Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
CAM
, t CAMPHORIFÈRE (kan-fo-ri-fè-r'), adj. Terme
de botanique. Oui produit du camphre.
rr- ETYM.I Camphora, camphre, et ferre,
porter,.! ...:-;;,,■■.■..i. .-.
- j: CAMPHÔRINE (kan-fo-ri-n'), f. f. Terme de
chimie. .Combinaison neutre obtenue en combinant
l'acide càmphoriqueavec la glycérine.
t CAMPHORIQUE (kan-fo-ri-k'), adj. Terme de
chimie..Acide camphorique, produit de la distilla-
tion de l'acide azotique sur le camphre.
■r—. ÉTYM.. Camphora (voy. CAMPHRE).
_-t CAMBHOROïDE (kan-fo-ro-i-d'), adj. Terme de
chimiei Qui est semblable au camphre.
— ÉTYIÏ.- Camphora, et ETSOC, forme.
. t CAMPHOVINIQUÉ (kan-fo-vi-ni-k'), adj. Terme
de chimie. Acide camphovinique, acide que l'acide
camphorique donne avec l'alcool mêlé à l'acide sul-
furîque ou chlorhydrique.
r— ÉTYM. Camphre et vin.
CAMPHRE (kan-fr'), s. m. || l°Substance blanche
transparente, d'une saveur amère, chaude et pi-
quante ; et d'une odeur vive et pénétrante. Le cam-
phre, très-employé en médecine comme antispas-
modique, provient du camphrier. |) 2° Terme de
chimie. Camphres, nom donné à des composés neu-
tres, solides à là température ordinaire, volatils,
odorants, aromatiques, analogues au camphre pro-
prement-dit. ■>■■:■
— HIST. xvic s. te sang qui ilue parlé nés, sera
estanché par lecamfre; meslé avec la grainr d'or-
tie morte, 0; DE SERRES, 900: Le verger de . 'l'amie
est de-plantes exquises; C'est un vrai paradis de
pommes, dé cerises 1, En tout temps florissant de
tous arbres fruitiers, D'orangers, grenadiers, de
canfres, -de figuiers', R. BELLEAU, Poésies, t. i,
p. -103, dans LÀCÙRNE. ',:>"'.'
— ÉTYM.-Provenç. camphora; espagn. alcanfor;
ital. canforà; bas-^grec; xoeçoupa; dé l'arabe kàfur,
qui paraît venir-du sanscrit carpo'ûra.
CAMPHRÉ, ÉE (kan-fré, frée), adj. Qui con-
tient du -camphré. Eau-de-vie camphrée,
CAMPHREE (kàn-frée), s. f. Terme de botani-
que. Plante qui sent le camphre (camphorosma
mo7ispeîiaca, L.):
^- ÉTYM. Camphre.
: f GAMPHRER (kan-fré), v. a. Terme didactique.
Imprégner de camphre.
—- ÉTYM. ' Camphre.
CAMPHRIER (kan-fri-é), s. in. Terme de bota-
nique. Arbre de la Chine et du Japon (laurus cam-
phora, L.) dont on retire le camphre par distilla-
tion. \ ' - '
fCAMPHRONË (kan-fro-n'), s. f.,Terme de chi-
mie. Produit volatil qu'on obtient en faisant passer
de la vapeur de camphre sur de la chaux chauffée
au rouge.
f CÀsiPIÇOtE (kan-pï-kd-rj, adj. Terme d'his-
toire naturelle. Qui. vit dans les champs.
— ÉTYM. Campus,kchamp, et cola, habitant.
CÀMPINË '(kan-pi-n'), s. f. Terme de cuisine. Pe-
tite poularde fine.
— ÉTYM. Càmpine, nom d'un district de la Flan-
dre qui a donné soir nom à ces poulardes.
CAMPOS (kan-po), s, m. || i° Congé donné aux
écoliers. Aujourd'hui lés écoliers ont campps. Le
maître a donné campos a sa classe. || 2° En général,
repos, délassement. Prenez campos pour aujour-
d'hui. |] Terme familier. ,.
- HIST. xvi?s'. .Et demande au petit Roger, Si
ceux que l'on fît dèsloger Hors des, villes, croyoient
campos, MAROT, ïi, -i39. Avoir campos, pour éstre
libre, H. EST. Nouveau tang. fr. p. 616. , .
