4TB
CAP
CAP
CAP
Moeurs, 12t. \\ Fig. N'avoir que la cape et l'épée,
être sans fortune. Et n'ayant pour tout bien que la
cape et l'épée, Toute mon espérance aurait été trem-
pée, BEGNABD, Ménech. n, l. Il Fig. N'avoir que la
cape etl'épée, n'avoir que des dehors, que l'apparence
tlu mérite. Pour le petit marquis, je trouve qu'il n'y a
rien de si mince que sa personne, et ce sont de ces
mérites qui'n'ont que la cape etl'épée, MOL. Mis. v,
4. || Sous cape, en cachette, à la dérobée, en des-
sous. L'espritmalin riait sous cape, LA FONT. Belph.
Ne peut-il pas....Rire sous cape decestours?iD.Otes.
Et vous menez sous cape un train que je hais fort,
-MOL. Tart. It, 1. Io [Mme de Montespan] a été a la
messe, on l'a regardée sous cape, SËV. 333. 11 s'est
justifié de ce qu'avait dit sous cape M. de Lau-
zun, ID. 512. Je riais souvent sous cape de l'em-
barras de mon père et de ma mère, qui fort sou-
vent ne savaient où se mettre, ST-SIM. 50, 99. Rire
sous cape de toutes les sottises du public, VOLT.
Lett. d'Argental, déc. ^60. || 2° Actuellement, dans
quelques provinces, vêtement dont les femmes se
couvrent la tête et les épaules contre le mauvais
temps. Sortir en cape. || 3° En termes de marine, la
cape est la grande voile du grand mat. || Être a la
cape, se mettre, se tenir à la cape, se dit d'un na-
vire qui, la barre sous le vent, et presque à sec de
voiles, présente le côté afin de ne plus faire route.
—HIST. xvie s. Vestu simplement d'une meschante
cappe, AMTOT, Nicias, 34. Après quelques sacrifices
faits, il vest la chappe de pourpre de la déesse Pro-
serpine, ID. Dion,1o. Quelques uns des soudards,
en se mocquant, demandèrent au herault, si, pour
la venue d'une cappette et d'un baston de Lacedav
mone, les Syracusains se sentoient .si fortifiez qu'ils
en deussent avoir les Athéniens en mespris, ID. An-
cras, 34 Celuy qui de plein jour Aux cardinaux
en cappe a veu faire l'amour, DU BELLAY, VI, 34,
verso. Les autres qui parloient aussi de passer les
monts, rioient sous chape, D'AUB. Uist. ni, 14s. Or
je sens que mon lecteur me tire par la cape pour ce
que je n'ai pas assez marqué la rupture des Estats,
ID. Hist. III, 173.
— ÉTYM. Prononciation picarde de chape (voy.
ce mot); bourguig. caippe.
f CAPÉER (ka-pé-é), v. ». Terme de marine. Te-
nir la cape pendant un coup de vent.
— ÉTYM. Cape.
| CAPELADE (l;a-pe-la-d'), s. f. Dans quelques
provinces, hangar au milieu d'une ferme.
f CAPELAGE (ka-pe-la-j'), s. m. Terme de ma-
rine. Action de capeler. || Ensemble des manoeuvres
mortes attachées à une vergue.
1. CAPELAN (ka-pe-lan), s. m. Prêtre pauvre ou
cagot duquel on parle avec mépris.
—mST. xvi" s. Allez sur mule avecques une housse,
Ainsi tousés [tondu] qu'un moine ou eapelan, MAROT,
II, 3G5.
— ÉTYM. îtal. cappeUano, chapelain (voy. ce mot).
2. CAPELAN (ka-pe-lan), s. m. Petit poisson de
mer d'une chair délicate, et dont les pêcheurs de
morue se servent pour appât (gadus minutus et
aussi gadus blennoides). On écrit aussi caplan.
f CAPELANIER (ka-pe-la-nié), s. m. Pêcheur de
capelans. || Marin chargé de semer le eapelan pour
attirer la morue.
— ÉTYM. Capela-n 2.
+ CAPELER (ka-pe-lé), v. a. Terme de marine.
