Î62
CAL
CAL
CAL
CALOMNIEUX, EUSE (ka-lo-mni-eû, eû-z'), adj.
Qui contient des calomnies. Un langage calomnieux.
— HIST. xvi* s. Calomnieuses mensonges, TAHO-
REAU, Dialogues, p. 4 29, dans LACURNÊ.
— ÉTYM. Calumniosus, de calumnia, calomnie.
f CALOMNIOGRAPHE, s. m. Celui qui écrit des
calomnies.Lescalomniographes, VOLT., t. 81, p. 420.
CALONIÈRE (ka-lo-niê-r'), s.- f. || 1° Voy. CANON-
NIÈRE, dont calonière est une altération populaire.
H 2° Terme de graveur. Espèce de tuyau dans lequel
sont enchâssés plusieurs petits outils que le touret
fait marcher. -
t CALOPHYLLE (ka-lo-fi-I'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui a de belles feuilles. || S. m. Nom
d'une plante (calophyllustacamahaca).
— ÉTYM. KaXôç, beau, et çuXXov, feuille. .
t CALOPTÈRE (ka-lo-ptê-r'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a de belles ailes.
— ÉTYM. KaXèç, beau, et îtTEpôv, aile.
t CALORICITÉ (ka-lo-ri-si-té), s. f. Terme de
physiologie. Faculté qu'ont les corps vivants de dé-
velopper une certaine quantité de calorique.
— ÉTYM. Calorique.
f CALORIE (ka-lo-rie), s. f. Terme de physique.
Quantité, de chaleur nécessaire pour élever d'un
degré centigrade la température d'un kilogramme
d'eau. C'est l'unité conventionnelle dont on se sert
en calorimétrie.
<— ÉTYM. Voy. CALORIQUE.
CALORIFÈRE (ka-to-ri-fê-r'), adj. Qui porte la
chaleur. Tuyau calorifère. || S. m. Appareil pour pro-
duire et distribuer la chaleur. Toute la maison est
chauffée par un seul calorifère.
— ÉTYM. Calor, chaleur (voy. ce mot) et ferre,
porter.
f CALORIFICATION (ka-lo-ri-fi-ka-sion), s. f.
Terme de physiologie. Dégagement de calorique qui
s'opère dans les corps organisés pendant leur vie.
— ÉTYM. Calorifique.
t CALORIFIQUE (ka-lo-ri-fi-k'), adj. Terme di-
dactique. Qui produit la chaleur. Rayons calori-
fiques.
—HIST. xvies. La faculté calorifique, PARÉ, xv, 62.
— ÉTYM.: Calorificus, de calor, chaleur, et ficus,
qui fait.
t CALORIMÈTRE (ka-lo-ri-mè-tr'), s. m. Instru-
ment propre à mesurer la quantité de calorique spé-
cifique que contient un corps.
— ÉTYM. Calor. chaleur, et mètre, mesure.
t CALORIMÉTRIE (ka-16-ri-mé-trie), s. f. Partie
de la physique qui a pour objet la mesure du calo-
rique libre.
f CALORIMÉTRIQUE (ka-lo-ri-mé-tri-k'), adj.
Qui a rapport à la calorimétrie.
f CALORIMOTEUR (ka-lo-ri-mo-teur), s. m.
Terme de physique. Appareil électrique qui déve-
.oppe une très-grande chaleur.
— ÉTYM. Calor, chaleur, et moteur.
CALORIQUE (ka-lo-ri-k') , s. m. Terme de phy-
sique. Principe de la chaleur, c'est-à-dire propriété
de la matière qui, consistant en une modification
moléculaire particulière et indéterminée, est com-
municable par contiguïté, et se fait sentir à dis-
tance comme la gravitation, dont elle suit alors les
lois fondamentales. || Calorique libre, celui qui est
sensible à la main ou au thermomètre. || Calorique
spécifique, quantité relative de chaleur absorbée
par les corps qui changent de température. Tous les
corps, pour s'élever par exemple d'un degré de
température, n'exigent pas la même quantité de
chaleur ou calorique libre. [| Calorique latent, par
opposition à calorique libre, celui qui est absorbé
par un corps dans son passage de l'état solide à
l'état liquide, ou de l'état liquide à l'état gazeux.