— ÉTYM. Accusatif pluriel de campus,.champ :
c'ëst-à-dire vous avez les champs, la liberté d'aller
vous promène*: ,-',:..,.. -
TCÀiffYLbptÈRE/Jkàn-pi-lo-ptêjr'jyaàj.Terme
d'ornithologie. Qui est pourvu de plumes d'essor
recourbées en forme de sabre.
— ÉTYM. KaiivrûXoç, courbé, et îrreoèv, aile.
.} CAMPraÔSÔMÈ (._kan-pi:lp-so-m') , „ s, m.
Ternie de zoologie. Nom dés cirrhipèdes à corps
flexible. ..-,.-.•
—, ÉTYM. Kau.7cûXo!;, courbé, et «r'Sjio, corps. ..
CAMOS, CAMUSE (ka-mu, ka-mu-z'; l'sne se lie
pas dans la conversation), adj. \\ i°Qui aie nez court
et plat. Pour toi, Socrate, tu n'étais qu'un pauvre
homme, laid, camus_, chauve, FÉN. XIX, -(87. Ils dé-
clarent.qu'on né peut être camus sans avoir de nez,
VOLT; PMI. ii, ioo.JI Un nez camus, un nez court et
plat. Il [montiez] n'est ni camus, ni aquilin, ni gros,
LAROCH. Portrait. ||.Se,dit.aussid6 certains animaux.
Un chien camus. Cheval camus, çlieyal dont le chan-
frein offre une espèce d'enfoncement. || 2° Fig. et fa-
CAN
milièrement, embarrassé,interdit. ....Et n'estNostra-
mus Qui l'astrolabe en main ne demeurât camus,
RÉGNIER-, Sat. x. Oui, Charlotte, je veux que Mon-
sieur vous rende un peu camuse, MOL. Son Juan,
H, 5. || A côté de demeurer camus, on dit aujour-
d'hui avoir un pied de nez; de sorte que des ima-
ges toutes contraires peuvent cependant exprimer
la même pensée ; l'idée fondamentale est toujours
celle d'une disproportion ridicule dans l'endroit le
plus apparent du visage. || Camus en chien d'Artois,
camus comme un chien de Boulogne, cela se disait
de quelqu'un fort interdit de se voir trompé dans son
attente. Le chien d'Artois, le chien de Boulogne est
une variété .de carlin. Madame votre fille est pleu-
rante en un coin; Monsieur votre neveu grommelle
sur du foin, Camus en chien d'Arlois d'avoir compté
sans hôte, LA PONT. Je vous prends sans vert, -14.
|| 3° Substantivement. Un camus, une camuse, une
personne qui a le nez camus. || '4° Un des noms du
dauphin (poisson).
— HIST. xme s. D'entre les sorcix [sourcils], à
compas, Muet [meut, sort] ses nés trop haut ne trop
bas; N'est pas camuse ne hekue, M. et Jehan,
265. Trop grans mamieles font les enfans camus
devenir, quant par deseur le nés les metent, ALE-
BRANT, f° 30. || xivc s. Une paire de cousteâulx ca-
mus, à deux virolles d'argent, nE LAEORDE,.Émaux,
p. 231. Je croi qu'il n'ot si laid de Resnes à Dïsnant;
Camus estoit et noir, malostruet nuisant, Guesclin,
v. 65. || xvB s. Si en furent camus les conseilleurs,
mes aultres y cuiderent ruer qui y faillirent, CHAS-
TELAIN, Chr. des d. de B. 2e p. ch. s. ||xvi°s. Voilà
une belle response, ce me semble, et des haran-
gueurs bien camus, MONT, i, (S9. Il est demeuré
tout camus, pour dire que quelqu'un est demeuré
tout honteux, H. EST. du ■ Nouv. lang. /K p. 475.
Voulez-vous en françois braver un homme, vous
dites que vous.le ferez bien camus, ou que vous lui
rendrez le nez aussi plat comme une andouille,
PASQÏÏIER, Recherches, liv. vm, p. <>94, dans LA-
CURNE. La ligue se trouvant camuse, Et les ligueurs
fort étonnés Se sont avisés d'une ruse ; C'est de se
faire un roi sans nez (Sur l'élection du duc de Guise
qui était camus], Sat. Ménippêe.