Passer une boucle, un oeillet, une bague dans tout
objet propre à les recevoir, comme le bout d'un
mât, d'une vergue, d'un boute-hors.
CAPELET (ka-pe-lé), s. m. Terme de vétérinaire.
Tumeur mobile, dite aussi passe-campane, qui croît
sur la pointe du jarret du cheval.
— ÉTYM. Prononciation picarde de chapelet; la
tumeur a été ainsi nommée à cause de la bosselure.
CAPELINE (ka-pe-li-n'), s. f: || i° Chapeau orné
de plumes et d'aigrettes que les femmes portaient
en habit de chasse. Elles firent partie d'aller à la
chasse en habit de campagne avec des capelines,
SCARBON, Précaution inutile, dans RICHELET. Là les
dames en capelines Et tenant en main des hous-
sines, PERBAULT, Ép. de la chasse, dans RICHELET.
|! 2* Aujourd'hui, sorte de capote faite en étoffe lé-
gère q>e les femmes portent l'été ; et autre capote
légère, mais chaude, et le plus souvent ouatée, que
les femmes jettent sur leur tête, quand elles sortent
du bal ou du spectacle, pour se défendre du froid.
|| 3° En chirurgie, bandage récurrent qui, par sa
disposition, forme une sorte de coiffe ou de bonnet.
|| 4° Anciennement, armure de tête. On disait autre-
fois : c'est un homme de capeline,. comme on dit
aujourd'hui c'est un homme d'épée.
— fllST.xive s. Armés de jaques, de cotes et de
capelines de fer et de plusieurs autres armeures, DU
CANGE, capellina. || xv° s. Et avoit le duc de Berri
capeline d'acier en la teste et un fermaillet au front
devant moult riche, MONSTBELET, liv. i, chap. 100.
|| xvie s. Puis [l'ange messager] sa perruque divine
Coifa d'une capeline, Prenant sa verge en son poing,
BONS. 632.
— ÉTYM. Bas-lat. capellina, décapa, cape.
f CAPELLINE (ka-pèl-li-n'), s. f. Terme de bla-
son. Genre de morion, de pot ou de casque ouvert.
— ÉTYM. Le même que le précédent.
CAPENDU (ka-pan-du), s. m. Espèce de pomme
rouge.
— HIST. xvie s. Vous mangerez de bonnes poires,
bergamottes, une pomme de court pendu, RABEL.
ni, 13. Pommes de capendu ou carpendu dans Ni-
cot. La Quintinye les appelle de court-pendu.
— ÉTYM. Peut-être le préfixe péjoratif ca.... et
pendu : mal pendu, court pendu.
CAPERON (ka-pe-ron), s. m. Voy. CAPEON.
CAPÉTIEN, ENNE (ka-pé-siin, siè-n'), adj. Qui
appartient à la troisième race des rois de France.
|| Substantivement. Les Capétiens, les rois de la
troisième race.
— ÉTYM. Capet, surnom de Hugues qui détrôna
les Carlovingiens.
t CAPHAR (ka-far), s. m. Impôt qu'on lève en
récompense de la protection qu'on accorde aux
voyageurs ou aux habitanls d'un lieu.
— ÉTYM. Arabe, khafâra, de Ithafara, protéger,
f CAPHARNAtM (ka-far-na-om'), s. m. Lieu qui
renferme beaucoup d'objets entassés confusément.
|| Lieu de désordre et de débauches.
— ÉTYM. Caphamaùm-, ville de Judée mentionnée
dans l'Évangile. C'était une grande ville de com-
merce, et pour cela ce nom a pris le sens vulgaire
de lieu où mille choses sont entassées.
f CAPIÉ, ÊE (ka-pi-é, ée), adj. Terme de miné-
ralogie. Qui a l'apparence du bois piqué.
f CAPILLACÉ, ÉE (ka-pil-la-sé, sée), adj. Terme
didactique. Qui a la finesse des cheveux.
— ÉTYM. Capillaceus, de capillus, cheveu (voy.
CHEVEU).
CAPILLAIRE (ka-pil-lê-r*), adj. || 1° Délié comme
des cheveux. Tube ou tuyau capillaire, tube dont
le conduit intérieur a été comparé à un cheveu.