Il disparaît entièrement alors et c'est pourquoi on
le nomme latent, c'est-à-dire caché. Il redevient
libre et par conséquent sensible au thermomètre
dans le passage de l'état gazeux à l'état liquide ou de
l'état liquide à l'état solide.
— ÉTYM. Calor, chaleur (voy. ce mot).
t CALOSOME (ka-lq-so-m'), s. m. Terme de
zoologie. Nom de scarabées vivant de proie.
— ÉTYM. KaXôç, beau, et
t t. CALOT (ka-lo). s. m. Le haut d'un shako.
— ÉTYM. Voy. CALOTTE.
t 2. CALOT (ka-lo), s. m. Morceau de bois servant
à caler.
— ÉTYM. Caler.
f CALOTIN (ka-lo-tin), s. m. || 1" Terme populaire
et de dénigrement. Celui qui porte la calotte, ecclé-
siastique. || 2° Terme de métier. Pièce de cuivre d'un
corps de pompe, dite aussi calotte d'aspiration.
— ÉTYM. Calotte.
t CALOTROPE (ka-lo-tro-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Nom d'un genre de convolvulacées (ca!o-
tropium giganteum). ,
— ÉTYM. KaXoç, beau, etTpo-iri), tour.
CALOTTE (ka-lo-f), s. f. || 1° Sorte de petit bonnet
qui ne couvre que le sommet de la tête. Les som-
mets de la plupart de ces collines étaient arrondis
en forme de calottes, BERN. DE S.-P. Étud. v..|| Ca-
lotte à oreilles, calotte qui peut se rabattre sur les
oreilles. || Fig. et populairement> tape sur la tête.
Donner, recevoir une calotte, des calottes. |J 2°" Sorte
de petite calotte noire que portent les prêtres. || Ab-
solument et familièrement. Porter la calotte, être
dans les ordres. || Plus spécialement. Le pape lui
a donné la calotte, l'a fait cardinal. Le courrier du
pape arriva avec la calotte pour Pévêque d'Orléans,
ST-SIM. 60, 83. On dit aujourd'hui, en ce sens, bar-
rette ou chapeau. || Par dénigrement, la calotte, les
prêtres, le clergé. À bas la calotte! || 3" Terme de
médecine. Emplâtre agglutinatif dont on recouvrait
autrefois toute la tête d'un teigneux après l'avoir
rasée, et qu'on enlevait ensuite avec force afin d'ar-
racher les bulbes des cheveux. || 4°Calolte du crâne,
partie supérieure de la boîte crânienne. J| 5° Terme
de géométrie. Calotte sphérique, une des deux par-
ties en lesquelles un plan coupe la sphère, etparticu-
lièrement la plus petite des deux. Quand le plan passe
par le centre, les deux calottes sont des hémisphères.
|| Terme d'architecture. Portion de voûte, sphérique
ou sphéroïde, qu'on élève au milieu des plafonds et des
voûtes mêmes. Si le dôme est petit, ce n'est plus
qu'une ignoble calotte, CHATEAUB. ltin. 97. j| 6° Fa-
milièrement. Calotte des cieux, le ciel. On ne trou-
verait pas son pareil sous la calotte des cieux» || 7° En
horlogerie, espèce de boîte qui renferme le mouve-
ment d'une montre. || 8° Partie de la garde d'une
épêe où l'on place le bouton. || Pièce de métal
qui forme la couverture d'un bouton. || Pièce d'un
corps de pompe. || 9° Régiment de la calotte,
société de beaux esprits satiriques du XVIP et du
xvme siècle. || Pamphlet. Que dites-vous d'une in-
fâme calotte qu'on a faite contre M. de la Popli-
nière? VOLT. Lettr. vers, 87.
— HIST. xvi" s. Le malade pourra porter, pour ca-
cher son imperfection, un bonnet appelle calotte,
PARÉ, VIII, 29.