.— ÉTYM. Provenç. camus, gainus, niais, sot;
ital. camuso, camoscio. Origine incertaine. On a in-
diqué le celtique càm, courbé; mais, comme le re-
marque Diez, un suffixe us n'existe pas dans les
langues romanes ; dès lors il est porté à y voir un
mot composé ca-mùs, où mus se rapporte à l'italien
muso, français museau, et où il y aura un préfixe
ca, peut-être péjoratif, (voy. CA préfixe). D'autres
l'ont rapproché de l'italien campscio, espagnol ca-
musa, chamois; le chamois, comme la chèvre,
pouvant être dit camus ; la forme des mots parle
pour cette.dernière étymologie.
f CÀMUSERIE (ka-mu-ze-rie), s.- f. État de celui
qui est .camus ou d'un nez qui est camus.
— HIST. xvie s. Entre les Mores, la camuserie et
la couleur noire, et avoir les cheveux recoquillez et
frisez, leur est d'autant d'estime et de beauté, que
nostre grand nez, nostre couleur blanche et nos
cheveux longs, BOUCHET, Serées, liv. m, dans LA-
CUBNE.
— ÉTYM. Camus.
tCAMUSET, ETTE (ka-mu-zè, zè-t'), adj. Un
peu camus. , ,. . •'
— HIST. xme s. Puis la gorgete, en avalant Tout
premier au pis [sein] camuset, Ane. pods. fr. Vatican,
dans LACURNE. || xvie s. Les hergiers, avec leurs mu-
settes, Gardant leurs brebis camusettes, nu BEL-
LAY, vu, ,45, verso.
j- CAMUSON (ca-mu-zon), s. f. Jeune femme ca-
muse. Je lui dis des choses admirables de sa petite
camuson, SÉ.V. 37.9.
. f CAN. ou CANT (kan)., s., m. Terme de charpente-
rie. La face la moins large d'une pièce de bois.
— ÉTYM..Le même que chant, côté, écrit, à tort
champ dans la locution de champ (voy. CHAMP, dans
cette locution).
CANAILLE (ca-nâ-11', Il mouillées, etnonkana-ye),
s.f. || l°Vilepopulace. Eh bien! manger moutons, ca-
naille, sotte espèce, Est-ce un péché? LA FONT. Fabl.
vu,-l. Travailler est le fait de la canaille, m.Papef.
Où Rabelais est mauvais, il passe bien au delà du pire ;
c'est le charme de la canaille, LA BRDY. \. Les Vau-
dois furent appelés par Mairnhourg une canaille ré-
voltée, VOLT. Moeurs, -i38. Ceux, qui daignaient
acheter • les suffrages de la canaille qui composait
les tribus, J. J. ROUSS. Contr. iv,..?. Spectateur dé-
daigneux des misères de la canaille, ID. Ém. iv.
S.énèque, qui connaissait l'esprit de la cour, de la
ville et de la canaille, MDEROT , Claude et Néron.
CAN
467
Repoussé des hommes de son rang, il se livra aux
vices de la canaille, m. Essai sur Claude. || 2° Par
extension, gens, quelle que soit leur condition,
dignes de mépris; en.ee sens le pluriel est usité.
Ces canailles-là. Quoi! vous continuez, canailles in-
fidèles ! CORN. Ucdée, v, 3. La canaille littéraire est
ce que je connais de plus abject au monde, VOLT.
Lett. Damilaijille, 24 sept. 4 766. Je sais que, dès
qu'on a donné un ouvrage passable, la canaille de la
littérature jette les hauts cris, ID. ib. ,4 7 déc. -1766.
Je veux élever Emile à la campagne, loin de la
canaille des valets, i. j. ROUSS. Ém. H. C'était
[MM. les chambellans], vous disais-je, une canaille
qu'il fallait laisser aboyer, p. L.'COUR. I, 57. M. de
Monaco se commit fort mal à propos en personne
avec des canailles, ST-SIM. 84, 92. || Par antiphrase.
Je crois qu'il se contentera d'aller en paradis, et
qu'il ne quittera point ces canailles chrétiennes,
SËY. 5S3. || 3° Par badinerie, en parlant d'enfants v
importuns. Faites taire cette petite canaille Ah!
le petit babouin! Voyez, dit-il, oùl'a mis sa sottise !