Une goutte de rosée qui filtre dans les tuyaux ca-
pillaires d'une plante leur présente des milliers de
jets d'eau, EERNARD. DE ST-P. I™ étude. || Terme de
physique. Phénomènes capillaires, phénomènes que
l'on observe quand on plonge, dans un vase conte-
nant un liquide, l'extrémité d'un tube capillaire,
c'est-à-dire dont le diamètre intérieur ne dépasse
pas un millimètre. L'attraction et la répulsion des
petits corps qui nagent à la surface des liquides
sont des phénomènes capillaires que l'on peut sou-
mettre à l'analyse, LAPLACE, Exp.iv, 17. ||Terme
d'anatomie. Vaisseau capillaire ou, substantive-
ment, les capillaires, dernières ramifications vas-
culaires que le sang traverse pour passer des ar-
tères dans les veines, et qui établissent la continuité
entre ces deux ordres de vaisseaux. || 2° S. m. Nom,
dans les pharmacies, du feuillage de plusieurs
espèces de fougères : capillaire commun ou noir
(asplenium adiantum nigrum, L.); capillaire du
Canada (adiantum pedatum, L.) ; capillaire de
Montpellier (adiantum capillus Veneris, L.). Sirop
de capillaire. Les convolvulus, les capillaires d'eau
suspendent devant son nid des draperies de ver-
dure, CHATEAUB. Génie, i, v, 7.
— HIST. xiv* s. Tant que [les veines] soient
capillaires, H.DE MONDEV.f" 22. ||xvr s. Veinesme-
saraïqueset capillaires du foye, PARÉ, XXIV, 22.L'ai-
gremoine, les capillaires, l'herbe robert, ID. XVI,
36. L'eau d'endive, de borrache, de capillaires,
ID. xx. 26.
— ÉTYM. Capillaris, de capillus , cheveu (voy.
ce mot).
t CAPILLAMENT ( ka-pil-la-man ), s. m. Terme
didactique. Petite fibre très-ténue, filamenteuse.
— ÉTYM. Capillamentum, chevelure, de capillus,
cheveu (voy. CHEVEU).
f CAPILLARITÉ (ka-pil-la-ri-té), s. f. Terme de
physique. [| 1° Etat de ce qui a la ténuité d'un
cheveu. || 2° L'ensemble des phénomènes qui se
passent dans le contact des liquides avec lès solides
présentant des espaces très-étroits ou capillaires.
|| Force particulière qui produit ces phénomènes,
et qui ne paraît être qu'une variété de l'adhésion.
— ÉTYM. Capillaris (voy. CAPILLAIRE).
f CAPILLIFOLIË, ÉE (ka-pil-li-fo-li-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a des feuilles capillaires.
— ÉTYM. Capillus, cheveu, et folium, feuille.
t CAPILLINE (ka-pil-li-n'), s. f. Terme de botani-
que. Champignon capilliforme (capillina).
— ÉTYM. Capillus, cheveu.
f CAPILLITIE (ka-pil-li-sie), s. m. Termn de bo
tanique. Tissu de filaments qui enlace les germe
des lycoperdacées.
— ÉTYM. Capillilium, chevelure, de capillus,
cheveu.
CAPILOTADE (ka-pi-lo-ta-d'), s. f. Sorte de
ragoût fait de morceaux de viandes déjà cuites.
|| Fig. et familièrement, mettre en capilotade, acca-
bler de coups ou déchirer, ruiner de réputation.
Le menaçant de mettre ses enfants en capilotade,
HAMiLT. Gramm. io. Si j'entre, en furie, je vous
mettrai tous deux en capilotade ; çà que l'on fasse
trêve à cette heure, Francion, il, 79.
— HIST. xvi 0 s. Cabirotades, longes de veau ,
RABEL. Pant. iv, 69. Vous trouverez qu'il n'y a rien
si fade, entre tous les mets de vostre table, que ce bel.
entretien de son ame, et que son discours et inten-
tions ne valent pas vostre capirotade, MONT, IV,
306.