— ÉTYM. Diminutif de cales. Du moins on ne voit
pas comment calantica ou calautica, sorte.de coif-
fure, aurait donné calotte. Calota se trouve dans
des textes latins du XIII* siècle.
t CALOTTER (ka-lo-té), v. a. Donner des ca-
lottes, frapper, donner des coups sur la tête avec
le plat de la main. || Terme populaire.
— ÉTYM. Calotte.
f CALOTTIER (ka-lo-tié), s. m. Un des noms pro-
vinciaux du noyer.
t CALOTTINE (ka-Io-ti-n'), s. f. Sorte de pièce
de vers badine et satirique.
— ÉTYM. Calotte.
■j- CALOU (ka-lou), s. m. Suc du cocotier.
f CALOUASSE (ka-lou-a-s'), s. f. Nom vulgaire
de la pie-grièche.
CALOYER, YÈRE (ka-lo-ié, iè-r') ,s. m. et f. Moine,
grec, religieuse grecque, de l'ordre de Saint-Basile.
— ÉTYM. KaXè;, beau, honorable, et yépuv,
vieillard (voy. GÊRONTE) , le y dans le grec moderne
se prononçant à peu près comme y.
f CALP (kalp'),- s. m. Terme de minéralogie.
Sorte de marne noire.
f CALPE (kal-p'), s. f. Terme de botanique.
Urne des mousses.
— ÉTYM. KâXirn, urne.
CALQUE (kal-k'), s. m. Dessin calqué. Prendre
un calque. || Fig. Imitation servile d'une oeuvre. Ce
poëme n'est qu'un calque.
— ÉTYM. liai, calco (voy. CALQUER).
CALQUÉ, ÉE (kal-ké, kée), part, passé.Un dessin
calqué. Des modes calquéessur les modes parisiennes.
CALQUER (kal-ké), v. a. || 1° Prendre le trait
d'un dessin qu'on a appliqué sur un papier et dont
on suit les contours avec une pointe. Calquer une
estampe. Calquer à la vitre. Calquer une lettre pour
en faire le fac-similé. |1 2° Fig. Imiter servilement.
Ils calquent les modes françaises sur l'habit romain,
j. j. ROUSS. Hél. il, 17. Bentivoglio, en Italie, cal-
qua Tite-Live, CHATEADB. Génie, m, m, 3. || 3° Se
calquer, v. rèfl. Se modeler. Il se calque sur un
mauvais modèle.
— ÉTYM. Ital. calcare, calquer, proprement fou-
ler, du latin calcare, fouler aux pieds, dont l'an-
cien français fit caucher (voy. CHAUSSES).
t CALQUOIR (kal-koir), s. m. Crayon de métal
servant à calquer
'— ÉTYM. Calquer.
f CALSCH1STE (kal-clvHSt') ,s. m. Terme, de géo-
logie. Schiste argileux contenant des.veinés cal-
caires. . .....-.•'
— ÉTYM. Calx, chaux, et schiste. .
CALUMET (ka-lu-mè;. le t rie se lie pas dans le
parler ordinaire; au pluriel Ys sëlie>: jeslca-lu-mè-
z américains; calumets rime avec traits, jamais,
succès, paix, etc.), s; m.\\ i° Terme de botanique.
Nom populaire donné en Amérique àplusieurs plantes
dont les tiges servent à faire des tuyaux.de pipe.
|| 2" La pipe même en usage chez les sauvages, et
qu'ils présentent comme un symbole de paix. Je
viens leur apporter le calumet de la paix, VOLT.
Jenni, 7. Un Caraïbe faisait fumer, en signe de paix,
des matelots dans son calumet, BERN. DE S.-P. Et. n.
Bienf. Je fumerai mon calumet.de paix sur le ber-
ceau de mon.fils, CHATEAUB, Atdla, 226. :,.-.
— ÉTYM. Calumet ou chalumet, autre forme de
chalumeau (voy. ce mot).
' CALUS (ka;lus'), s. mi || :l°Durillon produit par
le frottement. Le seul produit de la terre cultivée par
des mains laborieuses; endurcies de calus et mouil-
lées de larmes, doit des tributs à la puissance lé-
gislatrice et exécutrice, VOLT. l'Homme auxio êcus,
aventure avec un carme. || Fig; Endurcissement de
coeur. Le méchant se fait un calus contre le remords
|| 2° Cal, espèce de soudure qui réunit les fragments
d'un os. || 3° Terme de botanique. Excroissance ar-
rondie formée après la rupture d'une branche, l'in-
cision de l'écorce, etc.