Et puis prenez de tels fripons le soin ! Que les pa-
rents sont malheureux, qu'il faille Toujours veiller
à semblable canaille ! LA FONT. Fabl. i, -19. || 4° Po-
pulairement, il se prend comme adjectif indécli-
nable : des manières canaille, un propos canaille.
Populairement aussi, on dit, en parlant d'un seul
homme : c'est une canaille.
— HIST. xiue s. Du mal que nos feisons à ceste
chiennaille ne prendra jà garde cil qu'il apelent Sei-
gneur, Psautier, f° u 4. || xvie s. La reigle et police
de bien vivre n'a jamais si bien esté ordonnée aux
monastères, qu'il n'y eust tousjours~,quelques ca-
nailles meslez parmi les bons, CALVIN, Inslit. -1024.
Les rois aux chiens -flatteurs donnent le premier
lieu, Et de cette canaille endormis au milieu....
D'AUB. Tragiques, n, p. 67. Arrière mastins, hors
de la quarrière; hors de mon soleil, canaille au
diable, RAB. Pant. Prol. du III° livre.
— ÉTYM. Wallon, chinéie; Berry, chiendille;
ital.: canaglia; de cane, chien (voy. CHIEN). Ca-
naille est italien ; chienaille était le mot français.
CANAL (ka-nal), s. m. \\ 1° Conduit qui amène
de l'eau. Les canaux de la fontaine. On amène de
loin les eaux de la rivière par des canaux. || 2" Voie
naturelle par laquelle les liquides ou les gaz che- ■
minent dans la terre. Les eaux du puits artésien de
Paris-arrivent de Bourgogne par de secrets canaux.
H 3° Par extension, toute espèce de voie pour le
passage des liquides. L'impétueuse ardeur de ses
transports nouveaux X son sang prisonnier ouvre'
autant de canaux, CORN.ylM. v, 6. || 4° En anato-
mie, nom dé différentes parties configurées comme
des canaux. Le canal médullaire des os, cavité des
os qui contient la moelle. Le canal vertébral, trajet
formé par la cavité du corps des vertèbres et où est .
enfermée la moelle épinière. Le canal intestinal,
portion de l'appareil digestif qui s'étend de l'esto-
mac à l'anus. Le canal de l'urèthre, conduit qui
mène l'urine au dehors delà vessie. || En général,
les canaux, les voies qui sont dans le corps pour le
passage des substances et la circulation des liqui-
des. Le voyage, l'exercice des eaux qui lavent la
sang et qui débouchent les canaux rétablissent pres-
que toujours la machine, VOLT. Lett. Damilàville,
2 avril (-764. || En botanique, les canaux de la sève.
Le sureau a un large canal médullaire. || 5° Lit d'une
rivière. Le fleuve offre partout un canal tranquille.
Semblable à ces fleuves qui se creusent un nouveau
canal.... FLÉCH. Lam. Si l'on veut trouver dans un
canal horizontalla vitesse moyenne de l'eau entre
celle du fond qui est la plus grande et celle de la
superficie qui est la plus- petite, on voit que cette
vitesse est toujours placée aux 4/8 de la hauteur du
canal divisé du haut en bas, FONTEN. Guglielmini.
|| 6° Rivière creusée de main d'homme. Canal de
navigation. Un pays coupé de canaux. Menzikoff
flatta le Czar de l'idée de percer un canal du Hols-
tein dans la mer Baltique, VOLT. Russie, n, 4. Plu- ,
sieurs rivières entre lesquelles on peut tirer des ca-
naux qui serviraient délit aux inondations, ID.,ib.
1,-1. || Canal latéral, canal qui longe un fleuVe.
|| Canal de dérivation, canal qui sert à détourner
des eaux. || Canal d'irrigation, canal qui distribue
des eaux dans la campagne. || Canal de dessè-
chement, canal qui évacue les eaux' stagnantes.
|| 1° Pièce d'eau étroite et longue pour l'oïnement
des jardins. Creuser, nettoyer un canal. Maïs un
canal formé par une source pure, Se trouve en ces
lieux écartés, LA FONT. Fabl.i, -H. || Il y a eu canal
à Fontainebleau, c'est-à-dire la cour a fait une partie
de canal ou debateau;locutiondesgensdecour, d'a-
près DE CAILLIÈRES, JC90. ||8°Terme de géographie.