— ÉTYM. Bourguig. caipirotade; espagn. capiro-
t-ada; ital. cappe'rottato. Quoique Ménage rejette
bien loin l'étymologie de capirote, chaperon en
espagnol, la forme des mots l'appuie fortement;
il n;est pas difficile d'imaginer, quand on se rap-
pelle les dénominations des sauces et des plats, que
celui-ci ait été nommé le plat au chaperon.
f CAPION (ka-pi-on), s. m. Terme de marine
usité seulement dans le Levant. Capion de proue,
étrave ; capion de poupe, êtambqt.
f CAPIOU (ka-pi-ou), s. m. Voy. CABIOU.
CAPISCOL (ka-pi-skol), s. m. Doyen de chapitre,
dans quelques provinces.
— ÉTYM. Espagn. capiscol; bas-lat. capischolus ;
de caput, tête , chef (voy. CAP) , et de schola,
école.
CAPISTRATE (ka-pi-stra-f), adj. Terme de zoo-
logie. Qui est muni d'un encadrement de la face
comparé à une mentonnière.
— ÉTYM. Capistralus, de capistrum, chevêtre..
t CAPISTRATION (ka-pi-stra-sion), s. f. Terme
de chirurgie. Synonyme inusité de phimosis.
— ÉTYM. Capistrare, museler, de capistrum,
chevêtre.
t CAPISTRE (ka-pi-str'), s. m. || 1" Terme de chi-
rurgie. Synonyme inusité du bandage dit chevêtre.
|| 2° Terme de zoologie. La partie de la tête, chez
les oiseaux, qui entoure le bec.
— ÉTYM. Capistrum, muselière (voy. CHEVETBE).
CAPITAINE (ka-pi-tê-n'), s. m. || 1° Chef mili-
taire. C'était un vaillant capitaine, un vieux capi-
taine. Il était plus soldat que capitaine. Et si Fla-
minius en est le capitaine, CORN. Nicom. n, 3.
Joignez à vos vertus celles d'un capitaine, ID. Cid,
i, 7. Ruiter qui est le plus grand capitaine de la
mer, SËV. 138. X la nuit qu'il fallut passer en pré-
sence des ennemis, comme un vigilant capitaine,
il reposa le dernier, BOSS. Louis de Bourbon. Sous
lui se sont formés tant de renommés capitaines que
ses exemples ont élevés aux premiers honneurs mi-
litaires, ID. ib. Il tenait pour maxime qu'un habile
capitaine peut bien être vaincu, mais qu'il ne lui
est pas permis d'être surpris, ID. ib. Leur subtil con-
ducteur [Cromwell] qui, en combattant, en dogma-
tisant, en mêlant mille personnages divers, en faisant
le docteur et le prophète aussi bien que le soldat et
le capitaine, ID. Reine d'Anglet. ||2° Dans un sens
plus spécial, chef d'une compagnie dans un ré-
giment. Capitaine d'infanterie, de cavalerie. || On
nommait capitaine-lieutenant celui qui commandait
une compagnie dont le roi, la reine ou un prince
était censé capitaine; ainsi que le lieutenant-de la
compagnie colonelle d'un régiment. |] Capitaine des
gardes, celui qui commandait une des quatre com-
pagnies des gardes du roi, et capitaine aux gardes,
l'officier qui commandait une compagnie du régi-
ment des gardes françaises. || 3" Celui 'qui com-
mande un bâtiment de mer. Capitaine de vaisseau,
de frégate. Capitaine d'un navire de commerce.