— HIST: xvi* s. On voit aux bestes brutes, qui
auront quelque jambe ou-autre partie rompue, le
call'us estre refait sans aide de nul médicament,
PARÉ, Introd. 27. Ce qui unist les os ensemble, est
appelle callus, m. ib. vu, 4.
— ÉTYM. Le même que cal (voy. ce mot).
CALVAIRE (kal-vê-r'), s. m. || 1° Lieu élevé où
Jésus-Christ fut crucifie. || Fig. Qu'un autre, aux
rois déchus donnant un nom sévère, Fasse 'un vil
pilori de leur fatal calvaire, v. HUGO, Voix,, 2.
Combien de généreux sang a été répandu avant que
ne se levât le jour de la victoire ! De combien de
stations a été marqué ce: douloureux calvaire de la
liberté! Journ. des Débats, 30nov: 4 830; || 2* Elé-
vation où l'on a planté une croix pour figurer le cal-
vaire. || Dans les églises, 1 suite de stations qu'on
nomme plus ordinairement chemin de la croix.
— HIST. xiie s. E si cum en calvaire unt Deu cru-
cifié, Th. le mart. tBO. || xnr» p. Cil le bâtirent tant
depoinset de corgie [courroie]; Puislecrucefierent
el mont de Calvairie, Ch. d'Ânt. iv, 8<4.
— ÉTYM. Calvaria, lieu où Jésus-Christ fut cruci-
fié, ainsi dit parce que, les condamnés y étant exécu-
tés et leurs corps y restant, il était garni de crâ-
nes, en latin calvaria, lequel -vient de calvus,
chauve (voy. ce mot), à cause de la dénudation de
la boîte osseuse.
CALVILLE (kal-vi-1'), s. m: 1 Espèce de pomme.
Voilà du beau calville.
— ÉTYM. Norm. cadville; génev. calvine; lân- '
gued. calvire, d'après Ménage; ital. caravella. Ori-
gine inconnue; pourtant Ménage note qu'il y a,
dans le voisinage de Lyon, un lieu appelé Calville,
d'où la pomme aurait pu être dénommée ; mais
alors, le mot italien, d'où viendrait-il ? Des lexico-
graphes font calville du féminin.
fCALVINIEN, IENNE (kal-vi-niin, niè-n'), adj.
Qui appartient au calvinisme. Les églises calvinien-
nes, BOSS. Tar. IB.
CALVINISME (kal-vi-ni-sm'), s. m. La doctrine,
l'Eglise de Calvin, qui se distingue surtout parla
négation de la présence réelle et par le dogme de
la prédestination. C'est, selon eux, prêcher un cal-
vinisme horrible, BOIL. Sat. xn. Louis XIV, qui
avait proscrit le calvinisme avec tant de hauteur,
fit la paix, sous le nom d'amnistie, avec un garçon
boulanger [chef des protestants insurgés dans les
Cévennes], VOLT. Louis XIV, 36. Celui de ses aïeux
qui, ayant embrassé le calvinisme, fut obligé d'a-
bandonner sa patrie, était établi dans la ville de
Troyes.... CONDORCET, Tronchin.
— ÉTYM. Calvin ou Chauvin, de la ville de ÎMoyon,
fondateur du calvinisme.
CALVINISTE (kal-vi-ni-sf), s.m. et/ 1. Celui, celle
qui suit la doctrine de Calvin:
CALVITIE (kal-vi-sie),s. f. Etatd'une tête chauve.
Une calvitie précoce.
— ÉTYM. Calvities, de calvus, chauve (voy. ce
mot). Nos anciens disaient chauveté.
t CALYRION-(ka-li-bi-on); s. m. Terme de bota-'
nique. Fruit en capsule, gland. . ''
— ÉTYM. KaXûêiov, proprement petite cabane
CAL
CAL
CAL
CALOMNIEUX, EUSE (ka-lo-mni-eû, eû-z'), adj.