, t CAMPHORIFÈRE (kan-fo-ri-fè-r'), adj. Terme
de botanique. Oui produit du camphre.
rr- ETYM.I Camphora, camphre, et ferre,
porter,.! ...:-;;,,■■.■..i. .-.
- j: CAMPHÔRINE (kan-fo-ri-n'), f. f. Terme de
chimie. .Combinaison neutre obtenue en combinant
l'acide càmphoriqueavec la glycérine.
t CAMPHORIQUE (kan-fo-ri-k'), adj. Terme de
chimie..Acide camphorique, produit de la distilla-
tion de l'acide azotique sur le camphre.
■r—. ÉTYM.. Camphora (voy. CAMPHRE).
_-t CAMBHOROïDE (kan-fo-ro-i-d'), adj. Terme de
chimiei Qui est semblable au camphre.
— ÉTYIÏ.- Camphora, et ETSOC, forme.
. t CAMPHOVINIQUÉ (kan-fo-vi-ni-k'), adj. Terme
de chimie. Acide camphovinique, acide que l'acide
camphorique donne avec l'alcool mêlé à l'acide sul-
furîque ou chlorhydrique.
r— ÉTYM. Camphre et vin.
CAMPHRE (kan-fr'), s. m. || l°Substance blanche
transparente, d'une saveur amère, chaude et pi-
quante ; et d'une odeur vive et pénétrante. Le cam-
phre, très-employé en médecine comme antispas-
modique, provient du camphrier. |) 2° Terme de
chimie. Camphres, nom donné à des composés neu-
tres, solides à là température ordinaire, volatils,
odorants, aromatiques, analogues au camphre pro-
prement-dit. ■>■■:■
— HIST. xvic s. te sang qui ilue parlé nés, sera
estanché par lecamfre; meslé avec la grainr d'or-
tie morte, 0; DE SERRES, 900: Le verger de . 'l'amie
est de-plantes exquises; C'est un vrai paradis de
pommes, dé cerises 1, En tout temps florissant de
tous arbres fruitiers, D'orangers, grenadiers, de
canfres, -de figuiers', R. BELLEAU, Poésies, t. i,
p. -103, dans LÀCÙRNE. ',:>"'.'
— ÉTYM.-Provenç. camphora; espagn. alcanfor;
ital. canforà; bas-^grec; xoeçoupa; dé l'arabe kàfur,
qui paraît venir-du sanscrit carpo'ûra.
CAMPHRÉ, ÉE (kan-fré, frée), adj. Qui con-
tient du -camphré. Eau-de-vie camphrée,
CAMPHREE (kàn-frée), s. f. Terme de botani-
que. Plante qui sent le camphre (camphorosma
mo7ispeîiaca, L.):
^- ÉTYM. Camphre.
: f GAMPHRER (kan-fré), v. a. Terme didactique.
Imprégner de camphre.
—- ÉTYM. ' Camphre.
CAMPHRIER (kan-fri-é), s. in. Terme de bota-
nique. Arbre de la Chine et du Japon (laurus cam-
phora, L.) dont on retire le camphre par distilla-
tion. \ ' - '
fCAMPHRONË (kan-fro-n'), s. f.,Terme de chi-
mie. Produit volatil qu'on obtient en faisant passer
de la vapeur de camphre sur de la chaux chauffée
au rouge.
f CÀsiPIÇOtE (kan-pï-kd-rj, adj. Terme d'his-
toire naturelle. Qui. vit dans les champs.
— ÉTYM. Campus,kchamp, et cola, habitant.
CÀMPINË '(kan-pi-n'), s. f. Terme de cuisine. Pe-
tite poularde fine.
— ÉTYM. Càmpine, nom d'un district de la Flan-
dre qui a donné soir nom à ces poulardes.
CAMPOS (kan-po), s, m. || i° Congé donné aux
écoliers. Aujourd'hui lés écoliers ont campps. Le
maître a donné campos a sa classe. || 2° En général,
repos, délassement. Prenez campos pour aujour-
d'hui. |] Terme familier. ,.
- HIST. xvi?s'. .Et demande au petit Roger, Si
ceux que l'on fît dèsloger Hors des, villes, croyoient
campos, MAROT, ïi, -i39. Avoir campos, pour éstre
libre, H. EST. Nouveau tang. fr. p. 616. , .