|| Capitaine de pavillon, capitaine du vaisseau-pa-
villon ou vaisseau qui porte le pavillon d'un offi-
cier général. || Capitaine de port, officier préposé au
commandement d'un port. || Capitaine de prise, offi-
cier qu'un bâtiment capteur détache sur un navire
capturé pour le commander. || Capitaine au long
cours, titre du marin qui peut commander pour les
longs voyages les navires marchands de toutes les
grandeurs. || Capitaine d'armes, autrefois officier,
aujourd'hui sous-officier chargé de la police du
bord. || 4° Familièrement. Capitaine renard allait de
compagni e Avec son ami bouc des plus hauts encornés,
CAP
CAP
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Moeurs, 12t. \\ Fig. N'avoir que la cape et l'épée,
être sans fortune. Et n'ayant pour tout bien que la
cape et l'épée, Toute mon espérance aurait été trem-
pée, BEGNABD, Ménech. n, l. Il Fig. N'avoir que la
cape etl'épée, n'avoir que des dehors, que l'apparence
tlu mérite. Pour le petit marquis, je trouve qu'il n'y a
rien de si mince que sa personne, et ce sont de ces
mérites qui'n'ont que la cape etl'épée, MOL. Mis. v,
4. || Sous cape, en cachette, à la dérobée, en des-
sous. L'espritmalin riait sous cape, LA FONT. Belph.
Ne peut-il pas....Rire sous cape decestours?iD.Otes.
Et vous menez sous cape un train que je hais fort,
-MOL. Tart. It, 1. Io [Mme de Montespan] a été a la
messe, on l'a regardée sous cape, SËV. 333. 11 s'est
justifié de ce qu'avait dit sous cape M. de Lau-
zun, ID. 512. Je riais souvent sous cape de l'em-
barras de mon père et de ma mère, qui fort sou-
vent ne savaient où se mettre, ST-SIM. 50, 99. Rire
sous cape de toutes les sottises du public, VOLT.
Lett. d'Argental, déc. ^60. || 2° Actuellement, dans
quelques provinces, vêtement dont les femmes se
couvrent la tête et les épaules contre le mauvais
temps. Sortir en cape. || 3° En termes de marine, la
cape est la grande voile du grand mat. || Être a la
cape, se mettre, se tenir à la cape, se dit d'un na-
vire qui, la barre sous le vent, et presque à sec de
voiles, présente le côté afin de ne plus faire route.
—HIST. xvie s. Vestu simplement d'une meschante
cappe, AMTOT, Nicias, 34. Après quelques sacrifices
faits, il vest la chappe de pourpre de la déesse Pro-
serpine, ID. Dion,1o. Quelques uns des soudards,
en se mocquant, demandèrent au herault, si, pour
la venue d'une cappette et d'un baston de Lacedav
mone, les Syracusains se sentoient .si fortifiez qu'ils
en deussent avoir les Athéniens en mespris, ID. An-
cras, 34 Celuy qui de plein jour Aux cardinaux
en cappe a veu faire l'amour, DU BELLAY, VI, 34,
verso. Les autres qui parloient aussi de passer les
monts, rioient sous chape, D'AUB. Uist. ni, 14s. Or
je sens que mon lecteur me tire par la cape pour ce
que je n'ai pas assez marqué la rupture des Estats,
ID. Hist. III, 173.
— ÉTYM. Prononciation picarde de chape (voy.
ce mot); bourguig. caippe.
f CAPÉER (ka-pé-é), v. ». Terme de marine. Te-
nir la cape pendant un coup de vent.
— ÉTYM. Cape.
| CAPELADE (l;a-pe-la-d'), s. f. Dans quelques
provinces, hangar au milieu d'une ferme.
f CAPELAGE (ka-pe-la-j'), s. m. Terme de ma-
rine. Action de capeler. || Ensemble des manoeuvres
mortes attachées à une vergue.
1. CAPELAN (ka-pe-lan), s. m. Prêtre pauvre ou
cagot duquel on parle avec mépris.
—mST. xvi" s. Allez sur mule avecques une housse,
Ainsi tousés [tondu] qu'un moine ou eapelan, MAROT,
II, 3G5.
— ÉTYM. îtal. cappeUano, chapelain (voy. ce mot).
2. CAPELAN (ka-pe-lan), s. m. Petit poisson de
mer d'une chair délicate, et dont les pêcheurs de
morue se servent pour appât (gadus minutus et
aussi gadus blennoides). On écrit aussi caplan.
f CAPELANIER (ka-pe-la-nié), s. m. Pêcheur de
capelans. || Marin chargé de semer le eapelan pour
attirer la morue.
— ÉTYM. Capela-n 2.
+ CAPELER (ka-pe-lé), v. a. Terme de marine.