Qui contient des calomnies. Un langage calomnieux.
— HIST. xvi* s. Calomnieuses mensonges, TAHO-
REAU, Dialogues, p. 4 29, dans LACURNÊ.
— ÉTYM. Calumniosus, de calumnia, calomnie.
f CALOMNIOGRAPHE, s. m. Celui qui écrit des
calomnies.Lescalomniographes, VOLT., t. 81, p. 420.
CALONIÈRE (ka-lo-niê-r'), s.- f. || 1° Voy. CANON-
NIÈRE, dont calonière est une altération populaire.
H 2° Terme de graveur. Espèce de tuyau dans lequel
sont enchâssés plusieurs petits outils que le touret
fait marcher. -
t CALOPHYLLE (ka-lo-fi-I'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui a de belles feuilles. || S. m. Nom
d'une plante (calophyllustacamahaca).
— ÉTYM. KaXôç, beau, et çuXXov, feuille. .
t CALOPTÈRE (ka-lo-ptê-r'), adj. Terme de zoo-
logie. Qui a de belles ailes.
— ÉTYM. KaXèç, beau, et îtTEpôv, aile.
t CALORICITÉ (ka-lo-ri-si-té), s. f. Terme de
physiologie. Faculté qu'ont les corps vivants de dé-
velopper une certaine quantité de calorique.
— ÉTYM. Calorique.
f CALORIE (ka-lo-rie), s. f. Terme de physique.
Quantité, de chaleur nécessaire pour élever d'un
degré centigrade la température d'un kilogramme
d'eau. C'est l'unité conventionnelle dont on se sert
en calorimétrie.
<— ÉTYM. Voy. CALORIQUE.
CALORIFÈRE (ka-to-ri-fê-r'), adj. Qui porte la
chaleur. Tuyau calorifère. || S. m. Appareil pour pro-
duire et distribuer la chaleur. Toute la maison est
chauffée par un seul calorifère.
— ÉTYM. Calor, chaleur (voy. ce mot) et ferre,
porter.
f CALORIFICATION (ka-lo-ri-fi-ka-sion), s. f.
Terme de physiologie. Dégagement de calorique qui
s'opère dans les corps organisés pendant leur vie.
— ÉTYM. Calorifique.
t CALORIFIQUE (ka-lo-ri-fi-k'), adj. Terme di-
dactique. Qui produit la chaleur. Rayons calori-
fiques.
—HIST. xvies. La faculté calorifique, PARÉ, xv, 62.
— ÉTYM.: Calorificus, de calor, chaleur, et ficus,
qui fait.
t CALORIMÈTRE (ka-lo-ri-mè-tr'), s. m. Instru-
ment propre à mesurer la quantité de calorique spé-
cifique que contient un corps.
— ÉTYM. Calor. chaleur, et mètre, mesure.
t CALORIMÉTRIE (ka-16-ri-mé-trie), s. f. Partie
de la physique qui a pour objet la mesure du calo-
rique libre.
f CALORIMÉTRIQUE (ka-lo-ri-mé-tri-k'), adj.
Qui a rapport à la calorimétrie.
f CALORIMOTEUR (ka-lo-ri-mo-teur), s. m.
Terme de physique. Appareil électrique qui déve-
.oppe une très-grande chaleur.
— ÉTYM. Calor, chaleur, et moteur.
CALORIQUE (ka-lo-ri-k') , s. m. Terme de phy-
sique. Principe de la chaleur, c'est-à-dire propriété
de la matière qui, consistant en une modification
moléculaire particulière et indéterminée, est com-
municable par contiguïté, et se fait sentir à dis-
tance comme la gravitation, dont elle suit alors les
lois fondamentales. || Calorique libre, celui qui est
sensible à la main ou au thermomètre. || Calorique
spécifique, quantité relative de chaleur absorbée
par les corps qui changent de température. Tous les
corps, pour s'élever par exemple d'un degré de
température, n'exigent pas la même quantité de
chaleur ou calorique libre. [| Calorique latent, par
opposition à calorique libre, celui qui est absorbé
par un corps dans son passage de l'état solide à
l'état liquide, ou de l'état liquide à l'état gazeux.