— ÉTYM. Accusatif pluriel de campus,.champ :
c'ëst-à-dire vous avez les champs, la liberté d'aller
vous promène*: ,-',:..,.. -
TCÀiffYLbptÈRE/Jkàn-pi-lo-ptêjr'jyaàj.Terme
d'ornithologie. Qui est pourvu de plumes d'essor
recourbées en forme de sabre.
— ÉTYM. KaiivrûXoç, courbé, et îrreoèv, aile.
.} CAMPraÔSÔMÈ (._kan-pi:lp-so-m') , „ s, m.
Ternie de zoologie. Nom dés cirrhipèdes à corps
flexible. ..-,.-.•
—, ÉTYM. Kau.7cûXo!;, courbé, et «r'Sjio, corps. ..
CAMOS, CAMUSE (ka-mu, ka-mu-z'; l'sne se lie
pas dans la conversation), adj. \\ i°Qui aie nez court
et plat. Pour toi, Socrate, tu n'étais qu'un pauvre
homme, laid, camus_, chauve, FÉN. XIX, -(87. Ils dé-
clarent.qu'on né peut être camus sans avoir de nez,
VOLT; PMI. ii, ioo.JI Un nez camus, un nez court et
plat. Il [montiez] n'est ni camus, ni aquilin, ni gros,
LAROCH. Portrait. ||.Se,dit.aussid6 certains animaux.
Un chien camus. Cheval camus, çlieyal dont le chan-
frein offre une espèce d'enfoncement. || 2° Fig. et fa-
CAN
milièrement, embarrassé,interdit. ....Et n'estNostra-
mus Qui l'astrolabe en main ne demeurât camus,
RÉGNIER-, Sat. x. Oui, Charlotte, je veux que Mon-
sieur vous rende un peu camuse, MOL. Son Juan,
H, 5. || A côté de demeurer camus, on dit aujour-
d'hui avoir un pied de nez; de sorte que des ima-
ges toutes contraires peuvent cependant exprimer
la même pensée ; l'idée fondamentale est toujours
celle d'une disproportion ridicule dans l'endroit le
plus apparent du visage. || Camus en chien d'Artois,
camus comme un chien de Boulogne, cela se disait
de quelqu'un fort interdit de se voir trompé dans son
attente. Le chien d'Artois, le chien de Boulogne est
une variété .de carlin. Madame votre fille est pleu-
rante en un coin; Monsieur votre neveu grommelle
sur du foin, Camus en chien d'Arlois d'avoir compté
sans hôte, LA PONT. Je vous prends sans vert, -14.
|| 3° Substantivement. Un camus, une camuse, une
personne qui a le nez camus. || '4° Un des noms du
dauphin (poisson).
— HIST. xme s. D'entre les sorcix [sourcils], à
compas, Muet [meut, sort] ses nés trop haut ne trop
bas; N'est pas camuse ne hekue, M. et Jehan,
265. Trop grans mamieles font les enfans camus
devenir, quant par deseur le nés les metent, ALE-
BRANT, f° 30. || xivc s. Une paire de cousteâulx ca-
mus, à deux virolles d'argent, nE LAEORDE,.Émaux,
p. 231. Je croi qu'il n'ot si laid de Resnes à Dïsnant;
Camus estoit et noir, malostruet nuisant, Guesclin,
v. 65. || xvB s. Si en furent camus les conseilleurs,
mes aultres y cuiderent ruer qui y faillirent, CHAS-
TELAIN, Chr. des d. de B. 2e p. ch. s. ||xvi°s. Voilà
une belle response, ce me semble, et des haran-
gueurs bien camus, MONT, i, (S9. Il est demeuré
tout camus, pour dire que quelqu'un est demeuré
tout honteux, H. EST. du ■ Nouv. lang. /K p. 475.
Voulez-vous en françois braver un homme, vous
dites que vous.le ferez bien camus, ou que vous lui
rendrez le nez aussi plat comme une andouille,
PASQÏÏIER, Recherches, liv. vm, p. <>94, dans LA-
CURNE. La ligue se trouvant camuse, Et les ligueurs
fort étonnés Se sont avisés d'une ruse ; C'est de se
faire un roi sans nez (Sur l'élection du duc de Guise
qui était camus], Sat. Ménippêe.