Passer une boucle, un oeillet, une bague dans tout
objet propre à les recevoir, comme le bout d'un
mât, d'une vergue, d'un boute-hors.
CAPELET (ka-pe-lé), s. m. Terme de vétérinaire.
Tumeur mobile, dite aussi passe-campane, qui croît
sur la pointe du jarret du cheval.
— ÉTYM. Prononciation picarde de chapelet; la
tumeur a été ainsi nommée à cause de la bosselure.
CAPELINE (ka-pe-li-n'), s. f: || i° Chapeau orné
de plumes et d'aigrettes que les femmes portaient
en habit de chasse. Elles firent partie d'aller à la
chasse en habit de campagne avec des capelines,
SCARBON, Précaution inutile, dans RICHELET. Là les
dames en capelines Et tenant en main des hous-
sines, PERBAULT, Ép. de la chasse, dans RICHELET.
|! 2* Aujourd'hui, sorte de capote faite en étoffe lé-
gère q>e les femmes portent l'été ; et autre capote
légère, mais chaude, et le plus souvent ouatée, que
les femmes jettent sur leur tête, quand elles sortent
du bal ou du spectacle, pour se défendre du froid.
|| 3° En chirurgie, bandage récurrent qui, par sa
disposition, forme une sorte de coiffe ou de bonnet.
|| 4° Anciennement, armure de tête. On disait autre-
fois : c'est un homme de capeline,. comme on dit
aujourd'hui c'est un homme d'épée.
— fllST.xive s. Armés de jaques, de cotes et de
capelines de fer et de plusieurs autres armeures, DU
CANGE, capellina. || xv° s. Et avoit le duc de Berri
capeline d'acier en la teste et un fermaillet au front
devant moult riche, MONSTBELET, liv. i, chap. 100.
|| xvie s. Puis [l'ange messager] sa perruque divine
Coifa d'une capeline, Prenant sa verge en son poing,
BONS. 632.
— ÉTYM. Bas-lat. capellina, décapa, cape.
f CAPELLINE (ka-pèl-li-n'), s. f. Terme de bla-
son. Genre de morion, de pot ou de casque ouvert.
— ÉTYM. Le même que le précédent.
CAPENDU (ka-pan-du), s. m. Espèce de pomme
rouge.
— HIST. xvie s. Vous mangerez de bonnes poires,
bergamottes, une pomme de court pendu, RABEL.
ni, 13. Pommes de capendu ou carpendu dans Ni-
cot. La Quintinye les appelle de court-pendu.
— ÉTYM. Peut-être le préfixe péjoratif ca.... et
pendu : mal pendu, court pendu.
CAPERON (ka-pe-ron), s. m. Voy. CAPEON.
CAPÉTIEN, ENNE (ka-pé-siin, siè-n'), adj. Qui
appartient à la troisième race des rois de France.
|| Substantivement. Les Capétiens, les rois de la
troisième race.
— ÉTYM. Capet, surnom de Hugues qui détrôna
les Carlovingiens.
t CAPHAR (ka-far), s. m. Impôt qu'on lève en
récompense de la protection qu'on accorde aux
voyageurs ou aux habitanls d'un lieu.
— ÉTYM. Arabe, khafâra, de Ithafara, protéger,
f CAPHARNAtM (ka-far-na-om'), s. m. Lieu qui
renferme beaucoup d'objets entassés confusément.
|| Lieu de désordre et de débauches.
— ÉTYM. Caphamaùm-, ville de Judée mentionnée
dans l'Évangile. C'était une grande ville de com-
merce, et pour cela ce nom a pris le sens vulgaire
de lieu où mille choses sont entassées.
f CAPIÉ, ÊE (ka-pi-é, ée), adj. Terme de miné-
ralogie. Qui a l'apparence du bois piqué.
f CAPILLACÉ, ÉE (ka-pil-la-sé, sée), adj. Terme
didactique. Qui a la finesse des cheveux.
— ÉTYM. Capillaceus, de capillus, cheveu (voy.
CHEVEU).
CAPILLAIRE (ka-pil-lê-r*), adj. || 1° Délié comme
des cheveux. Tube ou tuyau capillaire, tube dont
le conduit intérieur a été comparé à un cheveu.