Il disparaît entièrement alors et c'est pourquoi on
le nomme latent, c'est-à-dire caché. Il redevient
libre et par conséquent sensible au thermomètre
dans le passage de l'état gazeux à l'état liquide ou de
l'état liquide à l'état solide.
— ÉTYM. Calor, chaleur (voy. ce mot).
t CALOSOME (ka-lq-so-m'), s. m. Terme de
zoologie. Nom de scarabées vivant de proie.
— ÉTYM. KaXôç, beau, et
t t. CALOT (ka-lo). s. m. Le haut d'un shako.
— ÉTYM. Voy. CALOTTE.
t 2. CALOT (ka-lo), s. m. Morceau de bois servant
à caler.
— ÉTYM. Caler.
f CALOTIN (ka-lo-tin), s. m. || 1" Terme populaire
et de dénigrement. Celui qui porte la calotte, ecclé-
siastique. || 2° Terme de métier. Pièce de cuivre d'un
corps de pompe, dite aussi calotte d'aspiration.
— ÉTYM. Calotte.
t CALOTROPE (ka-lo-tro-p'), s. m. Terme de bo-
tanique. Nom d'un genre de convolvulacées (ca!o-
tropium giganteum). ,
— ÉTYM. KaXoç, beau, etTpo-iri), tour.
CALOTTE (ka-lo-f), s. f. || 1° Sorte de petit bonnet
qui ne couvre que le sommet de la tête. Les som-
mets de la plupart de ces collines étaient arrondis
en forme de calottes, BERN. DE S.-P. Étud. v..|| Ca-
lotte à oreilles, calotte qui peut se rabattre sur les
oreilles. || Fig. et populairement> tape sur la tête.
Donner, recevoir une calotte, des calottes. |J 2°" Sorte
de petite calotte noire que portent les prêtres. || Ab-
solument et familièrement. Porter la calotte, être
dans les ordres. || Plus spécialement. Le pape lui
a donné la calotte, l'a fait cardinal. Le courrier du
pape arriva avec la calotte pour Pévêque d'Orléans,
ST-SIM. 60, 83. On dit aujourd'hui, en ce sens, bar-
rette ou chapeau. || Par dénigrement, la calotte, les
prêtres, le clergé. À bas la calotte! || 3" Terme de
médecine. Emplâtre agglutinatif dont on recouvrait
autrefois toute la tête d'un teigneux après l'avoir
rasée, et qu'on enlevait ensuite avec force afin d'ar-
racher les bulbes des cheveux. || 4°Calolte du crâne,
partie supérieure de la boîte crânienne. J| 5° Terme
de géométrie. Calotte sphérique, une des deux par-
ties en lesquelles un plan coupe la sphère, etparticu-
lièrement la plus petite des deux. Quand le plan passe
par le centre, les deux calottes sont des hémisphères.
|| Terme d'architecture. Portion de voûte, sphérique
ou sphéroïde, qu'on élève au milieu des plafonds et des
voûtes mêmes. Si le dôme est petit, ce n'est plus
qu'une ignoble calotte, CHATEAUB. ltin. 97. j| 6° Fa-
milièrement. Calotte des cieux, le ciel. On ne trou-
verait pas son pareil sous la calotte des cieux» || 7° En
horlogerie, espèce de boîte qui renferme le mouve-
ment d'une montre. || 8° Partie de la garde d'une
épêe où l'on place le bouton. || Pièce de métal
qui forme la couverture d'un bouton. || Pièce d'un
corps de pompe. || 9° Régiment de la calotte,
société de beaux esprits satiriques du XVIP et du
xvme siècle. || Pamphlet. Que dites-vous d'une in-
fâme calotte qu'on a faite contre M. de la Popli-
nière? VOLT. Lettr. vers, 87.
— HIST. xvi" s. Le malade pourra porter, pour ca-
cher son imperfection, un bonnet appelle calotte,
PARÉ, VIII, 29.