.— ÉTYM. Provenç. camus, gainus, niais, sot;
ital. camuso, camoscio. Origine incertaine. On a in-
diqué le celtique càm, courbé; mais, comme le re-
marque Diez, un suffixe us n'existe pas dans les
langues romanes ; dès lors il est porté à y voir un
mot composé ca-mùs, où mus se rapporte à l'italien
muso, français museau, et où il y aura un préfixe
ca, peut-être péjoratif, (voy. CA préfixe). D'autres
l'ont rapproché de l'italien campscio, espagnol ca-
musa, chamois; le chamois, comme la chèvre,
pouvant être dit camus ; la forme des mots parle
pour cette.dernière étymologie.
f CÀMUSERIE (ka-mu-ze-rie), s.- f. État de celui
qui est .camus ou d'un nez qui est camus.
— HIST. xvie s. Entre les Mores, la camuserie et
la couleur noire, et avoir les cheveux recoquillez et
frisez, leur est d'autant d'estime et de beauté, que
nostre grand nez, nostre couleur blanche et nos
cheveux longs, BOUCHET, Serées, liv. m, dans LA-
CUBNE.
— ÉTYM. Camus.
tCAMUSET, ETTE (ka-mu-zè, zè-t'), adj. Un
peu camus. , ,. . •'
— HIST. xme s. Puis la gorgete, en avalant Tout
premier au pis [sein] camuset, Ane. pods. fr. Vatican,
dans LACURNE. || xvie s. Les hergiers, avec leurs mu-
settes, Gardant leurs brebis camusettes, nu BEL-
LAY, vu, ,45, verso.
j- CAMUSON (ca-mu-zon), s. f. Jeune femme ca-
muse. Je lui dis des choses admirables de sa petite
camuson, SÉ.V. 37.9.
. f CAN. ou CANT (kan)., s., m. Terme de charpente-
rie. La face la moins large d'une pièce de bois.
— ÉTYM..Le même que chant, côté, écrit, à tort
champ dans la locution de champ (voy. CHAMP, dans
cette locution).
CANAILLE (ca-nâ-11', Il mouillées, etnonkana-ye),
s.f. || l°Vilepopulace. Eh bien! manger moutons, ca-
naille, sotte espèce, Est-ce un péché? LA FONT. Fabl.
vu,-l. Travailler est le fait de la canaille, m.Papef.
Où Rabelais est mauvais, il passe bien au delà du pire ;
c'est le charme de la canaille, LA BRDY. \. Les Vau-
dois furent appelés par Mairnhourg une canaille ré-
voltée, VOLT. Moeurs, -i38. Ceux, qui daignaient
acheter • les suffrages de la canaille qui composait
les tribus, J. J. ROUSS. Contr. iv,..?. Spectateur dé-
daigneux des misères de la canaille, ID. Ém. iv.
S.énèque, qui connaissait l'esprit de la cour, de la
ville et de la canaille, MDEROT , Claude et Néron.
CAN
467
Repoussé des hommes de son rang, il se livra aux
vices de la canaille, m. Essai sur Claude. || 2° Par
extension, gens, quelle que soit leur condition,
dignes de mépris; en.ee sens le pluriel est usité.
Ces canailles-là. Quoi! vous continuez, canailles in-
fidèles ! CORN. Ucdée, v, 3. La canaille littéraire est
ce que je connais de plus abject au monde, VOLT.
Lett. Damilaijille, 24 sept. 4 766. Je sais que, dès
qu'on a donné un ouvrage passable, la canaille de la
littérature jette les hauts cris, ID. ib. ,4 7 déc. -1766.
Je veux élever Emile à la campagne, loin de la
canaille des valets, i. j. ROUSS. Ém. H. C'était
[MM. les chambellans], vous disais-je, une canaille
qu'il fallait laisser aboyer, p. L.'COUR. I, 57. M. de
Monaco se commit fort mal à propos en personne
avec des canailles, ST-SIM. 84, 92. || Par antiphrase.
Je crois qu'il se contentera d'aller en paradis, et
qu'il ne quittera point ces canailles chrétiennes,
SËY. 5S3. || 3° Par badinerie, en parlant d'enfants v
importuns. Faites taire cette petite canaille Ah!
le petit babouin! Voyez, dit-il, oùl'a mis sa sottise !
