kè-te), s. f. Baquet où les haren-
gères mettent des carpes.
— ÉTYM. Diminutif de caque. Il devrait s'écrire
caquette, puisque c'est l'orthographe des diminutifs '
en ette.
CAQUETER ( ka-ke-té. L'Académie ne conjugue
pas ce verbe que l'on conjuguera à volonté : je ca-
quette ou je caqueté; je caquetterai ou je caquè-
terai ; je caquetterais ou je caquèterais; caquette ou
caqueté. Ce verbe est très-mal conjugué par certaines
personnes qui prononcent je cakte et non je ka-
kète, je kakterai, etnon jekakèterai), v. n. || 1° Au
propre se dit du cri de la poule qui pond ou a pondu.
Il 2° Par extension et familièrement, se dit du babil
dans la chambre d'une accouchée, du babil des per-
roquets et de tout babil futile ou médisant Dis-
court de sa vertu, en caquette tout haut, RÉGNIEB,
Sat. vu. Assez de tes amours m'a caqueté la fable,
ID. Élég. iv. Il caquette comme une accouchée,
SÉV. 308. Vous avez caqueté dès le troisième jour
de votre accouchement, ID. 408. De telles gens il est
beaucoup Qui prendraient Vaugirardpour.Rome, Et
qui, caquetant au plus dru, Parlent de tout et n'ont
rien vu, LA FONT. Fabl. rv, 7.
— HIST. xv* s. Il dient qu'il eschaperont; Lonc
temps approphetizié l'ont: Encore seront racheté,
Et pour ce ont tant quaqueté, Myst. Nat. de J.-C.
Car est oeuvre de femme de caqueter moult, GHASTEL.
Vérité" mal prise. ... Il vient, il caquette, COQUIL-
LART, Honol. de la botte de foin. || xvi* s. Tel ca-
quette des autres, qui, s'il y estoit, se trouveroit
bien empesché, MONTLUC, SIém. t. 1, p. J89, dans
LACURNE. Us caquettent comme cicongnes, ils coque-
liquent comme les coqs, PARÉ, Animaux, 25. Je ne
veux oublier le coqueter des coqs et poules; qui est
le langage dont ils nous rompent la tête quand ils
s'entrefont l'amour, et dont nous avons formé, par
une belle métaphore, caqueter, lorsque quelques
babillards nous repaissent de paroles vaines; et de
là mesme, les medisans ont appelé le caquet des
femmes, mesme que l'on appelle une femme co-
quette qui parle beaucoup sans sujet, PASQ. Uech.
vm, 6. Il me fâche de vous ouyr caquetter ainsi hors
de saison, PALSGR. p. 430.
— ÉTYM. Malgré le dire dé Pasquier, il est diffi-
cile de passer de coquet à caquet; ce changement
de l'o en a, possible en soi, n'étant pas justifié ici
par l'historique, qui n'a jamais que la forme en a.
Jusqu'à plus ample informé, il ne faut voir dans
ce mot qu'une onomatopée.
CAQUETERIE (ka-kè-te-rie), s. /. Action de ca-
queter; caquets. Une caqueterie, des caqueteries
sans fin.
— REM. L'Académie écrit caqueterie par un seul
t et coquetterie par deux; il serait bon de mettre
de l'uniformité et de conformer l'orthographe à la
règle qui ne veut pas deux muettes de suite.
—ÉTYM. Caqueter.
CAQUETEUR, EUSE (ka-ke-teur, teû-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui caquette et babille beaucoup.
— HIST. xve s. Aussi sont bonnes câquetieres
Allemandes et Pruciennes, VILLON, Bail, des fem.
de Paris. ||xvie s. La science est caqueteresse, en-
vieuse de se monstrer, CHARRON, Sagesse, p. 630,
dans LACURNE.
— ÉTYM. Caqueter.
f CAQUETOIRE (ka-ke-toi-r'), s. f. \\ 1° Chaise
basse à dos très-élevé et sans bras. C'est ce que
nous nommons maintenant causeuse. || 2° Bâton
placé au milieu des mancherons de la charrue.
— HIST. xvie s. Il n'y a.pas d'apparence que les
femmes aient alors le bec gelé ; pour le moins, j'en
repon pour celles de Paris, qui ne se sont tenu d'a-
peler des caquetoires leurs sièges, H. EST. Apol.
d'Hérod. p. 64, dans LAGURNE.
— ÉTYM. Caqueter.
CAQUEUR, EUSE (ka-keur, keù-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui caque les harengs. || S. m. Un ca-
queur, couteau à l'usage des caqueurs de harengs.
— ÉTYM. Caquer.
t CAQUEUX, EUSE (ka-keù, eû-z'), s. m. et f.
Race misérable de Bretagne avec laquelle le reste
de la population ne contractait pas d'alliance. Les ca-
queux sont dits aussi cacous et caquins.
— ÉTYM. Bas-lat. cacosus, caqueux.
t CAQUILLTER (ka-ki-lié), s, JW.Terme de botani-
que. Voy. CAKILE.
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