— ÉTYM. Diminutif de cales. Du moins on ne voit
pas comment calantica ou calautica, sorte.de coif-
fure, aurait donné calotte. Calota se trouve dans
des textes latins du XIII* siècle.
t CALOTTER (ka-lo-té), v. a. Donner des ca-
lottes, frapper, donner des coups sur la tête avec
le plat de la main. || Terme populaire.
— ÉTYM. Calotte.
f CALOTTIER (ka-lo-tié), s. m. Un des noms pro-
vinciaux du noyer.
t CALOTTINE (ka-Io-ti-n'), s. f. Sorte de pièce
de vers badine et satirique.
— ÉTYM. Calotte.
■j- CALOU (ka-lou), s. m. Suc du cocotier.
f CALOUASSE (ka-lou-a-s'), s. f. Nom vulgaire
de la pie-grièche.
CALOYER, YÈRE (ka-lo-ié, iè-r') ,s. m. et f. Moine,
grec, religieuse grecque, de l'ordre de Saint-Basile.
— ÉTYM. KaXè;, beau, honorable, et yépuv,
vieillard (voy. GÊRONTE) , le y dans le grec moderne
se prononçant à peu près comme y.
f CALP (kalp'),- s. m. Terme de minéralogie.
Sorte de marne noire.
f CALPE (kal-p'), s. f. Terme de botanique.
Urne des mousses.
— ÉTYM. KâXirn, urne.
CALQUE (kal-k'), s. m. Dessin calqué. Prendre
un calque. || Fig. Imitation servile d'une oeuvre. Ce
poëme n'est qu'un calque.
— ÉTYM. liai, calco (voy. CALQUER).
CALQUÉ, ÉE (kal-ké, kée), part, passé.Un dessin
calqué. Des modes calquéessur les modes parisiennes.
CALQUER (kal-ké), v. a. || 1° Prendre le trait
d'un dessin qu'on a appliqué sur un papier et dont
on suit les contours avec une pointe. Calquer une
estampe. Calquer à la vitre. Calquer une lettre pour
en faire le fac-similé. |1 2° Fig. Imiter servilement.
Ils calquent les modes françaises sur l'habit romain,
j. j. ROUSS. Hél. il, 17. Bentivoglio, en Italie, cal-
qua Tite-Live, CHATEADB. Génie, m, m, 3. || 3° Se
calquer, v. rèfl. Se modeler. Il se calque sur un
mauvais modèle.
— ÉTYM. Ital. calcare, calquer, proprement fou-
ler, du latin calcare, fouler aux pieds, dont l'an-
cien français fit caucher (voy. CHAUSSES).
t CALQUOIR (kal-koir), s. m. Crayon de métal
servant à calquer
'— ÉTYM. Calquer.
f CALSCH1STE (kal-clvHSt') ,s. m. Terme, de géo-
logie. Schiste argileux contenant des.veinés cal-
caires. . .....-.•'
— ÉTYM. Calx, chaux, et schiste. .
CALUMET (ka-lu-mè;. le t rie se lie pas dans le
parler ordinaire; au pluriel Ys sëlie>: jeslca-lu-mè-
z américains; calumets rime avec traits, jamais,
succès, paix, etc.), s; m.\\ i° Terme de botanique.
Nom populaire donné en Amérique àplusieurs plantes
dont les tiges servent à faire des tuyaux.de pipe.
|| 2" La pipe même en usage chez les sauvages, et
qu'ils présentent comme un symbole de paix. Je
viens leur apporter le calumet de la paix, VOLT.
Jenni, 7. Un Caraïbe faisait fumer, en signe de paix,
des matelots dans son calumet, BERN. DE S.-P. Et. n.
Bienf. Je fumerai mon calumet.de paix sur le ber-
ceau de mon.fils, CHATEAUB, Atdla, 226. :,.-.
— ÉTYM. Calumet ou chalumet, autre forme de
chalumeau (voy. ce mot).