Et puis prenez de tels fripons le soin ! Que les pa-
rents sont malheureux, qu'il faille Toujours veiller
à semblable canaille ! LA FONT. Fabl. i, -19. || 4° Po-
pulairement, il se prend comme adjectif indécli-
nable : des manières canaille, un propos canaille.
Populairement aussi, on dit, en parlant d'un seul
homme : c'est une canaille.
— HIST. xiue s. Du mal que nos feisons à ceste
chiennaille ne prendra jà garde cil qu'il apelent Sei-
gneur, Psautier, f° u 4. || xvie s. La reigle et police
de bien vivre n'a jamais si bien esté ordonnée aux
monastères, qu'il n'y eust tousjours~,quelques ca-
nailles meslez parmi les bons, CALVIN, Inslit. -1024.
Les rois aux chiens -flatteurs donnent le premier
lieu, Et de cette canaille endormis au milieu....
D'AUB. Tragiques, n, p. 67. Arrière mastins, hors
de la quarrière; hors de mon soleil, canaille au
diable, RAB. Pant. Prol. du III° livre.
— ÉTYM. Wallon, chinéie; Berry, chiendille;
ital.: canaglia; de cane, chien (voy. CHIEN). Ca-
naille est italien ; chienaille était le mot français.
CANAL (ka-nal), s. m. \\ 1° Conduit qui amène
de l'eau. Les canaux de la fontaine. On amène de
loin les eaux de la rivière par des canaux. || 2" Voie
naturelle par laquelle les liquides ou les gaz che- ■
minent dans la terre. Les eaux du puits artésien de
Paris-arrivent de Bourgogne par de secrets canaux.
H 3° Par extension, toute espèce de voie pour le
passage des liquides. L'impétueuse ardeur de ses
transports nouveaux X son sang prisonnier ouvre'
autant de canaux, CORN.ylM. v, 6. || 4° En anato-
mie, nom dé différentes parties configurées comme
des canaux. Le canal médullaire des os, cavité des
os qui contient la moelle. Le canal vertébral, trajet
formé par la cavité du corps des vertèbres et où est .
enfermée la moelle épinière. Le canal intestinal,
portion de l'appareil digestif qui s'étend de l'esto-
mac à l'anus. Le canal de l'urèthre, conduit qui
mène l'urine au dehors delà vessie. || En général,
les canaux, les voies qui sont dans le corps pour le
passage des substances et la circulation des liqui-
des. Le voyage, l'exercice des eaux qui lavent la
sang et qui débouchent les canaux rétablissent pres-
que toujours la machine, VOLT. Lett. Damilàville,
2 avril (-764. || En botanique, les canaux de la sève.
Le sureau a un large canal médullaire. || 5° Lit d'une
rivière. Le fleuve offre partout un canal tranquille.
Semblable à ces fleuves qui se creusent un nouveau
canal.... FLÉCH. Lam. Si l'on veut trouver dans un
canal horizontalla vitesse moyenne de l'eau entre
celle du fond qui est la plus grande et celle de la
superficie qui est la plus- petite, on voit que cette
vitesse est toujours placée aux 4/8 de la hauteur du
canal divisé du haut en bas, FONTEN. Guglielmini.
|| 6° Rivière creusée de main d'homme. Canal de
navigation. Un pays coupé de canaux. Menzikoff
flatta le Czar de l'idée de percer un canal du Hols-
tein dans la mer Baltique, VOLT. Russie, n, 4. Plu- ,
sieurs rivières entre lesquelles on peut tirer des ca-
naux qui serviraient délit aux inondations, ID.,ib.
1,-1. || Canal latéral, canal qui longe un fleuVe.
|| Canal de dérivation, canal qui sert à détourner
des eaux. || Canal d'irrigation, canal qui distribue
des eaux dans la campagne. || Canal de dessè-
chement, canal qui évacue les eaux' stagnantes.
|| 1° Pièce d'eau étroite et longue pour l'oïnement
des jardins. Creuser, nettoyer un canal. Maïs un
canal formé par une source pure, Se trouve en ces
lieux écartés, LA FONT. Fabl.i, -H. || Il y a eu canal
à Fontainebleau, c'est-à-dire la cour a fait une partie
de canal ou debateau;locutiondesgensdecour, d'a-
près DE CAILLIÈRES, JC90. ||8°Terme de géographie.
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