Une goutte de rosée qui filtre dans les tuyaux ca-
pillaires d'une plante leur présente des milliers de
jets d'eau, EERNARD. DE ST-P. I™ étude. || Terme de
physique. Phénomènes capillaires, phénomènes que
l'on observe quand on plonge, dans un vase conte-
nant un liquide, l'extrémité d'un tube capillaire,
c'est-à-dire dont le diamètre intérieur ne dépasse
pas un millimètre. L'attraction et la répulsion des
petits corps qui nagent à la surface des liquides
sont des phénomènes capillaires que l'on peut sou-
mettre à l'analyse, LAPLACE, Exp.iv, 17. ||Terme
d'anatomie. Vaisseau capillaire ou, substantive-
ment, les capillaires, dernières ramifications vas-
culaires que le sang traverse pour passer des ar-
tères dans les veines, et qui établissent la continuité
entre ces deux ordres de vaisseaux. || 2° S. m. Nom,
dans les pharmacies, du feuillage de plusieurs
espèces de fougères : capillaire commun ou noir
(asplenium adiantum nigrum, L.); capillaire du
Canada (adiantum pedatum, L.) ; capillaire de
Montpellier (adiantum capillus Veneris, L.). Sirop
de capillaire. Les convolvulus, les capillaires d'eau
suspendent devant son nid des draperies de ver-
dure, CHATEAUB. Génie, i, v, 7.
— HIST. xiv* s. Tant que [les veines] soient
capillaires, H.DE MONDEV.f" 22. ||xvr s. Veinesme-
saraïqueset capillaires du foye, PARÉ, XXIV, 22.L'ai-
gremoine, les capillaires, l'herbe robert, ID. XVI,
36. L'eau d'endive, de borrache, de capillaires,
ID. xx. 26.
— ÉTYM. Capillaris, de capillus , cheveu (voy.
ce mot).
t CAPILLAMENT ( ka-pil-la-man ), s. m. Terme
didactique. Petite fibre très-ténue, filamenteuse.
— ÉTYM. Capillamentum, chevelure, de capillus,
cheveu (voy. CHEVEU).
f CAPILLARITÉ (ka-pil-la-ri-té), s. f. Terme de
physique. [| 1° Etat de ce qui a la ténuité d'un
cheveu. || 2° L'ensemble des phénomènes qui se
passent dans le contact des liquides avec lès solides
présentant des espaces très-étroits ou capillaires.
|| Force particulière qui produit ces phénomènes,
et qui ne paraît être qu'une variété de l'adhésion.
— ÉTYM. Capillaris (voy. CAPILLAIRE).
f CAPILLIFOLIË, ÉE (ka-pil-li-fo-li-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a des feuilles capillaires.
— ÉTYM. Capillus, cheveu, et folium, feuille.
t CAPILLINE (ka-pil-li-n'), s. f. Terme de botani-
que. Champignon capilliforme (capillina).
— ÉTYM. Capillus, cheveu.
f CAPILLITIE (ka-pil-li-sie), s. m. Termn de bo
tanique. Tissu de filaments qui enlace les germe
des lycoperdacées.
— ÉTYM. Capillilium, chevelure, de capillus,
cheveu.
CAPILOTADE (ka-pi-lo-ta-d'), s. f. Sorte de
ragoût fait de morceaux de viandes déjà cuites.
|| Fig. et familièrement, mettre en capilotade, acca-
bler de coups ou déchirer, ruiner de réputation.
Le menaçant de mettre ses enfants en capilotade,
HAMiLT. Gramm. io. Si j'entre, en furie, je vous
mettrai tous deux en capilotade ; çà que l'on fasse
trêve à cette heure, Francion, il, 79.
— HIST. xvi 0 s. Cabirotades, longes de veau ,
RABEL. Pant. iv, 69. Vous trouverez qu'il n'y a rien
si fade, entre tous les mets de vostre table, que ce bel.
entretien de son ame, et que son discours et inten-
tions ne valent pas vostre capirotade, MONT, IV,
306.