' CALUS (ka;lus'), s. mi || :l°Durillon produit par
le frottement. Le seul produit de la terre cultivée par
des mains laborieuses; endurcies de calus et mouil-
lées de larmes, doit des tributs à la puissance lé-
gislatrice et exécutrice, VOLT. l'Homme auxio êcus,
aventure avec un carme. || Fig; Endurcissement de
coeur. Le méchant se fait un calus contre le remords
|| 2° Cal, espèce de soudure qui réunit les fragments
d'un os. || 3° Terme de botanique. Excroissance ar-
rondie formée après la rupture d'une branche, l'in-
cision de l'écorce, etc.
— HIST: xvi* s. On voit aux bestes brutes, qui
auront quelque jambe ou-autre partie rompue, le
call'us estre refait sans aide de nul médicament,
PARÉ, Introd. 27. Ce qui unist les os ensemble, est
appelle callus, m. ib. vu, 4.
— ÉTYM. Le même que cal (voy. ce mot).
CALVAIRE (kal-vê-r'), s. m. || 1° Lieu élevé où
Jésus-Christ fut crucifie. || Fig. Qu'un autre, aux
rois déchus donnant un nom sévère, Fasse 'un vil
pilori de leur fatal calvaire, v. HUGO, Voix,, 2.
Combien de généreux sang a été répandu avant que
ne se levât le jour de la victoire ! De combien de
stations a été marqué ce: douloureux calvaire de la
liberté! Journ. des Débats, 30nov: 4 830; || 2* Elé-
vation où l'on a planté une croix pour figurer le cal-
vaire. || Dans les églises, 1 suite de stations qu'on
nomme plus ordinairement chemin de la croix.
— HIST. xiie s. E si cum en calvaire unt Deu cru-
cifié, Th. le mart. tBO. || xnr» p. Cil le bâtirent tant
depoinset de corgie [courroie]; Puislecrucefierent
el mont de Calvairie, Ch. d'Ânt. iv, 8<4.
— ÉTYM. Calvaria, lieu où Jésus-Christ fut cruci-
fié, ainsi dit parce que, les condamnés y étant exécu-
tés et leurs corps y restant, il était garni de crâ-
nes, en latin calvaria, lequel -vient de calvus,
chauve (voy. ce mot), à cause de la dénudation de
la boîte osseuse.
CALVILLE (kal-vi-1'), s. m: 1 Espèce de pomme.
Voilà du beau calville.
— ÉTYM. Norm. cadville; génev. calvine; lân- '
gued. calvire, d'après Ménage; ital. caravella. Ori-
gine inconnue; pourtant Ménage note qu'il y a,
dans le voisinage de Lyon, un lieu appelé Calville,
d'où la pomme aurait pu être dénommée ; mais
alors, le mot italien, d'où viendrait-il ? Des lexico-
graphes font calville du féminin.
fCALVINIEN, IENNE (kal-vi-niin, niè-n'), adj.
Qui appartient au calvinisme. Les églises calvinien-
nes, BOSS. Tar. IB.
CALVINISME (kal-vi-ni-sm'), s. m. La doctrine,
l'Eglise de Calvin, qui se distingue surtout parla
négation de la présence réelle et par le dogme de
la prédestination. C'est, selon eux, prêcher un cal-
vinisme horrible, BOIL. Sat. xn. Louis XIV, qui
avait proscrit le calvinisme avec tant de hauteur,
fit la paix, sous le nom d'amnistie, avec un garçon
boulanger [chef des protestants insurgés dans les
Cévennes], VOLT. Louis XIV, 36. Celui de ses aïeux
qui, ayant embrassé le calvinisme, fut obligé d'a-
bandonner sa patrie, était établi dans la ville de
Troyes.... CONDORCET, Tronchin.
— ÉTYM. Calvin ou Chauvin, de la ville de ÎMoyon,
fondateur du calvinisme.
CALVINISTE (kal-vi-ni-sf), s.m. et/ 1. Celui, celle
qui suit la doctrine de Calvin:
CALVITIE (kal-vi-sie),s. f. Etatd'une tête chauve.
Une calvitie précoce.
— ÉTYM. Calvities, de calvus, chauve (voy. ce
mot). Nos anciens disaient chauveté.
t CALYRION-(ka-li-bi-on); s. m. Terme de bota-'
nique. Fruit en capsule, gland. . ''
— ÉTYM. KaXûêiov, proprement petite cabane
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