— ÉTYM. Bourguig. caipirotade; espagn. capiro-
t-ada; ital. cappe'rottato. Quoique Ménage rejette
bien loin l'étymologie de capirote, chaperon en
espagnol, la forme des mots l'appuie fortement;
il n;est pas difficile d'imaginer, quand on se rap-
pelle les dénominations des sauces et des plats, que
celui-ci ait été nommé le plat au chaperon.
f CAPION (ka-pi-on), s. m. Terme de marine
usité seulement dans le Levant. Capion de proue,
étrave ; capion de poupe, êtambqt.
f CAPIOU (ka-pi-ou), s. m. Voy. CABIOU.
CAPISCOL (ka-pi-skol), s. m. Doyen de chapitre,
dans quelques provinces.
— ÉTYM. Espagn. capiscol; bas-lat. capischolus ;
de caput, tête , chef (voy. CAP) , et de schola,
école.
CAPISTRATE (ka-pi-stra-f), adj. Terme de zoo-
logie. Qui est muni d'un encadrement de la face
comparé à une mentonnière.
— ÉTYM. Capistralus, de capistrum, chevêtre..
t CAPISTRATION (ka-pi-stra-sion), s. f. Terme
de chirurgie. Synonyme inusité de phimosis.
— ÉTYM. Capistrare, museler, de capistrum,
chevêtre.
t CAPISTRE (ka-pi-str'), s. m. || 1" Terme de chi-
rurgie. Synonyme inusité du bandage dit chevêtre.
|| 2° Terme de zoologie. La partie de la tête, chez
les oiseaux, qui entoure le bec.
— ÉTYM. Capistrum, muselière (voy. CHEVETBE).
CAPITAINE (ka-pi-tê-n'), s. m. || 1° Chef mili-
taire. C'était un vaillant capitaine, un vieux capi-
taine. Il était plus soldat que capitaine. Et si Fla-
minius en est le capitaine, CORN. Nicom. n, 3.
Joignez à vos vertus celles d'un capitaine, ID. Cid,
i, 7. Ruiter qui est le plus grand capitaine de la
mer, SËV. 138. X la nuit qu'il fallut passer en pré-
sence des ennemis, comme un vigilant capitaine,
il reposa le dernier, BOSS. Louis de Bourbon. Sous
lui se sont formés tant de renommés capitaines que
ses exemples ont élevés aux premiers honneurs mi-
litaires, ID. ib. Il tenait pour maxime qu'un habile
capitaine peut bien être vaincu, mais qu'il ne lui
est pas permis d'être surpris, ID. ib. Leur subtil con-
ducteur [Cromwell] qui, en combattant, en dogma-
tisant, en mêlant mille personnages divers, en faisant
le docteur et le prophète aussi bien que le soldat et
le capitaine, ID. Reine d'Anglet. ||2° Dans un sens
plus spécial, chef d'une compagnie dans un ré-
giment. Capitaine d'infanterie, de cavalerie. || On
nommait capitaine-lieutenant celui qui commandait
une compagnie dont le roi, la reine ou un prince
était censé capitaine; ainsi que le lieutenant-de la
compagnie colonelle d'un régiment. |] Capitaine des
gardes, celui qui commandait une des quatre com-
pagnies des gardes du roi, et capitaine aux gardes,
l'officier qui commandait une compagnie du régi-
ment des gardes françaises. || 3" Celui 'qui com-
mande un bâtiment de mer. Capitaine de vaisseau,
de frégate. Capitaine d'un navire de commerce.
|| Capitaine de pavillon, capitaine du vaisseau-pa-
villon ou vaisseau qui porte le pavillon d'un offi-
cier général. || Capitaine de port, officier préposé au
commandement d'un port. || Capitaine de prise, offi-
cier qu'un bâtiment capteur détache sur un navire
capturé pour le commander. || Capitaine au long
cours, titre du marin qui peut commander pour les
longs voyages les navires marchands de toutes les
grandeurs. || Capitaine d'armes, autrefois officier,
aujourd'hui sous-officier chargé de la police du
bord. || 4° Familièrement. Capitaine renard allait de
compagni e Avec son ami bouc des plus hauts encornés,
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